The Multiversity

Victor était dans un état second, comme possédé par l’énergie magique de Wanda. Même sans absorber les pouvoirs du Phénix, Wanda était déjà une femme dont le pouvoir dépassait l’entendement. Victor la pénétrait avec force, enfonçant ses deux verges tentaculaires en elle, malmenant ses seins. Le full nelson s’étirait dans la durée, devenant intense. Les muscles et les articulations de Wanda étaient également mis à rude épreuve, tandis que, inlassablement, Fatalis la pilonnait. Il avait un bon rythme, même si son corps n’était à ce stade plus vraiment humain. Des tentacules jaillissaient de son menton, formant comme une barbe tentaculaire qui s’enroulait autour du cou de la jeune femme. Wanda lui appartenait totalement, et il tenait à le montrer, à lui témoigner tout son amour, avec intensité et passion. Et, tandis qu’il la baisait passionnément, Wanda utilisa sa magie, rentrant en contact avec lui, cherchant à comprendre son changement.

« Hnnn…. »

Le contact était d’autant plus facile que les deux amants faisaient l’amour, enchevêtrant autant leurs esprits que leurs corps. Wanda commença ainsi à avoir des visions, surtout quand un tentacule se mit à recouvrir ses yeux, la privant de ses sens, ce qui avait pour effet de renforcer les autres…

…Wanda rouvrit les yeux dans le château-fort de Fatalis.

« Je vais y arriver, Wanda… »

C’était la voix de Fatalis, sa voix grinçante, qui sortait de sous son heaume de métal. Elle pouvait se voir elle-même, allongée sur une table d’opération, dans une salle concentrique, sans fenêtres, avec de multiples glyphes. Fatalis était face à elle, lui parlant. Ses mains s’appuyaient sur un pupitre où un livre se trouvait. Un livre magique très puissant, les lignes du livre s’illuminant fortement. Un glyphe très complexe avait été tracé sur le sol. Wanda avait les yeux fermés, plongée dans un sommeil magique, son corps totalement nu recouvert ici et là de glyphes. Des glyphes d’une magie ancestrale… Des souvenirs enfouis en elle qui remontaient à la surface.

Le livre maudit suintait d’une énergie malfaisante, tout comme ce rituel sinistre. Un rituel interdit, assurément. Fatalis usait de la magie la plus noire qui soit, une magie que même les démons se refusaient à utiliser.

« Mgah fhtagn, Chthon ! Mgah fhtagn, Chthon ! R’luh mggoka, Chthon ! »

Wanda put alors s’entendre hurler, tandis que la magie explosait, faisant trembler furieusement les murs de la chambre de résonance. Elle-même sentit sa vision devenir floue, et une migraine épouvantable lui déchirer la tête…

« Ce souvenir est trop douloureux pour que tu puisses le percevoir, Wanda. »

Wanda revint à elle, en étant cette fois séparée de son propre corps. Elle était pourtant là, et elle se voyait en train de se faire baiser par un Fatalis transformé en un monstre tentaculaire. Elle flottait dans les airs, et elle put comprendre que son esprit s’était séparé de son corps. Une projection astrale. Celle qui lui parlait n’était autre qu’Aphrodite.

« Tu n’as pas à être surprise, mon Royaume est une bulle de sécurité, mais tu restes à Lusst’ghaa, dans un Plan qui n’est pas aussi sécurisé que celui dont tu as l’habitude. Ici, les Grands Anciens ont davantage de pouvoir. De toute évidence, Fatalis a utilisé un rituel interdit… Un rituel lié à l’être qui vit en toi, ma chérie. »

La main d’Aphrodite se posa alors sur le ventre de Wanda. Sous cette forme, Wanda et Aphrodite étaient toutes les deux nues.

« Tu le sais, n’est-ce pas ? Tu transformes inconsciemment Fatalis, car la barrière qui sépare ton esprit de celui de Chthon a été fendue… C’est cette puissance qui intéresse Fatalis avant tout, mais ça, tu as dû t’en apercevoir, je crois. »

La séance d’amour que Wanda partageait avec Fatalis faisait aussi bien se mêler leurs corps que leurs esprits. Ainsi elle n’eut pas besoin de beaucoup de concentration pour plonger au cœur de la psychée de son amant, et quand elle rouvrit les yeux elle était en Latvérie, dans son château. Elle pouvait se voir elle-même, allongée sur une table d’opération, dans une salle concentrique, sans fenêtres, avec de multiples glyphes. Fatalis était face à elle, lui parlant.

Je n’ai aucun souvenir de ça… quand est-ce arrivé ?

Les mains du docteur s’appuyaient sur un pupitre où un livre se trouvait. Un livre magique très puissant, les lignes du livre s’illuminant fortement. Un glyphe très complexe avait été tracé sur le sol. La mutante pouvait se voir allongée sur la table, elle avait les yeux fermés, plongée dans un sommeil magique, son corps totalement nu recouvert ici et là de glyphes. Des glyphes d’une magie ancestrale… Le livre maudit suintait d’une énergie malfaisante, tout comme ce rituel sinistre. Un rituel interdit, assurément. Son amant usait de la magie la plus noire qui soit, une magie que même les démons se refusaient à utiliser. Alors que la magie explosait à mesure que Victor récitait ses formules, Wanda sentait des souvenirs enfouis en elle qui remontaient à la surface, des souvenirs douloureux…

« Aahh… AAAHHH ! »

Heureusement Aphrodite intervint avant que le calvaire ne devienne insupportable. La mutante se rendit compte qu’elle était en pleine projection astrale, son esprit flottant aux côtés de la déesse tandis que son corps continuait de se faire baiser par un Fatalis qui s’était transformé en monstre tentaculaire. Aphrodite lui expliqua que son cher partenaire semblait avoir fait appel à un rituel interdit dans le but de rompre la barrière qui la sépare de Chton, le Grand Ancien qui lui confère ses pouvoirs. Apparemment leur petit moment intime avait suffi à réveiller la créature, les Grands Anciens ayant davantage de pouvoir à Lusst’ghaa, et maintenant son pouvoir influait sur la mutante qui elle-même influait sur le docteur, le transformant peu à peu. Cette puissance incroyable était le véritable objectif de Fatalis, mais ça Wanda le savait déjà.

