The Multiversity

Alice plongea à nouveau dans l’eau du bassin du club de sport, et entreprit de faire une nouvelle longueur. Pour elle qui avait toujours eu peur de l’eau, et plus particulièrement de l’océan, c’était un excellent moyen de lutter contre son aquaphobie. Depuis qu’elle avait eu droit à une visite des fonds abyssaux en compagnie de la sirène Lyli, la jeune femme était néanmoins assez soignée. Elle continuait néanmoins à s’entraîner à améliorer son apnée. De plus, la natation permettait aussi d’entretenir son corps. Elle portait un maillot de bain bleu une pièce avec des gants et des collants blancs. Une tenue assez complète, mais, en cette soirée, le bassin lui appartenait entièrement. Elle disposait des clefs par l’intermédiaire de sa bonne amie, Mélinda, et elle pouvait ainsi tranquillement faire ses longueurs.

La jeune femme sentit alors des vibrations au-dessus de ses seins. L’artefact dont elle ne se séparait jamais, la Croix de Sylvandell, se mettait à vibrer. Surprise, Alice remonta à la surface. Quand son pendentif vibrait, c’est qu’il percevait de la magie, ou quelque chose d’anormal. Se sentant un peu bête, Alice posa une question à haute voix :

« Il y a quelqu’un ?! »

Évidemment, personne ne lui répondit. Alice sortit alors du bassin, et commença à marcher vers les vestiaires, estimant que le moment était venu pour elle de rentrer. Alice s’aventura donc hors du bassin, se doucha ensuite à la sortie. Son médaillon vibra encore. Elle fronça les sourcils en se shampooinant, sans toutefois noter de présence. Un désagréable frisson la traversa malgré tout. Sa Croix, elle la portait depuis qu’elle était un bébé, c’était pour elle comme un sixième sens. Elle se dépêcha de quitter les douches, et descendit un petit escalier menant aux vestiaires… Et sursauta alors en apercevant une porte blanche, précieuse, qui jurait totalement avec le reste du vestiaire.

Alice sentit son médaillon vibrer encore, fortement. Elle sentit aussi ses instincts divins se réveiller. La jeune femme avait récemment appris que sa mère avait été un Avatar d’Aphrodite, ce qui faisait d’elle, techniquement, une demie-Déesse. Mais, ses pouvoirs ayant été scellés ou endormis pendant des années, cet éveil était très récent.

*Hum…*

Songeuse, Alice se rapprocha de cette porte. Elle sentait une forte énergie derrière, mais qui ne lui semblait pas nocive.

*Après tout, j’ai bien été cueillie ici par une Déesse en latex venant d’une dimension tentaculaire… Rien ne peut plus me surprendre. Autant aller de l’autre côté du miroir…*

Elle ouvrit la porte, et vit un halo blanc l’envelopper…

…Puis Alice se retrouva ailleurs.

Dans le hall opulent du Lys, Solaris était nonchalamment assise sur un fauteuil en velours pourpre, ses jambes croisées, son dos légèrement arqué dans une posture d’élégance étudiée. Dans sa main droite, une coupe de vin scintillait, remplie d’un liquide doré qui capturait la lumière tamisée des lustres d’or suspendus au plafond. Son autre main jouait paresseusement avec une mèche de ses cheveux obsidiennes, une expression de contentement et de supériorité peinte sur son visage. Elle goûtait l’instant, consciente que sa seule présence dans cette pièce était une performance, une œuvre d’art vivante.

Le portail près de l’accueil s’illumina soudain d’une lumière éclatante, une lueur blanche et vibrante qui repoussa l’ombre et enveloppa brièvement l’entrée dans une clarté irréelle. Solaris ne réagit pas immédiatement. L’arrivée de nouvelles âmes dans le sanctuaire du Lys n’était pas une nouveauté. Elle leva pourtant un sourcil, intriguée par la vibration subtile mais différente de cette apparition. Quelque chose dans l’air changea, comme si une note dissonante venait perturber la parfaite harmonie de l’endroit.

Ses prunelles dorées glissèrent paresseusement vers le portail, observant avec une indifférence calculée la silhouette qui émergeait du halo. Solaris la détailla en silence, chaque détail soigneusement analysé avec ses yeux acérés qui étaient les siens. Il ne lui fallut que quelques secondes pour comprendre qu’elle avait devant elle une inconnue. Pas une habituée, pas l’une des clientes régulières qu’elle aimait flatter et manipuler à loisir. Non, cette femme portait une aura différente, une intruse ? Non… une invitée. Peut-être même une future cliente. Solaris aimait jouer avec les âmes perdues et les cœurs pleins d’incertitude.

Lentement, presque paresseusement, elle posa sa coupe de vin sur une petite table de marbre blanc près d’elle. Puis, elle se leva, chaque mouvement empreint d’une grâce sensuelle et calculée, comme si l’air autour d’elle obéissait à une autre gravité. Ses talons résonnèrent doucement sur le sol en marbre poli tandis qu’elle avançait, un sourire léger mais narquois ornant ses lèvres rouges.

En s’approchant de l’inconnue, Solaris laissa ses yeux courir sur elle, prenant son temps pour observer cette présence inhabituelle, presque fascinante. Elle sentait quelque chose d’autre, peut-être un potentiel qu’elle ne savait pas encore définir mais qui éveillait en elle un mélange de curiosité et d’amusement.

Arrivée à sa hauteur, Solaris étendit une main, douce mais impérieuse, et attrapa le visage de l’inconnue entre ses doigts longs et fins, ses ongles aiguisés effleurant la peau comme des griffes paresseuses. Elle inclina légèrement la tête, sa chevelure parfaitement coiffée glissant sur son épaule, et scruta les traits de l’étrangère avec une intensité presque dérangeante.

« Qui voilà ? » souffla-t-elle, sa voix basse et sensuelle, comme un murmure destiné à faire frissonner l’âme. « Une étrangère venue se perdre dans notre petit paradis… ou peut-être une étoile errante qui ne sait pas encore où elle brille ? »

Solaris relâcha lentement son emprise, son sourire se faisant plus large, teinté d’arrogance. Elle fit un pas en arrière, son regard ne quittant jamais celui de l’inconnue, et croisa les bras dans une posture qui mêlait défi et supériorité.

« Vous ne ressemblez à aucune de celles qui passent habituellement cette porte » ajouta-t-elle, sa voix comme une caresse empoisonnée. « Mais ici, au Lys, tout le monde a une place… si elle est prête à embrasser sa vraie nature. »

Elle fit un geste gracieux, désignant l’immensité luxuriante de l’établissement derrière elle, où les éclats de rire et les murmures sensuels des clientes régulières résonnaient dans une mélodie subtile.

