Point de chute des redoutables Xénos, l'Astéroïde se trouve au nord de Uatis, et n'est pas recommandé pour le tourisme !
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Rinako Tetsuhiko
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Je crois que je ne me suis pas sentie aussi bien depuis que j'ai quitté Caelestis, ce matin. On est nombreuses, lourdement armées, et le Lieutenant Williams a des ordres. Je me retrouve un peu à la maison, même si le danger est toujours présent. Pourtant je sens un frisson de gêne dans mon dos. Les deux femmes qui m'accompagnent depuis le début cette interminable aventure, qui on frôlé la mort et affronté les pires horreurs avec moi, redeviennent des étrangères. C'est l'uniforme, le signe que je suis parmi les miens. Inutile de les connaître pour leur faire confiance, ceux devant moi ouvre la marche, et ceux derrière moi protègent mes arrières. Et au moindre appel je n'aurais qu'à pointer mon arme pour les aider.

Les deux louves solitaires qui m'accompagnent ne peuvent sans doute pas comprendre ce genre de choses. D'ailleurs elles ne le veulent sans doute pas. Je suis une vraie Celkhane, ça oui. Mais Rozalia n'a pas l'air de comprendre ce qu'est une Celkhane. Elle oublie que notre principal ennemi n'est pas la Fourmilière. Que nous n'avons pas le luxe qu'elle nous prête de voir tout blanc d'un côté et noir de l'autre. On ne cherche pas à profiler nos cibles, loin de là. Quand on arrive c'est pour nettoyer par le vide et ça ne nous pose aucun problème. Notre cause est tout autant de sauver et protéger les faibles que de les venger. Je sais par expérience qu'on se bat contre des monstres, et tant qu'ils sont des bêtes stupides les Formiens ne sont pas les pires.

Je laisse quand même filer un petit sourire pour Nika. Puis je profite qu'elles me laissent là pour faire un petit tour. Le camp est déjà dressé et je n'étais pas prévue au programme, mais on m'accorde quand même une tente. En fait l'histoire de la gamine Celkhane qui a carbonisé un Annexien a déjà fait le tour de la troupe, et notre survie jusque là force le respect de certains. J'ai même droit à quelques indiscrétions sur le briefing : on fore dans le tas pour lourder l'arme absolue et on dégage avant que ça pète. Ça ne me rassure pas forcément pour demain, mais demain c'est encore très loin.

Me retrouver dans ce camp me fait un drôle d'effet. En territoire ennemi, à l'abri tout relatif de la ligne défensive. Après tout ce que j'ai traversé aujourd'hui je me fous du danger. D'une minute à l'autre l'alerte peut être donnée, les mitrailleuses automatiques peuvent se mettre à hurler, ou un officier peut arriver en annonçant que le plan a changé. La mission reprendra bien assez tôt, je ne sais pas quoi faire en attendant mais je veux profiter au maximum de cette accalmie. Et je ne me l'avoue pas encore, mais quand les deux grandes brunes reviennent je sais déjà comment.

Rozalia veut aller retrouver sa fameuse amie, et elle me souhaite bonne nuit avant d'y aller.

" Rozalia ! "

J'hésite une seconde, puis finalement je lui dis ce que j'ai sur le cœur.

" Tu as raison, je ne sais pas grand-chose des Formiens. Une bête stupide, on ne peut pas lui en vouloir de suivre ses instincts. Mais un être sensible et intelligent qui commet toutes ces horreurs : on est trop tentées de se dire que... que le tuer ne suffit pas. J'ai tué près d'une vingtaine d'hommes lors de ma première mission, des Tekhans tout ce qu'il y avait d'humains. Si on ne les voyait pas comme des monstres pervers, des menaces à éliminer, on finirait par craquer et devenir pires qu'eux. On est pas débiles, mais on est bien obligées de trouver un moyen pour ne pas sombrer... Et... "

Je la regarde dans les yeux, un peu inquiète. C'est un compliment, mais je ne sais pas si elle le prendra comme tel. Tout ce qu'elle a fait aujourd'hui, et ce qu'elle m'a raconté sur sa vie, font que je pense sincèrement ce que je vais dire.

" Tu aurais fait une excellente sous-off', une des meilleures. "

Je ne la salue pas, elle n'est pas de l'armée. Mais je lui souhaite quand même bonne nuit avant de me retrouver seule avec Nika. Et je n'ose pas la regarder en face tellement je crève de honte. Je devrais me trouver une ration plus consistante à avaler, puis filer dormir tant que je le peux. Mais j'ai beau être crevée je sais que je n'arriverais pas à dormir, pas en sachant qu'elle est dans le secteur. Je me sens conne de seulement imaginer que je pourrais la laisser filer. Ma fierté est retombée avec le reste. On a tellement peu de temps, tellement peu de chances que le calme dure. Et tellement de chances qu'ensuite tout tourne mal. Qu'on ait survécu jusqu'ici tient du miracle.

Annexien ou pas, je désire cette femme. Je ne peut pas me le cacher, et je ne le lui cache pas non plus. Je rougis, le regard baissé vars mes mains alors que je me triture nerveusement les doigts. Des raisons de la laisser filer, j'en ai à la pelle. Elles ne font pas le poids. Je la veux, c'est plus fort que moi, ici et maintenant. Et je ne veux pas qu'elle me câline en me chantant une berceuse, ou qu'elle parle pour me rassurer. Je veux qu'elle m'embrasse, qu'elle me touche comme moi je me touche. Je veux soupirer son nom et qu'elle puisse l'entendre. Je ne peux pas m'empêcher de me dandiner un peu d'un pied sur l'autre rien qu'en y pensant. Elle avait raison : si je suis assez grande pour tuer je suis assez grande pour ça. Je ne suis plus une gamine, mais il ne manque encore quelque chose pour être une femme. Je ne veux pas attendre de rentrer à la maison pour qu'elle me le donne.

" Attend, Nika. "

C'est tellement embarrassant que pendant ma seconde d'hésitation j'espère entendre l'alerte sonner. Mais rien. Je fait un vague geste de la main sur le côté, fixant toujours le le sol.

" Ma tente est... juste là. "

Je relève les yeux vers la magnifique brune. Je sens très bien la tête que je fais et je voudrais me coller des tartes tellement c'est pathétique. Je me mordille la lèvre avec les sourcils en pointe, tremblants. J'ai la chair de poule et la gorge qui se dessèche.

" T-tu veux bien... "

J'avale ma salive.

" R-rester... avec moi... c-cette nuit ? "

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Tekworld Hero Team
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« Sois proche de tes amis, et encore plus proche de tes ennemis ». La formule ne venait pas d’un grand stratège historique, mais d’un film terrien que Rozalia avait vu. Le Parrain 2. Elle comptait justement appliquer ce proverbe en se renseignant sur Rayka. Pour cela, elle ne pouvait pas compter sur Rinako, car, bien que la Celkhane ne manque pas de volonté, elle était encore trop jeune pour remettre en cause son combat, et pour admettre que le monde n’était pas aussi manichéen que les ordres de mission le disaient. Rozalia, honnêtement, n’aimait que moyennement Caelestis. Leur sexisme virulent lui posait problème. Quant à leur relation avec l’esclavage... Et bien, Redemption était loin d’être une fervente admiratrice des pratiques esclavagistes, mais Terra n’était pas la Terre. Rozalia croyait en l’autodétermination des peuples, mais Caelestis apparaissait comme l’État-criminel dans ce contexte. Bien sûr, elle conservait ses opinions pour elle-même, et, de toute manière, ça ne l’empêchait pas d’apprécier Jill, ou Rinako. Mais, des deux, il n’y aurait que Jill qui pourrait vraiment lui dire ce qui s’était passé avec Rayka. Rozalia s’attendait à un truc moche, car elle avait vaguement conscience que la version officielle de l’histoire était fausse. S’il y avait bien une personne dans ce camp qui pourrait lui en dire plus, ce serait bien Jill.

De son côté, Nika se dirigeait vers le dôme, quand la voix de Rinako retentit.

« Attends, Nika. »

Un léger sourire, fugace, traversa les lèvres de Killer, avant que la belle femme ne se retourne. Elle vit la gêne transparaître du corps de la Celkhane, son regard fuyant, ses pieds qui avaient envie de danser. Elle parla d’une voix hachée, timide, faible. Visiblement, affronter Nika était encore plus difficile que de défier un Annexien. Rinako était désarmée. Toute son expérience, tous ses entraînements, sa magie, ses armes, ne pouvaient l’aider contre ce qu’elle ressentait, et ce qu’elle avait envie de faire. Et Nika, en toute honnêteté, se sentait soulagée.

« T-tu veux bien..., commença-t-elle, hésitante, r-rester... avec moi... c-cette nuit ? »

Inutile d’en dire plus. Non seulement Nika avait envie de cette femme, mais, avec le virus formien en elle, elle était encore plus envieuse. Se retournant, Nika se rapprocha d’elle. Rinako était un peu plus petite qu’elle, la tête de la Celkhane arrivant à hauteur de sa poitrine. Nika posa chacune de ses mains sur les joues de la femme, et promena ensuite ses pouces sur ses lèvres, jouant avec, avant de poser une main derrière sa tête, glissant ses doigts dans sa longue chevelure. Elle colla ainsi la tête de Rinako entre ses seins.

« Évidemment que je le veux, ma belle... »

Elle relâcha un peu Rinako, afin de la laisser respirer, et se rendit dans la tente de cette dernière, hors du dôme. Elle tenait Rinako par la main, sans se soucier du regard des autres soldates. Nika, après tout, ne faisait pas partie de l’armée. Sa seule présence ici pouvait lui valoir une peine d’emprisonnement, mais elle savait qu’elle ne risquait rien. Demain, toutes les femmes présentes ici allaient affronter les Formiens au cœur de la Fourmilière, dans une mission-suicide. Un peu de réconfort, ce n’était vraiment pas de trop par rapport à ce qui les attendait.

Dans la tente, Nika attendit que Rinako entre, et, sans attendre plus longtemps, l’envoya s’allonger sur la couchette. Elle referma la tente, et s’allongea à côté de Rinako, allumant une petite lampe pour les éclairer. Le sac de couchage était très inconfortable, la tente étroite. Un claustrophobe aurait pété les plombs dans un lieu aussi exiguë, et il est probable qu’elles auraient très chaud. Allongée à côté de Rinako, Nika lui caressait une hanche, frottant avec ses jambes celles de la Celkhane. C’était doux et sensuel ; Nika ne voulait pas la forcer. Leurs lèvres se frôlaient, et, avec un sourire, Nika fit le premier pas.

Une simple mise-en-bouche. Un délicieux baiser, qui prit son temps, tandis que les mains de Nika, tels des serpents, s’enroulaient autour des épaules, et glissaient le long du dos de la magicienne, frottant sa belle peau. C’était vraiment une très belle femme, et la douceur de son corps était comme Nika avait pu l’imaginer... Ses lèvres étaient délicieuses, tendres, semblables à des espèces de succulents fruits qu’on voudrait dévorer. Un soupir traversa les lèvres de Nika, qui rompit son baiser pour mieux le reprendre, ne laissant que peu de répit à Rinako. Les préliminaires... Si importantes, si délicieuses. Il ne fallait pas s’y méprendre ; tout, ou presque, se déroulait pendant cet instant. C’est à ce moment que le désir, latent, émergeait progressivement, enflait et grossissait Une période donc très importante, a fortiori quand c’était la première fois. Nika, tout en embrassant cette belle femme, avait glissé sa main sur le bas de son dos, et s’en servait comme appui pour faire glisser le corps de la magicienne par-dessus le sien. Leurs hanches se touchaient, leurs soupirs se répondaient, et Nika se retrouva dessous.

« Je... Je sais que je suis du genre forte tête, Rinako, mais... Je suis... Je suis honorée que tu aies décidé de le faire avec moi... La première fois est très importante, tu sais. Fondamentale, même. »

Nika lui fit un léger sourire, et l’embrassa sur le bout du nez.

« Rassure-toi, aucune de mes partenaires ne s’est jamais plainte de mes performances sexuelles... Mais, avant tout, il y a quelque chose que je meurs d’envie de faire depuis... Depuis que je l’ai vu, je crois... »

Le désir sexuel avait cet avantage (ou inconvénient) qu’il déformait et amplifiait tout. Il arrondissait les courbes, améliorait les angles, embellissait le regard. Une chose merveilleuse... Et il donnait à Nika l’impression forte d’avoir toujours, dans le fond, désiré Rinako. Était-ce vrai ou faux, elle l’ignorait, et, à vrai dire, elle s’en fichait. Sa main glissa, et fila sous sa culotte, afin de presser l’une de ses fesses. Un soupir traversa à nouveau les lèvres de la femme, qui en ferma les yeux.

« Haaaa... J’en aurais presque rêvé... Ton cul est formidable, ma chère ! »
DC de l'Observateur !

Pour toute demande de RP, envoyez un MP sur mon compte central, ce sera plus simple pour moi, et, ainsi, je ne risque pas de vous oublier !

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Rinako Tetsuhiko
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Cette femme me fait fondre. Je devrais enrager de me sentir si petit et démunie entre ses mains. J'ai une envie folle de tendre juste un peu la langue pour effleurer son pouce entre mes lèvres entrouvertes. Je n'ose pas. Mon cœur bat la chamade, j'ai envie de lui sauter dessus sans vraiment savoir ce que je ferais. Mais la honte me cloue sur place. Je repense à tout ces briefing, ce qu'on nous a dit sur les esclaves sexuelles. Tellement menacée, battues ou droguées, tellement bien dressée qu'elle en devenaient consentantes. Au point de demander ou supplier le sévices les plus rabaissant. Bordel ! C'est exactement ce que je ressens. Je passe les mains dans son dos pour mieux m'étouffer dans son décolleter. Je pourrais mourir là tant que ça n'a pas l'air trop obscène, mais je préfère vivre pour la suite.

Évidemment qu'elle veut. Je devrais lâcher sa main, ça ne fait vraiment pas sérieux devant les autres soldats. D'un autre côté elle n'est pas militaire, ce n'est même pas mon armée. Et plutôt me couper le bras que la lâcher. Mais tout le monde nous voit et nous regarde, j'ai l'impression qu'on me frotte la nuque avec une brosse métallique. Je suis rouge comme une tomate, je sursaute plus que je ne marche, mais je nous mène finalement à la tente. Et je rentre à peine que Nika me pousse presque sur la couchette. Une tente standard en territoire ennemi entre deux situation de mort imminente, avec une mercenaire inconnue contaminée par un Annexien. On est loin de la première fois de mes rêves mais je ne m'encombre pas de ce détail.

Mais reste allongée sur le dos, encore tétanisée, dressée sur les coudes. Je suis des yeux chacun de ses gestes, je la dévore du regard. je me maudits intérieurement. Touche-la ou barre-toi, Rinako ! Mais fait quelque chose ! Ça me tue de rester plantée là comme une incapable. Mais c'est tellement grisant aussi. Je suis allongée pourtant j'ai le vertige, comme si le sol allait soudain s'ouvrir sur un abîme sans fond. Mon cœur bat si fort quand elle s'allonge à son tour que j'ai l'impression qu'il va exploser. Elle est si près. Elle me touche, tout disparaît hormis son visage. Je sens son souffle sur mes lèvres. Je me sens tellement mal, j'ai peur de tomber dans les pommes ou de vomir, rien que d'y penser j'en ai l'estomac qui se noue.

Puis ses lèvres. Mes yeux se ferment tout seuls. Un puissant frisson me tord tout entière alors qu'elle m'attire contre elle. Mon corps se décide enfin à réagir. Je glisse mes deux jambes sous la sienne, et une main dans son dos. Je crois que c'est seulement maintenant que je percute. Je vais le faire, pour de vrai. Ce dont elles parlent toutes à la casernes, ce qu'elles font toutes. Ce que certaines veulent faire avec moi et que je rêve de faire avec si peu. Je connais à peine Nika, pourtant c'est l'une des plus belles femmes que j'ai vues de ma vie. Et je ne cherche pas à faire le tri dans les sentiments qu'elle m'inspire. Pas de temps à perdre avec ça, pas ici, pas maintenant.

Et elle n'arrête pas, elle me laisse à peine respirer. C'est tellement bon. Je sens que je me détends. Je n'ai jamais ressenti une chaleur pareille, je fonds contre elle sans pouvoir ni vouloir me défendre. Je suis tellement bien entre ses bras, entre ses jambes, et entre ses lèvres. Ça pourrait presque être un câlin. D'ailleurs c'en est un, non ? Mais ce n'est plus un câlin de gamine.

" Je... Je sais que je suis du genre forte tête, Rinako, mais... Je suis... Je suis honorée que tu aies décidé de le faire avec moi... La première fois est très importante, tu sais. Fondamentale, même.
- Je... Je sais. "

Je ne sais pas quoi dire d'autre. Je ne peux rien dire d'autre. Je voudrais mettre des mots sur ce que je ressens, mais ils se dérobent. Je la veux, je la désire comme une femme peut en désirer une autre. J'en suis sûre, je le sens. Puis je reste toute conne une seconde, et je souris. Elle me rassure sur ses performances. Ça pète un peu le romantisme mais je prends quand même. Quelque part ça m'aide à me détendre : je suis en de bonnes mains. Des mains que je laisse courir, un peu crispées. Je me cambre sur leur passage, mes doigts se tendent dans le dos de Nika. Elle... me... Pelote le cul ?

