Re: A Machine For Pigs [Shad]
Posté : 06 sept. 2024 18:16
La protection de Declan allait effectivement se poser, vu la propension à laquelle les personnes liées à l’abattoir Mandus disparaissaient. Cependant, Declan n’était pas comme Agatha Christie. C’était un avocat, un avocat qui officiait au Palais d’Ivoire, qui était lié à d’autres personnes, avait des amis, des relations, une vie sociale importante. Il ne pouvait pas disparaître aussi facilement qu’Agatha Christie, et déployer des gardes chez lui, pour le protéger, présenterait aussi l’inconvénient de déclencher un sentiment artificiel de panique. Si les voisons voyaient des gardes auprès de Declan, la réputation de ce dernier pourrait en pâtir. Néanmoins, Shad avait raison de s’inquiéter là-dessus.
Elena hésitait, tout simplement. Ronald, quant à lui, avait laissé entendre qu’il avait des informations sur l’abattoir, et c’est tout naturellement que Shad lui posa une question là-dessus :
« Et si je puis me permettre… Quelles informations avez-vous récolté ? »
Ronald hésita un peu. Le plat principal touchait à sa fin, mais il restait encore le dessert. Il se tut, le temps que des majordomes viennent récupérer les couverts, et, une fois que ces derniers sortirent de la pièce, l’homme se permit alors de répondre à la question de la Okami.
« Mes agents ont mené une enquête, mais elle n’a abouti à rien de concluant, pour l’heure. J’ai acquis la conviction qu’il y avait différentes disparitions dans les bas-fonds. Quelques ouvriers de l’abattoir, mais aussi des clochards, des réfugiés politiques sans hébergement, ou encore des criminels... La particularité commune de tous ces gens est que, dans la grande majorité des cas, ils ont fait l’objet de condamnations pénales, ou ont été mêlées de près à des informations judiciaires.
- Vous pensez à un justicier ?
- Je ne pense rien, Jamiël, je me contente d’analyser objectivement les faits, et de les interpréter, répliqua Ronald. Les différents policiers ayant enquêté sur ces disparitions n’ont fait que des analyses de routine. Il est assez difficile d’évaluer l’ensemble de ces disparitions, car il est fréquent que Lumen avale des gens... Des individus se faisant égorger en sortant d’une taverne, ou qui se font kidnapper par des esclavagistes, ou disparaissent dans des caves... Les exemples ne manquent pas, malheureusement.
- Alors, comment vos services ont-ils pu établir un lien ? » intervint le duc.
Ronald s’éclaircit lentement la gorge, et sortit de la poche intérieure de sa veste un petit papier plié, qu’il déplia lentement, avant de le poser sur la nappe de la table.
« À cause de ceci. »
C’était une image représentant un genre de casque... Un casque qui avait la forme d’un porc :
Un œil avait été dessiné sur le masque, avec une pupille jaune. Elena ne sut dire pourquoi, mais ce masque la fit étrangement frissonner. Ronald leur laissa le temps de le voir, et reprit :
« En fouillant dans les procès-verbaux et les signalements des différents postes de garde, mes agents ont remarqué que plusieurs tags et autres inscriptions murales illicites ont été faites, montrant des têtes de porcs. Enfin, une perquisition effectuée dans le cadre d’un squat a permis de révéler, dans les affaires d’un individu, ce masque. Un masque similaire aux graffitis qui ont été faits.
- Une piste bien mince..., nota le Duc.
- En effet, acquiesça Ronald, mais un bon début. D’après les habitants du squat, cet homme est un petit receleur notoire, répondant au nom d’Olliver Key. Mes agents ont essayé de le retrouver, mais les bas-fonds sont plutôt grands, et il est assez facile de s’y terrer, et de passer inaperçu. »
Ronald leur expliqua qu’il n’avait aucun lien précis avec l’abattoir, mais, qu’à partir d’Olliver Key, il avait fait des recherches. Ses agents lui avaient ainsi révélé que, sous l’anonymat, certains habitants avaient parlé de l’existence d’une mystérieuse secte, utilisant le cochon comme emblème.
