The Multiversity

Harmony continuait de servir Mélinda, massant ses jolies fesses, le tout en douceur mais venant d'elle, la jeune femme aurait bien du mal à se montrer plus sauvage. Si Hardos son frère tenait plus des gênes démoniaque et pouvait facilement être violent, Harmony était bien souvent douce comme sa mère, peu importe la situation. La jeune femme continua donc son massage un peu spécial, se demandant même parfois si Mélinda n'avait pas oublié le but de ce massage ? Enfin dans un sens tant mieux si elle oublie de prendre sa virginité mais Harmony se demandait si ce massage était si bon que ça ? Jamais personne n'a réagi comme elle auparavant. C'était peut-être la preuve qu'elle se défendait très bien mais c'était aussi assez perturbant ? La jeune femme n'avait eu que des caresses sur les fesses, parfois des baisers mais pas aussi profond que ce qu'elle infligeait à la vampire.

Mélinda la complimentait sur ses compliments avant de parler des tableaux, dont certains ou elle semblait plus mature même si c'était en réalité sa mère dessus. Harmony savait ce que c'était, elle ressemblait beaucoup à la sienne, la couleur de cheveux est celle de son père et sa mère avait les pointes qui bouclaient mais en dehors de ça, elle lui ressemblait beaucoup. Harmony se demandait comment sa mère était morte mais dans son cas, la sienne est morte sous ses yeux, même si Hardos l'a empêché de voir ça, sa colère venait de ce jour-là où il avait tout vu... Bien que la vampire expliquait que sa taille de guêpe était aussi due à un régime et à bien des exercices. Et apparemment, sa nature de vampire brûlait bien des calories, un détail intéressant pour ceux et celles qui aiment avoir une belle silhouette. Mais une fois de plus, Harmony semblait avoir découvert une nouvelle qualité chez elle vu la façon dont Mélinda adorait ce petit traitement !

Alors qu'elle se demandait ce qu'elle aimait comme rapport, elle lui donna quelques indications avant de l'inviter à ouvrir son tiroir pour prendre quelques jouets. Se retirant doucement, elle ouvrait ce tiroirs en rougissant. Bien des choses lui semblaient inconnues ? Elle savait ce qu'était un gode mais un plug, elle ne savait pas ? Alors quand elle voyait ce long objet qui grossissait depuis la pointe pour revenir à la base, elle se demandait bien ce que c'était ? Mais au final, elle n'avait pris qu'une seule chose avant de refermer ce tiroir aux mystères. Retournant sur le lit, elle mouillait doucement ce petit objet avant de doucement l'enfoncer dans le petit trou de Mélinda. Activant le gadget, elle faisait ainsi vibrer le petit cul qu'elle continuait de doucement masser, venant même l'enfoncer un peu plus avec l'aide de sa langue. Elle laissait les vibrations sur le minimum avant de reprendre le vrai massage de Mélinda, massant ses épaules en la chevauchant.

Mais doucement, elle se pencha sur elle, sa poitrine venant froller son dos alors qu'elle venait doucement et avec courage, embrasser le cou de la vampire. Elle doutait que cet acte soit mal vu mais elle pensait se dire que ça lui plairait assez, elle a eu le courage d'agir sans lui demander la permission.

« Dites-moi si vous voulez que j'augmente la vitesse, Mademoiselle. »

Elle parlait du petit œuf vibrant car augmenter la vitesse de massage ne sera pas meilleure. Les baisers, peut-être que oui par contre. Harmony abordait un léger sourire en venant la masser, oui, elle était plutôt contente pour le moment, c'est sûr ! Jusqu'à quand ce massage allait durer ? Bonne question mais au fil du temps, Harmony avait appris plein de choses dans ce massage, tant sur elle que sur sa maîtresse.

Avait-elle oublié son objectif initial ? Peut-être un peu, à un moment... Il fallait dire que la vampire était en train de subir un superbe massage, et que, quand on se faisait masser avec tant de talent, on n’avait pas spécialement envie de s’arrêter en si bon chemin. Néanmoins, l’idée de prendre la virginité d’Harmony était toujours très fermement ancrée dans l’esprit de Mélinda, car, avec l’esprit jeune et innocent qui caractérisait la douce petite femme, si Mélinda ne la prenait pas rapidement, ses esclaves auraient du mal à se retenir. Il fallait donc soulager rapidement Harmony du fardeau de sa virginité en la prenant... C’est pour ça qu’elle l’avait envoyé chercher les sex toys. La vampire voulait lui montrer que se faire pénétrer n’engendrait aucune douleur. Toute rouge, la femme revint avec un plug, et entreprit de le glisser dans le fondement de Mélinda.

« Hum... »

Le corps de la vampire se crispa contre le lit sous l’effet d’une vague de bonheur qui vint la traverser. Un plaisir électrique, merveilleux, tandis qu’Harmony remuait le plug, et en activait la fonction vibrante. Comme toujours, la sodomie restait le péché mignon de la vampire, un fantasme qu’elle plaçait sur un piédestal. Il lui arrivait parfois de marcher avec un plug niché dans les fesses, dans la mesure où c’était une chose qu’elle infligeait souvent à ses esclaves, surtout au lycée, où elle s’amusait à les faire jouir en plein cours. Espiègle, la vampire ? Un peu...

En attendant, le plug remuait dans ses fesses, et Harmony lui demanda alors si elle devait augmenter la vitesse. La vampire sourit alors, et entreprit de se retourner, relevant l’une de ses jambes pour éviter qu’elle ne heurte la tête d’Harmony, et le visage de la jeune femme se retrouva devant son intimité, ses lèvres intimes nues, qui étaient plantées devant son visage. Un sourire sur les lèvres, Mélinda caressa les cheveux d’Harmony, puis vint alors, sous ses yeux, se masturber, enfonçant deux doigts dans sa chatte humide.

« Haaa... Ce que c’est bon, Harmony... Se masturber sous les yeux de quelqu’un... Humm... Tu aimes me voir faire ça, n’est-ce pas ? »

La question n’appelait pas vraiment de réponses, et un sourire coquin éclairait en ce moment les lèvres de la redoutable vampire, qui savait où elle allait.

« Tu aimes ça, hein ? Combien de fois est-ce que tu te masturbes, Harmony ? Raconte-moi tout... Nous sommes entre filles, ça restera entre nous... Je suis sûre que tu as déjà dû te masturber, c’est obligé... Raconte-moi quand, comment... Je veux des détails, allez ! Est-ce que c’était en pensant à ta sirène ? Celle avec qui tu as fait l’amour ? Ou en voyant de jolis culs se dandiner dans la rue ? Ou... Peut-être un fantasme de lycéenne ? Dis tout à Mélinda, mon cœur... »

Et, pendant ce temps, les doigts de Mélinda continuaient à remuer, et de la mouille s’en échappait, glissant le long de ses magnifiques jambes...

Harmony n'avait pas vraiment une grande habitude de tous ces jeux auquel Mélinda avait elle, l'habitude d'y jouer avec ses nombreuses amies. C'est pour cela que timidement, elle avait opté pour le moins intimidant, à savoir l’œuf vibrant qu'elle avait enfoncé dans son petit trou en réglant ce dernier sur le plus faible taux de vibration. Cela restait plaisant quand même, c'était le principal. La demoiselle continua la tâche qui lui était attribuée avant que la vampire ne décide de se retourner en offrant à Harmony une vision des plus envoûtantes. La demoiselle faisait face à son intimité qui était elle-même agressée par deux doigts qui venaient remuer et faire plaisir à Mélinda, de sa propre main. Cette dernière affirmait que cela plaisait à Harmony d'être aux premières loges, c'est vrai que c'était quand même envoûtant et hypnotisant mais en seule réponse, elle avalait sa salive, ne sachant pas si elle devait regarder Mélinda dans les yeux ou bien dans la...

Sauf que voilà, Mélinda venait demander des détails croustillant à Harmony en continuant à se toucher. Ou, quand, comment, en pensant à qui, combien de fois... Houlala, Mélinda en demandait vraiment beaucoup!La pauvre semi-ange observait Mélinda – ou son intimité – sans savoir réellement quoi dire, elle tentait de parler mais elle semblait bloquée.

« Je... hum... c'était... il y a eu en pensant à elle, oui... je veux dire la sirène puis... ça m'était arrivé en... en... en pensant à des camarades de classes... Mais... je dois vous paraître bien inutile je... »

Elle n'était pas comme les filles ici, sans même connaître les filles qui travaillaient ici, Harmony était sûrement et à coup sûr, la plus prude des filles, avec le moins d'expérience possible. Si Mélinda espérait qu'Harmony cache des secrets croustillants, c'était loupé. Elle paraissait gentille et innocente. Et elle l'était presque totalement.

« Je n'ai pas grand-chose à raconter... »

Quand bien même sa langue se délierait, les détails qu'elle fournirait seront bien maigre contrairement à ce qui se passerait ici, entre ses murs. Elle n'osait pas avancer son visage ou même sa main pour « aider » Mélinda mais elle tenterait quand même d'en dire un peu plus, ne serait-ce que pour faire plaisir au vampire. Elle attendait sûrement ce genre de détail, même innocent... serait-ce ce côté-là qui attirait la vampire ?

