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[Terminé] Vendetta - Childrens of Blood [Pv. Grayle]

Posté : 15 févr. 2025 18:46
par Revy
"I see a red door
And I want it painted black
No colors anymore
I want them to turn black
I see the girls walk by
Dressed in their summer clothes
I have to turn my head
Until my darkness goes" ......

Les enceintes toutes neuves diffusent un antique rock des Rolling Stones au Yellow Flag Bar de Bao. Le tenancier du troquet le plus prisé par les gangsters locaux de Roanapur vient à peine d'être livré après un mois de travaux. Les assurances avaient prévenu. Encore un incident comme le précédent et la compagnie cassait le contrat qui la liait au patron du club. Des rénovations ou reconstructions toujours plus chères et trop fréquentes. Bah ... c'est vrai que cette année, il y avait eu cinq fusillades au Yellow Flag, ayant chacune entrainées des dégâts considérables.

"Il est beau ton nouveau bar, Bao! T'as mis les moyens."

Revy se tenait assise sur un tabouret haut, adossée au bar, les coudes sur le comptoir. Elle en était à sa troisième chope et attendait les autres membres de la compagnie. Dutch et Benny avaient appelé, ils seraient à la bourre, la grosse Chevrolet du hacker ne démarrait pas. Et Rock était parti régler un truc avec Chang en Chine. Il serait absent un moment.

"Ouais vraiment beau! Tu les as arnaqué comment les assurances?"

Revy n'avait été en rien responsable de la dernière fusillade, contrairement aux deux premières. Les deux suivantes, elle avait seulement "participé" pour "se défendre".
Bao remplissait des pintes à la tireuse. Il était cool Bao, elle l'aimait bien quand même.

"Moi je suis un honnête citoyen Revy, je trime dur et j'apporte du bonheur à mes clients."

"Mouais ... si tu l'dis ..."

Elle s'alluma une clope qu'elle se vissa au coin des lèvres et observa les clients en question. Pas mal de dockers, tout autant de putes, quelques paumés, des junkies assoiffés et surtout, les mafias. Regroupées autour de leur table par obédiences et nationalités, des types patibulaires venus du monde entier s'entretenaient sur leurs affaires en cours. Une tablée par mafia. Ce soir il y avait les ritals de Cosa Nostra, les bouffeurs de nouilles des triades, les nez poudrés de colombiens et les ... un truc d'Europe, Revy ne savait pas trop. il parait qu'ils vendaient des gosses dans leur pays. Bande de bâtards!

Le Yellow Flag Bar était un terrain neutre par convention. On n'y réglait pas les problèmes du business. Il parait que les boss des mafias avaient signé un texte stipulant ce bar comme zone franche. Les soirées y commençaient tranquilles mais l'alcool coulant à flots et les testostérones s'éveillant, à minuit, Bao armait le fusil à pompe qu'il gardait sous le comptoir.
Les colombiens étaient bruyants ce soir. Des bouteilles de whisky étaient déjà couchées sur la grande table qu'ils occupaient. Les "Camellos" accueillaient un contingent tout neuf de guignols tout juste arrivés du pays. Ils avaient subis de grosses pertes lors de leur dernier gros conflit e devaient renouveler le cheptel. Les nouveaux se la pétaient. Cheveux gominés, grosses montres, chemises ouvertes sur des poitrails velus. Ils braillaient comme des "puercos".

Revy leva les yeux au plafond. Quelle bande de branques. Au bar ils s'affichaient mais dehors ils se chiaient dessus. Ils n'étaient pas les maitres ici. L'un d'eux, plus con que les autres faisaient chier les filles de Bao, les prostituées. Un des clients s'interposa connement et le débile lui brisa le nez d'un coup de crosse. Flingue en main, il menaçait maintenant le docker ensanglanté.

"Hey connard!!" tança Bao "Va t'asseoir et calme toi!"

Le golio se figea et après une courte hésitation, fonça vers le bar. Revy était là, juste là, et ne demandait rien à personne. Ce bordel ne l'intéressait pas. Le crétin l'apostropha en arrivant tout près.

"Vete Puta! Dégage Putain!"

Un silence de mort plane aussitôt sur l'assemblée. Les connaisseurs se tirent sans demander leur reste. Bao verdit subitement.

"Euh ... Revy ... s'il te plait ... pas ici"

Trop tard, la soirée vient de virer au drame. Fini le moment sympa, la mort débarque au Yellow Flag.

"T'as . Dis . Quoi.?"

Le ton est glacial, le visage de la jeune femme affiche toute la fureur qui boue en elle. Seule une lueur de folie brille dans ses yeux. Le volcan va entrer en éruption.

Le débile la dévisage interloqué. Derrière lui, les colombiens sont tous debout. Un des anciens, présent à Roanapur depuis longtemps sait déjà ce qui va arriver. Il s'essaie  quand même une ultime tentative de préserver l'intégrité physique de tous ici. Il tire le jeune idiot en arrière.

"Revy ... il te connait pas. Excuse le ..." Des gouttes de sueur perlent de son front.

"T'as . Dis .... QUOI. ?????????????"

«BLAM»

La tête du sud américain éclate sous l'impact de la balle de 9mm, couvrant l'ancien de jus de cervelle. Le séjour du débile aura été court.

La seconde d'après, tous les clients restants au Yellow FLag ont un flingue à la main, Revy incluse, brandissant face aux latinos ses deux Beretta chromés.

"EST-CE QU'Y A ENCORE UN BÂTARD QU'A ENVIE DE M'DIRE UN PUTAIN D'TRUC?"

Elle a le visage déformé par la haine. Elle peut vraiment pas les blairer.

Deux secondes de plus et c'est un carnage. L'espace est saturé de plomb. Les détonations claquent sans discontinuer. Certains en profitent pour régler leurs comptes, d'autres s'éclatent, et les colombiens s'acharnent sur le bar derrière lequel Revy a bondi. Bao gueule.

"TU FAIS CHIER REVY !!!! C'est toi qui va payer!!!!"

Elle s'en branle, se redresse,  vide ses chargeurs avec une précision mortelle, fauchant les rangs du cartel. Elle se planque à nouveau derrière le bar tandis qu'autour d'elle, le mobilier se fait pulvériser par les rafales des connards. Elle recharge et adresse à Bao un sourire de requin.

"J'ai pas commencé."

Elle pivote et s'apprête à se relever quand un poids lourd lui tombe dessus, l'écrasant au sol. Elle se cogne la tempe contre une arête du bar. Elle se dépêtre avec le gus qui tente lui aussi de se relever.

"T'ES QUI TOI PUTAIN??? TU SORS D’OÙ?"

Elle ne l'a pas vu venir, il a dû sauter derrière le comptoir pour se protéger lu aussi. Un touriste? Un client? Pas un type d'un gang en tout cas.

Elle colle le canon d'un de ses flingues sur le front du mec.

"Tu bouges ton cul maintenant!"

Elle est dos à terre et il est assis sur son ventre ...

Re: Vendetta - Childrens of Blood [Pv. Grayle]

Posté : 15 févr. 2025 18:50
par Grayle le Marchemonde
A force d'aller et venir entre les réalités, Grayle avait fini par attirer l’œil de quelques personnes puissantes et renseignées. On avait tenté de le tuer, puis de le capturer, initiatives absolument hilarantes et vouées à l'échec, avant que puissants et moins-que-rien ne comprennent que la coopération était le meilleur moyen de tirer un quelconque profit de l'existence du Pérégrin.

Il était donc devenu fréquent pour lui (c'est à dire, une poignée de fois par décennies) de servir de navette et de transporteur pour des personnes influentes. Qu'il s'agisse de contrebandiers se livrant au trafic interdimensionnel, d'archéologues désirant des artefacts de civilisations aliens, ou parfois de héros voulant léguer une arme légendaire à leur descendant, Grayle était l'homme de la situation.

Mais pour le Marchemonde, cette expédition ne serait pas comme les autres. On l'avait contacté, avant de... plus ou moins le séquestrer, mais avec assez de politesse pour qu'il comprenne qu'on cherchait juste à avoir son attention. Son client, ou plutôt, sa cliente, était restée cachée dans l'obscurité, et l'avait chargé de se rendre à Roanapur, sur Terre, afin de livrer un objet précieux à une personne... qu'il ne connaissait pas. L'objet en question ? On ne le lui avait pas expliqué ce dont il s'agissait. Une boite, assez lourde, de quelques kilos. On lui avait juré qu'il ne s'agissait pas d'une arme de destruction massive, et que la récompense... et bien, le voyage lui-même en serait une, pour un esprit aussi curieux et ouvert que le sien.

Ca semblait louche, mais, que risquait-il ? Lui, pas grand chose. Roanapur ? Bah. De ce que sa cliente lui avait dit, même si l'existence de Roanapur était menacée, ce ne serait pas réellement une perte pour la planète. Acceptant plus par curiosité que réelle volonté de rendre service, il avait accepté la mission.

Il était donc parti... de la Terre, pour arriver sur Terre. La vraie. La première. Numéro 1. La plus importante donc. On lui avait préparé un portail, et il l'avait franchi.

Pour atterrir... en plein cœur du territoire ennemi.

C'était la première fois qu'il franchissait un portail donnant sur le plafond et non pas le sol. A peine le temps de se dire "hey, mais je tombe !" qu'il s'était retrouvé à terre, sur une fille. Autour de lui, le chaos, les balles qui sifflent, les injures qui pleuvent ! Exactement ce qu'on lui avait décrit !

" T'ES QUI TOI PUTAIN??? TU SORS D'OU ? Tu bouges ton cul maintenant ! "

Ses yeux bleus se fixent sur ceux de celle qui lui a servi d'amortisseur. Une jolie fille, belle brune sportive et légèrement habillée. Mais il n'a pas vraiment le temps de se lancer dans des considérations esthétiques, car la belle lui pointe une putain de flingue direct sur la tempe, comme ça, sans préliminaire, et le fixe avec un regard à faire pisser de peur le pire des psychopathes.

Mais le Marchemonde, à l'apparence jeune, sans le moindre poil de barbe ni de moustache, ne semble pas le moins du monde impressionné. Ses yeux océans ne cillent pas, et s'ils semblent relever le défi et chercher la confrontation, ses gestes sont clairs : bras levés, paumes vers le ciel, il n'est pas une menace pour elle. Avec agilité, il roule sur son dos, écrasant son sac sur le sol sans soucis pour le contenant, et, d'une preste roulade, se retrouve à un peu moins de deux mètres d'elle.

- Je suis pas armé ! Pas d'inquiétude ! Au milieu du chaos à 110 décibels autour d'eux, sa voix claire et jeune, reste puissante et assurée. En vrai, il en a vu d'autres. Il a croisé les formiens, les champs de bataille du moyen-âge, des abordages de vaisseaux spatiaux. Une baston de poivrot de comptoir n'était guère impressionnante pour lui.

Ni elle, ni lui n'ont le temps de répondre, alors qu'un homme fait le tour du comptoir, tenant un fusil à canon scié. Grayle l'a senti venir. Il n'a pas peur pour lui, mais pour son interlocutrice : aussi frappée et armée qu'elle est, c'est une simple mortelle. Le nouveau venu pivote sur lui même, son bras devenant flou, et une dague de lancer, accrochée à la ceinture, file dans l'air, se fichant dans le poignet de l'homme, qui lâche son arme en hurlant.

Bon, une cible neutralisée. Inutile de tuer plus que nece...

La double déflagration retentit avant même qu'il ne termine sa phrase, défonçant son ouïe. Un BIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIP ignoble vrille son esprit, le faisant chanceler, alors que l'homme tombe par terre, la tête explosée et une clavicule en morceau. Putain. La brune l'avait buté sans l'ombre d'une hésitation. Et avait tiré tout près des oreilles de Grayle, qui clignait des yeux, tant le monde était flou. Il ouvrit la bouche pour protester, avant que son interlocutrice ne le rebraque de ses deux armes, doigts sur la gâchette. Il faut dire qu'il avait invalidé son "je suis pas armé" en moins de trois secondes.

- J'suis Grayle !

Autant répondre à sa première question. Plaqué contre le comptoir comme un animal pris au piège, il met ses mains bien en évidence. Avec son sac à dos, ses baskets, son baggy vert militaire et sa chemise d'été bleue, il a l'air d'un parfait touriste... ou d'un mec qui est chez lui.

- J'suis de ton côté ! Je te veux pas de mal, promis ! dit-il, s'y reprenant à plusieurs fois alors que le verre pleuvait autour d'eux, des bouteilles explosant, un bon litre de vodka se déversant sur Grayle, dont la voix monta alors dans les graves, couvrant pendant un court instant la fusillade.

