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Un artefact d'excellente facture ? [PV Vaan la lance Divine]

Posté : 28 janv. 2025 16:19
par Gine
Les montagnes encerclant la vallée d'Ancarla étaient froides. Froides et inhospitalières, oui ! Gine, qui s'était jusqu'ici laissée porter par le vent, eut vite fait de ramener ses fesses sur terre. Il n'était plus question de voler avec toutes ces bourrasques cinglantes. La Saïyajin avait commis la bêtise de s'écarter de la route. Une idée stupide qui, en l'occurrence, ne lui avait pas fait gagner du temps - bien au contraire.

- Brrr ! On se les gèle, dans ce pays...

Elle ne le connaissait que de nom et, pour le moment, n'en avait arpenté que les frontières sauvages. La femme à queue de singe en avait entendu parler dans une taverne qui l'avait accueillie par pur hasard. Le Pays d'Ancarla : une terre verdoyante et unifiée, favorable au tourisme ! On était bien loin de Zerrikania, la jungle primitive au beau milieu de laquelle elle avait chu depuis un portail découpé dans le ciel.
Gine regrettait de ne pas avoir pris de quoi se couvrir.
Après plusieurs heures de marches à travers ce qui s'apparentait presque à un blizzard, la guerrière de l'espace n'en crut pas sa chance.

- La route, découvrit-elle, les yeux larmoyants d'espoir. J'ai retrouvé la route !

Elle bondit littéralement de joie ! Attitude de grande gamine qui se solda par une course effrénée vers ce sentier salvateur.
Pourtant forte d'une ouïe plus développée que chez n'importe quel être humain, Gine ne fit pas tout de suite attention à ce qui se tramait sur ce chemin tant convoité... Un arbre avait été renversé en son travers, et ce n'était sûrement pas le simple produit du hasard.
La Saïyajin fronça le sourcils.
A force, je commence à comprendre leur mode opératoire.
Une carriole était arrêtée face à l'obstacle que l'on avait grossièrement taillé à la base. De chaque côté du véhicule, des types armés avaient fait irruption en quittant la brousse. Pour bien se faire entendre, ils avaient commencé par élever vulgairement la voix.
Oui : Gine ressentit comme une désagréable impression de déjà vu. Sauf que la dernière fois, c'était elle que les brigands avaient encerclée, qu'ils avaient tenté de détrousser ET de trousser. Aujourd'hui, de nouvelles raclures s'en prenaient, juste sous ses yeux noirs, à des personnes qui n'avaient absolument rien demandé...
La colère s'était aussitôt mise à bouillonner en elle, à sourdre.
Par chance, j'ai aussi trouvé de quoi me réchauffer.
Espaçant les jambes, elle serra les poings.
Depuis sa position éloignée, elle avait pris le temps d'analyser ses futurs adversaires. Dans le lot, il n'y avait pas que des humains. Le groupe dénombrait des nains aussi. Ainsi que d'autres races dont elle ignorait jusqu'au nom. Comme cet individu à la peau bleue, aux tentacules blancs qui dissimulaient un menton barbu, doté d'un large front encadré par plusieurs cornes.
Avec ces spécimens là, Gine ne s'encombra d'aucune salutation ; elle s'éleva à mi-hauteur grâce à son ki avant de foncer comme un missile sur le barbare couvert d'une peau d'ours ! Le choc fut si soudain et violent que le guerrier nordique, malgré sa robuste constitution, laissa tomber sa hache sur place avant d'aller s'écraser avec fracas contre une paroi rocheuse.
Sans trop se soucier de ses compagnons estomaqués, la Saïyajin le débarrassa de sa peau d'ours qu'elle étudia d'un œil critique. Hochant la tête d'un air satisfait, la femme à queue de singe s'accroupit au-dessus de son ex-propriétaire évanoui à qui elle tapota gentiment le crâne ensanglanté.

- Merci ! Je te l'emprunte.

Un silence gênant s'était installé, les multiples paires d'yeux la dévisageant comme s'ils avaient affaire à une apparition.
Ce moment de flottement ne dura pas bien longtemps :

- On nous attaque ! beugla le nain qui, contrairement à son compagnon volé, s'était fermement cramponné à son arme lourde.

- Rendons lui la monnaie de sa pièce, cracha le colosse à la peau bleue, tout en dégainant son large espadon.

Et c'est ainsi que les menaces laissèrent place à un affrontement sans pitié.
De cette épreuve, comment les voyageurs de la carriole allaient pouvoir s'en sortir ?
Fait rassurant : Gine ne comptait pas les abandonner à leur triste sort !
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Re: Un artefact d'excellente facture ? [PV Vaan la lance Divine]

Posté : 28 janv. 2025 22:26
par Vaan la lance Divine
Une vingtaine de minutes plus tôt, sur le flanc d’une montagne bordant la vallée d’Ancarla…

« Tss. Non non non. Pas touche. Un seul par personne, Vaan. », dit Ava en tapotant la main du garçon qui venait de se resservir dans ce panier de délicieux gâteaux à la fraise qu’elle avait faits main pour la route.

« Rooh, mais naaan. J’ai encore faim, moi ! Quand est-ce qu’on arrive ? »

Peu de distance les séparaient encore de la capitale, Nessemade, et pourtant, allez savoir comment, nos dix amis avaient trouvé le moyen de se perdre, quittant la route traditionnelle pour les pans glaciaux et enneigés de la chaîne montagneuse entourant la région.

Empêtrée dans l’immensité blanche, en plein blizzard, la carriole avançait à tâtons, tirée par l’avant par Maëlle qui, une fois de plus, faisait montre d’une force herculéenne. Bien sûr, la barbare était aidée des quelques squelettes animés par Scarlet, poussant par derrière le convoi toutefois, ceux-ci n’arrêtant pas de se disloquer sous l’effort, il fallait reconnaître qu’arriver à avancer dans pareille tempête relevait là de l’exploit.

