The Multiversity

Si en laissant le petit couple ensemble, Mélinda avit rejoint Samara, Sya ne tarda pas à vouloir voir sa mère pour passer un peu de temps avec elle et discuter avec elle, en famille. Une des servantes lui avait indiqué où se trouvait l'archimage, Sya emporta donc ses filles, portant dans ses bras ses petites nekos pendant que Saikai gardait Lussya dans ses bras. On frappa à la porte pour elle avant qu'elle ne retrouve la belle démone à la peau rouge qui était sa « mère ». Mais Mélinda était aussi là, ce qui dérangeait Saikai, du fait qu'elle avait une question à poser avec Samara, sans que cette dernière soit influencée par la vampire, bien que la démone vivait elle aussi à Mijak et risque de cité les mêmes avantages que Mélinda. Mais pour le moment, comme demander, elle allait sur l'une des cuisses de la démone, l'embrassant du bout des lèvres. En présence de sa femme, Sya était plus sage qu'à son habitude. Les petites étant déposées sur le canapé tout près, gardant un œil sur le trio quand même.

« Hihi, merci Maman mais c'est aussi grâce à Sha et à Mélinda. On lui a tendu la main pour désirer Elizabeth et elle l'a désiré en me faisant l'amour, alors maintenant elle grandit doucement en moi. »

Posant sa tête sur son épaule, elle pourrait rester sur Samara toute la journée à être cajolée, cela ne la dérangeait pas. Saikai n'était pas très à l'aise comme souvent, cette démone était sa « belle-mère » même si aucun lien de sang n'était fait entre elle et Sya, de plus, ce n'est pas comme si elle l'avait adoptée étant petite mais la neko comprenait que pour Sya, c'était bien plus qu'un rôle et un titre, elle l'aimait vraiment comme une mère, même si cela avait débuté comme un simple jeu. Alors elle aussi se prenait au jeu, pour faire plaisir à sa femme et se rapprocher de sa famille si originale. 

« Ça a été, belle-maman mais je suis Saikai, pas Iinari. » 

Dit-elle en souriant. Toute les nekos aiment les caresses après tout. Bien que les deux « sœurs » étaient de parfaites jumelles, l'une ne pouvait pas tenir trois secondes sans sauter sur quelqu'un pour calmer ses pulsions, là où la seconde était une neko calme et posée, coquine à ses heures mais pas tout le temps. Elle partageait un regard avec Sya, sa tête posée sur Samara pendant que l'ange ne perdait en rien de son sourire en levant les yeux vers sa mère.

« Où sont Angie et Hellène ? Je pensais qu'elles pourraient apprendre à connaître leurs grandes sœurs ? »

Elles étaient toutes petites encore, les trois premières filles de Sya n'avaient même pas un an, et ses nouvelles filles eut avec sa mère avaient à peine quelques semaines, depuis ce fameux voyage sur Novac mais Sya, à défaut d'avoir une vraie maison remplie de toutes ses filles autour d'elle, comptait sur ce genre de moment pour rassembler peu à peu sa petite famille. Ce fut une nuit magique que celle de la conception de ses filles, elle qui pensait offrir un bébé à sa mère, elle en avait eut deux, deux beaux bébés, une aux cheveux noirs comme Samara, la seconde avait des cheveux bien plus clair, pas bleu, mais très clair. Aucune n'avait de peau rouge, de corne, queue ou ailes mais ça restait deux beaux bébés bien entendus. Sya avait choisi avec Samara les prénoms de leurs filles, Angie, pour rappeler le terme Ange et Hellène, qui semble être un prénom féminin banal mais qui à l'écrit, évoque un côté Enfer. 

Sya ne boudait pas Mélinda, ni Saikai mais la neko avait du mal à faire un choix, pour Sya aussi mais là, c'est que sa maman était là, et tout le monde sait que les enfants adorent leur maman. 

« Hmmm ! J'aime quand toute ma famille est là ! »

Sya avait commencé de rien, ignorant même qui elle était, aujourd'hui, elle avait une famille de plus en plus grande. Même s'il manquait bon nombre de ses autres filles, son autre femme et sa belle-sœur, sa famille était quand même là. Sa mère, sa femme, ses trois premières-nées. Sans oublier son prochain bébé qui grandissait doucement en elle.

Le tableau était quand même assez insolite. Une neko appelant une démone « belle-mère », et une ange appelant ladite démone « maman ». Assise sur un canapé, face à ce trio, Mélinda les observait en souriant légèrement. Elle savait que Sya avait offert à Samara deux belles filles, Angie et Hélène, des bébés qui étaient promis à être très puissantes. Elles étaient des Nephalems, portant l’énergie d’une démone et d’une ange. D’après les légendes, les Nephalems pouvaient autant se montrer talentueux dans la magie noire que dans la magie rose, étant soumis à bien moins de restrictions que d’autres. Mélinda ignorait ce que Samara prévoyait, mais elle était en train de se doter d’une sacrée famille. Ses mains caressèrent tendrement les cheveux de Saikai, qui semblait assez confuse de se trouver là, assise sur les cuisses de Samara. La démone sourit quand Saikai lui rappela son vrai nom, et Samara, pour seule réponse, l’embrassa. Autant dire qu’avec sa belle-mère, Saikai allait devoir apprendre à se montrer tactile.

« Angie et Hélène sont chez moi, Sya. Elles sont encore un peu trop petites pour pouvoir se déplacer. Max veille sur elle. »

Max était un jeune vagabond qui avait il y a quelques semaines fait irruption chez Samara*. Un vaurien très androgyne, qui était depuis devenu son serviteur, concubin, et esclave. Un homme qui avait surtout aidé la démone à lutter contre sa peur des hommes, et qui veillait régulièrement sur ses filles. Max était aussi accompagnée de Magdalia, une petite fée qui était au service de Samara, et qui aidait ses filles à bien dormir grâce à sa poussière de fée.

Sya n’avait donc pas à s’en faire pour leurs filles, et Samara continua à les câliner. La petite Ange avoua être heureuse quand toute sa famille était là, et, en souriant, Samara caressa le ventre de la femme, là où le bébé de Mélinda était en train de pousser.

« Oui... Une étonnante famille, hein ? Les généalogistes qui se pencheront sur ta lignée d’ici quelques siècles auront bien du mal à s’y retrouver, Sya... »

Samara regarda ensuite Saikai, sentant la légère nervosité de cette dernière.

« C’est donc toi qui as peur des Mijakiens, hum ? Comme tu peux le voir, je suis tout à fait civilisée... Tu n’as rien à craindre de moi, je peux te l’assurer. »

Une démone traitant d’égale à égale avec une Terranide... Un tableau réellement impressionnant ! Mélinda, de son côté, finit par devoir s’absenter, afin de retrouver sa femme, laissant Samara seule avec Sya, Saikai, et les filles des deux femmes.

« Vous n’avez pas à être timides, mes chéries, vous pouvez vous embrasser toutes les deux... »

Autant dire qu’avec Samara, Saikai allait devoir apprendre à ne pas se sentir gênée. Samara, elle, était assez curieuse de savoir jusqu’où Sya avait parlé à Saikai de leurs ébats... Car, entre elles, les deux femmes s’étaient parfois laissées très généreusement aller !

« Et puis, la timidité n’a pas sa place parmi nous, mes chéries... »

Assise sur les cuisses de la démone, l'ange ne pouvait perdre son sourire, elle était si heureuse d'être avec l'une de ses femmes, ses filles aînées et sa maman. C'était tout de même rare ce genre de petite réunion. La tête posée sur l'épaule de la démone, Sya aurait aisément pu faire une sieste contre elle. Saikai fut légèrement confuse face au baiser de la démone, après tout, Saikai n'avait embrasser personne mis à part Sya et Iinari, même si ce fut surtout pour faire plaisir à Sya. Mais bon, autant Sya pouvait avoir aucun souci avec le sexe, autant Saikai était très minimaliste mais Sya n'était pas gênée. Sya aime le sexe, avec Saikai, elle aimait l'amour, tout simplement. L'ange afficha tout de même un petit air déçu quand elle sut que ses filles n'étaient pas ici mais chez elle. Elles étaient encore petites – comme ses trois premières filles – pour que réunir les sœurs plaisant aux petites mais Sya aimait réunir sa famille autant que possible. De même qu'elle ignorait que Max était un homme. Elle ne l'avait jamais rencontré mais ça pouvait aussi être un surnom féminin après tout ? Si elle savait ça, elle serait sûrement mécontente. Elle et les hommes... Un jour, peut-être, cela passera mais pour le moment, c'était toujours la seule chose qui énervait Sya en un instant.

