The Multiversity

Fönn pouvait très facilement se montrer borderline, c’était un don qu’elle avait récupéré de ses parents, et notamment de sa mère… Et qui s’était clairement concrétisé quand elle avait finalement réussi à invoquer un incube. Les simples humains n’avaient jamais réussi à contenter Fönn, sauf Lissandre. Elle, elle semblait être la femme que Fönn avait toujours secrètement cherché. Elle était très perverse, et avait également compris que le monde ne se limitait pas à la perception que nos sens en avaient. Ceci étant dit, Fönn devait aussi la maîtriser un peu, et elle sentit la déception de Lissandre quand elle avait rejeté l’idée de sortir directement du cabinet. Tandis que Lissandre réfléchissait, la belle gynécologue concentrait son office sur sa verge. Une belle Futanari avec une combinaison rose en latex moulant son corps ! Pour elle, c’était un paradis sur pattes !

La belle Norvégienne s’y attaquait donc, lorsque Lissandre commença à se déplacer. Les lèvres de Fönn se retrouvèrent seules, et elle resta à quatre pattes, laissant celle-ci réfléchir. L’idée de la douche dorée était rentrée en elle, et Lissandre lui fit observer que, si elle urinait, les autres membres du personnel risquaient de le voir en venant faire le ménage. Fönn sourit doucement, et observa Lissandre du coin des yeux. La Française venait de rejoindre son bureau, et sembla trouver son bonheur. Une bouteille d’eau se trouvait là, à côté d’une photographie montrant le bébé de Lissandre en train de dormir.

« Nous ne nous sommes pas compris, Lissandre… »

Fönn sourit doucement.

« Si on veut éviter ça, il faut que tu le fasses dans mon corps ! »

Depuis qu’elle avait comme amant régulier un incube, Fönn laissait bien plus facilement parler ses fantasmes. Lissandre n’était pas au bout de ses peines, et Fönn tira la langue comme pour lui montrer où Lissandre devait uriner. La Française serait sans doute surprise, mais la gynécologue était sincère. Lissandre oserait-elle toutefois franchir le pas ? Tandis qu’elle buvait, Fönn la rejoignit encore, et déposa des baisers et des coups de langue supplémentaires sur sa verge.

« J’adore ta queue, Lissandre… Comme tout de toi, en fait ! J’attends depuis si longtemps de rencontrer une femme qui soit capable de rencontrer un incube… Et voilà que tu débarques à mon cabinet, hmmm… Tu es un beau petit Ange rose… » déclara-t-elle, tout en continuant à la lécher.

Lissandre ouvrit d’abord les yeux de surprise.

*Dans « son » corps ? *

Puis elle retrouva son sourire malicieux.

« Dans ton corps, hein ? »

Au lieu de lui répondre oui ou non, Lissandre approcha une nouvelle fois la bouteille d’eau à ses lèvres pour boire abondamment.

Ses yeux se baissèrent vers Fönn qui n’avait toujours pas quitté sa position près du sol. Elle était comme un animal réclamant encore et encore de l’attention de sa maîtresse. Et Lissandre ne la satisfaisait toujours pas malgré tous les bisous et toutes les caresses sur sa verge slimesque.

« Un Ange rose, tu dis ? C’est vrai qu’on en voit beaucoup dans les jardins. De ces anges sur des piédestaux. De ces anges, figures maîtresses de réalisation en pierre. Et, généralement, l’ambiance est reposante près d’eux. Mais je n’arrive plus à me souvenir pourquoi… »

C’était faux. Et ça se voyait sur son expression du visage. Lissandre fit mine de chercher en levant les yeux au ciel.

« Peut-être que c’est grâce à toutes ces fleurs ? Peut-être que c’est grâce à l’éloignement de la ville ? De ses bruits. De sa pollution. De son rythme rapide qu’elle s’efforce d’implanter en nous. »

De sa main, elle repoussa alors le visage de Fönn de sa verge slimesque. Entre son pouce et son index, elle prit le contrôle de sa propre verge.

« A moins que ça soit parce que ses anges fassent partie intégrante de « fontaines ». Des anges faisant « s’écouler » encore et encore de l’eau. Et c’est vrai que, peu importe où on se trouve, l’eau nous détend, hein ? »

Lissandre se concentra alors. Elle était tellement excitée par cette situation que son corps retenait tout réflexe conduisant à une douche dorée. Alors elle cherchait à déclencher le jet.

« Tu devrais ouvrir ta jolie bouche, jolie Fönn. »

Elle le sentait. Ça venait. D’abord quelques gouttes.

Puis un jet.

Lissandre était en train de réaliser à quel point Fönn était perverse ! La jeune Norvégienne l’écouta parler, en devenant… Assez frustrée ! Il fallait bien admettre que cette scène l’excitait fortement, mais Lissandre avait décidé de prendre son temps, de la frustrer encore ! Elle lui parla des fontaines d’ange, et Fönn sourit alors. Elle voyait où la femme voulait aller, mais sentait surtout que Lissandre était impatiente, impatiente de marquer son territoire, de s’enfoncer davantage dans le stupre et le sexe. Fönn acquiesça donc, et se mit en position de chienne, assise sur le sol, puis rapprocha à nouveau son visage de la verge slimesque de Lissandre.

« Aaaaah… » fit-elle en tirant la langue.

Le jet arriva alors, et elle releva les yeux. Lissandre tremblait nerveusement sur place en se relâchant. Les lèvres de Fönn se refermèrent ensuite sur le bout de cette queue. Elle appuya sur la pointe, et s’y accrocha avec fermeté, tandis que Lissandre se relâcha. Elle urina avec énergie dans la bouche de Fönn, qui frémit doucement, et se masturba au passage, tout en posant son autre main sur les fesses de sa « Maîtresse ». Ses doigts se crispèrent dessus, et elle avala avec appétit ce jet magnifique, qui se prolongea encore. Lissandre avait visiblement une grosse envie d’uriner, et Mélissandre allait rallonger la durée du jet.

Fönn se surprit à avoir un orgasme pendant ce jet doré. Elle se relâcha avec appétit en fermant les yeux, inondant le sol et ses doigts de sa mouille. Lissandre se calma ensuite progressivement, reprenant peu à peu ses esprits. Elle avait serré ses deux mains sur la tête de Fönn, se calmant ensuite petit à petit. Quand Lissandre se calma, Fönn sourit doucement, et la laissa se retirer d’elle. La jeune Norvégienne prit ensuite tout son temps, et déglutit bruyamment, comme pour confirmer à sa Maîtresse qu’elle avait tout avalé ! La perversion de Fönn semblait sans limite, et elle sourit ensuite, après cette délicieuse succion. Sa main, celle qui avait servi à la faire jouir, remonta à son tour, et elle se pencha, venant embrasser les testicules de Lissandre, glissant sa langue dessus.