Fallait-il souligner, en plus, qu’à l’inverse de tous les autres qui s’étaient emmitouflés dans le plus de couches de vêtements qu’ils avaient pu trouver, Maëlle, elle, n’avait ajoutée à son habituelle tenue qu’une paire de bottes de fourrure. Il était vrai que la jeune femme avait le sang chaud, mais personne n’eût pensé jusqu’ici que cela puisse être aussi littéralement vrai.

« Rrrrr… Rah ! Du nerf ! »

Poussant elle aussi de toutes ses forces, en compagnie des squelettes brinquebalants, Tar’ja répétait inlassablement la même manoeuvre encore et encore, utilisant son bouclier pour faire levier dès lors qu’une roue du chariot s’enfonçait un peu trop dans la poudreuse.

« Tiens ? »

Croyant bien apercevoir quelque chose même par-delà la tempête, Ava ouvrit grand les yeux. Son attention se portant alors ailleurs, cela ne l’empêcha pas pour autant de donner une nouvelle tape à Vaan, assis à côté d’elle à l’avant, qui voulut profiter de son inattention pour s’emparer d’un biscuit.

« Aïe ! »

« Est-ce que ce ne serait pas une… »

« FALAISE ! », s’écria Maëlle un poil trop tard, quand elle sentit le sol se dérober sous ses pieds. En plein effort, la barbare voulut ralentir, mais il n’y avait déjà plus rien à faire.

Usant de leur magie, Scarlet et Natasha tentèrent d’arrêter la carriole mais… tout l’avant semblait déjà prendre le chemin d’une pente des plus vertigineuses. Pas même les cales de glace de Natasha ne permirent à l’attelage de freiner, déjà trop emporté par son poids comme par l’élan que Maëlle lui avait donné.

« AAAAAAAAAAAAAAAAAH ! », put-on alors entendre résonner à travers tout le massif quand certains, parmi les dix, voyaient déjà sonner leur dernière heure.

Des minutes entières, l’embarcation dévala la montagne comme un skieur en compet’, enchaînant les sauts et les pirouettes, protégée des arbres et des dégâts majeurs par tous les sorts de protection, les barrières et les tirs en tous genres que lançaient les mages du groupe.

À quelques mètres au-devant, Tar’Ja surfait sur son bouclier, leur servant à tous d’éclaireur et indiquant à Maëlle les manœuvres à faire pour limiter au mieux les dégâts.

« Waah, trop cool ! Yahahahahaha ! »

Quand enfin, ils virent venir le bout du chemin, le bas de cette pente qu’ils avaient dû descendre en un temps record.

« Obstacle droit devant ! », lâcha Tar’ja avant de faire de grands gestes à l’intention de Maëlle, constatant qu’elle ne déviait pas de sa trajectoire.

« Aaarrrh… J’… J’peux pas bouger, il y a… quelque-chose sous les roues ! »

En effet, la carriole amenait avec elle le tronc d’un petit arbre qu’elle avait fauché dans sa descente, bloquant par le même coup ses essieux.

L’énorme tronc d’arbre qui semblait être tombé au beau milieu de la route, un peu plus bas, et qu’avait repéré Tar’ja semblait s’approcher encore. Et encore. Et encore…

« Impact imminent ! Attention ! »

« BAISSEZ-VOUS ! »

Comme le firent les autres, restées à l’intérieur de la carriole, Vaan se tint fermement à tout ce qu’il pouvait et chercha à protéger son visage, tandis qu’Ava le couvrait de ses bras, prête à faire barrière de son corps pour qu’il ne lui arrive rien.
Sortant la tête de par-derrière les rideaux à l’avant, Cami leva le bras, usant de ses dernières réserves de magie pour protéger le groupe de son mieux.

« J-je… je n’ai plus de mana… Tenez bon ! »

*ZBOOOOOM*

La carriole frappa le gigantesque tronc de plein fouet, mais rebondit, protégée par ce qu’il restait du bouclier levé par Cami, à l’instar des corps des dix amis qui, projetés dans tous les sens, ne sortirent jamais de la bulle… jusqu’à ce qu’elle n’éclate.

« Aïe aïe aïe aïe… »

« Vaan ! Tu vas bien ? »

« Oui oui… je crois. »

Plus de peur que de mal. Sauvé in extremis, le groupe ne souffrait de rien de plus que de quelques égratignures, tout au plus.
Le gros du problème étant que, comme l’avait souligné la guérisseuse quelques secondes plus tôt, les réserves de mana de chacun arrivaient au plus bas. Et… ce n’était sûrement pas le moment idéal pour user de la source infinie de magie qu’était la lance.

Non, certainement pas.

« Les amis ? », dit Maëlle entre ses dents, alors qu’elle fut la première à apercevoir les nombreuses silhouettes qui se mirent à apparaître de derrière l’arbre.

Ni la barbare ni la paladin n’avaient prévu le coup, ne voyant arriver cet immense arbre que bien trop tard mais… elles en étaient toutes deux sûres désormais, celui-ci n’était pas tombé seul. Oh que non.

« EMBUSCADE ! », hurla Tar’ja en levant bien haut son bouclier pour protéger la carriole renversée sur le côté.

Dressant la tête pour regarder ce qu’il se tramait, Vaan fut vite retenu par Ava qui tenta de le faire retourner dans la carriole.

« A-attends, Ava ! »

« Chut ! »

Un grand homme s’approcha, vêtu d’une grande cape sombre et coiffé d’un casque à cornes, devançant une importante cohorte.
Il ouvrit la bouche, commençant à peine à articuler quelque chose, alors qu’il se tenait face à Maëlle, toute aussi grande qu’il l’était, mais… le pauvre n’eut sans doute pas le temps de comprendre son erreur aussi vite que Vaan ne le fit, les yeux pleins d’étoiles et trépignant d’impatience.