Et elle a l'air d'adorer ça, en plus. Moi je vire au rouge tomate. On ne m'a jamais touché comme ça. Et elle me complimente, en plus, à haute voix. C'est affreusement gênant. Pourtant ça me fait frémir.

" M-merci. "

J'enfouis mon visage au creux de son cou comme pour cacher ma gêne, mais je ne peux pas m'empêcher de me dandiner un peu contre elle. Pour protester ? Je ne sais pas trop. Je crois que j'aime ça, moi aussi. Non, j'en suis certaine. C'est la première fois qu'on me touche comme ça, à cet endroit et de cette façon. Sa peau est si près de mon visage, le bout de mon nez la frôle. Je n'ai qu'à tendre les lèvres. Je veux le faire. Allez ! Lève juste un peu la tête ! Tend les lèvres ! Ose, bordel !

" Haaah... "

J'ose. Dans un souffle, mes lèvres se pressent tendrement au creux de son cou. C'est... Chaud, et doux aussi. Je sens une artère qui palpite sous mes lèvres. J'aspire juste un peu avant de relâcher. Un tout petit baiser. Puis un autre, et encore un autre. J'ai l'impression qu'une barrière vient de tomber, je ne m'arrête plus. Ma main descend lentement dans son dos, puis hésite à poursuivre plus pas que son dos. Mes doigts rampent doucement. J'ai du mal à y croire moi même, mais je suis en train de caresser ses fesses. À travers mon gant et son pantalon, mais je suis bien en train de la toucher. D'ailleurs il faut que je me débarrasse de mes gants, et de mes collants aussi, de ma culotte et de mon plastron.

Je tressaille soudain, toute tremblante. Ma main décolle des fesses pourtant si agréables de Nika. Je me dandine sous de très désagréables frissons. Je m'écarte un peu en levant les yeux vers elle.

" Excuse-moi. "

J'ai l'impression de commettre un crime pour en éviter un autre, mais il le faut bien. Mes mains filent vers mes cheveux pour décrocher ma broche. Je t'aime toujours, maman, mais je veux pas que tu vois comme ça. Je me retourne pour glisser ma broche sous le sac de couchage, à l'abri.

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Tekworld Hero Team
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Rinako la terrible, Rinako la redoutable Celkhane, la puissante magicienne qui avait attaqué toute seule un camp de mercenaires surentraînés, qui défiait des hordes de Formiens, s’était effacée. Il ne restait plus qu’une délicieuse jeune fille qui était terriblement angoissée, et, pour des raisons incompréhensibles pour Nika, gênée de ce qu’elle faisait. La soldate avait laissé la place à une adolescente qui était devenue femme trop vite, à une femme à qui on avait appris de tuer, et non de vivre, à qui on avait appris d’arracher la vie, et de l’honorer. L’Annexien en Nika souriait devant cette ironie, devant ces femmes qui, tout en dénonçant la barbarie supposée des Formiens, étaient formées à tuer. Nika, elle, trouvait cela assez triste, mais elle n’était pas une militaire. Et, l’un dans l’autre, les deux facettes de la personnalité éclatée de Killer se retrouvaient en un point précis : une chose physique, tangible, matérielle ; Rinako avait un très beau fessier.

Avec un plaisir pervers, Nika malaxait ses fesses sans hésitation, sentant la Celkhane trembler contre son corps, près de son cou.

*Rassure-là, réconforte-là, elle n’est qu’une adolescente qui se masque derrière sa magie dévastatrice. Aide-là à comprendre qu’il n’y a là rien d’inquiétant, rien de dangereux, et que ce qu’elle vit ici est tout simplement formidable.
Profite-en ! Savoure ce corps délicieux, ce corps tremblant ! C’est en toi qu’elle a confiance, c’est sur toi que les espoirs de cette meurtrière reposent ! Rappelle-toi sa colère, sa rage, sa fureur, sa puissance. N’est-ce pas merveilleux, cette sensation ? Ce sentiment de contrôle ? Laisse-toi absorber, et profite-en !
*

Deux impulsions contradictoires, chacune stimulées par les gènes de l’Annexien qui se promenaient dans son corps. Mais Nika n’était pas une mauvaise personne, et, tout en ayant une main bien posée sur le postérieur de Rinako, elle leva l’autre. Dans le schéma-type du couple de lesbiennes, Nika aurait probablement été la femme dominante, celle qui dirigeait le ménage, et protégeait la partenaire. Ce revirement de personnalité chez Rinako, s’il pouvait se comprendre, n’en était pas moins perturbant... Il surprit un peu Nika. Tout en elle transpirait la nervosité. Que ce soit ses joues chaudes, son corps qui tremblait, ses muscles tendus, ses soupirs, ses frémissements, les hésitations dans sa voix, la manière dont ses doigts gantés avançaient...

...Et le pouvoir, Nika, effectivement, le ressentait. Il n’y avait là rien de plus gratifiant que de faire l’amour avec une vierge, de l’éduquer, de la former, de la marquer à vie. Elle eut un éclair de lucidité dans le plaisir qu’elle ressentit. Yeux clos tandis que Rinako se promenait sur son postérieur, elle comprit tout le plaisir pervers qu’un détraqué sexuel, un violeur, devait ressentir en prenant une vierge, en la violant, tout le plaisir, cette sensation de puissance et de supériorité. Nika aussi le ressentait. Elle était sa première fois ! Elle pouvait lui offrir une prestation que Rinako n’oublierait jamais, une performance qui la poursuivrait à chaque fois qu’elle se coucherait la nuit, et que des rêves chauds viendraient la poursuivre, à chaque fois que, profitant d’une permission, elle s’offrait des caresses solitaires dans sa chambre, en vérifiant scrupuleusement que la porte était fermée à double tour.

*Il est curieux, tu ne crois pas, que les humains se sentent aussi gênés pour une chose aussi naturelle et délicieuse ? Comme si, quelque part, dans les profondeurs de votre inconscient, vous vous refusiez à éprouver du plaisir, vous vous refusiez à accepter cette part d’animalité qui habite en chacun de vous... N’est-ce pas là la plus belle preuve que vous vous refusez d’être heureux ?*

Les pensées et les désirs de l’Annexien se mêlaient avec les siens, les embellissant, les modifiant, les pervertissant. Une mémoire fantôme, des souvenirs qui n’étaient pas les siens... Elle frémit et se reprit quand Rinako remua sous son corps, veillant à s’écarter d’elle.

« Excuse-moi » se justifia-t-elle.

Sortant brièvement de ses pensées, Nika la regarda se redresser, et ôter sa broche. Elle fronça les sourcils. Cette broche avait-elle une signification particulière ? S’étant retournée, la Celkhane avait sorti sa broche, et veillait à la mettre sous le sac de couchage, à l’abri, bien dissimulée. Encore une fois, la voix goguenarde et sceptique dans sa tête parla.

*Elle se croit forte, mais, comme tous les Terriens, ce n’est qu’un mensonge. Le sens-tu ? Le comprends-tu enfin ? Pourquoi nous vous traitons comme des animaux ? Pourquoi nous ne vous apprécions pas ? Vous vous prenez pour des seigneurs, mais vous n’êtes que des serfs. Votre existence toute entière est un masque, un écran de fumée. Regarde-là, regarde-là donc ! Oui, admire-là ! Elle tue pour se réfugier. Sa broche lui rappelle sans doute un être cher. Si tu savais réfléchir, tu pourrais la sentir penser, sentir son esprit, pareil à un volcan en éruption. Elle a honte. Honte de ce qu’elle fait. Vous, les humains, êtes tellement amusants ! Éprouvera-t-elle la même honte quand elle tuera des Formiens ? Quand elle massacrera les siens ?*

Fermant les yeux, Nika s’était relevée, et se glissa dans le dos de Rinako, glissant ses mains à hauteur de son ventre, les rejoignant près de son nombril. Sa tête se plaqua contre sa nuque, son nez glissant sur ses cheveux, avant qu’elle ne parle d’une voix calme et tendre :

« Tu as le droit d’être nerveuse, Rinako... »

Elle l’avait d’autant plus que ça excitait encore plus Nika, mais elle ne comptait pas le dire.

« Mais tu n’as pas le droit d’avoir honte, ma belle. Crois-moi, il n’existe rien de plus beau au monde que ce que nous allons faire. »

Nika l’embrassa sur l’épaule, et poursuivit, tout en caressant ses cotes.

*Détruire vous est plus facile que construire, tuer est plus facile que d’enfanter. Vos liens sont lents à se construire, mais sont si faciles à se couper... Vous vous rechignez à montrer les belles choses de la vie, mais vous n’hésitez pas à montrer la mort en direct, à en faire un grand show multimédia. Ne le comprends-tu donc pas ? Vous n’êtes pas des héros. Vous êtes les émissaires du chaos, des agents de destruction parfaits et accomplis.*

Elle l’embrassa à nouveau, glissant sur sa joue, et retourna lentement Rinako. Un sourire attendrissant sur les lèvres, Nika s’absorbait dans sa tâche, afin de faire taire la voix, la voix qui continuait à la narguer, à la provoquer. Elle caressa sa joue, se mordillant les lèvres, puis glissa l’une de ses mains dans celle de Rinako, la soulevant, afin de la maintenir, ses doigts se glissant entre les siens.

« Si ta mère nous regarde, je pense qu’elle serait beaucoup plus heureuse de savoir que sa fille prend du bon temps, plutôt que de la savoir entre la vie et la mort contre des légions de Formiens. N’aie pas peur, Rinako... Et ne te juge pas, ne pense à rien... N’envisage pas le lendemain, ce que les autres diront, ne pense qu’à toi et à moi, car il n’y a que nous deux qui importe... »

Elle s’approcha un peu plus, et l’embrassa à nouveau, puis retourna la prendre dans ses bras. Nika retourna ensuite s’allonger lentement, avec Rinako dans les bras. Elle lui caressait avec douceur le dos, tout en continuant à l’embrasser, entrecoupant ses brefs baisers de soupirs. La Celkhane dans les bras, Nika la relâcha, et la laissa s’allonger à côté d’elle. Son regard plongé dans le sien, Killer parla sur un ton un peu plus bas :

« A toi d’agir, maintenant, Rinako. Mon corps est tien. Caresse-le. Embrasse-le. Chéris-le, et laisse-toi porter par le courant. »
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Pour toute demande de RP, envoyez un MP sur mon compte central, ce sera plus simple pour moi, et, ainsi, je ne risque pas de vous oublier !

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Rinako Tetsuhiko
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Encore heureuse, tiens ! J'ai jamais été aussi verveuse de ma vie, alors en avoir le droit est bien la moindre des choses. Ses mains sur mon ventre, on souffle chaud sur ma nuque et dans mes cheveux. je tremble comme une feuille, je vais m'effondrer. Elle est tellement plus belle et mieux faite que moi, elle a tellement plus d'expérience aussi. Moi je suis qu'une pucelle plate comme une planche à repasser. J'y connais rien et j'ai même pas ce qu'il faudrait pour compenser. L'horreur, elle va me retourner comme une chaussette en deux minutes et elle restera sur sa faim. Elle va peut-être même rien me faire du tout tellement je suis paniquée. Ça doit pas donner envie, si ?

" Mais tu n’as pas le droit d’avoir honte, ma belle. Crois-moi, il n’existe rien de plus beau au monde que ce que nous allons faire. "

Ma belle, ça m'aide pas vraiment, bizarrement. Je n'ai pas honte de le faire. Enfin, je dois reconnaître qu'un peu quand même. Je suis sensée rester opérationnelle au cas où. Même si ce n'est pas mon armée je suis quand même en train de m'affaler sur le règlement tant que sur les règles de survie. J'ai surtout honte par avance de ne pas lui rendre tout ce qu'elle me donnera, et profiter de son état de faiblesse. Elle n'aurait peut-être pas accepté si elle avait été en pleine forme. J'ai peur qu'elle s'en veuille. Pourquoi je pense à autant de choses déprimantes ?! C'est quoi ce cauchemar ?! Comme si j'avais pas assez de raisons de m'en faire, il faut que je m'en rajoute à la pelle !

Intérieurement je pète un boulon. Mais de l'extérieur je ne fais que trembler comme une feuille, le souffle court, sans savoir quoi dire ou faire de mes dix doigts. Et je frissonne en me dandinant, un peu chatouilleuse. Puis je me dandine à nouveau pour revenir face à elle. Je me laisse manipuler et chouchouter comme un doudou. Je ne sais pas si c'est de la faire faire ou si c'est naturel, mais ma lèvre inférieure vient se coincer entre mes dents. Voir nos doigts entremêlés me fait quelque chose, quelque chose de plus. je frissonne. Elle, moi, pas de lendemain. C'était l'idée de base, non ? C'est justement parce qu'on risquait de ne voir le lendemain que j'ai voulu sauter le pas. Pour ce qui est de me juger je crois que tout le monde fait pareil : on verra demain.

Je la suis allongée, retrouvant déjà assez de confiance pour poser la main sur sa hanche. J'ai encore la sensation de ses lèvres sur les miennes, et ça me donne de plus en plus chaud. Je tend les lèvres chaque fois que les siennes reviennent, et me laisse fondre entre ses bras, sous ses caresses. J'essaie d'oublier tout ce qui n'est pas devant mes yeux, ou sous mes doigts. Tout ce qui n'est pas elle. Mais le désir a encore du mal à s'imposer au milieu de tout le reste. puis quand elle s'écarte, et surtout quand elle parle : je me fige, la bouche entrouverte.

Je n'arrive pas à répondre, d'ailleurs je n'ai pas à me plaindre. Mais qu'est-ce que je dois faire ? je baisse les yeux sur ce corps magnifique, qui m'est complètement offert et je ne sais pas où ni comment le toucher, ni avec quelle partie de mon corps. Avec toute et partout, ça j'en ai envie. je sais pas par où commencer. Ma main remonte sur sa hanche mes doigts frôlent son haut. TILT ! Je suis vraiment nunuche... Je ramène mes bras entre nos corps allongés, peut-être un peu trop nerveuse. Je vais presser les petites palettes en haut de mes gants qui se relâche. je m'en débarrasse vite pour les envoyer au diable. Mes yeux reviennent dévorer la belle brune, son visage, sa gorge, puis retour à son visage.

" Je peux... Ouvrir ta chemise ? "

Nunuche ! Évidemment que je peux, on est là pour ça.Je baisse les yeux pour me concentrer sur les boutons que je libère doucement un à un. C'est bizarre. J'ai tellement l'habitude de porter mes gants que j'ai l'impression que tout est plus clair, et que mes doigts sont affreusement tremblants. Mais le tissu noir se relâche autour de sa poitrine. Est-ce que je... Ou ce serait aller trop vite ? Je finis déjà d'ouvrir sa chemise. Tout un pan s'est affalé sur le matelas, et je relève l'autre d'une main timide. J'ai la gorge sèche. Nika est trop belle, je me sens toute petite à côté d'elle. Je pose la main sous ses côtes, et moi-même je frissonne.

" Ta peau est très douce. "

Je relève les yeux vers ceux de Nika.

" Je... n'ai pas... honte... Enfin, pas pour ça... Je devrais pas... Mais c'est surtout... "

Je baisse les yeux un instant en me mordant la lèvre, cherchant les mots que je vais bien pouvoir mettre sur mes pensées. Je dois être rouge comme une tomate.

" Ma mère te ressemblait... beaucoup... Et elle... elle a jamais eu le temps de... de me parler de ces choses-là... "

Je ferme les yeux. Je n'ai pas tout dit, évidemment que non. Mais est-ce que je peux vraiment ? Est-ce que je dois oublier demain au point d'avouer ça ? C'est tordu. Je crois que m'envoyer un Formien ne rendrait pas aussi honteuse. Alors est-ce que je peux le dire à Nika ? Est-ce qu'elle ne va pas tout arrêter ou se moquer de moi ? Je serre les dents un bon coup.

" Ce qui fait honte c'est que... j'ai peur de... de penser qu'en fait... c'est avec elle que je suis... en ce moment. "

J'avais huit ans quand elle morte. Ma mère était la plus gentille, la plus forte et la plus belle femme au monde. Elle était très belle. Je ne sais pas ce qui serait arrivé si elle avait vécu, mais je n'avais plus que des souvenirs à aimer en grandissant. Et j'ai fini par trop les aimer, il faut croire. Ce n'est pas pour rien que je fantasme sur si peu de femmes. Elles ont toute quelque chose qui lui ressemble. Toutes des guerrières, des femmes de tête, de belles grandes brunes pour la plupart. Et quand je rêve de celles-ci en me touchant, finis par m'apercevoir que le visage qui me sourit n'est plus le leur. Ça devrait me faire peur, mais ça me plaît encore plus.

Je roule sur le dos, levant les mains devant mon visage.