« Alors, dites-moi… » Solaris inclina la tête, une étincelle de malice et de défi brillant dans ses yeux. « Que cherchez-vous ici, inconnue ? Une réponse, un défi… ou simplement une chance de découvrir qui vous êtes réellement ? »

Elle laissa sa question en suspens, ses doigts jouant distraitement avec l’un des anneaux qui ornait sa main, attendant patiemment la réaction de cette femme qui, elle le sentait, ne serait pas une arrivée comme les autres.

Derrière elle, la porte se referma, et disparut, ne laissant plus qu’un mur élégant, avec un tableau érotique. Alice s’aventura ensuite dans un petit couloir, qui la conduisit à un grand hall. Haut de plafond, avec un lustre somptueux, d’autres tableaux, et une aura érotique qu’elle perçut alors. Depuis le temps, au-delà de ces cinq sens, la jeune blonde avait appris à se fier à deux sens supplémentaires : les réactions de sa Croix, qu’elle assimilait véritablement à un sixième sens, et celui hérité de sa mère, développé récemment, un septième sens, qu’elle pourrait qualifier de « Sens Divin ». Une perception accrue des choses qui l’amenait à ressentir l’aura de sa mère ici…

*Mais pas exactement la sienne… C’est curieux. Comme si elle portait un différent type de parfum…*

Alice ignorait où elle avait débarqué, mais elle savait qu’elle n’avait rien à craindre… Une sérénité d’autant plus inquiétante que tout ici ressemblait à l’un de ces jeux vidéos d’horreur que les esclaves de Mélinda lui faisaient jouer au manoir. Et, si on lui demandait d’où lui venait cette assurance, elle n’aurait pas su répondre autre chose qu’invoquer son instinct. Alice ignorait où elle était, mais elle savait qu’elle ne risquait rien.

Elle n’eut pas trop longtemps à attendre. Au fond de ce grand hall, un escalier intérieur impérial accueillit un corps magnifique. Une femme brune aux formes sensuelles, avec une poitrine volumineuse, de longs doigts griffus qui firent frémir la jeune Reine, et une robe noire largement fendue, à tel point qu’elle dévoilait toute sa cuisse gauche. Elle sentit la puissance de cette femme, sa beauté, et, en captant son aura, frémit en sentant chez elle une soif de domination qui la fit déglutir, se heurtant à son appétence naturelle pour la soumission.

Alice se ravisa quand la femme se mit à parler, volontairement moqueuse. Elle s’était alors suffisamment rapprochée d’elle. Alice rougit en sentant sa main serrer son menton, relevant sa tête, décollant son regard de son agréable poitrine pour croiser ses yeux joueurs. Elle sentit un doigt griffu glisser sur sa joue, et sentit son cœur rebondir au contact de la griffe sur sa peau.

Elle nota quelques informations… Solaris… Le Lys.

*Le Lys…*

Alice avait cette curieuse impression d’avoir déjà entendu ce nom, d’avoir déjà été là, mais sans pouvoir se rappeler quand, ou avec qui. En France, on appelait ça une sensation de déjà-vu. Elle cligna des yeux, sentant les doigts de Solaris glisser sur sa bague de mariage, qui ressortait un peu de son gant.

« Je… Je m’appelle Alice, Dame Solaris. Alice… Korvander. Pour être honnête, je faisais ma natation quand une porte est apparue. J’ignore pourquoi je l’ai ouverte. Enfin… Je n’ai senti aucune menace, mais un irrésistible attrait. Cela… Cela doit vous être familier, non ? »

Elle remonta sa main, et caressa doucement le poignet de la main sur son visage, et déplaça légèrement sa tête. Elle put ainsi lécher le pouce de la femme, et le mordilla même, puis gémit quand la femme coupa superficiellement sa langue.

« Je suis bien des choses, Dame Solaris. Une simple lycéenne… La jeune Reine d’une nation sur Terra… La mère de deux enfants, l’épouse d’un magnifique homme… Celle qui porte en elle la bénédiction du dieu Fulron, de la déesse Scarifa… La fille de la Déesse Aphrodite. »

Savoir qui Alice était réellement parmi toutes ces casquettes ne serait pas une mince affaire.

« Je sens l’aura de ma mère ici… Mais ce n’est pas ma mère. Sa variante, dirons-nous… Même si elle verrait ma propre mère comme une variante. J’ignore ce qui m’a attiré ici, et je ne peux pas te dire pourquoi je suis là, mais je peux te dire ce qui m’y fera rester… »

Alice soupira, sentant l’influence de cette femme en elle, la rendant plus orgueilleuse, plus provocante… Ce qui l’amena à achever sa tirade, tout en croisant le regard de Solaris :

« …Toi, pour commencer, tes magnifiques seins, ta robe noire, et tes adorables griffes… »

Solaris pencha légèrement la tête en arrière, un sourire indéchiffrable mais assurément moqueur ornant ses lèvres teintées d’un rouge profond. Son doigt s’attarda sur son propre menton tandis qu’elle contemplait Alice. Ses yeux perçants la scrutèrent longuement, comme si elle voulait sonder chaque fragment de son âme.

« Eh bien, ma chère Alice… » commença-t-elle d’une voix douce, presque sucrée, mais teintée d’une autorité indiscutable. « Tu es tout à fait fascinante. Une lycéenne, une Reine, une épouse, une mère, une enfant divine… Une liste impressionnante, sans aucun doute. »

Elle se rapprocha lentement, laissant la traîne de sa robe noire fendre l’air derrière elle. Solaris glissa une main griffue sur l’épaule d’Alice, effleurant son cou avec une lenteur presque douloureuse avant de retirer sa main d’un geste calculé, comme pour suspendre son geste juste avant qu’Alice n’en veuille plus. « Tu mentionnes ta mère, la Déesse Aphrodite… Et je comprends pourquoi tu ressens sa présence ici. Elle est ici, d’une certaine manière. Ou plutôt… une version d’elle. La variante qui règne ici est l’Aphrodite du Lys, l’incarnation de l’amour charnel saphique, de la luxure saphique dans toute sa splendeur. Elle est différente de celle que tu connais, tout en étant, peut-être… la même. »