*SHBONK*

À peine le cornu fit-il un pas que Maëlle lui enfonça le pommeau de sa hache dans le museau, imprimant le métal de son propre casque dans son arrête nasale.

*Slash*

L’homme eût à peine le temps de hurler que l’autre côté de la hache vint lui fendre le crâne en deux, expulsant l’un de ses yeux de son orbite, dans une scène d’une incroyable violence.

« Trop stylé ! Vas-y Maëlle ! »

Ressortant de la carriole pour saisir Vaan par le col, Cami, qui contint un petit cri d’effroi, vint plaquer ses mains sur les yeux du garçon.

« Qu-… Eh ! C’est pas juste ! Lâchez-moi, eh ! »

Se débattant comme il le pouvait, Vaan s’extirpa de l’étreinte d’Ava et de Cami pour descendre de la carriole, observant les alentours.

« Euuuuh… Maëlle ? », fit-il en apercevant les silhouettes de dizaines d’autres hommes, cachés derrière les arbres de la petite forêt dans laquelle ils avaient atterris. Il n’y avait pas que ceux de la route !

« Je sais ! », dit-elle, en serrant avec rage le pommeau de son arme.

« Scarlet ? », lança Tar’ja à la rouquine qui s’avançait en époussetant sa robe, secouant son bâton dans tous les sens pour ne produire que de minuscules étincelles.

« C’est pas la folie, mais… faites-moi le ménage, je devrais avoir juste assez d’jus pour en réanimer assez. »

« Bien. On compte sur toi. Maëlle ? »

Acquiesçant avec assurance, la barbare leva bien haut son arme et s’élança vers la foule armée dans un cri de guerre menaçant. Il n’y avait pas à dire… elle savait y faire. Les têtes volaient, volaient…

Mais, malgré cela, il en arrivait encore de tous les côtés.

Vaan déglutit bruyamment quand il crut voir Scarlet trembler. C’était bien la première fois qu’il la voyait perdre de son habituelle assurance.

« Scarlet… t’es sûre de pouvoir en ramener assez de not’ côté ? Ils sont super nombreux. »

« Hmpf. T’en fais pas. Et puis… j’ai pas vraiment l’choix, si ? »

Acquiesçant comme pour se convaincre lui-même, le garçon chercha à rassembler tout le (peu de) courage dont il disposait. Tout autour, de plus en plus d’hommes s’approchaient, l’air menaçant, et armés jusqu’aux dents.

Vaan avait déjà réussi à parer les coups d’un gigantesque zeugle par la seule force de la lance, une fois, à Sylvandell… et bien plus encore. Il devait bien être capable de faire quelque chose.

« Cami ! Donne-moi ton outre ! »

Faisant volte-face pour récupérer l’objet des mains de la guérisseuse, le garçon entreprit de baisser son pantalon. S’il allait assez vite, il devait au moins pouvoir remplir le contenant d’assez de son mana pour donner un coup de pouce à Scarlet. Les cadavres s’accumulaient déjà tout autour d’eux alors, plus elle pourrait en ramener à la vie, plus ils auraient de chance de renverser la vapeur.
C’était au moins un bon début !

*shbam*
*spaaaash*

La main sur la boucle de son ceinturon, Vaan s’arrêta brusquement. De la direction opposée à celle prise par Maëlle provenaient de grands bruits de coups. Un homme volait alors dans un sens, passant par-dessus la tête d’un autre.

Puis un autre.

Ça se battait de ce côté là aussi, et il ne s’agissait sûrement pas là d’un membre du groupe, puisque tous étaient réunis au même endroit.
Se pouvait-il qu’il y ait mutinerie ? Ou que quelqu’un soit venu leur prêter main forte ?

Plissant les yeux, la main en visière juste au-dessus, Vaan regarda aussi loin qu’il le pouvait, croyant bien apercevoir quelque chose onduler et gigoter entre ces hommes qui se cassaient la gueule par paquets.

« Un singe ? Ava ? Je crois qu’un singe de la forêt nous vient en aide. Y’a des singes en Ancarla ? »

Peut-être parce que le moment n’était certainement pas à l’humour, Ava lui flanqua son poing sur le haut du crâne.

« Aïe ! »

Re: Un artefact d'excellente facture ? [PV Vaan la lance Divine]

Posté : 31 janv. 2025 19:11
par Gine
Le véhicule appartenait à un groupe bien fourni, hétéroclite. Gine aperçut les voyageuses qui se démenaient face aux bandits des montagnes. L'une d'elle était une guerrière sacrément musclée ! Plus encore que Sélipa, ce qui était déjà un exploit en soi.
Reste concentrée, Gine !
C'est exactement ce que lui aurait soufflé ladite Saïyajin si elle avait été là.
Avec sa peau d'ours sur le dos, la femme à queue de singe enfonça son poing gauche dans le ventre non protégé d'un homme plus grand qu'elle mais qui avait commis l'erreur de lever son arme trop haut. Il se plia en deux, le souffle coupé, la bouche en cul de poule et les yeux exorbités. Gine n'eut plus qu'à lui mettre une grande claque pour le rétamer et passer au suivant. Repoussés par ses attaques, les challengers volèrent les uns après les autres. Gine les trouvait lents. Peut-être parce qu'il étaient affamés, les inconscients ? Ou qu'elle était beaucoup plus forte que ces demeurés ?
Quoiqu'il en fût, la guerrière d'un autre univers esquivait souplement leurs assauts pour les leur rendre au centuple !

- Désolée. Désolée. Encore désolée !

Dans son élan, elle expédia accidentellement un pied dans les partis d'un tiers.
Un coup bas, vraiment !
L'affligé bascula de côté, ses mains jointes sur ses douloureux bijoux de famille.

- Oups ! Vraiment pas fait exprès, grimaça Gine en l'abandonnant à son supplice.

