The Multiversity

Comme pour rassurer la jeune Alice, Miyuki se mit à parler d’un « fou furieux », un personnage dangereux qui aurait violé une fille il y a quelques jours en lui enfonçant un manche à balai dans les fesses.

*Seigneur ! Qu’est-ce qu’il y a comme cinglés !* songea une Alice catastrophée en faisant de grands yeux.

C’était à peine croyable ! Or, vu le ton que Miyuki employait, ce violeur ne semblait pas en être à son premier coup d’éclat. Un multirécidiviste ! Alice clignait des yeux à plusieurs reprises, sous l’effet de la surprise, tandis que Nanami, à proximité, leur indiquait qu’il était inutile de paniquer. La Princesse hocha lentement la tête. Théoriquement, elle n’avait aucune raison de paniquer, car elle savait que, si quelqu’un cherchait à lui faire du mal, les Commandeurs qui la protégeaient interviendraient derechef pour la sauver. Néanmoins, elle restait inquiète. C’était dans sa nature, et Miyuki ne faisait rien pour les rassurer, embrayant sur la dernière phrase de Nanami, un sourire espiègle sur les lèvres :

« D’après la police, il attaque généralement dans ce secteur… Il a envoyé une fille à l’hôpital ! Elle ne faisait qu’attendre son bus pour rentrer chez elle ! Non, mais est-ce que tu te rends compte ?! »

Il n’y avait pas à dire, Miyuki avait le chic pour détendre l’ambiance et rassurer la jeune Princesse ! Cette dernière se pinça les lèvres en baissant la tête.

« C’est… C’est horrible… »

Alice était à des années-lumières de se douter que l’auteur de tels forfaits était juste à côté d’elle ! Kim choisit ce moment pour intervenir :

« Si vous le voulez, je peux vous protéger… Être, euh… Ouais, un genre de garde du corps, quoi ! »

La Princesse lui sourit poliment. Le pauvre… Il faisait un bien piètre garde du corps face à ses Commandeurs, mais elle ne pouvait pas le dire. Alice lui sourit alors, et ses mains vinrent empoigner le bras de Nanami, tandis qu’elle se blottissait contre lui.

« Ça ira, Nanami est là pour me protéger, après tout ! Pas vrai ? »

Elle avait posé la question en se retournant vers elle, un sourire innocent et lumineux sur les lèvres. Oui, elle ne se méfiait pas du tout de Nanami.

Comme quoi, les apparences étaient parfois trompeuses.

Curieusement, Alice se sentait bien mieux protégée avec Nanami, plutôt qu’avec Kim. Le Coréen était gentil, mais Alice ne le pensait pas si fort. La Princesse pensait plutôt à une sorte de dandy, prêt à n’importe quel mensonge pour se rapprocher des jolies filles. Sa confiance envers lui était moyenne, et la perspective de tomber sur ce violeur était inquiétante. Alice ne savait pas si Miyuki disait la vérité ou non, mais elle était suffisamment naïve pour le croire.

*Bah, je ne devrais pas paniquer autant ! Après tout, Oberyn est probablement en train de me suivre...*

Elle avait toujours un Commandeur qui la suivait quand elle se promenait sur Terre. La vie de la petite Princesse était précieuse, et son père ne la laissait jamais sortir seul. Oberyn était un Commandeur qu’elle connaissait depuis son enfance, et il savait se fondre dans les ombres. Il était probable qu’il les suivait depuis le lycée, elle et Nanami. Le récit sur ce violeur sembla jeter un froid dans la conversation, Alice ne sachant plus quoi dire. Elle avait tout d’un coup très envie de rentrer chez elle, et, tandis que Kim reportait son attention sur Miyuki, ayant probablement compris qu’il n’arriverait pas à goûter à cette femme magnifique semblant issue d’un conte de fées.

Quelques minutes supplémentaires filèrent, avant que Nanami ne lui dise qu’il était temps d’y aller, et que, si elle voulait un jour revenir ici, elle n’aurait qu’à la contacter. L’intéressée hocha lentement la tête, ayant bien pris note de cette information.

« Je n’y manquerai pas, Nanami ! C’est vraiment super sympa de m’inviter ici ! »

Alice était sincère, elle le pensait vraiment. Encore une fois, elle s’étonnait de voir à quel point Seikusu pouvait vivre la nuit. Elle pensait naïvement que tous les adolescents dormaient... Mais, en réalité, il semblerait que la plupart d’entre eux aient bien d’autres choses à faire que dormir.

« Ouais, renchérit alors Kim, tu seras toujours la bienvenue ici !
- Merci... », répondit poliment Alice, rougissant légèrement.

Cette rougeur spontanée fut comme un signal pour Kim, qui décida de tenter sa chance.