« Je sais bien qu’il ne me voie que comme un outil pour parvenir à ses fins… mais quand le monde entier voulait ma perte, il a été l’un des seuls à me protéger. Grâce à lui j’ai retrouvé l’espoir de revoir un jour mes enfants et j’ai enfin sentie que j’avais une place dans ce monde. Alors je me fiche de savoir pourquoi je l’intéresse ou ce qu’il compte faire de ma magie, du moment que je peux récupérer mes enfants.
En revanche s’il s’avise de me trahir… je vous assure qu’il regrettera le moment où il m’a sauvé la vie. »

Wanda éprouvait de l’affection pour Fatalis mais pas au point d’en perdre de vue son objectif principal. Ses enfants restaient toujours sa priorité et elle ne reculerait devant rien pour les récupérer, même si ça signifiait se débarrasser de son protecteur.

« Mais cette puissance… je dois la contrôler pour affronter Méphisto. Je pensais avoir réussi à progresser mais on dirait que Chton est encore hors de ma portée.
Déesse, comment puis-je rendre son apparence normale à Victor ? »

« J’ai sondé son esprit… Quand on fait l’amour, les barrières psychiques entre deux amants s’affaissent, les esprits se connectent à l’image de corps qui s’entrelacent. Victor poursuit ses propres objectifs, mais je te confirme qu’il ne cherche pas à te trahir. Il souhaite récupérer sa mère, et, à sa manière, il t’aime… Je suppose qu’inconsciemment, il t’associe à l’image de sa mère. »

Aphrodite enlaçait doucement Wanda en l’embrassant dans le creux du cou. Les motivations de Victor étaient confuses. Aphrodite s’en méfiait, mais elle n’avait rien trouvé, en le sondant, qui puisse l’amener à repousser catégoriquement son aide. Il ne cherchait pas à manipuler Wanda, ni à lui voler ses enfants. Là où les humains avaient peur de Wanda et de ses pouvoirs surnaturels, Victor avait pris cela de front. Ce mystérieux rituel qu’il avait réalisé, et qui était à l’origine de ce qui avait déraillé, laissait encore ses marques. Wanda demanda à Aphrodite comment redonner à Victor sa forme normale, tandis que son corps physique était enserré par des tentacules. Des tentacules s’enroulant autour de son cou, de son ventre, de ses poignets et de ses chevilles. Une position terriblement érotique tandis que les mains griffues de Fatalis palpaient amoureusement ses seins, et enfonçait en elle deux verges assoiffées, la labourant passionnément.

Wanda savait que la mère de Victor, Cynthia, était elle aussi une sorcière… Une sorcière qui, pour protéger son peuple des exactions de l’ancien Roi de Latvérie, avait conclu un pacte avec Méphisto. Elle avait acquis une puissance phénoménale qui lui avait permis de repousser les soldats, mais son âme appartenait désormais à Méphisto… Au même titre que les âmes de ses enfants. Aphrodite caressa le ventre de Wanda.

« Ton pouvoir, ta magie du Chaos… Cette magie qui te permet de modifier la réalité, elle te vient de Chthon. La force Phénix te permettra de le contrôler. Victor a utilisé sur toi un sort que je ne saisis pas encore, qui visait à libérer partiellement Chthon, à l’utiliser comme batterie… Mais Chthon est un Grand Ancien, on ne joue pas si aisément avec lui. Si tu veux vaincre Méphisto, tu auras besoin de contrôler cette énergie. Victor mise sur le fait que l’énergie du Phénix te permettra de contrôler l’énergie qu’il a créé à partir de Chthon… La Life Force. L’énergie vitale, la mère de toutes les énergies… Quand l’Univers n’était qu’un, quand les quatre forces fondamentales n’en étaient qu’une… C’est ça, la Life Force. Les Dieux utilisent cette énergie, et les Grands Anciens également. Toi, tu es l’une des rares humaines qui peux t’en servir, et cela te vient de Chthon. Je pense que c’est pour ça que le Maître de l’Évolution t’a infusé l’énergie de Chthon… La Life Force est la plus puissante de toutes les énergies. »

Aphrodite se déplaça encore, et attrapa Wanda par la main.

« Ressens le désir de Victor, Wanda… Tu pourras le ramener à sa forme initiale quand il jouira, car tu auras alors un accès direct à son esprit. L’orgasme… C’est ce bref moment, éphémère, où tout être humain perçoit ce qu’est la Life Force. Avec la magie rose, tu peux le sentir… Sentir son désir, son amour pour toi… Pour ton corps… »

Aphrodite avait fermé les yeux, se concentrant pour regarder cette scène à travers la magie rose, pour percevoir le désir de Victor.

« Quand vous aurez joui, vous vous réveillerez sur Terre… Suis le plan de Victor, Wanda. Mais, si vous ne parvenez pas à enfermer Méphisto, il faudra que tu retrouves Caretaker… Celle qui a formé Agatha Harkness. Elle réside à l’Abbaye des sorcières de Salem. Elle seule pourra t’amener vers l’antre de Méphisto. »

La Déesse se tut ensuite, afin de laisser Wanda se contrôler…

Aphrodite avait profité du coït déchaîné entre Wanda et Victor pour sonder l’esprit de ce dernier, et d’après elle il ne cherchait pas à la trahir. Il voulait reprendre l’âme de sa mère à Méphisto, et d’une certaine façon il était attaché à Wanda. En fait, quand on voyait avec quelle énergie il faisait l’amour à son enveloppe physique en ce moment, on pouvait se douter qu’il l’aimait au moins pour ses talents d’amante.

