The Multiversity

Victoire ? Oui, en un sens, il avait triomphé en premier, même si peut-être que sa partenaire ne serait pas d’accord, ou que crier victoire trop vite était d’une amusante futilité quand on savait que le match était condamné à s’éterniser vu le caractère des deux joueurs. En tout cas une chose était sûre, c’est que les promesses du noxien n’avaient pas été infondées. La magie de ses doigts électrifiant avait zappé les barrières de la succube, et il fut arrosé par son nectar intime. Aussitôt, il fut frappé par la senteur puissante de sa mouille, dont l’odeur n’avait rien à voir avec tout ce qu’il avait pu flairer dans la chambre d’Onyxian ou dans le Temple de Lust. C’était un elixir vital, provenant des organes d’amour d’une créature née et vivant de sexe, un aphrodisiaque si efficace que même lui ne parvint à résister à ses effets.

Sans crier gare, aussi bien à cause du liquide intime envoutant que les propres succions expertes de son amante, il jouit à son tour, fortement, grognant en serrant des dents, ses pieds se crispant contre la table et ses mains se retirant de l’étreinte de la démone pour saisir chaque côté du lit. Sous sa poigne à peine contrôlée, le marbre se craquela entre ses doigts à mesure qu’il libérait sa semence dans sa bouche, généreuse quantité de foutre à la consistance aussi riche qu’on aurait suspecté venant d’un alien aussi bourré de vitalité.

Si forte fut son orgasme qu’il flotta l’espace d’un moment, faisant léviter avec lui la diablesse toujours agrippée à son corps, approchant du plafond dans un moment de félicité, avant qu’il ne retombe doucement à leur place initiale. Coquin et le nez encore énivré par la cyprine démoniaque d’Onyxian, il se redressa, la tirant par les hanches pour mordre malicieusement le fessier généreux de la maléfique tentatrice, ses dents plongeant dans la chair tendre et ferme avec envie.

“Diablesse, tu m’as aspergé avec du feu divin ? J’ai l’impression d’avoir une tempête dans mes reins. Tu ne m’en voudras pas si je démolis ce donjon en te baisant sur chacun de ses murs, c’est ta responsabilité.”

Le sablier s’était retourné, et avec lui s’annonçait un nouveau duel. Ils n’en avaient été qu’aux préliminaires, et jusqu’ici c’était la sulfureuse Onyxian qui avait dominé leur jeu, le fouettant et le mettant sous elle en bonne dominatrice. Mais maintenant venait le tour d’un mâle brûlant d’une virilité bestiale, une créature presque divine qui comptait bien rivaliser avec ses plus folles conquêtes passées. L’héritier de Nox était prêt à tremper son épée dans le sang, dans une métaphore assez martiale.

L’irrésistible éphèbe marcha lentement derrière la maîtresse des lieux, comme un loup encerclant sa proie. De son corps émanait une telle aura qu’elle devait le ressentir dans son corps, cette sensation d’être en présence d’un cyclone, un phénomène naturel vivant, une calamité débordante de force et de vie. S’approchant de son dos, sa main, aussi forte qu’une machine légendaire, se referma doucement mais fermement autour du cou de la matriarche, la collant subtilement contre ses abdominaux luisants de sueur virile, l’invitant à le regarder de sa position, lui désormais en haut et elle en bas.

“Je ne t’ai pas complimenté durant notre aventure à Lusst’ghaa, car je nourrissais encore des suspicions à ton égard. Mais saches ceci : tu es belle, délicieusement belle, et je suis ravi de t’avoir à mes côtés.”

Sur cette note d’une douceur presque déconcertante, le ton changea brusquement lorsque le noxien agit en surprise. Se penchant comme un véloce rapace, ses bras emprisonnèrent chaque jambe de la mère des Magoas, encerclant ses cuisses pour la soulever au-dessus du sol, son dos collé contre son torse et ses jambes dressées de chaque côté de sa tête comme la plus soumise des pucelles.

“J’aime beaucoup tes cornes. Elles m’ont inspiré pour les utiliser comme de parfaits supports pour mes mains.”

Ponctuant ses mots, les mains du Cendré se refermèrent sur chacune des cornes de la princesse infernale, achevant cette prise qu’on qualifierait plus d’une prise de catch tant elle mettait la femelle dans une situation de complète soumission à son partenaire musclé. Losgar se retourna pour faire face au grand miroir de chambre qui pendait sur l’un des murs du donjon, dévoilant aux yeux d’Onyxian sa position de pure domination, lui révélant son corps si délicieux prisonnier des bras de ce monstre aux charmes incomparables.

Dans la culture humaine, comme elle devait surement le savoir, on appelait cela un Full Nelson. Inutile donc de dire que l’ex-prince comptait bien profiter de son tour de sablier pour remporter ce second round. Son braquement était dressé, veineux et presque sur le point d’exploser à cause des artifices d’Onyxian, frottant contre sa fleur intime humide avec impatience.

“Voyons si tu seras plus réceptive à l’idée de m’avoir comme époux après ça, princesse.”

Et sur ses mots, il l’empala contre son pieu, enfonçant ce chibre dur et gonflé de désir jusqu’à la garde. Pressant davantage ses mains contre la tête de la succube, dans une parfaite maîtrise, Losgar commença à remuer son bassin, les claquements obscènes de leurs corps résonnant dans la chambre, les jambes d’Onyxian ballotant au même rythme que ses seins sous le rythme du beau diable ...
“Tu as échoué.”

La voix de Devimon était froide et venimeuse, tel le râle d’agonie d’un spectre hantant quelques sinistres cimetières. Son corps noueux et long était arché au-dessus d’un obélisque dont les écrits antiques, en Noxien, avaient été effacés, comme bon nombre de choses sur la planète morte et déserte.

“J’ai libéré l’Avitite comme demandé. Je l’ai lâché sur la cité de Lust comme prévu.”

“Et maintenant notre plus précieux atout est emprisonné au Parthénon, par ni plus ni moins qu’Héra, tandis qu’Athéna organise déjà des troupes pour nous traquer, maintenant qu’elles ont découvert notre plan.”

Lady Devilmon siffla comme un chat agressif, ravalant ses mots empoisonnés avant qu’elle ne les prononce. Elle savait que ce plan tordu et compliqué n’était pas le leur, surement pas celui de Devimon, un ancien ange vertueux qui avait aussi été touché par la Grâce de Slaanesh grâce à l’Avitite ... non, grâce à elle, qui l’avait entraîné jusqu’au gouffre du monstre pour le convertir. Ce complot avait surement été élaboré par leur Divinité, car telle était son pouvoir. Pourtant, une voix en elle ne cessait de lui susurrer qu’il y’avait un autre acteur dans cette intrigue.

“L’Avitite a peut-être échoué à capturer Aphrodite, mais elle a causé de lourds dégâts dans sa cité. Elle ne pourra pas déployer toutes ses forces sur Nox pour nous trouver, maintenant que son Oasis est si vulnérable.”

“Ne sous-estime pas les Olympiennes. Il nous fallait l’une d’elles pour pouvoir exercer le rituel de résurrection et invoquer les Sept. Tu as entendu ce que La Voix nous a informé. Un seul de ces noxiens peut ravager une planète entière. Sept aux services de notre Prince feront trembler la galaxie ...”

L’ange déchu étira une de ses mains griffues, mimant de saisir quelque chose entre ses énormes doigts crochus. Tournant son regard vers Lady, il la toisa d’un air menaçant, ses ailes noires se déployant au-dessus de lui.

“Tu es faible comme ta soeur. Tu n’as pas encore purgé ton attachement pour ton ancienne vie, celle où tu étais encore ignorante des bénédictions de Slaanesh. Mais plutôt que te punir, j’ai une autre mission pour toi. La Voix a des espions au sein du Parthénon. Ils disent qu’Aphrodite a envoyé une de ses fidèles en Enfer pour retrouver quelque chose de très, très précieux pour elle. Et sais-tu qui l’accompagne ?”

Lady Devilmon resta muette un instant, songeant, malgré son irritation face à l’impertinence provocatrice de son compagnon, aux mémoires qu’elle avait visionné dans la tête d’Angewomon durant leur très bref moment d’union entre les tentacules de l’Avitite.

“Le Prince de Nox, le dernier de son peuple.”

“Notre dernier atout pour faire revenir à la vie les Généraux. Un Noxien vivant, avec du sang royal. Pars, rejoins nos alliés en Enfer, ceux qui ont prêté serment de fidélité à notre maître, et déjoue leur quête. Apporte son sang, et Slaanesh triomphera.”

“Et que feras-tu toi ?”

L’ange noir aux têtes de morts se redressa, souriant enfin en tendant chacune de ses mains tordues. À ses côtés, d’autres anges corrompus, victimes devenus les servants du Chaos, se relevèrent.

“Nous allons préparer un accueil royal à Athéna. Qui sait, peut-être que ta sœur aussi l’accompagnera. Je me languis de l’écorcher vive.”

Il y’avait une expression terrienne qui exprimait parfaitement la nature du noxien. Elle disait “Don’t talk the talk if you can’t walk the walk”. Le Cendré pouvait paraître arrogant et fier, ce n’était pas un mensonge car il était né prince, qui plus est d’une civilisation spartiate qui aimait le défi et surmonter les obstacles. Mais il tenait toujours sa parole. Quand il défia Onyxian sur son propre domaine, quand il indiqua que ce serait aussi bien un honneur pour elle de l’avoir comme époux, il pesait chaque mot et chaque lettre avec véhémence. La matriarche des Magoa l’avait vu copuler à quelques reprises depuis leur rencontre fatidique sur le vaisseau spatial du déchu contrebandier.

Elle l’avait chevauché d’abord, brièvement, pour activer un sortilège qui expulsa les créatures de Lusst’ghaa qui avaient cherché à les engloutir. Puis la seconde fois, elle avait assisté au spectacle plus tendre et délicieux de ses ébats avec Angewomon sur leur palanquin. Enfin, ce fut sa démonstration devant le jugement des prêtresses de Lust, où il avait comblé les deux soeurs sourire pour gagner son audience avec Aphrodite. Toutes ces instances avaient été plaisantes, mais avaient aussi peut-être dessiné un portrait particulier des prouesses charnelles de l’alien aux yeux de la démone.

Elle allait être plus que surprise, plus que comblée. Défiant, viril et charmé par l’effet de son aphrodisiaque de succube si puissant, la diablesse allait avoir le rare privilège de suvir toute la fougue brute de l’ex-prince, dont la retenue avait été abandonnée au profit d’un désir primal et sauvage. Généralement, l’éphèbe se retenait dans sa force de peur de risquer quelques terribles accidents tant au combat qu’au lit, néanmoins Onyxian avait démontré une endurance et souplesse plus que louable et le beau ténébreux allait profiter de la résistance de sa partenaire avec grand délice.