- MAIS VOUS ALLEZ ARRÊTER DE TIRER DEUX SECONDES BORDEL DE MERDE ? J'ESSAIE DE PARLER LA !

Re: Vendetta - Childrens of Blood [Pv. Grayle]

Posté : 15 févr. 2025 18:50
par Revy
Tout le monde est réactif quand on vous demande de vous bouger le cul sous la menace d'un flingue. Le jeune type ne fait pas exception et boule hors de portée. Tout va très vite. Les lumières du bar vacillent, quand elles ne sont pas pulvérisées par les balles qui fusent dans tous les sens. Le chaos est indescriptible, les hurlements omniprésents et les détonations assourdissantes. Revy fait la même chose que tout le monde ici. Elle vide les chargeurs de ses flingues sur les autres débiles, se planque, recharge et recommence. Sauf qu'elle le fait mieux. Le nombre de colombiens vivants a drastiquement diminué. La plupart d'entre eux baignent dans une mare de leur propre sang, criblés de plomb. Les survivants tentent bien d s'enfuir mais un groupe des triades bloque la sortie et tire sur tout ce qui bouge. les tables sont retournées, les chaises brisés. Le beau comptoir de Bao n'est plus qu'un lointain souvenir. Revy patauge dans l'alcool et le verre des bouteilles brisées. Elle comprend le geste explicit de l'homme mais elle ne l'entend pas. Un connard équipé d'une arme automatique rafale dans leur direction. Les oreilles de la flingueuse siffle. Elle se relève et plombe le tireur de deux balles dans le buffet. En se rabaissant, elle détecte un éclat qui passe près d'elle. Le type qui lui est tombé dessus à encore le bras tendu. Coup d'œil ... Un colombien beugle en se tenant le poignet dans lequel une lame est plantée. Joli lancé. Elle termine le mec par réflexe. Ses deux gros Beretta crachent la mort quelle que soit la cible.

"J'suis Grayle."

"MAIS LACHE MOI PUTAIN! TU VEUX QUOI? QU'ON BAISE??"

Comme toujours, c'est du grand n'importe quoi. Bao lui gueule après. Les deux tiers de la salle en a après elle, elle se coltine un touriste amoureux et elle n'a bientôt plus de munitions. Qu'est ce qu'il lui a dit? J'suis grêle? C'est quoi? Une MST?

Une accalmie des tirs lui permet quand même d'assimiler ce qu'il lui dit.

"MAIS J' M'EN FOUS D'TA VIE!!"

Pendant une seconde, elle pense l'abattre. Au moins il arrêtera de la faire chier. La dernière bouteille de Bao explose et se répand sur le touriste. C'est la goutte de  trop ... c'est le cas de le dire. Revy a une envie soudaine de rire devant sa trogne défaite quand le type en craque une grosse.

"MAIS VOUS ALLEZ ARRÊTER DE TIRER DEUX SECONDES BORDEL DE MERDE ? J'ESSAIE DE PARLER LA !"

Le silence suivant  l'exclamation est édifiant. Revy le regarde, interloquée..

"Non mais ça va pas de gueuler comme ça?"

Un colombien lance de l'autre bout de la salle.

"Revy! il est avec toi ce maricón? Tu lui as pas appris qu'on dérange pas quand y'a une fusillade?"

"QUOI? HEY! IL EST PAS AVEC MOI CONNARD!"

"C'EST TOI LA CONNE CHIENNE BLANCHE!!!"

«BLAM BLAM BLAM BLAM BLAM»


Et ça repart tout en violences, insultes et boucherie.

A l'extérieur, un pick up dérape devant l'entrée du bar dans un crissement de pneus. Les colombiens ont demandé du renfort. Dans la benne du 4x4, un type arme une mitrailleuse et lourde  et canarde le bar de gauche à droite. la facade, la porte , les vitres des fenêtres explosent sous les impacts de 12,7 mm. Dans la salle principale, les belligérants sont fauchés, décimés, coupés en deux par les balles de gros calibres. Revy est couchée au sol et hurle.

"FAUT S'BARRER BAO !!!!!!!!!!"

Il acquiesce bien évidemment et livide se dirige à quatre patte vers  une sortie de secours dissimulée derrière le comptoir. Une fois le chambranle passé, ils continuent  pliés en quatre, le long d'un couloir  avant de pouvoir se redresser et courir jusqu'à un passage donnant sur l'arrière du bâtiment.

"Mais ils sont complètement cons là dedans!"

Elle souffle, les mains appuyées sur les genoux. Ses guns encore fumants sont rangés dans ses holsters.

"Vous allez bien? ... Mais t'es encore là toi ????"

Le touriste les a suivit.

"T'es sûr que t'es là par hasard 'Mister lancé de couteaux'?"

Re: Vendetta - Childrens of Blood [Pv. Grayle]

Posté : 15 févr. 2025 18:51
par Grayle le Marchemonde
"Revy! il est avec toi ce maricón? Tu lui as pas appris qu'on dérange pas quand y'a une fusillade?"

"QUOI? HEY! IL EST PAS AVEC MOI CONNARD!"

"C'EST TOI LA CONNE CHIENNE BLANCHE!!!"

- VA CHIER BOUFFON ! avait répondu Grayle, étendant son bras pour faire un doigt d'honneur par dessus le comptoir, avant de le rétracter lorsque les coups de feu reprirent. Ville de cinglés belliqueux. Exactement ce qu'on lui avait décrit. Il se mit à l'abri, bras au dessus du visage, genoux repliés contre lui, afin de se prémunir de tout éclat mortel. Ainsi prostré, on aurait pu le croire terrifié, si ce n'est ses yeux bleus aiguisés regardant autour de lui dans le plus grand des calmes.

Lorsque Revy et Bao évacuèrent, il fit de même, les suivant vers la sortie de secours, avant de les suivre en trottinant, tranquille, sans stress, en profitant pour détailler le corps de la fille devant moi et de ses deux épais, larges, magnifiques et excitants Beretta 92FS. Ils arrivent plus ou moins à l'abri, pas dans la fraîcheur de la nuit, hélas. Le temps à Roanapur est écrasant.

"Vous allez bien? ... Mais t'es encore là toi ????"

Le touriste les a suivit.

"T'es sûr que t'es là par hasard 'Mister lancé de couteaux'?

Il la regarde, presque interloqué, avant de répondre d'un air sarcastique.

- Quoi, j'aurais peut-être dû sortir par l'entrée et finir en emmental suisse ? Nan, merci, je suis pas con à ce point.
Il essuya ses bras. La manche d'une de ses chemise était lacérée par les éclats de verre et de bouteille, définitivement fichue. Il y avait du sang, également. Le sien, mais les blessures sur son bras étaient déjà refermées, aussi l'homme n'y porta aucune attention.

- Et non, je suis pas là par hasard.
Il ne fit aucune référence au fait qu'il lui était "tombé" dessus. Aucune explication possible ne marcherait, et il préférait que Revy oublie leur circonstances de leur rencontre, car elles seraient impossible à justifier, et il ne ferait qu'éveiller les soupçons. Je suis ici car j'ai une livraison à faire, dit-il comme si c'était une évidence.

- Une livraison ? Repris Bao qui plissa les yeux en essuyant sa fine moustache. Le stress de la fusillade n'avait pas arrangé le visage du barman, d'ordinaire plutôt amaigri. T'es de l'église de la violence ?

Grayle, secoua la tête négativement. On lui avait dit que dans le coin, c'est cette église qui servait de principal contrebandier et livreur d'arme ou d'autres bien illégal en tout genre.

- Pas du tout ! Je ne suis pas ici de la part de Soeur Yolanda, bénie soit-elle
dit-il en faisant un signe de croix un peu exagéré, un peu sarcastique. Et j'ai pas le droit d'le dire, secret professionnel. Il tapota son sac à dos. Ni de la part de qui, et pas non plus pour quelle personne.

Son regard se déporta sur Revy, qui le regardait avec une certaine méfiance. Elle lui avait été décrite, en long, en large et en travers. Cholérique, démarre au quart de tour, bourrine, nihiliste, sarcastique, sadique, sans pitié, et à la fois peu maline mais aussi extrêmement futée à de rares moments. Le genre qui se laisse guider par son instinct et ses pulsions, mais très peu manipulable.

- Par contre, on m'a beaucoup parlé de toi, Revy, et mon commanditaire m'a expressément ordonné de passer par vous pour me loger et me protéger. J'peux vous payer, et tout t'expliquer. Mais ca attendra la douche, et, euh... Bao ?

- Ouais ? demanda le barman, qui sortait un paquet d'allumette et une cigarette, encore stressé par le reste des événements et dont les yeux devenaient vitreux, pensant à son bar -encore- détruit.

- Vous pouvez éviter d'allumer une clope là ? Ca me rend un peu nerveux
concéda Grayle, qui était encore recouvert d'alcool fort.

Re: Vendetta - Childrens of Blood [Pv. Grayle]

Posté : 15 févr. 2025 18:51
par Revy
Le gus ose lui répondre, et en plus il se marre. Bon, il n'a pas le profil du type qu'elle a l'habitude de plomber et elle décide de laisser passer cet affront ... Elle lui pétera la gueule plus tard. Elle hausse un sourcil et fait une moue dubitative quand l'autre se targue d'être en mission pour un truc pas net.

"Hey! On rigole pas avec  le signe de la croix! En plus tu l'as fait à l'envers. Eda te broierait les couilles si elle te voyait faire."

Elle s'en foutait comme de son premier dépucelage du signe de la croix mais le mec la gonflait. 'était qui ce zouf? Avec sa dégaine de guignol et son accent bizarre, il sonnait faux. Elle n'aimait pas son regard. Elle l'avait brièvement observé pendant la fusillade et ce qu'elle avait vu ne collait pas avec l'image qu'il voulait bien donner. Des tueurs performants avaient le mêmes yeux que lui, et même s'il prenait un air qu'elle trouvait débile, il ne la trompait pas. Ok il était surement bon, mais son déguisement laissait à désirer. Faudrait qu'il arrange ça parce qu'il avait l'air d'être un aimant à bastos. Et elle détestait être à côté d'un aimant à bastos. maintenant ce n'était que des suppositions mais on était à Roanapur et personne n'y venait sans une bonne raison.

"Beuh ? De quoi? Mais t'es vraiment taré toi! Tu veux crécher dans mon pieu, on baise et tu repars?"

Ca y est, elle s'énerve. Le type est trop peinard. En plus il veut sa douche? C'en est trop. Elle plisse les yeux, ses pupilles sont dilatées par le coup de sang qui monte en elle. L'autre fait de l'humour avec Bao.

"Bao?"

"Ouais?"

"Dégage!"

"Quoi? Tu nous fais quoi là?"

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Au ton de la flingueuse, le pauvre tenancier ne demande pas son reste et file en pleurant la perte de son bar. Il aurait voulu lui demander qui allait payer pour le bar mais ... non, c'était pas le moment. La MST et elle se font face, seulement séparés de trois mètres. Une bise humide se lève et fait voler les mèches de Revy devant son visage fermé. Seule une de ses paupières palpite frénétiquement sous la tension qui anime la folle furieuse.

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Si, en fait, elle va le buter. Elle va se débarrasser de ce type collant qui ne lui dit rien qui vaille. La tension entre eux est palpable. Il n'affiche plus du tout son air de demeuré. Il est serein.

Revy dégaine à la volée et plombe le mec. Tirs rapides,  asymétriques, doublés. 8 coups qu'il a évité, où qu'il a l'air d'avoir évité. En tout cas, il n'est pas mort à ses pieds mais a boulé à une distance respectable. Il ne semble pas vraiment vouloir répondre et après en temps d'hésitation, Revy rengaine ses guns.

"Okay, tu ..."

Elle est interrompue par une partie de l'établissement de Bao qui s'effondre. les débiles dedans y sont allés à l'arme lourde. Cette fois, les assurances risquent de vraiment faire la gueule. Une violente explosion déflagre et souffle les deux protagonistes. Dans ce bordel de débris et de fumée âcre, Revy se relève, crasseuse et couverte de poussière. Si l'autre n'a pas prit feu, c'est un miracle ... Ah ... ben non, il est là, encore. Pas loin d'eux, ca braille en hispanique, tout le monde a morflé.

"Moi, je gère pas les contrats. Pointe toi à l'agence demain, j'suis sûre que tu sais où c'est. Tu règleras ça avec Dutch."

Elle s'allume une clope, inhale profondément la première bouffée puis rejette la tête en arrière pour exhaler. Elle l'observe du coin de l'œil.

"T'es pas trop nul en fait..."

Le Yellow Flag bar est en flammes. La chaleur irradie, ajoutant à la température ambiante une idée de ce que pourraient être les enfers. Revy hausse les épaules, soudainement lassée, puis se détourne et part vers le trou qui lui sert de demeure en trainant des pieds.