« Tu sais, je connais des adresses, des fêtes, et tout... Si tu veux, je peux te filer mon numéro... Ou tu peux me filer le tien, enfin... Comme tu veux, quoi. »

Alice lui sourit, et se pencha alors, pour l’embrasser sur la joue.

« Tu es vraiment adorable comme garçon, Kim. Je vais te passer mon numéro, je n’ai pas de quoi noter sur moi. »

Kim esquissa un sourire béat sous ce baiser inattendu, et s’empressa de le noter. Ah, ça, pas question de l’oublier, oh que non ! Le téléphone portable d’Alice lui avait été offert par Mélinda. Elle avait mis des mois à en comprendre le fonctionnement, et, si elle savait maintenant globalement comment il marchait, il y avait toujours quelques subtilités qu’elle ignorait. Kim, quant à lui, avait encore sur sa joue le goût de ce baiser, et se promit de revoir cette fille... De préférence sans sa chienne de garde.

Alice lui donna son numéro puis retourna vers Nanami, en lui offrant un autre de ses sourires éclatants.

« Je suis prête à te suivre, Nanami ! »

Alice aurait-elle été moins naïve et moins innocente qu’elle se serait dit qu’il n’était pas anodin qu’une fille veuille l’inviter à dormir chez elle. Une telle naïveté était d’autant plus incroyable qu’elle avait comme amie une femme perverse jusqu’au bout des ongles, une vampire qui sautait sur n’importe quelle occasion pour forniquer avec d’autres femmes, pour les piéger, les séquestrer, et les violer jusqu’à ce qu’elles finissent par aimer ça. La Princesse était tout simplement trop plongée dans sa tour d’ivoire pour voir les à-côtés de ce que Mélinda faisait, et pensait qu’elle n’avait jamais séquestré sérieusement les filles, car elles étaient toutes consentantes. Elle avait encore du mal à se dire que des personnes comme Nanami ou Mélinda pouvaient lui vouloir du mal. Peut-être était-ce une conséquence normale du fait de se savoir toujours accompagnée d’un garde du corps invisible et omnipotent ?

Elle se retrouva ainsi dans l’appartement de Nanami, dans un immeuble assez délabré. Il y avait des tags le long des murs, et une odeur de moisi le long de l’escalier. Elles arrivèrent finalement dans sa chambre. Son amie lui avait dit qu’elle pouvait faire du bruit, ses parents dormant d’un sommeil de plomb. Alice, sans pouvoir se l’expliquer, se mit à légèrement rougir. Son trouble alla en s’accentuant quand Nanami lui avoua qu’elle n’avait qu’un lit, qu’elle lui offrait, et aucun pyjama... Ce qui revint à dire qu’elles allaient dormir nues. Joignant le geste à la parole, Nanami se déshabilla sous ses yeux, finissant en string et en soutien-gorge. Alice, sans rien dire, l’observait en se pinçant les lèvres, louchant sur ses formes, rougissant légèrement. Cette femme était plutôt belle, voire même très belle, avec son physique de sportive. Alice entreprit à son tour de se déshabiller, tout en s’asseyant sur le seul lit disponible, les joues légèrement rouges. Fort heureusement, elle ne portait pas son corset, simplement des sous-vêtements noirs, un peu semblables à ceux de Nanami... Si ce n’est que sa culotte était assez spéciale. C’était une élégante culotte noire à dentelle papillon, généreusement offerte par Mélinda.

La Princesse s’humecta les lèvres, rejoignant ses mains à hauteur de son bassin, puis répondit à Nanami et à ses interrogations :

« Pour tout te dire, je ne pensais pas me retrouver en sous-vêtements dans ta chambre... La vie est pleine de mystères, n’est-ce pas ? En tout cas... Je voulais te remercier pour cette soirée, c’était très agréable. Je n’aurais jamais pu imaginer qu’il se passait tant de choses à Yoake le soir ! »

Elle s’était en fait imaginée que Yoake était une ville morte la nuit, chaque lycéen dormant pour se préparer aux cours du lendemain matin. Au lieu de ça, la vie nocturne de Yoake était bien différente, très animée. Alice tendit l’une de ses mains, et attrapa celle de Nanami, avec un sourire convaincant sur les lèvres.