L’animal l’avait soumise dans une posture de parfaite soumission, la pliant entre ses bras et l’empalant contre son pieu de chair comme la plus indécente des catins. Le guerrier de l’espace avait même poussé l’acte jusqu’à le faire devant un miroir, offrant aux yeux de la succube le spectacle de son corps ravagé par le plus insolent des séducteurs, le plus audacieux des adonis, le plus fougueux des amants.

“Tu n’as ... gnh ... encore rien vu, princesse. Je ne veux entendre de ta bouche ... ah ... que mon nom hurlé jusqu’au plafond !”

Raffermissant sa prise sur elle, fort comme cent hommes, Losgar reprit ses assauts, sa verge coulissant en elle à un rythme effréné, tel un lapin dont la vie dépendait de chaque coup de rein, de chaque seconde où ses bourses pleines claquaient contre ses fesses généreuses avec le plus bruyant et obscène des sons. Ce chibre gonflé, la labourant comme une traînée, son corps qui se mouvait avec aisance et force, véritable machine de chair et d’os, ultime symbole de la domination sexuelle mâle dans sa simplicité et sa beauté.

Avec une telle maîtrise, une telle frénésie, il n’était pas insensé d’imaginer que même une déesse serait conquise par la brutale mais passionnée ardeur sexuelle d’un si fougueux étalon. Même un incube aurait été impressionné et jaloux par sa prouesse, comment il manipulait Onyxian entre ses bras épais et musclés, comment la sueur faisait luire son corps de dieu grecque.

Sentant la queue caudale de la diablesse s’aventurer sur son fessier, il sourit, férocement comme un requin.

“Tu as encore l’esprit à me faire un coup comme ça ? Je vais devoir, hm ... sévir.”

C’était difficile à croire, et pourtant, le monstre redoubla d’ardeur. C’en était presque terrifiant, cette force brute, cette bestialité qui avait sommeillé en lui et que la Magoa avait éveillé par ses tours et ses provocations. Losgar oublia le sablier, oublia le donjon, oublia sa quête et oublia tout le reste. Son esprit était désormais concentré tel un faucon sur sa proie, sur la princesse infernale prisonnière de son corps, sur la vision de ses assauts à travers le miroir, sur le visage d’Onyxian qu’il voulait voir se déformer de plaisir jusqu’à en perdre la tête, perdre la parole, s’abandonner à lui.

“Mon nom ... cries mon nom ... hurles ! Et je baiserais comme jamais personne ne le ferait !”


Apocalymon, un des anges corrompus, avait été choisi pour être l’appât. Jadis grand tacticien au service d’Aphrodite dans son panthéon, il avait lui aussi succombé à l’appel corrupteur de l’Avitite, qui l’avait traîné dans les bras aimants du plus possessif des Dieux, le terrible Slaanesh, qui avait pris la forme de la plus sublime des créatures, charmant aussitôt l’ange et le basculant à son service. Le brave être avait changé alors en une créature vicieuse et mesquine, qui ne semblait exprimer aucun autre sentiment que la convoitise et la jalousie, si bien qu’on ne le voyait plus jamais sourire.

Apocalymon était connecté à un étrange appareil, une machine antique qu’il avait lui-même inventé. Cette machine inspirait l’énergie même de l’ange déchu, si bien qu’il en était presque décharné, mais il avait alimenté cet engin pendant longtemps, très longtemps, en l’attente de ce moment. Devilmon se pensait être le favori de Slaanesh, et cela frustrait Apocalymon au plus haut point. Il allait prouver à ses partenaires qu’il était l’esprit le plus brillant de leur cohorte.

Le noir jaloux s’était réfugié dans une grotte sombre, dans l’un des vastes cratères qui zébraient la surface de la défunte Nox. La présence des alliés de Lust ne lui échappa pas, car bon nombre de légions avaient été mobilisées pour traquer et capturer les cultistes maintenant qu’ils avaient découvert leur plan secret. On disait même qu’Athéna menait l’une de ces bandes armées, avec un détachement de ces anges et démons qui avaient aidé à la capture de l’avitite.

Sa présence n’était pas cachée. Il avait laissé des traces subtiles pour trahir sa présence, pour les mener jusqu’à lui. Quelques résistances de cultistes ici et là, pour ne pas provoquer de soupçons. Son engin, son précieux artefact, bourdonnait sous lui, relié par les câbles plongés dans son bassin, absorbant son énergie, impatient d’être activé.

Un chrono-piège. Une anomalie dans le temps qui absorberait la cavalerie de Lust et l’enverrait dans le passé. On racontait que Nox était une planète extrêmement dangereuse quand elle était encore intacte. Elles auront une belle surprise quand elles seront renvoyées ... en pleine guerre civile noxienne !

Que c’était bon ! Ce moment était l’épitome de l’acte sexuel intense, primal, sauvage et passionné. Pas de jeux, pas d’artifices, pas de ménages, seuls les corps qui s’exprimaient, la chair contre la chair, la sueur s’entremêlant avec la salive et autres fluides indécents, leurs souffles et soupirs se concordant en une symphonie bacchanale.

Losgar se sentait vivant. Il avait, depuis longtemps déjà, enfoui une part de lui avec son passé ténébreux et morbide. Une part qu’il avait cru morte avec Nox, morte avec son héritage d’espèce suprême, de prédateur au sommet de la chaîne alimentaire des terribles monstres qui peuplaient sa terre natale. Cette part fière, conquérante et insolente ressurgissait désormais grâce à Onyxian, à ses provocations et son caractère, mais surtout par sa nature même. Le Cendré se remémorait des temps où il clamait glorieusement être le prince qui allait guider son peuple vers une ère de prospérité, celui qui avait toujours débordé de vie et de vigueur, de vitalité et d’énergie.

Il était tel le lion domptant sa lionne, rugissant dans la savane qu’il assoyait sa domination d’alpha sur la nature et ses sujets. Au diable les apparences, les défis, les doutes et ses regrets. En cet instant précis, il était Losgar, celui qui comptait redorer le blason de son passé et conquérir cette sublime et délicieuse femme qu’il emprisonnait entre ses bras.

Il ne compta pas le temps passé à la besogner avec délice, s’énivrant de ses gémissements, ses soupirs, l’expression de son visage salivant de plaisir. Malgré ses menaces, elle était au plus proche du Paradis qui avait été privé aux démons. C’est donc avec un grognement de joie sauvage qu’il donna un ultime coup de bassin en elle, enfonçant son épée jusqu’à la garde dans ce fourreau qu’il avait modelé pour épouser les formes de son pieu victorieux. Par ses frissons, par ses spasmes, il la sentit s’abandonner à l’ardeur de sa prestation sexuelle, en sentant couler à leurs pieds une véritable flaque qui trahissait le plaisir indéniable qu’elle avait éprouvé.

Soupirant longuement jusqu’à former un petit nuage de chaleur à travers ses lèvres aux couleurs de ciel embrumé, il délivra la Magoa du succulent supplice de son pal, l’extirpant de sa lance encore érigée et tendue, insatiable. Plutôt que la reposer, il la garda suspendu, fort qu’il était, et vint malicieusement lui caresser son intimité rougie par ses furieux coups, la doigtant sans gêne pour mieux profiter de cet instant. Ainsi accrochée à lui par ses bras autour de sa nuque, il pouvait continuer à la supplicier, lui caressant le corps, les seins qu’il malaxa fortement pour en dresser ses boutons de vénus.

“Le payer ? Oh mais je compte bien te le payer au centuple, Onyxian Magoa.”

Lui attrapant l’arrière de la tête, il l’approcha pour un baiser qui contrastait avec toute douceur sensuelle. Le baiser était intense, sonore, profond et long, sa langue cherchant sa semblable pour un balais enfiévré à mesure qu’il continuait à la malmener avec ses doigts entre ses cuisses, étalant davantage de sa mouille de succube sur le sol.

Quand il rompit soudain leur baiser, qui avait été si fort qu’on aurait pensé voir un couple d’amants qui savaient que le monde allait s’achever dans un instant, il la transporta telle un chevalier tenant sa princesse jusqu’à leur couche. Passant à côté du sablier, il l’ignora, ne cherchant même plus à savoir si c’était son tour à lui ou à elle. Cela lui semblait désormais être un jeu passé, une distraction qui n’avait plus sa place dans leurs ébats. Maintenant tout ce qui comptait c’était qu’il lui fasse l’amour de sa vie, qu’il imprègne son corps de son odeur, qu’il remplisse son ventre de sa semence et que son nom soit inscrit à jamais dans sa chair.

Il voulait la conquérir. Il la désirait comme le plus précieux des trésors, le plus saint des Graals.

“Tu t’es bien amusée à me glisser ta queue durant notre balais, hm ? J’ai compris le message, ma belle princesse. Et je compte bien t’accorder ton souhait.”

Hautain, toujours énivré par les aphrodisiaques qu’elle avait utilisés contre lui, l’ex-prince pinça la croupe tendue de la mère des Magoa, y appliquant une gifle sonore qui fit secouer de manière fascinante la chaire ferme et dodue de ses fesses divines.

“Merde, quelle beauté ... j’espère que t’es prête à connaître toute la puissance du prince de Nox !”

L’adonis grimpa à son tour sur le lit et se positionna au-dessus de son amante infernale. Son corps, chaud et luisant de sueur, se coucha contre son dos, l’écrasant légèrement sous le poids de ses muscles, de ce corps parfait qui aurait fait frémir la plus frigide des reines de glace. Un bras se faufila tel un serpent sous le menton d’Onyxian, tandis qu’elle pouvait sentir que le chibre brûlant de son amant commençait à toquer sur une autre porte, celle qui n’avait pas encore subie son ire.

Respirant bruyamment contre son oreille, le beau ténébreux colla le gland de son arme contre le fondement de la diablesse, appliquant une pression constante tandis qu’il forçait ses barrières et s’immisçait en elle. Serrant les dents par délectation, il attendit qu’elle s’adapte à l’intrusion de son bâton de chair dans son autre antre avant qu’il commence à se mouvoir, la plaquant totalement contre leur lit. Le bras, épais comme un arbre de granit, enserra alors le cou de la succube, l’étranglant légèrement dans une prise de total soumission.

Elle était, en résumé, baisée comme une chienne par le plus ardent des mâles.

Deux présences approchèrent de l’entrée de la grotte. Apocalymon siffla bruyamment, peinant à concentrer toute sa noirceur vers le duo sans abandonner l’effort qu’il cumulait pour maintenir l’étrange gadget qui constituait la moitié de son corps, cet artefact qui avait été offert par leur allié mystérieux, dont Devilmon avait décrit comme un servant du Dieu du Changement.

Faire confiance aux serviteurs de Tzeentch était le moyen le plus sûr de se faire trahir, tôt ou tard. Même entre eux, les cultistes du Dieu Sorcier se poignardaient dans le dos, car telle était la nature chaotique de leur maître. Mais jusqu’à présent, l’alliance de circonstance entre les deux divinités du panthéon chaotique avait été fructueuse. Apocalymon avait senti l’hilarité du Prince de l’Excès quand l’Avitite avait déchaîné sa colère dans les rues de la belle cité de Lust.