D’après Aphrodite, la force Phénix permettrait à Wanda de contrôler sa magie du Chaos et donc d’apprivoiser Chton, le Grand Ancien qui lui donnait ses pouvoirs. La mutante ne parvint pas à tout saisir du discours de la déesse mais elle saisit l’essentiel : en se connectant au désir de Victor elle pourrait accéder à son esprit au moment où elle jouirait, alors elle pourrait percevoir la Life Force, la mère et la somme de toutes les énergies et forces fondamentales de l’univers. Après leur orgasme ils se réveilleraient sur Terre et devraient se mettre à la recherche de Caretaker, une femme ayant formé Agatha Harkness, une autre puissante sorcière, au cas où le plan de Victor échouerait et qu’elle doive accéder à l’antre du démon par d’autres moyens.

« Entendu. Je vous remercie, déesse Aphrodite. Merci infiniment pour votre aide et votre apprentissage. »

Wanda salua une dernière fois la déesse avec un baiser puis se tourna de nouveau vers Victor. Il était tellement transformé qu’elle ne parvenait même plus à le reconnaître derrière les griffes et les tentacules mais elle comptait bien y remédier. Elle observa en silence, se concentrant sur sa magie et sur l’énergie rose qui parcourait son amant, guettant le moment opportun pour réintégrer son corps et se connecter à l’esprit de la bête qui la besognait. Et quand ce moment arriva, elle réagit avec une vitesse impressionnante.

« AAAHHH ! »

Wanda réintégra son corps au moment où elle jouit en même temps que Victor et se connecta directement à l’esprit de ce dernier. Elle s’enfonça aussi profondément que possible dans le délai qui lui était imparti, avant que le plaisir ne retombe et que la bête ne reprenne le dessus, et finalement elle arriva au cœur de la psyché de son amant. Et là elle vit ce qu’Aphrodite lui avait dit de chercher : la Life Force.

Mon Dieu… c’est… c’est tellement…

La mutante n’avait pas les mots pour décrire ce qu’elle vit. On aurait dit une lumière d’un blanc si éclatant qu’il en était aveuglant, et pourtant elle y distinguait des couleurs et même des formes. Elle avait l’impression de contempler tout l’univers d’un simple coup d’œil, et même si toutes les fibres de son corps lui hurlaient de se détourner de cet éclat elle savait qu’elle devait y faire face. Elle en appela à sa magie, se concentrant sur son seul et unique désir…

« Reviens à moi Victor ! »

La Life Force submergea Wanda mais elle maintint sa concentration, usant de ses nouveaux talents appris lors de sa rapide formation auprès d’Aphrodite pour dompter toute cette puissance, en tout cas suffisamment pour accomplir son objectif. Devant l’éclat de cette lumière elle n’eut d’autre choix que de fermer les yeux…

…pour les rouvrir bien plus tard et constater qu’elle était bien revenue sur Terre avec Victor.

Aphrodite savait qu’elles se reverraient. Elle la regarda réintégrer son corps, et ce fut au moment de l’orgasme qu’elle arriva à se heurter à l’esprit de Victor. Elle s’immergea avec lui, et tenta d’utiliser ce dont Aphrodite lui avait parlé : la « Life Force ». Elle se sentit partir, dans un état orgasmique qui semblait éternel, et, tandis qu’elle dérivait, Wanda pouvait entendre des murmures enfantins… Sa conscience ne faisait plus qu’un avec le Tout cosmique, avec la matrice de la vie. Si Dieu existait, alors Wanda en faisait désormais partie. Ce moment d’éternité s’avéra néanmoins très éphémère, mais, tandis qu’elle flottait, elle put se voir… Elle, en compagnie de ses enfants.

« Maman ! Maman !
-  Retrouve-nous, Maman… »

Wanda n’avait qu’à tendre la main pour les voir se rapprocher. Elle allait les toucher quand ses doigts heurtèrent une barrière. Elle vit alors ce qui ressemblait à un mur, à une immonde tour verdâtre d’où ses enfants étaient enfermés, ainsi que le rire mauvais de Méphisto.

« Ce qui est à moi reste à moi, sorcière… Si tu veux tes enfants, ce ne sont pas les pitreries de Fatalis qui te les amèneront. Tu devras accepter mon marché… »

Wanda se réveilla ensuite. Elle émergea dans la grande chambre royale du château de Victor, en compagnie de ce dernier. Il était nu, et semblait être déjà réveillé. Il sourit doucement. Dehors, il faisait encore nuit, mais l’aube commençait à se lever. Victor caressa le dos nu de Wanda.

« Tu es encore plus puissante que je ne le pensais, Wanda… Tu as pu les sentir, n’est-ce pas ? »

Victor l’avait perçu. Il se releva à son tour, et, nu, s’extirpa du lit.

« Notre petit séjour en Enfer fut plus efficace et instructif que je ne le pensais. Méphisto n’a pas absorbé l’âme de tes enfants. Il les enferme chez lui, dans sa demeure… La Demeure de l’Espoir. »

Victor se déplaça, et ouvrit une porte-fenêtre donnant sur un balcon. De là, il surplombait la ville, et il laissa Wanda le rejoindre. Là, dans le ciel, une boule de feu immense brûlait. Impossible de s’y méprendre : c’était le Phénix.