« Tout ça m’a furieusement excité, Maîtresse, et votre queue est dure, si dure… Vous pensez vraiment pouvoir tenir si longtemps, hum ? Alors que mon corps est là, attendant de sentir votre puissance, votre prestance… »

Elle aurait sans doute dû la préparer davantage à rencontrer Alastar, mais elle semblait incapable de le faire. En même temps, il fallait la comprendre, Lissandre était beaucoup trop excitante pour se contenter d’agir normalement !

*Comment est-ce que tu parviens à tout boire ?! *

Lissandre n’en revenait pas. Fönn ne décollait pas de sa verge comme un bébé de son biberon. Elle faisait bien attention à essayer de contrôler un tant soit peu le jet mais c’était une illusion. Une fois les vannes ouvertes, on ne pouvait plus lutter contre la vitesse du courant !

Voilà. Elle avait fini d’uriner. Fönn la relâchait. Lissandre sentait comme un vide maintenant. Mais la réalité la rattrapait bien vite avant qu’elle se perde en réfléxion sexo-philosophiques. Entendre Fönn déglutir bruyamment la fait également déglutir. Elle est surprise de constater que ce petit jeu de douche dorée vient de la mettre dans un nouvel état d’excitation.

« Alors comme ça on essaie de toucher mon égo en utilisant de belles tournures de phrases ? »

Lissandre fit un petit pas en arrière pour se retirer de la bouche de Fönn. Ses testicules à nouveau en liberté, la main de latex rose poussa gentiment sur le front de la Chienne. Lissandre appuya de façon constante pour qu’elle se retrouve avec une gynécologue allongée sur le dos et…

« Qu’est-ce que je constate ?! »

Elle se jeta presque par terre, touchant du bout de ses doigts la mouille abondante.

« On a eu un orgasme pendant notre petit jeu ? »

C’était trop tentant pour résister. La langue de Lissandre lapa la mouille comme une chatte assoiffée.

Elle releva la tête en mimant une réaction horrifiée.

« C’est horrible ! Et nous qui ne voulions pas laisser de trace humide de notre « consultation » ! Je ne vois qu’une solution. »

Lissandre commença alors à laper la mouille par terre. Pour très rapidement écarte de force les jambes de Fönn et plonger son visage entre les cuisses. Lissandre comptait bien assécher l’intimité de la gynécologue !

Lissandre pouvait être surprise, elle découvrait que Fönn était terriblement perverse ! Mais l’urine, au-delà de son côté psychologiquement répugnant, n’était pas aussi désagréable que ça. Il existait même des spécialistes des bienfaits de l’urine sur le corps humain ! On appelait ça l’urinothérapie, et on disait que des millions de gens pouvaient boire leur propre urine ! Enfin, Fönn y voyait surtout un fantasme sexuel ultime, une sorte d’ultime dégradation morale et physique. Car qu’était le sexe, si ce n’est une fenêtre ? Un portail vers ce qu’on avait de moins civilisé en soi, vers une partie dégradante et profondément rétrograde de soi-même ? Dans le sexe, on se laissait aller à ses plus viles pulsions, on réveillait l’animal sauvage et indiscipliné qui sommeillait en vous. C’était par conséquent quelque chose qu’il fallait entretenir, et pratiquer régulièrement, sans excès.

Lissandre renversa Fönn, et constata, avec un ton faussement courroucé et chagriné, que la mouille de la Norvégienne avait recouvert le sol. Tremblant nerveusement, Fönn sentit ensuite la langue de Lissandre s’attaquer à son sexe. Elmle soupira doucement en plaquant sa tête sur le sol, et écarta les jambes. Sa main se déplaça pour caresser les cheveux de Lissandre. Elle les empoigna ensuite, et serra ses cheveux, laissant sa partenaire agir sur elle, léchant avec appétit sa chatte.

« Oh, ma belle, hmmm… »

La gynécologue soupira doucement, tandis que Lissandre continuait à la lécher intimement. Après avoir léché le sol (ce que Fönn ne vit toutefois pas, vu sa position), elle retourna s’attaquer à elle. Sa langue s’enfonçait dans son antre d’amour, cherchant son point de plaisir. Si l’objectif était de la nettoyer, c’était un peu raté, car Fönn ne retarda pas à mouiller encore. Ses joues s’empourprèrent, et elle laissa Lissandre continuer, l’encourageant en soupirant. Son autre main se déplaça pour qu’elle aille caresser son propre sein, pinçant son téton, accompagnant par ce biais les mouvements buccaux de sa partenaire.

« Encore… Lissandre, encore, hmmm, c’est si bon, haaaaa… !! »

Une catastrophe. Tous ces efforts réduits à néant. Fönn cherchait-elle à l’épuiser ? Etait-ce une technique pour la rendre plus docile pour la visite nocturne du démon ? Lissandre sourit tandis qu’elle léchait toujours l’intimité. Son imagination tournait à pleine balle et elle était en agréable compagnie. Comment ne pas sourire ?

Lissandre décolla tout de même son visage. Assise sur ses jambes, elle planta ses poings fermés sur ses jambes. Une nouvelle fois, elle allait jouer. Prenant un air faussement ennuyé, elle s’exclama :

« Mais comment on va faire ? Tu veux me tuer à la tâche ? Si je continue à lécher, à cette vitesse, j’aurai encore envie de faire pipi. »

Ses lèvres se posèrent sur le téton que Fönn s’était pincée.

(smack !)

« Pauvre petit téton, tu n’as rien demandé et tu souffres. Allez, je t’embrasse une seconde fois pour la peine. »

(smack² !)

Appuyant son expression ennuyée, Lissandre prit tout son temps pour observer toutes les gouttes de mouille sur la peau de la norvégienne. C’était comme observer un paysage le matin : une pelouse recouverte d’un voile de rosée. C’était magnifique.

« Hum… »

En réalité, ça la rendait folle de jouer à ce petit jeu. Elle mourrait d’envie de retourner s’abreuver à la source. D’ailleurs, sa langue sortit de ses lèvres et se pourlécha. Elle n’en put plus. Le masque se brisa et la joie explosa !

« Mais c’est trop génial, en fait ! Tu es une femme-fontaine ? Trop. Gé. nial ! »

Ses doigts caressèrent le clitoris de Fönn.

« Tu me rends folle. Vraiment. »

Se penchant de nouveau, Lissandre prit son temps pour laisser glisser sa langue sur l’intérieur des cuisses. Chaque goutte de rosée intime était à savourer. Chaque coup de langue la rapprochait à nouveau de la grotte humide dissimulant une fontaine magique. Et plus elle se rapprochait, moins elle devenait douce et attentionnée. Plus elle est devenait active et énergétique. Comme si une junkie se rapprochait de son dealer.