Face à son petit commentaire, Sya gloussa, se fichant bien combien il sera compliqué de se penché sur sa lignée, elle avait une famille qui s'agrandissait et toujours plus d'amour à recevoir qu'à donné, elle ne pouvait qu'être heureuse. Saikai fut quelque peu gênée par la demande de Samara, tant sur sa peur que ce qu'elle lui demandait. Sya et Saikai, c'était presque le jour et la nuit. Sya pourrait aisément se balader nue ici si on le lui demandait et faire bien des choses là où la neko était bien élevée et timide. Ce fut même Sya qui venait lui voler un petit baiser du bout des lèvres en tendant les bras vers sa femme, la tête posée sur la poitrine de Samara et celle de la neko. Heureusement, Mélinda s'absenta, laissant la voie de libre à la neko pour parler du vrai souci. Elle ignora l' sous-entendu de la démone car ce n'était pas elle qui ferait ça sous les yeux d'une autre. C'était plutôt Iinari. Mais passons.

« Ce n'est pas que j'ai peur des Mijakiens, belle-maman... Mais des nations où vivent les esclaves. Que ce soit ici, Lumen ou ailleurs... Je n'aime pas l'idée que des gens soient arraché à leur ancienne vie pour en servir d'autre avec pour maigre récompense la vie... »

Elle généralisait mais on voyait plus souvent des esclaves sales et mal nourris avec la peau sur les os que des filles propres et dans de belles robes comme chez Mélinda.

« Mélinda nous a fait une offre et... Je suis d'accord qu'il serait mieux pour le bébé d'avoir Sya plus près d'elle mais... Protection ou non, je n'aime pas l'idée de vivre dans un tel pays. Comment je pourrais rester heureuse et vivre ma vie normalement quand, en regardant dehors, je vois des gens enchaînées qui n'auront jamais la possibilité de se sentir libre ? »

Oui, Sya et Saikai étaient bien différentes mais elles s'aimaient sincèrement.

« C'est pour ça que je voulais venir te voir, pour savoir si tu avais des conseils à nous donner, Maman ? »

Rien n'obligeait le couple à vivre forcément à Mijak, c'était le plus proche pour être auprès d'Elizabeth mais Sya peut facilement être invoqué après tout,suffisait de prendre du plaisir en pensant à elle, comme toujours. Il y avait bien des soucis pour décider où vivre en dehors de Caelestis mais un problème à la fois...

Mélinda partie, Saikai était plus libre d’évoquer le sujet de discorde : l’esclavage. Samara, qui avait les deux femmes posées sur ses cuisses, laissa Saikai parler librement. L’Archimage ayant des esclaves, elle était sans aucun doute mal placée pour émettre un avis purement objectif, mais elle savait qu’il était de l’intérêt de Mélinda d’avoir une famille complète. Et, puisque Samara estimait être l’amie de la jeune femme, elle estimait de son devoir d’intervenir.

« Je pense que l’esclavage n’est pas le véritable problème en soi, Saikai. Comme tu l’as vu, Sya est l’esclave de Mélinda, et elle est plutôt heureuse de son sort. Et Mélinda tient grand-soin de ses esclaves. Il existe des esclaves maltraités, tout comme il existe des enfants maltraités, des conjoints battus, des salariés exploités, des individus opprimés par d’autres… L’esclavage, ce n’est que l’expression de l’exploitation de l’Homme par l’Homme, mais, à mon sens, son abolition en tant que telle ne fera pas disparaître l’exploitation même. »

C’était un discours réfléchi, et qui, selon Samara, se tenait. Sya demandait ses conseils, et Samara les donnait donc.

« La haine, le mépris, la discrimination… Dès qu’on se met à détester quelqu’un pour des raisons objectives, on rentre dans ce mécanisme qui te rebute tant. Les Celkhanes ne sont hélas pas différentes des Mijakiens, puisqu’elles rejettent en bloc la moitié des êtres vivants. Caelestis est fondée sur une doctrine libertaire, mais adopte un courant de pensée uatéen rigoriste, qui considère que les hommes doivent disparaître. Oui, il y a des abus, des esclaves qui ne méritent pas leur sort, mais tu te berces d’illusions, Saikai, si tu crois que Caelestis est un paradis. Je pourrais longuement te parler des expériences tekhanes menées pour forcer les hommes à changer le sexe, des pratiques eugéniques qui se déroulent là-bas. Est-ce mieux qu’ici ? Je ne crois pas. Caelestis a le même mode de fonctionnement : la domination. Mais, là où les Mijakiens dominent les esclaves, et les exploitent parfois abusivement, les Celkhanes nient le droit à tout un sexe d’exister. »

Samara tourna ensuite son regard vers Sya, et reprit :

« Tu es bien placée pour le savoir, Sya. Ta peur des hommes t’amène à les détester, plutôt qu’à essayer de raisonner, et à te dire que tous les hommes ne sont pas des violeurs ou des brutes. Je parle en connaissance de cause. J’ai été torturée par un homme, tellement humiliée et blessée par ce dernier que j’en suis venue à haïr les hommes. Il m’a fallu du temps pour comprendre que je me laissais gouverner par ma peur. »

La démone laissa passer plusieurs secondes, et poursuivit :

« Rien n’est ni tout bon, ni tout mauvais, Saikai. C’est à toi de voir si tu veux laisser la peur te gouverner, et si c’est cela que tu souhaites enseigner à tes enfants. Moi, je ne souhaite pas transmettre mes peurs aux enfants. Je n’ai pas envie qu’ils grandissent dans un État où on leur enseignerait que le sexe masculin est une abomination, et qu’elles doivent haïr tout ce qui est masculin. Oui, Mijak n’est pas parfait. Oui, l’Empire peut se perfectionner, mais peut-on condamner tout un peuple pour les abus commis par quelques-uns ? Faut-il réagir en se lançant dans une violence absolue ? Je pense que l’Empire peut se réformer de l’intérieur, et qu’il faut réfléchir à deux fois à l’abolition de l’esclavage… Car je ne souhaite pas que l’esclavage disparaisse pour renaître sous une forme plus pernicieuse encore. »

Assise sur les cuisses de la démone, Sya était toujours ravie d'être auprès de sa mère, que ce soit de façon coquine ou gentille, là, c'était cette option, car elles n'étaient pas là pour des rapports « incestueux » mais plutôt demander conseil. Pour Sya, la situation lui allait plutôt bien même si Mélinda avait ouvert des voies auxquelles l'ange n'avait pas pensé. Surtout qu'elle désirait avoir Sya au plus près d'elle pour qu'Elizabeth ait sa mère auprès d'elle. Et on ne pouvait pas dire que cette idée gênait l'ange, mise à part ses amies là-haut et sa femme, la situation lui conviendrait. Mais peut-être la démone aurait de meilleurs arguments ? La neko l'écoutait avec attention, trouvant que certaines choses avaient déjà été évoqué de différentes façons et certaines choses étaient nouvelles pour ses petites oreilles pointues. Mais au final, ça laissait toujours la neko entre deux choix...

Oui, Caelestis avait des défauts comme Mijak et beaucoup d'endroit, la cité parfaite ne pouvait pas exister tant que des tensions étaient en train de se dérouler quelque part sur Terra. Le neko restait pensive, Sya grimaçait devant la remarque de Samara face aux hommes. Pour Sya qui avait aussi de mauvais souvenirs, elle ne pouvait pas pardonner aux hommes. Dans sa formation, elle a vu combien son maître et les hommes lui faisait du mal et que les femmes l'aidaient et même en cherchant Saikai avec sa belle-sœur, elle a été violée par toute une bande de d'hommes déguisés en femme. Tant mieux si sa mère avait vaincu sa peur, Sya ne changera pas de sitôt ! Qui sait, un jour peut-être elle changeras de discours, mais pour le moment, lui faire changer de discours était impossible. Plier une feuille d'adamantium pour en faire un origami serait sûrement beaucoup plus simple.

Voyant la bouille soucieuse de sa femme, Sya se pencha plus sur elle pour lui caresser le visage et lui sourire, espérant remonter son moral comme ça. Faire un choix maintenant serait trop lui demander, une chance que Sya va mettre plus de temps que d'habitude pour faire grandir Elizabeth, ça allait permettre à la neko de mieux penser à tout cela. 