Mais il souffrait lentement, sentant cet engin complexe mais puissant lui pomper doucement son énergie si débordante d’ange déchu, et ce malgré les dons que lui avait conféré le dieu du chaos. L’appareil se nourrissait de sa jalousie, de son amertume, qu’il trouvait en abondance chez l’envieux personnage. Crachant son venin, il décida de soulager sa douleur quand il activera son piège.

Camouflé dans les ombres oppressantes de ce qui avait été jadis un mausolée noxien, l’ex-ange de Lust scruta avec attention l’arrivée des deux anges, qu’il reconnut comme ses sœurs d’autan, Marta et Hélène. Il aurait pu ressentir de la compassion, ou de la pitié, mais son coeur avait déjà été noirci et vendu en esclavage à Slaanesh. C’est donc avec un sourire sans joie qu’il les espionna tandis qu’elles pénétraient les lieux. Apocalymon avait déjà bien préparé son coup, son allié n’étant pas le seul à avoir des tours vicieux et élaborés. Connaissant Marta, il sut qu’elle allait ouvrir la marche, car Hélène n’était pas une guerrière comme elle.

Quand l’ange ainée avança davantage, une brusque lumière rose traça une ligne droite derrière elle, formant une barrière violacée qui se dressa pour lui barrer toute retraite. Façonnée avec la magie rose corrompue par les cultistes, elle se montra particulièrement solide malgré tous les coups et tirs magiques que l’ange aurait pu déchaîner sur elle. Seule une magie colossale pouvait fracasser cette barrière magique, qui séparait désormais les deux soeurs.

Ricanant faiblement, Apocalymon toussa de douleur, endiguant le grondement des tubes dans son abdomen, puis donna un ordre télépathique aux créatures qu’il avait amené avec lui pour le servir. Magda put entendre, à travers les couloirs de ce mausolée, d’étranges sifflements, qui sonnaient comme le chant nuptial de quelques oiseaux exotiques, à la fois fascinants et effrayants. Une statue, représentant un antique guerrier de Nox, était dressée sur l’un des murs de la grotte, et de son ombre rampèrent les terribles Fiends de Slaanesh. Des créatures graciles et véloces, qui vivaient dans le royaume du Prince des Plaisirs, les Fiends étaient aussi capricieuses que mortelles, dotées d’une agilité stupéfiante et de pinces capables de sectionner un homme en armure de plate en deux. Outre leurs longues langues qui cinglaient l’air comme un fouet de torture, un musc énivrant et soporifique émanaient de ces abominations, sapant les forces de ceux qui en inspiraient l’odeur.

Les Fiends étaient au nombre de quatre, chacune de la taille d’un grand, grand destrier de guerre. Elles tournaient autour de Marta, roucoulantes de malice, leurs queues de scorpion tendues comme des verges cauchemardesques pour embrocher l’intruse.

Cette distraction mortelle, comme prévu par Apocalymon, allait pousser Hélène à alerter les renforts, les amenant toutes jusqu’à lui. Que Marta survive ou non importait peu ... ce qui comptait c’était qu’elle revienne avec un être capable de briser la barrière magique. Un être puissant, divin.

C’était étrange, cette sensation. Non, pas celle des ébats intenses et euphoriques dans lesquels l’ex-prince à la peau d’orage était plongé, ni cette sorte de transe sauvage et bestiale qui embrumait son esprit. C’était une tout autre sensation, plus insidieuse et subtile, comme un secret poison instillé lentement dans ses veines et prenant son effet. Losgar ne le remarquait pas, mais faire l’amour avec la matriarche des Magoa, au cœur de son domaine et imbibé des pieds à la tête par ses artifices et ses phéromones le changeaient. La métamorphose était lente et instable, surement temporaire, mais le physique du noxien, aussi résilient et endurant soit-il, commençait à afficher les marques de son passage aussi bien dans le Cercle de la Luxure que son temps à Lusst’ghaa.

Son esprit, sa psyché, sa concentration étaient entièrement concentrés sur Onyxian. Leur petit duel, l’enjeu de leur voyage jusqu’ici, la quête d’Ishtar à travers les entrailles des Enfers ... tout ceci avait quitté la tête du beau ténébreux. Seul comptait le sexe, l’assouvissement primal d’une pulsion brutale et enflammée. Ainsi soumise sous sa musculature d’éphèbe, la princesse infernale ne pouvait que se laisser dévorer par l’épitomé du mal dominant, cette créature venue de l’espace qui pouvait rivaliser avec archidémons et autres monstres sans rechigner. Et quel délice c’était ! La succube était une exquise créature de luxure et de plaisirs, ravivant en lui cette sauvage passion qui le poussait à la marteler contre leur lit, à faire claquer leurs deux corps à un rythme effréné, à besogner sans merci son fondement et à l’étrangler joyeusement sous une clé de bras imbattable.

“Hn ... Hn ... rah ...”

Un phénomène unique et fascinant commença alors à se manifester. L’inmon qui avait été appliqué au-dessus du pubis du dernier survivant de Nox fit son apparition, éclairé d’une lueur redoutable. Les prunelles du Noxien, à l’origine dorées telles celles d’un faucon, commencèrent à gagner une lueur mordorée tandis que de la vapeur émanait de la commissure des lèvres de Losgar. Des arabesques magiques prirent naissance de l’inmon, qui avait été renforcé par les prêtresses de Lust durant son épreuve au sein de son Oasis. Les arabesques se propagèrent doucement le long de son corps, formant un complexe réseau aux couleurs d’or qui contrastaient magnifiquement avec le gris de sa peau.

Soudain, les coups de rein se ralentirent, mais gagnèrent en force. Chaque frappe qu’il donnait, les étranges symboles brillaient, et la chambre autour d’eux résonnait d’une magie puissante. Les meubles, les étagères, les outils et autres artefacts du donjon d’Onyxian flottaient à mesure que l’émanation magique de leur ébat influençait la réalité autour d’eux. C’était l’étrange et unique alchimie de la magie de Lust, de la présence de la Magoa et des gênes du noxien. Le divin, le démoniaque et l’alien s’entremêlaient et fusionnaient, et le résultat était surprenant.

Les murs autour d’eux se recouvraient de runes et glyphes cabalistiques, le sol même était devenu une étendue nébuleuse, une véritable voie lactée céleste comme s’ils venaient d’être transportés dans le cosmos. La puissance de cette bulle dimensionnelle, un savant mélange de magie rose de Lust, de sorcellerie infernale et de sang alien, pouvait être ressentie à travers le palais des Magoa entier ! Et Losgar aussi avait changé. Ses oreilles devinrent plus pointues, son corps recouvert de symboles dorés divins, un de ses yeux prit une couleur spectrale similaire à celle des démons du dernier Cercle, là où le Malin trônait dans les Glaces. Ses cheveux s’allongèrent et de nouveaux yeux semblaient apparaître sur ses flancs, ou n’était-ce que le résultat de quelque chose de plus ancien ... plus eldritch.
Et en parlant d’eldritch et d’ancienneté cosmique, les surprises ne s’arrêtaient pas là pour la princesse des succubes. Le corps puissant et séduisant du Noxien commença à secréter une sorte de substance nébuleuse, une brume épaisse qui avait la couleur d’une nuit étoilée. Telle une cape enchantée, elle recouvra le dos du prince déchu, formant lentement des ailes qui copiaient celles des démons, mais faite de ténèbres et de poussière d’étoile. La matière noire ne s’arrêta pas là et développa de nouveaux appendices, de longues extrémités tentaculaires qui glissèrent le long du corps de la sublime Onyxian, explorant son corps et l’imbibant d’une véritable couche d’énergie vibrante et mystérieuse, une énergie brute comme si une étoile naine sommeillait en elle. Une queue caudale faite de la même substance énigmatique naquit au dos de Losgar, s’épaississant à son extrémité avant de prendre une forme phallique qui se balança suavement devant le nez de la princesse, comme pour la narguer. Il fallait se concentrer pour deviner que la queue avait pris les formes et proportions du chibre du Cendré.

Lentement, la queue spectrale se faufila sous la matriarche et, se joignant à sa sœur, elle vint combler le vide de l’autre orifice libre de la belle, pénétrant sa chatte. Elle pouvait le sentir. Sa vigueur, sa vitalité, sa force ... c’était comme être pénétrée par deux Losgar !


Les Fiends étaient de véloces et redoutables créatures, particulièrement rapides et agiles. Elles se déplaçaient avec une grâce surnaturelle et leurs réflexes leurs permettaient d’esquiver avec aisance les attaques de Marta. Elles gloussaient, ce qui s’entendait comme des roucoulements malsains qui auraient fait frémir n’importe quel vétéran. Derrière ces yeux bestiaux se cachait une intelligence démoniaque malveillante.

Néanmoins, l’ange était redoutable, et parvint à en tuer une. La bête poussa un cri plaintif, tranchée en deux par la magie divine, et s’évapora en un nuage de flammes roses, bannie dans l’univers de son maître. Moins joyeuses et amusées, les autres créatures sifflèrent d’un air menaçant et venimeux, leurs langues fouettant l’air. Elles cherchèrent à encercler Marta, mais cette dernière avait déjà profité de l’ouverture pour lancer une attaque contre Apocalymon, qui se tenait vulnérable plus loin.

Poussant un glapissement apeuré, l’ange déchu utilisa son contrôle sur les Fiends. L’une d’elles, possédée, s’interposa tout juste entre les deux ennemis, se prenant de plein fouet la frappe de Marta qui la pulvérisa. Serrant des dents, l’ancien ange décharné pointa un index crochu et maigre vers l’intruse, un ton venimeux résonnant dans sa voix de corbeau dérangé :

“Ni aussi gentille, ni aussi futée ! Tu te tiens au cœur d’un mausolée noxien et la première chose à laquelle tu penses c’est d’attaquer aveuglément. Es-tu sûre de ne pas avoir du sang d’orc dans les veines, salope mal baisée ? Regarde autour de toi ...”

Les sarcophages étaient peu nombreux malgré la taille de l’édifice, taillés dans une pierre similaire à de l’obsidienne si ce n’est une feinte couleur fluorescente qui en émanait quand on l’éclairait avec de la lumière. Des runes différentes couvraient la surface de chaque tombe, probablement les noms des défunts héros qui sommeillaient éternellement ici.

“Malgré l’anéantissement de leur planète, ces cercueils sont restés intacts. Quels mystères peuvent protéger un mausolée de la mort d’une planète ? Le Warp ? La technologie ? Que renferme donc Nox comme trésors ? Tant de questions sans réponses, et tu comptes m’empêcher de découvrir la vérité ? Tu devrais m’aider. Slaanesh est destiné à régner suprême sur Lusst’ghaa. Lust succombera tôt ou tard, et toute sa lignée sera maudite. Ses enfants aussi, seront dévorés. Mais je peux encore te sauver, ma soeur ..”