Elle rencontra le nain chauve et barbu qui avait gueulé, tout à l'heure, pour annoncer sa première attaque.

- Je vais te faire la peau, sale macaque ! hurla-t-il.

- T'es du genre bruyant, toi.

Il agita sa hache ! Ses bras puissants avaient au moins le mérite de rendre ses tailles plus vives que celles de ses paires. Ce n'était toutefois rien d'insurmontable pour la Saïyajin qui, après en avoir esquivé une bonne poignée, passa au-dessus de la lame et frappa son assaillant à la tempe.
Le nain, de prime abord abruti par le choc, écarquilla les yeux puis s'ébroua comme un chien.
Cela n'avait pas suffit pour le faire tomber.

- Et plutôt costaud, de ce que je remarque !

- Grrrr.... BRRRRRRRAAAARRRH !

Elle l'avait vexé ? Bah ! tant pis.
Dans sa sourde frustration, le troglodyte l'attaquait à corps perdu.
Gine, qui avait renoncé à la douce idée de l'assommer, s'écarta d'un bond tout en lui décochant une boule d'énergie à hauteur de mâchoire.
La longue barbe rousse du guerrier s'enflamma sur-le-champ !

- WAAAAAH ! OUHOUHOU ! AU FEU ! AU FEU !! IIIIIIIIIIIRGH !!!

Fuyant le combat, Il courut se rouler dans la neige.

- Tu ne peux t'en prendre qu'à toi-même, siffla la guerrière avant d'arrêter ses yeux noirs sur des archers qui l'avaient prise pour cible. Ah, non ! Je vous le déconseille.

Ils ne se génèrent pas pour décocher. Leurs flèches, Gine ne chercha point à les éviter. D'un mouvement de bras, elle généra un large mouvement d'air qui leur fit écran. Brisés en plein vol, les projectiles ne lui causèrent absolument aucun dommage.

- A mon tour, sourit-elle en ouvrant les deux main dans leur direction.

Elles s'illuminèrent avant de cracher le Ki par rafales ! Les boules d'énergie semèrent le chaos dans les rangs archers. Les plus malins s'enfuirent le feu aux fesses là où les moins chanceux, frappés de plein fouet, reposaient par terre dans ce qu'on pourrait appeler le "sommeil de l'injuste".

- Pour le coup, je ne vois pas l'intérêt de m'excuser.

Profitant d'un moment d'accalmie, la Saïyajin s'intéressa à ce convoi constitué majoritairement de femmes. Celle qui ressemblait à une barbare (Maëlle) était aux prises avec le colosse à la peau bleue. Ce dernier était aussi puissant que rapide - alors que son espadon pesait lourd. Il possédait suffisamment d'expérience pour le manier de façon tout à fait confortable, au point de bloquer les attaques de la grande femme à moitié nue et de l'obliger à garder ses distances.
Etaient-ils de force égale ?
Auquel cas...
Gine, d'un bon leste, se joignit au camp de la puissante guerrière.

- Je ne vous dérange pas, j'espère ? (Elle lui décocha un petit sourire confiant.) Je crois que c'est leur chef. Débarrassons-nous de lui et les autres auront vite fait de nous lâcher la grappe.

- Vous n'êtes pas de taille contre moi, femelles, grommela-t-il. Quand je vous aurai coupé les quatre membres, comptez sur moi pour livrer vos bustes en pâture à mes hommes.

- Au peu de lascars qu'il te reste, tu veux dire ? Merci, mais non merci.

- Garces que vous êtes ! Vous allez pas tarder à déchanter !

Accordons lui au moins ce mérite : il n'eut pas peur de les charger, sa grande épée entre les mains !
Pour quel résultat, au juste ?
Il appartient à l'équipe Vaan d'en parler.

Re: Un artefact d'excellente facture ? [PV Vaan la lance Divine]

Posté : 02 févr. 2025 18:21
par Vaan la lance Divine
Il ne pouvait pas s’agir que d’un groupe isolé, ou de simples bandits de grands chemins, c’était impossible. Les barbares étaient bien trop nombreux. Maëlle comme Tar’ja avaient beau trancher, trancher et trancher encore, c’est comme s’il en revenait toujours un pour prendre la place du dernier tombé.

Peut-être ce large groupe avait-il d’autres plans dans la région, une fois qu’assez de victuailles -et autres butins- auraient été amassées au gré de leurs traquenards sur la route qui mène à la capitale ?

Toujours est-il que, dans son malheur, notre petit groupe, lui, avait au moins cette chance : aussi nombreux soient-ils, leur formation militaire laissait à désirer. Comme leur organisation, d’ailleurs.

Leur nombre était certes un obstacle, il n’était pas infranchissable pour autant. Le véritable problème résidait ailleurs : dans son état actuel, et en manque cruel de mana, le convoi ne pourrait tenir ce simulacre de siège indéfiniment.

Dans le plus grand des silences, et sans se faire remarquer, Melony avait quitté la carriole pour se fondre dans les ombres du bois, et entamé son plan d’éradication des tireurs qui se tenaient à distance. C’était là l’une de ses spécialités (ça et… le cambriolage). Mais, quand bien même tout se déroulait jusqu’ici conformément à ses attentes, il lui était bien impossible d’éliminer à elle seule ces lignes d’archers les encerclant. Du moins, cela lui prendrait un temps fou… et du temps, le groupe n’en avait pas.

« Tu y arrives ? », lança Ava au garçon qui peinait encore à se défaire de sa ceinture.

« Nan… j’ai vachement froid aux mains. », répondit Vaan, déçu mais ailleurs surtout, son attention ayant vite été accaparée par la nouvelle venue qui faisait alors étalage d’un panel ahurissant de compétences.