« Je te remercie pour ton accueil, en tout cas... Mais je refuse que tu dormes par terre. C’est ta chambre, Nanami, et je me sentirais mal à l’idée de savoir que tu dors sur le sol. Tu es mon amie, pas ma servante. »

S’humectant les lèvres, elle rajouta alors, après quelques secondes :

« Nous n’avons qu’à partager le même lit. »

Nanami lui expliqua ce dont Alice se doutait bien : si elles dormaient ensemble, dans ce petit lit, Nanami lui ferait l’amour. La Princesse resta assise au milieu du lit, et n’eut pas vraiment le temps de répondre, car Nanami fila aux toilettes, la laissant donc l’attendre. On aurait pu croire que, vu son espèce d’innocence et d’odeur de sainteté, la perspective de coucher avec une femme l’aurait effrayé. Pourtant, comme Alice l’avait dit, elle était amie avec Mélinda, et elle était loin de pouvoir être considérée comme une femme vierge. Plus simplement, le sexe ne l’effrayait pas, et il fallait bien admettre que cette Nanami était plutôt jolie. Là où la société avait tendance à voir le fait d’avoir des relations sexuelles comme un tabou, comme quelque chose à cacher, Alice était plutôt libérale, en ce sens qu’elle ne plaçait pas forcément le sexe sur un piédestal impossible à atteindre.

En attendant le retour de Nanami, Alice se mordillait les lèvres en frissonnant, frictionnant ses mains entre elle. Elle jouait avec ses doigts pour essayer de passer le temps, et se demandait où était Oberyn... Elle savait que le Commandeur continuait à veiller sur elle, à la protéger de loin, et elle savait aussi qu’il ne cherchait pas à violer son intimité en versant dans le voyeurisme. Entendant des bruits de pas, Alice revint à des pensées plus prosaïques. Nanami retournait dans sa chambre.

« Alors toujours motivée, pour partager le lit ? » demanda-t-elle tout de go.

Alice lui sourit en levant la tête vers elle, puis tapa sur le lit, juste à côté d’elle, puis pencha son visage sur le côté, ce petit geste qui faisait toujours craquer n’importe qui, sa longue chevelure blonde glissant le long de sa tête :

« Bien sûr, Nana’... Je ne suis pas une petite fille, tu sais... Je t’ai dit que je vivais chez Mélinda, non ? »

Elle parlait du sexe sans honte, comme si c’était, pour elle, une chose aussi simple que de se faire un câlin... Et, en réalité, il y avait effectivement un peu de ça. Oh, elle avait envie de Nanami, elle ressentait le désir sexuel, mais pas nécessairement la notion d’interdit qui allait avec... Selle n’avait pas été éduquée avec la conception du péché originel, comme ont pu l’être les Terriens. Et puis, comme elle le disait si bien, vivre avec Mélinda vous donnait l’occasion de beaucoup décomplexer vis-à-vis du sexe. Au moins, avec Nanami, ça restait soft, calme, et tendre... Du moins, c’est ce qu’Alice pensait.

La jeune femme était assez loin de se douter que Nanami était une femme qui violait parfois des gens pour assouvir sa frustration sexuelle. Elle ne voyait en elle qu’une copine de lycée, une copine qui n’était pas passée par la case « Mélinda Warren », et qui, ce faisant, restait un peu innocente à l’égard du sexe.

Nul doute qu’elle risquait de changer assez rapidement d’avis.

Une différence culturelle conséquente entre les Terriens et les Terrans, du point de vue d’Alice, portait sur le regard mutuel qu’ils portaient au sexe. Sur Terre, le sexe était conçu comme quelque chose de beaucoup plus intimiste et gênant que sur Terra. Terra n’était pas un baisodrome ambiant, loin de là, mais les relations sexuelles n’étaient pas aussi imprégnées du péché originel que celles sur Terre. L’Ordre Immaculé n’avait pas l’influence qu’il aurait aimé savoir, et, de manière générale, les Terrans étaient beaucoup plus à l’aise avec le sexe. C’était une chose qu’Alice avait pu noter. De là à considérer qu’elle était une perverse, il n’y avait qu’un pas, qu’il était difficile de franchir, car, malgré son appréhension du sexe, elle conservait encore une certaine innocence et une douceur. Autrement dit, si Nanami lui avait proposé de simplement dormir en ne faisant rien d’autre que d’innocents câlins, Alice aurait réagi quasiment de la même façon. Grâce à Mélinda, grâce au contexte dans lequel la Princesse vivait, que ce soit à Sylvandell, ou sur Terre, elle baignait dans le sexe. Le manoir de Mélinda était un appel constant à la débauche et à la lubricité, avec des relations sexuelles presque omniprésentes, partout, et sans réelle pudeur. Au contraire, Mélinda encourageait même ses esclaves à coucher ensemble.

Nanami se rapprocha d’elle, et Alice la laissa faire. Un frisson s’échappa de son corps, et ses joues devinrent rouges quand elle sentit les doigts de sa partenaire caresser son corps, la déshabillant sans grande hésitation. Son soutien-gorge tomba sur le sol, puis Nanami lui lécha ensuite la peau, dans le creux du cou.