Il sourit, et ce sourire n’avait aucune sincérité. Seule de la malveillance. Les deux Fiends restants, qui s’étaient ecclipsés dans les ombres du Mausolée, refirent surface, attaquant par derrière Marta. En même temps, Apocalymon agita ses mains, et un sortilège de Slaanesh fut lancé : Le Miroir de Slaanesh, dont les éclats tranchants comme des rasoirs apparurent de ses paumes et fusèrent vers l’ange pour la déchiqueter.

Le prince déchu soupira lentement, sentant la débordante énergie qui émanait de son corps sans qu’il sache d’où provenait cette soudaine pique d’énergie, cette manifestation qu’il n’avait jamais témoignée. La surprise devait être grande, pourtant son esprit ne pouvait se confondre sur des questions comme la nature de ses ailes et tentacules célestes, le décor cosmique qui lui était familier et qui avait remplacé l’aspect baroque et masochiste du donjon de la princesse, ou même la chaleur intense qui brûlait doucement là où le tatouage magique avait été griffé sur sa chair, ce glyphe que les adorateurs de Lust avaient décrit comme étant un inmon. Non, pour l’instant il n’était rien d’autre que l’avatar sauvage et originel d’un conquérant Noxien, d’un mâle dominant qui soumettait la nature à sa botte, qui d’une poigne de fer prenait ce qu’il lui venait de droit de par la loi du plus fort.

Et sa conquête soupirait doucement devant lui, ayant déjà succombé à un orgasme si intense qu’il en sentit les ondes le frapper. La jouissance d’une archissucube était redoutable, lui rappelant quand leur escorte à travers l’Oasis d’Aphrodite avait inondé les alentours de la cité d’une vague d’ectasie. La fière et redoutable Onyxian, crainte et respectée, convoitée par les plus grands des démons et les plus illustres des seigneurs, celle qui pouvait arracher votre coeur et le soumettre sous sa botte comme le plus soumis des esclaves ... était en train d’inviter son amant à prouver qu’il était son digne époux. Non, plus que tout, elle était désormais celle qui était soumise, secouant ses généreuses fesses de gauche à droite tout en trempant le sol de sa mouille aphrodisiaque, tremblant et lui soufflant de la prendre comme la dernière des catins, comme la chienne qu’elle était en ce moment précis.

Surement que c’était un événement rare, peut-être même unique. Par sa persévérance et ses talents exceptionnels, l’ex-prince avait réussi à surmonter les obstacles qui le séparaient de l’estime et de la passion débridée de la mère des Magoa. Et maintenant qu’il avait été subjugué à ce mystérieux phénomène qui l’avait métamorphosé en un avatar cosmique, un ersatz de divinité astrale, les règles avaient été abandonnées pour ne laisser place qu’à l’expérience, intense, sulfureuse, brutale et primitive. Deux êtres exceptionnels se déchainant dans la plus ardente des baises.

Les ailes étoilées qui s’étaient manifesté sur son large dos se déployèrent, prenant l’apparence de deux grandes mains qui saisirent Onyxian par derrière et la soulever, la mettant visage face à sa queue encore humide et pulsante. Sans cérémonie, l’imposant noxien qui avait transcendé sa nature s’empara des cornes de la diablesse et empala son chibre dans la bouche accueillante de la princesse infernale. Nulle douceur, seule une sauvage et belliqueuse force lui était offerte. L’éphèbe explora la gorge de sa démone en profondeur, ses bourses allant effleurer ses lèvres salivantes, un son obscène et visqueux résonnant à travers l’espace où ils évoluaient. Il continua longuement cette mise en scène, jusqu’à ce que son épée soit trempée jusqu’à sa garde de manière satisfaisante, recouverte par une épaisse pellicule de salive qui entacha aussi la poitrine nue d’Onyxian. Souriant cruellement, il colla son pieu épais contre le visage écarlate de la diablesse, la laissant s’énivrer du parfum et de la chaleur de ce braquemart vibrant d’énergie.

“Je vais te couronner de princesse en reine, ma belle salope.” entonna l’alien, dont la voix résonna en écho, tel le tonnerre à travers une vallée. Son œil spectral brûlait d’une flamme bleutée des plus redoutables, et les arabesques dorées sur son corps brillèrent comme un astre solaire. “Je vais te baiser comme aucun de tes minables amants ne t’a fait crier. Je vais t’engrosser comme une la petite chienne en chaleur que tu es.”

Son inmon se déplaça alors le long de son corps, tel un organisme vivant, avant de fusionner avec la substance cosmique vaporeuse qui émanait du mercenaire de l’espace. L’émanation nébuleuse se condensa alors sous leurs pieds, avant de lentement prendre forme derrière le dos d’Onyxian et de se matérialiser ... pour former un double nébuleux de Losgar, une copie physique qui avait les formes et l’épaisse stature du guerrier galactique, mais dont le corps entier n’était qu’obscurité et éclats d’étoile, n’arborant aucun visage. Mais ce n’était pas grave, car la succube pouvait constater qu’une queue aussi fière et imposante que celle du Noxien frottait contre ses fesses rougies.

“Ma délicieuse pute.”

Losgar s’empara des jambes de la matriarche et les écarta, son sosie surnaturel posant ses mains étoilées sur la croupe dodue de la princesse pour éviter qu’elle ne tombe. Il posa chaque jambe contre son épaule, la gardant suspendue en l’air, avant qu’il ne la pénètre sans autre déclaration ou tentative de pourparlers. Le jumeau astral se joignit très vite à la danse, plantant son propre dard tentaculaire dans le cul de la succube.

Commença alors une terrible et délicieuse double pénétration, chacun balançant Onyxian vers l’autre, la prenant simultanément tout en caressant son corps fait pour le péché. Le plus beau pour la fin !


L’ange déchu exhala, épuisé, siphonné. Jeter un sort couteux en mana comme le miroir de Slaanesh avait éprouvé ses réserves déjà très maigres, sa magie gardant l’artefact en état de veille. C’était un grand risque, qu’il avait désespérément lancé vu l’inefficacité des Fiends à pourfendre cette redoutable ange guerrière.

Marta parvint à détruire le miroir tout en évitant la majorité des éclats plus tranchants que des lames, provoquant une explosion qui secoua le mausolée, faisant tomber poussière et morceaux de roche. Apocalymon glapit d’angoisse, craignant que son plan allât échouer, qu’il allait sacrifier le pouvoir de cet artefact offert par leur allié mystérieux sur une simple ange. La bile dans la gorge et tremblant d’une colère amère, il cracha en réponse à la provocation de Marta.

“Sois maudite, catin ! Toi, ta déesse et tous les autres salopards ! C’est Lust qui m’a abandonné, la faible déesse, quand Slaanesh m’a capturé. Elle ne m'a pas sauvé car elle est impuissante, impotente ! Pas depuis qu’elle a abandonné une part d’elle, la plus forte. Et tu veux savoir quoi ? Les Dieux Primordiaux convoitent cette part abandonnée d’elle. Slaanesh, et même les autres, ils ont hâte de la dévorer, ce qui garantirait la chute d’Aphrodite aussi. Tous ses sujets, ses enfants, tous seront soumis à Slaanesh. Et quelle meilleure légion pour briser une déesse même au cœur de Lusst’gha que des noxiens ?”

Il aurait pu continuer ainsi, tellement sa haine le rendait bavard, ce qui était le meilleur moyen de le faire parler et découvrir les projets de ses frères déchus. Mais le destin en décida autrement, car soudainement la barrière magique qui avait barré l’entrée de Marta s’effondra, frappé par une puissante lance qui transperça le mur comme dans du papier. Apocalymon tourna ses yeux écarlates vers les nouveaux intrus ... et sourit lentement. La soeur de Marta, l’ange Hélène, avait ramené des renforts, et quels renforts ! Il reconnut, outre Hélène, les figures de la redoutable sœur de Lady Devilmon, la vaillante Angewomon. Avec elle, la démone Eliphera et son épée enflammée, dont le sang séché sur la lame démontrait qu’elle avait massacré quelques cultistes avant d’arriver ici. Et si ce duo redoutable n’était pas suffisant, elles étaient aussi accompagnées par la Haute Prêtresse de Lust, Nyrvine, qui avait accueilli Onyxian et Losgar à l’entrée du Parthénon. Sa magie puissante avait été d’une grande aide pour repousser les illusions et manipulations des cultistes. Et enfin, plus brillante que toutes les autres, la divine Athéna, avec sa lance et son bouclier, resplendissante et furieuse.

Apocalymon se redressa difficilement, crachotant du sang par ses lèvres, avant de dresser ses mains au ciel.

“Bienvenue, ennemies, dans la tombe des guerriers de Nox. Ma petite soeur était très curieuse de savoir quelle importante cette planète avait pour nous. Et si je vous aidais à en découvrir l’histoire ? Je suis d’humeur très généreuse, après tout !”

Athéna et les anges auraient pu le foudroyer aisément, elles le surclassaient largement. Mais Apocalymon n’avait pas besoin de se battre, juste d’activer son piège. L’artefact alien fut libéré des tubes qui le reliaient à l’ange déchu, et une lumière phosphorescente illumina sa surface métallique aussi noire que l’obsidienne. Dans un claquement sonore d’énergie, le temps se figea autour d’eux, puis soudainement, ils furent emportés dans une sorte de bulle temporelle, emprisonnés dans un tunnel qui faisait défiler à une vitesse aveuglante le décor autour d’eux. Seul le rire d’Apocalymon les accompagna tandis qu’ils furent transportés dans le passé, des siècles avant, au temps où les légendes vivantes avaient foulé la terre encore vivante de Nox.

Puis la folie s’arrêta et le temps reprit son court. Les alliées de Lust ne se retrouvaient plus dans un mausolée en ruine, mais au milieu d’une vallée sous un ciel obscur et nuageux, illuminé par une lune de couleur émeraude. Nox, avant sa chute. Et même à cette époque, la planète était tout sauf hospitalière. Le berceau des Noxiens était une planète froide et stérile, couverte de vastes étendues de roches volcaniques et de terrains désolés. Son climat est rude, avec des températures glaciales et une faible atmosphère, ce qui rend la vie humaine extrêmement difficile. Le sol est recouvert de montagnes escarpées, de canyons profonds, et de cratères volcaniques actifs. Les tempêtes électriques sont fréquentes et violentes, ajoutant à l'hostilité de la planète.

Voilà qui expliquait la nature si exceptionnelle des noxiens. On ne pouvait survivre dans une planète comme Nox sans être au sommet de la chaîne alimentaire, de l’évolution naturelle.

Les voyageuses du temps (malgré elles) eurent le privilège unique et terrible de découvrir une des terrifiantes et spectaculaires merveilles géologiques de la planète : une mer de lave en fusion, qui rendait l’air saturé et difficilement respirable pour des créatures fragiles comme les humains. Néanmoins, le plus intriguant devait être une sorte d’île sortant de la lave, un amas rocheux où ils pouvaient voir des points noirs engagés dans un combat féroce.

Même à cette distance, la fureur du combat pouvait être ressentie. Des Noxiens s’affrontaient ...