« Waaaah ! »

S’impressionnant généralement de peu de choses, le voilà scotché par les prouesses martiales de celle qui venait à leur rescousse, distribuant les coups et autres impressionnants rayons à la vitesse de l’éclair. Et quelle souplesse ! C’est comme si… elle flottait dans les airs.

« Allô ? Vaan ! Un coup d’main ? », rouspétât Ava, claquant des doigts pour le faire redescendre sur Terre.

« O-oui ! »

Serrant son pantalon entre ses doigts, le garçon accourut jusqu’à la petite carriole de retour, arquant les jambes comme un canard.

« J’veux bien. Il fait super froid, ici. »

Se saisissant de ses mains, Ava souffla dessus pour les réchauffer avant de les dégager du passage. Glissant ses doigts fins et agiles contre la boucle de ceinture, la jeune femme ne mit que quelques secondes à peine pour ensuite faire sauter les boutons du pantalon de Vaan.

Le rouge montant à ses joues, elle tira sur les pans de tissus retombés pour faire glisser le vêtement le long de ses jambes, découvrant alors que, même malgré le froid, la lance n’avait en rien perdu de sa superbe. Au repos, l’épais rondin de chair tombait de tout son long, comme à son habitude, jusque sous ses genoux et s’y balançant tel un pendule.

« Allez, frotte. Je vais t’aider un peu. »

Lui prenant l’outre des mains, Ava s’approcha davantage, collant l’ouverture du contenant contre la pointe de lance, qu’elle pinça très délicatement pour la décalotter.
Se débarrassant de ses gants, elle attrapa de ses doigts libres les bourses de Vaan, si grosses qu’elles en débordaient de ses mains, et se mit à les malaxer avec douceur.

« Voilà. Comme ça. »

Attrapant sa grosse tige, le garçon se mit à frotter… à frotter…

*Schklong ! Tchac*

Mais… difficile de se concentrer, dans pareil foutoir.
Les conditions n’étaient pas vraiment des meilleures pour une extraction de mana en bonne et due forme. Quand bien même Vaan se mit à l’astiquer frénétiquement, très agacé, sa gigantesque saucisse demeura molle.

« Raah ! Allez… j’y arrive pas ! »

« Chuut… détends-toi. »

Ava avait beau dire, les choses paraissaient bien compliquées pour le pauvre garçon. Il pleuvait des flèches tout autour d’eux et, pour ne rien arranger, toutes ces couvertures et ces tenues d’hiver que portaient ses compagnes n’aidaient pas non plus sa pauvre imagination.

La jeune femme eût une pensée qu’elle préféra garder pour elle-même : la prochaine fois, penser à remplir une seconde outre de sa semence, au cas où, mais la tenir loin de Cami. Jamais elle ne devra le savoir.

Scarlet risquait d’attendre encore un peu le mana dont elle avait besoin pour son sort. Mais cela en valait la peine : imaginez la tête de tous ces crétins quand leurs morts se relèveront pour leur faire face !
Nul besoin que le sort dure longtemps, en plus. Il suffisait d’un coup d’éclat, d’un artifice de quelques secondes à peine pour qu’ils se sentent perdus et mis en déroute !

Heureusement pour eux, l’arrivée fracassante de cette étrangère à queue de singe pourrait être ce dont ils avaient besoin pour gagner le temps qui leur était nécessaire.

« GRRRRAAAAAH ! », vociférait Maëlle, voyant un énième coup de sa hache être lui aussi dévié par l’impressionnant espadon du colosse qui lui tenait tête.

Qu’on se le dise, la barbare perdait patience. Rares étaient les hommes capables de rivaliser avec sa force.
Dans d’autres circonstances, Maëlle aurait pu apprécier ce combat, y prendre du plaisir, mais ici il n’en était rien. Ces crevures étaient bien trop nombreuses et rester là à butter sur un seul d’entre eux ne représentait pour elle qu’une perte de temps. C’était rageant !

D’ordinaire, jamais n’aurait-elle supportée l’idée qu’une autre puisse interférer dans un duel, mais… lasse, et particulièrement agacée, c’est à bras ouverts qu’elle accueillit l’inconnue venue se joindre à elle, le sourire aux lèvres.

Même Tar’ja, un peu plus loin, lâcha un soupir soulagé. L’espace d’une seconde, elle avait craint que la barbare ne se décide encore à transformer de son chef ce combat en une véritable impasse mexicaine.

Les dents serrées, Maëlle acquiesça dans un grognement qui, s’il avait été traduit, aurait signifié quelque chose comme « non, tu déranges pas, parce que çui-là il me gave quand même pas mal ».

Ressortant sa hache d’un tronc d’arbre dans laquelle elle avait fini, elle se redressa alors, de nouveau confiante et gonflée à bloc.
Vissant son regard perçant à celui du colosse, elle expira tel un taureau, prête à charger. Celui-là, elle ne le quitterait des yeux qu’une fois sa tête tombée.

« VAAN ! Combien de temps, encore ? »

À des dizaines de mètres de là, le garçon ne sut que dire, peinant à savoir quoi lui répondre, tandis qu’il se sentait affreusement coupable de ne pas être capable de les tirer d’affaire.

« Donne-nous cinq minutes, Maëlle ! Cinq ! », hurla Ava qui, de son côté, faisait de son mieux pour ne pas culpabiliser davantage le jeune homme.

À voix basse, Maëlle reprit, plus à destination de l’autre jeune femme qu’à l’intention de son propre groupe.

« Bien. Alors on règle ça en deux. »

Expirant très bruyamment à nouveau, elle se cramponna de toutes ses forces à sa hache, prenant ses appuis, prête à l’impact à venir. Avant même qu’il ne le fasse, Maëlle le savait : ce connard allait charger. Il était bien trop confiant pour ne pas finir par commettre un impair.

À voir comment elle était arrivée, telle une fusée, l’autre était agile, alors ça irait. Il suffisait qu’elle tienne bon et qu’elle encaisse les chocs pour deux. Avec son bouclier, Tar’ja aurait fait ça à la perfection, elle, seulement, son corps à Maëlle, déjà bien endolori, lui, n’avait pas cette capacité.