Solaris se tourna, d’un mouvement fluide et élégant, et commença à marcher lentement, ses talons résonnant sur le sol du grand hall. Sans se retourner, elle poursuivit : « Le Lys est une maison. Non, bien plus qu’une maison. Une entité. Elle abrite les sept péchés capitaux, incarnés sous des formes diverses. Mais la Luxure… » Elle s’arrêta et tourna légèrement la tête pour fixer Alice par-dessus son épaule, ses lèvres s’étirant en un sourire provocant. « …la Luxure y règne en maître. Chaque recoin de cet endroit en est imprégné. Peut-être l’as-tu déjà senti. »

Elle fit volte-face et revint vers Alice, son regard brûlant se verrouillant sur le sien. Elle glissa une main sous le menton de la jeune femme, relevant son visage une fois de plus. « Tu dis que je pourrais te faire rester ici. Moi, mes seins, ma robe, mes griffes… Quelle flatterie. Mais vois-tu, Alice, rien ici ne se gagne si facilement. Il faut mériter chaque chose au Lys. Et moi, encore plus. »

Elle recula, rompant le contact avec un mélange de cruauté et de douceur qui fit frissonner l’air entre elles. « Avant toute chose, si tu veux rester ici, il te faudra te soumettre à notre processus. Cela commence par t’inscrire. » Solaris claqua des doigts, et une tablette tactile apparut dans ses mains, gravée d’or et de runes lumineuses. Elle tendit l’objet à Alice. « Un petit questionnaire, pour mieux te connaître. Oh, ne t’inquiète pas, les questions sont… pertinentes. Très pertinentes. Peut-être même te mettront-elles mal à l’aise. Mais c’est un passage obligatoire pour toute âme qui entre au Lys, qu’elle soit divine ou non. »

Tout en parlant, Solaris effleura la joue d’Alice du bout de ses griffes, traçant une ligne légère qui éveilla un mélange de frisson et de chaleur. « Nous prendrons notre temps, Alice. Chaque chose en son temps. Mais si tu veux découvrir ce que le Lys peut t’offrir, je t’invite à remplir cela en premier. »

Solaris s’éloigna légèrement et tendit la main. Une cloche cristalline apparut dans l’air et elle l’agita doucement. En quelques instants, une serveuse, vêtue uniquement d’un bas en soie noire, arriva avec un plateau en argent. Deux flûtes de champagne furent déposées devant Solaris, qui en prit une et en tendit une autre à Alice. « Tiens. Détends-toi. La visite ne fait que commencer. »

La serveuse se retira gracieusement, ses courbes et son assurance captivant brièvement l’attention. Solaris fit un geste vers le hall, où un escalier menait à d’autres salles mystérieuses. « Laisse-moi te faire visiter, Alice. Peut-être que cela éveillera encore plus… ta curiosité. » Elle but une gorgée de champagne, son regard joueur ne quittant pas celui d’Alice, et offrit son bras à la jeune femme. « Alors ? Veux-tu explorer ce monde ? »

Le Lys, une maison représentant les Sept Péchés Capitaux, et où la Luxure régnait en maître… Oui, Alice pouvait le sentir. Et pas uniquement parce que son interlocutrice, Solaris, était une femme aussi belle qu’élégante. Non, c’était un sentiment plus diffus, plus ténu. Elle le sentait en elle, dans sa chair, dans son âme. Solaris lui expliqua qu’il y avait bien une Aphrodite ici, qui n’était pas la sienne, mais une autre divinité, une autre variante… Qui devait sans doute considérer sa propre mère comme une variante d’elle-même. C’était sans doute son aura qu’Alice percevait, et ressentait dans sa chair.

Silencieuse, elle écoutait Solaris, qui lui indiqua que, pour circuler ici, elle allait devoir remplir un questionnaire. Alice cligna des yeux, un peu surprise. Dans un environnement aussi ésotérique, revenir à quelque chose d’aussi classique et bureaucratique qu’un formulaire pouvait prêter à sourire.

« Hum, je perçois cette aura, oui… » répondit-elle.

Solaris revenait régulièrement caresser son visage. Elle sentait que cette femme était très fière d’elle-même, et que ce n’était pas un hasard si c’était elle qui venait l’accueillir en personne, et non quelqu’un d’autre. Alice fronça les sourcils en se concentrant un peu, tandis que sa guide proposait de lui faire découvrir les recoins du Lys en sa compagnie.

Elle attrapa le verre de champagne qu’une sensuelle servante lui apporta, et en but un peu, sentant les bulles remonter contre sa langue, frémissant sous ses lèvres. Elle loucha longuement sur la servante, notamment sur la forme rebondie et finement ciselée de ses fesses.

« Pour être honnête, je suis plutôt détendue. J’ai déjà rencontré des univers-de-poche comme celui-ci. Des bulles qui flottent hors des réalités connues. Je me demande tout plein de choses, en réalité… Comment votre Lys survit aux reflux de la magie, à l’instabilité des champs quantiques… Comment faire pour fourrer ma tête dans tes gros seins en te baisant contre la rampe d’escalier… »

Alice sourit alors, un sourire amusé, tandis que ses yeux brillaient d’une certaine forme de malice. Comme elle l’avait dit à Solaris, elle avait plusieurs visages, et la discrète et soumise Alice s’effaçait parfois devant une personnalité plus forte.

« Comme être en ta compagnie accroît ma soif de domination, je dirais que tu es une femme très fière d’elle-même, Solaris. Tu veux me faire visiter les lieux, mais je pense que tu as surtout envie de m’exhiber devant d’autres personnes. »

Alice se rapprocha alors de Solaris, et posa son doigt sur la poitrine de Solaris, sur la marque rouge située au-dessus de ses seins.

« Toi, tu dois être liée à l’Orgueil… Ce qui explique sans doute mon impertinence. Mais tu as titillé ma curiosité, alors j’accepte de te suivre. S’il faut remplir un formulaire, je le ferai, mais ne m’ennuie pas outre mesure avec cela, je trouve cela fort peu romantique. »

Elle tendit ensuite sa main libre pour serrer celle de Solaris, et la magie du Lys influa déjà sur Alice, remplaçant son maillot de bain par une fine tunique violette et noire, avec de longs gants noirs, une tenue assurément plus appropriée pour tenir la main d’une représentante de l’Orgueil…

Solaris tendit la main à Alice avec un sourire narquois, ses yeux dorés brillant d’une lueur presque carnassière. Ses doigts griffus se refermèrent doucement autour de la main de la future cliente, son toucher brûlant d’une assurance inébranlable, une promesse silencieuse d’intensité. « Suis-moi, ma chère » murmura-t-elle, sa voix suave emplie d’une autorité indiscutable, « et laisse-moi t’ouvrir les portes de ton véritable potentiel. »

Elle pivota avec une grâce irréelle, la traîne de sa robe noire s’élevant légèrement derrière elle, comme si même l’air obéissait à sa volonté. Solaris avançait lentement, chaque pas de Solaris était une déclaration de supériorité, ses hanches oscillant lentement, presque hypnotiquement, forçant son invitée à suivre son rythme. Ses talons résonnaient doucement sur le marbre, un son hypnotique qui semblait amplifier la tension dans l’air. Sa robe noire fendue flottait autour de ses jambes, dévoilant par instants la perfection de sa peau satinée. Alice pouvait être fascinée malgré elle par l’aura écrasante de domination et de sensualité qui émanait de Solaris.