Et quel désir c’était, quelle folie enflammée dans laquelle ils s’étaient tous deux plongés, à brûler dedans dans une cacophonie de soupirs, de gémissements et de cris d’extase. Rarement Losgar s’était aussi déchaîné avec une amante, ce qui en disait long sur le statut de la princesse infernale et sa nature démoniaque.

Les jambes enroulées autour de sa taille, elle le griffait et l’embrassait, et le noxien répondait passionnément, sa langue allant chercher la sienne, fiévreuse et endiablée. Il remuait furieusement du bassin, une bête charnelle contrôlée par ses pulsions, tandis que son clone spectral s’emparait du fessier dodu de la succube et besognait royalement son fondement, la double pénétration était saccadée et sans synchronie, Losgar et son entité semblant chacun aller à son propre rythme. L’ex-prince avait approché Onyxian contre lui, sentant la chaleur de sa peau contre la sienne, leur sueur s’entremêlant, leurs corps s’épousant. Que c’était bon, que c’était jouissif, que c’était primitif et brut dans sa simplicité animale !

“Hnn ... Onyxian ... ah, prends-tout, tout ! Oh, que j’aime t’entendre chanter comme ça ...”

Le clone cosmique, en réponse aux émotions brutes de son créateur, avait déployé de nouveaux appendices dans cette même substance nébuleuse, de longs tentacules qui recouvrirent le dos de la matriarche des Magoa, caressant ses parties érogènes, malaxant ses seins, se tortillant le long de ses pieds. Le spectre commença à pulser comme la lumière d’un phare, comme si une énergie intense se construisait en lui et s’apprêtait à être libéré. Signe avant-coureur de l’orgasme qui allait les frapper tous.

Puis dans un long grognement de pure extase et euphorie, le dernier héritier de Nox atteignit le cyclone de sa jouissance au même moment que son sosie. Ils jouirent, abondamment, longuement, l’orgasme d’un alien comme lui tenant de longues secondes où la maîtresse infernale pouvait sentir ses orifices se remplir généreusement de longs jets chauds, brûlants. Losgar soupira longuement et alla chercher un baiser, enterrant ses lèvres dans celles de son amante, tandis que sa verge continuait à pomper sa graine en elle, comme si son corps entier était décidé à assurer sa descendance dans l’utérus de la belle cornue.

Le spectre se retira, se dissolvant lentement aux pieds de Losgar avant de reformer un simple inmon au-dessus du pubis du Cendré. Ce dernier reposa Onyxian sur le sol, son membre dégoulinant encore des fluides intimes de leur ébat infernal, tandis que le décor autour d’eux reprenait lentement ses origines de donjon, les étoiles s’évanouissant et l’obscurité céleste se dissipant.

“Ah ... putain ...”




Dans l’infinité de l’univers, sur de multiples planètes toutes aussi différentes et uniques les unes des autres, la guerre était un art vicieux et cruel. Quel que soit la culture, la civilisation, les règles et les lois, la fureur du combat était toujours un théâtre brutal et sanglant où la volonté du plus fort était maîtresse. Surement que la déesse Athéna, qui était une déesse martiale de la guerre et de la sagesse, avait connu maints conflits sanglants et témoigné de multiples batailles épiques qui, encore à ce jour, formaient les poèmes et légendes de nombreuses cultures des siècles après.

Mais un combat de Noxien éclipsait tout autre affrontement comme s’il s’agissait d’un jeu d’enfants dans une marre de boue. Athéna pouvait les pouvoir et penser que ses fiers guerriers, ceux qui clamaient son nom et l’invoquaient avant chaque grande bataille n’avaient que du lait à la place du sang si elles les comparaient avec les enfants de Nox. Voir deux noxiens se battre, c’était voir deux ouragans se percuter furieusement, deux tsunamis s’entrechoquer inlassablement, deux calamités s’arracher l’un et l’autre dans un bain de sang sans précédent. Les Noxiens préféraient les duels d’honneur, plus restreints et mesurés, car le recours au combat à mort était souvent un spectacle infiniment brutal et qui causait des dégâts terribles sur son entourage.

Alors les anges de Lust devaient surement voir un des plus brutaux combats de leur existence, car ce n’était pas deux aliens à la peau cendrée qui s’entretuaient, mais un groupe. Vu leur nombre, ce n’était pas plus qu’une escarmouche, un clash entre moins d’une dizaine d’éclaireurs et de sentinelles dans un territoire isolé. Pour des standards de mortels, en revanche, c’était comme assister à une apocalypse concentrée sur un bout de terre.

Les coups qu’ils se délivraient étaient rapides, très rapides, et leurs opposants esquivaient, paraient les frappes, contre-attaquaient, volaient dans les airs pour reprendre d’assaut leur adversaire. De loin, le spectacle était formidable. De près, il était insoutenable. Les coups qu’ils encaissaient auraient détruit des forteresses entières en un clin d’oeil, et les blessures qu’ils supportaient auraient achevé des monstres titanesques. Mais il y’avait des morts, car s’ils étaient épouvantablement puissants, ils n’étaient pas invincibles. Hommes et femmes avaient succombé à l’horreur de ce conflit, dans des démonstrations grotesques de corps brisés par la fureur de leurs rivaux, des marées de sang et de tripes exposées, une vision presque improbable vu leur endurance et leur résistance. La grâce et l’agilité de ces créatures extraterrestres étaient contrebalancées par la pure et sanglante violence de leur affrontement.

Ils se battaient autour d’une tour, une sorte de construction qui faisait penser à un menhir aux angles parfaitement taillés et couvert de sortes de glyphes luisants. La construction noire comme l’obsidienne semblait avoir survécu sans dégâts à l’horreur du combat de géants, à en juger par les corps de ceux qui avaient péri à ses côtés.

Quand un autre noxien fut littéralement battu à mort par un trio de guerriers, les deux camps purent enfin être distingués par les alliées de Lust. D’un côté se tenait un duo à bout de souffle, dos au monolithe flottant qu’ils semblaient vouloir tenir hors de portée sur second groupe. Le premier était un large individu, aux muscles saillants qui transparaissaient à travers une combinaison d’une substance noire. Il semblait agé, prouvant qu’il existait des Noxiens anciens, à en juger par sa barbe et son visage de vétéran. Blessé, il se tenait néanmoins férocement face à ses ennemis, les mains ensanglantés. À ses côtés se trouvait une femme, à la longue chevelure noire et sans armure, portant plutôt une tenue légère typique de la culture de cette planète. Elle était aussi musclée, bien bâtie et intimidante et jetait des regards noirs à leurs ennemis.

Un trio leur tenait tête, deux portant des masques de guerre qui formaient une sorte d’heaume moderne, mais dont le reste du corps était presque nu si ce n’est au niveau de la ceinture. Ils arboraient avec orgueil des peintures de guerre élaborées sur leur peau cendrée, et il en allait de même pour celle qui semblait être leur leader, une effrayante noxienne qui avait le corps trempé jusqu’au cou du sang de ses victimes.

“Il n’est pas trop tard pour demander ma clémence, Einar.” se moqua la chef noxienne en bombant ses muscles. “Je me sens d’humeur magnanime.”

“Tu moques mon honneur de guerrier maintenant, Erda ? Ton insolence, tout comme ta trahison, te coutera la vie, à toi et les autres parjures.”

Le vétéran cracha aux pieds de la sanglante, qui ne put s’empêcher de rire à pleine gorge face à l’opposition. Ses deux compagnons restèrent silencieux sous leurs masques de guerre, mais la soif de sang se lisait dans leurs corps tendus et prêts à l’attaque.

“Et toi, Phalen ? Depuis quand tu te ligues avec les chiens du roi-couard ? Une dominatrice comme toi ... quel gâchis. Tu me déçois tellement.”

La dénommée Phalen ne répondit pas, gardant une expression de dédain absolu envers Erda et ses hommes. La cruelle cheffe peinte roula des épaules, se préparant à donner l’ordre de les abattre, lorsque ses sens aigus sentirent la présence des intrus ... plus particulièrement l’aura divine d’Athéna. Son regard sombre les scruta un bref instant, colère et surprise s’affichant sur son visage, avant d’aboyer :

“Des étrangers, sur Nox ? Blasphème ! Ton roi est donc si faible qu’il appelle l’aide de mercenaires ? Zelec avait raison, vous êtes des faibles indignes !”

Dans une langue martiale et sans mélodie, elle donna des ordres, et ses deux sbires s’élancèrent vers Einar et Phalen pour les combattre au pied du monolithe, tandis qu’Erda s’envola comme une comète, chargée d’énergie, pour rencontrer les voyageuses du temps avec la ferme intention de les écraser toutes par elle-même.

Après la jouissance, l’extase, le sentiment de flottement délicieux, de légèreté, celui de la caresse de l’air autour de son corps luisant de sueur, des bouffées de vapeur s’échappant de ses lèvres humides, des mèches qui lui collaient au visage ...

Il s’était déchaîné avec Onyxian, atteignant de nouvelles hauteurs de luxure et de perdition charnelle qu’il n’avait que très rarement expérimenté avec d’autres amantes. Il fallait dire que la princesse infernale, en sa qualité de matriarche succube, avait énormément d’endurance et de talents, permettant au guerrier de l’espace de littéralement la baiser avec toute la passion de son corps sans qu’il ne craigne la briser comme un fétu de paille.

Oh, il l’avait si généreusement couverte de sa semence qu’elle en semblait enveloppée d’un voile épais et odorant, mais la maîtresse des lieux avait tôt fait d’user de ses pouvoirs naturels pour absorber le foutre puissant de l’ex-prince, semblant en tirer une nouvelle énergie qui la rendit plus belle, sa peau plus luisante, appétissante ... pas étonnant qu’elle avait tué au lit bien des amants qui pensaient pouvoir la dompter, la conquérir.

Sa queue pendait entre ses jambes, satisfaite mais nullement épuisée, telle une épée qu’on aurait rongée dans son fourreau dans l’attente du prochain duel où elle devra être brandie à nouveau pour percer ses cibles. Quand il la vit boire son foutre dans un calice, il sourit, se léchant du bout de la langue une canine. Il y’avait une fierté primitive et profonde de voir une femme s’abreuver de son propre sperme, quelque chose qui parlait à l’instinct viril de tout homme.

“Des guerres ont été déclarées pour obtenir ma graine sur de lointaines planètes barbares. Je pense que tu as désormais une idée du pourquoi, belle diablesse.”

Ses yeux se portèrent alors vers quelque chose qui l’émut profondément. Elle avait saisi sa main pour la poser sur son ventre rebondi, le prenant de court. Il cligna plusieurs fois ses yeux, aussi surpris de la soudaine vitesse à laquelle elle avait annoncé l’existence d’une vie en elle que ce que cela voulait signifier pour lui, pour sa quête, pour sa race.

“Notre enfant ...” murmura le bellâtre, d’un ton si doux et profond qu’il contrastait avec la férocité de tout à l’heure.