« Je n'ai pas vraiment... de rythme, cela viens comme... ça vient. C'est... plutôt rare pour moi... pardon... »

Face à Mélinda, avouer cela, elle avait l'impression d'être en tort. Mais il est vrai que vu la vie qu'elle menait avec son frère, elle n'avait pas une sexualité aussi débridé que les filles ici. C'est ça quand on a une vie spéciale... Allez hop, a défaut de buter contre un mur, elle allait poser une question à Mélinda, voir ce qui était spécial chez elle aux yeux de la vampire.

« Si je puis me permettre... j'ai l'impression que vous savez que ce genre de... questions ne vous mèneront pas loin avec moi mais... qu'est-ce que vous trouvez de spécial chez moi, mademoiselle Mélinda ? Je n'ai aucune expérience contrairement à vos employées, je ne suis pas vraiment drôle ou... à l'aise mais... je me fais peut-être des idées mais j'ai l'impression que mon attiude... vous est plaisante ? »

Elle se trompait peut-être face à ces lèvres qui remuaient et qui donnaient de drôles d'envie à Harmony.

Le duo continuait à se découvrir mutuellement, et, en sentant cet œuf qui vibrait dans ses fesses, la vampire se mordillait les lèvres, tout en écoutant la femme se mettre à parler. De sa voix timide et tremblotante, Harmony lui expliqua qu’elle se masturbait parfois, mais sans trop d’excès, et, toute confuse, finit par demander à Mélinda, qui s’était entre-temps couchée sur le flanc, pourquoi Harmony l’intéressait tant. Cette question ne put que faire sourire la belle vampire, qui se retourna alors, et, toujours avec l’appareil planté en elle, se redressa, et chacune de ses mains vint caresser les poignets d’Harmony. Un sourire tendre et bienveillant venait d’orner les lèvres de la vampire, qui se redressa alors, et déposa un bisou sur la commissure de ses lèvres.

« Ma chérie... Mais que crois-tu donc ? Que je ne recherche que des expertes, que des perverses et des nymphomanes ? La vie est un grand gâteau, vois-tu, et j’essaie de goûter au plus grand nombre de parts, mon petit cœur... »

Les mots doux se multipliaient et se mélangeaient, tandis que la vampire souriait. Elle se tortilla un peu, de gauche à droite, afin de mieux sentir l’appareil qui remuait dans son anus, et se laissa ensuite tomber en arrière, entraînant doucement Harmony avec elle. Les deux jeunes femmes s’allongèrent ainsi sur le lit, et Mélinda se coucha sur le flanc, sa main venant caresser les hanches d’Harmony.

« Tu es une grande timide, et c’est ça que j’aime, Harmony. »

La révélation venait de tomber, surprenant probablement la belle Harmony, qui ne comprenait pas comment une telle incapable pouvait bien plaire à Mélinda. La vampire avait déjà entendu ce discours, à maintes et maintes reprises, et sa main alla donc remonter, venant caresser sa joue, son pouce venant glisser sur ses lèvres.

« Le sexe, ce n’est pas qu’une affaire de professionnels, mon bout de chou. J’aime les petites timides comme toi, et ce pour bien des raisons. Tu es trop mignonne quand tu rougis comme un tomate, et... Disons que, comme je suis une vampire, quand tu rougis comme ça, ton sang circule encore plus fort dans tes veines... C’est une véritable symphonie pour moi. »

Tout en parlant, Mélinda s’était légèrement rapprochée de cette femme, ses jambes venant frôler les siennes, dans des gestes sensuels, lents et mesurés. Elle se mit à lentement sourire, et poursuivit ensuite :

« Et puis, il n’y a rien de plus excitant que de tomber sur une jeune femme innocente comme toi, et de lentement, délicatement et tendrement, la faire succomber, la pervertir... Lui faire découvrir les joies du sexe. C’est dans ce genre de circonstances que je me conçois vraiment comme une Maîtresse, car j’accomplis mon rôle premier : former et éduquer mes jeunes disciples. »

Elle enchaîna ensuite, apportant la conclusion à son discours :

« Pour toutes ces raisons, Harmony, j’aime passer du temps avec toi... Tout comme je sais que tu apprécies énormément mes lèvres... Pas vrai ? »

Pour Harmony, elle ne comprenait pas grand-chose à la situation. Mélinda était une femme très belle et très riche qui avait ce qu'elle voulait en un claquement de doigt. Obtenir son aide était une très bonne chose si cela peut réussir mais c'est sa compagnie qu'elle ne comprenait pas ? Elle qui était si timide, si peux expérimenter, elle n'avait rien de bien passionnant, même pas un petit fétichisme qui la rendrait plus unique en son genre, non, elle était simplement elle-même. Et même si elle lui offre sa virginité, c'était plutôt comme une « avance » sur ce qu'elle pourrait devoir donner à la jeune femme si jamais elle réussit à rompre la malédiction. Et dans le pire des cas, elle n'aime pas penser de cette façon mais elle aurait plus ou moins payé sa part pour vivre dans ce somptueux endroit pendant quelques jours. Vendre son corps, c'était bien un terme qu'elle n'aimait pas entendre, surtout en parlant d'elle. Des femmes aimaient ça, parfois elles y étaient obligées pour une raison plus ou moins noble mais Harmony n'était pas de ce genre-là.

La demoiselle était bien trop facile à berner pour Mélinda mais même pour une autre. Des mots doux et la voilà rassuré et gêné aussi. Elle écoutait Mélinda, souriant à ses propos en évitant de la regarder dans les yeux, savourant les petites attentions tactiles sur elle. Mais voilà, la vampire venait à la rassurer, avouant aimer les gens timides, la façon dont elle rougissait et affluait donc la circulation de son sang. C'est bien un truc de vampire ça. Elle observait leurs jambes, celles de Mélinda frôlant les siennes, une douce sensation même si cela ne faisait que la rapprocher du but initial à sa venue ici. Mais voilà, Mélinda avait déjà découvert un point faible chez la demoiselle, un point faible car étant timide, cette chose-là était la plus simple à faire en intimité, en public, elle ne serait pas aussi à l'aise.

Souriant timidement en osant à peine la regarder dans les yeux, elle tentait de sourire un peu plus, se demandant si elle devait l'embrasser ou bien dire quelque chose avant ? Sa main était sur la hanche de la vampire mais elle ne bougeait pas, elle restait fixée sur cette peau pourtant douce. Mais il ne faut pas trop en demander à Harmony non plus après tout.

« Ce n'est pas de ma faute, vous embrasser si bien, mademoiselle Mélinda... »

Un léger compliment mais un compliment quand même. Elle se rapprochait doucement d'elle, venant faire ce que la vampire avait prévu en allant coller ses lèvres contre celles de Mélinda en enfonçant doucement sa langue dans sa bouche. Ses yeux fermés, elle ne pourrait pas supporter de voir Mélinda, même si cette dernière pourrait rester de marbre, elle n'arriverait pas à la regarder dans les yeux en l'embrassant, en fermant ses yeux, c'était beaucoup plus simple. Que ce soit dans son élan ou par un petit effort, elle approchait aussi doucement son corps, venant coller sa poitrine contre celle de Mélinda en caressant doucement et vraiment sur une petite zone, les hanches de Mélinda. Sa respiration était chaude, elle gémissait doucement en sentant cette délicieuse peau se frotter contre la sienne, cette poitrine plus moelleuse et développée que la sienne se pressant contre la sienne. Des sensations qui lui avaient manqué, c'était vrai.

Harmony finit par rompre ce baiser, non pas pour dire quoi que ce soit, elle voulait juste respirer normalement car elle pensait qu'entre ses petits gémissements et le fait que sa bouche soit bloquée par une langue, on n'entendait qu'elle et sa respiration par le nez ! Elle en profitait pour ouvrir à nouveau les yeux avec un petit sourire pour Mélinda en rougissant comme toujours. Une Harmony qui ne rougit pas, ce n'est pas Harmony ! Son corps était chaud, elle sentait son entrejambe la démanger, sa pudeur et son innocence faisaient qu'un simple baiser suffisait à la mettre dans un de ses états.

« Est-ce que je... »

Devait-elle poser la question ? N'aurait-elle pas l'air dépravé si elle demandait ça ? Ne gâcherait-elle pas l'image de timide si jamais elle demandait une telle chose ? À trop y penser, elle n'avait plus tellement envie de demander, scellant ses lèvres en détournant le regard plus bas, entre leur poitrine, ou peut-être plus bas ? Elle avait envie de demander si elle devait agir et par exemple s'occuper de sa poitrine ou bien si c'était à Mélinda d'agir et d'ordonner ? Quand bien même elle aurait le droit, ne devait-elle pas proposer d'abord à ce qu'on s'occupe d'elle d'abord ? Ou bien du corps de Mélinda ? Ce domaine n'était pas un univers qu'elle maîtrisait, elle ne savait donc pas comment agir et son inexpérience rendait la chose à la fois agaçante et amusante pour ses partenaires. Du moins, c'est ce qu'elle pensait... Au final, elle desserrait ses lèvres en regardant Mélinda dans les yeux, quelques secondes avec un très léger sourire pour la rassurer.

« Oubliez cela... »

Puis elle retourna baiser ses lèvres, elle avait peut-être évité une faute en retenant sa question ? Ou alors une bonne occasion ? Allez savoir...