D’un geste élégant, Solaris fit apparaître une brume dorée autour d’elles. La magie se tordit dans l’air, et en un instant, le décor changea. Elles se retrouvèrent devant une immense fresque murale qui recouvrait tout un mur d’une salle opulente. Solaris ralentit, s’arrêtant à quelques mètres de l’œuvre pour permettre à Alice d’en contempler chaque détail.

La fresque représentait les sept péchés capitaux sous des formes incarnées, ainsi que les personnalités importantes des lieux, telles que les vice-présidentes ou les principales employées, chacune débordant de puissance et de sensualité. La Luxure y était centrale, représentée par une silhouette féminine éblouissante trônant au sommet, rayonnant d’une lumière rose. L'Orgueil se tenait juste à ses côtés, une figure courbée et lascive, entourée d’ombres envoûtantes qui semblaient vibrer. Les autres péchés, au sommet, tout aussi imposants, complétaient l’ensemble dans une harmonie saisissante. Le reste était dessiné en dessous, comme Solaris.

Solaris s’approcha d’Alice, son corps se collant subtilement au sien par-derrière. Ses mains fines et griffues glissèrent lentement sur les bras de la jeune femme, l’incitant à regarder de plus près. « Admire. » murmura-t-elle à son oreille, sa voix un souffle envoûtant. « Ces figures représentent les fondements du Lys. Chaque péché est une porte, chaque porte un chemin vers ce que chaque femme est vraiment. »

Elle posa ses mains sur les hanches de la blonde, les caressant doucement à travers le tissu de sa tenue. « Tu sens cela ? » continua-t-elle, son souffle brûlant effleurant la nuque d’Alice. « Ce lieu ne fait qu’un avec beaucoup de femmes, et bientôt, il sera gravé en toi. »

Un claquement de doigts, et elles disparurent à nouveau, réapparaissant dans une pièce privée baignée de lumière tamisée. Les murs, recouverts de soie pourpre, semblaient absorber les ombres, tandis qu’un parfum enivrant emplissait l’air. Un large divan en velours noir trônait au centre, et tout dans la pièce respirait l’intimité et la séduction.

Solaris fit apparaître un parchemin scintillant et une plume noire, ornée de runes dansantes. Elle tendit l’ensemble à Alice, ses doigts effleurant les siens avec une lenteur délibérée. « Écris juste ton nom, ici, tu rempliras le reste plus tard. » murmura Solaris d’une voix suave, mais emplie d’une autorité indiscutable. « Ce n’est pas qu’un acte formel. C’est une promesse, une marque qui te liera à jamais au Lys… et à toutes les femmes côtoyant ce lieu. »

Elle se plaça derrière Alice, ses mains caressant lentement ses épaules nues. Lorsque la plume toucha le parchemin, une énergie palpable envahit la pièce, et une lumière rose commença à émaner du bas-ventre de la future cliente. Solaris observa avec satisfaction, son sourire s’élargissant alors qu’un tatouage rose et noir, parfaitement dessiné, se forma au-dessus du pubis de la blonde.

Sans attendre, Solaris s’agenouilla devant la jeune femme, ses doigts traçant immédiatement les contours du tatouage encore chaud. La chaleur érotique qui émanait du symbole semblait répondre à chaque mouvement de ses griffes délicates. Elle se pencha davantage, ses lèvres effleurant presque la peau d’Alice, murmurant d’une voix rauque : « Ce tatouage n’est pas qu’un symbole. Il est vivant, connecté à toi. À chaque pulsation, il te rappellera que tu as visité notre établissement. »

Elle laissa ses doigts descendre légèrement, caressant la peau autour du tatouage avec une douceur provocante, avant de remonter lentement sur les cuisses d’Alice. « Parfaitement sculpté, exactement là où il doit être. » murmura Solaris, sa voix vibrante de satisfaction.

Se redressant lentement, elle se plaça à nouveau derrière Alice, son corps se pressant étroitement contre le sien. Une main ferme glissa sur la courbe de la taille de la blonde, puis remonta jusqu’à sa poitrine. Solaris plaça sa paume sous l’un des seins de la cliente, le soulevant légèrement, son pouce traçant un cercle lent autour de la pointe durcie.

« Chaque partie de toi réagit déjà à moi. » souffla-t-elle à l’oreille d’Alice, ses lèvres déposant un baiser brûlant sur sa nuque. « C’est exactement ce que je voulais. Ton corps se souvient de ce qu’il est destiné à être. »

Son autre main descendit plus bas, s’attardant sur les hanches d’Alice avant de glisser sur la courbe de ses fesses. Elle exerça une pression ferme mais délicate, ses griffes traçant des cercles légers sur le tissu qui couvrait encore sa peau. « Sens-tu cela ? » murmura Solaris, sa voix teintée de plaisir. « C’est le Lys qui parle à travers moi. Cette marque sur ton corps n’est pas qu’un ornement, elle est la clé du plaisir. »

D’un geste élégant, Solaris fit apparaître une interface holographique devant elles, flottant dans l’air comme une projection magique. Sa main toujours posée sur la poitrine d’Alice, elle manipula l’écran avec l’autre, montrant les différentes fonctionnalités du tatouage.

