The Multiversity

- Nom : Lance
- Prénom : Dinah Laurel
- Nom de code : Black Canary
- Sexe : Femme
- Race : Méta-humaine
- Orientation sexuelle : Bisexuelle déçue par les hommes
- Situation de départ : Elle en a sous le coude…
- Terre de rattachement : La Terre !
- Pouvoir(s) :
- Cri du Canary : un cri ultrasonique à la puissance considérable, à même de détruire des surfaces solides comme de la roche, du métal ou de l'acier. Ce cri est également capable de désorienter ou encore immobiliser ses adversaires. 

- Capacités :
- Redoutable combattante au corps à corps maîtrisant de multiples arts-martiaux
- Leader naturel et grande stratège
- Pilote de moto d’exception
- Costume :
Tenue 1
Tenue 2
Tenue 3
Tenue 4
Tenue 5
Depuis toute petite, je m’imaginais qu’être la fille d’une héroïne impliquait systématiquement que je puisse en devenir une. Que j’avais un héritage à prendre, à posséder, à honorer et à sublimer. La version de la nouvelle génération, la deux point zéro en quelque sorte. Mais, je me suis rapidement trompé sur ce point… Être la fille d’une héroïne, c’est avant tout être face à une personne qui veut vous protéger des combats qu’elle a mené, de la guerre qui a été la sienne et de toutes les épreuves qu’elle a dû traverser au fil de sa carrière. Cela se résume à des rêves d’enfants comprimés et entravés de pouvoir un jour marcher sur ses traces. L’interdiction d’une mère bienveillante et trop protectrice mais qui n’amène qu’à nourrir avec une certaine amertume doublée d’une détermination à vouloir aller au-delà de l’entrave, au-delà de cette même autorité, au-delà de tout ce qu’elle cherchait à interdire !

Il y avait un élément qui n’aidait nullement à mon manque de sagesse et de discipline, la possession d’un don. La possession d’un gène unique. Les scientifiques l’appellent le gène méta-humain. Le mien résidait en la modulation de ma voix afin de la développer dans un cri tellement strident qu’il était capable de briser les plus solides éléments et étourdir ou mettre au sol les gaillards les plus robustes qui soient. Une capacité unique m’étant innée, dont je ne cherchais nullement l’origine, et dont je semblais implicitement avoir autant la conscience que la pleine maîtrise d’aussi loin que je m’en souvienne. Une sirène des temps moderne en quelque sorte, préférant le bitume des grandes villes à la profondeur des océans.

Ce premier point d’importance s’allia à un apprentissage des sports de combat et de défense. Ironiquement, ma mère fut la première instigatrice à ce que je suive de tels cours. C’était une manière pour elle de s’assurer que son petit bébé ne court aucun danger. Pour moi, c’était surtout une raison supplémentaire pour apprendre, apprivoiser et user de nouveaux acquis pour marcher sur les traces de cette même mère et lui montrer que, oui, la nature justicière de la famille se prolongerait avec ma génération ! Parmi mes enseignants, j’ai eu le privilège et l’honneur d’être formée par Ted Grant, que l’histoire retiendra davantage en tant que Wildcat. Ce chat sauvage était un artisan de la boxe mais également un expert rompu à l’art de se battre et de se protéger. Il est ce mentor qui m’a donné la soif et la rage du combat autant que celle d’en apprendre toujours plus. Que ce soit à ses côtés, à ceux d’autres artistes martiaux ou en autodidacte, je savais pertinemment que si j’excellais comme jamais, mes envies de justicière ne seraient plus jamais remise en cause !

Wildcat m’a appris plus que de l’apprentissage, car c’est à ses côtés que j’ai redonné officiellement vie à Black Canary. J’ai appris en le secondant dans ses patrouilles nocturnes. J’ai appris en écoutant ses conseils, en m’imprégnant de sa trempe, de ses méthodes, de son sens de l’analyse et de son instinct de combattant. Il était ma passerelle vers l’émancipation et l’élément clé qui me rattacherait inévitablement à cet héritage que je possédais en moi et que j’aspirais à toujours faire revivre. Et, ce, pas uniquement par pure lubie ou obsession… Mais parce que au-delà d’une mère héroïque, toute mon enfance s’est passée entourée des honorables membres de la Justice Society of America. Si ma mère était réfractaire, beaucoup d’entre eux n’ont jamais perdu une occasion de nourrir mon intérêt pour l’histoire de leurs croisades, leurs exploits, ou de laisser une place à mon rêve de marcher dans leurs traces à tous en fin de compte.

Le retour de Black Canary m’a poussé à m'éloigner du foyer familial. Cela ne s’est pas fait dans la joie, ni dans la tourmente. Je pense que ma mère, accusant le coup de cette fatalité, savait que ce jour viendrait et n’avait eu de cesse que de le repousser au plus tard possible avec toutes ces vaines tentatives. J’aimais ma famille. J’adorais Wildcat. Mais le canari avait besoin d’étendre ses ailes pour s’envoler, seul. Ou peut-être pas…

Ma route en solitaire n’a duré que quelques paires de mois avant que je ne croise la route de la Ligue de Justice et d’un certain archer vert : Oliver Queen. Nous nous sommes rapidement amourachés l’un de l’autre, même si le jeu du chat et de la souris a longuement fait son office. J’étais une femme indépendante, lui un séducteur invétéré aux multiples maîtresses. Une relation envisageable était pour le moins compliquée, mais nous avons cédé plus d’une fois à l’échange de pulsions bien avant d’être un réel couple officiel. Disons, pour faire plus simple, que c’était une histoire compliquée dans laquelle nous semblions les seuls à pouvoir nous y retrouver. Notre rapprochement a largement été favorisé par des missions en tandem confiées par la Ligue, et le fait que quelque soit l’état de notre relation civile, nous formions un duo particulièrement efficace et redoutable de justiciers. C’était loin d’être parfait, mais je me sentais heureuse comme ça. J’avais ma vie de justicière. J’avais plus ou moins mon justicier de coeur. Que demander de plus?