(slurp slurp)

« A ce rythme, je vais dormir ce soir. Je serais occis de toute énergie : hi hi ! »

Fönn n’en menait pas large. Lissandre la poussait dans ses derniers retranchements ! Oh, comme Alastar allait l’aimer ! Il la récompenserait sûrement en lui offrant un enfant. Sa mère avait toujours refusé que Fönn invoque les démons, car elle se méfiait d’eux, mais Fönn avait compris que sa mère se trompait. À l’image des humains, tous les démons n’étaient pas forcément mauvais. Fönn l’avait compris en voyant Alastar Magoa, et Lissandre allait bientôt le voir aussi ! La jeune femme à la combinaison rose commençait à réaliser que Fönn était du genre très expressive dans l’orgasme, et, quand elle constata que celle-ci était une « femme fontaine », Fönn rougit doucement en se mordillant les lèvres.

« Oh, Lissandre, tu vas me rendre folle, hmmm… »

Elle se pinçait encore les lèvres, se tortillant sur place, et caressa les cheveux de Lissandre, qui alla embrasser ses seins. De beaux baisers bien sonores, avant que Lissandre ne retourne s’attaquer à son sexe. Fönn gémit encore en se mordillant les lèvres, et caressa à nouveau les cheveux de sa partenaire, qui lui confia que, à ce rythme, elle allait être épuisée quand Alastar viendra. Fönn soupira une nouvelle fois. La Norvégienne était très excitée par tout ce qu’elle ressentait, et ricana tout de même, gloussant un peu en secouant la tête.

Lissandre était-elle sérieuse ? Fönn soupira à nouveau.

« Tu as intérêt à être endurante ce soir, hmmm… Mais ne t’en fais pas… Moi aussi, je ne croyais pas pouvoir tenir, mais… Alastar saura te stimuler, ma petite Lissandre… Il va te baiser tellement fort, ma belle… Si tu savais comme j’ai hâte, haaaa… »

Fönn continuait à soupirer, mouillant encore. Un bel orgasme se rapprochait, s’annonçant sans doute comme son dernier orgasme avant de préparer le terrain. Leur couple naissant accueillait après tout ce soir un sacré invité de marque, et elles se devaient d’être en forme pour ça ! Mais Fönn savait aussi que Le Diablotin apprécierait de sentir sur elles l’odeur du sexe, ces signes qui ne mentaient pas sur ce que les deux femmes avaient fait ensemble. C’était le genre de petite attention que Le Diablotin appréciait tout particulièrement !

« Mais, pour l’heure, hrrrmmm… Fais-moi jouir, bordel ! »

Sous l’effet du désir, Fönn se montrait plus directive, et surtout plus sauvage… Mais ce n’était sûrement pas Lissandre qui viendrait s’en plaindre, non ?

« Mais je ne demande que ça que tu jouisses, ma belle ! »

Son objectif était simple. Elle voulait la voir à nouveau perdre le contrôle. Elle voulait revoir ce jet de mouille. Lissandre avait soif ! Et elle méritait son point ravitaillement après tous les efforts fournis.

« Laisse-toi aller. Arrose-moi ! »

Sa langue allait et revenait. Elle stimulait de plus en plus activement son clitoris. C’en était fini des jolis coups de langue et d’une gentille masturbation. Les deux demoiselles arrivaient au climax et il fallait y aller fort. Y aller avec intensité !

« Tu me résistes ? Tu as encore peur de mouiller ton bureau de ta jolie mouille ? »

Il fallait changer de stratégie. Lissandre quitta donc la chaleur des cuisses de sa Fönn. Elle se releva complètement et observa la belle rousse depuis sa hauteur. Elle était vraiment mignonne ! Elle devait avoir une foule de prétendants à ses pieds. Et pourtant, elle élevait son enfant seule. Il y avait quelque chose de triste.

« On va voir si tu vas résister à ça. Hi hi ! »

Les deux jambes de Lissandre se trouvèrent de chaque côté d’une jambe de Fönn. Elle se baissa pour poser un genou au sol, près de sa fontaine magique. Son majeur et son annulaire collé pénétrèrent l’intimité de la gynéco. Les doigts s’activèrent alors à l’intérieur. Des mouvements qui recherchaient son point de plaisir. Lissandre stimulait. Et Lissandre stimulait avec énergie !

« Je ne te donne pas dix secondes avant de me retrouver complètement trempée par ton jet de mouille ! »

*Si j’étais mariée, je pourrais perdre ma bague sur mon annulaire de cette façon, non ? Hi hi ! *

La Norvégienne aimait en profondeur cette ville ! Elle aimait ce que tout cela signifiait, elle aimait cette vie de magie et de sexe ! Fönn, quand elle s’imaginait adolescente son futur, ne se voyait pas se marier, avoir des enfants, et devenir le réservoir à foutre d’un mari idiot et machiste. Oh non, le mariage comme ça ne l’avait jamais tenté ! Elle, elle voulait croquer la vie à pleines dents, être libre et indépendante… Mais, plus elle avait grandi, et plus cette soif de liberté s’était jugulée à un autre désir, à une autre pulsion… L’envie de procréer, l’envie de sentir la vie dans son ventre, d’avoir ses enfants ! Pour concilier les deux, elle avait trouvé l’usage de la magie, un incube incroyable. Alastar ne voulait pas la soumettre, au contraire, il voulait qu’elle soit indépendante, et aimait sa perversion. Quand il était revenu la voir en lui parlant de Lissandre, Fönn ne s’était pas sentie jalouse. Alastar n’aimait pas ce genre de sentiments, et il s’était adressé à elle car il savait qu’elle ferait ce qu’il lui demandait. Mais, à vrai dire, elle ne s’attendait pas à apprécier autant Lissandre ! Entre elles, le courant étant instantané, et elles se complétaient mutuellement. Fönn n’avait jamais ressenti ça, même avec Alastar. Ce qu’elle éprouvait avec Lissandre était très différent, c’était l’impression d’avoir rencontré sa moitié, son double.

La jeune Française se redressa alors, et remplaça sa bouche par ses doigts, se lovant contre Fönn. Celle-ci gémit encore, les joues toutes rouges, ce qui se mariait plutôt bien avec sa teinte de cheveux. La Norvégienne observa la femme en soupirant, et remonta sa main pour caresser sa joue, croisant son regard avec le sien.

« Li-Lissandre… ! »

Fönn n’arrivait même pas à parler, ou à réfléchir intelligemment. Le plaisir noyait tout le reste, toute forme de pensée cohérente. Elle attrapa la nuque de Lissandre, et l’embrassa alors, un baiser plein d’énergie, fiévreux, intense, et jouit ainsi. Elle se relâcha contre les doigts de Lissandre, succombant avec envie et délice à cette jouissive petite mort, commençant à peine à mettre un mot sur ce qu’elle ressentait pour cette Française incroyable en combinaison rose moulante…

« Haann… »

Le baiser se termina ensuite, et Fönn soupira encore, un sourire évasif sur les lèvres.

« Dieu, que c’est bon… Tu es vraiment incroyable, Lissandre, je crois que je vais avoir du mal à me passer de toi, même après avoir rencontré Le Diablotin… »

Aux yeux de Fönn, il ne faisait aucun doute qu’elle allait revoir très souvent sa chère Française !