« Regarde » murmura-t-elle, ses doigts jouant doucement avec la pointe du sein d’Alice. « Cette carte interactive te guidera où que tu sois. Ce porte-monnaie virtuel ? Il est directement connecté à toi, comme tout le reste ici. »

Elle descendit doucement sa main, caressant à nouveau le tatouage pulsant sur le bas-ventre de la blonde. « Et cette marque… elle te lie non seulement à ce lieu, mais aussi à moi. Chaque pulsation, chaque frisson que tu ressens en ce moment, c’est un rappel de cette connexion. »

Elle laissa sa main glisser une dernière fois sur les fesses d’Alice, y exerçant une légère pression avant de remonter à nouveau. Solaris se pressa davantage contre son dos, ses lèvres frôlant l’oreille d’Alice tandis qu’elle murmurait, sa voix un souffle chargé de désir : « Tu es des nôtres et mienne maintenant. Et je compte bien m'amuser, avec toi, à ma guise. »

Solaris se glissa dans le dos d’Alice. La jeune femme pouvait sentir une sorte d’autorité sensuelle chez cette belle femme. Elle la guida vers une première partie de cette demeure. Alice put voir une grande fresque murale, avec des corps peints dessus. La tapisserie était vive. Elle sentit le rouge lui monter aux joues tandis que, dans son dos, Solaris, tout en la palpant et en la caressant, lui expliqua que cette fresque représentait les dirigeantes du Lys. Ce lieu était lieu aux Sept Péchés Capitaux, mais Alice avait tout de même l’impression que la volupté régnait ici. Toutes ces femmes étaient magnifiques, puissantes, empreintes d’énergie. Elle frémit en voyant au centre de la fresque la créatrice suprême du Lys, une superbe femme nue qui tenait une planète dans le creux de sa main gantée. Elle vit la chevelure rougeoyante de Malénia sur un corps musclé avec des épaulettes en fer. Chacune des sept dirigeantes avait une aura colorée autour d’elle. Alice papillonna des yeux, et glissa sa main sur le ventre de Blackhole-chan.

« Oui… Je sens leur puissance, leur énergie… »

La fresque représentait aussi Solaris, sous les principales figures. Elles furent ensuite transportées en un autre endroit du Lys. Une pièce sans puits de lumière, avec une lumière tamisée, des murs recouverts de soie. Alice sentait une délicieuse odeur d’encens, elle sentait toute cette puissance sensuelle, tout ce charme magnétique qu’elle avait ressenti dès qu’elle avait vu le Portail menant au Lys. Un parchemin magique se manifesta alors, et Solaris réclama à Alice de mettre son nom dessus. Alice cligna des yeux, ses seins tendus. Ses tétons pointaient, trahissant un désir lancinant et furieux. Elle attrapa la plume, essayant de reprendre contenance, ce qui n’était pas facile. Solaris la perturbait, sa présence l’enivrait, tout comme son odeur. Sensuelle, forte, puissante, magnétique…

Alice ne pensait pas à un piège, elle estimait qu’écrire son nom l’inscrirait comme cliente du Lys. Se pinçant les lèvres, elle écrivit donc son nom. Cela déclencha ensuite sur son pubis l’apparition d’un tatouage magique qu’elle connaissait bien : un inmon. Mais l’inmon du Lys semblait un peu différent de celui qu’elle avait l’habitude de produire quand elle utilisait la magie rose. S’il semblait lié aussi au désir, Solaris lui expliqua que l’inmon agissait aussi comme une sorte de balise, lui permettant de se repérer au sein du Lys, et d’utiliser la monnaie locale Autant dire qu’Alice avait encore plein de questions, mais les multiples attouchements de sa partenaire effaçaient peu à peu toutes les questions qu’elle avait à poser, au profit d’un désir croissant et furieux. Comme Solaris l’avait indiqué, le corps de la tête blonde réagissait déjà au sien, et, après lui avoir présenté un peu le Lys, Solaris semblait avoir envie de s’occuper de la frustration croissante chez son invitée.

*Cette femme a un charme fou !*

Elle se pinça les lèvres quand la longue main gantée de Solaris effleura ses fesses, et se retourna alors. Ses seins heurtèrent ceux de la femme, et Alice se hissa sur la pointe des pieds, puis embrassa la femme dans le creux du cou.

« Tu parles beaucoup, ma jolie… Mais je dois admettre que ta présentation du Lys m’intéresse, et j’ai hâte d’en explorer tous les recoins, et toutes ces femmes que tu m’as montré. »

Elle lécha alors le creux du cou de Solaris, remontant sur sa joue. Joueuse, la jeune femme choisit de la provoquer :

« Mais, tu sais, c’est peut-être moi qui vais jouer avec toi… »

Solaris fit lentement glisser ses griffes sur le tissu violet satiné qui épousait les courbes d’Alice, s’attardant sur les broderies délicates qui ornaient la robe chinoise. Ce type de tenue, si raffiné, si soigneusement ajusté pour sublimer, était une véritable invitation. Mais ici, dans le Lys, elle ne servait à rien. Elle n’était qu’un ornement éphémère, un obstacle à retirer, morceau par morceau, jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien entre la Vice-Présidente et la peau nue qu’elle convoitait.

D’un sourire narquois, Solaris laissa son index remonter le long de la fente qui dévoilait déjà une jambe d’Alice, effleurant la peau exposée du bout de l’ongle. Un contact léger, presque taquin, qui ne dura qu’un instant avant qu’un petit mouvement du poignet ne vienne trancher le tissu d’un coup net. Un premier frisson de soie glissa vers le sol, le pan fendu de la robe s’écartant un peu plus, dévoilant davantage la cuisse, la dentelle sombre d’un sous-vêtement encore dissimulé en partie. Solaris inclina la tête, son sourire s’élargissant.

« Oh, ma pauvre petite chose... » souffla Solaris « Tu croyais vraiment pouvoir me dominer vêtue d’un chiffon pareil ? Mais tu as vraiment mis ce qu’il fallait pour être déshabillée avec élégance. »

Elle laissa échapper un rire léger, purement moqueur, puis laissa sa main remonter, glissant sur la hanche, s’attardant sur les broderies fines, appréciant la texture sous ses doigts. Puis, sans prévenir, elle planta la pointe d’un ongle juste sous la fermeture de la robe, au niveau du col, et tira lentement. La soie céda avec un bruit discret, un bruissement soyeux qui résonna dans la pièce. Solaris traça une ligne précise, déchirant le vêtement du col jusqu’à la naissance des seins, créant une ouverture béante dans laquelle elle glissa immédiatement ses doigts, écartant les pans du tissu pour dévoiler la dentelle noire du soutien-gorge.

« Comme c’est charmant. »

Elle passa la main sous l’un des pans de la robe, agrippant le tissu restant à la taille et, d’un mouvement sec, elle tira vers le bas tout en fendant encore un peu plus la soie. La fermeture fine sauta dans un claquement feutré, et le vêtement, déjà malmené, glissa enfin des épaules d’Alice, retombant en plis froissés autour de ses hanches. Solaris recula légèrement, appréciant l’image, avant de pencher la tête et de laisser son regard s’attarder sur le dernier rempart qu’était la dentelle noire du soutien-gorge.