"Putain d'vie ..."

Re: Vendetta - Childrens of Blood [Pv. Grayle]

Posté : 15 févr. 2025 18:54
par Grayle le Marchemonde
"Beuh ? De quoi? Mais t'es vraiment taré toi! Tu veux crécher dans mon pieu, on baise et tu repars?"

Il fronce un sourcil. C'est la deuxième fois qu'elle parle de baiser ensemble. Un manque à combler peut-être ? Elle n'est pas laide, au contraire même, mais immortel ou pas, Grayle a un certain instinct de survie, et partager la couche de la brune lui semble presque plus dangereux qu'autre chose. L'idée, toutefois, est vite rangée dans un coin de sa tête lorsqu'elle pointe ses deux pistolets vers lui.

Oh merde.

Déjà ?

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" Littéralement pour ce que tu es " aurait été une excellente pique mais une très mauvaise réponse. Il n'avait rien dit de déplacé, il le savait, elle le savait, mais elle avait besoin d'une raison pour buter quelqu'un. Psy-cho-pathe.

Il n'a pas le temps de réagir. Il bondit en arrière, bras devant lui. Elle tire, 8 fois. Bam, bam, bam. La première balle lui explose le bras droit. La seconde, l'épaule; La troisième, le ventre. Ses jambes furent fauchés par la quatrième et la septième. La huitième se perdit dans le vide, tandis que la cinquième passa à travers son crâne.

Des douleurs, vives, comme celles d'une gifle, traversent son corps, avant de s'évanouir. Sous l'impulsion de son saut, et la force cinétique des balles, il recule et se roule au sol, dans l'herbe, obscurcit par la nuit. Il gise au sol, face contre terre. Le sang coule à flot. Un froid effroyable le saisit, alors que le monde devient flou, terne, insonore.

Puis, quelques brefs instants après, il reprend conscience. Il a mal, un peu. Douleur sourde, lointaine, assez pour lui dire qu'il est dans un sale état sans pour autant lui broyer les sens et le faire hurler. Ses os, se reconstituent, la chair se reforme, le sang sort de nulle part. Il reste au sol, muet, attentif. Aucune vengeance, aucune rancune. Mais ses yeux bleus perçants fixent Revy avec l'intensité d'un aigle.

Un souffle, brutal, une chaleur vive, explose derrière lui. Il est soulevé de terre, glisse sur un mètre, alors que la femme, sur ses deux jambes, est projetée vers l'arrière. Il sent sur lui la cendre, la poussière, la vie, alourdir son dos. Le barouf de l'incendie masque le bruit des craquements émis par son corps.

Quelques instants après avoir été tué, Grayle le Marchemonde est revenu à la vie. Sur son corps, aucun signe de l’exécution sommaire.

"Moi, je gère pas les contrats. Pointe toi à l'agence demain, j'suis sûre que tu sais où c'est. Tu règleras ça avec Dutch."

Il reste silencieux. Elle le fixe, du coin de l'oeil. Il le rend.

"T'es pas trop nul en fait..."

Un sourire, franc, éclaire le visage invisible de l'immortel. Lorsqu'elle s'éloigne, elle peut entendre un clair " T'es pas mal non plus ".

Il reste une bonne demi-heure, sur le sol,  à attendre, avant de se relever. Il claque des doigts, et son sac apparaît près de lui. Il renifle. Berk. Il pue l'alcool... et le sang. Ses vêtements sont complètement foutus, devenus rouges et poisseux. Il avait perdu... un bon litre de sang ? Voir plus ?

En tout cas, Révy était fidèle au portrait qu'on lui avait fait. Une tueuse, une vrai, bourrine. Un atout, ou un handicap ? Seul l'avenir le lui dirait. Apparemment, elle sait se tenir, si bien aiguillée. Ce Dutch doit être doué...

Il fait nuit à Roanapur. La ville n'est pas calme pour autant. Les rues sont agitées. Mais il doit éviter ces connards de colombiens. Alors, Grayle reste à l'écart, va d'une petite rue à une autre, escalade un mur, fait des détours. Il a examiné le plan de la ville un nombre incalculable de fois. Il a toujours été bon pour se repérer dans l'espace. Des siècles de pérégrinations.

Esquivant la populace, il croise quand même quelques personnes, forcé de passer par quelques rues un peu habitées. Quelques civils (mais y a t-il de simples civils à Roanapur ?) lancent un regard choqué à ce jeune homme aux vêtements poisseux de sang et au visage maculé. Il sourit, répond clairement. Il va bien. Pas d'inquiétude. Merci, je n'ai pas besoin d'aide.

S'il était mortel, il ferait plus attention. Se planquerait pour se changer. Mais il ne l'est pas. Il n'a rien à craindre ici. Au pire, se faire remarquer lui donnera une petite réputation. Hey, t'a vu ce maroni plein de sang l'autre jour ? Il fout quoi avec le Black Lagoon ?

Lentement, il arrive vers le port, se dirige vers une des nombreuses criques. Il a prit son temps. Le sommeil n'a aucune prise sur lui. Dormir, c'est pour le plaisir. Le confort. Une plage isolée. Parfait. Il se déshabille, se baigne, se lave. L'eau est tiède, même la nuit. Il range ses vêtements dans son sac, en sort de nouveaux. Pantalon kaki, t-shirt noir un peu serré, veste d'été marron. Parfait.

Une fois sec, il croisa un groupe d'hommes, qui tenaient un sac poubelle assez large et lourd... sûrement assez pour... ouais, y avait quelqu'un dedans. Encore vivant.

Ils regardèrent Grayle. Il les regarda. Il haussa les épaules.

- J'ai rien vu.

Il s'en va, tranquillement. Il sent leurs regards dans son dos, mais rapidement, ils reprennent leurs affaires. Ainsi va la vie à Roanapur. Chacun pour soi.

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La nuit a laissé place à la journée. Il est à peine 9h du mat. Ciel bleu, temps écrasant. Grayle ferme les yeux et hume l'air environnant. Il est bien là. Il se dorerait bien la pipule au soleil mais... il a du travail. Un coup d'oeil à sa montre.

Et le temps joue contre lui...

Le Black Lagoon, une des plus celèbres compagnies de mercenariat de Roanapur... et seulement 4 membres. Le site est à la hauteur de la troupe : petit, discret, commun. La rue est pleine de magasins pourris, certains encore fermés derrière leur grillage. Grayle entre. Une pauvre porte bleue, même pas verrouillée,, donnant sur un escalier étroit. Il monte... ouais, premier étage.

Porte en bois. Pas verrouillée non plus. On peut y entrer comme dans un moulin, mais Revy semble suffire comme système de sécurité. Et puis, malgré leurs activités criminelles, les gens ne semblent pas rancunier à Roanapur. Si Grayle avait été à la tête des Colombiens, il aurait monté une expédition punitive et fait sauter le Black Lagoon dans la nuit. Mais tout le monde ici devait etre plus ou moins lié.

*Cette foutue ville est une poudrière et personne peut vraiment y mettre le feu sans exploser son cul. Génial*.

Il toque à la porte, fortement, avant de prendre la parole, de bonne humeur.

- Bonjour bonjour ! Je suis Grayle !

Il n'entre pas. Politesse. Il entend des conciliabules derrière la porte, et capte même l'évocation de son nom, et une voix féminine. Bon, Revy est là. C'est rassurant.

* Et je dis ca d'une personne qui m'a flingué 5 minutes après m'avoir rencontré... *

Après une bonne demi-minute, on lui ouvre...

Pas de jolie brune en face de lui, juste un grand black, chauve, lunettes de soleil, deux fois épais comme Grayle et une bonne tête et demie de plus. Le type en face de lui, Dutch, est aussi expressif qu'une porte de prison. Impossible de lire quoi que ce soit. Il reste un humain. Grayle lui sourit d'un air égal, avant de tendre un paquet en papier, duquel émane une bonne odeur de pâtisserie. Toujours venir avec un tribut, même mineur. Impossible de lire quoi que ce soit.

- Bonjour monsieur Dutch. Croissant ?

L'immortel, malgré son expressivité, est aussi insondable. Pas de peur, pas de haine, pas d'excitation. Juste une totale sérénité. Ses cheveux ont été recoiffés. Ses vêtements sont propres. Aucune marque de la fusillade d'hier. Il est propre comme un sou neuf.

- Revy m'a dit de venir ici pour un quelconque contrat. J'espère pas être là trop tôt.

Re: Vendetta - Childrens of Blood [Pv. Grayle]

Posté : 15 févr. 2025 18:54
par Revy
De retour dans sa chambre après cette soirée de merde, Revy se grille une nouvelle clope. Son cendrier déborde et elle ouvre la fenêtre pour en vider le contenu dans la rue. L'ampoule nue au plafond diffuse une lumière crue désagréable et l'antique ventilateur, lui aussi fixé au plafond, tourne au ralenti. C'te chaleur ... Elle se désape, sort de sa chambre et traverse le couloir pour aller prendre sa douche. Un filet d'eau tiède coule du pommeau et il faut faire avec. Elle passe une culotte, un débardeur et va s'affaler sur son lit où elle s'endort aussitôt.

Le lendemain, ce sont deux connards qui se sont rentrés dedans en voiture qui s'engueulent sous sa fenêtre, qui la réveille. Elle passe son short en jean, son top noir, enfile ses boots et s'harnache de son holster double d'épaule avant de rejoindre leur mini bureau au bout du couloir. C'est là les locaux de Black Lagoon. Un bureau quelconque au premier étage d'un bâtiment encore plus quelconque. Et juste derrière, le couloir poussiéreux qui dessert quatre chambre, une cuisine ridiculement petite et une salle de bain vétuste. Le top pour la représentation!
Elle se sert un café. Dutch est déjà là et elle lui raconte les évènements de la nuit. Il hoche la tête, rien d'étonnant, c'est juste un nuit comme plein d'autres. Il tique seulement sur un point.

"Le mec à éviter tes tirs à 3 mètres?"

"Ouais, j'crois bien."

"C'est un tueur?"

"Non, il ressemble à un plouc."

Le grand black n'en rajoute pas. Etonnant. Revy est la meilleure des flingueuses de la région et elle ne manque jamais sa cible. Ils verront bien ...
Peu de temps après, le vieux moniteur de sécurité sur son bureau s'illumine et l'image montre un homme montant l'escalier puis frapper à leur porte.

"C'est lui?"

"Ouais."

"On dirait un mercenaire cubain. J'aime pas ces bouffeurs de maïs."

"Il dit qu'il a du fric ... Alors qu'il bouffe du maïs ou pas, on s'en branle."

Dutch va ouvrir la porte, il a une main dans le dos, serrée autour de la crosse de son énorme .44 qu'il a passé dans la ceinture de son treillis. Ah ben ouais, Revy a raison. Le type affiche un sourire de crétin et brandit son paquet comme un gamin une sucette.

"Il est jamais assez tôt pour un contrat. Revy m'a dit que tu t'appelles Grêle c'est ça? Elle m'a aussi parlé de MST, t'es malade? J'te préviens, ramène pas une merde ici! Entre t'asseoir!"

Revy est posée sur le canapé défoncé qui fait face à une table basse bancale et à deux fauteuils. Elle a démonté ses Beretta et les nettoie consciencieusement.

" 'lut! "

Il est propre sur lui, un autre homme que le type de la nuit. Sa tenue et déjà plus appropriée à son environnement. En plus, vu comme ça, il est pas mal. Il est plutôt beau gosse et maintenant qu'elle sait qu'il se démerde en combat, elle le considère un peu différemment. Ce n'est pas pour autant qu'elle va lui dire.

"J'croyais pas qu'tu viendrais. T'as créché où?"

Dutch pose un mug de café devant lui et s'installe dans un fauteuil, son calibre posé sur la table.

"Revy m'a dit que t'es un drôle de type, genre paumé mais pas vraiment, genre péquenot mais pas vraiment non plus. Elle pense que tu caches un truc pas net et elle se plante rarement. Elle m'a aussi dit que tu viens pour un taf mais dont tu ne peux rien dire. Alors nous, on aime pas les questions, en revanche on aime bien savoir où on va et ce qu'on risque."

Re: Vendetta - Childrens of Blood [Pv. Grayle]

Posté : 15 févr. 2025 18:54
par Grayle le Marchemonde
"J'croyais pas qu'tu viendrais. T'as créché où?"

- Salut Revy, ca boume ? Oh, j'ai trouvé un coin sympa dehors, sous une tente. Je fais pas confiance aux locaux donc les hotels, nan merci. Sa cliente l'avait mis en garde contre les hôtels. Seul, dans une chambre, il était à la merci de ses ennemis et de toute autre embuscade. Dans un coin isolé, en pleine nature, il était plus difficile à trouver, et personne ne le chercherait ici.