« Ok. Le front est pour moi. Pirouettes, coups dans les parties, c’que tu veux… mais termine-moi c’t’enfoiré. »

L’homme se ruant alors sur elles deux, comme elle l’avait prévu, Maëlle projeta son corps vers l’avant, prête à en découdre. Parant le puissant coup d’espadon qui lui arrivait par le dessus, la barbare poussa, poussa pour ne pas céder.

Elle prit un coup de genou dans l’abdomen, mais ne céda pas.
S’enfonçant dans la neige, ses pieds ne reculèrent que d’un centimètre à peine. De toutes ses forces elle luttait, balançant ses bras d’un côté, puis d’un autre pour que le géant ne concentre l’essentiel de ses forces que sur elle. Il suffisait… d’une simple ouverture, d’une seule.

Comme tous les hommes, celui-ci ne faisait aucunement exception à la règle. Face à une femme qu’il considèrerait bêtement comme inférieure, il ne tarderait pas à commettre cette erreur qui lui serait fatale.

Poussant assez pour dégager la gigantesque épée de son chemin, elle parvint enfin à lui asséner ce coup de coude au visage qu’il avait tant mérité.

« MAINTENANT ! »

Re: Un artefact d'excellente facture ? [PV Vaan la lance Divine]

Posté : 04 févr. 2025 16:31
par Gine
L'attitude de la dénommée Maëlle ne tarda pas à confirmer ce qu'on son apparence laissait deviner : elle était un tank. De force pure, elle rivalisait bel et bien avec le bretteur lourd que, pourtant, son immense lame ne paraissait pas ralentir outre mesure.

- Faisons ainsi, décida la Saïyajin en contournant les combattants.

Le colosse tourna un regard en coin vers elle mais, comme l'autre poussait trop fort, il dut vite river son attention dessus.

- D'abord la grande chieuse, puis l'autre tique, grogna-t-il.

Le duel entre ces deux forces de la nature déployait tellement d'énergie que Gine ne put pas tout de suite s'en approcher. Une véritable tempête d'acier faisait rage ! *Cling-clang-clong* Un vacarme assourdissant mettant à rude épreuve les tympans sensibles de la guerrière à queue de singe. Pour elle, c'était un soulagement quand une esquive avait lieu. Une pause salvatrice au beau milieu de ce massacre auditif...
Reprends toi ! Ce n'est que du bruit, Gine. Rien que du boucan.
Afin d'en faire abstraction, elle se concentra sur autre chose. Des sons plus faibles et agréables. Comme le bruit de ses pas dans la neige. Celui du vent qui sifflait dans sa crinière sombre. Le chahut du côté de la carriole ou... le choc d'une articulation contre un visage ?
De tous ses poumons, la musculeuse guerrière avait hurlé un "Maintenant !" qui ne laissait aucune place au doute.
Autour de la Saïyajin, la flamme de son aura explosa ! Elle démarra au quart de tour, avec une telle impulsion que ses pieds creusèrent un petit cratère. Lorsqu'elle fut sur l'homme à l'espadon, celui-ci n'avait pas rouvert complètement les yeux suite au coup qu'il avait reçu. Gine leva ses mains jointes au-dessus de sa tête. Comme son ki était concentré dedans, elles brillaient d'un éclat aveuglant.
Ce fut sans doute l'élément clé qui empêcha le géant d'anticiper son attaque.

- Prends ça !

La manchette s'abattit pile sur son large front. L'ennemi se courba sous l'impact. Le choc se répandit à travers l'ensemble de son corps, allant même jusqu'à mordre la roche dure qui se trouvait autour de ses pieds où des fissures naquirent dans un affreux bruit de déchirement.
Puis il y eut un moment de silence. Un blanc surréaliste. Bref. Rapide.
Immobile comme une statue, la peau bleue ne s'effondra pas tout de suite. Il demeura dans cette position, le visage baissé, les yeux blancs et révulsés. Gine retira ses mains du point de chute et bondit en arrière. L'homme, un filet de vapeur se dégageant de son crâne enfoncé, lâcha son épée dans la poudreuse et tomba lourdement sur la face.
En constatant cela, la Saïyajin leva un poing en l'air et annonça fièrement :

- Je l'ai eu !

Pour finalement se tourner vers Maëlle, légèrement embarrassée par ses propos audacieux, et rectifier :

- Je voulais dire : on l'a eu ! Hé hé ! Bien joué~

En un geste qui relevait du plus sincère élan de camaraderie, elle frappa sa grosse main avec la sienne.

- Je n'y serais pas parvenue aussi facilement sans votre aide.

Comme prévu, après avoir vu leur chef se faire rétamer presque en un coup, les autres bandits prirent la poudre d'escampette. Tous sauf le nain, qui était revenu en retard après avoir ENFIN réussi à éteindre sa longue barge rousse... à moitié dévorée par le Ki que Gine lui avait balancé.

- La putain d'vengeance est un plat qui se mange froid ! hurla-t-il à l'attention de la carriole et de ses défenseurs. La montagne est peut-être grande mais on vous retrouvera. Et quand ce jour sera venu...

Alors qu'il n'aurait jamais pu le faire avant, le nain se passa un pouce sous le cou.
Son doux visage à moitié couvert par son grand manteau en peau d'ours, Gine, pas le moins du monde intimidée, fit mine de s'avancer vers lui.

- Pourquoi remettre au lendemain ce que l'on peut faire tout de suite ?

Les yeux du nain s'arrondirent d'horreur.

- Q-q-q-QUEDALLE ! bégaya-t-il. S-sale monstre ! Toi, t'es pas compris dans le forfait !

Il disparut donc avec les autres, qui en avaient déjà fait du chemin, eux.
Haussant ses épaules couvertes, Gine se tourna vers Maëlle.