« Merci pour tes conseils, Maman. On réfléchira avec Saikai comme ça. »

La tête posée sur sa poitrine, elle ne jouait pas avec pour une fois, préférant réconforter sa petite femme, mais elle savourait quand même le confort que cela lui procurait.La tête posée sur sa poitrine, elle ne jouait pas avec pour une fois, préférant réconforter sa petite femme, mais elle savourait quand même le confort que cela lui procurait.

« Ne t'inquiète pas, mon amour. On fera le bon choix, en attendant, n'y pense pas et savoure juste le câlin de maman et le mien. »

La neko avait un double câlin et la démone, deux demoiselles à câliner. En attendant, elle restait silencieuse, entourant sa femme de ses bras, se régalant des petits ronrons qu'elle lâchait. La situation aurait pu s'arrêter là mais une odeur, loin d'être délicieuse attira leur attention, plus ou moins en même temps.

« Je pense qu'il y a une petite fille qui a les fesses sales ! »
« Zut, j'ai failli oublier l'heure du repas avec tout ça... »
« Ne t'inquiète pas, je serais là pour t'aider et Maman aussi. On est trois, et il y a trois jolies petites filles a changer et à nourrir ! »

Deux nekos angéliques et une petite ange semi-future déesse, il y avait du travail. Sya ne venait pas choisir et prit Emika dans ses bras, c'était la plus proche, Saikai se pencha sur Lusya, laissant la petite shinobu pour la démone. La petite neko qui ressemblait le plus à Sya avec ses cheveux bleus. Il était temps de laisser la douceur de côté pour agir comme une maman et aussi une grand-mère. C'est ça aussi la famille. Une situation pour laissé cette histoire de côté, elle avait encore une semaine pour trancher pratiquement donc ce n'était pas si urgent. Durant cette activité, Sya jouait avec sa petite fille, délaissant ce côté aguicheuse pour un côté très maternelle avec sa fille, même Saikai se plaisait à voir sa femme agir ainsi. L'idée de voir sa famille – ou une partie du moins – ne faire qu'un semblait tout de même lui plaire.

Samara avait dit ce qu’elle pensait, tout simplement. Elle avait toujours eu du mal contre les donneurs de leçon, a fortiori les Celkhanes. Sous couvert d’idéalisme et de luttes contre les injustices, elles-mêmes développaient leur propre politique discriminatoire, détestant les hommes. Sya ne pouvait pas le nier, et ne trouva donc logiquement pas quoi dire, si ce n’est qu’elle allait y réfléchir. Samara hocha doucement la tête, conservant ses mains sur les corps des deux femmes. Les deux beautés se frottaient à elle, et, alors que la démone envisageait la suite des évènements... Un impératif plus important les dérangea.

« Oh... »

Samara se retrouva ainsi à... Changer des couches. Elle, la puissante Archimage, haut-fonctionnaire impérial, diplomate, qui vivait dans les hautes strates de l’Empire. Elle, donc, qui se retrouva à changer les couches de Shinobu.

« Habituellement, c’est Kazuha qui se charge de ce genre de choses. »

Le fait est que l’idée d’imaginer une démone changer des couches était... Relativement incongrue. Un peu confuse, Samara passa quand même à l’acte, décidée à ne pas froisser davantage Saikai et Sya. En soi, que Sya refuse ou pas sa proposition était sans réelle incidence pour l’Archimage. Elle changea donc la couche de Shinobu, non sans un peu de difficultés, peu habituée à ce genre de choses. Une fois la chose faite, Shinobu se tortilla devant elle, puis regarda ensuite les deux femmes.

« Je vous souhaite de passer du bon temps ici, toutes les deux, sembla conclure Samara. Et fais attention à ta grossesse, Sya, Mélinda tient beaucoup à ton bébé... »

S’il y avait une chose sûre, c’était que Mélinda n’allait pas lâcher Sya d’une semelle pendant toute la durée de sa grossesse ! Comme Samara venait de le dire, la vampire tenait énormément à ce bébé...

C'était une situation amusante. Certes, ce « travail » venait un peu bousculer la conversation qu'elles avaient, mais elles en étaient à une phase où il était plus préférable d'y réfléchir ensemble plutôt que toujours se tourner vers Samara ou Mélinda pour demander leur avis. C’était à Sya et Saikai de décider cela après tout, en pesant le pour et le contre. Les filles étaient en train de changer les petites, même Samara due se prêter au jeu même si elle avouait que c'était plutôt Kazuha qui pratiquait ce genre de tâches. Sya en gloussait, sans critiquer ou faire la morale à sa mère, elle venait tout de même donner son avis.

« Ce n'est pas la tâche la plus agréable qui soit mais j'aime penser qu'il est important que ce soit à nous, parents, de le faire. Elles ne se souviendront pas de ce moment, mais je pense que, outre le fait qu'elles soient toute propre, c'est une façon de dire que nous seront toujours là pour les aider, même si ce qui vient de se passer est plutôt sale. »

Non pas qu'elle espéré un jour voir une de ses filles revenir auprès d'elles les fesses sales pour demander de l'aide mais Sya sous-entendais plutôt qu'en cas de grosse bêtise ou gros problème, sa maman ne l'abandonnera pas. Mais de son côté, la neko aussi y mettait du sien.

« C'est aussi une façon comme une autre de passer du temps avec elles. Ce n'est pas la meilleure des situations, mais c'est aussi à nous de veiller à ce qu'elles soient toute propre. »

Là encore, elles ne critiquaient pas Samara, leurs deux familles sont différentes sur le côté situation familiale. La petite famille de Sya est plutôt sur la vie posée et sage tandis que Samara à bien des choses à gérer à côté. La démone allait prendre congé en laissant la petite famille tranquille, laissant aussi à Sya le soin de prendre attention à son bébé qui était aussi celui de Mélinda, chose évidente, mais avant qu'elle ne passe la porte, Sya la retenait par la main.

« Pas si vite, Maman. Déjà, je veux te dire merci de nous aider à faire un choix, je... C'est pas une chose facile à gérer pour nous, et même si ce n'est que tes points de vue, ça nous aide tout de même. Et puis... Ne pense pas partir d'ici sans avoir embrassé tes petites filles ! »

Samara n'allait peut-être pas quitter cet endroit de suite, mais elle voyait leur grand-mère ses petites alors autant en profiter un peu. Une fois seules, Saikai sortait quelques petits jouets pour les filles, pas pour maintenant, ainsi que quelques doudous et oreillers pour les placer sur le lit avant de bercer leurs filles. D'ordinaire, quand elle est seule, Saikai sait bercer deux petites à la fois en agitant une petite nacelle du pied pour la troisième, mais aujourd'hui, elle ne porte qu'une de ses filles, et Sya porte les deux autres. De leurs douces voix faibles, les amoureuses faisaient fermer leurs petits yeux avant de les poser sur le lit pour les faire dormir... L'une à côté de l'autre, elles prenaient place sur le fauteuil en se tenant la main, partageant un lent et délicieux baiser. Sans personne pour les observer, la neko embrassait plus facilement sa femme.

« Je suis heureuse d'être à nouveau avec toi. Les gens pourraient trouver ça bizarre, mais... Je trouve que tu es quelqu'un de formidable. Pouvoir aider cette femme a avoir un enfant alors qu'elle n'a jamais réussi. Tu es vraiment un ange. »
« Hihi, évidemment. Mais je me sens coupable maintenant... On risque de devoir déménager à cause de moi... »
« Ne t'inquiète pas, on y réfléchira ensemble, pour le moment, repose toi, mon ange... Cela faisait longtemps que je n'ai pas pu m'occuper de toi qui étais enceinte... »
« Oui, mais cette fois, ce n'est pas avec toi que je l'ai conçu... »
« Et alors ? Tes enfants sont aussi mes enfants, je les aimerais autant que j'aime nos trois princesses à la maison. »
« Sai-chan... »

L'amour unissait ses deux-là et rien ne pouvait ébranler leur amour construit aussi solidement. Le temps passait en silence dans cette chambre, les trois petites dormaient, et les mamans somnolaient aussi, Sya posé sur la poitrine de sa femme se faisait bercer par les ronrons de sa neko chérie. Mais heureusement, une visite particulière venait les retirer de cette petite sieste qui commençait à s'encrer près d'elles.