Dire qu’Hardos avait voulu à ce que Mélinda ne croise pas sa sœur... Elle comprenait maintenant mieux pourquoi. Harmony était tout l’inverse de son frère. Là où Hardos était un homme fougueux, quelqu’un qui n’hésitait pas à poser ses conditions, Harmony, elle, était toute timide, une petite chose fragile... Qui alla l’embrasser. Voilà bien une chose que Mélinda avait réussi à faire : convaincre Harmony de l’embrasser. Sa main se posa sur sa nuque, empoignant ses cheveux, et l’autre caressa le bas de son dos. Les deux femmes étaient relativement belles, leurs corps nus se frottant sensuellement l’un contre l’autre, dans un long et délicieux échange buccal. Si Harmony avait fermé les yeux, c’était aussi le cas de Mélinda, qui, de cette manière, pouvait mieux apprécier ce baiser, le savourer, et en ressentir mieux toutes les sensations tactiles. Leurs bouches étaient scellées ensemble, et le baiser, lui, dura de longues secondes, Mélinda respirant par le nez, sa main descendant lentement le long du dos d’Harmony, caressant sa peau... Mais le baiser finit par se rompre.

Un sourire espiègle sur les lèvres, Mélinda rouvrit les yeux, laissant Harmony décider de la suite. Une idée sembla la traverser... Mais sa timidité reprit le dessus, renforçant le sourire de Mélinda. Et elle se demandait pourquoi Mélinda était tant intriguée par elle ?! Ah, quelle petite femme naïve ! Comme elle était délicieuse ! La langue de Mélinda humecta ses lèvres, puis Harmony, toute gênée, retourna alors rapidement mettre fin à cet interlude en l’embrassant.

« Hmmm... »

Mélinda s’évertua cette fois à prolonger le baiser, sa main se resserrant sur les cheveux de la femme. Ainsi, si Harmony cherchait à écarter ses lèvres de nouveau, sa main bloquerait, et le baiser se poursuivait donc. Si les baisers étaient le moyen de faire fondre la timidité de cette jeune femme, la vampire comptait l’inonder sous les baisers ! Sa bouche se plaquait donc contre la sienne, et son autre main, elle, se déplaçait à nouveau, grattant le bas du dos d’Harmony... Jusqu’à rejoindre cette zone privilégiée chez Mélinda, en venant s’appuyer sur ses fesses.

La vampire poursuivait son baiser avec la femme, pressant son corps contre le sien. Le baiser se mit à durer de longues minutes, tandis qu’elle palpait ses fesses, les massant et les malaxant, sans tenir compte des gémissements ou des sursauts d’Harmony. Là, en ce moment, la jeune femme était sa prisonnière, sa belle petite prisonnière, et rien d’autre. Impossible de se défaire du baiser de Mélinda, de sa langue qui jouait en vous, ou de sa main pelotant votre cul. Harmony se tortillait contre elle, et la vampire, elle, savourait ce moment. Elle l’embrassait goulûment, et finit finalement par écarter sa bouche, au bout de plusieurs longues minutes.

Elle la regarda, et reprit :

« Maintenant, tu vas fermer les yeux, et tu vas me dire ce que tu comptais me faire... Et, si tu ne dis rien, j’irais jouer avec ton petit cul, car c’est ce que j’ai envie de faire... »

Et, joignant le geste à la parole, Mélinda posa son autre main sur le derrière d’Harmony, et continua à la masser généreusement, malaxant tendrement son beau petit cul... Car elle avait effectivement un très joli popotin, très tendre.

« Alors... ? »

Il y avait deux mots qui venaient se heurter dans son crâne, deux choses différentes mais qui résumait bien la situation. Bon, car le plaisir était au rendez-vous, le baiser de Mélinda était tellement délicieux et même si elle bloquait sa tête en posant sa main sur sa nuque, ce n'était pas grave, elle ne comptait pas partir aussi vite après tout. Si c'est bon, pourquoi fuir ? Puis en cours de route, il y avait aussi eu cette main qui s'était posée sur ses fesses, les caressant doucement, c'était plus rare pour Harmony, plus qu'un baiser en tout cas mais elle aimait bien quand même, pour le moment, ce n'était que des caresses alors elle n'était pas tellement gênée. Mais le second mot dans sa tête, c'était le mot piège... Car sa seule initiative qu'elle avait finalement abandonnée s'était transformé en un piège qui semblait être une vraie « torture » vu que Mélinda avait en tête. De quoi appeler ça des préliminaires à peine mais pour Harmony, c'était déjà un grand pas.

Car oui, la vampire ne comptait pas laisser ce début de phrase tomber aux oubliettes, comme un petit fil qui dépassait, elle s'amusait à tirer dessus pour voir ce que ce dernier cachait vraiment. Une chose qu'Harmony n'avait pas dit donc une chose sexuelle ? Voilà comment elle devait penser dans sa tête et elle n'avait pas tort mais osera-t-elle subir sa punition ou bien elle va lui dire ce qu'elle avait caché ? Ses mains se préparaient déjà à profiter de son postérieure alors qu'elle fermait à peine les yeux en tentant de reprendre son souffle à travers le plaisir. Une banalité pour certains, une épreuve pour elle. On voyait facilement qu'elle tentait de reprendre son souffle entre deux légers gémissements mais ce n'était pas chose aisée pour elle. Il lui avait fallu quelques minutes au moins pour prendre son calme, à croire qu'elle avait presque abandonné en laissant Mélinda le loisir de balader ses mains en bas de son dos mais non, elle était bien décidée à contrer cela, même si c'est agréable et même si la vampire avait eu tout le temps de profiter de sa chair tendre, elle devait continuer. Lors du choix, mentalement, elle avait préféré choisir sa première idée, pour ne rien cacher à Mélinda.

« Je... »

Ha, voilà le début de la réponse qui arrivait enfin ! Mais elle allait continuer, ce qui déjà était un exploit mais en plus, elle allait affronter son regard en évitant – donc rien n'est sûr – de détourner son regard. Tant pis, elle n'arrêtait pas de rougir depuis le début de sa rencontre avec elle et ce n'était pas maintenant que cela allait se calmer.

« Je... j'aurais aimé... » Bien, elle progressait doucement, petit pas après petit pas, puis en reprenant son souffle, elle continuant en évitant de se répéter sinon elle perd du temps. « savoir si je devais... euh... » Ha, la partie la plus difficile à sortir, elle tentait de le dire sans pour autant réussir. Son regard observa à nouveau un coin de la pièce le temps que les lettres se remettent en place dans son cerveau pour arriver en ordre dans sa bouche, pour éviter de bégayer. Allez, elle gère un harem, sa demande, c'était quelque chose de très basique et doux comparé à ce que ses employées pourraient lui demander. « v-vous lé... em-embrasser la... p-p-p-poitrine ?... »

Voilà qui était enfin sorti ! Ça méritait presque des applaudissements mais ses neurones s'en chargeaient pour elle alors qu'elle sentait son cœur battre de toutes ses forces contre sa poitrine. Dix pièces d'or – même si elle ne les as pas – que Mélinda arrivait aussi à le sentir contre sa poitrine. Même si son regard avait réussi à fixer le sien durant la demande, une fois la phrase terminée, elle regardait une fois de plus ailleurs, laissant ses émotions se calmer un peu. Et comme toujours, outre le rose de ses joues, après une telle demande, ses lèvres étaient scellées, il aurait été difficile de glisser une langue ou autre autre entre ses lèvres sans attiser un peu son envie. Même si elle avait un peu changé sa demande – embrasser et lécher, ça se ressemble puis au final le but était le même – Harmony attendait la réponse bonne ou mauvaise de la vampire pour avoir sa réponse. Car sans son autorisation, elle ne ferait rien, c'est évident.

Avait-elle déjà rencontré une femme aussi timide ? En vérité, Harmony lui donnait beaucoup l’impression de ressembler à Shii, cette jeune lycéenne timide, l’une de ses esclaves. Même maintenant, après l’avoir sodomisé un nombre incalculable de fois, Shii restait encore terriblement timide. Sur ce point, Alice Korvander avait été moins gênée, car, même si, elle aussi, rougissait, elle admettait plus facilement les rapports sexuels...

*D’un autre côté, je n’ai pas loupé ma Alice, et, quand on voit ses autres amis, il aurait été tonnant qu’elle reste une chaste femme...*

Se sermonnant ensuite pour cette digression, Mélinda tâcha de se concentrer sur la femme. Face à elle, Harmony paniquait, et, lentement, les doigts de Mélinda se rapprochaient de ses belles fesses. Qu’Harmony le veuille ou non, elle allait passer à la casserole ! Et, progressivement, la jeune femme finit par retrouver la voix, et lui demanda si elle pouvait lé... Non, embrasser ses seins ! Mélinda sourit alors, révélant à nouveau ses magnifiques dents blanches, en ayant très bien compris ce qu’Harmony voulait vraiment. Toute rouge, elle avait scellé ses lèvres, toute paniquée, comme si elle venait de dire un gros mot. Oh, qu’elle était mignonne ainsi ! Mélinda avait encore plus envie de lui faire l’amour !

En souriant donc, la vampire laissa passer quelques secondes, puis, ayant une idée derrière la tête, elle se redressa alors.