« Ha ! »

Difficile, à ce moment, de dire ce qui venait d’arriver, mais Alice se sentait… Différente. Le désir qu’elle ressentait pour Nanami s’accrut, et le désir qu’elle éprouvait pour cette dernière s’exprima également d’une autre manière. C’était un changement imperceptible, mais néanmoins réel. Alice rougissait légèrement, et, quand les douces et parfaites mains de Nanami la poussèrent, et retirèrent sa culotte, elle se laissa faire, écartant les jambes. Ses seins étaient tendus, et tout son magnifique corps transpirait d’impatience et de désir. Coucher avec Nanami devenait désormais une nécessité impérieuse, et elle ne se voyait pas partir de cette pièce sans s’être fait prendre par cette dernière. Nanami lui semblait alors être encore plus belle, encore plus forte, encore plus... Encore plus mieux.

Elle lui fit signe de venir, et Alice accourut, ses douces mains venant caresser la peau parfaite de Nanami, retirant ses ultimes vêtements, tandis que cette dernière lui parlait, d’une voix parfaite et mélodieuse. La belle et autoritaire lycéenne, parfaite et magnifique, en profita pour la complimenter, la faisant encore rougir en lui glissant qu’elle était une belle « friandise ». Alice entreprit donc de la déshabiller totalement, embrassant un peu son corps, louchant sur ses seins, restant assise face à elle, assise sur ses genoux. Nana’ lui posa ensuite une autre question, mais le regard d’Alice se posa sur sa bague. Ses doigts caressèrent délicatement sa chaîne, puis la bague, et elle ressentit un curieux frisson au bout de ses doigts... N’aurait-elle pas été excitée qu’elle aurait pu se dire qu’il s’agissait d’une bague magique. Elle caressa brièvement l’idée de lui ôter cette chaîne, mais son esprit la rejeta en bloc, et préféra se concentrer sur ce que Nanami venait de dire.

« Je suis une fille plutôt curieuse, Nanami. Si tu as tout un arsenal, je serais ravie de le voir... »

La Princesse lui sourit pudiquement en inclinant légèrement la tête sur le côté, et souleva sa main, venant caresser sa joue, tendrement, ses doigts remontant à hauteur de son oreille. Dans son esprit, sexe et simple attention affective avaient tendance à se mélanger, à n’être que des synonymes. Elle était après tout passée d’une innocence totale en matière de sexe à une formation brutale, assurée par Cirillia, qui lui avait expliqué qu’être une adulte, c’était s’offrir des plaisirs d’adulte, comme une compensation pour les responsabilités qui tombaient quand on atteignait l’âge des décisions et des responsabilités...

...Et, pour l’heure, Alice voulait voir l’arsenal de Nanami, afin de stimuler son imagination.

Alice eut droit au spectacle de la croupe de Nanami pendant que son hôte se penchait sous le lit. La Princesse en sourit, se mordillant les lèvres en frissonnant. Elle cachait son trésor sous son lit... C’était curieux, mais, en un sens, Alice aurait bien aimé pouvoir avoir cette vie... Une vie plus simple, avec de simples parents, une simple vie de lycéenne, où elle n’avait pas à se poser de questions sur le fait d’être une bonne souveraine ou non. Elle avait passé son enfance et son adolescence sous les réprimandes de son père, ne cessant de voir en elle un échec, une simple potiche incapable de faire quoi que ce soit de guerrier, et, partant de là, incapable de pouvoir gouverner au mieux une nation guerrière et belliciste. Alice savait tout cela, et avait toujours grandi avec le sentiment d’avoir un destin plus grand qu’elle. Le pire était que, par son statut de Princesse, elle ne pouvait guère se plaindre, car elle vivait dans des pièces luxueuses, avec de nombreuses servantes prêtes à l’habiller, et des Commandeurs exauçant tous ses désirs. Vivre dans la peau de Nanami présentait l’avantage d’avoir beaucoup moins de pression, à tel point que l’un de ces soucis majeurs était que ses parents n’apprennent pas ce qu’elle avait sous son lit... Et, naturellement, en pensant ça, Alice ignorait totalement les activités nocturnes de Nana’.

Elle déposa entre les deux femmes nues un gros coffre, et l’ouvrit. La Princesse cligna des yeux en voyant une infinité de sex toys divers et variés... C’était à se demander où Nanami les achetait ! On avait cependant expliqué à Alice qu’il n’était pas difficile, au Japon, d’obtenir des outils de ce genre, même en étant mineurs. Le Japon entretenait un rapport très ambivalent envers le sexe. Depuis des siècles, la sensualité était au cœur de la philosophie japonaise, mais, avec l’apport du christianisme, un interdit avait été prononcé sur le fait de montrer les parties intimes de l’homme ou de la femme, expliquant la multiple censure qu’on pouvait voir sur les pénis ou les vagins dans les œuvres animées... Alice était une vraie spécialiste, et reconnaissait la plupart ces objets. La Princesse n’était pas spécialement gênée, confirmant encore une fois que, malgré sa naïveté et sa timidité, elle n’était pas effrayée par le sexe... Elle se mordillait les lèvres en remuant ses doigts à l’intérieur, voyant des vibromasseurs, des plugs anaux. Ses joues rougissaient un peu sous l’effet de son imagination.