« Alors ne te passe pas de moi. »

Elle avait répondu immédiatement sans réfléchir. Car comment réfléchir quand on embrassait une femme qui éprouvait son orgasme ? Lissandre avait eu l’impression de vivre cette orgasme avec elle. La sensation de partager quelque chose de beau et de grand. Quelque chose que le langage humain ne pouvait pas encore décrire car faute de mots.

*Hein, les vieux du Dico ! Au lieu de savoir si le prochain nom de virus est masculin ou féminin. Réfléchissez plutôt à élargir notre langage du plaisir. *

L’expression de Lissandre était celle de quelqu’un de perdue. Ses yeux papillonnaient comme si le courant n’était pas revenu. Sa bouche entrouverte ne laissant échapper aucun bruit. Sa main caressant le Mont de Vénus de sa belle Norvégienne lentement. Son corps cherchant à donner de l’affection après le sexe. De douces attentions.

Puis la clarté revint dans ses yeux. Elle regarda Fönn et lui dit le plus sérieusement du monde.

« Reste avec moi. »

Un sourire commença à se dessiner sur son visage. Son imagination commença à chauffer : elle se projetait dans l’avenir. Un avenir où elle ne finissait pas célibataire au sommet de sa gloire et de sa renommée entourée d’une dizaine de chats. Un avenir à deux.

*Non. Un avenir à cinq. *

Sa main se porta à son ventre alors que son attention regardait le cadre où Fönn était avec son premier enfant.

« Je suis sérieuse. Restons ensemble. Qu’est-ce que tu en dis ? »

Prenant les mains de Fönn, Lissandre les serra comme si elle adressait une prière.

Un léger soupir traversait les lèvres de Fönn. Elle venait de contracter un nouvel orgasme, et, alors qu’elle reprenait progressivement ses forces, Lissandre vint la surprendre en lui disant qu’elles pouvaient être ensemble… Sur un ton laissant entendre qu’il ne s’agissait pas d’une simple passade. Surprise, Fönn la regarda en se redressant doucement, puis se releva ensuite. Lissandre regardait le bureau de Fönn, et surtout la photo d’elle avec son enfant. Fönn se lova lentement dans son dos, et l’embrassa dans le creux du cou.

« J’ai toujours eu horreur de ce genre de choses, tu sais ? M’attacher à quelqu’un, me lier à lui. Ma mère était une sorcière, mais elle a renié son héritage au profit de son mariage. Même si elle était heureuse, j’y ai toujours vu une forme d’avilissement, d’asservissement à un ordre moral désuet. »

Tout en parlant, Fönn enlaçait Lissandre, et caressait doucement son ventre.

« Mais c’est très curieux… Tu vois, je ne te connais que depuis quelques heures, et, pourtant, j’ai envie de te revoir, j’ai envie que tu restes près de moi, j’ai envie d’en savoir plus sur toi, de découvrir ton passé, tes désirs profonds… Je me sens en confiance avec toi. Tu comprends ce que je veux dire ? Pour une gynécologue célibataire, il n’est pas très bon d’avouer mes fantasmes à n’importe qui. Mais, avec toi, je me sens juste bien, heureuse, capable de m’exprimer comme je veux, de dire et de faire ce que je souhaite en sachant que tu ne me jugeras pas. »

Fönn l’embrassa encore dans le creux du cou, et retourna doucement Lissandre. Les deux femmes se firent face, et Fönn l’embrassa alors sur les lèvres. Ce n’était pas un baiser pour lui faire encore l’amour cette fois, mais un baiser plein d’affection, un baiser témoignant de toute l’affection et de tout l’amour que Fönn lui portait. L’amour… Il était sans doute encore un peu trop pour parler d’amour entre elles, mais Lissandre ne la laissait pas indifférente, en effet. Et l’idée de s’éloigner d’elle lui semblait déjà insupportable.

Elle ne s’attendait pas vraiment à ça quand Alastar lui avait parlé de cette femme, et de ce qu’il attendait d’elle. Fönn lui sourit encore, et on put lire une lueur rêveuse dans ses yeux tandis qu’elle lui caressait les cheveux.

« Mais on peut tenter le coup, Lissandre, et voir où ça nous mènera. Mais je te préviens que, si tu me prends, ma fille vient avec moi, et qu’elle peut être terrible quand elle le veut ! »

Iris était une jeune fille très énergique, surtout qu’elle était, en soi, une demie-succube. Alastar lui avait dit que, quand elle commencera à grandir, au niveau de la puberté, Iris sera difficilement contrôlable, et qu’il appartiendra à sa mère de l’éduquer sexuellement à ce moment.

« Par contre, tu as une maison, non ? Parce que moi, je vis en appartement, mais je dois bien admettre que poser mes fesses dans une maison n’est pas pour me déplaire ! De plus, avec mon deuxième bébé qui se développe, je devais déménager. Alors, disons qu’on peut s’accorder une période d’essai de quelques mois pour voir si ça colle vraiment entre nous ? Car, pour l’heure, Lissandre, j’ai très envie d’en savoir plus sur toi, mais j’ignore si cette flamme est éphémère, ou si elle va se maintenir dans le temps… Ce que je souhaiterai. »

Et, pour conclure cette étonnante déclaration, Fönn l’embrassa encore.

« Et, dans tous les cas, on doit coucher avec un incube ce soir... »

Lisssandre avait des étoiles dans les yeux. Elle qui pensait être une célibataire par choix et voilà qu’elle se découvrait à vouloir une vie de famille avec cette femme : avec Fönn.

Ça lui avait coupé le son. L’émotion la submergeait. Elle ne réalisait pas vraiment. Son cerveau essayant encore de savoir si elle rêvait ou si elle vivait la réalité.

« Hum… OK ? »

Des mot sortis en automatique. La demoiselle hyperactive reprenait d’un seul coup le contrôle et se rendait alors compte du manque d’émotions et d’intensités dans ces deux seuls mots !

« Je veux dire. Bien sur que je t’accueille chez moi ! Et bien sur que tu emmènes ta petite fille ! Je n’ai aucune expérience dans ce domaine-là, beaucoup de pièces dans ma maison ne devraient pas voir entrer une petite fille à l’intérieur : mais bien sur que tu la prends avec toi. Comment est-ce que je pourrais briser une famille par égoïsme et vivre bien le restant de mes jours ? »

C’était donc réel. Les baisers de Fönn étaient tout ce qu’il y avait de plus réel. Elle sentait encore la chaleur sur ses lèvres. Une chaleur qui disparaissait bien vite… Trop vite ! Il fallait qu’elle retrouve cette sensation !