Samara, en réalité, n’était guère convaincue qu’elle garderait un souvenir impérissable du changement de couches. Si elle avait des enfants, ce n’était sûrement pas pour avoir le plaisir de leur torcher le cul ! Néanmoins, elle ne dit rien aux deux femmes, trouvant un peu troublant qu’une activité aussi triviale les enthousiasme tant. Avant de prendre congé, Samara les embrassa, et fila. Elle partait un peu précipitamment, mais, même si elmle était venue, à la base, pour se renseigner sur le rituel impliquant Mélinda, elle en profitait aussi pour s’entretenir avec Sha. Après tout, l’Ombre était une puissante Déesse, qui s’était récemment fait de redoutables ennemis. Ces nouvelles données nécessitaient qu’elles puissent en conserver. Elle rejoignit donc Sha, pendant que Sya et Saikai, restant ensemble, finirent par se coucher dans le lit, et par se laisser aller vers le sommeil. Et, tandis qu’elles se reposaient, la porte s’ouvrit brusquement.

Une odeur très sensuelle emplit l’air, des talons claquèrent sur le sol, et elles purent voir les ourlets d’une robe noire très sombre et agréablement moulante... Trop grande pour être Mélinda, c’était une figure connue de Sya. La nounou de Sha, chargée de veiller sur ses enfants, venait d’entrer. La réincarnation de Nausicaa, fille issue de la précédente réincarnation entre Kiriko et Sha. Morte, son cadavre avait été utilisé par des alchimistes pour créer une Homoncule aussi sensuelle que redoutable, la somptueuse Luxuria. Magnifique et vénéneuse, elle se tint devant le lit des deux femmes, et leur sourit légèrement.

« Hmmm... Désolée, j’aurais peut-être dû m’annoncer avant de venir. »

Cependant, sa présence ne semblait pas les déranger outre mesure, et elle se rapprocha encore, sa robe remuant le long de ses jambes. Ce n’était pas une robe ordinaire, car elle était faite de slime, et, à sa manière, était donc un organisme vivant.

« Vous êtes vraiment très belles, toutes les deux... Même si je regrette, à titre personnel, qu’Iinari ne soit pas là. »

Luxuria caressa avec ses mains aux ongles longs les visages des deux femmes.

« Je venais voir si tu te portais bien, Sya, ce bébé que tu portes est un véritable miracle, tu le sais, ça, n’est-ce pas ? »

Sha ne pouvant être là à tous les coups, il était normal qu’elle délègue cela à quelqu’un d’autre.

« Et puis, vos siestes ont l’air moins agitées que celles entre Mélinda et Vanillia... » renchérit alors Luxuria, avec un léger sourire malicieux sur les lèvres.

Leur petite séance de repos sur le canapé avait fini par se faire sur le lit, prenant place auprès de leurs trois filles, Sya avait tout de même veillé à les mettre en sécurité. Sur le côté, elle tenait Shinobu, Saikai tenait Emika, quant à Lusya, elle était allongée entre ses mamans, la tête plus sur la poitrine de la neko, elle avait un meilleur oreiller que Sya. Doucement, la petite famille se reposait. De courtes retrouvailles, loin d'avoir fatigué Sya, mais dormir avec sa petite famille était une chose si paisible malgré l'absence de sexe. Ce n'était que plus tard que la porte s'ouvrir brusquement sans pour autant réveiller tout le monde, sauf Sya. Les petites s'agitaient doucement en retombant dans le sommeil pendant que la belle sorcière veillait sur elles en bavardant un peu. Saikai dormait toujours, mais elle veillait sur les petites depuis le début, elle avait le droit de se reposer, sa femme était là pour veiller sur leurs petites.

Quand Luxuria venait à trouver dommage l'absence de sa seconde moitié, elle gloussa en baillant ensuite.

« On jouera plus tard ensemble, toutes les trois... »

Ce n'était pas la première fois que Sya apportait des amies pour rendre visite à sa seconde femme. Certaines femmes aimaient recevoir des chocolats ou des fleurs pour se revoir, Sya amenait plein de copines pour sa seconde femme neko. Encore un peu endormie, elle restait tout de même heureuse de cette visite. Trouvant cette caresse très agréable, elle gloussa à nouveau sous la remarque de la jeune femme.

« Hihihi, attend la venue de notre petite Elizabeth, Mélinda et Vanilla feront plus de sieste comme nous que de sieste crapuleuse. »

Luxuria a dû noter cela aussi en jouant les nounous de ses parents, depuis qu'elles étaient mamans, Kiriko et Sha devaient elles aussi avoir freiné les câlins, du moins quand les petites étaient dans le coin ? Après, qui sait, peut-être pas, mais jouer les mamans peut être un rôle très fatiguant mine de rien. Tout le monde voit les meilleurs côtés de la vie quand on évoque être maman, mais il y a bien des tâches ingrates ou épuisantes et pourtant, elle était heureuse. Usant de ses cheveux, elle venait soulever sa petite robe, dévoilant une culotte aussi blanche qu'innocente, mais elle faisait ça pour montrer son petit ventre qui semblait bien normal pour le moment, pas vraiment de ventre rond, mais ce n'était que le début.

« Tu vois ? Elle se porte comme un ange pour le moment. Tu veux lui dire un petit mot ? Mélinda et Vanilla adorent lui parler en embrassant mon ventre. »

Eh oui, les futures mamans pouvaient parfois délaisser la luxure de côté pour câliner déjà leur petite vampire angélique, elles étaient parfois si mignonnes ces deux-là. Même si cela débouchait souvent sur quelque chose de moins doux et plus sexuelle, mais un court instant, elles traitent Sya comme une poupée de porcelaine. Même elle, elle ne faisait pas ça pour aguicher la sorcière – pas que, du moins – mais aussi pour montrer à sa fille que bien des gens l'aimaient déjà et veillait sur sa petite personne. Cette petite vampire sera traité comme une princesse, sur ça, sa mère ne se faisait aucun doute dessus.

« Comment se portent les deux petites sorcières ? »

Sya les avaient déjà vues à plusieurs reprises et adorait ses petites bouilles d'ange, elle savait que bientôt, elle devra en faire autant avec Sha et/ou Kiriko pour qu'Arya et Abbigail aient une petite sœur de sa part, elle sera destinée à être avec Luxuria, elle vivra avec ses sœurs, mais l'homonculus sera comme une seconde maman pour elle, mais chut, l'ange ne devait pas vendre la mèche, c'est une surprise des mamans pour leur grande fille.

Le bébé de Mélinda et de Vanillia se portait plutôt bien. Leur mère porteuse était ravie d’avoir cet enfant dans son ventre. Légalement, l’Homoncule était assez curieuse. Un enfant ne pouvait avoir que deux parents, normalement, mais Elizabeth, elle, aurait, en réalité, quatre mères. Mélinda, Vanillia, Sya... Et Sha. Comme quoi, avec la magie, il était possible de changer des règles fondamentales, même si, en l’espèce, pour que Sya tombe enceinte, il avait fallu puiser dans l’énergie divine de Sha. Mélinda était à jamais reconnaissante de Sha, et sa débitrice. Nul doute que Sha avait une idée derrière la tête, et que les femmes en seraient rapidement fixées. Entre-temps, Sya montra son ventre à Luxuria, qui caressa ce dernier du bout de ses doigts.

« Oui... Ta gestation sera assez longue par rapport à d’habitude, Sya, vu la particularité de ta situation. »

À son tour, Luxuria embrassa le ventre de l’Ange, qui lui demanda ensuite comment se comportaient les filles de Kiriko et de Sha. Luxuria, qui était leur nourrice, sourit doucement.

« Eh bien, comme un jeune bébé heureux et affamé. Mais, tu sais, tu mets la charrue avant les bœufs, Sha porte encore ses deux bébés en elle. »

Le premier bébé était la future Abigail, et le second l’enfant issu de l’union entre Sha et Açoka. Si Arya était née depuis à peine quelques jours, ce n’était pas encore le cas des deux filles de Sha. On ne le voyait pas forcément, mais son ventre était maintenant bien rond. Sous peu, Sha allait avoir beaucoup de filles, puisqu’il y aurait aussi Pyrrha, issue de son union avec la puissante Sanguilia. Luxuria ne serait donc pas de trop, et elle déplaça ses longs doigts vers les enfants du couple. Malgré son apparence sensuelle, et le fait que ses griffes pouvaient servir à tuer, ici, elle les utilisait pour caresser les deux bébés, les apaisant.

Luxuria se retourna ensuite vers Sya, et embrassa l’Ange sur les lèvres. Un délicat baiser, puis Luxuria se redressa de nouveau. L’Homoncule se déplaça lentement, se redressant.

« En réalité, je pense que Sha songe fortement à un partenariat avec Mélinda. Après tout, la petite vampire commence à prendre des galons. Installer une maison close ici serait parfait pour la renommée de Sha. »

Luxuria se releva ensuite, s’extirpant du lit.