« En tant qu'invitée, je te laisse même choisir que tu voudras qu'on utilise. Je crois qu'on est pas prêtes de dormir. »

Alice lui sourit, et se pencha alors vers elle, agrippant sa nuque, et elle alla apposer ses lèvres contre les siennes. Ce fut un tendre baiser. La Princesse colla sa bouchez à la sienne pendant quelques secondes, et le rompit ensuite.

« Moi, j’en suis sure… Et, comme je suis ton invitée, il me semble logique que ce soit toi qui me domine… »

Observatrice, la jeune Princesse avait bien vu toutes les menottes, et autant d’instruments qui rangeaient clairement Nanami dans la catégorie des dominatrices. Elle se mordillait les lèvres en attrapant une menotte.

« On m’a toujours traité de manière douce parce que je suis une belle jeune blonde... Mais quelque chose me dit que tu ne seras pas contre l’idée de me faire sexuellement souffrir... »

Elle reposa la paire de menottes, et se saisit de l’un des plugs, venant alors le sucer entre ses lèvres, son regard ne se détachant jamais celui de Nanami. Elle retira ensuite l’objet, un nouveau sourire coquin sur les lèvres.

« ...Comme si j’étais ton esclave... »

Qu’elle était comme ça... Alice ne comprit pas trop ce que Nana’ voulait dire, parce qu’elle ne fonctionnait pas comme elle. Là où les Terriens reposaient sur l’idée du péché originel, et sur l’idée, inconsciente, que le sexe était fondamentalement mauvais, les Sylvandins n’avaient pas été éduqués ainsi. Le péché originel n’était pas inscrit dans l’inconscient collectif de l’Empire mijakien, et le sexe n’était donc pas perçu comme quelque chose de mal, juste comme quelque chose de tabou, car réservé strictement au cadre privé... Bien que le « strictement » soit à prendre avec des pincettes, vu le nombre d’orgies qui avaient lieu quotidiennement. Autrement dit, Alice n’avait jamais compris en quoi le sexe pouvait être mauvais, et ne le comprenait que dans le cadre de relations sexuelles forcées ou imposées... Mais ce n’était ici pas le cas. Néanmoins, elle ne posa pas de questions à Nanami. Son cœur battait dans sa poitrine, et elle laissa la femme l’attacher à l’aide des menottes.

Alice se serra les lèvres en sentant ses poignets et ses chevilles être immobilisés par les menottes. Elle était en croix, retrouvant à nouveau les joies du bondage et de la soumission. Nana’ se faisait plaisir, et sortit ensuite un plug anal, qu’Alice dut lécher. La belle tête blonde gémissait de plaisir, ses tétons tendus, ses seins dressés droit devant elle. Elle était excitée, encore plus maintenant qu’elle avait senti les mains de Nanami retenir ses membres, les immobiliser, et les bloquer. Elle se tortilla un peu, et sentit ensuite la main de Nana’ glisser ses doigts dans sa bouche.

« Haaaa... »

Elle soupira. Nana’ avait veillé à bien la préparer, et elle suçota tendrement ses doigts, sa langue filant à l’assaut de ces derniers. Dans son autre main, l’autoritaire Japonaise tenait toujours le plug, et, au bout d’un moment, elle alla enfoncer ses doigts dans les fesses de la Princesse. La jeune femme soupira en se mordillant les lèvres, son soupir mourant quand la femme retourna enfoncer le plug dans sa bouche, comme une sorte de tétine. Alice rougit, et lécha à nouveau cet objet, tout en remuant un peu sur le lit, de gauche à droite, d’avant en arrière, accompagnant les mouvements des doigts de la femme. Nanami avait pénétré son fondement très rapidement, sans hésitation, montrant tout son talent, toute son expertise... Et, tout en la doigtant et en enfonçant cet objet phallique en elle, on pouvait malgré tout entendre la Princesse gémir et soupirer. Elle se mettait à mouiller, se frottant contre le lit, soupirant de plaisir.