« Très bien, Harmony... Suis-moi. »

La main de Mélinda alla saisir celle d’Harmony, et elle l’aida à se relever. Les deux femmes n’iraient pas très loin, et Mélinda ne comptait pas encore jouer avec l’exhibitionnisme de la belle femme. Plus tard, peut-être... Mais, pour l’instant, cette séance de sexe ne devait rester qu’entre elles, et Mélinda avait, derrière la tête, des idées supplémentaires. Elle marcha donc, et laissa Harmony au milieu de la pièce, près du grand miroir mural, puis alla ouvrir un placard, et en sortit rapidement un objet. Volontairement, elle restait silencieuse, afin de laisser le doute et les questions s’insinuer dans l’esprit de la belle et délicate Harmony, une jeune fleur fragile et timide qu’il fallait traiter avec déférence et respect.

Mélinda lui montrait son dos tout en farfouillant dans un placard, et finit par trouver ce qu’elle cherchait, suspendue à un crochet. En regardant autour d’elle, on pouvait voir des fouets, des cravaches, des vibromasseurs, des combinaisons en latex, des masques de soumission... Puis elle referma le placard, et joignit ses mains dans son dos, avec un sourire amusé sur les lèvres.

« Regarde le miroir, Harmony... Avant que tu viennes jouer avec mes seins, il y a quelque chose que je dois te mettre... »

Elle se mit dans le dos d’Harmony, puis, en faisant en sorte que son corps soit dissimulé par le sien quand on regardait le miroir, elle s’approcha, et amena l’objet... Un élégant collier d’esclave, en cuir, qu’elle mit autour du cou de la femme, avant de l’attacher dans sa nuque.

« Et voilà ! Est-ce que ça te plaît, ma chérie ? C’est ton collier... Le signe que tu es à moi... »

Elle lui massa les hanches, et embrassa son cou, mordillant sa peau, avant de lécher ce collier. Le rond qu’il y avait devant ne servait évidemment pas pour mettre un pendentif, mais bien pour passer une corde. C’était un collier d’esclave, en somme, et l’ultime preuve qu’Harmony était désormais l’esclave de la vampire. Un signe hautement symbolique, mais qui voulait en dire beaucoup.

Mélinda sourit donc, attendant la réaction de la femme, pendant que ses seins s’enfonçaient contre son dos...

...Ensuite, elles iraient jouer plus intimement ensemble...

Harmony était un peu paniqué, comme toujours à l'idée de parler de ce genre de choses devant Mélinda. Elle lui offrait sa virginité, certes mais cela ne veut pas autant dire qu'elle est très à l'aise. Comme avant une opération, on sait qu'on va y passer, on sait que cela se fait avec notre accord mais il y avait toujours un petit quelque chose qui rendait la chose pas moins rassurante. Lorsque la vampire se relevait en lui demandant de la suivre, elle avait eu peur qu'une balade hors de cette chambre soit imposé, elle ne serait vraiment pas à l'aise. Déjà le fait d'être nue, hors du lit ne la laissait pas rassuré alors hors de cette chambre ? Ce ne sera même plus rasé les murs, elle voyagera à travers le mur pour s'y cacher comme un insecte !

Se tenant debout, face à un miroir, elle y voyait dedans Mélinda ouvrir une armoire et chercher quelque chose. Inutile de préciser que la vue de tous ces « jouets » ne la rassurait pas vraiment. Avant de perdre sa virginité, devait-elle être fouettée ? Torturer ? Dans une combinaison en cuir ? Elle avait bien trop de questions face à ce silence mais pour le moment, elle se taisait comme toujours, croisant les doigts pour que Mélinda tienne parole et reste douce. Revenant vers elle, elle ne voyait pas ce qu'elle avait pris et se tenait prête à ne pas crier ou autres. Sentant ses mains placer quelque chose autour de son cou, plus gros qu'un collier, elle observait cela plus en détail et c'était... un collier d'esclave ? Posant délicatement le bout des doigts sur le cuir, elle était prise entre deux sentiments. Une agréable surprise, ça restait un cadeau qui ne faisait pas de mal après tout, ainsi qu'une certaine crainte mêlée à du plaisir. Elle était à « elle » ? Comme une... bah une esclave ? Elle ne savait pas vraiment quoi dire, d'autant plus que... oh non... Ce genre de cadeau, ça pourrait bien être un souvenir que partagerait son frère ? En général, quand Harmony fait quelque chose de sexuel, il n'a pas l'air de s'en souvenir ? Est-ce vrai ou bien le fait qu'elle ne soit pas tomber des femmes étranges faisait qu'il ne disait rien ? Elle avait parfois eu des souvenirs plus torrides de son frère avec certaines femmes...

Même si la sensation de sa poitrine dans son dos était agréable, elle se retourna non pas pour en profiter ou même la remercier, c'était plutôt l'effet inverse.

« Pardon Mademoiselle Mélinda mais... je dois refuser ce cadeau, si mon frère l'apprend, il... »

Il n'allait pas tuer Mélinda et sans le dire à voix haute, il n'aurait peut-être pas tellement de chance de l'avoir mais on ne sait jamais, elle se souvenait de ce qui s'était passé lors de cette drôle de quête dans un village qui les avait mené à s'associer avec Tékhos.

« Je suis sûr de recevoir un savon par le fait de vous avoir approché, alors un tel cadeau, il... »

C'était bien son habitude, ne jamais finir ses phrases, donner le fond de sa pensée. Mais avait-elle le choix ? Elle laissait trop de sous-entendus pour le moment, difficile donc de savoir ce qu'elle voulait vraiment dire ?

« Je ne veux pas qu'il vous fasse du mal mais je ne veux pas que vous lui fassiez non plus Mademoiselle ! Il ne faut pas lui en vouloir, il veut juste me protéger, c'est tout... »

La pauvre, ce cadeau lui faisait plaisir mais il lui montait les larmes aux yeux et pas dans le bon sens. Même si elle fuyait son regard, elle arrivait à le maintenir contre Mélinda plus longtemps que ses dernières tentatives.

« Quand nous étions enfants... nous vivions avec nos parents, à l'écart d'un village très religieux... Notre père avait peur que les gens découvrent nos origines, mi-ange, mi-démon et que nous soyons leur cible un jour... Nous étions heureux mais... des démons nous ont trouvés un jour, nous nous cachions chez nous avec notre mère, notre père à tout fait pour les retenir mais... » cela n'a pas suffi. « Notre mère a essayé à son tour de les stopper, j'étais caché avec Hardos dans un placard, il.. il a caché ma vue avec sa main pour ne pas voir la suite mais lui, il a tout vu ! Même si les anges sont venus nous sauver ensuite, avant que le pire n'arrive, je suis sûre que si notre tante n'était pas avec elles, on aurait pu... » Ils étaient demis-démons après tout... mais aussi demi-ange donc allez savoir ? « Depuis ce jour, il a toujours du mal à faire confiance aux autres, hommes, femmes, enfant, adulte, il n'y a que moi à qui il fait entièrement confiance, même notre tante il... ce n'est pas à cent pour cent qu'il lui accorde sa confiance... »

Cela pouvait expliquer le côté protecteur d'Hardos, le fait qu'il empêche Harmony de se rapprocher d'une femme comme elle. Mélinda n'est pas l'auteure de certaines rumeurs mais une femme de pouvoir qui tient à harem, ça ne donne pas naissance à des rumeurs très glorieuses. Donc voir Harmony devenir une « esclave » de Mélinda, cela risquait de le mettre dans une colère noire et femme ou non, voulant les aider ou non, il pourrait bien laisser plus que des dégâts matériels ici... Baissant le regard sur leur poitrine collée, elle n'avait pas la moindre honte ou envie en pensant à ce qui pourrait se passer...

« Retirez-le-moi s'il vous plaît, Mademoiselle... je ne veux pas que vous souffriez à cause de moi... »

L'amour fraternel, Mélinda connaissait cela même si c'était à un degré différent entre Hardos et Harmony qu'entre Mélinda et Brian. Pour le collier, Mélinda pouvait toujours attendre de tenir sa promesse et voir quand ils seront deux et non plus qu'un ? À moins qu'elle les bons mots pour calmer Hardos, il n'était pas prudent de jouer avec ce genre de flamme...

Le collier d’esclave lui allait très bien, et était la concrétisation de la nouvelle existence d’Harmony... Ce qui conduisit la jeune femme à le tâter, du bout des doigts, ses pensées semblant se mélanger dans son esprit. Dans son dos, Mélinda exultait, faisant, comme d’habitude, preuve d’une certaine forme d’impertinence et d’insolence. Harmony se retourna alors, et offrit à Mélinda quelques explications sur la nature de sa relation avec son frère. La vampire, en réalité, avait déjà pu noter qu’Hardos était surprotecteur à l’égard de sa petite-sœur, puisqu’il avait clairement indiqué à Mélinda qu’il ne souhaitait pas que cette dernière se rapproche de sa sœur... Directive que Mélinda avait oublié aussi vite qu’elle l’avait entendue. Elle lui expliqua ainsi leur destinée tragique, où Hardos avait sauvé sa sœur de démons venus les tuer, et avait visiblement vu des choses affreuses, ce qui amena Harmony à réitérer sa demande, visant à ôter ce collier.

Leurs seins se caressant, les deux femmes se regardèrent silencieusement. Mélinda était en train de réfléchir, et cligna des yeux à plusieurs reprises. Ses mains finirent par se poser sur les épaules d’Harmony, se rapprochant lentement de son cou, et un sourire vint illuminer ses lèvres.