Assis sur le siège, il écoute attentivement Dutch. Droit au but, professionnel, parfait. Le froid de l'incandescent qu'est Revy. Il avise l'arme posée sur la table. Menace ou... politesse ?

Il se penche en avant, ses mains se dirigeant vers ses mollets, avant de remonter sur ses cuisses. Avec lenteur, il en sortit ses deux dagues, longues d'une bonne vingtaine de centimètre. Faite d'un matériaux introuvable sur terre. La cortose pure était noire comme la nuit, et ne fit presque aucun bruit lorsqu'il déposa sur la table. Lui aussi était désarmé.

- Alors, pour faire les présentations, je suis Grayle. G-R-A-Y-L-E. Il sent le regard de l'homme posé sur lui. Il anticipe la question.

- Ca vient d'Irlande.

Ce n'était pas un mensonge. Il avait été surpris qu'il existait une nation équivalente à la sienne sur terre, où les prénoms étaient similaires. Mais Grayle, qui était un prénom commun sur son monde, était passé de mode depuis des siècles sur Terre. Il aurait pu déclarer s’appeler Bohémond qu'il aurait été moins ringard.

- Bon, je peux pas vous dire grand chose hélas. Je ne sais pas qui m'envoie, je sais juste que c'est une femme, qui connait bien Roanapur, vu les descriptions qu'elle m'a faite. De la ville, et des gens. Elle m'a orienté vers vous, la Black Lagoon company, pour m'aider, en disant que vous étiez les seuls à être dignes de confiance aussi. Mais pour faire simple, je dois livrer quelque chose à Hotel Moscou. Balailaka, plus précisément, et elle m'a précisé au moins 40 fois, en personne.

Il ouvrit son sac, avant de s'immobiliser, entendant le bruit des flingues qu'on arme. Revy et Dutch le tenaient en joue. Une paire de lunette, une pair d'yeux et trois trous sombres et pleins de poudre étaient braqués vers lui.

- Okay, on se calme... il ouvrit leeeeentement le sac. C'est juste une boîte. Y a rien d'explosif dedans, ni d'arme, pas de coup fourré... prooooooomis.

Avec lenteur, il ouvrit le sac et en sortit une boite, carrée, genre boîte à chaussure. Entièrement scellée et rouge, faite d'acier.

- J'ai aucune idée de ce qu'il y a dedans. Ah, ouais, et pour votre peine... il continua de fouiller dans le sac.

Et déposa, sur le bureau, 4 épaisses liasses de billets de 100 dollars A vue de nez, il y en avait bien pour 20/30 000 dollars au moins. Il agita une autre liasse dans son sac.

- Vous avez cet acompte.
Sous entendu qu'il en avait encore plus sur lui.

Il avait leur attention maintenant.

- Votre mission, si vous l'acceptez, est de m'aider à contacter Balailaka, et de la persuader de me laisser lui donner la boîte en personne. Et je dois le faire avant... le 28 juin. Soit... dans 5 jours. Si ce n'est pas fait, j'ai pour ordre de me casser et de ne plus jamais revenir. C'est tout ce que je sais.

Re: Vendetta - Childrens of Blood [Pv. Grayle]

Posté : 15 févr. 2025 18:55
par Revy
"Sympas les cure-dents!"

Des lames customisées? Revy n'avait rien à y redire, elle portait elle aussi des armes uniques, modifiées par le meilleur armurier de Roanapur.

Grayle (c'était clair maintenant après son explication) venait de déballer l'objet de sa présence dans ce coin pourri du monde. Une simple livraison ... il faisait le même boulot qu'eux mais malgré tout les efforts qu'il faisait pour parvenir à les amadouer, il n'était toujours pas clair.

Quand il s'empressa d'ouvrir son sac, la réaction des deux comparses fut le reflet de la méfiance qui les habitait encore.

"Tout doux mon gars ..."

Si ils vidaient leurs barillet et chargeurs, ca faisait trente bastos pour le plomber. Il était peu probable qu'il en réchappe et il s'adapta à la situation en usant de diplomatie. Les armes retournèrent à leurs emplacement et Dutch et Revy se penchèrent pour observer le truc.

"C'est une boite ..."


"Superbe sens de l'observation Revy!"

"Fais pas chier Dutch!"


Ce que Grayle sortit ensuite était bien plus intéressant qu'une simple boite. Du fric, de l'oseille, du blé, et pas qu'un peu. Avec ça, la compagnie pourrait refaire son stock de bière et accessoirement, faire enfin les réparations nécessaires du bateau qui trainaient depuis trop longtemps, et améliorer un peu le confort de leur quotidien.
Revy abandonna sa pose vulgaire et se pencha sur le tas de fric pour en mesurer l'épaisseur. Son top baillait sur sa poitrine et elle arrangea son holster.

"Ca fait beaucoup de fric pour un simple coup de fil ..."

"On s'en fout!"

Pas désireux de voir Grayle rempocher une partie du magot après le commentaire de Revy, Dutch s'empara de l'avance et quitta la pièce pour rejoindre sa chambre où il gardait un petit coffre. Le connaissant, Revy savait qu'il ausculterait chaque billet un à un. le grand black lanca juste vant de disparaitre:

"Tu l'as ton contrat, y'a pas besoin de signature avec nous. C'est moral et t'inquiète pas, considère que c'est déjà fait. Revy! Tu gères Balalaïka, je m'absente pour un moment."

"Ouaip ..."

Dehors, la moiteur de la journée s'installait durablement. la flingueuse s'étira sur le sofa pour atteindre l'interrupteur qui permettrait peut être au ventilateur plafonnier de brasser un peu plus d'air. Ensuite, elle se leva et se traina jusqu'au frigo pour en sortir deux bières brunes ... des boissons locales pas trop dégueulasses. Elle les décapsula avec les dents et tendit la sienne à Grayle.

"Tu peux ranger tes lames, on est pote maintenant ... une amitié à 30000 dollars hein?"

La goulée qu'elle s'envoya vida un tiers de la bouteille. Instantanément, sa peau perla de microscopiques gouttes de sueur. C'était comme ça ici, boire un liquide froid entrainait de suite cette réaction physiologique. Si au moins, ils avaient la clim ...

Revy déplia ses jambes pour les croiser sur la table basse.

"Je vais attendre un peu avant d'appeler les russes. Si Balalaïka est encore bourrée de la nuit, elle sera pas d'humeur à répondre gentiment. On va trainer un peu et on ira bouffer."

Un petit moment passa et le goût de la bière s'avérait de plus en plus médiocre au fur et à mesure qu'elle se réchauffait. Revy farfouilla dans le paquet que Grayle avait amené et dévora un croissant en mettant des miettes partout. Elle le matait en coin, les yeux plissés. Une question la taraudait.

"Comment t'as fait pour éviter mes tirs?"

Re: Vendetta - Childrens of Blood [Pv. Grayle]

Posté : 15 févr. 2025 18:55
par Grayle le Marchemonde
Grayle ne put s'empêcher d'oeiller un peu Revy, alors qu'elle savourait sa bière sur le canapé. La mercenaire n'était pas prude, exposant la majorité de la peau de son corps musclé. La transpiration faisait briller la chair faiblement éclairée par les rayons du soleil filtrant à travers un volet cassé. Elle était belle comme ca. Il pencha la tête sur le côté. Avec un appareil photo, et un filtre noir et blanc, pour faire ressortir la fumée des clopes, il pourrait faire un beau cliché. Mais il se contenta de graver la vision dans sa mémoire.

- Ca me va, répondit-il lorsqu'elle proposa son plan de glander à deux. Il tendit la main pour qu'elle lui passe le paquet après qu'elle l'ait pillé, et il se mit à manger un croissant avec délice. Y avait mieux, mais y avait pire, aussi. Et il était super beurré. Il intercepta le regard de Revy, haussant un sourcil, attendant sa question.

"Comment t'as fait pour éviter mes tirs?"

- Haha !

Il se redressa un peu sur son siège,. Il avait plein de miettes sur la chemise et sur ses doigts, qu'il suça l'un après l'autre. Bon, lui répondre "j'ai évité que dalle, tu m'a plombé sans problème et je suis juste revenu à la vie " ne serait pas une bonne idée, alors il allait mentir un peu.

- Comme tu l'a remarqué dit-il en étendant les bras, je suis pas bien impressionnant, et j'ai l'air d'un petit jeunot. Du coup, j'ai tendance à attirer les emmerdes comme le miel attire les abeilles. Et comme je voyage et que je parle beaucoup, et bien... on finit par cerner les gens, continue t-il d'un air un peu plus mystérieux, avant de se pencher en avant, comme s'il faisait une confidence.

- Toi aussi tu sais le faire non ? Voir que quelqu'un va dégainer avant qu'il dégaine. Bah, moi, c'est pareil, mais pour tout. Il suffit de regarder comment ton interlocuteur se tient, si son équilibre change légèrement, la raideur dans ses doigts, le frisson dans la nuque quand il prépare quelque chose, l'iris qui s'agrandit ou qui se ferme, la voix qui change légèrement... à force, je devine que les autres vont me chercher des noises avant même qu'ils n'y pensent

Il se cale doucement dans son fauteuil.

- Je pense que tu sera d'accord si je te dit que c'était assez évident de te lire. T'es pas du genre à cacher tes émotions et t'es plutôt franche. J'avais commencé à esquiver avant même que tu ne finisse de dégainer.

C'était faux, mais dans la confusion de la nuit et des souvenirs, il se disait que ça suffirait pour qu'elle finisse par y croire elle-même. Il la fixait dans les yeux, alors qu'il lui demandait, un peu malicieux.

- Voilà le secret. Satisfaite ?

Re: Vendetta - Childrens of Blood [Pv. Grayle]

Posté : 15 févr. 2025 18:55
par Revy
Non, pas satisfaite ... Revy regarda Grayle comme un psy condescendant regardant un demeuré lui expliquer ses problèmes d'érection. L'explication de l'homme ne tenaient pas la route. L'instinct et les réflexes ne rendaient pas un être humain plus rapide que balle de 9 mm, enfin ... d'un déluge de balles de 9 mm. Surtout balancées par une personne réputée pour ne pas foirer ses tirs. Elle fit une moue dédaigneuse, un sourcil haussé puis décida de ne pas approfondir le sujet. Peut être plus tard ...

"Me prend pas pour une débile hein ..."

Elle termina sa bière d'un trait et se leva en s'étirant. Ses abdos se dessinèrent, dévoilés par son top trop court et elle se pencha pour se gratter un genoux. Un moustique venait de se repaitre de son sang et s'éloignait, tout gonflé en volant lourdement pour aller se poser sur l'épaule de Grayle. L'espace d'un court instant, la flingueuse pensa dégainé pour trucider l'insecte à bout portant mais ... non.

"On va bouffer? c'est toi qui paye. DUTCH? On sort."

Le grand Black répondit de loin, trop occupé à vérifier le magot qu'il venait de toucher.

"J't'ai dit Revy ... Tu gères."

Facile hein! Pour ce pot de pue, il ne se mouillait même pas. La flingueuse réajusta son ceinturon, refermé sur la fermeture de son short en jean dont le bouton manquait depuis longtemps puis s'assura que ses pistolets coulissaient bien dans leurs étuis. Ils sortirent de l'immeuble pour s'offrir aux rayons dardant du soleil. Le taux d'humidité frôlait la folie et leur peau se couvrit instantanément d'une fine pellicule de sueur. Revy plissa les yeux sous la lumière aveuglante et toussa quand une voiture passa, soulevant un nuage de poussière. La rue était bruyante, animée. Des gamins jouaient au ballon sur le trottoir, slalomant entre les prostituées et les petits dealers. Quelques personnes "normales" déambulaient, anonymes, supportant stoïquement toute la misère du monde.

Il fallait marcher un peu pour accéder à un quartier plus commercial pour y trouver un coin sympa où croûter et les deux nouveaux associés évoluèrent épaule contre épaule dans cette masse populaire compacte. Le danger était partout ici. Il pouvait venir d'un type revanchard, d'un cracké défoncé en manque ou encore d'une simple balle perdue. Revy avançait nonchalamment mais ce n'était pas pour ça qu'elle n'était pas aux aguets. Elle avait des ennemis à Roanapur, dont les derniers ne dataient que de la dernière soirée mais ça, Grayle le savait déjà. La tension était palpable partout. beaucoup des passants étaient armés et il ne suffisait d'un rien pour qu'une rue paisible se transforme en théâtre de guerre.
Mais la population locale essayait de respecter une certaine discipline. Les accrochages avaient toujours des conséquences fâcheuses pour tout le monde et la stabilité fragile de la ville tenait sur ce bon sens qui était bien le seul d'ailleurs.