Au bout d’un moment, la femme retira le plug de ses lèvres, puis remplaça ses doigts par ce dernier. Elle avait bien préparé le terrain, et, en sentant Nana’ se blottir contre elle le temps de mettre cet objet, Alice frissonna à nouveau, et soupira quand le plug s’enfonça en elle, rentrant sans problème dans son cul. Oh, c’était bien pour ça qu’elle aimait ces objets, ces sex toys... Ils permettaient tant de combinaisons ! La Princesse soupirait, tout en se mordillant les lèvres, car elle avait peur de réveiller les parents de Nana’ en exclamant trop fort son plaisir... Mais il était bien là. Toute cette soirée l’avait fait rêver, la mettant sur un petit nuage... Et ça, là, ce qu’elle vivait en ce moment, c’était comme une ultime libération, un genre de magnifique bouquet final. Oh, Alice sentait qu’elle allait adorer cette nuit !

Elle gémissait, et Nana’ ne la laissa pas ainsi longtemps. Elle glissa en effet sur ses seins une chaîne avec deux pinces, les posant sur ses tétons.

« Huuuuuuuuuuuuuuuu... Haaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaannnn !! »

Elle sentit les œufs, minuscules, vibrer contre ses seins, mais sentait surtout la douleur éclater en elle... Une douleur qui n’avait cependant rien de rédhibitoire, qui était au contraire jouissive et délicieuse. La Princesse soupirait, et sentit ensuite Nanami se dresser au-dessus d’elle, la dominant de toute sa hauteur. Les joues rouges, Alice clignait des yeux, remuant son corps de gauche à droite, serrant et desserrant ses poings. Elle vit les jambes de Nana’ se mettre près de son visage, et descendant ensuite lentement.

Comprenant ce qu’elle voulait, Alice entrouvrit la bouche, et pencha sa tête en avant... Avant de sentir le bassin de la femme s’abattre sur elle. En gémissant, elle enfonça sa langue dans le vagin de la femme, remuant cette dernière en gémissant. Son intimité était humide, visqueuse... Et très excitante.

« Hunnnn-hunnnn... Hummmm... Haaaaaannnn… Hmmmmmm… »

On pouvait l’entendre gémir et soupirer, remuant la tête, léchant l’intimité de son amante et Maîtresse, sa langue jouant avec elle, cherchant son point G en glissant le long de ses parois. Ce cunnilingus était délicieux, et, en ajoutant ça au traitement qu’elle subissait actuellement, on pouvait dire qu’Alice était effectivement en train de mouiller.

C’était un début très prometteur.

La tête sous les cuisses de Nanami, Alice ne pouvait que lécher, remuer sa langue. La femme la complimentait sur ses talents. Alice en sourit faiblement, un sourire difficile à faire, compte tenu de sa position, et du plaisir qu’elle ressentait. Effectivement, ce n’était pas son premier cunnilingus, mais Nanami était assez mal placée pour lui jeter la pierre, quand on voyait tout son trésor… La Princesse était sincèrement ravie de la manière dont cette soirée se terminait. Pour elle, il était presque naturel de faire l’amour avec ses amis. Tout avait progressivement monté en intensité avec Nanami, jusqu’à ce moment final. Nanami s’était assise sur sa tête, et, sur son nez et sur ses lèvres, la Princesse sentait sa mouille. C’était terriblement pervers, terriblement délicieux. Alice avait les joues cramoisies, et sentit Nanami tirer sur les œufs qui compressaient ses tétons.

« Hunn !! »

Elle était toujours immobilisée, serrant les doigts contre ses menottes, remuant faiblement son corps, notamment ses jambes, qui se déplaçaient très légèrement. Compte tenu de sa position, il lui était difficile de faire plus. Le plug remuait dans ses fesses, la forçant à déplacer son bassin, à l’onduler, d’avant en arrière, ou de droite à gauche. Le plaisir était là, vibrant, furieux, ne demandant qu’à se libérer. Son sexe commençait à lui faire de plus en plus mal, à s’humidifier chaudement. Elle léchait de plus en plus avidement, et sentit Nanami se pencher en avant, cherchant de mystérieux objets. Quoi donc ? Impossible à voir, et la curiosité d’Alice était légèrement intriguée par cela… Et elle était en même temps très excitée par tout ce qu’elle sentait.

Au bout d’un moment, Nanami se redressa, et lui présenta alors trois godes. Les joues légèrement rouges, Alice déglutit, comprenant ce que son amie voulait. Il y avait donc trois godes : un normal, un gros, et un vibromasseur. Alice se mordilla les lèvres, mettant quelques secondes à réagir. Ses poings se serrèrent, et ses beaux yeux bleus se posèrent sur le vibromasseur :

« L-Lui, Nana’… Le vibro’… Fous-le moi… S’il-te-plaît… »

Sa vulve le demandait. Elle commençait à avoir mal au sexe, car tout ce qu’elle vivait l’excitait furieusement. Son corps était traversé de frissons, et sa belle peau s’ornait de plaques rouges, dues à l’effort et au plaisir ressenti. Nanami entreprit alors de la satisfaire, et glissa en elle le gode vibrant. Alice se pinça les lèvres, couinant faiblement, basculant sa tête en arrière en soupirant de plaisir.