« Tu sais, je suis quelqu’un qui ne cesse de bouger à droite et à gauche. Dans ma tête, c’est pareil. J’enchaîne les idées si vite que la réalité ne peut pas les suivre. Ce que je veux dire, c’est que je déplace beaucoup d’air. Toi, tu as la flamme. Bref, tu vois où je veux en venir : à nous deux, on sera un brasier d’une intensité telle que tout le monde sera obligé de nous remarquer. Nous. Notre vie. Nos enfants. Tout ! »

Lissandre à son tour embrassa Fönn. Comment pouvait-elle donc tomber amoureuse d’une telle intensité si vite ?! Un terrible doute s’instilla dans son cœur. Comme de l’encre noire s’accaparant tout l’espace d’un récipient contenant une eau claire. Peut-être qu’elle allait trop vite en besogne ? Peut-être que tout ça n’était qu’un moyen de masquer ses faiblesses ? Sa faiblesse de cœur. Son manque d’attention et de caresses ?

« Enfin. Tu as raison. Je veux dire, nous devrions déjà préparer notre nuit. Nous avons un invité démoniaque à accueillir chez moi. »

Le ton avait eu quelque chose d’un peu trop sérieux. Triste ? Il y avait de ça aussi au-dedans de ces quelques phrases.

Puis la flamme se ralluma !

« C’est génial, ça ! Tu vas pouvoir visiter la maison ! »

Ce fut comme une véritable tornade de baisers et de bonheur ! Lissandre semblait... Comme transformée. Revigorée. Qui aurait cru que les choses puissent évoluer à ce rythme ? Fönn était elle-même surprise, car elle ne s'attendait pas à ce que Lissandre lui plaise autant. Initialement, il s'agissait juste de la présenter au Diablotin, de la former un peu, puis de lui faire sauvagement l'amour... Mais elle envisageait désormais sérieusement d'aller vivre chez elle ! C'était d'autant plus incroyable qu'elles se connaissaient depuis seulement quelques heures, et, pourtant... Lissandre accepta qu'elle emménage avec sa fille, et Fönn sourit quand Lissandre lui indiqua que tout ne convenait pas à un jeune enfant.

« Je suis bien d'accord, et c'était encore plus difficile dans un appartement... »

Autant dire qu'invoquer Le Diablotin n'était pas si simple que ça ! Fönn devait toujours isoler sa fille, mais, dans une grande maison, ce serait clairement plus simple ! Pour autant, est-ce qu'elle réalisait vraiment ce qui se passait ? Mais Alastar ne l'aurait jamais envoyé vers elle si elle n'était pas fiable... Si ? Le doute était permis avec Alastar ! Fönn se sentait en tout cas emballée par l'excitation de Lissandre, et se mordilla les lèvres, avant que celle-ci ne se rappelle à leurs obligations.

Fönn, toujours nue, lui caressa alors la joue, et l'embrassa tendrement sur les lèvres.

« Et bien, je suis ravie que ça t'emballe, en tout cas... On verra bien où tout ça nous mène, mais, pour ce soir, je pense faire garder ma fille. Je veux profiter pleinement de ce moment avec toi et Alastar. »

Après tout, c'était important ! Fönn se rapprocha d'ailleurs de Lissandre, et attrapa ses deux joues, puis déposa un gros baiser sonore sur ses lèvres, avant de caresser d'une main son ventre.

« Toi aussi, tu auras un enfant... Un petit-frère ou une petite-soeur pour Iris ? Tu vas devoir y réfléchir, ma belle ! »

Fönn s'amusait avec elle, sans se douter qu'elle aurait déjà une improbable « grande-soeur » pour Iris en la présence d'une Slime très câline et terriblement affectueuse ! Mais, pour l'heure, Fönn pensait surtout à l'instant présent, et commença par regarder son agenda, remettant sa seule blouse, nue dessous.

« Hum... Je termine vers 18h30 aujourd'hui, alors, voilà ce que je te propose... On va échanger nos numéros, et, ce soir, tu viendras me chercher ? Ou alors, tu me donnes ton adresse, et j'irai chez toi après m'être occupée de faire garder Iris. »

Elle avait des contacts, des lycéennes du lycée Jinmu, ce ne serait pas trop compliqué... Elle se releva ensuite, écrivant son numéro sur une ordonnance, ainsi qu'une prescription.

« Et voici pour ma patiente préférée... »

Fönn lui sourit doucement, tout en lui laissant lire la prescription :

« Interdiction formelle de se masturber seule !

Tout plaisir sexuel se devra désormais d'être partagé à deux ou plus. »

La gynécologue conserva un sourire enjoué sur ses lèvres, curieuse de voir la réaction de sa partenaire face à cette étonnante prescription...

Lissandre était comblée. C’était une avalanche de bonnes nouvelles et de bonne attentions. Elle venait à la maison. Elle allait avoir un enfant spécial. Elle allait vivre avec Fönn. Ce soir, elle rencontrait un être démoniaque pour une partie de jambes-en-l’air qui s’annonçait épique. Est-ce qu’une même personne pouvait encaisser tant de bonnes choses sans fondre dans la folie ?

*Alors que cette belle folie m’emporte ! Ah ah ! *

Qu’est-ce que ça pouvait lui faire que la gynécologue termine à 18h30 ? Enfin, oui, elle le concédait : ça faisait tard. Ça faisait beaucoup de temps à faire autre chose loin d’elle. Et… elle ne voulait pas être toute seule après ce qu’elle venait d’échanger.

*Ne m’abandonne pas. S’il te plaît. *

Non, elle pensait à autre chose avant. A propos de 18h30. Oui ! Comment Lissandre pouvait se concentrer alors qu’elle savait Fönn complètement nue en-dessous de sa blouse de travail ? Un corps qui devait sentir fort leurs odeurs sexuelles. Et elle allait accueillir des patients dans cet état ?!

« Pardon ? Quoi ? Qu’est-ce que tu me disais ? »

Lissandre tendit la main et récupéra la prescription. Elle n’était pas malade. Enfin, elle n’avait jamais considéré l’amour comme une maladie. Est-ce qu’elle présentait des symptômes ? Comme la peur de la laisser et d’aller vaquer ailleurs ? Comme cette chaleur dans son corps ? Ses yeux s’intéressèrent pour la deuxième fois au papier. Elle l’avait lu une première fois. Ses yeux avaient vu les mots. Mais son cerveau n’était pas parvenu à le comprendre.

« Quoi ?!! »

Son cerveau avait compris les mots. Hi hi !

« Mais… »

Elle ne parvenait pas à faire une phrase de plus. Son esprit d’habitude si taquin était comme soufflé par la puissance des émotions naissantes en son cœur. Ce n’était plus une blague ce qu’elle vivait : c’était sa réalité.

« Je vais faire comment ? Je veux dire… Mais ? »

Elle sortit son téléphone portable à coque rose, composa un nouveau SMS et envoya un « coucou » suivi d’une image d’un cœur au numéro que lui avait envoyé Fönn.