« Quel dommage, cette tunique t’allait si bien… Et si nous continuions ? »

Sans attendre de réponse, Solaris laissa ses doigts remonter, traçant un chemin paresseux le long du ventre d’Alice, ses griffes effleurant la peau tendue, glissant sous les bretelles du sous-vêtement avec une aisance naturelle. Puis, d’un geste précis, elle tira doucement, laissant les bretelles glisser des épaules une à une avant d’attaquer le centre de l’ouvrage. Le fermoir céda avec un bruit discret, et bientôt, la dentelle ne tint plus qu’à un souffle. Solaris, s’amusant de la situation, laissa le tissu en place un instant, puis d’un doigt, elle fit glisser une bretelle le long du bras d’Alice, puis l’autre, jusqu’à ce que le tissu cède totalement, révélant enfin la poitrine nue sous la lumière tamisée de la pièce.

Elle ne perdit pas de temps. À peine le sous-vêtement eut-il rejoint les restes de la robe sur le sol que Solaris tendit la main, paume chaude contre un sein, ses doigts fermes mais lents, effleurant la peau avec une maîtrise exquise. Ses griffes dessinèrent aussitôt des cercles légers sur la courbe tendre, traçant des motifs invisibles, jouant avec les contours avant de se resserrer doucement. Elle pinça du bout de l’ongle, pas immédiatement sur la pointe dressée, mais juste à côté, variant la pression, testant avec une lenteur cruelle avant de venir finalement cerner le téton du bout des griffes. Un cercle, puis deux, une caresse, un pincement, un frôlement à peine perceptible qui alternait entre douceur et morsure.

« Mmh, beaucoup mieux. J’aime encore mieux ce que je vois maintenant. »

Elle s’attarda, savourant son propre jeu, laissant ses doigts faire danser les sensations, s’arrêtant pour mieux reprendre, soufflant contre la peau réchauffée avant d’y appuyer ses lèvres, déposant un baiser juste au-dessus de la poitrine, puis un autre plus bas, suivant un chemin sinueux. Son autre main, qui était restée posée sur la hanche d’Alice, glissa lentement vers l’arrière, traçant une caresse jusqu’au bas du dos avant de redescendre sur la courbe d’une fesse encore voilée d’un dernier morceau de tissu.

« Il ne reste plus qu’un dernier obstacle. »

Son ton était moqueur, presque joueur. Son sourire, lui, ne quittait pas son visage, parfaitement satisfaite du spectacle qu’elle se donnait

Solaris provoquait chez Alice d’exquises palpitations, des fourmillements dans le ventre. Elle rougissait, et elle frissonnait aussi, se tortillant devant elle. Prenant tout son temps, Solaris commença à promener ses griffes sur sa belle tenue, et à faire parler le cuir de ses doigts tranchants. Alice sursauta à chaque fois qu’elle sentait les griffes de Solaris glisser sur les rebords de sa nuisette, la déchiquetant méthodiquement. Alice se mordilla les lèvres. Elle avait un peu provoqué Solaris, mais le charisme et l’érotisme de cette femme la rendaient folle ! Plus le temps passait, et plus Alice sentait cette soif monter en elle. Elle laissa Solaris la dominer, explorant son corps, jusqu’à ce que toute la tunique tombe au sol. Trahissant son excitation, les joues d’Alice s’étaient empourprées. Elle laissait la femme agir, ses doigts effilés glissant sur sa peau, sur ses vêtements, continuant lentement à la déshabiller. Alice finit ainsi en sous-vêtements, sa tunique tombant sur le sol après que Solaris eût suffisamment tiré dessus pour la faire tomber.

« Hmmm… Tu as déchiqueté une nuisette qui vaut une petite fortune, tu sais… »

On aurait pu croire qu’elle le lui reprochait, mais Alice disait cela sur un ton langoureux. Sa voix trahissait son désir, tandis qu’elle était désormais en sous-vêtements. Un joli soutien-gorge noir à dentelle, avec un string noir assorti, qui était tenu par un nœud sur le côté. Tout avait été savamment pensé pour retirer le sous-vêtement rapidement. Face à elle, Solaris l’observait avec passion, dévorant la jeune femme du regard. Comme si elle avait tenu compte de la remarque d’Alice, Solaris ne découpa pas le soutien-gorge, et le retira lentement, défaisant la bretelle, remontant ses mains sur les lanières du sous-vêtement, jusqu’à poser ses mains puissantes et sensuelles sur ses épaules. Alice rougit encore, son visage proche de celui de la femme, qui écarta ensuite les bretelles. La gravité fit le reste, et Alice se retrouva presque totalement nue, ne portant finalement plus que ses gants noirs opéra, et son string.

Face à elle, Solaris bouda ses lèvres pour sa délicieuse poitrine, des seins qui avaient gonflé et des tétons qui avaient durci sous l’effet du désir. Un désir brûlant et vibrant qui se matérialisa quand Solaris embrassa ses seins, non sans les avoir malaxés préalablement avec ses seins. Le contact des doigts joueurs et assoiffés de Solaris sur elle ne put que faire gémir la douce blonde, qui frémissait encore sur place, peinant clairement à conserver son calme.

« Haaaa… Maî-Maîtresse, hmmm… »

À nouveau, et alors même qu’aucun contrat de domination n’avait été signé entre elles, Alice employait instinctivement ce qualificatif, comme si elle reconnaissait en cette femme sa digne supérieure. L’aura de cette dernière l’enflammait, elle sentait tout le désir de Solaris, mais aussi toute sa force, sa puissance… Sa soif de sexe et d’autorité, son envie de la marquer, sa volonté de faire d’Alice sienne. Elle finit donc avec son string, et sentit les mains de Solaris se balader encore sur son corps, jusqu’à se poser sur l’une de ses fesses. Alice sursauta et gémit encore, puis posa ses mains sur les épaules de Solaris. Elle se pinça les lèvres, puis croisa son regard.

« Un obstacle qui ne va pas résister longtemps, ma chère… »

Elle l’embrassa alors, prenant l’initiative d’un contact plus intime. Ses mains glissèrent ensuite des épaules de la femme, et s’enroulèrent autour de sa nuque. Elle fit ainsi durer le baiser, se pressant contre elle, ses seins heurtant ceux de Solaris. Elle s’appuya avec ses mains, et fit durer le baiser, n’hésitant pas à se montrer intrusive. Sa langue partit ainsi à l’assaut de la bouche de Solaris, jouant sensuellement avec la sienne.