« J’ai compris, Harmony... Mais... Tu vois, il y a une chose qui me chiffonne. Tu dis que ton frère n’aimerait pas te voir avec ce beau collier... »

L’une des mains de Mélinda se déplaça pour saisir le bout du collier, et elle le souleva un peu, amenant Harmony à se rapprocher de son corps, tandis qu’un sourire amusé éclairait les tendres lèvres de la vampire.

« Mais... Et toi ? Je veux connaître ton avis sur ce collier. »

Mélinda savait bien que l’avis d’Harmony serait biaisé par ce qu’elle ressentait vis-à-vis de son frère, ce qui l’amena à faire quelques précisions :

« Ton frère verrait ce collier comme un signe d’infamie, mais... Ce n’est pas le cas. C’est un signe de reconnaissance, ma chérie. Tu sais, être esclave, ce n’est pas le pire statut social qui soit, surtout au sein de l’Empire. Le pire statut, c’est celui d’apatride, et, sans ce collier, c’est ce que tu es. Une femme sans droit, sans aucune protection quelconque. N’importe qui peut abuser de toi sans craindre de poursuites judiciaires, parce que tu n’appartiens à personne. Ne te berce pas d’illusions, ma douce colombe, la liberté est un leurre. La liberté, c’est l’anarchie, la loi du plus fort... L’ordre, c’est l’apport d’une société moderne, et la liberté ne peut s’envisager que sous le manteau protecteur d’un ordre juste et éclairé. »

C’était la théorie que Mélinda avait toujours défendue, et qui, des siècles plus tôt, avait été défendue par des philosophes comme Voltaire ou Hobbes, quand ils critiquaient le concept d’état de nature, par opposition à Rousseau. Là où Rousseau voyait l’état de nature comme une sorte de paradis primitif, que les hommes avaient dû quitter à cause des dangers de la Nature, Voltaire, lui, avait un avis plus cynique, estimant que, de base, l’état de nature était vicié, car l’Homme n’était pas qu’amour, mais avait toujours porté en lui les germes de sa propre folie. Mélinda, cependant, n’avait jamais lu « Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes », pas plus qu’elle n’avait lue les œuvres de Voltaire (contrairement à Alice, bien plus littéraire qu’elle), ou encore le « Leviathan » de Hobbes, et, si elle avait lu ces ouvrages, elle aurait pu y trouver un écho. Le fait est qu’elle ne se faisait aucun doute sur la Nature de l’Homme.

Toutefois, si elle n’avait pas lu Hobbes, elle connaissait l’une des expressions les plus connues de son œuvre :

« L’Homme est un loup pour l’Homme, ma doucereuse petite puce... Dehors, tu ne trouveras que des profiteurs... Moi, je t’offre un foyer, une famille, une maison, de la sécurité, de l’amour et du confort... Quel frère cruel voudrait te priver de cela ? Quel individu sinistre et ignoble voudrait te priver du droit de pouvoir dormir chaque soir dans un bon lit, de manger des repas chauds, et de pouvoir vivre aux côtés d’une femme formidable qui adore les signes d’affection ? »

Mélinda parlait, tout en tenant le collier d’Harmony, et, avec son autre main, vint lui caresser les cheveux.

« Ce collier signifie que tu appartiens à quelqu’un, Harmony, et que, par conséquent, s’en prendre à toi, c’est s’exposer au courroux de ton protecteur. Tout comme les nationaux sont protégés par leurs Nations, les esclaves sont protégés par les esclavagistes. Maintenant, Harmony, je veux que tu me dises si tu aimes porter ce collier ou non... Et ne t’en fais pas pour moi, je pourrais gérer ton frère, et je t’assure qu’il ne lui sera fait aucun mal. Mais c’est à toi, et à toi seule, de décider si tu veux porter ce beau collier... »

Les mots de Mélinda arriveraient-ils à faire flancher Harmony ?

C’était à voir !

La pauvre demoiselle était entre deux courants, dans un sens elle aimait ce collier qui était plus un collier qu'autre chose. Elle n'aimait pas cette notion d'esclave mais si la vampire arrive à trouver quelqu'un qui peut briser leur malédiction, elle aura une dette à vie presque. Elle ignorait combien coûtait ce genre de service mais ça ne devait pas être donné. Mais si elle peut passer du temps avec son frère alors ça lui va de servir de domestique ici, tant qu'elle ne vend pas son corps. Mais d'un autre côté, elle pensait à Hardos, déjà qu'il lui avait dit de ne pas approcher de Mélinda et là, elle était sur le point de... alors si en plus elle a un collier d'esclave autour du cou... Holala, elle a peur de sa colère. Même si elle avertit la vampire, quitte à justifier un peu le caractère de son frère mais la belle Mélinda « comprenait » avant de savoir ce qu'il en était de son avis à elle ?

La malheureuse, il ne fallait pas demander une telle chose ! Certes elle aimait ce collier – bien qu'elle préférait servir Mélinda sans avoir à porter un collier, va encore pour une tenue de domestique – mais même en argumentant montrant ce collier comme un bouclier au sein de l'Empire, d'une sorte de clé permettant de profiter du harem le temps que se fasse le sort de conjuration. Mais là... Mélinda pensait peut-être facilement manipuler Harmony et même si c'est chose vrai sur d'autres choses, elle lui demandait presque de choisir entre elle et son frère et ça... ça ne lui était pas possible de décider.

« Je ne sais pas... je ne sais pas Mademoiselle... »

Elle en avait presque les larmes aux yeux en observant le cou de la vampire alors que ses doigts touchaient le collier autour de son cou. Elle avait peur de la réaction de son frère, aucun mal ne lui sera fait évidemment mais si Harmony tenait de sa mère qui était une ange, Hardos tenait de son père qui était un démon. Il n'a jamais été violent ou méchant avec eux mais il avait le sang chaud et face au danger, il devenait un monstre, en ayant vu très peu de chose de cette facette de leur père, les jumeaux l'ont bien compris face aux cris des démons venus les attaquer. Alors solution ou non, elle avait peur qu'il s'en prenne à Mélinda, il en serait bien capable et même si sous sa forme humaine, il y a pas vraiment à le craindre, s'il laisse le démon en lui parler, Mélinda ne va pas le retenir avec des mots ou avec ses mains en supposant que la vampire était puissante. Mélinda était peut-être leur solution mais elle ne pourra pas choisir entre eux, Hardos était sa seule famille. Ils avaient bien une tante près de Nexus qui avait veillé sur eux quand ils étaient seuls mais Harmony pense avant tout à son frère.

« Je veux être en sécurité avec vous mais... je veux pas qu'Hardos soit en colère contre vous non plus... Vous ne savez pas combien il est dangereux quand il est en colère... »

Et cette Drow qui avait pensé trouvé un nouveau cobaye pour son émission de télévision au noir l'avait bien compris même s'il n'en avait pas vu des vertes et des pas mûrs dans ce village, grotte avec les Tékhanes, ils l'avaient bien compris après. Harmony se blottit contre Mélinda, il était bien trop tôt pour lui poser ce genre de questions.

« Ne me demandez pas de choisir, s'il vous plaît Mademoiselle... »

A voir si Mélinda va changer de sujet ou non...

En ce moment, Mélinda aurait bien aimé être une télépathe, juste afin de voir ce qui se tramait dans la petite tête d’Harmony. La jeune femme était toute troublée, comme si bien des questions traversaient son esprit. De base, il ne s’agissait quand même que de porter un simple collier. La jeune femme devait être en train de s’imaginer tout un tas de trucs, ce qui l’amenait à être paniquée, et à progressivement perdre le contrôle, son imagination s’emballant dans sa tête pour lui imaginer quantité de scénarios catastrophiques et farfelues.

« Harmony... Mais que vas-tu t’imaginer, ma chérie, hum ? »

Les mains de Mélinda se posèrent sur celles d’Harmony, se crispant dessus, et elle lui offrit un tendre sourire, rapprochant son corps du sien. Leurs mains se serrèrent, et elle alla doucement embrasser Harmony sur les lèvres.

« Il ne s’agit que de porter un collier, Harmony... Et je sais que tu aimes ce collier. Jamais je ne t’imposerai de choisir entre ton frère et moi, voyons ! Je veux juste que tu portes ce collier, rien de plus. Ne t’inquiète pas pour Hardos, je saurais comment lui parler. Tu ne fais pas confiance à ta Maîtresse ? Si je peux séparer vos âmes de vos corps, je peux bien gérer ton frère, non ? Ne t’inquiète pas, j’ai l’habitude de ce genre de choses. »

Serrant le corps d’Harmony contre le sien, Mélinda alla lui offrir un autre tendre baiser sur le coin des lèvres, et frotta son nez contre sa joue, tout doucement, avec une tendresse infinie.

« Nous n’avons qu’à faire un pari, Harmony... Tu vas porter ce collier toute la journée, et si, ce soir, tu as envie de l’enlever, tu n’auras qu’à l’ôter. »

Ce que Mélinda lui proposait était aussi simple que ça, et ça n’avait rien de compliqué. Elle caressait Harmony à hauteur des épaules, puis la serrait contre elle, câlinant tendrement la jeune femme, preuve que Mélinda pouvait s’adapter en fonction du tempérament de la personne se trouvant face à elle. Harmony n’était pas Ai Aihara, ni Sya, elle était infiniment plus timide, extrêmement plus nerveuse, et elle nécessitait donc un traitement particulier pour la calmer, et pour apaiser ses inquiétudes. C’était un domaine dans lequel Mélinda s’en sortait bien, ayant l’habitude de ce genre de choses.