Comme ce n'est pas elle qui payait, Revy choisit un boui-boui pas trop naze où elle savait que le chef ne cuisinait pas des poissons morts trouvés sur les plages. Le serveur vira au vert en la voyant entrer, sa réputation la précédait et il ne voulait pas d'emmerdes. Elle lui jeta un regard mauvais et s'installa à une table dans le fond, dos au mur, près d'une sortie donnant sur l'arrière. Le pauvre gus vint apporter la carte et elle commanda ça, ça, ça, et ça aussi, et encore ça. Et une grande bouteille de bière. Elle comptait bien profiter du portefeuille de Grayle et se remplir la panse outrageusement.

D'autres tables étaient déjà occupées et les conversations allaient bon train. Un type sympa qu'elle connaissait et  avec qui elle avait déjà bossé lui adressa un geste amical auquel elle répondit de la même manière.

"Il est mignon ton petit copain Revy. Rock va être jaloux."


Elle lui fit un doigt d'honneur magistral et rit de sa connerie. La bière arriva en premier et elle se jeta dessus. Il n'y avait pas grand chose à raconter. Elle ne connaissait pas Grayle et n'avait pas l'habitude de poser trop de questions. ils allaient bosser ensemble mais les détails personnels étaient un sujet qu'elle n'abordait que rarement. Aussi, elle se cala en silence contre le dossier de sa banquette et se livra à un examen visuel du physique de son compagnon. Entre le plomb, l'alcool, la poudre, les flammes et les explosions, elle n'avait pas pris le temps de faire le tour du proprio.

Pas mal ... Le genre de mec qu'elle aimait croquer. Rock pourrait être jaloux ouais. Elle se demanda si Grayle était aussi efficace avec se queue qu'avec ses couteaux. Faudrait qu'elle lui demande quand elle serait bourrée. Juste par pure curiosité hein ...

"T'es quand même un drôle de mec ..."

Elle se demandait qui était son mandataire anonyme prêt à lâcher une sacrée somme pour livrer un colis à la mafia russe. C'était tellement simple qu'il aurait put le faire par la Poste locale mais au lieu de ça, il envoyait ce type un peu fantasque s'assurer du boulot.

"Donc tu dois livrer ce paquet de mains à mains à Balalaïka ... Et après c'est tout? Y'a rien d'autre?"

Re: Vendetta - Childrens of Blood [Pv. Grayle]

Posté : 15 févr. 2025 18:55
par Grayle le Marchemonde
En sentant le regard de la brune sur elle, Grayle se mit à sourire, se redressant un peu sur sa chaise, contractant exagérément les muscles, un peu cabotin, pas trop sérieux. Il ne reluqua pas sa future partenaire, déjà parce qu'il en avait bien profité dans la rue, alors qu'elle marchait devant lui pour le guider, et aussi car le regard puissant et ardent de la belle était bien plus intéressant, et presque hypnotique. Il ne réagit pas à la mention de Rock. Il savait que lui et Revy étaient proches, mais pas trop, c'était compliqué, et sujet sensible, et que... voilà, ca le concernait pas. Alors, le d'ordinaire très curieux Grayle n'aborda pas le sujet, même si l'envie le démangeait. Elle n'avait pas vraiment avalé son histoire pour justifier qu'il était frais comme un gardon après leur échauffourée d'hier, alors, mieux valait rester dans ses bonnes grâces.

"T'es quand même un drôle de mec ..."

- T'es pas ordinaire non plus, Revy. Mais c'est ce qui fait de nous des gens intéressants, pas vrai ? Santé !
dit-il en cognant un peu sa bière contre le sienne, avant d'engloutir la sienne. Il tira un peu sur le col de sa chemise. Il suait pas mal, et sentait ses cheveux coller un peu sur son visage. L'humidité était infernale, et Grayle ne la supportait pas aussi bien que les locaux, mais bien mieux qu'un simple touriste égaré.

- Donc tu dois livrer ce paquet de mains à mains à Balalaïka ... Et après c'est tout? Y'a rien d'autre?"

- Je te manque déjà par anticipation ? répondit-il, charmeur, avant de commencer à enfiler un peu de salade défraichie dans son gosier. Ouais, généralement, je reste pas longtemps une fois mon boulot fait. Une semaine, deux semaines, un mois maximum, après je rebouge. Mais rien que pour toi, je veux bien faire un petit effort.... Clin d'oeil.

C'était le bon moment de parler de lui-même, mais évidemment, il allait devoir baratiner un peu. Dire qu'il avait été paysan dans un monde médiéval il y a quelques siècles ne passerait pas. Mais il est toujours possible de s'adapter.

- J'ai passé toute mon enfance au même endroit, genre campagne profonde, tu vois c'que je veux dire ? Y avait pas de télé, pas d'internet, pas de téléphone non plus. Je gardais des moutons pour aider mon père, et parfois je conduisais le tracteur familial. Et puis, alors que j'étais encore ado, on m'a... recruté, je dirais, pour livrer un paquet en Angleterre à des types de l'IRA. J'étais jeune... enfin je le suis toujours, hein ! Mais du coup, j'étais un gosse, sans lien avec eux, insoupçonnable, et ca s'est super bien passé. Du coup j'y ai pris goût, et j'ai rempli d'autres livraisons pour eux, puis pour d'autres personnes, et ainsi de suite...

Il continuait de manger, faisant tourner des baguettes entre ses doigts pour se servir de sushis.

- Hum, vraiment pas mal ici... faudra qu'on y retourne.
Dit-il, appréciateur. Du coup, ouais, je voyage beaucoup. Tu veux voir ?

A sa surprise, elle était intéressée. Alors, il quitta sa chaise, s'installant sur la banquette à côté d'elle, afin qu'ils mangent non pas l'un en face de l'autre, mais l'un à côté de l'autre. De son sac, tournant le dos à Revy, il sortit un livre de voyage, assez épais. Grayle avait des dizaines de livres dans son sac sans fond, et un spécifiquement pour la Terre, qu'il n'avait -hélas- connue qu'à l'époque moderne. Il ouvrit le livre, qui était un fatras de croquis de dessins, de textes, de notes, et de photos.

- J'aime bien les vieilles photos, en papier, tout sur numérique, c'est sympa, mais y a pas le même feeling... là, c'est le Connemara
dit-il en montrant plusieurs photographies, mélange de forêts aux couleurs chatoyantes, de ciel nuageux, bleu et humide, et d'eau. Certaines sont des paysages, d'autres montrent Grayle avec des moutons, en haut d'une colline avec une ravissante rousse aux cheveux longs.

L'un après l'autre, les images défilent autant que les souvenirs et les anecdotes. Le jeune homme semble avoir l'habitude de raconter des histoires, dressant un portrait rapide de ses amis de passage, de ses missions -tout en restant discret-, suffisamment synthétique pour ne pas passer trop de temps sur une histoire, mais assez précis pour raconter de juteux détails, comme la fois où, à une Féria espagnole, un taureau lui a empalé le cul. L'homme n'a aucune honte à raconter ses mésaventures, qu'il mélange avec quelques exploits tout à fait modestes. Ce qui lui montre, tous ces voyages, ont été en réalité réalisés sur presque un demi-siècle, mais le fait qu'il ait toujours la même tête, aide -il l'espère- à faire passer le fait qu'ils ont tous été réalisés en quelques années seulement.

Sur une autre photo, Grayle et plusieurs personnes, habillés en costumes et autres vêtements luxueux, avancent dans une forêt sombre, tenant des lanternes faibles, cherchant un passager d'un bateau de luxe qui avait disparu. Ils s'étaient retrouvés à devoir élucider un meurtre... Le responsable, ou plutot LA responsable, c'était une maid ! Sérieux, une maid tueuse.... Ici, Grayle, tout sourire, s'affiche avec une tribu africaine, lui et ses comparses semblant jouer au golf au milieu de la savane J'avais du livrer les documents dévoilant les bases de plusieurs braconniers qui faisaient du trafic avec la Chine.... Ici, Grayle, avec des lunettes de protection et une doudoune épaisse, le sourire figé par le froid, lève le pouce, accompagné d'un sherpa tout aussi souriant, sur le flanc d'une montagne quelconque du tibet. Là, par contre, c'était du tourisme pur... en Irlande, tout est plat, alors j'ai voulu faire un peu d'alpinisme...

Il tourna une page. Grayle, en caleçon de bain, tout bronzé, est confortablement allongé sur une chaise longue, sur le devant de ce qui semble être un yacht, avec en face de lui un colosse est-européen, et autour d'eux, une demi-douzaine de femmes en maillot de bain, installées lascivement. Le jeune homme, tout sourire, a un épais cigare au bec, et semble très heureux d'être là.

- Lui, c'était un oligarque russe... il a l'air cool comme ça, mais en vrai c'était un putain de psycho, j'espère jamais le revoir, dit-il sans parler plus du sujet. Et là... une autre photo de lui, avec un short pourri et une chemise moche. Ah ouais, la Thailande. Je m'étais fait voler mes papiers, comme un con, je me suis retrouvé à squatter des lieux pourris avec des camés locaux et à parcourir la moitié du pays à pied ou en scooter pour me barrer. Chouette coin... j'ai même rencontré un tigre sauvage !

Les bières s'enchainent, et la nourriture est dévorée, Grayle étant autant un estomac sur pattes que la flingueuse.

- Et toi, Revy, t'as voyagé après ton arrivée à Roanapur ? Je veux dire, en dehors de pour remplir un contrat ou une mission... y a un coin où t'aimerais aller ?

Re: Vendetta - Childrens of Blood [Pv. Grayle]

Posté : 15 févr. 2025 18:56
par Revy
Le sourire qu'elle lui rendit était vide d'émotions. Quand Revy souriait vraiment, ce n'était que quand le sang coulait à flot et qu'elle pouvait oublier dans l'adrénaline du combat les horreurs que la vie lui avait réservée. Ce type était sympa, un peu joueur et gentiment provocateur. Elle en avait connu un paquet avec qui il aurait été cool d'approfondir une relation quelle qu'elle soit mais aucun n'avait survécu trop longtemps pour que cela puisse se faire. Vivre à Roanapur était risqué et côtoyé Revy à Roanapur l'était encore plus. la mort la suivait de près et emportait toujours les personnes à qui elle s'attachait. Aussi, la flingueuse s'interdisait toute émotion ou sentiment envers quiconque. Dutch, Rock et Benny étaient une exception mais ils n'étaient pas à l'abri de se faire descendre un jour, tout comme elle d'ailleurs. La seule bouée qu'ils avaient tous les quatre était la connaissance qu'ils avaient de la ville et son mode de fonctionnement. Et leur arsenal aussi, avec lequel ils pourraient presque couler un porte-avion américain ...

Elle sourit donc à Grayle en se disant que c'était bien dommage qu'ils se rencontrent dans ces circonstances.

T'aurais pas envie de baiser par hasard?

C'est ce qu'elle voudrait lui dire de plus honnête mais elle n'y arriva pas, préférant oublier cette question dans sa bière vite devenue tiède. Il continuait son petit numéro de charme et elle haussa un sourcil par dessus le rebord de sa pinte. Il attendait quoi pour lui demander en fait? Si ça venait de lui, ce serait franchement plus facile d'accepter et elle pourrait se détendre au pieu sans se prendre la tête. Donc très naturellement, elle creusa ses reins, et rapprocha sa chaise de la sienne, comme si elle l'entendait mal. On aurait pu entendre une mouche voler autour d'eux, mais là, même les mouches à Roanapur avaient peur de Revy.

"Je crois que j'ai jamais manqué à personne alors merci de t'en soucier ..."

Ce n'était pas une pique ni une bravade, elle n'avait pas envie de se prendre la tête et disait les choses comme elles étaient. Encore une fois, son équipe ne comptait pas. La Lagoon avait une place à part mais là encore, le sujet était particulier. Grayle se lança dans un récapitulatif de sa vie qui avait l'air d'être cool. il parla de choses qu'elle ne connaissait pas ni n'imaginait. Sa famille à elle ... il était préférable de ne pas en parler, tout comme de son enfance d'ailleurs. Le tableau peint par l'irlandais lui paraissait idyllique et l'espace de quelques instants, elle s'évada sur cette île lointaine et verdoyante que devait être l'Irlande. Ensuite, l'histoire de Grayle dérapa et il s'avança dans un domaine qu'elle maitrisait bien mieux que les moutons. La violence, l'illégalité, le pognon ... C'était beaucoup plus terre à terre et elle en connaissait le goût comme l'odeur. Roanapur refit surface et elle s'appuya contre le dossier de sa chaise pour pincer son top et le secouer. Une grosse goutte ruissela de sa gorge pour aller se nicher entre ses seins. Elle siffla le serveur et indiqua le ventilateur qui tournait au ralenti au dessus d'eux. L'autre s'empressa de le faire passer à une vitesse supérieure.