" J'suis une tordue... "

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Tekworld Hero Team
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Lentement, très lentement, mais sûrement, Rinako se décrispait un peu. Cette belle Celkhane était pour Nika un réel supplice, car la Uatéenne avait justement du mal à prendre son mal en patience. Rinako était nerveuse, paniquée, sur le point de craquer, et Nika veilla à ne rien dire. A ce niveau-là, elle prendrait tout mal. Si elle lui disait de se calmer, Rinako paniquerait encore plus, et, si elle essayait de faire une touche d’humour, c’en serait de même. Au moins, cette fille ne simulait pas. C’était une vierge jusqu’au bout des ongles ! Touchant... Oui, c’était touchant. Nika ne dit donc rien, pas plus quand Rinako commença à ôter la chemise de sa partenaire, ou quand elle retira ses gants... Quand bien même ce fut dommage, car Nika avait un fantasme sur les longs gants féminins. Elle regarda les délicats doigts de Rinako, de véritables doigts semblant appartenir à une fée. Difficile d’imaginer que de si belles mains avaient un tel potentiel destructeur, que de si délicats doigts avaient le pouvoir de tuer... Rinako ne ressemblait plus à la magicienne, mais bien à une jeune femme effrayée.

Elle retira lentement la chemise de Nika qui la laissa faire, un léger sourire sur les lèvres. Killer Boom était inhabituellement calme, ses yeux détaillant le corps de la Celkhane. Elle se doutait qu’il y avait quelque chose. Rinako était terriblement nerveuse, ses joues rouges la faisant ressembler à une grosse sucrerie que Nika avait envie de dévorer sur place. Oui, c’était très difficile, et ça risquait de l’être encore plus, car Rinako se remit à bloquer...

*J’oubliais à quel point la première fois pouvait être difficile... soupirait intérieurement Nika. Ronger son frein n’est vraiment pas facile...*

Rinako complimenta la douceur de sa peau, et Nika eut un léger sourire :

« Ta peau est très douce.
- Autant que la tienne... »

Nika tenta de s’avancer, de caresser à nouveau le corps de la Celkhane, mais elle s’arrêta. Elle sentait que cette dernière n’y était pas, qu’il y avait quelque chose qui la bloquait. Elle partit, se justifiant, et Nika dut à nouveau réfréner ses pulsions. Cette diablesse allait la pousser à bout, et Nika se sermonna d’avoir flashé sur elle. Elle aurait du aller séduire Ashley Williams, elle était sûre que ça aurait été plus facile avec un haut gradé. En temps normal, elle n’était rien contre l’idée de former de petites vierges sur les voies de la débauche et de la luxure, mais le fait est que ce n’était justement pas un temps normal. Nika était passablement en manque, sexuellement frustrée, les gènes de l’Annexien agissant en elle pour amplifier son envie de baiser.

« Ma mère te ressemblait... beaucoup... Et elle... elle a jamais eu le temps de... de me parler de ces choses-là... »

Ce qui leur faisait un point en commun ; Maman Nika n’avait jamais parlé à Nika de ces histoires-là. A vrai dire, Maman Nika n’avait jamais parlé à sa fille de beaucoup de choses. Elle avait fait sa propre éducation. Nika devait se retenir, elle avait presque envie de donner des gifles à Rinako pour revenir au moment présent. Qu’était donc cette soldate ? Elle avait supposé tantôt qu’elle était inapte au combat, mais elle réalisait maintenant à quel point elle avait tapé dans le mille ! Rinako était définitivement trop jeune dans sa tête pour participer à des opérations militaires de cette envergure. Elle l’avait prouvé au camp des mercenaires, quand elle était entrée dans une rage folle, et, même ici, elle continuait à le prouver.

Nika ferma lentement les yeux, sentant l’exaspération la gagner. Malheureusement pour Rinako, la Tekhane n’avait pas la patience de Rozalia, ou le calme d’Elaine. Elle était bien plus impulsive, surtout dans cet état. Elle sentait que Rinako était sur le point de se laisser aller, mais qu’il restait encore quelques barrières. Or, Nika ne se voyait pas prendre le thé en lui faisant une séance de psychanalyse sur le complexe d’Œdipe, soit l’attirance qu’un enfant vouait pour sa mère... L’attirance sexuelle.

« Ce qui fait honte c'est que... j'ai peur de... de penser qu'en fait... c'est avec elle que je suis... en ce moment. »

La langue de Nika claqua contre son palais tel un léger serpent, et elle se rapprocha, tandis que Rinako fuyait, se couchant sur le dos en observant le plafond de la tente. Nika se rapprocha d’elle, et posa sa main sur la main gauche de Rinako, Nika étant à sa gauche. Elle souleva la main de la jeune femme, et la baisa lentement.

« Rinako... Je ne sais pas comment ça se passe sur ton Archipel flottante, mais, ici, chez les habitantes du plancher des vaches, quand on compare celle avec qui on veut faire l’amour à sa mère, ce n’est pas forcément très apprécié. »

Nika l’embrassa à nouveau, puis ajouta rapidement, de manière à ce que Rinako n’ait pas le temps d’objecter :

« Je veux bien croire que ta mère ait été une femme exemplaire et formidable, mais il est temps pour toi de grandir. Malheureusement, je ne peux pas me mettre à ta place, car ma mère n’était, ni exemplaire, ni formidable. Si tu veux tout savoir, c’était une putain de junkie. »

Nika rapprocha son visage de celui de Rinako, retournant à l’assaut, se mettant au-dessus d’elle. Elle glissa l’une de ses mains pour caresser la joue de la Celkhane, et l’embrassa doucement sur les lèvres.

« Le seul contact que j’ai eu avec cette ratée était d’aller voir les dealers du coin pour lui offrir sa dose. Tu vas donc me faire le plaisir de laisser nos mères là où elles sont, mon cœur, et de ne penser qu’à nous. »

Ce n’était pas très psychologue, pas très fin, mais Nika n’avait jamais été une grande psy’. Elle laissait ce rôle à Rozalia, mais, en ce moment, Redemption n’avait nullement les moyens d’écouter les problèmes de Rinako vis-à-vis de sa mère. Elle était dans une histoire bien plus sinistre et bien plus sordide, écoutant Ghost lui confier les dossiers secrets de Caelestis, ceux que l’armée enfermait à double tour dans des archives, et ne ressortait jamais. Nika embrassa une nouvelle fois les lèvres de Rinako.

« Ta mère te manque... Mais je ne suis pas elle... Et c’est ta première fois... »

Nika l’embrassa à nouveau, et ce fut à son tour de s’écarter. Elle alla chercher sa chemise, et commença à la remettre.

« Tu n’es pas dedans, ça ne sert à rien. J’ai eu tort, c’était stupide. »

Nika tournait le dos à Rinako. Elle avait eu tort. Ce n’était pas d’une amante dont la Celkhane avait besoin, mais d’une mère de substitution. Et Nika, indéniablement, ne pouvait pas assumer ce rôle. Surtout pas en ce moment. A ce niveau-là, insister pouvait déclencher deux réactions : soit Rinako se rendrait, soit elle la repousserait. Et, si c’était tentant d’insister, Nika ne le désirait pas. Car c’était la première fois de Rinako, la première fois qu’elle allait offrir son corps à quelqu’un, et Nika ne voulait pas qu’elle en ait des regrets, qu’elle se sente forcée. Ce devait être volontaire. Et puis, la comparer à sa mère... Très mauvais choix tactique. Nika n’avait jamais aimé sa mère, alors ça réfrénait un peu ses ardeurs.

Secouant la tête, elle se retourna vers Rinako, et planta son regard dans le sien.

« La première fois qu’on couche avec quelqu’un, Rinako, est sacrée. Déterminante. J’ai gâché la mienne, alors je sais de quoi je parle. Il faut être sûr de vouloir le faire, alors... Regarde-moi dans les yeux, Rinako, et dis-moi que tu veux me faire l’amour. »
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Re: Until The Last Back (Tekworld Hero Team)

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Rinako Tetsuhiko
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De toutes façons je m'y attendais. Nika a beau continuer, je sens que tout se dissipe autour de moi. La chaleur et la saveur disparaissent, il n'y a plus que... je ne sais même pas quoi, une tente où se joue une pitoyable parodie. Si la première fois est si importante, je ne pouvais pas y aller la peur au ventre. Il fallait bien que je le dise pour essayer de m'en libérer, pour qu'elle me le fasse oublier. Mais non. À quoi je m'attendais, de toutes façons ? Tout est déjà fini et je commence déjà à vibrer rancune parce qu'elle continue sans vraiment essayer de m'y faire reprendre goût.

Encore une qui n'entend que ce qu'elle veut entendre quand c'est le reste qui compte. Je viens seulement de lui avouer ma plus grande honte, après tout, et la peur que j'avais d'y céder. Et tout ce que j'entends dans sa réponse, c'est : "Ta mère était une sainte ? Contente pour toi, t'as eu de la chance. Maintenant soit belle et tait-toi. "

Je me redresse assise sur le lit alors qu'elle ce tourne pour remettre sa chemise. J'en profite pour ramasser ma broche et la remettre en place. C'est ma première fois ? Non, ça aurait pu être ma première fois. Et quelque part je ne suis pas déçue d'en rester là, je suis même contente. J'ai évité le pire. Trop fatiguée, trop démoralisée, trop apeurée par tout ce qui se passe autour de moi. Je me suis laissée aller, c'était une erreur. Et si la première fois est si précieuse, je trouverais bien de meilleures mains à qui la confier. Je ne suis pas dedans, c'est le moins qu'on puisse dire. Je l'ai invitée, presque suppliée, je l'ai ramenée ici devant tout le monde, je l'ai laissée faire de moi ce qu'elle voulait, je l'ai comparée à la femme la plus importante de ma vie, et je lui avoué sans me cacher le fantasme pervers qu'elle devait chasser de ma tête.

Qu'est-ce que j'aurais dû faire, bordel ? Me jeter sur elle comme une affamée ? Je suis vierge, moi. Elle n'arrête pas de me traiter de gamine, ou comme un bout de viande depuis que la vermine l'a griffée. Et tout à coup c'est elle qui me la joue vexée ? Qu'elle remballe son tableau de chasse et sa triste histoire avec sa poitrine. Si elle ne pige pas la réponse à mon regard c'est qu'elle est conne. Hors de question que je la supplie encore. Je ramasse mes gants, la ceinture de munitions et la mitraillette que je me cale sous l'épaule, et je vais ouvrir la tente.

" Désolée, j'ai eu un moment de faiblesse. "

Et je sors. Qu'elle aille se faire foutre par qui elle veut. Ici elle en trouvera qui "seront dedans", elle en aura autant qu'elle veut. J'ai eu tort, sur tout le ligne. En traversant le camp à la recherche d'un coin où me tasser, je me maudis silencieusement d'avoir été si conne. Il fallait bien que finisse par retenir la leçon, cette fois elle est bien entrée. Je suis une Celkhane, depuis ma naissance et jusqu'au bout des ongles. Je ne suis pas une Tekhane qui se tourne les pouces et nous laisse faire le sale boulot pour calmer le jeu avec ses ennemis. Je ne suis pas une Nexusienne qui se laisse gentiment pourrir par ses voisins trop dangereux et effrayants. Je ne suis pas une Ashnardienne qui enlève et torture à tour de bras, ni une Terranide qui ne peut que subir ou crever. Je ne suis d'aucune de ces nations qui s'acharnent à maintenir les choses en place en prétendant les condamner.

Je suis une Celkhane, et ce que j'aurais dû savoir depuis longtemps c'est qu'on est seules contre tous. Lors de ma première mission, on a tué près d'une centaine d'hommes. Pour ce genre de choses on nous traite d'extrémistes androphobes. Mais des femmes en auraient pris autant si elles avaient aussi été des kidnappeuses, des tortionnaires, trafiquantes d'armes, d'esclaves et d'organes, violeuses, meurtrières et pédophiles. Et ces mecs étaient des Tekhans. Ce n'est pas une branleuse de flic qui croit tout savoir qui leur est tombée dessus : c'est nous. Et on a sorti de là quasiment une esclave par cadavre de geôlier. J'avais oublié que pour nous, la seule reconnaissance qui devait vraiment compter, c'est celle de ces femmes et de nos sœurs d'armes. Et jusqu'ici je suis comblée de ce côté-là.

Je passe par la tente des fournitures pour y prendre une couverture, et je repars. Je suis une étrangère ici. Je n'ai personne à tuer, à délivrer ou à qui parler. Je n'ai pas ma place, et je n'ai plus envie de m'en faire une. J'ai une mission : tuer Mastermind et tout ce qui se dressera entre lui et moi. Finit les bons sentiments. Rayka ne reverra jamais Caelestis, elle ne verra plus rien d'autre que ces tunnels et mon visage si je la chope de face. Nika, Rozalia, Williams et ses troupes : on est pas amantes, on est pas amies, on est pas copines. On est des alliées de circonstances, ça s'arrête là. Je fais le boulot et adieu tout le monde, on se reverra à la prochaine tuile.

Direction les abords du périmètre défensif. Je me trouve une pile de cantines pour y tasser ma couverture encore plier et m'asseoir. La mitraillette en travers des cuisses, je ferme les yeux. Je dormirais mieux ici que dans une tente, je serais mieux seule que mal accompagnée. De toutes façons elles ne me laisseraient pas dormir sans essayer de me bourrer le crâne.

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Retenir sa respiration, et faire attention aux tremblements de la main... Viser n’était pas la seule préoccupation. Certes, il fallait que la flèche aille là où l’arc le souhaitait, mais il fallait aussi tenir compte de ces imperceptibles tremblements de la main. Avec le temps, Rozalia faisait presque cela par automatisme. Elle retint donc sa respiration, ne laissa qu’un œil ouvert, banda son arc, tirant sur la corde, puis la relâcha d’un coup sec. La flèche fila, émettant des arcs électriques autour de la pointe, et, quand elle se planta dans le robot usager, il y eut des crépitements, et la grenade chargée à l’extrémité de la pointe explosa ensuite, faisant partir la tête du robot.

Comme à son habitude, Rozalia s’était levée tôt ce matin, et observa la scène avec un léger sourire satisfait. Elle était pleinement remise, et avait récupéré un arc, ainsi qu’un carquois, et des munitions, dont des flèches spéciales. Elle s’avança, retourna vers le campement. C’était le jour, mais, à cette profondeur souterraine, aucun rayon de soleil ne venait explorer le camp, et seule l’activité ambiante permettait de savoir que le jour venait de se lever. Rozalia se rapprocha donc, étouffant un bâillement.

« Breefing dans quinze minutes ! » entendit-elle en s’avançant.

C’était la dernière ligne droite. D’ici quelques heures, l’expédition s’enfoncerait dans la Fourmilière. En surface, des combats supplémentaires avaient éclaté dans la nuit le long des tranchées. Une simple illusion. La véritable bataille aurait lieu en profondeur, et Rozalia était heureuse que Nika n’ait rien fait de stupide. Sa subite affection envers les Formiens aurait tout à fait pu conduire cette dernière à tenter de désamorcer la bombe à neutrons que les Uatéennes avaient confectionné. Rozalia, à dire vrai, trouvait que cette méthode était excessive. Ennemis ou non, il s’agissait d’exécuter un véritable génocide, mais la liberté d’action de Redemption était réduite... Et elle l’était d’autant plus qu’elle se devait désormais de trouver Nika, pour lui annoncer les instructions d’Overlord. Rozalia avait en effet réussi à contacter cette dernière dans la soirée, suite à sa longue conversation avec Ghost au sujet de Rayka. Une conversation perturbante, et, après y avoir mûrement réfléchi, Rozalia avait décidé de ne pas en parler à Rinako quand elle la reverrait. Il était inutile de lui embrouiller la tête. Son patriotisme était un élément cher pour la Celkhane, sans doute parce qu’il lui rappelait sa défunte mère.

*Mais où est donc Nika ?!*

Rozalia se perdait dans ce vaste camp, et se reprocha de ne pas avoir suffisamment veillé sur Killer Boom. Avec le gène de l’Annexien dans sa tête, cette dernière ne pouvait pas réfléchir intelligemment. La laisser seule était peut-être une erreur de la part de Rozalia... Grommelant, elle décida de rejoindre le discours, qui était en fait une retransmission vidéo émanant de la part du lieutenant-colonel Caldwell. Elle avait un visage sévère une casquette, et des yeux bleus perçants. Rozalia l’imaginait volontiers séductrice. Ses quelques rides lui donnaient un air de femme mûre lui allant à merveille.

« Soldates, soldats, nous sommes à un moment crucial de notre histoire ! Vous tous portez en vous les germes des héros qui sauveront notre fière nation du chaos formien ! Vous vous êtes engagés dans une mission périlleuse, dangereuse, dont les chances de survie sont faibles. Vous disposez du meilleur équipement de pointe dont nous disposons, ainsi que de machines de combat qui ont été spécialement conçues par nos scientifiques pour lutter contre les Formiens dans les tavernes. Mais votre adversaire ne se résumera pas qu’à d’innombrables Formiens. Vous devrez aussi lutter contre le temps. »

Caldwell parlait d’une voix forte, et Rozalia l’écoutait en croisant les bras. Elle remarqua que tous les hauts-gradés étaient sur une estrade, à l’exception du capitaine Williams. Ashley avait été promue hier, et son absence surprit Rozalia. Comme il était dans son naturel de craindre le pire, elle se mit à craindre que Nika n’ait choisi de la tuer... Hypothèse affreuse, mais, si l’infection formienne avait continué dans ce sens...

Ce fut à ce moment qu’une forme jaillit dans son dos, et qu’elle sentit des bras s’enrouler autour de son torse, avant que des lèvres ne se posent dans le creux de son cou.

« Coucou, ma belle Rozzie ! » s’exclama Nika en l’embrassant.