« Tu vois ? Il n’y a rien de compliqué, Harmony... Alors, ne panique pas, et fais-moi confiance. Car je suis sûre que ce collier ira très bien avec ton uniforme de maid. »

Oh oui, elle en était même totalement sûre !

Qu’est-ce qui se passait dans la petite tête d'Harmony ? Mais bien trop de choses évidemment ! Non pas qu'elle avait vraiment peur de la suite mais de porter ce collier. Elle savait combien son frère était protecteur et elle avait donc peur que ce dernier n'en vienne aux mains avec Mélinda. Jamais il n'avait levé la main sur une fille mais jamais une fille n'avait mis Harmony dans un tel embarras. Mélinda ne l'embêtait pas la « traitée » en esclave ne serait sûrement pas bien vu par Hardos... Elle craignait vraiment le pire en acceptant ce présent, même si c'est mal élevé de refuser un cadeau, elle préférait paraître impolie que risque que Mélinda soit blessée ou par sa faute, blesser son frère. Mais avec douceur, la vampire venait la rassurer en la serrant contre elle, la rassurant doucement mais sûrement. Même si elle proposait de la porter que la journée, elle avait peur que cela fasse déjà trop aux yeux de son frère... Ce n'était qu'un collier après tout... certes en cuir et rappelant vraiment une sorte de propriété de Mélinda mais... Un choix en apparence simple était un calvaire pour elle, Mélinda saura dans un avenir proche que proposer avec Harmony, c'était une route pas si simple.

« D'accord... »

Ce fut les seuls mots qu'elle était capable de dire car elle n'était pas convaincu que cela serait mieux aux yeux de son frère mais espérons que ce dernier sera indulgent avec elle en sachant qu'elle pourrait briser leur maléfice... mais s'il sait qu'Harmony accepte de travailler pour elle malgré que ce dernier ait stipulé qu'il fallait refuser ce « paiement », voulant se dévouer plutôt que laisser sa sœur vivre ici... elle n'accumulait pas assez de bons points pour qu'il ferme les yeux sur cet écart... Elle faisait vraiment n'importe quoi !

« Vous êtes vraiment trop gentille mademoiselle Mélinda. Vous faites tout ça pour moi et pourtant, bien que vous soyez confiante, j'ai l'impression de vous attirer de plus en plus d'ennuis... »

Peu importe qu'elle soit forte ou qu'elle ait une bonne garde autour d'elle, elle savait son frère capable du pire alors... causer autant de mal et de dégât pour elle, non, elle espérait vraiment se tromper. Collée à son corps, elle soupirait, espérant vraiment être trop pessimiste mais... avait-elle raison de s'en faire autant ou bien elle voyait le mal partout ? Difficile de savoir, son frère étant si protecteur, elle avait peur pour elle, voilà tout. Relevant la tête vers Mélinda, elle l'observait avec ses grands yeux, craignant autant sa demande que sa réponse. Mélinda était occupée après tout, elle devait avoir des rendez-vous, des papiers à consulter alors sa demande paraissait bien égoïste. Elle était bien égoïste cette demande après tout !

« Mademoiselle, serait-il possible dans la journée de dormir avec vous ? Juste le temps d'une petite sieste car comme j'échange de corps avec mon frère dans la nuit... je veux pas créer plus de problèmes... »

Croisons les doigts pour que tout se passe bien. Elle voulait juste dormir paisiblement en étant serré dans ses bras, relaxé, en paix... Si seulement sa vie pourrait être aussi simple.

Harmony avait fini par se laisser convaincre, ce qui amena Mélinda à sourire joyeusement. Finalement, la petite Ange têtue avait fini par s’avouer vaincue devant la douceur et la gentillesse de Mélinda. La vampire était en effet une esclavagiste très particulière, car elle pouvait faire preuve d’une grande patience et d’une incroyable douceur dans le traitement de ses esclaves. Cette scène l’illustrait très particulièrement, et elle sourit donc, son nez venant se frotter contre le sien tout doucement.

« Faire une sieste ? Hum... Oui, mais... À une seule condition... Et, avant que je te l’expose, il est temps que tu t’habilles, ma chérie. »

Restant mystérieuse, elle commença par mettre autour du cou de la femme son collier, un fin collier rouge, très élégant, qu’elle enfila autour du cou de la femme. Souriant encore, elle l’attacha proprement, puis ouvrit un placard.

« Voici ta tenue, Harmony... Enfile-là derrière le paravent pendant que je remettrais ma robe. »

La pièce, dans un coin comprenait un paravent, et elle sortit la tenue, complète, pour la tendre vers Harmony. Il allait probablement lui falloir cinq bonnes minutes pour l’enfiler, et, le temps qu’Harmony le fasse, Mélinda remit ses sous-vêtements, y compris sa robe. Mélinda avait choisi une très belle tenue, et elle était sûre qu’elle irait bien à Harmony, car elle était mignonne avant d’être sexy, et donc à même de correspondre aux envies d’Harmony.

C’était, tout simplement, une très belle tenue de maid, avec des gants blancs, de longs collants, et une robe assez agréable et ouverte.

Harmony revint donc avec cette tenue, et Mélinda lui sourit.

« Tu es magnifique, ma chérie ! »

Tout naturellement, la vampire alla sceller sa transformation par un baiser très appuyé sur ses lèvres, et donna une petite tape sur les fesses de la femme. Cette rencontre avec Harmony se déroulait vraiment à la perfection, et Harmony était maintenant prête pour son rôle.

« Tu vois, il me manque une assistante... Une femme qui m’assiste à peu près partout où je vais, qui prend des notes lors de mes rendez-vous, les prépare, prend le temps d’éplucher mes dossiers... Je pense que tu serais parfaite dans ce rôle. Ainsi, tu pourrais être mon assistante personnelle, ce qui implique un large éventail de choix, allant à me préparer le lit, masser mes pieds, me préparer à manger, ou encore dormir avec moi. »

Elle lui sourit ensuite, et reprit, tout en déambulant un peu :

« Tu assisteras à tout... Ce qui implique les séances de sexe quotidienne que je fais dans mon bureau. Nous ferons une sieste ensemble si tu le désires... Mais tu dois savoir que le sommeil me vient difficilement, et qu’il me faut toujours des caresses et des baisers pour que je m’endorme... Et je ne le ferais que si tu m’appelles... ‘‘Maîtresse’’. »

Et elle termina par un petit sourire moqueur, qui naquit sur le coin de ses lèvres.

Pour Harmony, il ne fallait pas croire que tout était facile, la moindre chose pouvait prendre des proportions énormes tant elle se posait de questions sur ce geste. Alors porter un collier d'esclave eut de quoi faire surchauffer sa tête en se demandant si c'était bon ou non ? Est-ce qu'Hardos va se mettre en colère contre elle ? Contre Mélinda ? Enfin, elle passait cela alors que Mélinda acceptait de faire une petite sieste avec elle mais elle tenait à lui mettre son collier autour du cou. Elle touchait discrètement du bout des doigts le collier alors que la vampire lui proposait une autre chose comme condition, celle de porter un costume de maid ? Bon, cela lui va, ça risquait d'être son futur métier alors autant s'y habituer de suite, non ? La tenue semblait relativement normale après tout ? Il ne semblait pas y avoir de souci. Mais pourquoi se mettre à nu pour faire l'amour si au final elle doit remettre quelque chose sur le dos ? Elle ne chercha pas plus loin peut-être Mélinda avait prévu cela pour plus tard, allez savoir...

Prenant la tenue, elle allait se changer derrière le paravent, surprise de voir que c'était pile sa taille. Harmony enfilait tout, même les dessous qui allait avec, rien d'oser, au contraire, c'était même très chaste. Cela lui convenait après tout. Enfilant les gants et même le serre-tête, elle quitta le paravent en retrouvant une Méinda habillée qui la complimenta, la faisant rougir à nouveau alors qu'elle souriait poliment. À croire qu'elle était parfaite pour ce rôle. La vampire allait l'embrasser, se laissant envoûter par la créature nocturne qui la réveilla quand même d'une petite tape sur la fesse, la faisant sursauter. Mélinda expliqua les grandes lignes de son futur rôle, une assistante personnelle. Ça lui allait très bien. Quitte à masser ses pieds ou dormir avec elle, elle n'y voit pas vraiment d'inconvénient même si là, ce sont les grosses lignes, sans y voir la petite étoile à la fin de sa phrase pour regarder plus en détail ce qu'elle voulait dire. Mais elle lui expliqua elle-même ce qu'il fallait faire en plus.

Assister à ses séances de sexe ? Voilà qui sera déjà plus gênant... évidemment, elle sait clairement ce que Mélinda fait de ses journées mais ça, elle ne l'avait pas vu venir... Elle pensait devenir son assistante sans avoir à voir tout cela. Mais elle laissa ceci de côté le temps d'expliquer sa condition pour dormir avec elle. Dire « Maîtresse », voilà un nouveau défi pour elle, qui provoqua la folie dans son regard fuyant.