Un enfant noxien, le premier depuis la destruction de leur monde ...

“Je suis heureux ... mon épouse.”

L’attirant contre lui, il l’enlaça pour un long baiser. Pas cette union qui avait été caractérisée par le sexe et le désir pur, mais par une tout autre émotion toute aussi puissante. Son baiser était tout aussi passionné et fort, reniflant bruyamment, mais c’était plus une expression de joie qu’une tentative de la faire mouiller à nouveau.




Tel le projectile d’une catapulte apocalyptique, la terrifiante et sanguinaire Erda s’était élancée dans les airs pour pourfendre les créatures qui s’étaient manifesté durant leur combat contre les chiens du Roi. Déjà énivrée par le sang des vaincus et l’adrénaline noxienne qui faisait battre son cœur et bouillir son sang, elle était plus que prête à faire disparaître les intruses en une fraction de seconde, lorsque son attaque fut brutalement interrompue par un obstacle invisible.

La guerrière fut repoussée, s’écartant de quelques mètres sous l’effet du choc avant de stabiliser rapidement son vol. Sa queue de cheval battait furieusement derrière elle et son regard exprima d’abord la surprise, puis l’indignation.

"Quel genre de technologie peut générer un bouclier de cette force ? Voilà bien une tactique de couard, se cacher derrière des artifices plutôt que bloquer les attaques par la force de ses bras.”

Son nez se retroussa de dégoût, lévitant toujours en face des anges. Elles les jaugeaient comme le ferait un prédateur encerclant sa proie, méfiant mais sûr de sa supériorité, cherchant l’ouverture pour porter le coup fatal. Un fracas tonitruant annonça le début du duel entre ses deux sbires et leurs derniers ennemis, le vieux Einar et la silencieuse Phalène se bousculant devant le menhir noir d’encre. Erda devait se dépêcher d’en finir avec les intrus pour rejoindre ses hommes et achever le duo.

Elle laissa un rire moqueur s’échapper de ses lèvres en écoutant la tentative de diplomatie des deux blondes à la peau pâle. Pour elle, c’était le son de lâches, de pleutres cherchant à implorer sa clémence à travers de pitoyables mensonges et subterfuges.

“Et vous voulez que je vous croie ? Un groupe d’aliens atterrissant sur Nox, notre planète isolée de toute autre civilisation ? Vous me prenez vraiment pour une idiote, misérables. Et admettons que vous dîtes la vérité ... cela ne change rien au fait que vous avez souillé notre terre de votre présence. Ici, c’est la survie du plus fort, et les créatures inférieures n’ont pas leur place dans le nouvel empire noxien !”

Ses mains furent parcourues d’énergie violacée, des serpents électriques agressifs qui crépitaient dans l’air et faisaient dresser ses cheveux. Elle avait perdu son sourire, affichant désormais un dédain impitoyable pour Athéna et ses anges. Amassant une grande quantité d’énergie, elle fusa vers l’égide de la déesse, bien décidée à percer ses barrières.

Losgar avait réussi un exploit sans précédent qui aura surement sa place dans les chroniques infernales du Cercle de la Luxure : dompter une princesse infernale, une matriarche succube qui plus est. Gavée d’un nombre incalculable d’âmes sacrifiées en tribut de ses dons, Onyxian gouvernait d’une main de fer son clan et s’était taillé une place sanglante dans la hiérarchie des damnés tant par sa patience, ses complots que par une domination pure et simple, écrasant sous sa botte ses sœurs rivales et les soumettant à son joug. Fille d’un démon de l’Orgueil, sa fierté et son ego étaient tels qu’aucun n’avait pu ne serait-ce qu’oser la défier sur son territoire, et ceux qui avaient eu l’audace stupide de tenter de la domestiquer comme une vulgaire putain s’étaient retrouvés à servir de jouets sexuels torturés éternellement par les servants cruels des Magoa.

Mais s’il y’avait bien une chose à laquelle toute dominatrice et reine cruelle énivrée de pouvoir était susceptible d’y céder, c’était bien la puissance. Brute, sauvage, primale. La force d’écraser ses opposants sous sa botte. La force de faire changer le monde par sa simple présence. La force de faire découvrir de nouveaux sommets de sexe intense et sans merci sans fléchir ou s’émousser. Le noxien avait ce don de toujours surprendre par sa nature exceptionnelle. Il ne ressemblait à rien qui existait dans l’univers car il était bien le seul représentant d’une espèce éteinte.

Quand ils s’étaient rencontrés la première fois, Onyxian avait surement conclu qu’il serait encore un de ces stupides et vaniteux aventuriers pensant pouvoir gagner son impossible pari, une âme de plus qui rejoindrait sa réserve ou un esclave qu’elle savourerait lentement jusqu’à en siroter la dernière goutte et jeter la carcasse vidée comme un déchet. Maintenant ? Sa vision avait été complétement renversée, et la voilà qui flattait sa queue entre ses doigts avec amour, qu’elle l’appelait “Mon Prince” et portait son enfant dans son ventre. Losgar était un miracle sur pattes.

“Ouvre le chemin, ma princesse, je te suis. Mais je risque de garder les yeux plus longtemps sur ton joli cul que sur le décor.”

Ils se déplacèrent hors du donjon qui recelait encore la chaleur torride de leur ébat, et la découverte débuta, la queue caudale de la diablesse autour de sa verge et la main du Cendré flattant ses fesses généreuses. Un beau couple royal.

Une odeur rancie attaqua ses narines, ainsi que le bruit de centaines de soupirs, de gémissements et d’hurlements. En penchant sa tête au-dessus du balcon, les iris dorés de l’alien se posèrent sur un affreux spectacle, celui d’une troupe d’humains s’adonnant à une bacchanale qui n’avait aucune beauté ni passion, ressemblant plus à une scène d’horreur, à un attroupement de porcs et de truies s’entremêlant sans distinction et s’étouffant dans la sueur et autres fluides dans une mare grotesque.

“C’est ainsi que vous concevez de nouveaux démons ? Voilà qui explique bien des choses. Qu’en est-il des anges, ont-ils eux-aussi un rituel similaire ?”

Curieux, le bellâtre souhaitait effectivement connaître son nouveau monde à explorer, découvrir les règles qui défiaient la raison. S’il allait être l’époux de la Magoa, il devait au moins connaître certaines bases, même si une petite voix lui disait que tant qu’il saurait satisfaire l’insatiable soif sexuelle de son épouse, il serait respecté du clan.

Ils montèrent plus haut dans le palais, dont l’architecture et le décor étaient, il fallait l’admettre, un grand testament du pouvoir et de l’autorité que tenait Onyxian, sans compter le grand nombre de délicieux esclaves qu’il avait aperçu. Deux somptueuses elfes s’étaient rapprochées d’eux, venant flatter ses muscles, habituées à immédiatement se jeter au cou de leurs maîtres pour satisfaire le moindre de leurs caprices. Elles furent congédiées par leur princesse, qui leur ordonna d’annoncer l’avènement de leur nouveau maître, Losgar Magoa. Le nom du clan allié au sien ne lui était pas déplaisant sur la langue, aussi vint il glisser son bras derrière le dos de sa promise, sa main épousant son flanc nu pour la garder contre lui à mesure qu’ils continuèrent leur exploration.

Un bassin dont l’eau était légèrement réminiscence d’un fleuve de sang s’exposa à leurs yeux. Comme l’éphèbe s’y attendait, les occupants du bassin chaud étaient pour la plupart occupés à s’adonner à des plaisirs charnels, levant à peine les yeux de leur besogne pour saluer l’arrivée de leur Matriarche. Une figure en particulier se distinguait du reste, une succube dont la taille contrastait grandement avec les autres filles d’Onyxian, une vraie géante épaisse et au charme sauvage. Losgar pouvait sentir en elle une grande puissance, ce que confirma son épouse infernale en la présentant comme sa successeuse.

“Ton héritière ? J’imagine que la succession en Enfer doit être aussi joviale et pacifique que chez toute autre monarchie, non ?”

Souriant avec son ton confiant, il jaugea longuement du regard la diablesse à la peau grise, dont la musculature et l’aura de domination qui émanait d’elle lui rappelait les femmes de sa planète, Nox. La bite en moins, en revanche ... on ne croisait pas le fer chez les fils de Nox. Fronçant des sourcils, Losgar avait été pris de court quand elle parla de son espèce et mentionna son nom.

“Comment ça, longtemps ? Tu parles comme si tu avais rencontré mon espèce par le passé. Selean, c’est ça ? Je vois que tu connais même mon nom, pourtant je n’ai pas l’impression que l’annonce d’Onyxian ait traversé les couloirs du palais si vite.”



Erda était difficilement impressionnable, mais s’il y’avait une certitude, c’est qu’elle ne s’était pas attendue à ce que l’une des femmes qu’elle comptait tuer résiste de manière aussi vivace. Véloce et expérimentée, Angewomon s’était rapidement interposée entre Athéna et la guerrière noxienne, enchaînant une série d’attaques rapides et de magie divine puissante pour enfin l’achever avec un foudroyant éclair de magie pure qui écrasa la sauvage sur le sol de l’ilot, engendrant un terrible tremblement qui fit secouer la plateforme de pierre et soulever des colonnes de laves provenant du grand lac de magma qui bouillonnait autour.

Quand la fumée et la poussière se dissipa, Erda se redressa lentement au milieu du cratère généré par sa chute, de la vapeur émanant de sa peau. Couverte de poussière, elle n’avait en revanche que des égratignures superficielles, mais ses yeux jetaient un regard meurtrier.

“Pas mal, petit oiseau. Je vais prendre beaucoup de plaisir à arracher tes ailes et ...”

Elle ne finit jamais ses mots. Derrière elle, un des autres participants de la bataille s’était manifesté. La silencieuse Phalène, meurtrière dans son silence, avait aussitôt repéré l’opportunité générée par l’attaque d’Angewomon pour se placer derrière Erda et l’achever. Son pied avait fusé comme une lance divine, chargée d’énergie, et frappa de plein fouet le dos de son ennemi dans un fracas si intense qu’il cacha à peine le son de la colonne vertébrale d’Erda se brisant sous le choc. Un hoquetement de surprise et de douleur s’évanouit dans la gorge de la meurtrière, qui s’affaissa sur le sol. Chose impressionnante, elle était encore en vie, tenant fermement un coup qui aurait tué toute autre créature. Mais elle était paralysée, brisée, incapable de bouger et condamnée à saliver de colère en n’arrivant même pas à ramper sur le sol. Une grande humiliation, car la mort était préférable à ça.

Einar s’était approché aussi, ayant réussi à vaincre son propre adversaire, non sans avoir écopé de plusieurs blessures. L’homme était un véritable géant de muscles, et semblait pouvoir encaisser bien plus qu’une armée entière de croisés de Lumen. D’un revers du bras, il essuya un filet de sang couvrant ses lèvres, jetant un regard inquisiteur à Erda qui grognait de douleur, ne parvenant pas à parler mais le maudissait néanmoins par la flamme de ses yeux.