Quand on parle de la louve... Tandis que Caldwell exposait le contenu du plan-N, Rozalia se retourna, et fronça les sourcils, d’un air réprobateur. Nika savait que Rozalia n’aimait pas qu’on l’appelle Rozzie, et le sourire rayonnant de cette dernière signifiait clairement que, outre qu’elle trouvait sa plaisanterie amusante, elle s’était bien amusée cette nuit.

« Ah, Nika ! Il fallait que je te parle, justement...
- Hummm... Je suis toujours prête pour discuter avec une belle femme, moi... »

Tout en parlant, Nika caressa les hanches de Rozalia, qui sourit lentement, et lui répondit, en se laissant caresser par la femme.

« Overlord est au courant de tout ce qui se passe, mais elle ne peut que difficilement intervenir... Au sein de la Fourmilière, sa présence serait plus nuisible qu’autre chose, et nous avons pour ordres de... Nika, est-ce que tu réalises que tout le monde nous observe ?!
- Mmmhmm ? »

Nika s’était blottie contre le corps de Nika, et embrassait cette dernière dans le cou, remontant sur sa joue, tout en approchant dangereusement ses mains de ses fesses. En tournant la tête, Rozalia vit alors le capitaine Williams arriver, tandis que Rozalia lui embrassait le cou.

« Dis-moi, Nika... Tu as passé la nuit où ?
- Dans un lit, sur et dans une femme délicieuse... »

Rozalia haussa les sourcils, regarda à nouveau Ashley, et retint un petit soupir, comprenant l’incorrigible Uatéenne avait passé la nuit. Elle secoua la tête, et tenta de se défaire de la prise tendre de Nika, pour revenir aux instructions d’Overlord.

« Nos ordres sont de nous replier, afin de te soigner...
- Ça, ma belle, c’est hors-de-question, répliqua Nika en embrassant l’Héroïne dans le cou, à nouveau. Ta peau est merveilleuse...
- Et... En quoi est-ce impossible, justement ?
- Parce que je ne peux pas laisser les Uatéennes détruire toute une civilisation...
- Notre place n’est pas ici, Nika. »

Killer leva la tête en fronçant les sourcils.

« Notre place est partout où il y a de l’injustice, Rozalia... Les Formiens et les Uatéennes sont manipulés par Mastermind, et, si, pour l’heure, il est plus avantageux d’être près des Uatéennes, le moment venu, il nous faudra rejoindre les Formiens, pour en terminer avec cette histoire.
- Fais attention, ce sont presque des propos séditieux que tu tiens... Rinako pourrait...
- Rinako est une soldate ! Comme tous les soldats, elle a choisi de s’occulter la réflexion au profit d’ordres idiots et stupides ! Il est plus facile pour un soldat de se dire que l’adversaire d’en face est un ennemi cruel et implacable, mais la réalité est parfois bien plus nuancée ! »

Le ton était incisif, et Rozalia comprit que les choses avaient du mal se passer entre Nika et Rinako... Rozalia mentirait en prétendant être surprise. Nika n’avait jamais été particulièrement patiente, et Rinako avait du se replier comme une coque de noix. Vu l’état dans lequel était Nika, et dans lequel elle était toujours, il avait du y avoir une dispute. Rozalia se forçait à repousser Nika, qui revenait sans cesse se blottir contre elle.

« Tu me rends folle, Rozalia... Ne me dis pas que tu trouves le discours de Caldwell passionnant !
- Pas vraiment, non...
- On a bien une ou deux heures devant nous avant que les Uatéennes ne se mettent en route... Et, quand bien même j’ai assouvi l’essentiel de mes pulsions cette nuit, ma libido est loin d’être totalement rassassiée...
- Alors, c’est une urgence médicale, si j’ai bien compris ?
- Vouiii... minauda Nika en embrassant Rozalia sur la joue.
- Si c’est pour la bonne cause, je veux bien me dévouer... »

Nika eut un sourire satisfait, et Rozalia se laissa entraîner. Les deux femmes se rendirent dans une zone discrète, une source chaude. Rozalia n’osait pas se l’avouer, mais elle avait bien besoin d’un peu de sexe. Sa conversation avec Jill sur Rayka l’avait ébranlé, et, dans ce domaine, Nika était on ne peut plus compétente. La Uatéenne fut la première à se déshabiller entièrement, et à plonger dans l’eau, cette dernière lui arrivant à mi-nombril.

« Allez, Rozalia, viens te détendre, ma belle... »
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Re: Until The Last Back (Tekworld Hero Team)

Message par Rinako Tetsuhiko »

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Rinako Tetsuhiko
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Je me réveille en sursaut, comme d'un cauchemar mais je n'ai pas l'impression d'avoir rêvé. J'ai la bouche pâteuse d'avoir dormi à l'air à peu près libre des cavernes, et le sommeil n'a pas vraiment été réparateur. Il faut dire qu'assise, on dort pas si bien que ça. Je saisi l'arme qui est encore posée sur mes cuisses, et je me relève en baillant. Mes yeux papillonnent un peu il y a du monde, ça sent la fumée. Sans doutes quelques tirs d'entraînements qui m'auront réveillée. Je m'en fous pas mal. Il n'y a pas d'alarme ni de vraie fusillade alors je ne pense qu'à trois choses : réveil, petit déj', mission. Autant me concentrer sur l'essentiel, j'ai fait assez de conneries hier.

Je m'ébroue avant de passer la mitraillette en bandoulière, et je baille à nouveau en ramassant la couverture. Je ne sais pas comment ça se passe ici, mais sur Caelestis on nous apprend à ne laisser derrière nous que des explosifs armés et des douilles vides. Puis repart dans le camp. Briefing ? Si ça doit sortir de ces haut-parleur je l'entendrais d'assez loin. mais je repasse immanquablement devant la tente que j'ai laissé à Nika. D'ailleurs la porte s'ouvre donc je presse le pas. Je veux pas la voir, je sens qu'elle va me donner une bonne raison de lui planter une balle quelque part. Je n'ai pas cogité des masses une fois installée. Trop crevée. D'ailleurs j'en profite pour agiter ma main libre en claquant des doigts. Quelques flammes jaillissent, attirant des regards et des appels que j'ignore royalement. Je suis de nouveau opérationnelle à cent pour cent.

Le temps de poser la couverture et d'attraper de quoi déjeuner, je repars vers la masse. J'y plonge en profitant de ma petite taille. je suis assez sortie du lot pour l'instant. Je me plante à côté de quelques soldates déjà équipées, et j'écoute Caldwell déblatérer son intro. Mais je me fige. Une voix chasse la sienne, une voix que je ne voulais pas entendre, derrière. Je tourne la tête en scrutant les plastron et les épaules qui m'entourent. Je dois me retourner complètement pour les apercevoir entre les femmes derrière moi. Rozalia, il n'y a qu'elle pour s'habiller comme ça. Et Nika est trop occupée à la bécoter et la peloter pour me remarquer.

Dire que j'ai cru être leur amie, que j'ai même offert ma virginité sur un plateau d'argent à une des deux. C'est ça qui me traite de gamine et qui prétend me faire la leçon ? Je ne suis pas la seule à les regarder, mais je dois être la seule à vouloir leur pyrograver ma main sur la gueule. je tend l'oreille en essayant d'effacer la voix de Caldwell. Je saisit des bribes. Détruire une civilisation, l'injustice Mastermind, les Formiens... Et la suite, cette connasse la dit assez fort pour que je n'en rate pas une miette. Elle devrait s'estimer heureuse que je n'ai pas été une vraie bonne petite soldate, cette pute : je lui aurais troué le crâne à la moindre occasion. Par définition, même par diagnostic, elle est une ennemie dans les rangs. Mais j'ai besoin d'elle. Aux Uatéennes le gros œuvre, il y a des détails que je ne dois pas laisser filer. Et ça recommence à se bécoter avant de filer main dans la main.

Plus rien à voir de ce côté-là. Je repars dans la foule en laissant le discours. J'ai l'estomac noué et le cœur qui se serre, pourtant dans ma tête tout est clair et je m'efforce déjà de m'y résoudre. Éliminer Mastermind est une priorité, liquider les Formiens dans leur ensemble est un impératif de survie qui échappe à tout le monde depuis trop longtemps. Si Nika tente d'agir contre : je devrais la neutraliser par tous les moyens. Si Rozalia s'oppose à cette nécessité elle devra en avoir autant. Je n'ai pas le droit de les laisser mettre en péril ce qui est peut-être la seule chance d'éliminer la menace formienne, qui pèse sur toute notre planète et donc sur Caelestis. C'est simple, c'est direct et c'est inattaquable. Sans compter que cette salope de Nika a sans doute passé la nuit avec une soldate qu'elle n'hésitera pas à faire tuer aujourd'hui.

Je ne tarde pas à arriver à la tente des communications. C'est la cohue mais au bout d'une demi-heure j'ai enfin ma liaison avec Caelestis. Enfin un vrai visage ami se décide à surgir dans tout ce bordel. Motoko, l'opératrice de l'escadron.

" Sergent ! On essaie de vous joindre depuis hier ! Vous allez bien ?
- Ça va. "

Ça va pas, elle nous connaît toutes bien assez pour le voir. Je suis aussi dure et froide qu'une mur de béton. Le pire c'est que je n'ai même pas à me forcer. Je me demande si c'est ce que ressent le Lieutenant Tetsuhiko ?

" Les communications passaient pas, et j'ai pas eu le temps de contacter la base.
- On est au courant. Les Uatéennes nous ont tenu informé, mais on ne participe plus aux opérations. Vous devez rentrer au plus tôt pour être débriefée. Un transport est sur le départ pour vous rapatrier.
- Non. "

Je ne rentre pas dans les détails. Une seule chose peut encore justifier ma présence si les Tekhane nous retirent du coup. C'est la seule carte que je peux jouer sans quoi elles auraient l'autorité légitime pour me renvoyer sur Caelestis. Alors je ne me prive pas.

" Rayka Lochtis est sur zone. "

C'est rare d'avoir plus de cinq seconde de silence sur un canal occupé par l'opératrice Nagafusa. Elle n'en revient pas.

" V-vous êtes sûre, sergent ?
- Clairement identifiée. Elle est encore là, je reste. Informez tout le monde ! Je suis en mission spéciale à partir de maintenant.
- D-d'accord mais... Vous voulez du renfort ?
- Plus le temps. Que le rapatriement se tienne prête. Yukimitsu, terminé.
- Sergent ! "

Une autre seconde de silence. Juste assez pour me demander ce qu'elle veut me dire et comment.

" Faites attention ! "

Un autre jour, un jour passé, je lui aurait promis avec un sourire. Aujourd'hui je coupe la transmission et je pars. J'ai sans doute encore du temps à tuer. Jusqu'ici Nika et Rozalia ont toujours attendu que les Uatéennes bougent pour se mettre en marche. Si je savais dans quelle direction aller, j'irais seule. Parce que cette fois je le suis vraiment. J'ai un objectif, une mission, personne n'a l'autorité pour m'en détourner. Et personne n'aura l'occasion de m'en convaincre. De toutes façons, dans ces tunnels, je ne vois pas qui pourrait y arriver. Je préfère ne pas chercher Nika et Rozalia, je pense savoir comment je risquerais de les trouver.

Je retourne à la pile de cantines pour m'asseoir à nouveau à même le sol. Mes pouvoirs sont bien revenus, et grâce à mon affiliation à la terre qui se réveille je peux suivre à peu près ce qui se passe autour de moi. D'ici je verrais arriver quiconque voudra venir me gonfler en attendant le départ.

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Il n’y a pas à dire, ça faisait du bien. Nika, en temps normal, était toujours un bon coup, mais, ici, avec les gènes de l’Annexien dans sa tête, elle était... Encore plus vicieuse et performante. Ça tenait effectivement de l’urgence médicale. Rozalia sortit du bassin d’eau chaude parfaitement rassérénée, et rejoignit le camp, restant toutefois à bonne distance. Elle ignorait ce qui passait par la tête de Nika, mais elle ne pouvait s’empêcher d’évaluer la pertinence de ses propos. Et si les Fomiens n’étaient pas aussi cruels qu’on le disait ? Certes, Rozalia avait vu bien des Formiens se livrer à de terrifiantes monstruosités, mais les Uatéennes n’étaient pas en reste. Les Formiens capturaient les Uatéennes pour se reproduire, et ainsi survivre. Dans un sens, c’était presque une question de survie. Inversement, les Uatéennes capturaient les Formiens pour les disséquer, utiliser sur eux des armes chimiques expérimentales, les cloner, les recréer, étudier leur douleur, et même parfois se servir de leurs gènes pour développer des sex-toys que les laboratoires militaires revendaient à prix d’or à des distributeurs civils, afin de se faire de l’argent.

*Qui est vraiment le plus monstrueux ?*

De deux maux, il fallait choisir le moindre... Rozalia essayait d’appliquer cette théorie, mais ce n’était pas aussi facile qu’on le pensait. Les Uatéennes lui ressemblaient, et elle avait donc naturellement confiance à être de leur côté... Mais ce n’est pas parce que l’individu d’en face était différent qu’il était forcément monstrueux. Redemption ne savait plus quoi en penser. En revanche, elle savait que continuer cette mission était une erreur. Ghost était blessée, et Nika n’était pas dans son état normal. De plus, Mastermind était un adversaire bien trop dangereux pour elles. Continuer ainsi était de la folie, mais elle ne voyait pas comment convaincre Nika. L’activation de cette bombe posait quelques problèmes moraux. Comme Nika, Rozalia ne pouvait pas fermer les yeux en se disant que c’était là tout ce que la Fourmilière méritait. Et, de plus, elle se doutait que Mastermind était en train de piéger les Uatéennes. Il n’avait pas monté tout ça pour se faire battre par une simple bombe. Cet homme était tellement bien informé qu’il était sûrement déjà au courant de l’existence d’une bombe à neutrons.

Auquel cas, toute cette histoire n’était encore qu’un piège de ce dernier, une manière pour lui de s’emparer d’une bombe à neutrons. En somme, ceci faisait pour Rozalia une raison importante de ne pas se replier. Il fallait neutraliser Mastermind, et, pour cela, Rozalia savait qu’elle allait avoir besoin de Nika, et de son lien avec la Fourmilière. Seul l’Overmind pouvait venir à bout de Mastermind, mais il fallait commencer par rentrer dans la Fourmilière pour en savoir plus. Il y avait trop de questions en suspens, et, comme si ça ne suffisait pas, Rozalia était minée par les explications de Jill sur Rayka. Si jamais Rinako la retrouvait... Il allait également falloir se méfier de la Celkhane. Rozalia se rappelait encore du tourbillon de feu et de flammes, cette espèce de rage frénétique incontrôlable. Elle était persuadée que Rinako aurait pu les tuer, et la relation avortée entre Nika et Rinako allait conduire Redemption à devoir encore plus se méfier de la jeune femme.

*Quel bordel...*

Elle soupira, avant d’entendre Nika la rejoindre sur la butte surélevée où elle se trouvait. En contrebas, on chargeait le convoi vers le cœur de la Fourmilière, et Nika observa la scène.

« Le plan de Caldwell est complètement insensé.
- Je sais que tu es contre...
- Ce n’est pas à cause de ça. Toute cette stratégie remonte de Caldwell, c’est son initiative. Mais les Uatéennes n’arriveraient jamais à atteindre la Fourmilière en temps normal, c’est impossible.
- Qu’est-ce que tu veux dire par là ? »

Nika se mordilla les lèvres, comme si elle réfléchissait. Les exosquelettes et les armures motorisées sortaient des hangars, avançant lourdement.

« Ce que chaque Uatéenne pense secrètement au fond de son cœur : que c’est une mission-suicide. Et, ce que j’en pense, c’est que Caldwell le sait parfaitement, et que les Uatéennes vont droit dans un traquenard, en livrant à Mastermind une bombe qui a la puissance de raser la capitale de Tekhos en quelques secondes. »

C’était plus ou moins ce que Rozalia pensait, mais elle n’était pas dans l’armée. Ceci revenait à compromettre Caldwell, mais Nika était, sur le coup, un peu plus renseignée que Rozalia. Elle était une Uatéenne, après tout, et elle savait, grâce à Ryouka et à ses talents magnifiques en informatique, que Caldwell était une arriviste qui avait gravi la hiérarchie à toute allure, et qui prévoyait de siéger dans les plus hautes instances militaires. Elle s’était spécialisée dans les renseignements, le contre-espionnage, et la recherche militaire. Une série de termes vaseux et creux pour désigner tous les projets secrets de l’armée qui faisaient le chou blanc des théoriciens du complot. Les informations sur Caldwell étaient classifiées, très difficiles d’accès, et, tout ce que Nika savait de cette femme, c‘était qu’elle avait brillamment réussi ses études, finissant major de sa promotion, un exploit. Nika imaginait mal un génie militaire envoyer toute une division à la mort.

La technologie des Uatéennes leur donnait l’illusion qu’elles allaient réussir à traverser les défenses de la Fourmilière sans problème. Les énormes robots de combat, les Dreadnoughts, les armures de combat renforcés, les armes de pointe, faisaient des Uatéennes des guerrières redoutables... Mais, ici, elles s’avançaient dans le cœur d’une puissance qui les dépassait complètement, dans les profondeurs d’un astéroïde-univers infiniment complexe. On ne détruirait pas la Fourmilière à l’aide d’une simple bombe. Les deux femmes finirent par descendre. Les Uatéennes portaient toutes des armures assistées. L’ensemble était terrifiant de puissance, et les Uatéennes, naturellement, pensaient écraser les Formiens sans difficulté.