« Demain matin, il sera là. Le Cristal M’Kraan attire le Phénix, et va le piéger. Je compte aussi annoncer nos fiançailles demain, j’ai préparé un discours que je prononcerai sur la place centrale de la capitale. Quand nous aurons piégé Méphisto, il sera forcé de libérer tes enfants, et ma mère. Ce sera le prix à payer s’il veut être libéré. »

Plus que jamais, Victor était fébrile. Wanda pouvait le sentir serrer fortement sa main. La perspective de retrouver sa mère, la joie fébrile d’être si proche de l’exécution de ce plan qu’il avait si longuement ourdi… Et il n’était pas après tout sorti totalement indemne de Lusst’ghaa. Il se pressa contre Wanda, et, en se lovant derrière elle, elle put sentir taper contre ses fesses son érection. Victor soupira doucement, puis l’amena à se courber en avant. Wanda s’appuya contre le rebord du balcon, et Victor l’embrassa encore, glissant sur son cou, puis s’agenouilla derrière elle. Il embrassa ses fesses, et se mit à la lécher intimement.

« Je t’avais dit que mon plan était d’attirer Méphisto… Aphrodite a dû te parler de cette énergie que tu utilises… La Life Force. Je t’ai dit que le Cristal M’Kraan sécrétait une énergie similaire… L’énergie du Phénix est la même que celle du Cristal, et il s’agit également de ce qu’on pourrait appeler la Life Force. »

Une fois qu’il l’avait bien léché, il se releva, et caressa ses hanches, avant de la pénétrer. Il se pressa ensuite contre elle, tout en s’enfonçant amoureusement dans sa chatte, et commença à remuer, soupirant.

« Demain matin… Le Cristal va attirer le Phénix, et, quand il sera dans le Cristal, tu pourras utiliser cette énergie supplémentaire. Tu pourras enfermer Méphisto dans cette créature que tu as apprivoisé à Lusst’ghaa, et… Hmmm… Il sera obligé de t’obéir. Cette fois… C’est lui qui devra conclure un marché, mon amour. Hmmm… »

A son réveil Wanda était dans la grande chambre royale du château, nue, en compagnie de Victor, également nu et déjà réveillé. Il faisait encore nuit mais l’aube commençait à se lever.

Combien de temps j’ai dormi ?

Son amant caressa son dos nu en lui expliquant que leur visite en Enfer avait été encore plus utile qu’il ne l’avait espéré. Il avait découvert que Méphisto gardait l’âme des enfants de la mutante dans sa demeure, la Demeure de l’Espoir, et ils avaient enfin le moyen de les atteindre. Elle rejoignit le bon docteur au balcon de la chambre, se couvrant seulement avec la couverture du lit, et elle vit une boule de feu immense brûlant dans le ciel. Impossible de s’y méprendre : c’était bien le Phénix, attiré par le Cristal M’Kraan qui deviendrait bientôt sa prison. Demain, après l’annonce de leurs fiançailles, Wanda pourrait utiliser la puissance du Phénix piégé pour enfermer Méphisto dans la créature qu’elle avait dompté sur Lusst’ghaa, et là elle serait en position de force pour négocier avec le démon et récupérer les âmes de ses enfants.

« Ca y est… nous touchons au but. »

Wanda tenait la main de Victor dans la sienne et elle pouvait sentir combien il était fébrile. Lui qui était d’habitude si sûr de lui, le voir ainsi impatient et nerveux aurait presque fait un choc à la mutante si elle n’était pas dans le même état. Comme lui elle avait hâte d’atteindre enfin son but et de récupérer ses enfants, et comme lui elle n’était pas sortie indemne du royaume d’Aphrodite. Du coup quand il commença à se presser contre elle, son érection tapant contre ses fesses, elle laissa tomber la couverture qui la couvrait et savoura le doux contact de sa langue contre ses lèvres intimes.

« Hhhmmm… tu as encore de l’énergie, mon beau. Moi qui pensais que Lussst’ghaa t’avait épuisé… oohh… je suis contente d’avoir eu tort. »

Une fois bien léchée Wanda se fit pénétrer par Victor, qui enfonçait amoureusement sa lance de chair dans sa chatte en soupirant longuement. L’entendre parler de la façon dont elle allait obliger Méphisto à passer un marché avec elle l’excitait.

« Ouiii… aaahhh… c’est moi qui vais soumettre le démon cette fois. Il m’obéira… aaahhh… ou il périra. »

Le désir renforçait sa puissance, elle pouvait le sentir. Peut-être qu’elle devrait s’envoyer en l’air avec le bon docteur au moment où elle s’emparerait de la puissance du Phénix pour être sûre à 100% d’avoir tout ce dont elle aurait besoin pour détruire son ennemi.

« Tu n’as pas peur… qu’on nous surprenne ? Tout le monde peut nous voir… depuis ce balcon. »

En réalité la chambre royale était dans une partie du château qui offrait une vue assez dégagée sur le paysage, il y avait peu d’habitations dans les alentours avec des personnes qui pourraient les apercevoir, mais la mutante était curieuse de voir si la crainte de se faire voir en pleine action refroidirait son amant… ou si, au contraire, cela lui donnerait encore plus envie de la baiser.

« Hhhmmm… donc tu vas annoncer nos fiançailles ? Est-ce que tu as déjà… aaahhh… prévu une fête… ou quelque chose pour marquer l’occasion ?
Personnellement je verrais bien… une orgie dans un club de la ville… avec de magnifiques filles de joie… et les représentants de la noblesse locale. »

Wanda ne savait pas au juste à quoi jouait Victor avec son plan de fiançailles, et honnêtement elle s’en moquait bien. Désormais elle n’avait qu’une chose en tête : l’arrivée du Phénix.