« Je crois que c’est mieux que je parte maintenant. Je veux dire, je suis plutôt ébranlée là. Très excitée mais je crois que je commence aussi à angoisser. Bref, je t’envoie les coordonnées de ma maison. Viens une fois que tu auras déposé ton enfant. Il vaut mieux que ce soit toi qui vienne. Si c’est moi, je viendrais beaucoup trop tôt pour… Pour plein de choses ! Je ne pourrais pas supporter d’attendre patiemment à côté de toi sans pouvoir te parler. Sans pouvoir te toucher. Sans partir en vrille ! Donc viens à la maison. Mais… sache que je serai impatiente. Et… je ne devrais pas travailler sur mon film porno-fantasy. Mais… Non, il faut que j’arrête de parler. Il faut… Je m’en vais ! »

Ses lèvres attrapèrent celle supérieure de Fönn. Un timide baiser. Non, un baiser qui ne voulait pas se laisser emporter par la passion.

« A ce soir, jolie Fönn ! »

Fönn fronça les sourcils devant la réaction de Lissandre sur sa prescription. Lissandre écarquilla les yeux, mais Fönn était aussi assez sérieuse. Le Diablotin n’aimait pas qu’on fasse du sexe tout seul, car il estimait que c’était un outil social, pour partager le bonheur aux autres. Quand quelqu’un se masturbait seul, il voyait cela comme une dégénérescence. Fönn ne faisait que la prévenir, mais cette prescription sembla la troubler. Lissandre lui demanda toutefois de venir chez elle, et partit ensuite.

« Euh… À ce soir alors… Ma chérie ? »

Elle posa cette question sur un ton curieux, car Lissandre filait déjà. Fönn se racla alors la gorge, reprenant ses esprits. Elle avait refermé sa blouse, et rentra Lissandre dans ses contacts, puis s’accorda quelques minutes. Elle remit son bureau en place, se recoiffa, et s’amusa alors à faire un selfie. Elle tira sur sa blouse, révélant son décolleté, et prit une photo en contreplongée, permettant de voir ses seins, et l’envoya ensuite à Lissandre, avec cette légende :

Je vais ausculter toutes mes autres patientes comme ça Je t’aime <3

Fönn ne savait pas trop si cela était sérieux ou non, mais elle s’amusait à jouer ce rôle. Depuis sa rencontre avec Alastar, elle était différente, beaucoup plus libérée. Elle alla ensuite voir ses autres patientes.
Le soir

Portant un long manteau gris, véritable imperméable,  Fönn sonna au portail de la maison de Lissandre. C’était une très belle demeure, et le portail électrique s’ouvrit à son passage. Se pinçant nerveusement les lèvres, la Norvégienne se rapprocha. Elle avait pensé à Lissandre toute la journée, et elle était un peu en retard… Mais elle avait aussi dû se changer ! Pour ce soir, elle tenait à faire les choses bien. Elle avait ramené un livre d’occultisme qu’elle tenait dans sa main, et le long manteau qui dissimulait ses formes. Elle traversa la cour d’entrée, et sentit son cœur s’emballer en voyant Lissandre.

Les deux femmes s’embrassèrent, et Fönn gémit lentement en goûtant à sa bouche, venant la plaquer contre la porte d’entrée de la maison. Ses mains se posèrent sur ses hanches, et elle sentit un frisson d’excitation la traverser.

« J’ai pensé à toi toute la journée, ma belle… Alors, j’espère que tu ne t’es pas caressée ! »

Cela n’avait sans doute pas dû être facile pour elle, mais Fönn tenait à ce que cette condition soit respectée.

« Navrée du retard, ma chérie, mais j’ai enfilé une tenue assez spéciale pour ce soir… »

Elle avait longuement réfléchi. Une tenue correcte, un peu sensuelle… Ou carrément osée ? Finalement, avec une femme qui se baladait en combinaison de latex, Fönn avait tranché. Tout en rejoignant le salon de Lissandre, elle défit son long manteau, et l’accrocha à un porte-manteau.

Dessous, elle portait une tenue redoutable : une robe noire avec des motifs rouges en latex, très moulante, et qui moulait plutôt bien son dos. Elle se retourna vers Lissandre, curieuse de voir comment celle-ci allait réagir, une main en appui sur la hanche.

« Alors, comment tu me trouves, ma chérie ? »

Il avait suffi qu’elle la voie pour oublier tout ce qui s’était déroulé ces dernières heures. Il avait suffi d’un baiser pour se débarrasser de toutes les mauvaises pensées dans sa tête et n’y remettre que la passion, la curiosité et l’amour pour cette femme et son programme. Plaquée contre la propre porte de sa maison, Lissandre n’avait même pas cherché à se défendre. Elle ne s’attendait pas à ce comportement de la part de Fönn. Tout comme elle était perdue dans ses pensées suite à ce terrible SMS… dont elle n’avait pas répondu.

Elle n’avait toujours pas décroché un mot quand elle découvrit Fönn dans une robe de latex. Elle était chez elle dans du latex et c’était elle qui parlait. Est-ce que les rôles s’étaient inversés ?

Lissandre se rapprocha de Fönn. Elle hésita entre poser ses mains sur ses épaules à elle ou sur ses hanches de latex noir. Hésitation visible pour la gynécologue qui put voir l’aller-retour de ses mains avant qu’elles se posent sur les épaules.

« Ce n’est pas quelque chose dont je suis fière. C’est quelque chose que je ne devrai même pas te dire maintenant mais… ça m’a fait mal. »

Le téléphone portable à coque rose montrait le selfie de la gynécologue suivie de son SMS. Des fissures lézardaient l’écran.

« J’ai crié et j’ai fait une scène dans la rue quand j’ai lu ça. Jamais je n’avais subi une crise de jalousie pareille. Ça m’a rendue folle sur le moment et j’ai jeté mon téléphone contre le sol. »

Dans la majorité de toutes les autres occasions, elle se serait tue pour profiter de l’audace de sa partenaire. Préférant vivre un peu dans le mensonge et beaucoup dans le fantasme. Mais avec Fönn ? Elle ne pouvait pas porter ce masque sociale. Elle ne pouvait pas se vêtir d’hypocrisie.

« J’ai tourné en rond dans les rues. Je suis rentrée dans des magasins et j’en suis ressortie sans avoir rien regardé. Je me suis empiffrée de desserts avant de culpabiliser et de me mettre à courir à fond pour éliminer. Je suis ensuite rentrée à la maison, toute énervée et poisseuse de sueurs. J’ai fait couler un bain chaud et je me suis plongé dedans. Sans retirer mon latex rose. Et… je me suis endormie. »

Elle baissa les yeux et eut des difficultés à déglutir. Elle était gênée de son comportement.

Elle releva les yeux et esquissa un timide sourire.

« Tu es très belle dans cette robe, ma Fönn. »

Elle ne connaissait Lissandre que depuis ce matin, mais Fönn sentit vite que... Quelque chose n'allait pas. Elle semblait... Distante, perturbée. Et cela ne venait pas que de sa superbe robe. Elle se mit à parler, et expliqua que, après avoir reçu le SMS de Fönn,, par lequel elle lui disait qu'elle allait examiner ses patientes en étant nue sous sa blouse, elle avait été... Jalouse ? Fönn la regarda, un peu surprise. Lissandre avait été s'empiffrer de gâteaux avant de courir rapidement, et la Norvégienne la regarda lentement, avant que Lissandre ne tente vainement de changer le sujet.