Les Uatéennes enfilaient toutes trois types d’armures assistées :

- L’armure de proximité, souple et ample, portait de longues griffes sur les mains, faites pour percer des armures en métal, et des carapaces particulièrement résistantes. Elles étaient en adamantium, et les armures disposaient de camouflages optiques. Les éclaireurs récupéraient donc ces armures de pointe.

- L’armure de fantassin était l’armure assistée de base. Elle était solide, complète, et comprenait un sac à dos détachable comprenant des munitions supplémentaires, des grenades... Chaque Uatéenne équipée de cette armure disposait d’un fusil d’assaut équipé d’un lance-grenades, et de pistolets.

- L’armure Brute proposait un blindage renforcé, et était bien plus lourde, car elle permettait de tenir des armes lourdes : lance-missiles, fusils plasma, lasers gatlings, puissants lance-flammes... Les Brutes constituaient le cœur de l’infanterie d’élite déployée pour pénétrer dans la Fourmilière.

Chaque armure assistée disposait d’un transmetteur, d’une puce de localisation, et d’un appareil respiratoire ainsi que d’un filtre pour éviter les empoisonnements, et protéger les corps des radiations éventuelles. L’opération était dirigée par le PC central, en hauteur. Une cellule de crise avait été formée, regroupant plus de 200 techniciennes. Outre les armures assistées, la division souterraine comprenait de nombreux tanks et de robots de combat. Outre les Dreadnoughts, il y avait aussi des tourelles mobiles d’assaut, automatiques, assurant un appui feu de pointe.

L’opération uatéenne consistait à attaquer les défenses extérieures de la Fourmilière depuis le sol, tandis que la division urbaine profiterait de la diversion pour s’infiltrer. A cette fin, Caldwell avait rapatrié de nombreux renforts, et une véritable armée se tenait en hauteur, sur le point d’intervenir. De nombreux journalistes avaient été conviés, et des émissions spéciales diffusaient sans arrêt l’intervention militaire à venir. Caldwell avait assuré une longue conférence télévisée où elle avait assuré la victoire de Uatis, et l’annihilation définitive des Formiens. A cette fin, les centres de recherche militaires uatéens avaient déployé leur dernier bijou en matière d’artillerie, afin de soutenir les troupes au sol : des plateformes d’artillerie mobile, les PAM-1, et les plateformes d’assaut mobile, les PAM-2.

Dans de telles circonstances, personne ne pouvait douter du succès de cette opération. Faire une percée jusqu’à être dans la Fourmilière, déclencher la bombe, et se replier. Dit comme ça, ça semblait simple, mais Nika savait pertinemment que cette opération serait un véritable cauchemar. L’une des capitaines était en train de dicter ses ordres depuis une estrade :

« La priorité est de protéger la bombe et les codes d’activation permettant de l’actionner. Pour ouvrir le caisson, seules quelques personnes ayant été désignées hier par les scientifiques, sur approbation des supérieures, pourront enclencher la bombe, à l’aide des codes d’activation. »

Ashley Williams faisait partie des personnes disposant des codes d’activation, qu’elle avait du mémoriser par cœur. Pour ouvrir le caisson et ainsi activer la bombe, il fallait se soumettre à un scanner rétinien et vital. Le caisson ne s’ouvrirait que si la personne avec le bon œil, et en vie, se présenterait devant elle.

« Nous partirons d’ici trente minutes. L’assaut principal commencera en hauteur dans deux heures. Selon les plans de nos drones et de nos sondes, nous serons près des défenses extérieures de la Fourmilière, et nous espérons que le combat en hauteur perturbera la défense formienne pour que nous puissions nous infiltrer. Avant de voir la composition du convoi, si vous avez des questions, je vous suggère de les poser maintenant, car vous n’aurez pas d’autres occasions ! »
DC de l'Observateur !

Pour toute demande de RP, envoyez un MP sur mon compte central, ce sera plus simple pour moi, et, ainsi, je ne risque pas de vous oublier !

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Re: Until The Last Back (Tekworld Hero Team)

Message par Rinako Tetsuhiko »

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Rinako Tetsuhiko
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Les Uatéennes sortent le gros matériel. Mais pour intervenir au sein de la Fourmilière je comprends qu'elles préfèrent se passer de Celkhanes. On est pas entraînées pour ça, d'ailleurs on ne soutien que rarement Uatis dans contre les Formiens. Certaines nous voient encore comme un groupe dissident, presque terroriste, qui se torche avec les accords internationaux. Un point de vue défendable, il faut le reconnaître. Mais au moins on ne se torche pas avec la dignité et la vie des faibles. J'aurais pas dû rester là à glander, je commence à gamberger. À moins que le méga-complot de Mastermind ne remonte à très loin, Rayka n'a pas trahi sous son influence. Mais maintenant elle est son esclave, et nous prêtons toutes le même serment : ne jamais abandonner la lutte tant que les esclaves ne seront pas libre, et leur maîtres hors d'état de nuire.

Il y a encore un quart d'heure je pensais à la meilleure façon de la tuer. Il faut bien que je me change les idées, tout ce bordel autour de moi ne me concerne plus. Je pourrais tirer ma révérence à Nika et Rozalia, d'ailleurs j'en ai bien envie. Plein le dos de supporter leurs réflexions et leurs jugements. Mais c'est trop évident pour m'échapper. Un plan-miracle avec un grosse bombe pour raser la Fourmilière ? Si c'était possible ça aurait déjà été fait. Qu'est-ce que Rayka et ses troupes foutaient ici ? Mastermind me veut mais il ne pouvait pas savoir que je viendrais. Les Formiens n'ont rien à cirer d'une bombe qu'ils ne pourraient utiliser sans percer leur zone de quarantaine en force. Les Uatéennes ne peuvent pas être assez désespérées pour croire que ça suffira.

Alors mathématiquement, je vais encore devoir me coltiner les deux vieilles. Elles veulent Mastermind, Mastermind me veut, je veux Rayka, Rayka est avec Mastermind, et tout le monde semble en avoir après cette bombe. Ça me fait bien chier, d'autant que je vais louper un autre épisode de ma série préférée, mais je me lève et je traverse tout le boxon ambiant à la recherche de Rozalia et Nika. J'espère qu'elles ont fini de se papouiller, parce que sinon je leur tape une crise. Les Uatéennes en sont encore à se balancer des consignes et se donner des précisions. Rien à cirer, c'est pas mon opération.

Je finis par trouver les deux emmerdeuses en haut d'une but, à admirer le spectacle avec sans doute encore des tonnes de commentaires à faire sur tout ça. Mais je ne perds pas de temps une fois plantée devant elle.

" On va mettre les choses au clair une bonne fois : je vous aime pas. Vous me gavez depuis plus de vingt-quatre heures, et plus tôt on aura fini plus tôt je pourrais rentrer chez moi. Les Uatéennes ont renvoyé toutes les forces de Caelestis chez mémé. Je reste parce que j'ai une déserteuse à choper morte ou vive. Mais comme Rayka bosse pour Mastermind et comme j'imagine que tout ce bordel va les intéresser, je dois rester avec vous. Alors vous me doute où quand et comment. Le reste je m'en balance. "

Je lève un doigt pour marquer l'énervement déjà bien lisible sur mon visage.

" Et méfiez-vous ! La prochaine qui me cherche : je lui fous le feu au cul et je me barre. "

Merde ! Pourquoi il a fallu que je parle d'avoir le feu au cul ? Nika va sans doute pas laisser passer ça...

Re: Until The Last Back (Tekworld Hero Team)

Message par Tekworld Hero Team »

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Tekworld Hero Team
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« Ah, au fait... J’ai récupéré un petit quelque chose aux cuisines... »

Nika tourna la tête, et vit Rozalia sortit un petit sachet comprenant quelques madeleines. Nika eut un léger sourire. Elle n’était pas sûre que ce soit la ration réglementaire au sein de l’armée, mais elle n’allait pas faire la fine bouche. Elle attrapa une madeleine et commença à la manger.

« Puisque tu me prends par les sentiments... »

Nika attrapa la madeleine et la mordilla. Ce fut à cet instant que Rinako débarqua devant elles, et son regard sérieux, sourcils froncés, donna à Nika l’envie de pouffer, tant il contrastait avec son tendre petit corps. Rozalia haussa les sourcils, et Rinako les invectiva alors, parlant d’un ton rapide, nerveux, excité. Rozalia se contenta de la regarder, tandis que Nika tenait dans la main sa seconde madeleine, jusqu’à ce que, visiblement, la Celkhane en pétard ait terminé son petit discours. A l’entendre, elle était presque forcée de voyager avec les deux femmes, faisant contre mauvaise fortune bon cœur. Rozalia savait très bien quelle était la cause de sa colère. Elle était frustrée... Frustrée et gênée. Parce qu’elle avait cédé aux avances de Nika, et parce qu’elle les avait repoussés en même temps. Sans doute avait-elle l’impression d’avoir rompu son serment de fière petite soldate celkhane, et elle était dans un tel état que Rozalia décida de ne pas lui parler de Rayka pour le moment.

« Et méfiez-vous ! La prochaine qui me cherche : je lui fous le feu au cul et je me barre. »

Les deux Héroïnes se regardèrent, et Nika avala une partie de sa madeleine. Rozalia lui tendit alors le sachet.

« Tu veux une madeleine ? »

Ce fut Nika qui intervint, avec son tact légendaire :

« Tu peux te casser, trésor, on n’a pas besoin de toi. »

Rozalia soupira, et décida d’agir rapidement, sachant que Rinako était plus fragile qu’elle ne voulait le laisser croire.

« J’ignore pourquoi tu nous en veux, Rinako, mais, si tu n’as pas confiance en nous, on ne peut pas voyager ensemble. Nous allons effectivement entrer dans la Fourmilière, et tenter d’offrir à l’Overmind la possibilité de reprendre le contrôle de la Fourmilière, afin de stopper ce conflit, et éviter que cette bombe n’explose. Comme tu t’en doutes, ce voyage ne sera pas une partie de plaisir, et, si tu te méfies de nous, tu seras plus pour nous une menace qu’autre chose... Et inversement. »

Le ton de Rozalia était à la fois calme, pédagogue, et ferme. Nika soupira et se redressa, puis s’éloigna. Elle avait d’autres choses à faire que rester avec cette peste arrogante, et Rozalia apprécia le geste. Le tempérament explosif de Nika pouvait poser problème. Réfléchissant rapidement, Redemption ajouta :

« Rayka ne fait pas partie de notre mission. A vrai dire, nos ordres de missions sont de nous replier, mais Nika est infectée... Et j’ai le sentiment que l’Overmind cherche à se servir d’elle pour reprendre le contrôle de la Fourmilière. Et... Je sais ce qui s’est passé entre toi et Nika cette nuit, Rinako. Elle ne me l’a pas dit, mais je ne dirigerais pas les Héroïnes si je ne savais pas lire ce genre de choses. Je comprends donc que tu sois en colère... Nika l’est sans doute encore plus que toi, mais elle a un certain talent pour masquer ses sentiments... »

Rozalia eut un soupir, et se redressa.

« Nous allons nous séparer du groupe par une crevasse en hauteur que j’ai repéré ce matin en allant m’entraîner. Nous le ferons d’ici une heure. Ceci te laisse le temps de voir si tu veux venir avec nous ou pas. Et, dans l’absolu, j’aimerais que tu ailles à l’infirmerie. Demande à parler à Jill, c’est... C’est une Celkhane, et... Disons qu’elle pourra te donner de plus amples informations sur Rayka. Si tu veux poursuivre cette dernière, il vaut mieux que tu saches tous les versants de l’histoire, mais... Bah, après tout, tu fais comme tu veux. Tu veux qu’on te traite comme une grande personne, et c’est ce que je vais faire. »

Terminant son discours, Redemption donna quelques explications :

« Tu es un bon élément, Rinako, une bonne soldate... Même si ce n’est pas réciproque, je te respecte... Mais sache que je n’accepterais pas de voyager avec toi si je dois avoir des doutes sur ta fiabilité à notre égard. »

Et ce fut sur ces mots que Rozalia se retourna, et laissa Rinako là, sur la butte. Elle était désolée pour elle, mais elle ne pouvait pas non plus porter sur ses épaules toute la misère du monde. Rinako voulait qu’on la considère comme une grande personne, c’était son droit, mais elle allait comprendre que, pour être une grande personne, il fallait savoir encaisser en silence, et accepter sa frustration. Rozalia ne lui mentait pas quand elle disait que Nika regrettait cette nuit-là. Mais Nika n’était pas du genre à se confier, ou à ouvrir son cœur aux autres. C’était comme ça ; il fallait la connaître pour savoir que, derrière son allure désinvolte et insouciante, il y avait une femme qui prenait très au sérieux beaucoup de choses.
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Re: Until The Last Back (Tekworld Hero Team)

Message par Rinako Tetsuhiko »

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Rinako Tetsuhiko
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Y'a vraiment pas moyen avec ces deux-là ! Je sais pas. Soit on parle pas la même langue, soit c'est moi qui fait trop simple alors qu'elles aiment se compliquer la vie. Sur le coup j'ai bien envie de prendre Nika au mot et de me barrer. Mais je ne laisse que trop de chances à Rozalia de se rattraper. Bordel ! Comme si j'étais une gamine sortie de ses jeux vidéos ! Je suis sous-officier, l'esprit d'équipe ça me connaît ! Mais ces deux-là ne sont pas des équipières, juste deux touristes avec un plan foireux qui ne font que se foutre dans la merde en jouant les reines du bal à la sortie. Combien de fois je leur ai sauvé la peau en vingt-quatre heures ? Elles ne font que se reposer sur moi et les soldates qu'elles croisent. Elles traitent tout ce qui les entoure comme des sous-fifres et elles se permettent en plus de nous juger.

Je pourrais lui balancer tout ça si elle m'en laissait le temps. Mais de toutes façons elle doit déjà le savoir vu qu'elle lit dans les pensées. Et visiblement elle n'a pas plus d'égard pour moi que l'autre connasse, qui s'est empressée de trouver du monde pour soulager ses besoins de chatte. J'aurais pas dû perdre mon temps à venir leur parler. C'est ça, des héroïnes ? Tant mieux pour elles, moi je suis une militaire. J'en fais un peu qu'à ma tête parfois mais ce n'est pas pour la gloire. Je suis formée à agir seule ou en équipe, pas à trainer des boulets explosifs aussi dangereux qu'elles. Tant pis, qu'elles retournent se papouiller en attendant leur créneau.

Et sur quelques dernières notes de condescendance bien assommante, madame se barre. Pas la peine de répliquer. Elle veut le dernier mot comme tous ceux qui sont venus avant ? Je les lui laisse. Et je me retourne aussi en déployant la crosse de ma mitraillette. Je ne dois rien aux Formiens ni aux Uatéennes. Je me fous royalement de la triste histoire de Rayka. Les rapports douteux ne sont rien de plus que des rapports douteux. Si je la chope vivante elle aura une chance de s'expliquer, sinon je ramènerais ses plaques et les cadavres resteront dans le placard à balais du gouvernement. Leur fameuse copine, sans doute celle qui m'a chopé avec son tampon de dymérite, n'est pas là sous les ordres de Caelestis. J'en aurait été informée pendant mon contact. Alors qu'elles se démerdent entre elles.

En fait je suis la dernière Celkhane à des centaines de kilomètres à la ronde. Je suis seule, et je dois bien avouer que je me sens trahie après tout ça. J'ai la rage en marchant vers la sortie du camp, mais je me sens aussi libérée d'un poids. J'ai un objectif, carte blanche pour y parvenir, ni soutien ni entrave. J'ai une arme avec pas mal de réserve, mes pouvoirs sont revenus, je suis reposée et nerveuse, pleinement consciente. J'élimine dans ma tête tout ce qui ne compte plus. Il ne reste que moi, ma cible et ces tunnels. Mastermind va sans doute encore essayer de m'en faire voir mais il ne m'aura plus avec le fantôme de ma mère. Elle est morte depuis assez longtemps pour que je me fasse une raison, et tout ce qui s'est passé depuis hier n'a fait que me le prouver.

Je ne me laisse retarder par les gardes que le temps de leur dire que je suis en mission spéciale pour Caelestis, et que je me fous royalement de leur mission-suicide. Pour moi cette bombe n'est qu'une échéance. Je devrais encore me soucier que tout ce bordel soit un piège et que Mastermind veuille récupérer cette arme de destruction massive. Honnêtement je n'arrive plus à me sentir concernée. Je mettrais tout ça dans mon rapport une fois revenue. Pour l'instant je m'enfonce dans les tunnels encore sûrs et fourmillants de patrouille, que j'évite pour ne pas avoir à me justifier encore. Les Uatéennes sont assez grandes pour s'en sortir sans les Celkhanes ? Très bien. On lutte contre les esclavagistes, pour les bestioles on ne fait que donner un coup de main. Les Zéroïnes peuvent s'en tirer sans moi ? Encore mieux. On a rien à faire ensemble et je suis pas mécontente d'avoir enfin les mains libres.