La main d’Alice s’écarta ensuite, et elle défit le nœud de son string, tirant dessus. Le sous-vêtement tomba à son tour, laissant la tête blonde sans défense.

« Je suis toute à toi, Solaris… Ou toute à l’imagination débordante de ma Maîtresse… »

Solaris sentit une vague de triomphe luxuriant déferler en elle, une chaleur orgueilleuse qui enflammait son ego comme un brasier sacré. La vue d’Alice, nue et vulnérable devant elle, son corps offert comme une conquête, attisait son arrogance à son paroxysme. Chaque courbe exposée, chaque frémissement qu’elle avait provoqué sur cette peau délicate, était un trophée qu’elle savourait avec une délectation narcissique. Elle, Solaris, Vice-Présidente de l’Orgueil, avait transformé cette étrangère en une créature de désir soumise, une preuve éclatante de sa domination irrésistible. La jeune femme avait succombé à son aura magnétique, et cela ne faisait que nourrir la fierté qui pulsait dans ses veines comme un nectar divin.

Ses yeux dorés, luisants d’une lueur prédatrice, détaillèrent lentement le corps d’Alice, s’attardant avec une avidité cruelle sur chaque détail. Les seins ronds et tendus, leurs tétons dressés comme une invitation, les hanches galbées qui semblaient implorer ses caresses, et ce tatouage rose et noir palpitant au-dessus de son pubis – un sceau de son appartenance au Lys, et surtout à elle. Une bouffée de satisfaction gonfla sa poitrine, un sourire narquois étirant ses lèvres rouge sang alors qu’elle admirait son œuvre. Ce tatouage, qu’elle avait gravé de sa propre magie, était une chaîne invisible, un lien éternel qui liait Alice à sa suprématie, un rappel constant de son pouvoir absolu.

Elle s’avança avec une démarche féline, ses talons claquant sur le marbre poli avec une autorité qui résonnait dans la pièce tamisée. Les murs de soie pourpre absorbaient la lumière, créant une intimité sulfureuse, tandis que l’odeur capiteuse de l’encens emplissait l’air, ajoutant une note envoûtante à l’atmosphère saturée de luxure. Solaris laissa ses griffes effleurer l’air juste devant le ventre d’Alice, suspendant le contact pour jouer avec l’anticipation, savourant le contrôle qu’elle exerçait sur chaque seconde. Elle inclina la tête, ses cheveux noirs cascadant sur son épaule comme une rivière d’obsidienne, et laissa échapper un rire bas, suave, qui vibra dans l’espace entre elles.

« Regarde-toi… » murmura-t-elle, sa voix un mélange de miel empoisonné et de commandement, chaque mot un hommage à sa propre grandeur tout en attisant la flamme du désir. « Nue, offerte, marquée par le Lys… et par moi. N’est-ce pas une vision sublime ? Une reine, une demi-déesse, une mère… et pourtant, ici, tu n’es qu’une toile pour mon plaisir. »

Elle se rapprocha, son corps frôlant celui d’Alice, sa robe noire fendue révélant la perfection de ses cuisses dans un contraste provocant avec la nudité totale de la jeune femme. Solaris tendit les mains, ses doigts griffus se posant avec une avidité possessive sur les seins d’Alice. Elle les empoigna fermement, ses paumes chaudes moulant la chair tendre, ses pouces traçant des cercles lents et appuyés autour des tétons durcis. Elle pinça ensuite les pointes entre ses griffes avec une précision cruelle, alternant entre des pressions délicates et des torsions subtiles, un jeu de sensations qui la faisait frémir de plaisir narcissique. Elle était une déesse sculptant son chef-d’œuvre, et chaque gémissement qu’elle imaginait provoquer était une offrande à sa gloire.

Ses mains glissèrent ensuite vers le bas, abandonnant les seins pour explorer avec une audace insolente. Elle laissa ses griffes descendre le long du ventre plat, traçant des lignes brûlantes jusqu’à l’intimité d’Alice. Là, elle s’attarda, ses doigts écartant délicatement les replis humides, frôlant la chair sensible avec une lenteur torturante. Elle enfonça un doigt, puis deux, explorant avec une expertise sensuelle, ses griffes soigneusement rétractées pour ne pas blesser, mais assez présentes pour ajouter une pointe de danger. Elle massait, caressait, pénétrait avec une rythmique calculée, chaque mouvement un acte de domination qu’elle savourait pleinement, son propre souffle s’accélérant sous l’effet de son pouvoir.

« Tu as osé me provoquer, petite insolente… » souffla-t-elle, son ton oscillant entre moquerie et désir brut, ses yeux brillant d’un défi incandescent. « Penser me dominer… Quelle adorable illusion. Ici, au Lys, c’est moi qui règne, et tu apprendras à adorer chaque instant de ta soumission à ma perfection. »

Elle releva le menton d’Alice avec une griffe, forçant leurs regards à se croiser, ses prunelles dorées plongeant dans celles de la jeune femme avec une intensité féroce, une promesse de plaisirs interdits mêlée d’une autorité implacable. La chaleur qui montait en elle, un mélange de luxure et de vanité, la rendait ivre de sa propre magnificence. Elle était l’incarnation de l’Orgueil, et chaque caresse, chaque domination, renforçait sa conviction d’être au-dessus de toutes.

D’un mouvement fluide, elle pressa son corps contre celui d’Alice, sa robe noire contrastant avec la peau nue qu’elle effleurait. Ses mains revinrent sur les seins, les malaxant avec une force possessive, ses doigts pinçant et tirant les tétons avec une avidité renouvelée, tandis que son autre main plongeait à nouveau entre les cuisses, ses doigts s’enfonçant plus profondément, explorant les replis intimes avec une précision lascive. Elle frotta son pouce contre le clitoris exposé, un geste ferme et rythmé, savourant chaque frisson qu’elle imaginait provoquer, son reflet dans le miroir mural renforçant son sourire satisfait. Elle était sublime, une reine de la luxure et de l’orgueil.