Depuis le balcon, Fatalis et Wanda avaient vue sur toute la ville. Lui la prenait avec amour. Avec une endurance normale, il aurait sans aucun doute été épuisé après cette brève séance au Royaume de Lust, mais Victor maîtrisait aussi la magie rose… Et il désirait suffisamment Wanda pour apprécier pleinement ce qu’ils faisaient, et pour désirer son corps, sa chair, cette puissance en elle… Il percevait sa fébrilité, son désir, l’envie qu’elle avait. Ses enfants étaient désormais proches, plus proches que jamais. Un plan osé se dessinait, consistant à affronter l’un des plus puissants démons de la Création, plus puissants que Satan, si ce n’est plus. Victor se pressait contre elle, s’unissant par l’arrière. Il posa sa main sur le cou de Wanda, appuyant un peu, et la fit tourner la tête, ce qui lui permit de l’embrasser. Wanda craignait qu’on ne les voie, mais c’était une crainte bien superficielle. Ici, le balcon était plutôt isolé, et il faudrait avoir des jumelles très épaisses pour les voir.

« À supposer qu’on puisse nous voir, ma chérie, je ne sais pas si ça te ferait vraiment peur… Ou si ça t’exciterait. »

Simple hasard ou non, il sentit les parois vaginales de Wanda se crisper à son sexe. Victor soupira encore, continuant à remuer amoureusement en elle. Il déplaça ensuite sa main pour malaxer l’un des seins de Wanda, et tira sur le téton. Il joua avec, tout en continuant à s’unir, à lui faire doucement et sensuellement l’amour. Dehors, l’aurore se levait, dardant sur le ciel ses premières lueurs orangées. Le ciel rentrait magnifiquement en feu, comme une nouvelle aube. Wanda soupira doucement tout en lui indiquant qu’elle souhaitait célébrer son mariage par une belle orgie le soir.

De la main, Victor attrapa celle de Wanda, et pointa la ville au loin.

« J’ai tout préparé… Ce matin, je ferai un grand discours, hmmm… Pour annoncer au monde nos fiançailles, et le fait que la Latvérie offre hospitalité et asile à ceux qui sont maltraités. Et, ensuite… Ce soir… Je ne prévois pas de célébrer mon mariage dans une boîte de nuit, mais… Je compte inviter du monde, oui… Organiser un sabbat… C’est la plus belle façon de célébrer notre union, comme le voudrait la Déesse des Sorcières, l’Ombre Sha… »

Victor amplifiait progressivement le rythme, pris dans son fantasme, dans son ivresse de puissance. Bientôt, très bientôt, Wanda bénéficierait du pouvoir du Phénix, et, avec le Cristal M’kraan abritant le Phénix, Victor disposerait de l’arme ultime, celle capable de changer le monde ! Alors, il ne pouvait qu’en être excitant, jubilant furieusement à cette idée.

« Ce sera notre nuit de Walpurgis, Wanda… »

Tout se mettait en place. Demain Victor ferait un grand discours pour annoncer au monde ses fiançailles avec Wanda ainsi que pour rappeler que la Latvérie était une terre d’accueil pour les individus maltraités à travers le monde. Ensuite, pour célébrer leur union, il prévoyait d’organiser un sabbat dans la soirée. C’était selon lui la meilleure façon de fêter leur mariage.

« Hhhmmm... j’ai hâte d’y être... cher époux. »

Une soirée à batifoler avec des sorcières latvériennes... Wanda était d’accord pour dire qu’il n’y avait pas meilleure façon de célébrer un mariage. Ce serait une nuit d’extase et de débauche, digne de Walpurgis, mais ce serait surtout le délicieux prélude à un événement encore plus grand : l’arrivée du Phénix. Une fois son pouvoir contenu dans le Cristal M’kraan, Wanda pourrait affronter Méphisto et le forcer à lui rendre l’âme de ses enfants. Toutes ces années de souffrance, tout cet entraînement, toute cette préparation... tout allait enfin aboutir et elle serait à nouveau réunie avec ses enfants.

Dehors, l’aurore se levait, dardant sur le ciel ses premières lueurs orangées. Le ciel rentrait magnifiquement en feu, comme une nouvelle aube. Wanda soupira doucement tandis qu’elle sentait qu’elle allait bientôt jouir.

« Aaahhh... ça vient... Victor. Vas-y... montrons à ton peuple... comme son roi sait bien baiser sa reine... Ooouuuiii ! »

La mutante cria un grand coup quand l’orgasme arriva. Impossible de savoir si quelqu’un l’avait vu ou entendu mais elle espérait bien que c’était le cas. En même temps qu’elle jouit elle en appela à ses pouvoirs pour libérer une onde de choc magique qui alla se déverser sur la ville en dessous d’elle. Cette magie allait stimuler le désir de tous les habitants et les faire s’adonner à un bref mais délicieux moment de luxure avant de commencer leur journée. Pourquoi simplement se réveiller au chant du coq et à la lumière du soleil quand on pouvait se lever au couinement d’extase d’une femme en train de jouir et s’en donner ensuite à cœur joie avec son partenaire ou même en solitaire ?

Chers habitants de Latvérie... ceci est mon cadeau pour vous. Profitez bien de cette journée.

Le lendemain matin
Place de la Victoire, Fatalistadt

C’était ici que Fatalis avait consacré une place destinée à ce jour béni où la monarchie latvérienne avait été vaincue. Il avait mené une révolte pour libérer son peuple du joug de souverains incompétents et dangereux. Fatalis n’avait pas offert aux Latvériens la liberté, un concept creux et vague, il leur avait offert la sécurité, une prospérité économique sans précédent. C’était donc naturellement ici qu’allait se tenir un discours central pour lui. Fatalis avait remis le pouvoir à son assistante, Lucia von Bardas, afin qu’il se consacre à la recherche scientifique, sans être parasité par les questions socio-économiques qui ne l’intéressaient que fort peu. Mais, aujourd’hui, il était temps pour le souverain de se rappeler au monde, et de faire ce qu’il avait envisagé : faire de la Latvérie la première nation mutante au monde ! Pour cela, il pouvait compter sur l’indéfectible soutien de sa fiancée, et future épouse. Il comptait annoncer publiquement que celle qui était activement recherchée par les forces de sécurité américaines se trouvait ici, en Latvérie.