« Mélinda viendra sûrement te revoir ensuite, je vais vous laisser vous reposer... »

Il ne fallait pas insister inutilement, Sya était sûrement encore très fatiguée après sa séance de sexe.

« Surtout toi, Sya, tu as besoin de repos, profite de ta famille... »

Elizabeth naîtra dans une semaine environ, ça allait. Il n'y avait que ses trois premières filles que Sya avait porté neuf mois, le reste ne durait pas plus d'une nuit. Sauf sa petite vampire, elle, elle aura droit à une semaine avec Sya. Une enfant exceptionnelle après tout. Luxuria restait à ses côtés, donnant des nouvelles de la petite famille de Sha qui grandissait doucement, à se demander si la déesse ne voulait pas copier Sya qui commençait à avoir une famille très nombreuse. Ses trois filles dans le lit, un enfant pour Mélinda, une petite jument dans Terra et bien d'autres encore. Bientôt, elle risquait de passer d'ange de la luxure à ange de la procréation. Mais elle ne changeait pas, elle restait elle-même, sauf qu'elle se plaisait à donner la vie à d'autres demoiselles qui deviendront dans bien des années de ravissantes jeunes femmes.

Sya gloussait devant les paroles de la jeune femme, elle était impatiente de voir bientôt son visage quand elle saura qu'elle sera elle aussi une maman. Un bébé qui ne sera pas d'elle, mais ce sera quand même une fille de Kiriko et Luxuria agira comme sa maman. Bien entendue, elle vivra avec ses sœurs et Kiriko et Sha agiront comme ses mamans, mais ce sera à Luxuria d'en prendre soin, de la faire grandir comme elle l'entend. Mais une chose à la fois. Elle devait d'abord laisser la petite vampire grandir doucement. De nouveau avec sa petite famille, elle restait auprès de sa femme, avec ses filles pour prolonger la sieste. Ce ne fut que plus tard qu'elle se réveilla quand ses petites princesses avaient décidé que la sieste avait trop durée. Mais chez Sya, il y avait une sorte de tristesse sur son visage. Non pas qu'elle était triste, mais être enceinte la rendait plus émotif. Elle qui pétille de joie d'habitude, laissait entrevoir bien des sentiments.

« Quelque chose ne va pas ? »
« Je ne sais pas... Je me sens pas bien, comme si... il manquait quelque chose... »

Caressant son ventre, Saikai se rapprocha pour lui voler un court baiser en lui souriant.

« Oui, ce bébé a besoin de passer aussi du temps avec son autre maman. Va rejoindre Mélinda, votre bébé le désire. »
« Mais, et toi ? Je ne veux pas te laisser seule avec nos filles. »
« Sya, je le fais bien assez souvent. Quand elle ira mieux, tu reviendras avec nous. Cette petite doit passer du temps avec ses grandes sœurs, mais aussi ses mamans. Allez, va la rejoindre. »

Cette fois, ce fut Sya qui l'embrassait, plus longuement avant de filer. Il est vrai qu'à cette idée, elle se sentait un peu mieux. Non pas qu'Elizabeth leur donnait déjà des ordres, mais Saikai avait parfaitement retranscrit ce que Sya pensait. Elle aimait sa femme plus que tout, mais ce bébé doit aussi passer des moments avec sa maman. Filant dans les couloirs, elle arriva devant la porte de Mélinda où elle y frapais doucement, se retrouvant dans la chambre des Warren. Il y avait la mère de sa fille, mais aussi Vanilla. Avançant rapidement en souriant, elle allait enlacer la vampire en la câlinant un peu.

« Je suis heureuse de te revoir, Mélinda. J'ai l'impression qu'Elizabeth voulait passer un peu de temps avec ses autres mamans. »

Câline, elle savourait le corps chaud de sa maîtresse qui, depuis qu'elle était enceinte, avait gagné le droit d'être Mélinda. Et non sa maîtresse. Ce sera le cas après, mais pour le moment, c'était juste Mélinda. Ce n'était pas la première fois que Sya aimait passer du temps avec les vampires même si depuis l'heureuse nouvelle, elle préférait de loin les câlins et les caresses au sexe. Elle adore toujours autant ça, mais enceinte, elle préfère la douceur à la violence. Elle retrouvera cette sensation une fois qu'elle aura accouché, pour le moment, ce n'était pas la luxure qu'elle venait chercher ici, mais la tendresse.

Pendant que Sya retrouvait sa famille, Mélinda, elle, était avec la sienne. En l’état, il y avait, non seulement Vanillia, mais aussi Akira Warren, sa fille vampirique. Originaire de la Terre, Akira avait été jadis la fille biologique d’un chasseur de vampires fanatique, qui lui avait appris à maîtriser son énergie vitale, le Ki. Elle n’avait encore jamais vu un tel rituel, et en était assez bluffée. Mélinda lui enseignait la magie dans son école, et tout ça avait fortement motivé Akira, qui, comme Vanillia, était très heureuse d’apprendre que Mélinda allait bientôt avoir une fille.

« Ce ne sera pas que ma fille, elle aura aussi ton ADN, Vanillia.
-  Et j’en suis ravie.
-  C’est bizarre, non ? Elizabeth, elle aura... Quatre mamans. J’ai encore du mal à y croire ! »

Mélinda haussa les épaules.

« C’est un miracle divin, ça défie la logique et les règles de la nature. J’espère juste qu’elle ne ressemblera pas à un monstre... Avec ces quatre ADN différents, je veux dire. »

Vanillia regarda silencieusement sa femme, comme si elle venait de dire une incroyable énormité, et s’empressa de la serrer dans ses bras.

« Vu les mères qu’elle a, je ne me fais aucun souci. Une Déesse super-puissante, une Ange perverse, et deux vampires super-sexy... Notre fille risque d’être exceptionnelle, oui ! »

Mélinda se pinça les lèvres. Se faire à l’idée que son plus vieux rêve allait enfin se réaliser était... C’était tellement incroyable qu’elle ne pouvait s’empêcher d’être nerveuse. En soi, il n’y avait que dans le cercle intime que la vampire pouvait vraiment se laisser aller, et montrer ses doutes et ses hésitations. Et des doutes, elle en avait toujours. Après tout, elle avait perdu toute sa famille humaine, et elle avait pour habitude de se mêler d’affaires qui la dépassaient pleinement. Mélinda était ainsi, et elle pouvait parfois se laisser aller à douter.

Vanillia l’embrassa tendrement. C’était aussi le rôle de sa femme de la soutenir, et Mélinda soupira doucement à ce contact. Une fille... Une fille ! La perspective était fascinante, et très exquise ! Autant dire que Mélinda avait hâte de pouvoir tenir son bébé dans ses bras ! Et, tandis qu’elle y songeait, Sya finit par arriver. Son ventre s’était légèrement arrondi, et Mélinda la prit sur ses cuisses, la remerciant encore. Naturellement, même si Sya n’avait envie que de tendresse, Mélinda l’embrassa tout de même sur les lèvres, plaquant ses lèvres aux siennes pendant quelques secondes, avant de lui sourire affectueusement.

Sa main glissa lentement sur le ventre de Sya, caressant l’emplacement de son bébé.

« Tu sais, je t’envie, Sya... La facilité avec laquelle tu peux procréer, c’est... C’est vraiment très impressionnant. Indéniablement, tu disposes d’un grand pouvoir en ce domaine. Je suis très chanceuse de t’avoir rencontré, tu sais... Tu es un véritable miracle ! »

Une telle phrase donna naturellement lieu à un nouveau baiser, ses lèvres venant se plaquer contre les siennes pendant plusieurs secondes.

Sya était venue revoir Mélinda avant même que la vampire ne retourne la voir. C'était difficile à expliquer, mais elle avait envie que la vampire profite de sa grossesse. Elle ne pouvait pas porter leur bébé, mais elle pouvait toujours le caresser ou lui parler en étant à ses côtés. Sya arriva donc dans la chambre des Warren, il y avait Mélinda, sa femme et aussi leur fille « adoptive ». Elle se posa sur les cuisses de Mélinda pendant que cette dernière lui caressait le ventre. Oui.... C'était si agréable. Enceinte, elle était plus câline que perverse, mais rien n'empêchait d'allier les deux, elle a passé après tout ses quelques jours ici en faisant parfaitement les deux. Elle refusait cependant tout ce qui était trop violent, SM, urine, multiple pénétration, non, que de la douceur et de la tendresse. C'était surtout Mélinda qui en avait profiter, mais étant souvent avec les Warren, Vanilla aussi a su profiter d'elle, mais en étant plus douce que lors de leur nuit de noces.