« Heum, je... je ne sais pas si j'y arriverais... Pour ce qui est des câlins et des baisers, ça oui je saurais le faire même si je ne sais pas si vous entendez cela comme des câlins et baiser comme une mère et sa fille ou bien comme... » version chaste ou version plus adulte ? Là n'était pas le réel souci, si ce sont de vrais baisers, cela ne la dérange pas. « Mais pour ce qui est de votre titre... je ne l'aime pas... Désolé de vous le dire comme cela mais je n'aime pas ce mot. Je préfère de loin vous nommer ''Mademoiselle''. Maîtresse, ça sonne strict, méchant et qui impose le respect. Mais du peu que je vous connais, vous êtes loin de ce titre, vous êtes gentille, douce, patiente, ravissante. Avec le mot ''Maîtresse'', je ne vous vois pas avec ce titre... Tandis que Mademoiselle, il n'impose pas le respect, il l'inspire. Je trouve que voir vos esclaves vous nommer ainsi montrerait à tout le monde que vos esclaves vous respectent trop pour être désobéissant, vous méritez ainsi le respect mais vos esclaves vous obéissent pas parce qu'ils y sont obligés mais car ils aiment cela. Je ne vous interdit pas de m'imposer cet ordre mais je trouve que le titre Mademoiselle vous sied mieux. Ce titre est plus doux, plus... comme vous. »

Abordant un léger sourire timide, consciente d'avoir contredit et imposer son avis à la vampire, elle espérait que cette dernière prendrait bien cela, qu'elle n'allait pas se fâcher ou autres. Personnellement, elle n'avait aucun souci à la nommer Mademoiselle là ou Maîtresse ne lui plaisait pas trop... Mais si Mélinda devient sa patronne, elle n'aura pas le choix et elle le fera sans la contredire. Elle voulait lui être utile et si jamais elle pouvait améliorer son ego et son image, elle en serait ravie.

Comme Mélinda s’y attendait, la tenue de maid lui allait extrêmement bien. Elle était... Si mignonne avec cette tenue ! Oh, Mélinda s’en mordillait les lèvres devant un tel potentiel de beauté et de douceur ! Elle venait donc de proposer à cette belle maid d’être son assistante personnelle, ce qui, mis à part le volet sexuel, sembla lui ravir. Toutefois, au sein d’un harem, il ne fallait pas s’attendre à autre chose. Le sexe, qu’on le veuille ou non, constituait la colonne vertébrale du harem, structurant les activités de Mélinda. Néanmoins, et outre cela, c’était aussi l’usage du terme « Maîtresse » qui gênait Harmony, ce dont elle s’expliqua, ce qui ne manqua pas d’amuser Mélinda.

En souriant donc, la jeune vampire vint caresser le visage de la femme, glissant ses doigts dans ses boucles de cheveux.

« Et bien, tu ers honnête, au moins, ma douce Harmony... C’est ce que j’attends de toi, d’une assistante, qu’elle me dise quand je me trompe, et, surtout, qu’elle me donne son avis, sans avoir peur de me vexer. »

Certes, Harmony avait enrobé sa critique de commentaires positifs, mais, pour une femme comme Mélinda, c’était compréhensible0 Il ne fallait pas oublier sa prétention. Mélinda rassura néanmoins Harmony en déposant un baiser sur son front, puis elle redressa le visage de son esclave, et l’embrassa ensuite sur les lèvres, encore, car elle avait déjà remarqué combien Harmony semblait aimer les baisers. Mélinda l’embrassa donc joyeusement, pendant de longues secondes, avant de le rompre.

Elle n’avait toujours pas répondu à sa demande, et le fit donc :

« Tu peux m’appeler ‘‘Mademoiselle’’ en privé, Harmony, mais, face à des clients ou à d’autres personnes extérieures au harem, tu t’adresseras à moi en m’appelant ‘‘Maîtresse’’. C’est de la réputation du harem dont il s’agit, et, même si je suis effectivement douce avec mes protégées, légalement parlant, vous êtes mes esclaves, et je suis votre Maîtresse. »

Sur ce point, en revanche, elle serait intransigeante, et, tout en le disant, elle avait fixé Harmony dans le blanc des yeux, comme pour bien lui faire comprendre qu’elle n’accepterait aucun compromis sur ce point.

« Cette précision faite, tu vas pouvoir commencer à travailler... »

Mélinda sortit, conservant sa main dans le creux de celle d’Harmony.

« Alors, que veux-tu faire ? Nettoyer des chambres ? Ou me suivre ? En sachant que, comme je n’ai pas pu te faire l’amour comme je voulais, là, j’ai une... Soif... À épancher. »

Un sourire joueur étira alors les lèvres de Mélinda, espiègle et amusé.

Elle avait osé, elle avait contredit Mélinda mais pas par plaisir, pour lui rendre plutôt le respect qu'elle méritait. Harmony n'irait pas la contredire pour n'importe quoi, certes elle n'aimait pas ce mot, Maîtresse, mais vu la douceur de Mélinda, elle voyait ce mot comme une insulte. Avec sa beauté, son air raffiné, sa douceur naturelle, elle méritait mieux que ce mot piquant. Elle craignait quand même un peu un reproche vu qu'elle a contredit la jeune femme mais cette dernière n'était pas en colère, elle attendait cela d'elle, qu'elle soit honnête et qu'elle lui dise quand elle pensait qu'elle se trompait. Oui sauf que ça, elle n'oserait pas vraiment le faire mais... Eh bien elle essaierait même si elle ne sait pas vraiment ce qu'est une faute pour Méinda ? Elle n'y connaissait rien en commerce et autres joyeusetés que proposait le rôle de la patronne.

Entre ses bras, elle se laissait embrasser tendrement avant que Mélinda n'insiste sur le fait que ce titre devait être cité en présence des gens en dehors du harem afin de ne pas ternir son image. Elle voyait mal comment cela allait redorer son blason mais soit, s'il faut en passer par ça.

« D'accord, je ferais un effort alors devant les invitées, Mademoiselle. »

Elle y tenait, ce titre était bien plus gracieux à ses yeux que ce mot vulgaire. À peine ce souci régler que la vampire la prenait par la main pour vouloir la faire travailler ?

« D-Déjà ? »

Elle pensait qu'elle avait enfilé cette tenue juste pour voir comment cela lui irait mais puisque la vampire voulait jouer un peu, pourquoi pas ? Elle était invitée ici, tout comme son frère mais elle pensait qu'elle allait simplement rester ici, avec ou sans Mélinda et à s'occuper comme elle le pouvait ? Enfin, Mélinda proposait quelque chose, soit la faire nettoyer des chambres, soit... étanché sa soif. Elle ne parlait pas de sang mais d'une autre genre de soif, ce qui fit rougir la jeune femme.

« Je suis votre assistante personnelle Mademoiselle alors je vous suivrais comme votre ombre, sauf si vous me confiez une autre tâche. Mais à ce propos... »

Harmony avait eu le temps de bien réfléchir depuis sa proposition à maintenant et déjà, elle savait qu'elle avait attisé la colère de son frère au-delà du raisonnable alors si elle pouvait éviter le pire... Puis elle se disait que ce cadeau serait préférable en d'autres circonstances.

« Concernant ma proposition, de vous offrir ma... » virginité, chose qu'elle n'osait pas dire mais le soulignait très bien par sa gêne. « Je pense que cela serait préférable une fois vraiment séparée ? Si cela réussi, ce cadeau aurait bien plus valeur, vous ne trouvez pas ? »

Elle avait conscience que cette remarque était comme agité un morceau de viande devant quelqu'un d’enchaîner et une fois libre, on le prive de ce morceau de viande mais à bien y réfléchir, cela serait meilleur dans ces conditions, non ? Harmony ferait ce que Mélinda lui plairait, tant qu'elle y arrive mais avec tout ce qu'elle lui a dit u fait, elle avait peur de jeter un peu plus d'huiles sur le feu en parlant d'Hardos. Mélinda pouvait le calmé comme elle disait mais Harmony ne voulait pas jouer avec le feu.

« Mais s'il le faut, je ferais selon votre volonté, Mademoiselle. »

Autant éviter de trop froisser sa potentielle patronne, si la séparation réussit... Elle se demande quand cela aurait lieu d'ailleurs et dans quelles conditions ?/justify]

Mélinda pouvait laisser passer le « Mademoiselle » en privé, mais, en public, elle serait intransigeante. Il en allait de son image, et, à vrai dire, même dans des regroupements importants d’esclaves, il était aussi préférable qu’Harmony l’appelle « Maîtresse ». Autrement, les autres filles pourraient se demander pourquoi elle, elle avait le droit d’appeler Mélinda « Mademoiselle », et Mélinda ne voulait pas créer de dissensions au sein de sa grande famille.

La jeune femme habillée en maid semblait surprise de devoir déjà travailler, mais qu’espérait-elle faire d’autre ? Elle revint néanmoins sur le sujet de sa virginité, en proposant de fuir pour mieux sauter. Un sourire amusé traversa les tendres lèvres de la vampire, qui se retourna vers elle. Plusieurs secondes passèrent, avant qu’elle ne hoche la tête.