« Lissandre... Mais qu'est-ce que tu t'imagines, ma chérie ? »

Fönn se rapprocha d'elle, et posa autoritairement ses deux mains sur ses joues, croisant son regard avec le sien.

« Je n'ai couché avec personne d'autre que toi aujourd'hui. Mais je tiens à instaurer une règle dans notre couple libertin, ma belle... Si je couche avec une autre personne, tu dois avoir la possibilité de coucher avec elle, et inversement. Si un homme ou une femme te font l'amour, je veux savoir qui c'est, et je veux qu'on se les partage ensemble. »

La fidélité classique ne pouvait pas s'appliquer à leur relation. Comment pouvait-elle l'être, quand leur relation était justement construire autour de l'idée d'invoquer un démon ? Cette idée, Fönn ne l'avait toujours pas oublié, et elle n'avait même pas encore rencontré la « fille » de Lissandre, cette Slime que celle-ci hébergeait. 

« J'aime l'idée que tu sois jalouse, Lissandre, car ça veut dire que tu tiens à moi... Mais je ne veux pas que ça te ruine la vie. Je ne suis pas très douée pour les relations humaines, tu sais. C'est pour ça que je préfère invoquer un démon. Avec Alastar, les choses sont simples. Il me baise, me laisse vivre ma vie... C'est simple, c'est clair, il n'y a pas d'attachements à avoir. »

Simple, en effet.

« Mais, avec toi, c'est différent. Tu vois, quand Alastar m'a laissé la première fois, je me sentais triste, car j'avais adoré qu'il me baise, mais... Avec toi, c'est une sensation différente. Un peu comme s'il y avait du vide. Je n'aime pas ça, mais, en même temps... Le simple fait de te revoir m'enchante. Mais te voir attristée comme ça, ça m'énerve, car je me dis que j'y suis responsable, et l'idée de te rendre triste, ça, c'est horrible ! »

Tout ça n'était peut-être pas très logique, mais Fönn rejoignit encore Lissandre, et posa un doigt sur ses lèvres, venant ainsi lui intimer le silence.

« Je suis sérieuse, Lissandre. Je ne veux pas te rendre triste. Jamais. Alors, soit tu retires cette moue boudeuse de ton visage et tu me fais le beau sourire enjoué que tu me faisais ce matin, soit... »

Fönn pinça la lèvre inférieure de Lissandre entre ses deux doigts, et serra un peu avant de froncer les sourcils.

« ...Soit je vais devoir punir ma mauvaise Lissandre qui ne veut pas être de bonne humeur, jusqu'à ce qu'elle le soit ! »

C’était beau ce que lui confiait Fönn. Mais c’était aussi douloureux à entendre. Lissandre aussi ne voulait pas que Fönn souffre. Elle ne voulait pas la faire souffrir. Elle se sentait déjà mal à l’idée d’avoir piquée une crise de jalousie. Alors, si en plus elle devait rajouter ça…

« Je n’ai pas envie d’arrêter de bouder. »

dit-elle avec sa lèvre qu’on pinçait toujours.

Rien que l’idée que Fönn veuille la punir avait suffi à la faire changer d’avis. Tout du moins, les questions de couple libertin et de sentiments avaient été reléguées au second plan. Voir Fönn lui avait déjà fait plaisir. Sentir les doigts de Fönn sur son corps lui avait provoqué un frisson de joie et de plaisir. Mais qu’elle veuille jouer avec elle ? Qu’elle veuille la punir ?! Alors là, là Lissandre retrouvait le sourire. Mais non, elle devait le cacher. Le dissimuler au plus vite ! Continuer à jouer le rôle de la fille qui boude. Voilà, cette expression. La tête un peu penchée. Les yeux grognons. La moue boudeuse.

« Puis, je suis sûre que tu n’es pas capable de me punir. »

Ça avait été plus fort qu’elle, elle avait laissé passer un nouveau sourire malicieux. Se reprendre ! Vite ! Voilà, le retour de la moue boudeuse.

« Je suis certaine que tu es ce genre de fille qui parle et qui n’agit pas. Le genre de fille sans imagination. A la limite, tu vas faire quoi ? Continuer à me pincer la lèvre ? Appuyer plus fort ? Peut-être tenter une ou deux fessées ? Oh ! Pire ! Tu vas me dire d’aller au coin et tu vas me priver de sucre ? Hi hi ! »

Mince. Encore raté ! Le retour du sourire malicieux. Lissandre se concentra. Mais c’était compliqué avec Fönn. Elle provoquait tellement de choses en elle. C’était excitant. Sans compter qu’il y avait le risque qu’elle aille trop loin dans son délire. Que Fönn ne suive plus et qu’elle « bug ». Mais, une fois lancée, Lissandre ne pouvait plus faire demi-tour. Quitte à briser un beau moment. C’était son problème. Elle était exubérante et fertile en imagination.

Elle tira un peu sur sa tête pour faire semblant de lutter contre les doigts qui serraient sa lèvre. Elle se dandina également, comme une petite fille. Tout cela n’était qu’un jeu.

*Un jeu. Des préliminaires qui vont bientôt m’amener entre les cuisses d’un démon : hi hi ! *

Véritable crise de jalousie, ou fausse crise simulée pour fournir à Fönn un motif en vue de la punir ? La Norvégienne n'en savait trop rien. Somme toute, elle connaissait Lissandre depuis ce matin uniquement ! Et, pourtant, elle avait l'impression de pouvoir parfaitement la comprendre, ce sentiment diffus et ténu qu'elles étaient toutes les deux sur la même longueur d'onde, et que rien ne pourrait leur arriver. Après avoir pincé sa lèvre, Lissandre fut loin de battre en arrière, et s'amusa au contraire à provoquer davantage Fönn, réclamant une juste punition. Fönn sourit doucement en croisant les bras, et fronça ensuite les sourcils. Elle avait emmené avec elle un sac à main, qui abritait notamment le grimoire magique dont elle avait besoin, mais aussi d'autres artefacts.

Sans parler, Fönn déposa le sac à main sur un meuble à proximité, et l'ouvrit. Elle sortit alors un collier avec une laisse, et également une paire de longs gants opéra roulés en boule dans le sac, qu'elle enfila lentement, toujours sans rien dire. Elle fit claquer les gants en latex sur sa peau en les mettant, puis les fit crisser en crispant ses doigts.

« Je suis sûre que tu as un donjon chez toi, ma chérie... Avant d'invoquer Alastar, je vais commencer par te punir. Je ne peux pas me permettre que tu sois... Si indisciplinée face au Diablotin. Il en va de ma réputation, et il est après tout le père de mes enfants. »

Sa voix était ferme, posée, mais on pouvait sentir une légère ondulation quand elle parlait, une vibration de désir qui la trahissait. Oui, elle était évidemment excitée par tout ça, par cette belle Française rebelle, et se déplaça lentement. Elle lui mit le collier autour du cou, et attacha ce dernier à une laisse... Puis lui mit ensuite un bandeau noir autour des yeux.