De cette nature indépendante demeurant lourdement présente en moi, j’étais davantage un électron libre de la Ligue plus qu’un de ses membres constants et présents à chacune des réunions. Je n’avais rien contre les grandes menaces à même de changer la face du pays ou du monde. Mais, d’une certaine manière, j’aimais ma criminalité citadine. Les voyous, les mafias, les gangs. Le coeur des rues corrompues, poisseuses, sombres, dangereuses, gardant l’adrénaline constamment à flot. Une préférence qui ne manqua pas d’attirer l’attention d’une certaine Oracle, qui restera toujours à mes yeux ma petite Barb… ou ma petite Babs… les deux sont pareils pour moi. Femme intelligente, clouée dans un fauteuil par un maniaque, visant à créer une nouvelle équipe de justicières, d’héroïnes. Huntress. Lady Blackhawk. Vixen. Pour ne citer qu’elles trois en plus, et les Birds of Prey virent le jour !

Si je pensais que cette idylle chaotique avec Oliver et ma place au sein de la Ligue représentaient mes meilleures années jusqu’alors, c’est parce que je n’avais pas conscience de la richesse de ce que je pus trouver au sein des Birds. De véritables amies. Une véritable famille, plus proche encore que celle formée par la Ligue. Un noyau, un cocon d’entente, de compréhension et une sensation d’attache toute particulière que je n’ai jamais eu pour personne d’autres que pour elles… Et plus particulièrement encore pour Barbara qui se forgeait, à son insu comme au mien, une place toute particulière dans mon être. C’était ça ma meilleure période, ma plus belle timeline, et le moment réellement le plus heureux de toute mon existence.

Mais le bonheur ne dure jamais et laisse inévitablement place à un malheur que l’on ne voit pas venir et vous étale au sol. La mort de ma mère. Rien de tragique, non. Juste une mort naturelle. La mort inévitable contre laquelle il n’y a rien à faire. J’ai alors préféré laisser tomber le masque pour reprendre le magasin de fleuriste qu’elle tenait depuis toutes ces années. Oliver m’y aida. Oliver m’y accompagna. Et Oliver resta à mes côtés. Notre couple s’était stabilisé et avait pris une direction plus sérieuse depuis quelques temps, avant même le décès de ma mère. Le deuil n’a clairement pas été facile. Et si je n’avais plus le coeur à parcourir les rues pour combattre les crimes par simple besoin de temps, je ne me retrouvais nullement dans le métier même de fleuriste en réalité. Je ne cherchais qu’à perpétuer son souvenir, sa mémoire, l’image de la femme qu’elle était… Après tout, depuis toute petite, elle avait été mon idôle, mon modèle, mon héroïne…

Cerise sur le gâteau, c’est à cette période que Oliver a décidé de repartir en vrille et de tout saccager. Ses écarts de conduite, ses maîtresses, la découverte d’enfant caché et, le clou du spectacle, le fait de sauter mon assistante dans la boutique tout en même temps que je les prenais en flagrant délit. Ca été la goutte d’eau. Tout a valsé dans tous les sens… Et Oliver n’aura plus jamais l’occasion de s’expliquer. Car je l’ai foutu immédiatement dehors et que j’ai décidé de tirer définitivement un trait sur lui et sur sa présence dans mon existence. Cette comédie de la vie normale et l’espoir d’un couple normal, j’avais été bien conne sur ce coup-là. Au diable Seattle, au diable cette boutique malgré tout l’amour que je porterai à jamais à ma mère, et au diable toute cette vie… Qu’on me rende mon bonheur, mon indépendance… et mes Birds !

Ce n’est plus vers une Gotham que je me suis dirigée, mais vers une ville de Yoake. Barbara avait voulu s’éloigner de sa ville initiale. Qu’en importe les raisons, elle était ma plus grande confidente, ma meilleure amie et autant la part de moi qu’était Dinah que celle qui était Black Canary ne voulaient plus avancer sans être auprès de mon Oracle ou, devrais-je dire, de ma Batgirl ! Sa volonté avait triomphé. Sa force mentale incommensurable et la science lui avaient permis de retrouver l’usage de ses jambes et l’aventure du terrain. Je ne pouvais être que la plus heureuse des amies et des femmes devant une telle configuration. Je fus en parallèle approchée par le Shield. Mes compétences en tant que Black Canary semblaient intéressés cette organisation. Une proposition que j’ai acceptée avec le même ordre d’idées que mon ancienne présence au sein de la Ligue de Justice. C'est-à-dire en conservant mon indépendance initiale et en aidant au détour des missions.