« Soit… Mais n’escompte pas pour autant te priver de sexe pendant les jours à venir. Après tout, il y a plein de choses que l’on peut faire qui n’impliquent pas un coït en la matière. »

De quoi faire cogiter la douce Harmony en se demandant ce que la vampire avait en tête. Mélinda se contenta, en tout et pour tout, d’un sourire espiègle, puis attrapa la main d’Harmony, serrant sa fine main gantée, et marcha avec elle.

« Rassure-toi, je ne vais pas te surcharger de travail. Et je vais aussi te garantir pour ta virginité, vu que cela semble te peiner. »

Avec Mélinda, il y avait toujours des petits détails qui venaient, des conditions inattendues qui trouvaient à s’appliquer. Les deux femmes s’avancèrent le long d’un couloir particulièrement érotique, avec des femmes attachées contre les murs, mises en vitrine, selon la formulation applicable. Elles avaient des gag ball sure les lèvres, des bandeaux autour des yeux, des vêtements noirs moulants en latex. Certaines avaient des corsets, d’autres non, mais toutes avaient des bottes et des gants, ainsi que des godes s’enfonçant dans leur vagin et dans leur fondement, remuant ensemble.

« Jadis, je concevais ça comme une punition pour les esclaves rebelles et récalcitrantes... Maintenant, je croule sous les volontaires. »

La vampire parlait silencieusement en regardant l’une d’entre elles, et pinça l’un de ses seins, la faisant couiner, les chaînes cliquetant légèrement sous les mouvements de la vampire.

« Voilà, voilà… Tu peux les toucher, Harmony. Je t’en prie, fais-le. Palpe-moi ces gros seins, sens comme ils sont durs, comme ces femmes sont excitées… »

Est-ce qu’elle oserait le faire ? La timide Harmony venait tout d’un coup d’être placée devant un spectacle extrêmement pervers, il était intéressant de voir comment elle réagirait.

Pauvre Harmony, elle était perdue dans un monde qu'elle ne connaissait pas, tant de luxure autour d'elle. Elle avait toujours plus ou moins éviter cela même si cela lui était arrivé de partager un moment avec une femme en intimité, entouré d'autan de femmes qui ne se priveraient pas d'un moment avec elle ou une autre, c'était une première. Autant dire qu'en étant la servante de Mélinda, Harmony va voir son quotidien changer brusquement ! Autant dire que les premières journées risquent de devenir éprouvantes. N'ayant pas le choix que de réfléchir à ce que la Vampire lui disait, la jeune demoiselle la suivait forcément en passant par un couloir très... étrange. Certes c'était un harem mais elle pensait voir Mélinda avec des goûts plus raffinée que d'exposer des filles qui aiment se mettre en scène... comme ça. Elle n'avait pas le choix, elle observait en détournant légèrement le regard mais quand Mélinda lui demande de toucher aussi, ça lui faisait bizarre !

Ce n'était pas un ordre mais une demande mais la jeune demoiselle se disait que pour monter dans son estime elle devait toucher. Au moins pour essayer. Elle leva timidement la main en regarder vers la jeune femme, même si elle ne pouvait pas la voir, elle avait toujours peur de se faire « surprendre ». Elle posa sa main dessus, pressant doucement la chair. Contrairement à Mélinda, elle ne pinçait pas, elle n'allait pas rapidement. Elle retira doucement sa main avant de regarder ses pieds en s'excusant comme bien souvent.

« Pardon mademo-Maîtresse mais... Je... je n'arrive pas à être aussi détendu que vous devant ce genre de situation... »

Des femmes attachées, bandée et pénétrée par des sextoys, ce n'était pas le rayon de la jeune femme. C'était comme demande à un végétarien ce qu'il pensait d'une bonne entrecôte, ce n'est pas son élément. Harmony était plus naturelle, devant forger un certain lien avec une femme avant de se laisser bercer dans cette direction. Mélinda avait eu un petit bonus car si la malédiction est rompue, elle aura une très grosse dette envers elle. Mais si Mélinda jette Harmony au milieu des filles nues, soit elle se fera violer en appréciait cela au fur et à mesure, soit elle détalera à toute vitesse en ayant une certaine peur. Déjà être à trois dans un même lit elle trouve ça beaucoup – quand il s'agit de sexe – alors au milieu d'une orgie ?!

« Désolé mais je ne suis pas à mon aise dans ce genre de situation. »

Dit-elle cette fois à l'attention de la jeune femme enchaînée à ce mur. Ce n'est pas parce qu'elle était comme ça qu'il fallait ignorer ce qu'elle avait à ressentir. Restant silencieuse, elle continuait d'observer ses chaussures, les mains jointe devant elle entre ses jambes, elle avait tout de la petit maid parfaite ou presque. Elle attendait une autre demande ou un autre ordre de Mélinda afin de continuer leur aventure.

« Pardon de ne pas être à la hauteur de vos attentes... »

Harmony ou celle qui pense d'abord aux autres avant de penser à elle.

Intéressant. On disait que le Diable se nichait dans les détails, et ce vieux proverbe sembla se confirmer. En commençant à palper l’une des esclaves, Harmony perdit son contrôle, et bafouilla, appelant Mélinda « Maîtresse » au lieu de son « Mademoiselle »... Et ça, ce simple petit truchement, c’était intéressant. Comme si Harmony, face au sexe, avait tendance à magnifier le rôle de Mélinda, au point que le terme « Maîtresse » semblait s’imposer sur « Mademoiselle ». Bien sûr, il ne fallait pas non plus s’emballer sur un simple truchement de mots prononcé après un spectacle qui, à coup sûr, l’aurait perturbée (Mélinda avait bien entendu escompté là-dessus), mais le trouble ne passa pas inaperçu. Les femmes mises en vitrine étaient un élément très fort du harem, la preuve du haut niveau de luxure qui y régnait, et qu’Harmony venait de se plaindre de plein fouet. Quand ses douces mains allèrent caresser un peu le corps de l’esclave, cette dernière gémit silencieusement.

Harmony avoua piteusement ne pas être à son aise, tout en s’excusant. Souriant alors, un sourire large et ravi, comme celui d’une gamine qui venait de faire une bonne blague, Mélinda se rapprocha d’elle, et caressa les deux joues de la femme, avant de déposer un baiser sur son front.

« Allons, Harmony, c’est normal... Je savais que ce serait trop pour toi, ma choupette. Mais je voulais aussi te montrer quelque chose... »

Outre la provoquer et la faire rougir, bien sûr, cette petite démonstration avait une autre portée, que la vampire explicita rapidement aux yeux d’Harmony, tandis que l’esclave continuait à soupirer et à gémir.

« Le sexe, ou, plutôt, le désir sexuel, s’exprime sous bien des façons, comme tu peux le voir. Alors, l’idée n’est pas de vouloir être meilleure à quelqu’un d’autre, mais d’affirmer clairement ce qu’on souhaite. Ce que tu vois là peut peut-être t’horrifier sur le coup, mais... L’essentiel, c’est de voir ce que tu souhaites, inconsciemment. Cette fille que tu as caressé n’aurait jamais imaginé pu se trouver en pareille situation, et, pourtant, crois-moi, au vu de son nombre d’orgasmes, elle adore ce qu’elle vit. »

Mélinda pouvait le sentir. Difficile de comprendre, pour Harmony, comment une femme pouvait aimer ça, et c’était ce que la vampire essayait de lui dire. Qu’il ne fallait pas s’arrêter aux premières impressions, car le désir s’exprimait parfois sous des formes assez intenses. Et il fallait donc accepter ces variantes, pour éviter qu’elles ne sombrent dans la perversion. Paradoxalement, Mélinda ne voyait pas vraiment ce que cette femme subissait comme une perversion. Disons qu’elle attribuait plusieurs sens à cette notion, et qu’il y avait cette perversion légère, acceptable, assimilable à un désir fort, et cette perversion violente, cruelle, dont on façonnait les psychopathes, les bourreaux, les pédophiles... Toute la difficulté était de trouver le juste milieu entre l’acceptable et l’inacceptable perversion. Comme un funambule suspendu au-dessus d’un gouffre, en quelque sorte.

La vampire se trouvait dans cette situation, mais, pour rien au monde, elle ne voudrait en changer.

« Allons voir ailleurs, ma chérie. »

Mélinda la tint par la main, et se déplaça, quittant le couloir pour rejoindre une chambre. C’était une belle pièce, agréable, mais qui avait servi toute la nuit, et était donc en plein désordre, avec une forte odeur de sueur et de sexe.

« Bon... Le client est parti, alors... Montre-moi comment tu comptes nettoyer ça. »

Les draps étaient souillés, mais il y avait aussi des traces de mouille et de sperme sur le sol, ou encore les murs. Mélinda lui donna une clef, qui ouvrait un petit débarras dans un coin, où il y avait des produits ménagers. Pour le coup, la vampire avait utilisé sa position sur Terre pour amener des produits ménagers terriens. C’était très efficace pour nettoyer et aérer une pièce.

Et cette chambre, visiblement, en avait besoin. Le client avait couché avec deux courtisanes en même temps, pendant plusieurs heures d’affilée, et était parti depuis maintenant une demi-heure. Les courtisanes étaient également parties, mais il fallait bien nettoyer la chambre pour la prochaine tournée.

C’était aussi un bon moyen d’occuper l’esprit d’Harmony après le spectacle qu’elle avait vu dans le couloir...