“Etrangères. Vous avez notre gratitude, à moi et à ma partenaire. J’ignore ce qui vous amène à Nox, mais vous êtes tombées en pleine guerre. Vous le constaterez par vous-même, mais certains des nôtres ont succombé aux promesses d’un traître, et nous comptons bien réinstaurer l’ordre sur Nox en mettant fin à la folie meurtrière des parjures.”

La dénommée Phalène se contenta d’hocher brièvement la tête en signe d’appréciation pour les anges et leur déesse avant de se retourner vers le monolithe et y appliquer la paume de sa main. Des runes complexes s’affichèrent sur sa surface, qu’elle commença à presser dans une séquence précise. Einar enjamba le corps brisé d’Erda et montra d’un geste le monolithe.

“Ce menhir est un héritage antique d’une civilisation dont l’un des dieux-monstres a été vaincu. Les Necrons. Cet édifice de pierre noire est capable de repousser l’influence des tempêtes Warp qui s’abattent souvent sur Nox. Dans leur désespoir de faire tomber le Roi, les rebelles ont cherché à briser un des menhirs pour déstabiliser notre effort de guerre. On vous en doit bien une. Mais à qui ais-je l’honneur ?”

Rien de surprenant concernant la méthode de succession en Enfer, il ne fallait pas être un génie politique pour deviner que dans un plan aussi dépravé et chaotique, seule la loi du plus fort ou du plus sournois permettait de survivre et gravir les échellons. Coup de poignards et poisons étaient autant de méthodes d’assurer sa montée au pouvoir que la diplomatie et la guerre.

“Ce qui fait que votre relation doit être assez particulière. Dois-je m’inquiéter que ma désormais épouse soit menacée ? Je ne rechignerais pas à éliminer la concurrence alors que j’entame à peine mes premiers pas dans votre cercle politique.”

Avec son ton éternellement assuré, l’homme venu de l’espace appuya ses mots en allant flatter le dos de sa princesse infernale, sa main effleurant promptement son fessier dodu pour le pincer avec envie. Dans son attitude comme dans sa voix, on pouvait clairement deviner que malgré son ton amusé, il était plus qu’apte et paré à mâter toute forme de rébellion qui viendrait troubler le Clan dont il était devenu un membre privilégié. Onyxian était porteuse de son premier enfant. La perspective même que cette graine précieuse, espoir de Nox, soit en danger pourrait révéler une part particulièrement terrifiante chez l’ex-prince. On l’avait rarement vu enragé, et cette idée devait faire frisonner même un archidémon.

Cependant, son expression faciale changea rapidement quand la géante succube du nom de Selean dévoila ses origines, arrachant un masque de surprise et d’incrédulité chez le noxien. Fronçant des sourcils, il resta longuement immobile telle une statue de marbre, ses prunelles palpitant dans un tumulte d’émotions qui trahissaient l’orage qui devait faire rage dans sa tête. On attendait sa réaction avec un mélange de curiosité et d’anticipation, mais personne ne devait s’attendre à voir le puissant ténébreux éclater de rire en collant une main sur son visage, un long rire qui résonna autour du vaste dome où les démons les regardaient avec curiosité.

Quand il reprit ses esprits, il tendit une main de chaque côté, son visage éclairé d’une expression de joie sincère et d’amusement divin.

“La vie et le destin, ces affreux farceurs. Ainsi donc le sang de Nox coule dans tes veines, Selean. Mon coeur bat avec la force de ma joie. Il me faudra du temps pour digérer cette révélation, mais racontes-moi donc tes origines !”

Son humeur comblée, il semblait radier de Losgar une nouvelle énergie qui pouvait être sentie par les créatures à proximité, ce courant statique qui faisait doucement picoter votre peau et dresser vos cheveux. Le Cendré plongea des pieds dans le bassin d’eau rouge, qui fort heureusement n’était pas du sang mais était tout aussi chaud, y plongeant son corps nu jusqu’au bassin et prenant son aise pour écouter le récit de Selean.

L’hospitalité Magoa ne tarda pas. Ou était-ce son charisme naturel et puissant qui résonnait comme celui de la succube cendrée ? En tout cas, sa présence ne tarda pas à faire orbiter autour de lui un trio de délicieuses succubes à la chevelure rouge sang comme celle de la Matriarche Magoa. Elles s’empressèrent de venir prendre soin de la fière virilité de leur nouveau maître, chacune embrassant, léchant et suçant avec gourmandise ce braquemart glorieux dans une synchronisation des plus admirables. L’homme frissonna de plaisir et leur caressa à chacune la tête avec envie. Pas besoin de se disputer, chacune avait largement sa part.

“Hm ... cela me surprend d’apprendre que Nox a été approchée par d’autres créatures, encore plus par cette Lilith. Sache qu’avant que notre monde natal soit englouti, Selean, nous avons mené une terrible guerre civile contre les partisans d’un traître du nom de Thanas. Il est le seul a avoir quitté notre monde pour partir explorer l’univers et à son retour, il a décidé que la tradition isolationiste du roi, mon père, empêchait notre espéce de remplir leur destinée de conquérir les étoiles. On ignore quelle folie l’avait inspiré, mais il avait rassemblé un grand nombre de partisans, même des généraux, et la guerre fit rage, affaiblissant notre union.”

Il se tût, avant de reprendre après une courte pensée.

“Je n’ai pas assisté à la fin de Nox. Lors d’un affrontement dans l’espace, mon vaisseau a été pris en embuscade et ma survie ne doit qu’à une désespérée maoeuvre. Je me suis enfermé dans une capsyle cryogénique, flottant dans l’espace depuis je ne sais combien de temps. Quand enfin je me suis libéré, notre monde n’était plus que ruines ... ”

Ce qui expliquait sa joie en rencontrant cette succube qui avait le sang de son peuple, rendant sa solitude existentielle soudainement moins terrible. Posant son menton contre son poing appuyé au bassin, et gâté par les trois belles démones qui écumaient sur sa queue, il regarda ensuite Onyxian en haussant un sourcil, comprenant enfin le jeu qu’elle avait fait.

“Oh, voilà un twist intéressant. Ainsi donc tu étais déjà fascinée par moi avant même de me rencontrer. J’en suis flatté, Onyxian. Bien que je me demande si tout le voyage au sein du royaume de Lust faisait partie de ton plan. Et toi Selean, attendais-tu de rencontrer un Noxien de sang pur ?”

Quant à la succube qui avait gloussé contre sa queue, il glissa un pouce entre ses lèvres pour appuyer la pulpe de son doigt contre sa langue humide, à mesure qu’elle et ses soeurs lui flattait la verge.

“Et que penses-tu de mon calibre, ma jolie ?”





Einar et Phalène se regardèrent l’espace d’un court instant quand Athéna se présenta comme déesse, avant que la noxienne ne hausse ses épaules et s’approche d’Erda pour la jeter sur son épaule comme un simple sac, lui arrachant un grognement aussi bien de douleur que de rage face à son impuissance. Plutôt que l’achever, ils pouvaient la juger convenablement et en tirer des informations.

“Gnh ... couards ... Thanas vaincra ...”

Le vétéran à la barbe aussi immaculée que sa chevelure se massa une épaule endolorie, malgré ses nombreuses blessures il semblait encore tenir admirablement debout, une preuve de plus de la constitution surprenant des enfants de Nox.

“Voilà qui ne présage rien de bon. Notre civilisation n’a pas été contactée par une autre depuis des temps immémoriaux, et voilà que quand notre peuple s’entredéchire, des étrangers font leur apparition. Une déesse et des anges. J’ignore quelle espèce vous represéntez, mais nous sommes vaguement familiers avec le concept de divinités. Notre peuple n’a aucun panthéon, mais nous avons eu à nous défendre contre d’autres entités cosmiques ... les C’tans. Mais c’est une trop longue histoire.”

Athéna semblait connaître leur histoire, et avait mentionné un autre nom, celui de Grands Anciens. Le grand vétéran souria légèrement, cherchant à montrer une attitude amicale malgré le sang qui le recouvrait, les injures que profanait Erda entre ses dents et la calamité des éléments autour d’eux.

“Je peux répondre à vos questions, mais le temps nous presse ... si vous êtes perdues, je vous conseille de nous suivre, maintenant que le monolithe est sécurisé nous pouvons regagner La Corne Noire. Nox est extrêmement hostile, les tempêtes warp seront le cadet de vos soucis. Je vous expliquerais en cours de route.”

Après avoir finalisé les dernières sauvegardes sur le monolithe nécron, le duo de guerriers noxiens s’envola en compagnie de leurs nouvelles alliées. Ils survolèrent le lac de magma en fusion, pouvant voir à travers la couche de lave que des créatures y évoluaient, difficilement discernables sous la chaleur. D’autres monstres apparurent quand ils surplombèrent des montagnes escarpées, gigantesques prédateurs ailés qui semblaient plus occupés à se battre pour l’attention d’une femelle que de s’intéresser aux petits humanoïdes flottants. Plus loin derrière eux, des nuages épais et violents semblaient former un véritable mur gazeux qui engouffrait tout sur son passage ...

“Un Stratovore. Un cumul météorologique doté d’intelligence animale. Ce nuage de gaz a des tendances vampiriques et se matéralise durant les fortes concentrations de créatures vivantes pour se nourrir de l’humidité contenue dans les corps de ses proies. Probablement qu’il a été attiré par notre dernier combat. Comme vous pouvez le voir, mes dames, notre monde est dur et impitoyable, mais nous avons toujours été contentés d’y vivre, car nous avons été forgés et façonnés par ces conditions.”

Einar se tut un moment, leur indiquant de tourner à droite pour éviter une autre tempête qui semblait gronder plus loin, générant de terrifiantes tornades où des éclats métalliques à même de ronger un char d’assaut virevoltaient à une vitesse monstrueuse.

“Notre monde a toujours été positionné à proximité de fortes émanations de tempêtes warp qui nous ont isolé du reste de l’univers, mais les monoliths qui avaient été laissés jadis par les necrons gardent l’influence du warp hors de portée. Nos ennemis rebels pensent qu’il serait plus simple de nous vaincre s’ils laissaient des portails warp éclater en brisant certains monoliths pour fragiliser notre protection et diviser nos forces. Je ne m’attendais pas à ce qu’ils soient aussi désespérés. Maudit Thanas ... il est l’instigateur de ce conflit insensé.”

Le groupe, tout en discutant, s’était rapproché d’une langue vallée couverte d’une neige cendrée et lourde, et au centre de cette masse se dressait un monument impressionnant : La Corne Noire.