Mes pouvoirs me semblent même un peu différents. J'esquive facilement les patrouilles : je les sens à travers la terre à des dizaines de mètres à la ronde. Je n'avais jamais atteint une puissance comparable à celle que j'ai développé hier au camp des mercenaires, pas consciemment du moins. Quelque chose a changé, je le sens. les vibrations de la terre ne me quittent plus depuis que je me suis réveillée, pas plus que les mouvements de l'air. Je n'ai pas à me contrôler ou me concentrer, c'est tout simplement parfait. C'est peut-être d'avoir pété un câble, ou pris une telle dose de dymérite alors que j'étais gonflée à bloc ? Les deux ? je verrais une fois à la base, en attendant ça m'arrange bien.

Je trouve Rayka, je la capture ou je la bute, je rentre livrer ce que j'aurais ramené et me faire débriefer. Ensuite je prends plus long bain de ma vie en rattrapant mes épisodes de "Celkhan Maiden" en VOD. Et je tire la chasse sur tout ce bordel en attendant ma prochaine mission. Si mes amies réfugiées savent où je suis elles doivent se faire un sang d'encre, et les filles de l'orphelinat, je préfère ne même pas y penser.

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Tekworld Hero Team
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Nika et Rozalia n’eurent pas à attendre trop longtemps l’arrivée de Rinako, car elles la virent partir seules. Les sentinelles uatéennes tentèrent bien de l’arrêter, mais sans effort. Le visage de Rinako était aussi fermé que le cul d’une nonne, et elles décidèrent de ne pas s’en occuper. Après tout, elle n’appartenait pas aux corps d’armées celkhanes.

« Tu l’as vraiment mise en pétard... » lâcha Rozalia avec un léger sourire.

Nika haussa les épaules. Le sort de cette petite conne fanatique lui était bien indifférent. Quelqu’un prêt à se sacrifier sans réfléchir pour son pays n’était pas pour Killer une personne intéressante, mais une cinglée bonne à enfermer. Rozalia en profita pour lui parler de Rayka, lui expliquant que Rayka, à la base, était une Celkhane assez semblable à Rinako... On comprenait dès lors mieux les hésitations de Redemption à lui parler ouvertement de Rayka ; la magicienne aurait du mal à accepter de se faire comparer à elle. D’après Ghost, Rayka était une fille d’esclaves, qui avait été sauvée lors d’un commando celkhan, et s’était retrouvée à l’Archipel volant. Elle avait dès lors accepté de rejoindre les commandos celkhans.

« Elle était extrêmement talentueuse lors des missions d’entraînement, et d’une inébranlable détermination. Pour le Conseil, Rayka était un très bon élément, un modèle, et elle fut utilisée lors des programmes militaires de rapprochement entre Tekhos et Caelestis. Elle fut l’une des rares Celkhanes à pouvoir diriger une brigade uatéenne. »

Rayka avait mené des missions d’infiltration pour le compte de Caelestis, allant dans des harems sordides, tuant des esclavagistes, et travaillant aussi pour les Uatéennes. Elle avait permis la libération d’une scientifique uatéenne dans un bunker contrôlé par des raiders. En bref, Rayka était un excellent élément. Une Celkhane-modèle, qui avait ensuite rejoint une mission spéciale confiée par le Conseil.

« C’était une mission assez particulière... L’escouade était dirigée par Angela Swedan, un Capitaine qui est toujours au sein de l’armée celkhane. Il s’agissait d’une opération d’infiltration et de reconnaissance dans un domaine forestier. Les Celkhanes devaient s’infiltrer dans une ville jouxtant le château d’un seigneur vampire qui traitait ses sujets avec cruauté, et les vendait comme esclaves. »

Rozalia soupira en fermant les yeux. La mission était d’obtenir des informations sur le château, le seigneur vampire, mais il y avait eu des complications... Les Celkhanes avaient été repérées par le seigneur vampire, qui avait envoyé sur elles ses monstres et ses puissants gardes. Les Celkhanes s’étaient enfuies dans la forêt, sous le feu ennemi, avec pour mission de rejoindre un point d’exfiltration dans les montagnes. Le problème était que, durant leur escapade du château, l’une des Celkhanes s’était blessée à la jambe, et avait besoin de soins et de repos. La sacrifier était impossible pour Swedan, et le commando choisit donc de se réfugier dans une petite ferme isolée au milieu de la forêt.

« La ferme était tenue par un homme et ses deux fils... Et c’est là que les choses ont commencé à dégénérer... »

Nika hocha la tête, mais Rozalia n’eut pas le temps d’en dire plus, car, au même moment, Ashley vint vers elles. Elle offrit un sourire étincelant sur Nika, mais sans aller jusqu’à lui faire une accolade. Elle restait une soldate, après tout, et une soldate ne se laissait pas aller à ce genre de choses. C’était... Irresponsable, professionnellement parlant.

« Je venais vous avertir que nous allons bientôt partir...
- Vous pensez vraiment y arriver ? demanda Rozalia.
- Je comptais vous poser la même question... »

Touchée. Rozalia eut un léger sourire. Croisant les bras, Ashley précisa quelques informations complémentaires :

« Vous savez, j’ai déjà participé à des missions bien plus difficiles que celles-ci... Alors, oui, nos chances de survie sont faibles, mais ce n’est pas pour autant que nous allons nous retirer. Nous disposons d’un équipement très évolué, de pointe, nous sommes nombreuses, et bien organisées... L’ennemi est fort, mais nous aussi... Et il ne faut pas se leurrer, la situation actuelle ne peut plus durer... Notre stratégie de confinement atteint ses limites. La Fourmilière est de plus en plus forte. »

Nika ne dit rien, et hocha la tête.

« De plus, j’espère que vos agissements pourront nous aider...
- Comment ça ? demanda Rozalia.
- D’après ce que j’ai compris, la Fourmilière est déchirée entre les Formiens qui sont restés fidèles à l’Overmind, et ceux qui sont hostiles à ce dernier. Si vous arrivez à redonner à l’Overmind le contrôle, les Formiens se battront entre eux, et nous pourrons plus facilement installer la bombe.
- Je vois... On se rendra donc mutuellement service... » résuma Redemption.

Ashley hocha la tête, et Nika se mit à parler :

« Prends soin de toi, Ashley... »

L’intéressée eut un léger sourire, et haussa les épaules. Inutile de s’en faire pour elle.

« Moi, je suis au milieu d’une armée. Honnêtement, c’est vous deux, les cinglées... Vous... Et cette Celkhane... Elle est partie vers les lignes de front, je ne donne pas cher de sa peau. »

Ashley n’était pas très loin de la vérité... Mais ce n’était plus du ressort des deux Héroïnes.

« Je regrette sa décision, avoua Rozalia, mais c’est ainsi. Si nous la retrouvons, nous lui viendrons en aide... »

Rozalia, toutefois, en doutait... Et, plus elle y réfléchissait, plus elle se demandait si Rinako n’était pas, sans s’en rendre compte, manipulée par Mastermind... Si ce dernier n’avait pas attisé sa fureur et son fanatisme pour la forcer à quitter Nika... Nika était infestée par l’Overmind, ce qui leur offrait une forme de protection mentale contre les agissements de Mastermind... Mais ce n’était pas le cas pour l’intrépide Celkhane, qui était livrée à elle-même.

Les Formiens grouillaient autour de Rinako. Innombrables. Invisibles. Mais présents. Une horde toute entière qui avançait sous elle, sur elle, à côté d’elle, le long des murs, leurs innombrables pattes grouillant autour d’elle, au fur et à mesure qu’elle avançait. Mais aucun ne l’attaquait. Ils étaient là sans être là, et alors que Rinako avançait, le décor autour d’elle évolua. Un vent frais vint secouer ses cheveux, et la terre laissa progressivement place à de l’herbe... Et ce fut ensuite l’Archipel celkhan qui se matérialisa devant elle... L’une des nombreuses pelouses de l’Archipel, où on pouvait voir de petites Celkhanes jouer, avec un homme assis sur une chaise... Un homme qui semblait indifférent, et avait un étrange costume, des gants en argent, et buvait du thé. Une silhouette indiscernable. Mastermind.

Lentement, l’homme se redressa, alors que les Celkhanes qui jouaient à l’esclavagiste et à l’esclave s’arrêtèrent, en voyant un point brillant au loin, un point qui se rapprochait de plus en plus. Le point se rapprochait de plus en plus, et on put brièvement distinguer la forme d’un vaisseau. Un vaisseau en feu, qui se rapprochait du bouclier celkhan, et se ruait droit vers la pelouse. Les Celkhanes hurlèrent, mais sans succès. Le petit vaisseau s’écrasa avec fracas sur le bouclier, et la bombe qui se trouvait à l’intérieur se libéra alors. Les ondes traversèrent le bouclier, et filèrent tout droit vers l’Archipel, soufflant les Celkhanes comme des fétus de paille dans des hurlements de douleur figé, avant de toucher Rinako...

L’illusion disparut ensuite, et il ne resta plus dans l’esprit de Rinako qu’une phrase, qui disparut tout aussi rapidement qu’elle était arrivée :

« Donnez-moi ce que je veux... Et je m’en irais. »
DC de l'Observateur !

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Rinako Tetsuhiko
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Il y a une seconde encore, j'étais dans un tunnel formien à trotter à contre-courant de hordes de monstres qui fonçaient vers la guerre. Et d'un coup je suis sur Caelestis. J'ai encore ma mitraillette et je ne me prive pas de la braquer dans tous les sens. Mais la pointe vite vers le... truc qui se lève de la chaise. C'est ça, Mastermind ? Vaguement un mec, avec une tronche de couille en miroir poli ? Les gamines qui jouent comme le reste du décors sont à peu près convaincants, mais un mec sur Caelestis... Enfin, un mec comme celui-ci. Je baisse mon arme pour lui faire face. Sans lui planté au milieu, le tableau aurait pu me troubler. C'est une illusion, je le sais et il ne fait rien pour que je l'ignore. Alors quoi ?

J'aperçois les gamines derrière lui. Elles ne jouent plus, elles avancent en regardant quelque chose dans le ciel. Je tourne la tête pour voir le missile. Mes yeux reviennent à l'homme sans visage, noirs et menaçants. Alors c'est une menace. Se servir de ma mère n'a pas si bien marché, donc il va au plus simple. Plutôt décevant de la part d'un soi-disant super-cerveau. J'en reviens au missile qui ne tarde pas à s'écraser sur le bouclier... Et soudain une onde balaie tout, les gamines en premières lignes, et m'arrive dessus.

Dans la seconde je suis de retour au tunnel. Il fait toujours aussi sombre, ça vibre de partout et de la poussière tombe du plafond. Envolée, le soleil, l'herbe et les enfants qui jouaient. Envolée la tronche de vibro funky ringard. Il ne reste que sa voix mais je n'y répond pas. Je repars au pas de gymnastique. Rien à cirer de rien. Rayka est la seule clé que je vois. La petite chienne de chasse perso de Mastermind, la mieux placée pour donner des infos de gré ou de force. En plus il est bien gentil, ce con, mais comment je suis sensé deviner ce qu'il veut. Je sais qu'il y avait une bombe à énergie dans la vision qu'il m'a montré, et je suis peut-être conne mais il y en a justement une dans ces tunnels. Quand les Tekhanes se seront faites réduire en pièces il faudra bien quelqu'un pour la récupérer.

Par extension en chopant Rayka je court-circuite Mastermind. Vivante elle balancera peut-être, morte elle ne pourra plus servir à ce monstre. Tout le monde a l'air de lui trouver des excuses, personne ne veut piger qu'elle est jugée d'avance. À moins que le grand méchant buveur de thé n'ait été dans le coup depuis le début, c'est on ne peut plus clair. Elle avait peut-être de bonnes raisons de trahir, mais elle s'est vendue aux Ashnardiens. Elle a piégé et tué des commandos entiers, frayé avec toute la vermine qui veut notre peau. Les esclavagistes, les trafiquants, les rebelles tekhans... Quelque soit son histoire, elle doit répondre de ses actes.

Je finis par m'arrêter, un peu essoufflée. J'étends ma lampe en me faufilant dans un boyaux étroit. Il y a de la lumière plus loin dans le tunnel, et des voix. Je me planque et j'attends. Difficile de distinguer clairement les impressions avec toute la vermine qui fait trembler le sol... Un véhicule, léger... Trois personnes à pied... Ils lambinent, ils doivent chercher quelque chose...

" Elle est sûrement morte, je vois pas pourquoi on s'emmerde.
- Parce que la patrouille l'a pas retrouvée hier.
- Elle a dû se faire ramasser par les Tekhanes, ou se faire bouffer par des Formiens.
- Le Commandant Lochtis a dit d'ouvrir l'œil au cas où elle revenait. Cette petite salope a rasé notre camp de base.
- Alors pourquoi on lui a pas collé une balle dans la tête en partant ? "

Intéressante question à laquelle personne de répond. je suis en train d'appliquer la méthode dans l'ordre suivant : canonnier, chauffeur, et les trois glandus de gauche à droite. J'avoue que ça passe près une fois ou deux, mais l'effet de surprise aidant je les étale tous les cinq. Et j'en profite pour jeter un œil au flingue bizarre du meneur, avec des galons de caporal mal cousus sur sa veste. Magnétique mais le chargeur est étrangement long...

" Fait chier ! "

Je laisse tomber l'arme et le magasin. Des aiguilles d'obsidienne, cerclées de métal. Cette salope de Rayka a l'air d'avoir retenu la leçon. Et si Mastermind veut toujours que je serve ses plans, alors la chienne prend beaucoup de liberté avec les ordres de son maître. De toutes façons j'avance droit vers un piège depuis que j'ai quitté le camp. Je chope une gourde pour boire un bonne rasade, et roulez jeunesse ! Pas facile de manœuvrer une tout-terrain dans ce tunnel, mais je ne mets pas longtemps à le retourner. Il y a un affichage tête haute sur le pare-brise, derrière les traces de sang. Un plan qui va me mener droit à Rayka. Alors je fonce.

" Équipe 3 ! Au rapport ! Pourquoi vous faites demi-tour ? "

Merde, la radio ! Si je réponds pas je suis grillée. Heureusement qu'il y avait une femme dans l'équipe, avec le bruit du moteur et du vent je ferais peut-être illusion. Je prend le micro en poussant l'accélérateur à fond, mon regard allant du plan au tunnel. Faudrait pas que je me vautre.

" On est tombés sur une équipe Tekhane !
- Quoi ? Si près ?
- On s'est fait embusquer ! On a rien vu venir ! Moins trois ! J'ai un blessé ! Il pisse le sang, faut que je revienne ! "

Pas de réponse ?

" Le mot de passe. "

Au moins j'aurais essayé.

" Dites à Rayka qu'elle a le choix : elle fait ses valises ou ses prières. "

Au temps pour la finesse. Et ils ont sans doute un moyen de pister les véhicules. Il faudra que je largue celui-là, en attendant ça m'économise des forces et du temps. Plus qu'à trouver un embranchement... Et espérer que je tomberais pas nez à nez avec une horde de monstres.

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Tekworld Hero Team
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« Euh... Nika ?
- Ne fais rien de stupide…
- Nika, je ne suis pas sûre que ce soit une…
- Elles ne nous veulent aucun mal.
- Ce n’est foncièrement pas l’impression que j’ai d’ici... »

Difficile de lui en vouloir. Leur marche avait rapidement été compliquée. Le long d’une grotte sombre, les deux Héroïnes étaient tombées sur de nouveaux Formiens, près d’un cocon. Il y avait d’énormes toiles d’araignées un peu partout, des œufs, et, naturellement, de grosses araignées velues qui s’avançaient tout autour d’elles, les encerclant dangereusement. Rozalia tenait son arc, prête à dégainer, mais Nika lui avait fait signe de ne rien faire. Il y avait bien une cinquantaine d’araignées, de taille variable. Elles étaient d’une laideur repoussante. Outre les pattes classiques et la forme arachnide, elles avaient des espèces de longs poils sur le dos, et des pinces crochues à l’avant. Il s’agissait indéniablement d’araignées particulièrement laides, et le simple fait de les voir de si près donnait à Rozalia des frissons d’horreur. Fort heureusement, elle n’était pas particulièrement arachnophobe. Lentement, Nika se rapprochait, et fléchit un genou devant l’une des araignées.

Killer ne parla pas, mais communiqua par pensée. L’Annexien continuait à agir en elle, et elle ne tarda pas à parler à voix haute, précisant à Rozalia ce qui se passait :

« Ces Formiens sont fidèles à l’Overmind.
- Super...
- Ils peuvent nous conduire au centre de la Fourmilière en évitant les défenses de Mastermind.
- Et je suppose que refuser leur invitation n’est pas au programme ?
- Si ces araignées voulaient nous tuer, répliqua une Nika excédée, elles l’auraient fait depuis longtemps. Écoute, je sais bien que tout cela est étrange... Même pour moi... Mais, si on les laisse, on n’entrera jamais dans la Fourmilière. J’ignore ce que Mastermind a fait à l’intérieur de ce truc, mais il a l’air de contrôler pas mal de choses. Il doit exister de petits passages étroits que seuls les Formiens connaissent. »

Rozalia se mordilla les lèvres. Ce truc était complètement différent, mais Nika avait raison. A elles seules, cette mission était une véritable opération-suicide. Elles n’atteindraient jamais ce qu’elles recherchaient sans l’aide de l’Overmind... Mais ça ne lui plaisait pas pour autant. Comme rebrousser chemin n’était plus une option, Rozalia finit par hausser les épaules.