« Haaaaannn !!! »

Elle eut le temps de gémir, avant que Nanami ne retourne s’asseoir sur elle, la faisant soupirer et couiner. On put alors entendre le ronronnement du vibromasseur. Même si le gode était de taille « normale », il était plutôt gros, et Alice, avec le plug dans ses fesses, et les pinces sur ses seins, était furieusement excitée. Fermant les yeux, elle soupira encore, à nouveau, et continua à lécher ce minou, sa langue atteignant le clitoris de la femme. Les gémissements de la Princesse étaient étouffés par le plaisir et par le désir, et elle continuait à lécher, encore et encore. Oh, si c’était bon ! Elle fermait les yeux, continuant à couiner, ses jambes remuant faiblement. Alice continua à soupirer, encore et encore.

La jeune femme était à la merci de Nanami, qui, pour le coup, pouvait plus ou moins faire d’elle ce qu’elle voulait. Elle mouillait de plus en plus, et approchait doucement, tranquillement, de son premier orgasme de la soirée.

Sentir le corps de Nanami sur sa tête était un plaisir exquis et magnifique. Alice était vraiment faite pour la soumission. Elle avait été éduquée dans cette voie, car elle avait grandi avec un père qui n’avait cessé de la rabaisser, de la diminuer, de lui rappeler à chaque fois quelle faiblarde enfant elle était. Alice avait grandi ainsi, rabrouée, enchaînant les échecs auprès de son père. Que ce soit auprès du maniement d’armes légères, d’arcs, ou même de la magie, elle avait toujours été incapable de le satisfaire. Une Princesse incapable de se battre était une honte pour un royaume guerrier. Alice avait donc grandi ainsi, dans une atmosphère de dénigrement, propice à développer en elle une attirance pour la soumission et le rabaissement. Mélinda l’avait très bien compris, et avait su en tirer profit, afin qu’Alice, loin de rester une simple partenaire commerciale, devienne aussi une amante régulière. Elle sentit Nanami jouir sur son visage, confirmant l’état d’excitation intense de la jeune femme. Sa geôlière se vida sur elle, et Alice sentit son visage se recouvrir encore plus de mouille, la faisant gémir, l’excitant encore plus. Le gode remuait en elle, et Nanami, en le voyant, se pencha en avant.

« Huuumm… ! » gémit la Princesse.

Elle remua un peu les jambes, serrant ses poings. Nanami se pencha vers son intimité, enfonçant ainsi davantage ses cuisses contre sa tête. Ses fesses caressaient sa peau, et la Princesse soupira à nouveau, les joues rouges de plaisir. Ses seins lui faisaient toujours aussi mal, tout en étant aussi des atomes de plaisir, ses tétons étant durcis, pointant fièrement vers le ciel. Alice ne disait rien, se contentant de soupirer et de gémir, et sentit Nanami attraper le gode, le faisant remuer plus rapidement en elle. Des soupirs multiples s’échappèrent des lèvres obstruées de la belle tête blonde, qui se contorsionna sur le lit, remuant autant qu’il était possible de le faire. Nanami s’occupait très bien de son corps, confirmant sa perversion. Que ce soit le gode dont elle s’occupait, les pinces sur ses tétons, ou le plug anal, Alice était comblée. C’était une chance que Mélinda lui ait régulièrement fait l’amour ! Grâce à cela, son corps pouvait endurer le traitement de la jeune Nanami sans être larguée.

Dans ces circonstances, Alice ne tarda pas à jouir, et balança généreusement sa mouille. Oh, elle mouillait déjà, bien sûr, mais, quand elle sentit l’orgasme arriver, la cyprine afflua davantage, dans une explosion de douceur et de cris. Le plaisir se mua en un orgasme saisissant qui l’envoya s’envoler dans les cieux pendant quelques secondes, avant de lentement revenir à elle, de retrouver pied avec la réalité. Tout son corps frissonnait de désir, tout son être ruisselait d’envie. Oh, si c’était bon !

Nanami en avait-elle fini avec elle ? Pas sûr… Elle s’était écartée, mais c’était le temps de sortir sa boîte magique, et de lui faire une proposition. Alice, de son côté, avait léché ses lèvres, les essuyant des traces de mouille, sentant la cyprine de Nanami couler le long de ses joues. La jeune tête blonde continuait à gémir et à soupirer, tout en devant se concentrer. Il fallait qu’elle choisisse quatre objets dans la boîte de Nanami : deux pour elle, deux pour Nanami. Facile à dire, moins à faire, avec ses mains liées, et le plug qui remuait dans son cul, la contraignant à déplacer son bassin.