« La disparition de cette femme me semble liée à ce groupuscule. Bien entendu, ce n’est qu’une supposition. Je n’ai aucune autre preuve de l’existence de cette soi-disante secte que ces masques de porcs. Cependant, si ces rumeurs sont fondées, il me semble bien que cette secte doive tourner autour de l’abattoir Mandus. »
Même Elena pouvait sentir à quel point ce dossier était bancal. Ronald, comme elle, n’avait rien de concret, mais avait envisagé la piste de l’abattoir Mandus sous un autre angle qu’elle. Qu’ils raccordent leurs violons était donc, en ce sens, une bonne chose.
Elena hésitait, tout simplement. Ronald, quant à lui, avait laissé entendre qu’il avait des informations sur l’abattoir, et c’est tout naturellement que Shad lui posa une question là-dessus :
« Et si je puis me permettre… Quelles informations avez-vous récolté ? »
Ronald hésita un peu. Le plat principal touchait à sa fin, mais il restait encore le dessert. Il se tut, le temps que des majordomes viennent récupérer les couverts, et, une fois que ces derniers sortirent de la pièce, l’homme se permit alors de répondre à la question de la Okami.
« Mes agents ont mené une enquête, mais elle n’a abouti à rien de concluant, pour l’heure. J’ai acquis la conviction qu’il y avait différentes disparitions dans les bas-fonds. Quelques ouvriers de l’abattoir, mais aussi des clochards, des réfugiés politiques sans hébergement, ou encore des criminels... La particularité commune de tous ces gens est que, dans la grande majorité des cas, ils ont fait l’objet de condamnations pénales, ou ont été mêlées de près à des informations judiciaires.
- Vous pensez à un justicier ?
- Je ne pense rien, Jamiël, je me contente d’analyser objectivement les faits, et de les interpréter, répliqua Ronald. Les différents policiers ayant enquêté sur ces disparitions n’ont fait que des analyses de routine. Il est assez difficile d’évaluer l’ensemble de ces disparitions, car il est fréquent que Lumen avale des gens... Des individus se faisant égorger en sortant d’une taverne, ou qui se font kidnapper par des esclavagistes, ou disparaissent dans des caves... Les exemples ne manquent pas, malheureusement.
- Alors, comment vos services ont-ils pu établir un lien ? » intervint le duc.
Ronald s’éclaircit lentement la gorge, et sortit de la poche intérieure de sa veste un petit papier plié, qu’il déplia lentement, avant de le poser sur la nappe de la table.
« À cause de ceci. »
C’était une image représentant un genre de casque... Un casque qui avait la forme d’un porc :

Un œil avait été dessiné sur le masque, avec une pupille jaune. Elena ne sut dire pourquoi, mais ce masque la fit étrangement frissonner. Ronald leur laissa le temps de le voir, et reprit :
« En fouillant dans les procès-verbaux et les signalements des différents postes de garde, mes agents ont remarqué que plusieurs tags et autres inscriptions murales illicites ont été faites, montrant des têtes de porcs. Enfin, une perquisition effectuée dans le cadre d’un squat a permis de révéler, dans les affaires d’un individu, ce masque. Un masque similaire aux graffitis qui ont été faits.
- Une piste bien mince..., nota le Duc.
- En effet, acquiesça Ronald, mais un bon début. D’après les habitants du squat, cet homme est un petit receleur notoire, répondant au nom d’Olliver Key. Mes agents ont essayé de le retrouver, mais les bas-fonds sont plutôt grands, et il est assez facile de s’y terrer, et de passer inaperçu. »
Ronald leur expliqua qu’il n’avait aucun lien précis avec l’abattoir, mais, qu’à partir d’Olliver Key, il avait fait des recherches. Ses agents lui avaient ainsi révélé que, sous l’anonymat, certains habitants avaient parlé de l’existence d’une mystérieuse secte, utilisant le cochon comme emblème.
« La disparition de cette femme me semble liée à ce groupuscule. Bien entendu, ce n’est qu’une supposition. Je n’ai aucune autre preuve de l’existence de cette soi-disante secte que ces masques de porcs. Cependant, si ces rumeurs sont fondées, il me semble bien que cette secte doive tourner autour de l’abattoir Mandus. »
Même Elena pouvait sentir à quel point ce dossier était bancal. Ronald, comme elle, n’avait rien de concret, mais avait envisagé la piste de l’abattoir Mandus sous un autre angle qu’elle. Qu’ils raccordent leurs violons était donc, en ce sens, une bonne chose.