« Merci, mais c'est ma déesse qu'il faut remercier... Elle a fait en sorte que je puisse porter à la fois le bébé de mes deux femmes, et même le sien par la même occasion. Je suis sa servante, je sers la luxure, mais la luxure mène aussi à la procréation quand le bonheur est divin. Je veux une grande famille et tu mérites d'en faire partie. »

Sya était assez utopique, un peu naïf en imaginant dans quelques années un monde de paix, plus de guerre entre les nations, une vraie Terra en harmonie. Elle espérait que ses filles plantée ici et là auront une belle place dans leur nation et que toutes ses sœurs se tendent la main... Elle n'avait pas encore de bébé partout sur Terra, mais elle espérait un jour cela réel. Et si ce n'est pas le cas, au moins que sa grande famille soit soudée et aimante les unes envers les autres. 

« Vos pouvez aussi venir. C'est aussi ta future fille, et toi ta petite sœur, hihi. »

Entourée de belles femmes qui caressaient son ventre petit, mais légèrement rond, elle se sentait bien. Elizabeth était entourée de sa famille, elle ne pouvait que se sentir bien. Non pas qu'elle était triste avec sa famille, mais ça restait ses mamans, tandis que dans sa chambre, c'est ses grandes sœurs. Et une autre de ses mamans en quelque sorte. 

« Mélinda ? Comme tu imagines le futur d'Elizabeth ? Tu veux qu'elle te remplace ou tu la vois se diriger ailleurs ? »

Cela n'était que supposition et fantasme, rien n'était gravé dans la roche. Sya imaginait bien ses petites à des rôles différentes. Lussya en une nouvelle déesse de la luxure vu que Lust est sa seconde mère, pour ses filles, elle imaginait bien l'une d'elles à un poste important de Caelestis pour mener Terra vers une paix sur toute la surface du globe. Et elle voyait sa seconde fille plus... comme elle. Non pas pour le côté nympho, mais une grande maman avec plein de bébé neko toutes plus mignonnes les une que les autres ! Après tout, elle était la mère de ses deux chatons, mais il y en avait une qui avait comme mère Saikai et l'autre Iinari. Sauf que comme elles sont « jumelles », c'était difficile de savoir qui était la fille de qui ?

« Et je voulais m'excuser par avance. Je sais que les prochains jours, je risque de beaucoup te demander, que ce soit pour me câliner, bavarder ou même pour rien. »

Elle savait ce que c'était qu'être enceinte, outre les petites faims improbables, les émotions s'emballent et joue facilement avec les nerfs. Saikai a dû supporter cela aussi quand elle était enceinte. Non pas que cela ait été un vrai problème, mais elle était moins gaie et souriante que d'habitude.

Mélinda esquissa un léger sourire devant les questions de Sya. Allongée au milieu du lit, la petite Angelotte était entre Vanillia et Mélinda. Les deux femmes lui caressaient le ventre, et, quand Sya lui demanda ce qu’elle avait prévu pour Elizabeth, Mélinda haussa les épaules. Elle y avait pensé, bien sûr, mais elle n’avait pas une réponse claire à fournir :

« Je ne sais pas, Sya... Je pense que ça dépendra aussi de ce qu’Elizabeth voudra. Si elle veut m’aider à gérer mes activités, ça ne me déplaira pas, car je commence à avoir un vaste empire... Mais je ne veux pas lui imposer quoi que ce soit, Sya. »

Qui sait ? Peut-être ne voudra-t-elle pas être une esclavagiste, être une poète, une guerrière... Mélinda ne se refuserait à rien avec elle. Ce qui était sûr, c’est que sa fille ne manquerait pas d’amour avec elle. Vanillia était aussi très heureuse, car elle aussi avait participé à la procréation de Sya... Et Sya présenta ensuite ses excuses. Un doigt se posa alors brusquement sur ses lèvres.

« Non, Sya... Tu n’as pas à t’excuser de quoi que ce soit. Je cherche depuis des années à avoir un enfant biologique, Sya. Tu n’es une bénédiction, ma chérie, alors... Non, tu n’as pas à t’excuser. »

Sya avait beau rêver en croyant que sa famille celkhane pourrait être proche de sa famille mijakienne, ça ne changeait rien au fait que Mélinda sentait des battements sanguins très particuliers venir de son ventre. Et elle avait effectivement tenté bien des choses. La magie impériale, la technologie tekhane, elle avait suivi des thérapies, livré son sperme à de multiples analyses et à de nombreux examens, financé bien des études... Seule la magie divine avait finalement pu changer les choses. Mélinda en paierait sûrement le prix auprès de Sha un jour prochain, mais elle était prête à le faire. Quoi que l’Ombre puisse vouloir, Mélinda le lui offrirait. C’était bien naturel, vu que, grâce à la Déesse, l’impossible avait été fait.

Mélinda observa encore Sya, et l’embrassa ensuite sur les lèvres, caressant son ventre.

« Pour le reste, j’ai déjà eu affaire à beaucoup de femmes enceintes, tu sais, je sais comment ça marche...
-  Mais, avec toi, Sya, ce sera différent, tu es une Ange aux services de Lust, après tout, et, au harem, il faut que les bébés naissent dans l’amour le plus complet. »

Les esclaves enceintes bénéficiaient d’un traitement très particulier. Mélinda estimait qu’il était très important que la grossesse se déroule bien, précisément pour que le nouveau bébé ne soit pas trop agité. Il fallait donc du repos, mais aussi beaucoup d’amour... Surtout que la grossesse agissait parfois étrangement sur les hormones et sur la libido. Mélinda s’écarta un peu, pendant que Vanillia poursuivait leur idée mutuelle. L’abstinence sexuelle n’était pas recommandée lors de la grossesse, surtout avec une mère porteuse comme Sya.

S’allongeant sur elle, Vanillia alla ainsi la pénétrer. Son membre s’enfonça entre ses lèvres intimes, et Vanillia remua doucement son corps contre le sien, enfonçant sa verge en elle.

« Hmmm... Voilà.. Plein d’amour pour toi, Sya... Pour toi et pour le cadeau immense que tu nous as faits... »

Un bébé ! C’était formidable, en effet !

En compagnie de Mélinda, Sya, se sentait bien. Évidemment, elle préférait la compagnie de sa femme et de ses enfants, mais son bébé voulait aussi être avec sa maman. Alors Sya passait un peu de temps avec les vampire, pour elle, mais surtout pour Elizabeth. Entre elles, elle laissait les vampires caresser son ventre en répondant à ses diverses questions, une idée de l'avenir de la petite ? Ce sera son choix à elle. Les possibles sauts d'humeur de Sya ? Mélinda en avait vu d'autre avec les filles de son harem alors ses « caprices », ce n'était pas grave. Surtout vu le cadeau qu'elle allait leur faire, mais Vanilla aussi savait ce que ça faisait de supporter une femme enceinte. Et si l'ange, lorsqu'elle était enceinte mettait de côté les mauvaises choses pour son bébé, ça n'en restait pas moins l'ange de la luxure. La femme de Mélinda venait se positionner sur elle, la pénétrant doucement et commençant à exprimer tout son amour.

« Hmmmmmm ouiiiii Vanilla... »

D'ordinaire, elle appelait les gens ici, Maîtresse, mis à part quand c'était des amies esclaves, mais là, elle n’était pas l'esclave des vampires, mais leur amie, mère porteuse. Alors les maîtresses n'étaient pas pour maintenant, même si elle aimait toujours être soumise par ses femmes. Gardant sa robe blanche, Vanilla avait juste écarté sa culotte en commençant à lui faire l'amour. Un délicat ballet se faisait sur le lit, prise en douceur pour une fois par la vampire, sous les yeux de sa femme. Un délicieux moment. 

« Haaan, j'aime... quand tu es douce, Vanilla... »

Elle ne disait pas non en général à une bonne sodomie en étant tirer par les cheveux, mais pas en ce moment. Tant qu'Elizabeth sera en elle, elle pourra avoir quelque chose entre les fesses, mais rien de violent. Tendant ses bras, elle venait s'agripper à elle, embrassant la jeune femme avec tendresse pendant que son amour la traversait. Une sensation si agréable et d'autant plus vrai quand la vie grossissait en elle. 