- Bon, et bien on sait maintenant à quoi s'attendre, soupira-t-elle. Ça ne vous dérange pas si je vous accompagne ? Pour être franche, je me suis perdue en route. Un petit peu de compagnie ne me ferait pas de mal.

Les mains calées sur les hanches, elle se pencha de côté pour jeter un coup d'œil à ses compagnons. Ses yeux noirs se plissèrent à la vue du seul mâle du groupe qui... avait le froc baissé à hauteur de cheville ?
Du bout d'un index, Gine se gratta niaisement la joue et demanda :

- Euh... Je ne sais pas trop comment vous demander ça mais... c'est normal, ce que je vois là ?

Elle avait pointé du doigt le jeune homme. Lui, et surtout son gros serpent qu'il ballotait entre ses cuisses nues.
Comme protégée par la distance qui les séparait, Gine en rougit légèrement.
Des membres virils, elle en avait vus et sentis ; mais un aussi immense celui-ci : jamais !

Re: Un artefact d'excellente facture ? [PV Vaan la lance Divine]

Posté : 15 févr. 2025 19:23
par Vaan la lance Divine
Et avec l’intervention de la guerrière à queue de singe, le combat prit fin.
Et quelle intervention !

Difficilement impressionnable pourtant, même Maëlle demeura un instant bouche bée, surprise par le spectacle qui venait de lui être offert. Le choc avait été plus que brutal pour le géant à peau bleue, dont le destin s’était écrit en une demi seconde à peine.

La guerrière ne releva même pas le petit écart de leur sauveuse avant qu’elle ne vienne lui frapper dans la main. Elle n’avait pas volée cette victoire, il fallait le reconnaître. Aussi, Maëlle ne pesta aucunement à l’idée de rendre à César ce qui appartient à César.

« Fiou ! Eh ben mon vieux ! », siffla-t-elle dans un soupir tout en s’essuyant le front, tandis qu’elle observait les fissures que ce dernier coup avait occasionnées sur le sol en partie rocailleux.

Sans doute tout aussi impressionné que l’était la barbare, le reste des bandits ne tarda pas à déguerpir en toute hâte, comme l’avait supposé l’autre guerrière. L’un d’entre eux proféra bien d’autres menaces avant de se raviser devant elle, mais son soudain élan ne fut finalement que de très courte durée, pour le plus grand plaisir des membres de la petite troupe qui sortaient de la carriole renversée, les unes après les autres, pour constater du carnage.

Posant les mains sur ses hanches dans une position censée démontrer toute sa fierté, Maëlle se mit à sourire à pleines dents, commençant déjà à compter les cadavres qu’étaient les siens pour savoir qui d’elle ou de Tar’Ja en avait eue le plus.

« Ça m’pose aucun souci à moi, héhé. J’crois qu’on te doit bien ça, euh… »

S’arrêtant une seconde en la regardant, Maëlle chercha son prénom, ne sachant déjà plus si les deux s’étaient échangées leurs patronymes respectifs.

« Merci. », dit Tar’Ja en se joignant au petit groupe de guerrières.

« Nous sommes en route pour Nessemade, la capitale. Tu peux te joindre à nous si tu le veux. Seulement… »

Les deux remarquant la gêne qui pouvait se lire sur le visage de la guerrière, elles se tournèrent à leur tour en direction de la carriole, devant laquelle Ava continuait de s’affairer chaleureusement, massant le sexe étonnamment long du garçon comme on traie le pie d’une vache.

« Oh. Euh… »

Imitant la jeune femme, Maëlle se gratta la joue elle aussi, cherchant un instant quoi répondre alors qu’elle comprenait seulement maintenant comme pareille situation pouvait sembler étrange, hors contexte.

« Eh bien, Vaan est… »

« Vaan est le porteur de la lance divine. Un artefact capable de produire du mana à volonté, une ressource importante, voire… vitale, pour les mages du monde, comme pour la nature et… Hum. Il se trouve que, comme tu peux le voir… »

« La lance est dans son truc ! C’est complètement dingue, hein ? Un truc si gros, sur un si p’tit bonhomme ! »

Changeant de place pour obstruer son champ de vision et pour lui épargner davantage de gêne, Tar’ja se racla la gorge.

« Nous devons juste attendre que la carriole soit de nouveau sur ses roues. »

« Eh ben ? On peut s’en charger nous, nan ? », dit Maëlle toute sourire, en donnant à la guerrière à queue de singe un petit coup de sa grosse épaule.

Ferme, Tar’Ja fit non de la tête.

« Nous nous sommes bien battus, profitons de ces quelques minutes pour nous reposer. Scarlet a dit que les morts s’en chargeront pour nous. »

« Moh, plus besoin d’eux, c’est bon. Les autres sont tous partis, regarde ! »

En vérité, la sorcière, quelque peu vexée de ne pas avoir pu sauver la mise tel qu’elle l’avait voulu, avait décidé d’user de sa magie autrement. Ces salopards de bandits n’avaient guère mérité le repos et elle comptait bien le leur faire savoir, d’une manière ou d’une autre.

Seulement lui fallait-il encore recharger ses batteries…

Et pour cela, rejoignant Vaan et Ava, la sorcière ne perdit pas de temps.
S’agenouillant devant le garçon comme la seconde, Scarlet écarta l’outre du passage pour aller puiser d’elle-même la magie… à sa source.

Soulevé par les quatre mains des jeunes femmes aux pieds du garçon, son épaisse bûche de chair disparut aussitôt entre les lèvres charnues de la sorcière qui ne fit qu’une bouchée de son gland, et ce malgré sa taille.

Marquant par endroits son pénis de son rouge à lèvres carmin, elle s’activa si fort et si bruyamment que même Maëlle fut gênée par ces soudains bruits de succion.