« Comme nous avons fait l’amour, les araignées sentent sur toi mon odeur... C’est pour ça qu’elles n’ont pas tenté de te violer.
- De me... ?! Parfois, Nika, je trouve que tu parles trop...
- Parfois seulement ? »

Rozalia croisa les bras. Rien qu’à l’idée d’être violée par ces trucs, elle en avait envie de vomir. Elle imaginait leurs pattes se faufiler en elle, leurs pinces... Un haut-le-cœur s’empara d’elle, et elle ferma les yeux. Il n’y avait que Nika pour fournir ce genre de détails croustillants. Comme quoi, l’utile pouvait parfois rejoindre l’agréable, et les araignées se mirent à avancer. Elles étaient nombreuses, très nombreuses, et, sans Annexien pour les guider, difficiles à contrôler. Nika savait que sa position était instable. Les Formiens sentaient en elle l’odeur de l’Annexien, mais savaient aussi que cette femme n’était pas un Annexien, mais une délicieuse créature, excitant leurs hormones. Le pire était à craindre, mais se battre, pour le moment, était une perte de temps. Nika pouvait sentir le doute tirailler les insectes géants. Certains voulaient leur sauter dessus, et d’autres préféraient rester fidèles aux instructions.

Redemption, de son côté, essayait de ne pas vomir devant ce spectacle. Les araignées grouillaient tout autour d’elle, et elles avançaient le long de conduits étroits et tortueux, évitant des stalactites qui pointaient dangereusement, formant de redoutables griffes en suspension. La jeune femme n’était nullement rassurée par tout ce qu’elle voyait autour d’elle, et sa dague énergétique la démangeait. Le groupe continuait encore à marcher, quand les araignées s’agitèrent. Des images affluèrent dans la tête de Nika.

« Elles se méfient... Et elles ont faim... Il y a... Un campement d’humains à côté...
- Les Tekhanes ? »

Ce serait étonnant, vu que ces dernières étaient en arrière. Nika secoua d’ailleurs négativement la tête. Si ce n’était pas les Uatéennes, il ne pouvait s’agir que d’une seule autre faction : les mercenaires de Rayka. Le groupe approchait du campement, s’avançant dans d’étroites galeries. Nika et Rozalia devaient s’accroupir, et voyaient, depuis des trous dans la paroi, le camp. Il y avait de nombreuses tentes, et des véhicules de combat. Des individus avec des combinaisons de lance-flammes, des chars, et de nombreux hommes.

« Malgré la démonstration de force de Rinako, ils sont encore nombreux... »

Depuis cette position, Rozalia pouvait les voir ouvrir des caisses, et parvint à entendre quelques bribes de conversation :

« La Celkhane arrive !
- Pourquoi on est obliges d’utiliser des balles tranquillisantes ? Ça n’a pas de sens ! »

L’homme secoua la tête négativement.

« Abruti ! Rayka veut l’offrir au Grand Patron ! Ce dernier ne veut pas sa mort.
- C’est pourtant elle qui...
- Tu comprends pourquoi elle a hurlé cette nuit. Le Grand Patron ne veut pas de sa mort, il veut qu’on la lui amène. »

C’était justement ce à quoi Rayka s’effectuait. Elle savait que Rinako venait de se faire repérer, et elle lui envoya un message, sur la radio que la jeune femme venait d’utiliser :

« Rinako ? Tu n’as aucune chance contre nous, tu dois bien le réaliser... Nous sommes mieux équipés, plus nombreux, et nous savons à quoi nous avons affaire... Cependant, il semblerait que j’aie quelque peu négligé les ordres de mon supérieur... Tu l’as impressionné, et il veut te voir, te parler... Nous seuls pouvons te guider à lui, car les Formiens nous laisseront passer. Nous avons des munitions chargées de dymérite, Celkhane. Si tu t’approches, nos tourelles de défense te dégommeront... Et, quand bien même tu arriverais à nous vaincre, penses-tu sincèrement réussir à traverser toute seule les défenses de la Fourmilière ? Peu importe la manière dont on retourne l’équation, Rinako, tu n’y arriveras pas toute seule ! Tu veux voir celui que tu appelles Mastermind et le confronter ? Tu veux me libérer de son emprise ? Je peux te mener directement à lui, dans son repaire, et tu pourras lui parler. »

Rayka se tut un peu, reprenant son souffle, et reprit :

« Pourquoi crois-tu qu’il se soit adressé à toi à plusieurs reprises, hein ? Il te veut... Cesse donc ta croisade ridicule, et rends-toi. Il a les moyens de te faire passer pour une traîtresse, Rinako, et tu le sais aussi bien que moi. Tu sais que cette opération va foirer ! Et, quand une bombe à neutrons se baladera dans la nature, les Uatéennes auront besoin d’un bouc-émissaire ! Quand bien même tu arriverais à sortir d’ici, à réussir ta mission, tu serais une traîtresse à ta Nation. Les Celkhanes te traqueront comme elles m’ont traqué ! Accepte l’invitation de Mastermind ! Comme preuve de ma bonne foi, indique-moi un lieu de rendez-vous, et je m’y rendrais. Seule, et sans arme. »

Après ce que Rayka avait vécu cette nuit, elle pouvait tout à fait affirmer ça. Parfois, la mort était préférable à la vie.
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Re: Until The Last Back (Tekworld Hero Team)

Message par Rinako Tetsuhiko »

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Rinako Tetsuhiko
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Ces tunnels n'en finissent pas, et les marqueurs sur l'affichage tête haute sont encore tous hors-champs. Je fonce pied au plancher, forçant sur le volant chaque fois que je décolle du siège pour que la pédale ne quitte pas le sol. Et c'est peut-être la vitesse qui me fait ça mais mon cerveau turbine comme jamais. Je ne suis plus sûre de rien, pas même de ce que je pense. Pour une deuxième sortie sur le terrain il faut dire que je suis plutôt gâtée, et avec cette ordure de télépathe dans l'équation tout est remis en question. S'il peut faire parler le fantôme de ma mère ou me montrer Caelestis, il peut sans doute se montrer encore plus insidieux.

Je blinde comme je peux les piliers de ma volonté. Première vérité inébranlable : ma mère est morte, elle n'est plus de ce monde, elle ne reviendra pas. Ça fait mal de devoir me concentrer là-dessus, mais c'est ce que j'ai de plus profondément ancré dans le cœur et la tête. Deuxième vérité inébranlable : je suis une Celkhane. Je suis née Celkhane, j'ai vécu et je vivrais jusqu'au bout en tant que telle. Et prêté un serment que ma mère est morte pour tenir : dédier ma vie aux autres femmes, toutes celles qui souffrent et risquent la mort, celles qui résistent ou se rendent. Celles qui ont besoin de moi vivre ou survivre, gagner ou garder leur liberté. Qu'importe les épreuves et la résistance qu'on m'oppose, qu'importe qu'on me comprenne ou non, qu'importe la reconnaissance ou les médailles. J'ai rivé ma vie dans un plateau de la balance, et je mourrais avant de m'en laisser arracher... mais une fois morte je ne pourrais plus me battre, alors je survivrais d'une manière ou d'une autre.

Maintenant que je suis ici, seule face à ce qu'une armée entière ne pourrait pas accomplir, c'est tout ce qui me reste. Et ça ne rend la tâche que plus grande. Rayka me fait plus de peine qu'autre chose. Difficile de croire que cette femme si obsédée par les moindres désirs d'un monstre a fait la fierté de mon armée. Dire qu'après sa défection le fossé s'est creusé à nouveau entre les Celkhanes et les réfugiées. Elle n'est pas aussi détestée que pour une blessure d'orgueil, mais parce qu'elle traumatisé toute la nation. Caelestis a vacillé dans le ciel en apprenant qu'une réfugiée devenue l'une de ses protectrices les plus célèbres avait trahi et était passée à l'ennemi. La peur d'être suspectées pour les réfugiées, celles d'être frappées au cœur pour les Celkhanes.

Pour celle qui comme moi passaient depuis leur enfance chaque moment libre auprès des réfugiées, la blessure a été plus profonde encore. Mais ma hiérarchie ne m'a jamais laissé que le droit de me venger, pas de comprendre. Et ce qu'elle fait de son côté est inexcusable. Quelques soient les raisons qui ont abouti à la mort de ses sœurs d'armes lors de sa dernière mission, Rayka s'est vendue aux Ashnardiens. Elle a choisi son sort quoi qu'elle en dise en se mettant à traquer nos commandos en mission et en formant les esclavagistes à leurs tenir tête. Alors rien ne changera mes plans à son égard : morte ou vive.

Mais je ne peux sacrifier à cette femme les milliers de Tekhanes qui vont se faire tailler en pièces. Ici je semble être la seule à vouloir agir pour empêcher ça. Et c'est bien mon rôle, non ? Tout Terra se fout complètement du sort des esclaves, il n'y a que Caelestis pour prendre les armes. Et on ne recule pas face à l'ampleur de la tâche, on se relève et on avance, on lutte jusqu'au bout. Et quand on a dépassé toutes les limites, on continue. Alors il faut que je trouve un moyen : Rayka morte ou vive, Mastermind neutralisé, autant de survivantes Tekhanes que possible, et la foutue bombe... Mais Mastermind n'est au mieux que la moitié du problème. Il y a aussi l'Overmind qui n'attend que de reprendre le contrôle total et toutes nous tuer. Sans compter les Zéroînes qui n'ont visiblement pas la moindre idée de ce qu'elles foutent depuis le début.

J'attrape la radio, d'après le plan de l'affichage tête haute, je suis presque arrivée.

" Désactive tes tourelles, Rayka. Ton maître sera sans doute pas content que tu lui amènes un cadavre. "

J'arrête la bagnole avant la grande salle indiquée par le plan. Puis je descend pour finir la route à pied, en tenant mon arme bien haut au-dessus de ma tête. Puisque je ne peux pas frapper, je dois chercher l'ouverture.

Re: Until The Last Back (Tekworld Hero Team)

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Tekworld Hero Team
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« Qu’est-ce qu’on fait ? » demanda Rozalia.

La question à mille crédits... Les araignées s’agitaient de plus en plus, le lien de soumission les empêchant de laisser libre cours à leurs pulsions étant de plus en plus étiolé, de plus en plus instable. Et la présence d’autres individus compliquait encore plus la chose. Pour les Formiens, un bon Annexien aurait du attaquer ces créatures, qui étaient bien trop proches de la Fourmilière. Que leur commandant ne donne pas l’ordre les troublait énormément, et elles hésitaient de plus en plus. Les Formiens étaient des créatures loyales, mais également dominées par des pulsions primaires, et ces deux sentiments se balançaient. C’était comme diriger une meute d’animaux sauvages ; il fallait montrer qu’on était le plus fort pour les contrôler... Et on n’était pas le plus fort quand, face à un ennemi, on préconisait de se planquer.

Nika, cependant, ne tenait pas à attaquer. Sans les araignées pour les guider, la progression vers Mastermind serait impossible. Elle sentait que ce dernier ne savait pas qu’elles étaient là, car il était préoccupé par Rinako, et par l’autre Celkhane, Rayka. Il y avait quelque chose de bizarre en elle, même Nika parvenait à le sentir. Elle n’avait pas encore abattu toutes ses cartes, et Rozalia ne lui avait pas encore expliqué toute l’histoire... Et même Ghost ne savait pas tout. La version officielle présentait pour elle des lacunes, des failles inexplicables par rapport à la mentalité de Rayka. Mais il n’y avait jamais eu de contre-enquête. Le Conseil s’était contenté de la version de Swedan, sans creuser plus loin. D’autres avaient creusé, fouiné, fait des recherches, retourné sur le terrain, et c’était à partir de ces investissements personnels que Ghost avait pu reconstituer une version différente, en trouvant des éléments qui ne concordaient pas. Le Diable est dans les détails, et ce proverbe n’avait jamais été aussi vrai.

« Le mieux est de continuer...
- Tu sais aussi bien que moi qu’elle ne pourra pas affronter toute cette puissance de feu ! riposta Rozalia.
- Elle a choisi son chemin ! On ne peut pas se permettre de l’aider, elle doit se démerder. »

Rozalia soupira, regardant à nouveau la cour en contrebas. Ils étaient nombreux, armés, et bien équipés. Des mercenaires ; ils étaient une véritable armée. Rinako se ferait mettre en pièces si elle tentait le forcing. Mais Nika avait raison... La priorité était la mission : stopper ce psychopathe qui se cachait dans la Fourmilière, et éviter un carnage. Plus le temps passait, et plus Rozalia avait l’impression que cette histoire ne finirait pas bien. Elle voyait mal un merveilleux happy end, mais espérait pouvoir au moins sauver les meubles.

« Alors, en route... » lâcha-t-elle, résignée.

Il était totalement impossible d’amener Rinako. Elle était une pelote de nerfs sur le point d’exploser ; le contrôle déjà faible que Nika avait sur ces bestioles s’effacerait complètement si elle les rejoignait. Il fallait se faire une raison. C’était difficile à admettre, mais c’était clairement la meilleure chose à faire. Les Héroïnes reprirent donc leur route.

Pendant ce temps, à l’entrée de ce camp improvisé, les tourelles automatiques se pointèrent vers la forme solitaire qui avançait. Elles l’avaient en joue, mais ne tiraient pas. Plusieurs gardes étaient à l’entrée, et des viseurs rouges éclairaient le corps de Rinako, remuant sur elle, glissant. Des tireurs d’élite dissimulés sur des promontoires rocheux la tenaient également en joue. Le message était clair. Je te tiens, tu me tiens par la barbichette... Rayka était exposée. Il aurait été possible de la tuer avant que la cavalerie n’ouvre le feu, mais sa mort serait la seule chose que Rinako puisse faire avant d’être transformée en gruyère. Rayka portait une lourde verte, et ses yeux semblaient fatigués. Des cernes noires indiquaient qu’elle avait peu dormi, mais elle était toujours consciente.

« Il est temps d’y aller, Rinako. Juste toi et moi... Au milieu d’une armée de Formiens. »

Pas de salutations, Rayka allait droit à l’essentiel. Elle se retourna, et se mit à marcher, s’aventurant dans le camp, les gardes laissant passer la Celkhane. Rayka ne disait rien, mais elle titubait parfois, et un œil observateur aurait pu voir des gouttes de sueur perler sur son corps. Elle n’avait aucune trace d’ecchymose, aucune blessure, mais c’était comme si elle ressortait d’une séance de bastonnage. L’ancienne Celkhane s’approcha d’une espèce de tram particulier. Il était fait de végétaux.

« Il nous conduira tout droit au repaire de mon Maître... Et je suppose qu’Il te donnera le droit de me tuer... C’est pour ça que tu es venue, n’est-ce pas ? Que tu as choisi de rester dans cet enfer ? Alors, sois rassurée. Tu pourras bientôt accomplir l’heureuse et juste vengeance des Celkhanes... Pour autant qu’une vengeance ait jamais été juste. »

Le monorail se mit à démarrer. Il n’y avait aucun rail, mais il était traîné par de longues membranes sur le plafond, et filait à travers des conduits.

« Navrée pour l’inconfort, ce moyen de transport n’a pas été conçu pour des humanoïdes. »

Le monorail continuait à filer dans l’obscurité, jusqu’à ralentir lentement... Et par approcher de sa destination. Quand il sortit de l’obscurité, Rinako et Kayla étaient enfin dans la Fourmilière, et même plus loin que ça. Elles semblaient flotter au-dessus d’une immense mer infinie, bleuâtre, et, au centre, trônait une structure indescriptible. Une forme géométrique noirâtre qui semblait en mouvance permanente.

« Admire cela, Celkhane. Rares, très rares, sont les humains, et même les Formiens, qui ont pu voir cette structure. Nous approchons du Triangle de Verre, dans les profondeurs les plus éloignées de la Fourmilière, là où les règles normales ne s’appliquent plus. »

Plus on se rapprochait du sol, et plus on pouvait voir que la mer se détachait par endroits, formant des ilots rocheux et désertiques, couverts d’une texture formant comme un mélange entre le sable et la cendre.


Le monorail finit par s’ouvrir en deux, et les deux femmes tombèrent plusieurs mètres en contrebas, se recevant sur le sol. Les parois du Triangle semblaient remuer, comme si elles étaient vivantes, organiques. Rayka se releva, et retira sa veste. Elle portait un débardeur assez court, et on pouvait voir, sur son dos, un spectacle assez sinistre : une série de cicatrices anciennes, très anciennes, qui avaient visiblement été récemment rouvertes. Les plaies étaient rouges, à vif, et, si le débardeur cachait bien l’essentiel de son dos, elle avait des cicatrices un peu partout, et en nombre conséquent. La douleur devait être terrible.

« Ne t’amuse pas à les compter, il y en a 77. Elles sont mon châtiment pour toutes mes erreurs passées... »

Rayka n’en dit pas plus, et se mit à marcher, s’avançant vers le Triangle.
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Pour toute demande de RP, envoyez un MP sur mon compte central, ce sera plus simple pour moi, et, ainsi, je ne risque pas de vous oublier !

Vous trouverez sur ce topic la liste de tous mes personnages jouables !