« Hm, dis-moi... de belles choses, Vanilla... »

Sya savait profiter de ce moment, d'ordinaire Mélinda pouvait se montrer douce, mais sa femme était connue pour faire moins de douceur et plus de violence. Elle n'était pas méchante, loin de là, mais la vampire aux cheveux turquoise préférait une bonne sodomie brutale en insultant sa partenaire de petite pute plutôt qu'un doux baiser remplis de mots doux. Alors pour une fois, elle voulait être chouchoutée et câliner par la femme de Mélinda. Ce n'était pas tout les jours qu'elle portait leur bébé après tout. 

« Hmmmmm haaaan.... Après... ha, après, je veux être prise... entre votre amour... ha, hmm... à toutes les deux... »

En sandwich entre les vampires, facile. Le plus dur sera sûrement de rester dans cette optique de douceur et de tendresse. Cela ne faisait pas de mal parfois, surtout que le bonheur de cette douceur était aussi transmis à la petite vampire en elle. Donc, Chères Mamans, montrer à votre fille tout votre amour pour elle...

Il était amusant de voir la réputation que sa femme pouvait avoir. Les gens imaginaient Vanillia comme plus violente et plus perverse, sexuellement parlant, que Mélinda. C’était une image amusante, car elle était relativement fausse. Certes, Vanillia était loin d’être une femme chaste, et était même une grande amatrice de la sodomie, mais Mélinda l’avait très nettement aidé à assumer ses penchants pervers. Sa femme était après tout très proche d’elle, et c’était sans doute pour ça qu’elle s’entendait si bien. Mais, contrairement aux a priori, Vanillia pouvait aussi se montrer extrêmement douce, et était d’ailleurs très gentille. C’est juste... Qu’elle aimait aussi beaucoup défoncer des jolis culs ! Mais là, avec Sya, qui portait leur fille, elle se montrait lente et attentionnée, et lui sourit donc.

« Des mots doux, hmmm... Pour complimenter ta délicieuse chatte, Sya ? Ta peau de bébé doucereuse ? Hmmm... Ne t’inquiète pas, Mélinda et moi, on va te faire l’amour longuement, et bien comme il faut... »

Mélinda esquissa un nouveau sourire, ses yeux bouillonnant de malice, et elle se pencha lentement vers le duo, tout en entendant Sya suggérer que, à terme, elle ne soit prise en sandwich.

« Chassez le naturel, hein... » se moqua-t-elle doucement.

La petite Sya aimait décidément bien le sexe, et il n’y avait rien qu’elle ne puisse faire pour en dissuader les autres. Et, honnêtement, quand une Ange pareille demandait à se faire prendre en sandwich, elle n’avait généralement pas à se répéter longuement. Mélinda se déplaça donc, car, maintenant que Sya avait lancé l’idée, Vanillia n’était évidemment pas contre non plus. Mélinda la vit se coucher doucement sur le flanc, une main sur les fesses de Sya, maintenant le corps de l’Ange contre le sien, et invita ainsi Mélinda à les rejoindre, en se glissant sur le côté.

« Ça, Sya, tu n’auras pas à nous le répéter plusieurs fois, ma chérie... »

Et, à son tour, Mélinda rejoignit sa femme, s’enfonçant dans le fondement de la jeune Ange, et esquissa un long soupir, se mordillant les lèvres en sentant l’étroitesse de son fondement.

« Hmmm... Tu... Tu es toujours aussi bonne par là, S-Sya, haaaa... »

Autant dire que les deux vampires allaient se faire longuement plaisir avec elle !

Sya avait passé assez de temps dans leur lit conjugal pour commencer à connaître la femme de Mélinda. Il était vrai qu'elle avait passé plus de nuit avec Mélinda que sa femme mais petit à petit, elle commençait à mieux connaître les proches de sa maîtresse. Sa femme devait sûrement continuer de se reposer avec leurs filles, mais pour le moment, la petite Elizabeth avait besoin de voir ses autres parents alors Sya était venue les rejoindre, comblant ce petit manque affectif. Saikai connaissait sa femme, elle savait ce qui devait se passer en ce moment, mais ce bébé spécial avait besoin de temps avec ses autres parents aussi, ça, elle n'allait pas le lui reprocher. Vanilla se plaisait à complimenter Sya tant sur sa chatte que sa peau et c'était bien agréable à entendre. Tant de douceur, c'était si doux. Sya aimait la vulgarité et être insulté, mais enceinte, elle aimait la douceur et les caresses, comme avec sa femme. Elle s'allongea doucement sur le côté pour permettre à Vanilla de venir.

Les mains posées sur les épaules de Mélinda, cette dernière écartait sa fesse pour qu'elle puisse mieux se glisser en elle, en douceur. Un délicieux moment...

« Hmm... Je te connais bien maintenant... je sais que tu aimes quand je suis étroite... »

Devant comme derrière. Combien de fois le couple Warren a déflorer Sya pour sa « première » fois. Après tout, c'était normal pour des vampires d'aimer la voir saigner pendant qu'elles se sentent si bien. Prise entre les deux femmes, elle gémissait doucement, sa tête posée contre Vanilla pendant que l'ange observait Mélinda en lui souriait doucement.

« Han.... J'aime me sentir entre vous deux... Vos queues en moi... J'ai l'impression d'être le lien qui vous unit, à votre amour... »

Faux, Vanilla n'avait pas rencontre Mélinda grâce à elles, mais ce n'était que pour l'image. Sya aimait bien se sentir entre deux femmes amoureuses, prises ou simplement écraser par leurs amours, c'était une sensation délicieuse, sentir leurs corps se frotter contre elle, entendre leurs cœurs battre si fort pour leur être aimée. Tant de plaisir sans forcément subir moult pénétrations.

« Hmmmm haaaaa... J'aime sentir vos mains... hum, sur moi et... sur Elizabeth... »

Même sans partir dans la violence et le sexe à foison, Sya se voyait déjà ensuite profiter de leurs belles queues pour les sucer ou même tenter une double pénétration. Tant que ce n'est pas sale ou brusque, ça ira pour leur bébé, c'est ainsi qu'elle voyait les choses.

« Il faudra... inverser après, hum... Je veux pas faire de jalouse, hihi... »

Faire face à Vanilla pendant que Mélinda explore son fondement tant de fois visiter, une banalité pour Sya, c'était même le minimum avec elle quand elles étaient plusieurs à lui faire l'amour. Levant sa tête vers Vanilla, elle cherchait à l'embrasser, même du bout des lèvres, un baiser est un baiser, tendre et délicat.

Mélinda était bien placée pour savoir que le fœtus ne craignait rien. Encore une fois, elle avait eu l’occasion de le voir avec les multiples esclaves qui avaient déjà été enceintes. Elles faisaient régulièrement l’amour, même jusqu’à la veille de l’accouchement, ou au beau matin. Leurs ventres étaient tout ronds, et, mine de rien, les clients aimaient beaucoup coucher avec des femmes enceintes. Bien sûr, il y avait des précautions à prendre, des choses à ne pas faire, mais, globalement, il était quand même possible de faire plein d’activités ! Et puis, Sya était une femme très particulière, une Ange de la Luxure. Son corps était donc préparé pour ce genre de choses, et, si elle pensait pouvoir échapper à une séance de sexe intense avec le couple Warren, elle s’était lourdement trompée ! Mélinda était très heureuse d’avoir enfin une fille... Dire qu’elle était « très heureuse » relevait d’ailleurs d’un euphémisme ! C’était un rêve lointain, vieux de plusieurs décennies, qui venait de se réaliser. Que Sya le veuille ou non, elle faisait maintenant partie de sa grande famille. Mélinda voulait d’elle, et elle en était presque à se demander si elle n’allait pas lui faire boire son sang, et lui offrir le pouvoir du vampirisme. Qui sait ? Une Ange vampire, voilà qui pourrait être très prometteur !

Sya, heureuse, se trouvait entre les deux vampires, et commentait la scène actuelle, expliquant qu’elle se sentait comme une sorte de lien fusionnel entre elles. Mélinda sourit à l’intéressée, et embrassa Sya sur les lèvres, venant griffer ses côtes, et descendit ses mains ensuite, venant empoigner ses fesses. Elle sentait, contre ses pouces, le rebord de la virilité de sa femme, dont les mains allèrent palper les seins de Sya. Les deux vampires continuèrent ainsi à la prendre, à la pénétrer, accélérant le rythme, se débrouillant pour agir de manière synchronisée. Entre elles, il y avait clairement une relation fusionnelle, presque symbiotique. Samara avait expliqué à Mélinda que c’était une conséquence de leur union vampirique. Elles avaient mélangé leur sang, et, suite à ça, il y avait, entre elles, une sorte de fonctionnement instinctif, qui les amenait, quand elles faisaient l’amour, à se montrer parfaitement synchrones. D’un point de vue vampirique, elles étaient comme deux cœurs battant parfaitement à l’unisson, un phénomène rare et exceptionnel, qui témoignait de l’intensité de leur amour.