Leur proximité se rapprocha encore quand il sortit un livre pour lui en faire découvrir le contenu. Grayle était une véritable source de connaissances. c'était incroyable et le pire, c'est qu'il respirait l'honnêteté. Ce mec ne mentait pas, ne racontait pas de bobards, c'était incroyable. Et qu'il soit toujours vivant aussi. Il parlait sans s'arrêter. C'aurait été un autre, Revy lui aurait pulvériser la tête contre la table pour avoir la paix mais là, elle le laissa faire tout naturellement, c'était agréable de l'écouter et elle buvait ses paroles pour tenter de s'évader encore une fois de ce trou maudit. Elle rit à un moment, très ... franchement, un rire clair sonnant l'amusement. Elle fut aussitôt déconcertée et s'assura que personne ne l'avait vu faire.

Tu prend des risques ma grande. Tu t'accroches à un type que tu ne connais pas et c'est dangereux.

Mais la bonne humeur de l'irlandais repris le dessus et elle se fendit la poire encore plus d'une fois. Ils picolent et bien évidemment, elle a un coup dans le nez, elle n'est pas bourrée, ce ne sont pas quelques pintes qui vont la coucher mais elle est d'humeur à continuer. Balalaïka peut attendre. Le cendrier se remplit, tout comme la salle du restaurant. les occupants restent discrets et sous son humeur divertie, Revy scanne toutes les personnes qui entrent s'attabler. Les deux sud-américains, assis à l'opposé de la pièce ne lui plaisent pas. Elle ne les connait pas mais leurs trognes lui déplaisent. Les connards d'hier veulent leur revanche?

Elle s'allume une clope et en tend une à Grayle. Elle a les deux types dans le collimateur et ne réalise qu'après qu'elle a approcher son visage de celui de son partenaire pour allumer sa cigarette avec la sienne. Le geste est très intime. Elle a senti son souffle sur son cou et ses mèches à elle lui ont caressé le visage. Plus sexy tu crèves putain!

Elle se reprend et vérifie que ses flingues glissent bien dans leur étui. Bien sûr qu'ils sont prêts, c'est juste un réflexe de sauvegarde.

"Hein? Quoi? Moi? Je ... Non, je suis jamais sortie du triangle d'or. Enfin, si une fois pour aller à Yoake au Japon mais c'était pour le boulot et ça s'est mal passé, une gosse est morte."

C'avait été une mission de merde et elle avait buté le fils d'un yakuza influent avant de fuir. Le type devait toujours la rechercher d'ailleurs.

"Je sais pas, j'y ai jamais pensé. je ne sais pas si j'arriverais à vivre comme toi, avec des moutons, sans qu'il ne se passe rien d'autre qu'une vie normale."

Elle s'étira vulgairement et  cambra ses épaules pour poser ses coudes sur le dossier de sa chaise. Parler du Japon l'avait fait chier et le présent prenait le pas sur les souvenirs. Elle tourna la tête vers Grayle. Il sentait comme elle la clope, la bière et la bouffe épicée. Il avait chaud aussi. Revy regarda ensuite les deux mecs au fond puis Grayle à nouveau. Elle avait peut être le regard vitreux mais l'étincelle qui y brillait indiquait qu'elle avait envie de violence et de sexe. Mais ça, c'était à l'irlandais de le décrypter.

Ils étaient à Roanapur. Si il lui roulait un patin tout mignon devant tout le monde, elle le buterait sur place et sans hésitation.

Re: Vendetta - Childrens of Blood [Pv. Grayle]

Posté : 15 févr. 2025 18:57
par Grayle le Marchemonde
"Je sais pas, j'y ai jamais pensé. je ne sais pas si j'arriverais à vivre comme toi, avec des moutons, sans qu'il ne se passe rien d'autre qu'une vie normale."

Il se ressert une bière, tranquillement.

- Ouais, je comprend. Ceci dit, une vie normale, n'est pas forcément une vie inintéressante. Y a des types avec une vie unique et incroyable mais qui sont chiants comme la mort.

Il regarda Revy du coin de l'oeil, ses yeux alertes, son air déterminé, ses lèvres humides, sa poitrine tendue sous le haut. Peut-être était-ce l'alcool ou la chaleur, ou peut-être ce court instant flottant d'intimité, lorsqu'elle s'était approchée de lui pour allumer sa cigarette, mais, au fil des minutes, l'homme ne voyait plus la flingueuse dangereuse mais la femme. Il était dommage qu'elle n'avait pas quitté Roanapur. De ce qu'il avait vu de ce coin, plus longtemps on y restait, pire on devenait. Quel destin attendait Revy, outre une mort de merde dans un caniveau ? Finir vieille mama frustrée et casse-couille ?

Ils restèrent silencieux quelques instants, les yeux bleus océan, limpieds de Grayle plongés dans ceux châtains et ardents de Revy.

- Je les aime pas, dit-il sans préciser de qui il parlait, même s'il était évident qu'il faisait référence aux deux sud-américains que Revy surveillait. Aussi sage et faussement naïf qu'il était, Grayle était tout aussi observateur que la flingueuse.

Ce qu'elle voyait, il le voyait.

Ce qu'elle voulait, il le sentait.

L'étincelle qu'elle avait dans les yeux ne lui était pas étrangère, elle puait l'envie, et il y avait quelque chose d'excitant dans sa saleté, sa sueur, son haleine alcoolisé, ses vêtements pas bien lavés et ses cheveux collants, cette aura permanente de danger qui l'attirait comme le miel attire les abeilles. Lui n'était pas mieux avec la chemise à moitié collée sur son torse, ses yeux papillonnant à cause de la fumée de la clope. Ses mains tremblaient légèrement, plus à cause du besoin de retenir

Sans la quitter du regard, il referma son livre d'une main, envoyant valser un peu de poussière.

- Et si on allait autre part, dans un endroit un peu plus discret, où on serait tranquilles et rien que tous les deux ? J'ai plein d'autres choses intéressantes à te montrer...

Il sourit et détourna le visage, regardant la jeune femme en coin, avant que ses yeux ne pivotent vers la porte qui donnait sur l'arrière cour, faisant la navette entre les deux. Il tira sur la cigarette, le bout de cette dernière devenant incandescent, avant de la retirer, et il tira la langue, repliée sur elle même dans sa longueur. Il cracha un rond de fumée parfaitement lisse, qui resta en l'air de longues secondes, avant qu'il ne gonfle les joues et recrache un autre rond de fumée, à la forme oblongue et suggestive, qui traversa le premier rond, avant que les deux ne disparaissent dans l'air.

Re: Vendetta - Childrens of Blood [Pv. Grayle]

Posté : 15 févr. 2025 18:58
par Revy
Le petit cinéma de Grayle avec ses jeux de fumée étaient très clairs. Tant mieux! Ils n'allaient pas tourner autour du pot bien longtemps. Revy tira sur sa clope mais se garda bien de ne pas essayer de répondre de la même manière, elle était nulle en trucs artistiques. Par contre, au pieu, elle savait qu'elle se débrouillait plutôt pas mal, les hommes aimaient généralement son appétit si jamais ils n'étaient pas trop choqués. Elle grimaça un sourire en coin à l'attention de son compagnon. Heureusement que Dutch n'était pas venu au final. Elle allait répondre sobrement que ouais, ce serait cool de baiser sans attendre mais les deux types qu'ils surveillaient se levèrent pour venir se camper devant leurs tables. Les mains des gars étaient apparentes et ne tremblaient pas. Ils étaient habillés comme tous les mafieux sud-américains, élégamment, chemises ouverte sur des poitrails velus. Les deux étaient des colosses aux cheveux noirs gominés et leurs yeux puaient la mort. Ils présentaient tous les signes de tueurs efficaces, pas comme les bouffons du Yellow Flag.

Curieusement, la salle s'était vidée d'un coup et le serveur se gardait bien d'y entrer, réfugié aux cuisines.

Image

Ces connards venaient de foutre en l'air le plan Q de Revy et la jeune femme avait horreur qu'on l'emmerde à ces moments là. Son visage s'était statufié en une représentation de marbre blanc contrastant avec son regard noir. Les muscles de ses mâchoires contractées jouaient sous sa peau et tout dans son attitude dictait un meurtre à suivre.

Le premier des types parla avec un fort accent colombien. Elle ne l'avait jamais vu, il devait être arrivé assez récemment en ville.

"Don Carlos m'a ordonné de te transmettre un message."


"Ah ouais?"

Don Carlos était le chef de la mafia colombienne à Roanapur. Cruel, ultra violent et psychotique, on disait qu'il s'était formé dans les FARC, qu'il était accroc à la coke et qu'il se faisait livrer des corps jeunes et encore chauds pour s'adonner à des plaisirs dégueus.


"Ouais ... t'as buté son neveu au Yellow Flag, il venait à peine d'arriver en ville."


"Ah ok je vois. C'te trou du cul. Ben si ton patron voulait me remercier de l'avoir débarrasser de ce naze, il pouvait se déplacer non?"

L'autre resta imperturbable. Ses fines moustaches ne tressaillirent même pas sous la provocation.


"Comme Don Carlos est un homme courtois, il t'informe que tu n'en as plus pour très longtemps à vivre. Tu as fait une erreur qui va te coûter cher Two Hands."


"Hey! Pas de familiarités avec moi hein!"

Les menaces n'avaient aucun effet sur elle, ce ne serait ni la première ni la dernière fois. Maintenant, là, le morceau était quand même pas mal ... Si elle devait déployer des moyens pour l'éliminer, la mafia colombienne mettrait le paquet. Le type basané haussa les épaules puis fit demi-tour et sortit de l'établissement avec son comparse. Le serveur réapparut juste après, soulagé d'être encore vivant mais aussi de voir le restaurant préservé d'un carnage irréparable.

La flingueuse le gratifia d'un regard vide.

"Y'a un téléphone par là?"

Le garçon lui indiqua l'arrière du comptoir et Revy quitta la table pour passer un coup de fil. Elle prévenait Dutch et les autres du problème. Se mettre à dos ces connards de sud-américains n'était pas une bonne chose pour les affaires. Tous savaient que soit ils crèveraient, soit Don Carlos y passerait. La guerre serait violente et les rues crasseuses de Roanapur allait très bientôt se teinter de sang. Une fois l'appel terminé, elle rejoignit Grayle mais ne s'assit pas.

"J'crois que t'es pas arrivé au bon moment en fait ... ca va chier assez vite, va falloir se magner avec Balalaïka. Je lui demanderais un coup d'main mais je crois pas qu'elle va s'engager dans une guerre qui risque de détruire la ville. On risque d'être un peu seul ...."

Elle écrasa sa clope dans le cendrier et siffla la fin de son verre avant de s'essuyer la bouche du revers de la main. L'ombre de mort qui l'enveloppait n'inspirait rien de bon, comme si les quelques signes d'humanité qu'elle venait de montrer à l'irlandais quelques instants plus tôt s'étaient évaporés pour toujours.

"Maintenant, autant s'envoyer en l'air tout de suite, surtout si ça doit être la dernière fois. Viens!"

Elle attrapa Grayle par le poignet et l'arracha à sa chaise pour l'entrainer derrière elle. Le serveur la regarda, n'osant pas intervenir.

"Y'a quoi derrière cette porte?"

"La ... la salle des employés."

"Génial ... Qu'on nous fasse pas chier ok?"

L'autre se décomposa avant d'hocher la tête. La peur suintait de tous les pores de sa peau. Revy entra dans la pièce et referma la porte d'un coup de latte circulaire. L'endroit était chichement meublé. Une table où prendre un café, un divan défoncé et un meuble antique supportant une télé tout aussi vieille. Juste derrière, un chiotte et un lavabo parait la salle de repos d'un confort presque relatif.

Revy fit volte face et plaqua Grayle au mur de placoplatre qui trembla sous l'impact. De la poussière tomba du plafond en planches et s'éparpilla un peu partout. La flingueuse tenait son compagnon par le col et s'écrasa contre son corps. Il faisait chaud dans la pièce qui n'était pas ventilée et elle lécha une goutte de sueur qui coulait le long de la gorge du messager. Il sentait l'alcool et le mauvais tabac froid mais elle s'en foutait. Elle ne mit qu'un instant à le défroquer pour serrer dans sa main gantée une queue appétissante. Elle feula, féline et affamée, son regard de folle rivé dans celui de Grayle.

"Tu vas me baiser et tu vas me faire mal!"

Re: Vendetta - Childrens of Blood [Pv. Grayle]

Posté : 15 févr. 2025 18:58
par Grayle le Marchemonde
Même dans ce moment, il ne put s'empêcher de faire son malin ?