« Haaannn… Je… Haaaa… Ç-Ça, là… »

Du nez, elle désignait une culotte noire en latex, qui avait la particularité d’avoir trois godes : un gode externe, faisant office de verge, et deux godes internes, tournés vers l’intérieur. Alice estimait que cet objet comptait bien pour deux, et, tout en continuant à soupirer, elle désigna deux autres objets. Du nez, elle indiqua donc, pour Nanami, une pince pour les seins, et, pour elle-même… De fait, le choix s’avérait plutôt difficile, vu que tout son corps était déjà pris, et, à défaut, elle finit donc par désigner un collier pour chien, à lui mettre autour du cou.

Elle estimait plutôt impensable de se méprendre sur ce qu’elle voulait faire avec la culotte-gode de la femme.

Alice était allongée sur le lit de Nanami, menottée, soumise face aux pulsions et aux envies vicieuses de cette dernière. Les joues rouges, elle se tortillait un peu sur le lit, très excitée en la voyant enfiler cette culotte, les deux godes s’enfonçant en elle sans trop de problème. Toute la maîtrise et l’assurance de la Japonaise confirmaient que ce n’était pas la première fois qu’elle faisait l’amour, et ça... Ça, ça excitait beaucoup Alice. Elle se mordillait les lèvres, serrant les poings, appréciant énormément le fait d’être la belle prisonnière de la femme. La soirée avait été magnifique, et le final était également jouissif, promettant d’être incroyable... Alice allait sincèrement se faire plaisir, et sentit Nanami se rapprocher d’elle. La Japonaise avait été jusqu’à mettre autour de son cou une laisse, et la pénétra.

« Haaaannn... »

Soumise aux mouvements de la femme, Alice sentit son corps être légèrement soulevée, de manière à permettre à Nana’ de mieux la prendre. Son corps remuait délicieusement, et les cris d’Alice se répandaient dans toute la pièce, trahissant tout son plaisir. Hum, que c’était bon ! Ce sentiment de complétude, ce sentiment d’appartenir à quelqu’un, de ne faire qu’un avec l’autre personne... Le sexe était vraiment quelque chose de magnifique, et, plus la Princesse y goûtait, plus elle se demandait comment elle avait fait pour vivre sans la présence du sexe pendant des années. C’était comme une redoutable drogue. Depuis qu’elle le connaissait, depuis qu’elle l’avait découvert avec Nanami, elle ne pouvait s’empêcher d’y retourner fréquemment, redécouvrant à chaque fois un plaisir immense à l’idée de se faire prendre de cette manière. Le corps de Nanami remuait d’avant en arrière. Elle la pénétrait plutôt bien, remuant rapidement, mais sans trop insister non plus, leurs seins se ballottant d’avant en arrière. Les tétons d’Alice, endoloris par la présence des pinces, ne faisaient que contribuer à l’exciter, la plaçant progressivement dans un état second, la rapprochant de l’orgasme et du plaisir absolu, ce moment où elle ne penserait à rien d’autre que le sexe.

La main de Nanami se saisit de la laisse, et Alice cessa de voir le plafond pour voir le corps de Nanami. Il remuait contre elle, ses seins sautillant, ses mains posées sur elle, une lueur de malice dans les yeux, ainsi qu’une profonde expression de plaisir sur le visage. Son gode remuait en elle, et elle couinait, haletait, gémissait, se tortillant sur le lit, ses mains se serrant à chaque coup de reins. Nanami lui parlait, en lui demandant si elle aimait ça, et la Princesse se contenta de sourire, hochant lentement la tête :

« Haaaannn... O-Oui, Na... Nanaaaa-haaaaan... Hummm... Oui... Être ton... T-Ton amie, haaaa... C’est... C’est magnifique ! »

Être son amie... N’était-ce pas pour ça qu’elle était venue ici ? Pour se renseigner sur la Terre, certes, mais aussi pour rencontrer les autochtones... Des gens comme Nanami. Plus le corps d’Alice remuait, et plus on pouvait entendre les menottes cliqueter. Elle soupirait, encore et encore, sans relâche, mouillant, humidifiant le lit de Nanami de sa cyprine et de sa sueur. Oh, oh, que c’était bon ! Elle était si bien entre les mains de Nanami, avec elle ! Alice ne demandait qu’à la revoir ensuite, à se rapprocher davantage d’elle. Le sexe avait pour lui de la libérer, de la sortir de sa réserve naturelle.

C’était géant, et, à ce stade, l’orgasme arriverait très vite !