Wanda n’y était initialement pas très favorable, mais Victor avait su la convaincre. Il voulait que le monde la voie comme elle était. Il avait savamment préparé son discours, destiné à rappeler les faiblesses de sociétés occidentales se disant plus vertueuses que lui. Autant dire qu’il y avait du monde, car il fallait rajouter à l’évènement cette énorme boule de feu qui flottait dans le ciel, et que le couple vit clairement à leur réveil : le Phénix était entré dans le système solaire. Les astronomes latvériens avaient calculé avec une grande précision sa trajectoire, et il se rapprochait à toute allure de la Terre. La coïncidence de son discours avec l’avènement du Phénix avait amené les grands médias nationaux du monde entier à s’intéresser à ce discours.

Tout annonçait donc un discours historique. Une tribune avait été aménagée à la Place de la Victoire, où tous les officiels de la Latvérie se trouvaient. Lucia von Bardas se chargeait des premiers discours, avant que Victor n’arrive, en volant dans les airs. La foule, massivement massée dans cette grande place circulaire, avec une statue massive de Fatalis au centre, le salua par de forts vivats.

Fatalis se mit ensuite à parler :

« Depuis trop longtemps, la Latvérie s’oppose au reste du monde. Notre peuple est un grand peuple, un peuple qui a su se moderniser tout en conservant ses traditions. Je n’étais moi-même qu’un simple Gitan quand je suis né au monde. Je contemple avec le plus grand scepticisme ces démocraties occidentales qui n’ont de démocratiques que l’apparence, ces régimes qui favorisent avant tout le renouvellement d’une petite caste bourgeoise sans envergure. ‘‘ Nous fûmes les Guépards, les Lions ; ceux qui nous remplaceront seront les chacals et des hyènes... Et tous, Guépards, chacals et moutons, nous continuerons à nous considérer comme le sel de la Terre’’… Ces mots ne viennent pas de moi, ils viennent d’un aristocrate italien qui, en voyant les démocrates de Garibaldi renverser la monarchie italienne pour y instaurer une démocratie, ne fut pas dupe sur le mensonge. Donner aux gens l’illusion qu’ils ont le choix, et confier le pouvoir à des individus médiocres qui ne pensent qu’à leur propre réélection… Voilà ce qu’est la démocratie !
Je suis un grand admirateur de l’Histoire, je l’avoue. Et c’est du haut de cette étude historique que je peux vous le dire : nos démocraties si humaines et si généreuses mettent beaucoup d’effort à détruire ce que les monarchies médiévales ont mis si longtemps à bâtir ! Voyez la France, par exemple ! Ce pays centralisateur s’est construit pendant des siècles. Des siècles de lutte pour que le pouvoir royal puisse assujettir les nobles. Des siècles de guerre pour qu’une même règle juridique puisse s’imposer : le Code civil. Voyez le résultat après un demi-siècle de démocratie. Voyez ces villes qui brûlent, voyez cette société qui se délite… Et ce constat se généralise à l’ensemble des sociétés occidentales. Les communautés se déchirent, se recroquevillent sur elles-mêmes, elles ne croient plus à l’idéal d’une Nation, à un pacte républicain. Tout cela sont les symptômes d’une seule et même cause : la démocratie ! Un régime où on ne suit plus les nobles guépards et lions, mais des hyènes et des chacals, qui ne se préoccupent plus du destin commun, de la construction d’une histoire nationale, mais de leur petite carrière de bourgeois arriviste ! La religion ; l’opium du peuple ? Fadaises ! Le vrai opium, c’est ce cancer mercantile qu’on appelle démocratie ! »

Une introduction générale, destinée à donner le ton, celui d’un dirigeant sage, qui ne cherchait pas à se masquer derrière la propagande, mais qui analysait objectivement les critiques de la démocratie, par les Européens eux-mêmes. Victor aborda ensuite le concret en évoquant le Phénix

« Aujourd’hui, tout cela change ! Aujourd’hui, la Latvérie va offrir au monde un nouveau départ ! La Latvérie a toujours été une terre d’exil et d’accueil pour les réfugiés fuyant les systèmes politiques corrompues. Aujourd’hui, nous ferons table rase du passé. Car c’est aujourd’hui que le Phénix vient ! Levez la tête, citoyens latvériens ! Vous l’avez vu en vous levant, vous en avez discuté entre vous ! Le Phénix est au-dessus de nous ! »

Il brandit le doigt vers l’énorme boule de feu qui se rapprochait. Les caméras pivotèrent naturellement pour le montrer, et Victor reprit ensuite, maîtrisant à la perfection son art :

« J’ai conçu un dispositif révolutionnaire qui me permettra d’emprisonner le Phénix. Sa formidable énergie est révolutionnaire. Avec elle, nous pourrons l’utiliser, la raffiner, la produire en masse. Nous mettrons fin à la dépendance des nations aux énergies fossiles. La Latvérie ne peut vivre séparée d’un monde qui s’autodétruit chaque jour. Les changements climatiques amorcés par l’avidité de l’homme trouveront une réponse dans les capacités énergétiques phénoménales du Phénix. Le Phénix est un don, un don que, naturellement, ces fameuses démocraties bienpensantes souhaitent détruire. Et ce cadeau du ciel, j’en fais don à l’humanité toute entière. »

Il écarta joyeusement les bras, tel le Messie illuminé qu’il était. C’est en relevant brièvement les yeux qu’il s’interrompit dans la suite de son discours, car il voyait des tâches vertes contre le Phénix, et grimaça intérieurement en comprenant que les héros de la Terre devaient déjà s’être manifestés. Bien sûr, il était trop tard. Le Cristal M’krazan qu’il avait installé sur le toit était en train de se déployer, et, quand la colonne d’énergie en jaillirait, elle absorberait le Phénix. Ses calculs étaient parfaits. Victor vivait son triomphe, son apogée, mais il n’en avait pas encore fini.