- Du mal ? Je me voyais surtout te faire beaucoup de bien... ah ! dit-il alors qu'elle accentuait sa poigne sur son sexe en guise de seule réponse, le foudroyant du regard avec une méchanceté plus excitante qu'effrayante. La femme était gonflée à bloc, et mieux valait ne pas la vexer. Mais bon. Ce n'est pas comme si elle allait avoir besoin de beaucoup d'efforts pour convaincre le mâle de s'occuper d'elle...

Aussi dangereuse qu'elle était, Revy était un poids plume, à laquelle Grayle mettait bien 20 cm et 30 kilos. Les mains de Grayle se posèrent sur les épaules de la brune, glissèrent le long de ses bras, puis de son flanc, avant de saisir sa croupe à travers ses shorts. Un petit "hop!" plus tard, la flingueuse se trouvait soulevée de terre. Cette dernière accrochée à lui tel un koala à son arbre -mais toujours enserrant son sexe- le jeune homme se dirigea, avec une démarche chaloupée de canard vers la table, sur laquelle il déposa Revy avec attention. Il ne comptait pas la traiter comme une petite chose fragile, mais ce n'était pas une raison pour la brutaliser gratuitement.

Il empoigna ses cheveux, sa main derrière la nuque et l'embrassa, sans romance mais avec passion. Revy avait la langue bien pendue et elle embrassait bien. Ils soufflaient tous les deux comme des buffles, langues enserrées dans un tango aux vapeurs alcoolisées qui n'allaient pas du tout arranger leur état, alors que l'autre main de Grayle se glissait vers le short trop court de la brune. Déboutonné, celui-ci fut d'une facilité déconcertante à enlever, glissant sur les cuisses galbées de Revy.

" L'irlandais " inspire, ses mains fouillent, caressent, pressent. Revy, fine, est aussi musclée. Il adore ca, sentir la douceur de sa peau contraster avec la puissance et la dureté de sa chair. Ses doigts filent le long des adducteurs, les pouces appuient sur ses abdominaux. Elle dégouline. Pour lui faciliter la tâche, il déboutonne sa chemise, impatiente, elle déchire le reste avant même qu'il ne soit à mi-chemin. Le débardeur de la tueuse remonte, exposant sa poitrine nue et généreuse, qui disparaît bien vite, pétrie par les mains envieuses du marchemonde.

Il a envie de la goûter, de la lécher, de prendre soin d'elle, mais il sait que la bombe -dans tous les sens du terme- entre ses mains peut exploser à tout moment. Alors, brûlant les étapes, il écarte les jambes de Revy, la rapproche de lui et, sans sommation, s'enfonce en elle, plongeant la salle dans un court silence ponctué par deux râles, alors que le couple savoure la sensation suprême d'être l'un dans l'autre.

Elle commence à marmonner quelque chose, sûrement une moquerie pour le teaser, mais il l'embrasse brutalement pour la faire taire, l'emprisonnant entre ses bras, une main dans sa nuque, l'autre sur son flanc. L'homme se retire, et revient en elle, sans ambage, sa verge brûlante écartant les chairs ressérées sur elle.

- Merde dit-il, alors que, sous le choc, la table, et Revy avec elle, a legèrement reculé. Attend...

Revenant en elle, il se met alors à marcher, repoussant la table dans un crissement jusqu'à ce qu'elle cogne contre un mur.

- C'est mieux, dit-il avant de se presser une nouvelle fois contre elle avec force. Il respire, et plaque Revy contre lui, sentant le visage de la femme dans le creux de son épaule, corps puants et nus emmêlés l'un contre l'autre, comme un père protégeant sa fille, si ce n'est qu'il était en train de la prendre sans vergogne. A chaque impulsion, le bruit de la table cognant contre le mur, de plus en plus vite, de plus en plus fort, alors qu'il la martèle en toute simplicité. Le jeune homme d'ordinaire poli et doucereux ne se comporte guère mieux qu'un mâle primitif, alors que le martèlement qu'il inflige à sa femelle devient bien vite frénétique, au point que, devant l'énergie déployée, une paire de tasses sur la table roulent et se fracassent sur le sol.

L'odeur de tabac froid de la pièce laisse place à l'odeur pure, primale, du sexe, alors que les fluides du duo se répandent sur leurs bassins et sur la table en bois martyrisée, leurs grognements, râles et même gémissements allant crescendos. La femme, baisée, empoignée, griffée même, par petites touches, voulait qu'il lui fasse mal. L'immortel à l'infinie vigueur allait lui donner ce qu'elle désirait, et bien plus encore.

Re: Vendetta - Childrens of Blood [Pv. Grayle]

Posté : 15 févr. 2025 18:58
par Revy
Revy adorait qu'on lui tienne tête, aussi bien ses ennemis que ses amis. Pour les premiers, ça lui permettait de déchainer sa rage intérieure permanente dans un déluge de violence, pour les autres, ça pimentait les quotidiens identiques d'un peu d'animation. Le ton passait généralement de l'engueulade aux propos incohérents des bourrés excusés que l'alcool rapprochait. Quand il s'agissait de baiser, c'était un peu la même chose, il fallait que ça démarre durement pour apprécier ensuite le charnel de l'acte. C'était sa manière d'être, imprévisible, impétueuse, forte en gueule, dangereuse ...

Elle adressa à Grayle un sourire carnassier quand il s'empara d'elle sans ménagement. L'homme était fort, elle le savait déjà et il la pressa contre lui pour qu'ils s'emboitent presque parfaitement.  Un instant plus tard, elle était sur une table, les jambes croisées dans le dos de l'irlandais. Elle lui rendit un baiser aussi fougueux que le sien et leurs dents s'entrechoquèrent. Sa langue trouva la sienne pour un ballet endiablé et tout son corps ondulait contre le torse de celui qui allait l'emmener pour un temps au septième ciel. Il sentait l'alcool et la transpiration, elle aussi surement.  Il la désape, elle lui prend le menton entre ses dents et grogne d'empressement. Ils se veulent et autour d'eux, le temps semble avoir cesser de tourner. Dans un déchirement de tissu, elle termine de lui arracher sa chemise tandis qu'il lui pétrit les seins sans douceur. Revy se cambre et lâche un gémissement plus proche d'un grognement que de l'émanation d'un plaisir. Elle creuse encore plus ses reins pour virer son top et secoue la tête pour dégager les mèches qui lui barrent le visage. Son short reste accrocher à une de ses boots et elle secoue la jambe pour l'envoyer valser.

Les mains de la jeune femme s'activent. Elle palpe les épaules de Grayle, lui griffe le dos, s'acharne à pincer la peau qu'elle arrive à étirer. Il a un corps délicieusement masculin et quand elle se baisse pour lécher les pectoraux saillants de long en large, elle en frémit d'avance. Dans la chaleur humide de la pièce, ils embrasent l'atmosphère de leur sexualité débridée. Ce qu'ils veulent, ils le prennent et à cet instant, aucun fou ne serait capable de les séparer.

Elle n'en peux plus et retourne le branler furieusement quand il la domine de son poids pour la pénétrer  sans lui laisser d'autre choix que celui d'écarter plus les jambes. La brûlure la surprend bien qu'elle crève d'envie de se faire prendre. La résistance de son vagin est illusoire et elle le sent plonger durement dans son ventre. Un court instant, elle profite de cette délicieuse intrusion et s'affale sur la table, entrainant Grayle sur elle.

"Pu...tain! Que t' ..."

Pas le temps de dire plus qu'il la fait taire d'un baiser brutal. Encore une fois, elle y répond, cherchant dans cette confrontation, le besoin qu'elle a de s'évader de cette existence pourrie. il la verrouille, lui intime le rythme à prendre. Quand il se retire, elle veut protester mais il revient aussitôt l'investir plus loin encore.

"HAN!!"

Le cri qu'elle pousse indique la pression qu'elle subit. Il lui a coupé la respiration d'un coup de rein.

La table est branlante et il ne met qu'une seconde à l'arranger avant de revenir à l'assaut. Elle veut que ce soit dur et l'incite à l'être en laissant son corps faire un chantage injuste. Elle tente de lui échapper, de s'extraire à sa queue et de se tordre pour changer de position. Elle lui murmure des insanités avant de plonger sa langue dans son oreille et d'y laisser des sillons de salive.

"T'es fatigué Grayle? J'suis pas assez bonne pour toi? t'as pas envie de dire des trucs crades?"

Elle l'incite à persévérer, le provoque, le tease alors qu'elle halète et gémit  (enfin) à chaque coup de reins. Il lui fait la fermer en écrasant le visage de la jeune femme contre son épaule. il lui dirait ferme ta gueule que l'effet serait le même. Revy se tord et manque jouir sous la contrainte avant de se ressaisir difficilement. Pas tout de suite! Elle ne sait pas quoi faire de ses mains alors elle lui agrippe les cheveux manquant le scalper.

"At...attend!!"

Souple, elle passe ses jambes sur les épaules de l'irlandais, s'offrant ainsi totalement. Grayle peut s'emparer d'elle dans toute sa profondeur et elle adore le sentir violenter ses chairs intimes. Il la tient et elle ne peut que tenter de se resserrer autour de lui. La table subit elle aussi la violence de ce coït et martèle le mur qui s'effrite à certains endroits.
La délivrance vient avec l'ouverture brutale de la porte.

"C'EST QUOI CE BORDEL??"

Le chef cuistot fait irruption dans l'encadrement et la seconde d'après la détonation claque. Pour une fois, Revy a foiré son tir et la balle de 9 mm se loge dans le chambranle, à quelques centimètres de la tête de l'homme.

"TU DÉGAGES DE LÀ !!!!!!"

La lueur meurtrière qui illumine son regard de tarée dissuade le type d'en dire plus et il disparait aussi vite qu'il est apparut.

" ... ET TU FERMES CETTE PUTAIN DE PORTE!!!"

Ca a été bref mais suffisant pour distraire Grayle. Revy le repousse. Il a son futal sur les chevilles et ses mouvements sont entravés. La flingueuse en profite pour le dégager par petites frappes jusqu'à ce qu'il trébuche et s'affale sur le sofa déglingué, la queue pointée, toujours aussi ... désirable. Revy le surplombe, le regard verrouillé à ce putain de membre dressé. Elle se lèche les lèvres avant de l'enfourcher. a genoux sur lui, c'est elle maintenant qui mène la danse, s'élevant et se rabaissant brutalement sur lui. C'est de la baise sale. Elle se passe la main dans les cheveux pour rabattre ses mèches vers l'arrière. Ensuite, elle s'amuse à serrer le cou de son partenaire  pour limiter l'afflux de l'air.

"HAAAA  meeeeerde!!!"

Elle rejette sa tête en arrière et durcit le rythme de sa chevauchée. Son vagin fond littéralement de plaisir. Revy se perd dans le tournoiement du ventilo au plafond. Son orgasme monte et elle tremble, son corps ne suit plus son esprit.

Quand sa jouissance la terrasse , elle mord l'épaule de Grayle pour ne pas hurler. C'est tellement violent qu'elle écrase l'homme dans les coussins. Elle a besoin de ... faire mal. Quand elle reprend ses esprits, le canon d'un de ses Beretta est posé contre le front de son amant et elle a l'index crispé sur la détente.

"Pu...tain!"

Elle lâche l'arme et embrasse Grayle, affamée. Elle est trempée et dégouline de plaisir. Elle aurait pu le buter ... complètement frappée.

Quand elle s'arrache à lui, c'est pour glisser entre ses jambes, à genoux sur le sol sale. Elle ne va pas s'excuser, en revanche, il va pouvoir profiter de quelque chose d'aussi profond que son vagin ... Le visage barré de la queue du jeune homme, elle l'allume d'un regard empli d'une telle lubricité que même un eunuque retrouverait sa vigueur à la mater.

Re: Vendetta - Childrens of Blood [Pv. Grayle]

Posté : 15 févr. 2025 18:59
par Grayle le Marchemonde
Est-il possible de se sentir aussi proche du paradis que de l'enfer ? Perdu dans la luxure auprès de la flingueuse, le coeur de Grayle bat à tout rompre, envoyant le sang à travers tout son corps, excité par le spectacle malsaint et pornographique de la belle, et terrifié -malgré son immortalité- par le coup de feu ayant vrillé son tympan, et le le froid du canon lorsqu'elle pose ce dernier contre son front. Quelque chose lui dit que la métisse s'est plusieurs fois improvisée mante religieuse, et il ignore s'il plaint ou s'il envie ceux morts entre ses bras, quelques instants après la délivrance ultime.

