The Multiversity

Aujourd’hui était un jour spécial, un jour qui marquerait l’histoire du Multiverse Talkshow. La direction avait pris une décision audacieuse : inviter nul autre qu’Aphrodite, la déesse de la luxure, à prendre place sur le plateau. Une décision tout à fait justifiée tant Aphrodite incarnait un rôle d’importance capitale au sein du Multivers. On n’avait qu’à regarder autour de soi : Alice, sa propre fille, avait fait parler d’elle à maintes reprises. Merveil, sa prêtresse dévouée, s’était aussi fait un nom. Cupidon, notre cher Cupidon, était intimement lié à elle, et même Mélinda, la splendide impératrice, n’était pas sans relation avec la déesse. Autant dire qu’Aphrodite était une figure omniprésente, et qui méritait un épisode dédié au Talkshow.

C'était donc tout à fait normal qu’elle ait été invitée à l'émission de Flickerman. Une invitation qu’Aphrodite avait acceptée, consciente que son simple passage sur ce plateau allait ravir des milliers de spectateurs à travers le Multivers. Les fans, comme toujours, s’étaient déjà emparés des réseaux sociaux, impatients d'entendre ses paroles et de la voir rayonner sous les projecteurs.

À l’heure actuelle, la déesse se trouvait déjà dans sa cabine personnelle, en retrait du tumulte du plateau. La lumière douce des miroirs qui l’entouraient illuminait la pièce d'une lueur dorée, presque irréelle. L’air était empli du parfum enivrant de l’ambre et du jasmin, un parfum qui semblait faire écho à l'aura divine qui émanait d’elle. Aphrodite était assise devant le miroir, d'une beauté vertigineuse, enroulée dans un peignoir de soie ivoire qui laissait entrevoir sa silhouette volupteuse Sa peau, d'une pâleur parfaite, irradiait une lueur surnaturelle, comme si elle était éclairée de l'intérieur. La maquilleuse, le visage marqué par l’admiration et la nervosité, achevait de peaufiner un dernier détail, ajustant une mèche de cheveux qui tombait en cascade sur l’épaule délicate de la déesse.

Voilà... c’est parfait, madame. Je... je vais chercher le styliste pour la dernière retouche, pronnonca-t-elle d’un ton respectueux, presque craintif.

La maquilleuse se hâta de quitter la pièce, ses pas se mêlant à la tension palpable dans l’air. Elle laissa la porte entrouverte derrière elle, permettant à Aphrodite de rester seule, avec son reflet.
Puis, un léger bruit se fit entendre. Un grincement subtil, comme une porte qui se laisse entrouvrir par le vent. À cet instant précis, un jeune homme entra dans la pièce. Un jeune Neko, fragile, au visage timide, presque effrayé. Ses yeux, d'un bleu profond, brillaient d’une admiration sans bornes. Haruto, un personnage qu’alice et Mélinda avait déjà rencontré au sein de l’émission. Il tenait dans ses bras un tableau soigneusement enveloppé dans un tissu rouge bordeaux, comme un trésor précieux. Il referma doucement la porte derrière lui, ne laissant entrer qu’une brume légère de parfum de jasmin.

Aphrodite-sama ? Je m'appelle Haruto, je... je suis désolé d’entrer comme ça. Je sais que je ne devrais pas, mais... Je... je suis un grand fan, et je devais vous voir, au moins une fois… pronnonça-t-il d’un ton nerveux.

Il baissa le regard, conscient de l’audace de son geste. Un frisson d'anticipation le parcourut alors qu'il s'avançait prudemment vers la déesse.
Haruto rougit intensément, presque gêné d'oser lui présenter ce qu'il avait fait. Il retira délicatement le tissu de soie qui enveloppait la toile, dévoilant une peinture vibrante et pleine de vie.



Aphrodite y était représentée dans toute sa gloire, marchant majestueusement dans son temple. Ses traits étaient parfaitement reproduits, capturant non seulement sa beauté, mais aussi l’essence même de son pouvoir. La lumière semblait l’envelopper, ses yeux à la fois sages et espiègles, comme si la déesse elle-même se tenait là, devant lui, prête à prendre vie. C’était une œuvre aussi impressionnante qu’intime.
Le cœur battant, Haruto osait enfin reprendre la parole.

__Je l’ai peinte pendant mes pauses... Je voulais capter... pas seulement votre beauté, mais... ce que vous faites ressentir aux autres. Ce que vous m’avez fait ressentir. Je sais que je ne suis personne, mais... je voulais vous l’offrir., prononça-t-il d’une voix timide mais pleine de sincérité.

Il tendit l'œuvre devant lui, le regardant avec l’espoir d’une réponse, d’un geste, d'une reconnaissance.