Losgar était immergé jusqu'à la taille dans le vaste bassin, l’eau sombre et iridescente du palais souterrain d’Onyxian reflétant les ombres mouvantes des flammes démoniaques suspendues au plafond. Des vapeurs s’élevaient, caressant sa peau pâle et tatouée de marques runiques noxiennes, héritage de leur récent duel sexuel qui lui avait valu l’admiration et la dévotion d’Onyxian. Les marques pulsaient faiblement, comme si elles réagissaient à la caresse de l’énergie démoniaque environnante. Autour de lui, les trois succubes agenouillées s’adonnaient à une dévotion lascive, leurs langues reptiliennes traçant des sillons humides sur son corps tendu, explorant chaque relief de ses muscles ciselés, leur baiser humide et vicieux le long de la hampe de sa virilité s’accordait avec le rythme lent et pesant du désir qui s’accumulait dans ses reins. Le trio se disputait l’honneur de goûter à la verge d’un prince de Nox et celui qui avait conquis leur maîtresse. Leurs gloussements et les regards emprunts d’adoration qu’elles lui lançaient témoignaient qu’elles étaient au-delà du ravissement.

La langue reptilienne de la première glissa le long de sa verge, effleurant le sillon de son gland, tandis que la seconde suçait l’une de ses testicules, ses crocs effilés raclant la peau tendue avec une douceur maîtrisée. La troisième, à genoux entre ses cuisses, caressait la base de son sexe tout en laissant son souffle brûlant effleurer la chair sensible. Losgar, le torse tendu, laissait échapper un râle profond, animal, tandis que ses puissantes mains se posaient sur les crânes délicats des succubes, guidant leurs bouches avec une autorité absolue.

Selean et Onyxian n’étaient pas en reste, chacune occupée à jouer avec un incube tout en portant leur attention vers le héros sombre à la peau de cendre. Même les diablotins et démones qui barbotaient dans le bassin s’intéressaient à la conversation, tout le monde orbitant autour de ce rassemblement de puissantes créatures.

Le nouvel époux de la Matriarche s’humecta les lèvres tandis que l’une des succubes referma sa bouche sur sa hampe palpitante, sa langue fourchue traçant des cercles autour du gland gonflé. Deux autres léchaient simultanément ses testicules, leurs griffes effleurant délicatement la peau sensible, envoyant des frissons le long de son échine. Il répondit néanmoins aux questionnements de la demi-noxienne et de son épouse avec une voix contrôlée :

“Car nous sommes des armes façonnées dans le Warp.”

Un silence plana l’espace d’un instant, profond et lourd de sens et d’anticipation, avant que l’alien ne s’explique, sa voix grave vibrant dans l’air saturé de luxure :

« Le Warp n’a pas toujours été… comme il est aujourd’hui. Avant la guerre entre les Anciens et les Nécrons… avant la naissance des dieux du Chaos… le Warp était un océan de pure potentialité. Il n’y avait ni corruption, ni discordance. Le Warp était une source d’énergie pure, une extension de la volonté cosmique elle-même. Les Noxiens étaient nés de cette mer d’énergie brute, sculptés par sa force créatrice et la science divine des Anciens dans leur sagesse. Nous étions une des réponses à l’agression des Nécrons, soumis aux effroyables C’tans. Outre les Eldars et les Krorks avant qu’ils ne dégénèrent en Orks, les Anciens nous ont façonné pour combattre les C’tans. »

Losgar acquiesça devant le regard plein de surprise de ses compagnes, les laissant digérer cette révélation. Son souffle se coupa alors qu'une succube resserra ses lèvres autour de son membre, l'avalant jusqu'à la garde. Il enfonça instinctivement sa main dans ses cheveux rouges, l'obligeant à le prendre plus profondément. La succube poussa un gémissement étouffé, et ses deux sœurs la rejoignirent aussitôt, leurs langues ondulantes traçant des arabesques le long de sa verge.

« Seule la famille royale et quelques élus connaissaient la réelle raison de notre création outre le fait de combattre les Dévoreurs d’étoiles. Les Anciens comprenaient le Warp mieux que personne. Ils avaient façonné ses courants, ouvert des portails à travers les dimensions, et utilisé son énergie pour nourrir leurs créations. Les Noxiens sont nés de cette symbiose. Nous n’étions pas de simples mortels exposés au Warp — nous étions ses enfants naturels. Là où d'autres espèces auraient été consumées par la moindre fluctuation d'énergie Warp, les Noxiens la canalisaient, l'apprivoisaient… je crois que ça explique peut-être ma transformation. Le Warp est différent ici, son influence est très intimement compatible avec les Enfers, surement à cause des horreurs qui nourrissent l’appétit de souffrance du Panthéon Noir. Je vous avoue que je n’y comprends pas grand-chose moi-même, c’est la première fois que ça se manifeste. »

Soupirant longuement, il laissa son regard aux couleurs dorées se poser à tour de rôle sur Onyxian puis sur Selean, jugeant par leurs expressions leur avis sur ces puissantes révélations. Loin d’être intimidées, les trois succubes poursuivaient leur culte de sa queue, de ses testicules, s’énivrant de l’odeur virile de son corps tout puissant.

"Le Warp a changé. Quand les Nécrons ont lancé leur guerre génocidaire contre les Anciens, ils ont détruit l’équilibre du Warp. Les C’tan, dans leur arrogance, pensaient pouvoir dévorer la matière de l’univers entier. Ils ont causé tellement de mort, de souffrance, de destruction à une échelle galactique incomparable que le Warp fut englouti par une marée d’horreur et d’âmes torturées. Les dieux du Chaos sont nés de cette brisure. Le Warp est devenu un royaume de souffrance, de tentation et de folie. Ce qui nous liait au Warp est devenu notre malédiction. Des tempêtes qui encerclaient Nox, des démons qui se manifestaient constamment ... Mon père, le Roi, avait alors soumis un édicte : de ne jamais quitter Nox, de s’isoler du reste de l’univers. On pensait qu’il souhaitait garder la galaxie de l’influence du Warp qui semblait nous poursuivre, mais on a toujours soupçonné qu’il y’avait une autre raison secrète ...»

Losgar rouvrit les yeux, son regard brûlant se posant sur Selean, puis sur Onyxian. Il attrapa la chevelure d’une succube, la forçant à accélérer le rythme tandis que son bassin se contractait, sa verge s’enfonçant profondément dans la gorge avide de la démone. La succube suffoqua, son visage rougissant sous la contrainte, mais elle ne recula pas. Elle accueillait la domination de Losgar avec une ferveur religieuse. Il relâcha la succube, qui recula en haletant, la bave et la semence dégoulinant le long de son menton. Les deux autres se jetèrent sur son sexe trempé, léchant avidement la semence restante, leurs regards reptiliens brillant de satisfaction.

“Les Dieux du Chaos ont surement vu en nous aussi bien une menace qu’une insulte à leur domination sur le Warp. Alors ils ont fait saigner ma planète en manipulant l’un des nôtres, un ancien héros qui a succombé à l’idée folle que tu as suggérée, Onyxian : de conquérir la galaxie et les plans, d’asseoir la domination noxienne sur l’univers. Et quelque chose me dit qu’une influence externe l’a guidé vers cette voie. “





Einar tourna lentement la tête vers Athéna, son visage marqué par les cicatrices d'innombrables batailles se tordant en un rictus fatigué. Une rafale de vent cendreux balaya la vallée, soulevant une brume épaisse qui s’accrocha à leurs vêtements et aux ailes d'Angewomon, ternissant leur éclat angélique.

« La Corne Noire, » répondit-il d’une voix grave, son souffle se mêlant à l’air froid et saturé du Warp. « Le cœur de notre civilisation… et le lieu où tout a commencé. »

Phalène s’approcha, son regard sombre scrutant la silhouette de la pyramide au loin. Les parois du monument luisaient faiblement sous la lumière déformée du ciel, comme si une conscience propre palpitait sous la roche noire. D’anciens symboles, tracés dans une langue oubliée, serpentaient le long de la pyramide, irradiant une lueur verdâtre qui semblait répondre à la distorsion du Warp tout autour.

« Nous avons bâti la Corne Noire sur le premier monolithe laissé par les C’tan, » poursuivit Einar. « C’est le plus ancien et le plus puissant de tous. Il protège cette vallée des tempêtes Warp en les repoussant, et nous permet d’exploiter l’énergie de l’immaterium pour palier à notre cruel manque de main-d'oeuvre. Outils, constructions, transports, armes ... tout comme le wraithbone des Eldars, nous parvenons à muter l’énergie de l’autre-monde sous forme physique. Un processus très lent, mais vital et sécurisé grâce à la technologie de ce monolithe. »

L’étrange cortège arriva à destination, se posant sur le sol couvert de cendres si épaisses qu’elles formaient une neige grise à perte de vue. Einar s'arrêta au pied du monument, son armure noire couverte de suie et de sang séché. Il posa une main sur la paroi glaciale de la pyramide, fermant brièvement les yeux. Phalène, à ses côtés, scrutait l’horizon d’un regard perçant, son expression fermée, tendue, retenant sous son pied le corps brisé d’Erda qui continuait à saliver de douleur et de colère.

« Le roi vous attend. Orlox. Il règne sur les enfants de Nox depuis des millénaires. Il a survécu à la première grande guerre contre le Warp. Ce sont ses ancêtres qui ont ordonné la construction des monolithes à l’aide des fragments laissés par les C’tan, en quémandant l’aide des Eldars avant qu’ils ne tombent dans la décadence qui a causé leur perte et la naissance de Slaanesh. Il connaît la nature véritable du Warp et de ses Dieux. S’il y a quelqu’un qui peut répondre à vos questions, c’est bien lui. »

Le vétéran soupira longuement, tournant la tête pour scruter le vaste portail d’onyx qui formait l’entrée de l’édifice gigantesque. Sa consœur avait déjà ramassé leur prisonnière et s’approchait du portail pour l’ouvrir.

“Notre roi a abandonné son trône pour rester ici et superviser la protection de ce point vital. Il a légué à son fils unique, notre prince, de mener les troupes sur les différents champs de bataille. Orlox s’est retiré ici pour préserver les derniers bastions qui retiennent le Warp d’engloutir Nox. Thanas, maudit soit-il, a brisé justement l’équilibre pour handicaper nos efforts d’écraser sa rébellion.”

Einar fit un pas en avant, mais un frémissement parcourut le sol sous leurs pieds. Un craquement sinistre résonna dans l’air. Une détonation lointaine fit trembler le sol. Une ombre massive, surgie du ciel distordu, fendit les nuages. Une créature d’une envergure colossale descendait en spirale, ses ailes membraneuses couvertes de runes du Warp. Einar se mit en position de combat, rejoint aussitôt par la silencieuse noxienne qui abandonna sur le sol Erda.

« Un Putréfacteur ! Une création de Nurgle. Il envoie ses chiens pour traquer les survivants. »

Le Putréfacteur plongea, ses serres immenses s’abattant dans un fracas de pierre et de métal. Un souffle fétide, chargé de spores toxiques, se déversa dans la vallée. La terre se fissura sous la pression psychique du monstre, et une dizaine de créatures humanoïdes en sortirent — des abominations à la chair en décomposition, des appendices chitineux et griffus s'arrachant de leurs torses. Les Porteurs de Peste chantèrent les louanges de leur Dieu Putride, armées d’épées rouillées mais aux poisons mortels ...