Re: Until The Last Back (Tekworld Hero Team)

Message par Rinako Tetsuhiko »

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Rinako Tetsuhiko
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Pas besoin de la tuer, vu son état même moi j'aurais qu'à souffler dessus pour la mettre au sol. Et c'est clairement pas moi qui l'aie mise dans cet état. Une esclave. Elle a mal servi son maître et en a pris pour son grade. C'est ça, où elle a eu les yeux plus gros que le ventre cette nuit. Toutes les deux au milieu d'une armée de Formiens ? Sans aller jusqu'à me dire que j'ai vu pire, hier j'ai pas été loin du compte. En fait depuis que je sortie du vaisseau transport j'en ai pris plein la gueule, de tous les côtés et de toutes les façons possibles. Bien sûr j'ai failli mourir, et plus d'une fois, mais contre ça j'ai pu me défendre.

Les Formiens veulent me tailler en pièces, mais eux, au moins, ils ferment leurs gueules. Quelque part il y a un équilibre : on fonce dans le tas et on se bat, les derniers debout ont gagné. J'aurais dû en rester à ça. Mais il a fallu que je me laisse convaincre par ces deux connasses qui n'ont pas arrêté de se foutre de mon sens du devoir alors qu'elles en profitaient, de railler sur mon âge et mes capacités alors que je faisais tout pour sauver leurs culs et leur mission foireuse. Et quand mon tour est venu de demander, elles m'ont envoyée sur les roses l'une après l'autre. Par-dessus le marché, Mastermind me vole ma mission par la bouche de Rayka.

" Tu me saoules. "

Même lui me prend pour une gamine. Il va me refiler son jouet à bousiller ? De plus en plus décevant. C'est pas le tout de lire dans la tête des gens, faut arriver à piger ce qu'on voit. Il veut me faire marcher à la menace ou me soudoyer avec une vengeance expéditive ? C'est insultant. Je laisse la justice aux bureaucrates et aux religieux, ceux que ça concerne. Et ce n'est pas moi que je vengerais si je la tue, alors il faut le faire dans les formes. On m'a assez reproché mon engagement envers ma nation et mon armée, il serait temps que j'assume. Dans un cas comme celui-là la vengeance ne suffit pas. Je suis pas une arriérée qui règle tout par la violence et se dit que ça merde parce que c'est comme ça. Je suis pas non plus un mec qui sort les baloches pour se rassurer.

Pas ici, ni maintenant. À moins que ça vienne sur le tapis en toute logique, après tout elle m'a bien emmerdé avec ça hier.

" Ouais, une cabine de téléphérique en racines c'est pas le pied. Merci pour mes courbatures. "

Serre les dents, ma fille. De ce côté-là, par contre, j'ai vu pire. Parce qu'on est entraînées jeunes tout le monde s'imagine que nos manœuvres sont des rando pédestres pour gamines pourries-gâtées. Et il faut croire que ces conneries ont la vie dure, parce que malgré tout ce que j'ai fait ce matin on me traitait encore comme si je sortais du centre aéré. S'il y avait eu de quoi me faire une combinaison de combat intégrale, et un casque pour aller avec, je crois que finalement ça m'aurait arrangée. Tout le monde m'aurait vu comme un petit soldat, petit mais soldat. Au lieu de ça je suis trop jeune, frêle et mignonne pour avoir le droit de l'ouvrir.

Et la sortie scolaire arrive devant le monument formien qui devrait me couper le souffle. D'accord c'est impressionnant, c'est gros et je m'attendais pas à ça dans un nid de bestiasses. Mais c'est super-moche, en parfait accord avec le contexte bien glauque. En plus c'est la gerbe : ça remue de partout. Le cœur de l'ennemi. J'ai moins envie de m'extasier que d'y foutre le feu pour faire sortir Mastermind à découvert et le rôtir. Puisqu'on est pas nombreux à s'être ramenés, il faudra bien que je tente ma chance.

" J'ai toujours eu du bol... "

Les racines se déploient soudain en Rayka se casse la gueule. Les règles normales ont beau pas s'appliquer, il y a de l'air et je peux encore me laisser glisser dessus pour arriver en douceur. J'arrive juste derrière elle au moment où elle découvre son dos. Alors voilà comment il la tient. Voilà tout ce que ce connard est capable de faire et qu'il a déjà tenté avec moi : rouvrir les vieilles blessures. Mais les miennes me donnent de la force. Celles de Rayka l'affaiblissent

Soixante-dix-sept entailles pour ses erreurs passées. Encore faut-il savoir de quelles erreurs on parle. D'ailleurs si je caresse ma broche, ce n'est pas pour me rassurer.

" Puisque t'en parles... "

Je me demande si elle pige ses erreurs au fur et à mesure. La première a été de me tourner le dos, je frappe du pied derrière son genoux. La deuxième a été de me dévoiler sa faiblesse, je cogne droit entre les omoplates pour l'envoyer face contre terre. Et la dernière de m'avoir scié les nerfs avec un flot de conneries sans queue ni tête. J'écrase son épaule d'un genoux en lui tordant le bras.

" Maintenant tu vas cracher le morceau ! Qu'est-ce qui s'est passé cette nuit-là ? Et du concret ! Sinon c'est pas compliqué : suicide ou pas je me casse d'ici ! Je vous laisse tous vous démerder entre tarés ! Je rase tout sur mon passage ou j'en crève, mais ton connard de maître devra se démerder sans moi ! "

J'accentue légèrement la torsion de son bras. C'est ce qu'il y a de bien avec les blocages articulaires : pas besoin d'être aussi balèze que l'adversaire pour le tenir.

" Vas-y ! T'arrêtes pas de te plaindre mais tu donnes pas des masses d'infos ! Alors parle, bordel ! Qu'est-ce qui s'est passé avec Swedan et ces putains de fermiers ? Magne-toi avant que je change d'avis ! Et crois-moi : si je veux me barrer c'est pas toi qui pourras me retenir ! "

Parce que je vais pas la buter. Je prendrais ses plaques, je lui cramerais les pieds, et je laisserais le détail pour la vermine. De toutes façons sans moi elle ne sortira pas vivante de ce trou à merde. Elle ne me suivra pas de son plein gré, et elle est trop lourde pour que je la porte. Mais si Swedan a manqué à son devoir il faudra que je m'occupe d'elle en rentrant, avec la version de Rayka enregistrée ce sera plus facile.

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Message par Tekworld Hero Team »

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Soixante-dix-sept marques. Soixante dix-sept indélébiles blessures. Les premières que le bourreau lui avait infligées, les seules qu’elle n’avait jamais voulu que les chirurgiens lui retirent. Elle les portait sur son corps, ces marques, car ils lui rappelaient qu’elle avait franchi la ligne, atteint le point de non-retour... Ce point où on réalise qu’il n’y a pas de fond dans la descente, que le trou n’est pas un puits, mais un abîme sans fond. On essayait tous de se persuader en se disant qu’une chute se termine un jour, et qu’on peut ensuite remonter, mais c’était un leurre. On tombait sans arrêt dans la vie, depuis qu’on naissait. C’était ainsi. On était né pour tomber, jamais pour monter, né pour chuter, pour être humilié, battu, insulté, pour souffrir, pour pleurer, pour être frustré, pour être bercé de fausses illusions, pour être nourri par de faux espoirs... Parfois, on arrivait à ralentir la chute en s’accrochant à des parois, à des interstices, mais, au bout d’un moment, le bout de bois se rompait, et la chute, interminable, se poursuivait. Il n’y avait qu’un seul fond, une manière de souffrir. Placer le canon dans la gorge, bien au fond, jusqu’à sentir le métal froid, et avoir envie de vomir, puis appuyer sur la gâchette. Combien de fois Rayka avait-elle fait ce geste ? Senti le métal froid dans sa bouche ? Et tenter d’appuyer sur la gâchette... Mais ça aurait été faire preuve de lâcheté, ça aurait été fuir ses responsabilités. Elle méritait de chuter, elle méritait de tomber, de continuer encore à tomber, à s’enfoncer sous les couches les plus profondes de la souffrance et du désespoir. La mort était la seule chose qu’elle attendait de la vie.

Rinako l’avait plaqué au sol, lui hurlant dessus, et, si la douleur était bien là, elle n’était rien, comparée à celle que Rayka avait ressenti cette nuit.

« Vas-y ! T'arrêtes pas de te plaindre mais tu donnes pas des masses d'infos ! Alors parle, bordel ! Qu'est-ce qui s'est passé avec Swedan et ces putains de fermiers ? Magne-toi avant que je change d'avis ! Et crois-moi : si je veux me barrer c'est pas toi qui pourras me retenir ! »

Rayka ne put s’empêcher de glousser, et lâcha, acerbe :

« Te barrer ? Rinako, putain ! Tu veux qu’on te considère comme une adulte, mais tu continues à raisonner comme une attardée ! Tu sais ce que ça signifie, de grandir, ma jolie ? Ça signifie comprendre une vérité très simple... On est tous des putains d’esclaves, Rinako. Caelestis, Ashnard, peu importe les noms qu’on leur donne, ce sont tous des bourreaux qui nous envoient nous sacrifier pour des causes qui ne nous concernent pas, pour des problèmes qui ne nous concernent pas, pour des situations qui existaient avant notre naissance. Tu crois sincèrement pouvoir te barrer ? Oh putain, mais sois réaliste ! Tu es au cœur de la Fourmilière ! Tu n’auras pas le temps de faire trois pas que tu seras en pièces détachées ! »

Le sol se mit soudain à vibrer sous leurs corps, et des formes apparurent alors autour des deux femmes. L’espèce de pierre qui se trouvait là évoluait, se modifiait, grossissait, et, peu à peu, cinq ou six golems se mirent à les entourer, et poussèrent Rinako sans ménagement. Ryaka entreprit alors de se relever, tandis que les golems disparaissaient. Ce fut désormais à Rayka de toiser la femme.

« Retiens cela, leçon d’une ancienne Celkhane à une autre... Notre seule véritable liberté, c’est de choisir le meilleur maître possible. Le jour où tu auras compris cela, Rinako, alors tu pourras enfin te considérer comme une adulte. Maintenant, arrête tes conneries, et suis-moi. Tu veux connaître les réponses, hein ? Savoir ce qui s’est passé dans cette putain de ferme ? Savoir pourquoi j’ai trahi mes sœurs jurées pour des esclavagistes ? Tu veux comprendre l’inexcusable ? Pourquoi j’ai tué des Celkanes ? Les réponses sont là-dedans. »

Elle désigna du doigt le Triangle. Rayka cracha un peu de sang sur le sol, et se mit ensuite en marche. Tandis qu’elle s’avançait, le sol devant elle évolua, et une espèce d’escalier noirâtre se forma. Elle avança, et atteignit une espèce de plate-forme faisant penser à un manège. Il y avait devant elle une espèce de petit tram, comme les longs chariots des montagnes russes. Rayka grimpa dans la nacelle.

« C’est parti, Rinako... Un tour dans le Bolid’ ! »

Lorsque les deux femmes furent à bord, le train se mit à démarrer, lentement, et le décor autour d’elle changea. Rinako voulait des réponses, elle allait les avoir... En direct... Le train s’enfonçait dans une espèce de belle forêt éclairée, et s’arrêta près d’une ferme.

C’était une belle journée pour Tom. L’ancien bûcheron n’avait plus les forces de couper le bois pour le vendre au marché. Couper le bois, mine de rien, c’était très fatigant. La hache était lourde, et il fallait porter les morceaux de bois dans le chariot, puis le conduire au marché, et rester toute la journée à essayer de vendre aux bonnes gens du bourg des morceaux de bûche pour l’hiver qui s’annonçait. Bien sûr, il aurait pu engager un charretier, mais Tom préférait plutôt former Jonah, l’un de ses fils. Le plus jeune, mais aussi le plus robuste, contrairement à Miles. Miles était un bon petit gars, mais il était incapable de soulever une hache, et il était, comme le Vieux Jones aimait à le dire quand il venait partager une bonne bouteille avec eux, un intellectuel. Il s’occupait donc de la ferme, des plantations, et des vaches, et c’était, en toute logique, à Jonah, qu’il reviendrait de s’occuper de la scierie.

Tom était fier de sa famille, et il y songeait en revenant chez lui, poussant avec ses puissants bras un chariot rempli de morceaux de bois. Tom était épuisé, et savait qu’il ne pourrait pas faire cet exercice encore bien longtemps. Il avait des cheveux grisonnants, des points de côté de plus en plus fréquents, mais il fallait bien que quelqu’un aille couper le bois pour qu’on se réchauffe. L’hiver s’annonçait particulièrement rugueux, et il allait devoir batailler dur auprès du prévôt pour que ce dernier autorise l’envoi d’une milice afin de chasser les loups. L’an dernier, il avait perdu la belle Berthe et la grosse Marthja à cause de ces saloperies. Et ce n’était pas Boule-de-Bois, leur chien, qui était beaucoup moins combatif depuis la mort d’Élizabeth (paix à son âme) qui allait les protéger. Il se contentait d’aboyer à la mort. Tom eut encore une brève pensée pour sa défunte femme. Elle lui manquait tant, parfois. Quand il priait le Seigneur à la messe, il espérait qu’elle était heureuse là-haut, près des Anges et des Saints. Il était impossible qu’elle ait été ailleurs qu’au Paradis, le révérend le lui avait assuré. Une bonne femme, dévouée et fidèle. Une sainte innocente qui ne s’était donné qu’à un seul homme. Une brave fille de fermières. Une violente grippe l’avait emporté.

Alors qu’il rentrait chez lui, il entendit Boule-de-Bois hurler à la mort. Ce n’était pas les hurlements joyeux qu’il poussait parfois, mais des hurlements, comme si qu’un putain de loup rôdait dans le coin. Tom eut soudain une peur bleue pour ses fils, et se mit à courir rapidement, abandonnant son chariot. Un incendie, peut-être ? Non, il aurait senti le feu, et il faisait trop froid pour cette hypothèse. Il atteignit l’arrière de la grange, et Boule-de-Bois avait, dans un couinement, cessé d’aboyer. Il contourna la grange, filant vers l’entrée de la ferme... Et sursauta en voyant ses deux fils cloués au sol, Miles serrant les dents, Jonah tremblant comme une feuille.

« Mais qu’est-ce que... ?! »

Au-dessus d’eux, il y avait deux femmes dans des armures noirâtres, qui pointaient sur eux de drôles d’engins... Tom connaissait suffisamment le monde étranger pour comprendre qu’il s’agissait d’armes à feu, et il entendit alors du bruit derrière elle. Les femmes portaient des casques recouvrant leurs visages.

« J’en déduis que vous devez être leur père, n’est-ce pas ?
- Ne... Ne nous faites pas de mal ! s’exclama l’homme. Écoutez, j’ai de l’argent dans...
- La ferme, mâle ! Nous ne sommes pas venues pour vous voler, mais pour nous réfugier ! »

Se réfugier ? Il n’y comprenait rien, et restait interloqué. Une autre femme apparut, et elles ôtèrent alors leurs casques. Celle qui venait d’apparaître était Rayka... Mais une Rayka différente, plus jeune, plus séduisante, avec une longue chevelure noirâtre et finement noué en une queue-de-cheval.

« Votre seigneur nous pourchasse, expliqua Rayka, et mes camarades et moi réquisitionnons cette ferme, le temps de nous y réfugier.
- Je... »

L’homme se reçut alors un coup sur la tempe, et tomba au sol. Rayka fronça les sourcils, et Swedan, avec une belle chevelure blonde, posa sa botte sur la tête de l’homme.

« T’es sourd ou quoi, espèce de singe ?! Ton seigneur, ce gros taré qui écorche des femmes, nous pourchasse, et ratisse toute la forêt ! Alors, on va se planquer chez toi le temps que ça se calme !
- Mais...
- Ta gueule ! rugit Swedan. Sache que ce sera encore plus déplaisant pour moi que pour toi. La seule vue d’un mâle me donne envie de vomir, alors je te conseille de pas jouer aux cons, le débris ! On se réfugie chez toi, et vous êtes nos otages le temps que ça se calme dehors, et qu’on puisse mettre les voiles ! »

Swedan était violente, nerveuse. Elle connaissait les mâles ; il fallait les dompter rapidement, les dresser pour qu’ils comprennent qui était le patron.

« Okay, okay, mais ne nous faites pas de mal ! réussit à bafouiller le fermier.
- ’Fais pas le con, et il ne t’arrivera rien ! »


L’image disparut ensuite, se brouillant, et la nacelle reprit son avance, lente, suivant un rail, avançant au milieu de l’obscurité. Rayka ne disait pas un mot, se replongeant dans ses souvenirs. Les réponses venaient, mais, pour que Rinako comprenne, il fallait être exhaustif.

« J’aurais du agir tout de suite, au lieu d’attendre... commentait Rayka. Mais tu es bien placée pour le savoir, non ? On ne conteste pas les ordres d’un supérieur au sein de l’armée. »

Bien loin de là, Nika et Rozalia, elles, continuaient à avancer. Le plafond se mit soudain à trembler violemment, et elles s’arrêtèrent, interdites.

« Ça a l’air de barder là-haut...
- Les Uatéennes vont faire tout ce qu’elles peuvent pour que les Formiens se concentrent dans la plaine, plutôt que de descendre. C’est drôle à dire, Nika, mais je crois que nous sommes ici à l’abri... Plus ou moins... »

Le long couloir tremblait dangereusement, la poussière se mettant à tomber autour d’elles. Les Uatéennes devaient balancer tout ce qu’elles avaient. On pouvait entendre d’ici les coups sourds des explosions, des BOM-BOM lointains, véritables défis à l’imagination. Nika espérait qu’il y aurait des rediffusions à la télé. Le spectacle avait l’air de promettre !
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