Sentant la chaleur poindre au creux de son ventre, Ava, elle aussi, se décida à contribuer au-delà de ses seules caresses, gobant à son tour l’une de ses larges bourses.

Ainsi pompé comme un prince, il ne fallut pas longtemps au garçon pour qu’il sente son engin se lever à nouveau.
Gémissant encore et encore, cachant le bruit d’orgasmes dévastateurs et répétés, Vaan n’avait de cesse de se tortiller entre les mains expertes de ses partenaires.

Comme si elle n’avait nul besoin de reprendre son souffle, Scarlet avalait giclée sur giclée sans même arrêter de pomper.

Le mana qui glissait le long de sa gorge jusque dans son estomac semblait emplir son organisme tout entier et lui offrait comme un second souffle, symbole de vitalité et de renouveau.

Une main levée vers le ciel, la sorcière en appela à ces forces qu’elle était la seule, ici, à maîtriser.

Alors, la terre trembla, un peu, et… tout autour, les morts commencèrent à s’animer. Tous se relevèrent et, sous son commandement, prirent la direction de la carriole, désormais prêts à pousser pour la faire basculer.

« Ah, voilà. Eh beh… ça n’aura pas été si long, finalement. M’enfin… c’est quand même toujours un peu glauque, je trouve. »

Dans un grand bruit, la carriole fut enfin remise sur ses roues.

Re: Un artefact d'excellente facture ? [PV Vaan la lance Divine]

Posté : 18 févr. 2025 18:37
par Gine
A l'instar de la paladin, Gine n'eut toujours pas l'occasion de se présenter à son entourage féminin. La barbare et l'élégante guerrière en armure, tout comme la Saïyajin, fixaient les occupants de la carriole en train de... euh... manipuler quelque chose de long et d'épais ?
Si la barbare ne trouva pas les mots, ce fut sa collègue qui en combla les failles en présentant le seul mâle de leur groupe comme Vaan, le "porteur de la lance divine". Il était doté d'un artefact capable de produire du "mana". Autrement dit la source du pouvoir des mages de ce monde et ce qui, entre autres choses, permettait à la nature de prospérer.

- Vous voulez dire que la lance est son... ?

Son "truc", selon l'intervention de la combattante à la hache. Son braquemart qui, effectivement, dérogeait un "peu" en comparaison de sa taille. La femme à queue de singe en conçut autant d'étonnement que de gêne. Mais que pouvait-elle y faire, au juste ? Exiger que Vaan remballe son attirail ? Non. La guerrière en armure trouva plus judicieux de lui bloquer la vue, ce que l'observatrice ne put guère lui reprocher.
Gine toussota dans son poing.

- Aheum... vous avez bien dit que vous vous rendez à la capitale... Nessemade, c'est ça ? (Elle opina du chef.) Alors j'en suis.

En attendant, la carriole avait besoin de réparations. Tout en déclarant son envie d'y prendre part, la musculeuse combattante bouscula gentiment Gine de l'épaule. Avec un petit sourire pincé, la jeune femme fit mine de se la masser en retour.

- Hé hé... Je ne suis pas contre donner un coup de main. (Elle regarda les deux femmes.) Au fait, je m'appelle Gine !

Celle qui portait le nom de Tar'ja envisageait plutôt de leur accorder du repos, prétextant qu'elles avaient d'autre alliées à mettre à profit. Dont une magicienne, appelée Scarlet, capable d'exploiter les morts à leur avantage.

- Les... morts ?

Encore une fois, Gine avait très bien entendu. Mais ce monde était tellement différent du sien qu'il n'était pas évident de séparer le bon grain de l'ivraie.
Scarlet, donc, rejoignit sa collègue pour se... ressourcer auprès de Vaan. La femme à queue de singe l'entendit produire des sons particulièrement éloquents. Si bien qu'elle ne put s'empêcher de se pencher légèrement sur le côté et de voir le jeune homme se faire... pomper jusqu'au trognon par la bouche vorace de la magicienne.
Derechef, la Saïyajin en rougit.
Sidérant ! Elle arrive à avaler un monstre pareil ?!
Une des nombreuses questions qui lui traversaient l'esprit. Une autre traitait de la capacité qu'avait le jeune homme à se déplacer avec un tel poids entre les cuisses. La taille de son engin défiait toute logique. Et la vue de cette "lance" ne laissait guère la Saïyajin indifférente. Elle avait déjà vu des membres, bien sûr ! Gine n'était pas frigide. Mais une saucisse de cette dimension, c'était...
Malgré la température basse de leur environnement montagneux, elle commençait à avoir chaud. Un feu doux, interne et focalisé, qui n'avait rien à voir avec celui que son manteau en peau d'ours enfermait autour de ses épaules.
Elle retint sa respiration... jusqu'à ce que la main de Scarlet se levasse et fasse trembler la terre.

- Ah !

Les morts, effectivement, s'arrachèrent à leur repos immérité. Ensemble, sous les ordres de la magicienne revitalisée, ils redressèrent la carriole. Maëlle, la barbare, fit part à Tar'ja et à Gine de ses pensées. Elle trouvait ça "glauque". La Saïyajin ne sut pas trop si elle voulait parler de ce qui avait précédé l'incantation ou simplement de cette dernière...

- Euhm... Bon ! Je vais aller me présenter aux autres.

En chemin, elle les salua d'une main bienveillante avant de faire comme énoncé non sans y ajouter une courbette.

- J'ai pris la décision de vous accompagner, ajouta-t-elle en faisant de son mieux pour ne pas loucher sur les attributs de Vaan. Si, bien sûr, ma présence n'est pas de trop parmi vos... euh... accompagnatrices ? Votre... escorte ?

Ses concubines ?
L'embarras de Gine était visible. Encore. Elle ne savait plus trop quoi faire de ses mains qui, on le rappelle, pouvaient cracher un "feu" concentré.