Lorsqu'il la caresse, alors qu'elle est penchée sur lui, la sueur accumulée sur les flancs de la femme est telle qu'elle coule comme de l'eau. Il crève de chaud, on dirait qu'elle est en train de fondre contre lui. A la morsure, il réplique en enfonçant ses doigts dans la chair de sa croupe. Il ahane, comme un bœuf. Elle s'est arrêtée au moment de sa jouissance, pile avant que l'homme ne parte lui aussi. Il lui fera payer, et elle adorera ça. Le regard qu'elle lui lance ferait frisonner d'horreur le pire des nymphomanes, alors que sa verge, véritable bâton de fer chauffé à blanc, dégouline de fluides et souille le visage de la brune.

Redressé sur le canapé, jambes écartées, Grayle tapote doucement, avec affection, le crâne de Revy, comme s'il félicitait une brave petite fille.

- N'ai pas les yeux plus gros qu'le ventre. Dit-il avec un sourire carnassier. Le défi est lancé, et elle ne peut que répondre, venant gober sa verge. Invisible, sa langue tournoie autour de son sexe et il lâche un gémissement de plaisir, alors que la brune, à genoux devant lui, lui offre une pipe à damner tout un panthéon céleste. Une main sur son épaule, l'autre sur son crâne, il l'encourage entre deux soupirs, la couvrant de compliments, alors qu'elle montre de plus en plus d'entrain. Il doit serrer les dents pour ne pas se vider en elle, et il se retient, décidé de se lâcher sous ses conditions. Le rythme, petit à petit, s’accélère, alors que Grayle prend possession de ce dernier. A genoux, penchée sur lui, Revy ne peut lutter contre le rythme imprimé par les mains de l'homme. Il sent qu'elle essaye de le mordre.

Le sexe est trop dur pour ça.

Petit à petit, la fellation est devenue immuration. Les gargouillements de Revy se font de plus en plus forts, alors que le spré-pserme macule ses lèvres, coule de son mention pour s'écraser sur le sol. Le nez et les cheveux bruns se cognent contre le bras-ventre, le gland percute l'oesophage. La main frappe les cuisses, le flanc, comme un lutteur essayant de tap-out lors d'une prise de soumission. Il ne la libère pas, continuant de pénétrer ses lèvres et sa gorge comme un vulgaire vide-couille, jusqu'à ce qu'il se vide, justement.

Un premier jet, généreux, brûlant, accompagné d'un râle. Puis un deuxième. Un troisième. Encore et encore, comme un vrai fontaine, l'immortel à la vigueur inhumaine se vide au rythme de ses vas-et-vient. Les bruits émis par la femme se teinte d'une certaine détresse, alors qu'il la noie sous un torrent de foutre, bien trop généreux mais pour quelqu'un avec sa descente. Les joues gonflent, et c'est sous un "PFOUAH" qu'il lâche prise, la laissant se libérer, mais bien trop tard.

Il contemple le spectacle avec un sourire presque carnassier. Même d'ici, il peut sentir que l'haleine de Révy pue le sperme, qui coule même de ses narines. Elle reprend sa respiration, mais il la saisit par les bras.

- J'en ai pas terminé avec toi
dit-il d'un air sérieux, presque sinistre, son sexe toujours dur. Il l'amène contre lui, la fait se retourner et s'asseoir sur ses genoux. Elle essaie de lutter, plus pour la forme qu'autre chose, tant le mâle derrière elle a l'avantage.

Sur le canapé, elle l'avait dominé sans le moindre regret. C'était à son tour. Soulevant une cuisse, s'aidant de son autre main, il revint à l'assaut de son intimité, le couple lâchant un gémissement à l'unisson. Ses deux bras enlacèrent le corps de Revy tel deux serpents, une main plongeant vers son intimité, harcelant son bouton de plaisir tout en la pénétrant rudement, tandis que l'autre main pressait sa poitrine avec envie, se saisissant d'un mamelon avant de tirer dessus. Son visage perdu dans la crinière brune, il lécha sa nuque, puis son oreille, la couvrant de baisers, l'attaquant de tous les côtés.

- Je ne te lâche que lorsque tu sera remplie à ras bord dit-il avec arrogance, la faisant rebondir sur ses cuisses, alors que l'écran éteint de la télévision en face d'eux leur renvoie leur propre reflet.

Re: Vendetta - Childrens of Blood [Pv. Grayle]

Posté : 15 févr. 2025 18:59
par Revy
Si, elle avait toujours les yeux plus gros que le ventre. Les limites de Revy n'étaient pas communes au reste du monde. Tout n'était qu'excès, que ce soit dans la picole, les bastons ... et le cul. Son appétit sexuel reflétait son état d'esprit, désordonné, violent, impulsif. Le contact physique importait autant que la sensation d'extase d'un orgasme classique. Il fallait pour qu'elle s'emballe que les corps luttent et que tout soit jeu de domination. Elle détestait les partenaires soumis et les jetait d'ailleurs au premier atermoiement. Sans pour autant être délurée, la flingueuse appréciait ces moments durs où elle pouvait trouver dans une bonne séance de baise un repli sur elle-même et pour elle-même.

Revy avait encore la peau hérissée de chair de poule. Son orgasme hyper violent l'avait ravagée et elle en payait encore le plaisir. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas pris un pied pareil. Grayle était un partenaire d'exception qu'il allait falloir bichonner. Aussi, lui prodiguer une pipe était la suite logique à la jouissance égoïste de Revy. Elle avait senti qu'il était lui aussi prêt à lâcher prise et elle s'était vicieusement soustraite à lui. Elle voulait qu'il craque, qu'il efface son sourire perpétuel pour une grimace d'envie irrépressible. Le fantasme  de la plupart de mecs passait par la bouche de leur partenaire et il n'y avait aucune raison que l'irlandais ne soit pas comme les autres. Sans être une pro, Revy savait quoi faire et comment faire, comme dit précédemment, ses limites étaient presque inexistantes. Gamine, sa volonté avait été brisée lors d'un viol collectif par des policiers véreux aux USA et depuis ce jour, la case qui lui manquait n'avait jamais été comblée.

La fellation commence à l'initiative de la flingueuse. A son image, elle n'a rien de tendre et même si les premières succions restent correctes, la suite s'emballe très vite en une pipe acharnée où la queue de Grayle est durement malmenée dans cette bouche vorace. A genoux entre les jambes de l'homme, Revy ne perd pas une miette de ce qu'elle dévore. Qu'elle y mette les dents, tire la peau sensible du sexe à l'extrême ou l'enlace d'une langue vipérine, l'acte est intense et digne d'un bon porno. Sa tête va et vient, irritant l'intérieur des cuisses de l'homme de ses longues mèches. Elle le gobe, l'engloutit, l'avale et ne ménage pas ses efforts tandis que ses doigts durs pelotent les couilles génératrices de ce qui va l'abreuver.

La pipe est sonore, suintante. Le rythme imposé par la jeune femme suit les gargouillements et autres hoquets étouffés qui parsème cette épreuve orale. Un afflux de salive s'échappe des lèvres de la cochonne en quantités massives, inondant son menton pour ensuite glisser dans son cou puis dans le creux de ses seins.

"MMMMFFFFFFF!!!"

Elle en veut plus et écarte les pattes de Grayle pour se faciliter la tâche, griffant au passage la  peau déjà marquée du garçon. Elle se régale et tout le vice du monde se lit dans son regard de timbrée. Dans une ultime provocation, elle l'avale tout entier au moment où il lui saisit la tête des deux mains. La queue écrase la luette de Revy pour ensuite s'engouffrer dans l'étroit goulot de sa gorge qu'elle écarte  sans ménagement.

"BWWWAARRK!" Pas facile non plus ce genre de saloperie. Revy n'est pas une pute spécialisée dans la gorge profonde mais elle accepte cet écart de conduite. Ses yeux rougissant  s'emplissent de larmes et elle éructe en se contractant violemment. L'irlandais sait ce qu'il veut et entame sa propre version de ce que doit être une fellation: profonde, intense et sale. Revy se fait baiser la gueule à un rythme dément et elle ne peut que suivre en évitant de dégueuler ce qu'elle vient de bouffer. Le gros chibre s'enfonce loin dans son œsophage, elle le sent glisser dans son cou qui en imprime la marque en se distendant. Très vite, elle perd pied et elle kiffe de se faire prendre de cette manière. Pour une fois, elle est dans la position de celle qui subit et, à genoux devant lui, elle est presque prête à se faire ravager par un second orgasme. Une bouche à pipe, c'est ce que Grayle veut qu'elle soit et il lui fait bien comprendre. Après un énième plongeon dans sa gorge, l'homme s'y prélasse un long moment sans plus bouger. Revy manque s'étouffer, crache un flot de liquide bilieux, ses yeux se révulsent et elle cherche à se dégager en le tapant, en cherchant à le repousser.

Mais rien n'y fait, il tient bon, c'est comme ça qu'il veut venir. Et en effet, il se décharge en elle, salement, sans prévenir, en longues giclées tiédasses. Revy hoquète, surprise. Ses lèvres distendues enserrant la base du sexe de Grayle frémissent d'indignation. Il la traite comme un sac à foutre, elle en fond de plaisir, complètement déjantée. Il se vide en elle, directement dans son ventre. La quantité de sperme est énorme et elle tente d'en avaler le plus possible, pas facile d'éviter un reflux et quand il se retire, elle rote grassement tandis qu'une dernière giclée gratuite vient s'écraser sur son visage. Elle en a dans l'œil.

"Putain! Ca pique!!"

Elle tousse et s'essuie la bouche du dos de la main. On peut dire qu'elle a morfler. Des filets de foutre s'écoulent de sa bouche, collent à ses dents. Elle renifle avant de se moucher entre ses doigts. Elle en a plein les narines et elle crache sur le plancher poussiéreux de la pièce.

"Bordel! T'es dur Grayle!"

Elle a un sourire un coin, lui jette un regard en biais. Elle doit ressembler à un truc assez dégueu maintenant. Bah ... pas la première fois ... Ils ont pris leur pied! Mais ce n'est pas fini et comme le dit l'irlandais, la suite du programme s'annonce aussi physique. il la contraint à une nouvelle position et elle ne résiste pas, pas tout de suite en tout cas, et très vite, elle est assise sur lui à le chevaucher, lui présentant la vue d'un dos musclé et cambré, marqué de cicatrices indiquant qu'elle connait la douleur de l'impact d'une balle.


Re: Vendetta - Childrens of Blood [Pv. Grayle]

Posté : 15 févr. 2025 18:59
par Grayle le Marchemonde
"Bordel! T'es dur Grayle!"

- C'est toi qui me rend toute chose, Revy, dit-il d'un air faussement romantique. Il faut dire que la flingueuse, même dans cet état, est foutrement excitante. Collée dos à lui, il peut encore mieux profiter de son odeur, de sa peau. Les mains habiles de l'homme parcourent sa peau, s'émerveillant de la fermeté des muscles n'ayant pour autant pas effacé les courbes féminines de la belle. Elle est pleine d'éraflures et de vieilles blessures. Une vraie cartographie de la douleur, où rivières violacées disputent le territoire à quelques plaines de brûlures et lacs parfaitement circulaires. Un corps marqué par l'histoire ne le repousse pas, bien au contraire, lui dont l'enveloppe charnelle lisse et imberbe est à jamais ignorée par les ravages du temps.

Il presse la poitrine de Revy, tirant sur un mamelon, avant de lécher sa gorge. Elle se retourne, ils s'embrassent, elle pue l'alcool et le sperme, il s'en fout. Ses lèvres captent celles de la brune, il la mord presque, pour étouffer ses gémissements alors qu'en bas, son intimité subit les assauts coordonnés des doigts et de la verge de l'homme. Les flancs, le ventre, la poitrine, même les cuisses de la femme sont harcelés, caressés, griffés par le mâle derrière elle, alors que le canapé grince à chacun de ses coups de boutoir. Il continue ainsi pendant de longues minutes, attentif aux demandes de sa partenaire mais sourd à ses supplications, faisant durer le délice jusqu'à ce que les corps en fusion des deux amants cèdent. De l'extérieur de la pièce fermée, on peut entendre leurs râles, unifiés.

Il se laisse tomber contre le dossier du canapé, elle tombe contre lui. Toujours unis l'un à l'autre, le ventre de Revy brûlant de la semence de Grayle.

- Putain, je pense qu'on a ruiné la pièce dit-il en l'embrassant avec douceur, alors que le trop-plein de ses fluides coule entre ses cuisses pour souiller le canapé. Il souffle comme s'il venait de finir un marathon, rouge, les cheveux collants à son front, le corps encore secoué par le plaisir qui l'a secoué. Il garde pour lui les quelques paroles romantico-niaises qui lui viennent à l'esprit, et reste canaille.

- Faudra qu'on remette ça après notre victoire dit-il d'une voix pleine de promesses.