« Enfin, mon annonce ne saurait être complète sans que je ne vous évoque un peu de mon destin personnel… »

Il posa ses deux mains sur le rebord de son pupitre, resta silencieux un certain temps, avant de reprendre :

« Je m’appelle Victor von Fatalis, et je suis née dans les montagnes de notre beau pays, dans un camp de Gitans près d’Haasenstadt. Je n’ai jamais cherché à nier mes origines, et j’en ai au contraire toujours tiré ma force. Les Occidentaux voudraient faire de moi un être sans cœur, un élitiste qui ne se préoccupe pas du sort des faibles et des opprimés… Moi, je vois le sort qu’ils réservent aux miens, aux Gitans et aux Tziganes qu’ils oppriment, qu’ils méprisent, qu’ils parquent dans des décharges ! De tout temps, la Latvérie a été le refuge des opprimés, que ce soit les jeunes femmes accusées de sorcellerie ou les peuples nomades avant que l’ancienne monarchie indigne ne les blâme de tous les maux. Nous ne craignons pas l’étranger, et c’est fort de ses convictions que le gouvernement de Madame von Bardas a offert l’asile politique et le statut de réfugiée à une opprimée… Elle est née dans un camp de Romanichels, elle a toujours été opprimée par son statut, et elle l’est encore à ce jour. Braves citoyens de Latvérie, c’est avec le cœur noué et une grande émotion que je vous annonce mes fiançailles avec Wanda Maximoff ! »

Victor se redressa, et se retourna vers la scène. Un tel affichage ne plaisait pas initialement à Wanda, mais c’était indispensable pour Victor. Elle apparut donc, sous un tonnerre d’applaudissements. Victor attrapa sa main, et la leva.

Parmi le public en liesse, plusieurs hommes et femmes y virent là le signal. Victor exultait quand il écarquilla les yeux en voyant que de la fumée s’échappait de son château. Les officiels près de lui commencèrent à froncer les sourcils en écoutant les messages portés à leurs oreillettes, et Lucia von Bardas se rapprocha rapidement de Victor.

« Docteur Fatalis, on nous rapporte que des insurgés attaquent le Palais… Ils ciblent le Cristal. »

Victor déglutit en manquant de fracasser le pupitre, sentant une colère froide et acide remonter dans ses entrailles. Il se retourna alors, et observa le public, puis vit un homme sortir un pistolet, le pointant vers la tête de Wanda.

« MORT AU TYRAN ! MORT À LA CATIN DU DIABLE !
-  À BAS LA TYRANNIE ! »

Les évènements se précipitèrent. Pkusieurs hommes armés de ceintures explosives se firent exploser, et l’immense statue de Fatalis commença à vaciller, l’un de ses points d’appui volant en éclats sous un suicide. La balle destinée à Wanda fusa vers elle, et Victor s’interposa. La balle le toucha en pleine poitrine, ; puis le public hurla, tandis que l’énorme statue de Fatalis se mit à pivoter, et à s’abattre sur le public.

Victor, en tombant au sol, vit une colonne d’énergie violette jaillir du donjon vers le ciel, heurtant de plein fouet le Phénix, et déclencha une explosion assourdissante qui dut probablement résonner dans tout le pays.

*Mon triomphe… C’est mon triomphe…*

Au milieu des morts et des explosions, la bataille du Phénix venait de commencer !

À partir de ce point, la suite de ce RP va avoir lieu dans le topic « Phoenix Five ».

Ce n’est qu’à la fin du premier arc du topic principal que ce RP reprendra.

La bataille de Latvérie avait laissé des traces.

Devant l’urgence de la situation, Lucia von Bardas avait démissionné, et Victor von Fatalis était redevenu le dirigeant officiel de la Latvérie, et avait décrété une semaine de deuil national devant ce qui constituait « le pire attentat terroriste » subi sur le sol latvérien depuis des années.

Usant de ses pouvoirs divins, Wanda avait entrepris de soigner beaucoup de blessés, tout en s’absentant régulièrement pour faire le point avec Scott et les autres Phoenix Five sur ce qui se passait. Wanda avait en effet reçu une partie des pouvoirs du Phénix lorsque celui-ci avait éclaté en l’air.

Le brillant plan de Victor pour canaliser l’énergie du Phénix au sein de son Cristal M’kraan était tombé à l’eau. Le Phénix avait trouvé de nouveaux hôtes, et son cristal avait été détruit avec l’explosion du toit de sa forteresse. Pour autant, Victor n’avait pas oublié son projet : rejoindre le domaine de Méphisto, et récupérer sa mère, ainsi que les âmes des enfants de Wanda.

Un nouveau plan avait été mis en place par Victor. Il attendait toutefois que Wanda revienne. Celle-ci avait pu reconstituer la partie détruite du fort avec ses pouvoirs, et tenait toujours à récupérer ses enfants.

*On ne peut plus compter sur Asmodée, mais j’ai trouvé un nouveau moyen…*

Victor se trouvait ce soir dans son bureau, examinant une cartographie complexe, celle qu’il avait reçu des Enfers de la part de son nouveau contact. Des Portails et des passages secrets permettaient de rejoindre le domaine de Méphisto, qui était comme une bulle infranchissable en Enfer.