Tout en étant prise, Sya proposa ensuite d’inverser les rôles, et Mélinda sourit, avant d’aller l’embrasser encore. Vanillia, quant à elle, lécha le cou de Sya, sentant contre sa langue les deux petits trous dans le cou de Sya, la signature des vampires. Elle avait aussi deux trous de l’autre côté, les deux vampires l’ayant souvent mordu ensemble.

« Hmmm... Que tu es gourmande, Sya, haaaa...
-  Mais on ne peut rien te refuser, ma chérie... Hmmm... !! »

Rien, en effet ! Sya était leur petite princesse, maintenant, un magnifique don du ciel, véritable bénédiction ! De quoi convertir Mélinda au prosélytisme, elle qui avait toujours été antireligieuse, refusant de croire en l’aide des Dieux, et en leur omnipotence. Mais là, comment nier que Sha avait bel et bien accompli un miracle ? Elizabeth poussait dans le ventre de Sya, et cette simple idée excita encore Mélinda, qui continua à la prendre. Les deux vampires avaient beau y aller « lentement », le sexe restait le sexe. Elles accéléraient donc, la prenant de plus en plus énergiquement, serrant son corps entre leurs cuisses.

Leur orgasme fut également simultané. Dans des soupirs, le couple Warren se relâcha dans le corps de Sya, venant répandre leur semence. Pas de temps pour le repos. Mélinda se redressa, et retourna Sya. Vanillia se coucha sur le dos, et Sya put s’empaler sur elle, avant que son corps ne soit penché vers l’avant. Vanillia embrassa ses lèvres, et, rapidement, Mélinda profita de sa position, dans le dos de l’ange, pour venir la sodomiser, s’enfonçant dans son beau petit cul. Celui-ci n’avait pas encore eu le temps de se refermer, et elle frémit en sentant le sperme de sa femme, contre lequel sa queue tapa. Sya avait effectivement pris cette délicieuse habitude de régénérer son corps, conservant ainsi un cul étroit, et reconstituant même son hymen.

« Là, oui, hmmm... Ma belle Sya, je t’aime, mon ange... !! »

Et les coups de reins se poursuivirent, énergiques, intenses, rapides, pendant que Vanillia allait griffer le cul de Sya, malaxant fermement ses fesses, tout en continuant à l’embrasser sensuellement et avidement, fourrant volontiers sa langue dans sa bouche pour profiter du corps parfait de l’angelotte...

Être entre les deux vampires, prises dans leur océan d'amour, c'était divin. Sya aimait le sexe, c'était une évidence, mais se glisser entre un couple fou amoureux, c'était encore mieux. Dans sa vision des choses, bien que calme et loin d'égaler ce qui se passait ici en terme de pratique, l'ange trouvait que c'était Saikai la meilleure partenaire, elle en était amoureuse et peu importe ce qu'elle lui faisait, c'était toujours sur le haut du podium. Alors se retrouver ici, entre elles, utiliser comme un pont entre leur amour, ça rendait aussi leur ébat plus passionnant et bien mieux encore. Qu'importe qui se trouvait devant elle ou derrière, elle était déjà comblée. Mélinda et Vanilla se plaisaient à faire l'amour à l'ange qui portait leur bébé, leur façon à elle de lui dire un tout petit « merci ».

« Haaaaaan.... »

Sya se privait quand même beaucoup lorsqu'elle était enceinte, surtout sur la fin donc pour le moment, ça allait. Même si la seule fois où elle a porté un bébé durant neuf mois fut pour ses premières filles et autant au début, elle se permettait des choses, autant sur la fin, ça lui faisait mal, mais elle s'abstenait. Ayant toujours peur de causer un mal aux bébés, elle se refusait bien des plaisirs. Et on avait beau lui dire que tout allait bien si elle se faisait plaisir, elle avait toujours peur du contraire. Donc, pour le moment, elle subissait avec joie leurs ébats, mais sur la fin, ce ne sera que des câlins que Mélinda pourra offrir à Sya. Bien une des rares fois où elle pouvait refuser le plaisir sexuel.

Au final, après bien des minutes de plaisir et plusieurs orgasmes, l'ange recevait tant de leur part, peu importe l'orifice, elle était littéralement comblée. Bien que gourmande comme pas deux, elle savait éviter de trop en profiter. Elle ne voulait pas trop agiter le bébé – ben qu'encore très petit en elle – et puis il y avait sa famille qui l'attendait, elle ne pouvait pas simplement les ignorer et faire comme si elles n'étaient pas là, elle voulait aussi être auprès de sa femme, de ses filles. Si elle était venue voir les Warren, c'était, car Elizabeth voulait aussi être auprès de ses parents. Mais elle n'allait pas retourner voir sa famille comme ça, en sueur et couverte de semence. L'occasion de prolonger un peu leur petit jeu, mais d'une façon plus innocente mais pas moins intéressante. Leurs queues toujours en elle, elle leva la tête vers Vanilla en lui souriant.

« Vous voulez me suivre pour un bain ? »

L'occasion de se sentir propre et pour elles, de la toucher elle, et surtout son ventre. En sandwich entre elles, elle était très bien comme ça.

Mélinda prenait avec Sya un pied considérable. Savoir que l’Ange était enceinte de sa propre fille amenait naturellement la vampire à déborder d’affection et d’attention pour elle... Et ce de manière très sexuelle. Même si Sya s’inquiétait pour le bébé, Mélinda était bien placée pour savoir que, dans le ventre d’une mère, un bébé était très bien protégé. Ce n’était pas quelques galipettes qui allaient mettre le bébé en danger, surtout que la future Elizabeth était pour l’heure encore à l’état de fœtus. Il n’y avait donc rien à craindre ! Néanmoins, et même en connaissant cette donnée, Mélinda comprenait tout à fait les appréhensions de Sya. Après tout, ce bébé avait été obtenu grâce à l’aide d’une Déesse, et Mélinda savait qu’elle allait nécessairement devoir en payer le prix. Ce que Sha voulait, elle l’ignorait encore, et, pour le moment, elle en profitait avec Sya.

Les deux vampires continuèrent à lui faire longuement l’amour. La queue plantée dans le vagin de Sya, Mélinda la prit en levrette, et, devant elle, Vanillia enfonça sa queue dans la bouche de Sya, la tenant par les cheveux. Ainsi prise en sandwich, Sya pouvait sentir toute l’énergie des vampires, leur immense et indéfectible amour à son égard... Car quoi de mieux que le sexe pour exprimer son amour ?

« Oh, ma belle Sya...
-  Hmmmm... !! »

Les deux vampires continuaient ainsi à la prendre, jusqu’à jouir, encore et encore. Elles semblaient tout simplement infatigables, revenant à chaque fois baiser avec amour Sya. L’Ange se retrouva ensuite couchée sur le côté, sa jambe soulevée, serrée contre le corps de Mélinda, qui la pénétra encore, enfonçant sa verge en elle, se délectant de son corps.  Sya se retrouva ensuite encore pénétrée par Vanillia, et ce ne fut qu’au terme de ce nouveau rodéo que l’Ange proposa d’aller prendre un bain. Les deux vampires sourirent alors, en se tenant autour d’elle, et commencèrent à se masturber énergiquement l’une et l’autre.

Sous le regard moqueur des vampires, elles frottèrent donc leurs sexes :

« Mais... Haaa... Tu n’es pas suffisamment sale pour prendre un bain, Sya...
-  Mais... Hmmm... On va... On va arranger ça... ! »

Elles gloussèrent doucement, puis, après quelques instants, les deux femmes jouirent sur le corps de Sya. Des traces blanches éclatèrent sur son ventre et sur son visage, les deux vampires jouissant énergiquement sur elle. En quelques instants, Sya eut droit à une magnifique douche blanche, et les deux vampires l’observèrent ensuite doucement, en souriant malicieusement.

« Allez... On va te laver, maintenant ! »

Elles ne retirèrent pas le sperme de Sya, et se redressèrent. Chacune la prit par la main, et elles se rendirent vers la plus proche salle de bains. Là, Mélinda sauta dans une grande baignoire, puis Vanillia s’y glissa à son tour, avant d’inviter Sya à les rejoindre. Elle alla se retrouver entre les deux vampires, qui étaient prêtes à la nettoyer de fond en comble...