« À quatre pattes, sale chienne. Tu vas vite comprendre que la gentille gynécologue peut aussi être une Maîtresse digne de ce nom. »

Elle la mit donc à genoux, et commença par une première fessée sur sa croupe. Elle sourit quand le latex de son gant heurta le latex de Lissandre, puis tira sur la laisse, ce qui eut pour effet de légèrement étrangler Lissandre. Fönn récupéra ensuite un autre ustensile dans son sac à main, un plug tail anal. C'était un gros gode, mais Lissandre allait aussi constater que ce plug était magique. La queue caudale pouvait en effet s'animer. C'était l'un des cadeaux de son Maître, l'Incube dont la présence était attendue comme le Messie. Mais Alastar allait encore devoir attendre un peu.

Fönn approcha le plug des lèvres de Lissandre. Elle avait sorti un plug assez gros, et le fourra sous son nez.

« Tu vas me conduire à ton donjon, en marchant à quatre pattes avec ça dans ton petit cul serré. Alors, tu as intérêt à bien le lécher pour le lubrifier. Je te battrai en chemin, et, si tu te trompes de salle, non seulement je te sodomiserai dans cette pièce, mais je t'infligerai également dix coups de fouet supplémentaires à ceux que tu recevras quand nous serons dans ton antre. »

Cette fois, Fönn était bien la Maîtresse de maison. Et ce serait aussi l'occasion pour elle de découvrir les lieux.

« Tu dois être une bonne chienne pour Alastar, je refuse de te présenter à lui tant que tu n'es pas bien dressée. Tu as bien léché, j'espère ? Parce que ça, ça va aller tout droit dans ton cul maintenant ! »

Elle se pencha vers l'arrière, et tira sur la fermeture Éclair, libérant ainsi l'accès au fondement de Lissandre. Fönn se pinça les lèvres en refrénant une pulsion de désir, et se dépêcha d'approcher le plug, l'enfonçant en elle. Une fois le plug enfoncé, la queue caudale pourrait alors s'animer, et, comme une extension de son propre corps, Lissandre pourrait l'animer. De fait, quand la chose fut faite, Fönn s'amusa à caresser cette queue, et tira ensuite dessus, la durcissant sur place.

« Mais quelle perverse, je me demande si, finalement, tu n'as pas toujours cherché avoir une Maîtresse qui s'occuperait de toi, hein ? Tu vas vite comprendre que ton insolence va être sévèrement punie, petite catin de Française ! »

Lissandre avait encore eu peur d’être allée trop loin. Elle regrettait déjà de voir Fönn se refermer sur elle-même. Elle ne parlait plus. Son expression était fermée et sévère et…

« Hi hi ! »

Voir Fönn mettre les gants opéra. Entendre le claquement. Tout cela provoqua un frisson de plaisir anticipé. Elle ne pouvait plus s’empêcher de sourire.

« Oh non, ne me mets pas le collier s’il te plaît. »

Il n’y avait aucune conviction dans sa voix. Elle était déjà en train de mettre les genoux à terre quand elle entendit Fönn lui ordonner d’aller à quatre pattes. Ses yeux brisaient de luxure.

« Je ne suis pas certaine que ce collier aille bien avec ma tenue actuelle par exemple : hi hi ! »

C’était plus fort qu’elle : il fallait qu’elle reste dans cette attitude de provocation. Alors que, au fond d’elle, elle frétillait d’impatience. Ça lui paraissait tellement logique de devenir la petite chose de la méchante gynécologue. Qu’elle joue avec elle ! Peut-être qu’elle jouait trop car une fessée précéda un petit étouffement. Mais rien n’y faisait : Lissandre continuait à sourire d’un plaisir anticipé !

Elle aurait pu apprécier le design du plug anal. Mais non. Ce qui retenait surtout les pensées de Lissandre, c’était que Fönn se baladait avec. Elle avait marché en ville avec des sextoys dans son sac. Tout le monde devait la prendre pour une femme bien. Et non ! Elle était une dominatrice avec son équipement. Ne manquait plus que la propriété du sac sans fond pour y dissimuler son donjon rose et noire.

Elle n’avait pas plus léché que ça le plus anal. Elle l’avait pris en bouche pour se rendre compte des proportions. Ressentir la largeur lui avait provoqué une contraction incontrôlée de son anus. Toujours en bouche, elle n’avait pas pu résister à faire tourner sa langue autour.

« Je ne sais pas si je l’ai assez léchée. Mais on va vite le découvrir : hi hi ! »

Il n’y avait plus de riche bourgeoise française. Il n’y avait plus de pionnières désirant renouveler le genre porno avec de la fantasy. On pouvait même dire qu’il n’y avait plus la femme. On pouvait exagérer en disant qu’il n’y avait plus qu’une chienne en rut. Une magnifique et horny chienne en rut glissée dans une combinaison moulante de latex rose.

« Hmm… Je crois qu’il est rentré trop rapidement, non ? Hi hi ! Et, mais… »

Lissandre se rendait compte que le plug anal était… étrange. Ça lui donnait une sensation similaire avec Mélissandre. Comme si elle pouvait agiter cette queue anale de la même façon qu’elle avait pu contrôler un tentacule rose de slime. C’était étrange. Mais c’était une pensée délicieuse !

« Je veux bien te conduire où tu veux, Maîtresse Fönn. Je ne demande qu’une chose. Une unique chose. Ne me prive pas de ma voix. Ne me mets pas de baillon en bouche. Je veux pouvoir parler. Te parler. Je veux que tu saches tout ce qui se passe par mon esprit excentrique. Si tu me prives de ma bouche, je serai très triste. Vraiment. »

Lissandre ne jouait plus avec ce dernier mot. La priver de la parole serait franchir une limite.

« Donc tu veux que je te conduise à mon donjon ? Et si je me trompe, je reçois une punition ? Ça, OK ! Ça, je peux prendre. Enfin, prendre. Hi hi ! Prendre peut être utilisé de plein de façon différente. De façon très physique ou non : hi hi ! »

*J’adore tellement ce collier ! Il me rend folle ! J’ai bizarre à penser, mais j’ai l’impression qu’elle vient de me passer la bague au doigt : hi hi ! *

A quatre pattes, elle prit rapidement la direction d’un escalier qui descendait à l’étage inférieure. Elle se précipita vers une porte qu’elle ouvrit et se jeta dans ce qui se trouvait à l’intérieur. Une piscine à boules de toutes les couleurs ! Elle se retourna pour observer Fönn et y alla d’une nouvelle provocation.

« Oups ! Je crois que ce n’est pas le donjon. De toute façon, je ne vois pas trop ce que je risque. Tu as dit que tu me sodomiserais mais c’est impossible. J’ai déjà cette jolie queue au-dedans ! Hi hi ! »

Puis Lissandre plongea dans les boules de toutes les couleurs pour disparaître de la vue de Fönn ! Il faudrait d’abord la trouver pour la punir.