« Tu vois ce tatouage ? » murmura-t-elle, sa voix rauque et grondante, ses doigts dans l’intimité d’Alice accélérant leur cadence, plongeant et caressant avec une expertise cruelle. « Il pulse pour moi. Il sait à qui tu appartiens. Chaque gémissement, chaque spasme sera un hommage à ma suprématie. »

Elle se pencha, ses lèvres frôlant l’oreille d’Alice, son souffle chaud caressant la peau sensible. « Je vais te faire plonger dans des plaisirs que même une demi-déesse ne peut concevoir » souffla-t-elle, ses mots chargés d’une promesse sulfureuse. « Mais d’abord, à genoux devant moi. Prouve-moi que tu reconnais ma grandeur, que tu te soumets à l’Orgueil qui te possède. »

Quand Alice s’agenouilla, Solaris sentit une nouvelle vague d’orgueil la submerger, un frisson de triomphe parcourant son échine. Elle releva légèrement sa robe noire, dévoilant son propre entrejambe ainsi sa peau satinée, imberbe et lisse. Elle laissa Alice entrevoir cette intimité, un spectacle de sa propre perfection, un défi muet à sa soumission. Puis, avec un geste théâtral, elle fit apparaître un martinet noir orné de lanières de cuir souple et un fouet fin à la poignée incrustée de gemmes, leurs surfaces luisant sous la lumière tamisée.

« Admire mes jouets » ronronna-t-elle, sa voix vibrante de plaisir anticipé. Elle prit le martinet, laissant les lanières effleurer l’air avant de les abaisser doucement sur l’intimité d’Alice, les lanières frôlant les replis sensibles avec une caresse légère mais ferme. Elle alterna avec le fouet, son extrémité traçant des lignes délicates sur la chair exposée, chaque contact un mélange de douleur et de plaisir qu’elle contrôlait avec une précision arrogante. « Ces instruments sont une extension de mon pouvoir » murmura-t-elle, ses mouvements s’accélérant, les lanières et le fouet dansant sur l’intimité d’Alice avec une intensité croissante. « Et toi, tu es ma toile vivante, prête à être marquée par ma luxure et mon orgueil. »

Elle resta immobile un instant, savourant la scène, ses yeux brillant d’une lueur de domination absolue, certaine que chaque gémissement, chaque frisson, serait une offrande à sa grandeur éternelle.

Le charme envoûtant de Solaris était indéniable. Sa beauté, son élégance, sa stature, ses griffes longues et sensuelles… Elle était comme la synthèse de ce que le sexe était, avec ce mélange de noblesse et de sauvagerie bestiale. Alice frémit donc, et gémit quand les mains fermes et gantées de Solaris glissèrent sur ses seins. Elle les malaxa, elle les caressa, Alice était comme son jouet, une délicieuse poupée mise à nu que Solaris s’amusait à façonner, à caresser. Elle pouvait rétracter ses griffes, tout en parlant de sa voix impérieuse, mais non moins mélodieuse.

« Haaaa… O-Oui, Maîtresse, je… Je vous appartiens, hmmm… »

Solaris venait de la définir comme « une toile offerte à son plaisir », une manière de rappeler son statut. Alice était elle aussi paradoxale ; fille d’une Déesse, Reine, épouse d’une Impératrice, elle avait tout pour être une femme dominante, mais, pourtant, face à Solaris, elle sentait cette soif de soumission l’envahir, ce plaisir indicible à être manipulée par cette femme, à être pelotée et pressée. Solaris s’était rapprochée d’elle, Alice pouvait sentir son souffle, mais surtout ses mains, dont l’une glissa entre ses cuisses, et commença à la masturber. Évidemment, cela fit de nouveau gémir Alice, cet attouchement ne pouvant que la satisfaire. Elle écarta un peu les jambes, comme pour faciliter l’accès de Solaris à son intimité. Et, tandis que Solaris continuait à la caresser intimement, Alice posa ses mains sur les hanches de sa partenaire, s’appuyant sur sa robe. Il fallait qu’elle lève la tête pour la regarder. Sinon, elle avait une vue sur le tatouage rouge à hauteur de ses seins, mais surtout sur sa confortable poitrine, dans laquelle elle avait envie d’enfouir sa tête, et de sucer les tétons moelleux qui s’y trouvaient.

Être en présence de cette femme stimulait de toute évidence les pulsions d’Alice. Sa fierté était stimulée, conséquence de son orgueil, mais elle se heurtait à la volonté de Solaris. Elle sentait les ongles tranchants de la femme caresser sa peau, titillant son clitoris. Quand elle pressa son bouton d’amour, la jeune tête blonde sentit ses cuisses s’humidifier, et mouilla les doigts de Solaris. Elle releva alors le menton d’Alice, amenant leurs regards à se croiser. Les magnifiques yeux bleus d’Alice croisèrent ceux de Solaris. Elle avait des yeux dorés, intenses, qui semblaient regarder par-delà ses yeux pour sonder son âme, le tréfond de ses pensées et de ses émotions, comme si chaque partie de son esprit lui était accessible. Elle lui reprocha de l’avoir défié, et qu’elle allait le payer.

« Dé-Désolée Maîtresse, votre charme magnétique… Il me rend folle… »

Une excuse sans doute insuffisante pour éviter une punition que, à vrai dire, Alice désirait plus que tout. Solaris se pressa alors contre elle, arrachant à Alice un petit cri quand elle sentit le corps de sa Maîtresse heurter le sien, et ses doigts s’engouffrer plus profondément en elle.

« Ah ! »

Solaris lui ordonna ensuite de s’agenouiller, toujours avec cette voix impérieuse et sensuelle. Sentant de nouveau le rouge lui monter aux joues, Alice s’agenouilla alors, obéissant presque instinctivement aux ordres de la femme.

« O-Oui, Maîtresse… »

Elle vit l’intimité parfaitement épilée de Solaris, et Alice en eut un frisson, quelque chose qui traversa tout son corps. Elle sentit sa gorge s’assécher, se demanda si sa Maîtresse ne voulait pas qu’Alice ne lèche ses incroyables jambes fuselées. Mais, au lieu de ça, l’intéressée généra dans sa main un martinet. Alice déglutit en voyant l’objet, ses yeux s’écarquillèrent brièvement. Elle voyait les lanières, et s’assit sur ses genoux, à la Japonaise, une posture qu’elle avait appris sur Terre, et qui était assez pratique. Elle avait également généré un fouet, et s’amusa à promener les instruments sur le corps d’Alice, notamment sur son sexe. Alice gémit à nouveau, et sentit son cœur battre dans sa poitrine.

Sa main glissa sur le fouet, et elle frotta doucement sa joue dessus, avant de caresser les lanières du martinet, et en embrassa une.

« Je… Je pense qu’il va falloir me discipliner très fort, Maîtresse… J’ai si vite tendance à devenir rebelle, ce serait regrettable que je conteste à nouveau votre autorité, non ? »