*Tout se met en place…*

Il était en ce sens rassuré. Victor n’attendait désormais plus que le retour de Wanda pour lui exposer son nouveau plan…

Avoir des plans, c’était la spécialité de Victor. Seul un fou n’envisageait qu’une seule stratégie. Victor avait donc envisagé d’autres plans, et celui qui se profilait était clairement plus audacieux. Que Wanda ait les pouvoirs du Phénix était inattendu, mais finalement bienvenu. Victor suivait de près les actions des Phoenix Five, il avait offert à Cyclope la possibilité de parler à l’Assemblée Générale des Nations Unies grâce au statut d’État-membre de la Latvérie. Le dirigeant suivait tout cela de loin. Victor av ait repris officiellement ses fonctions comme chef d’État de la Latvérie. La reconstruction des attaques terroristes allait bon train, et les Latvériens étaient désormais convaincus que la politique d’ouverture initiée par Lucia von Bardas était une erreur, puisqu’elle avait été à l’origine d’une attaque étrangère sur le sol latvérien. Victor se souciait toutefois fort peu de cela. Ses pensées étaient tournées vers Wanda, obnubilées par elle, et par l’idée de pouvoir enfin mettre à application son plan.

Quand Wanda arriva, Victor se redressa. Il contourna son bureau, et se rapprocha d’elle. Il pouvait sentir qu’elle retenait ses pouvoirs de Phénix.

« Wanda ! »

Victor se rapprocha d’elle, et, sans attendre, l’enlaça, puis l’embrassa. Sa main se posa sur ses cheveux, et ses lèvres se plaquèrent aux siennes. Il serra son corps contre le sien, et sentit Wanda répondre à son baiser. Le désir en elle stimula l’énergie du Phénix, et il sentit cette énergie grisante remonter. Elle était sans doute en ce moment la personne la plus puissante de la planète, abritant en elle l’essence de Chthon et celle du Phénix. Les deux forces auraient pu s’opposer, mais elles semblaient coexister, offrant un océan infini de possibilités… Et, pour le moment, une solide érection. Victor ne portait pas son armure, ce qui fit que son pantalon se déforma rapidement. Une belle érection l’envahit.

Leur baiser se rompit.

« J’ai demandé à Cyclope de nous amener Magik pour qu’elle nous ouvre un Portail vers le domaine de Méphisto, mon amour. Cependant, elle est mobilisée sur une opération. »

Victor connaissait le plan de Cyclope. Il était assurément risqué, mais Victor avait longuement discuté avec lui. Les [|i]Phoenix Five[/i] s’étaient réfugiés pendant deux semaines sur la Zone Bleue de la Lune, une partie de la Lune qui bénéficiait d’une bulle atmosphérique. Cyclope souhaitait améliorer le monde, et Victor lui avait expliqué sa position. Il savait donc que Cyclope comptait frapper un grand coup, marquer les esprits, et il allait pour cela se rendre dans la zone la plus conflictuelle du monde, la bande de Gaza, afin de mettre fin à une guerre qui était appelée à devenir le point de départ d’un prochain conflit mondial. Victor avait déployé une réplique de lui, un Fatalibot, pour assurer le plan de reconstruction de Gaza, qui serait à l’initiative de la Latvérie.

Tout cela, Victor le voyait de loin, il ne pensait qu’à Wanda en ce moment, et l’embrassa encore. Sa main se déplaça pour glisser sous la cape de Wanda, et il empoigna l’une de ses fesses.

« Que dirais-tu que je te rappelle mon amour ? Te sentir contre moi, si belle, si puissante… Je t’aime, Wanda. »

Victor était dans l’incapacité la plus totale de dire quelle était désormais l’étendue des pouvoirs de Wanda. Avant même qu’elle n’héberge une partie de la force Phénix, la Sorcière-Rouge était déjà d’une puissance potentiellement infinie, capable de modifier la réalité, de la remanier selon ses goûts. Et, maintenant que l’énergie du Phénix battait dans sa poitrine, sa puissance n’avait pu que se décupler encore. Victor en était tout étourdi, et était donc naturellement emballé à l’idée de pouvoir encore stimuler la femme. Parmi les théories qu’il avait développées, il s’était demandé si l’énergie du Phénix ne viendrait pas contre-balancer la magie du Chaos de Wanda. Les deux pouvoirs auraient aussi pu s’entredétruire, mais, finalement, tout avait l’air de bien aller pour Wanda. Si elle parvenait grâce au Phénix à contrôler sa force, Victor estimait qu’elle serait tout simplement invincible, et donc à même de vaincre Méphisto. Paradoxalement, et alors qu’elle lui indiqua qu’elle s’était désormais élevée à un autre niveau de conscience que lui, elle avait encore besoin de lui. Victor en était touché, grisé. Il ne partageait pas sa vision des choses sur le fait qu’elle lui serait supérieure, mais il se promit de le lui montrer.

Elle les téléporta alors dans une élégante chambre. Victor était incapable de dire s’ils étaient encore dans son château, ou ailleurs… Il ne reconnaissait pas cette pièce, mais Wanda était capable de modifier et d’altérer la réalité à volonté. Tout ce qu’il devait faire, c’était s’assurer qu’elle ne perde pas le contrôle de ses pouvoirs à nouveau, qu’il soit son guide, celui qui l’aiderait à ne pas perdre pied. Victor frémit donc en voyant que cette chambre abritait quantité de sex toys. Wanda avait troqué sa tenue par de la lingerie fine rouge. Victor sourit en se rapprochant. Lui portait un harnais en cuir moulant son sexe. Une tenue bien éloignée de son apparat royal. Il se rapprocha de Wanda, et l’embrassa à nouveau, tout en posant une main sur ses fesses, l’autre glissant sur sa joue.

« Donc, tu penses que, parce que tu es devenue une sorte de Déesse, je suis incapable de te faire grimper aux rideaux ? Pourquoi avoir généré cette pièce, alors ? Et te mettre en petite tenue ? »

Sa main se crispa sur son fessier, et l’autre dénoua son peignoir en tirant sur le nœud au milieu, révélant le corset en lingerie fine et l’épaisse culotte dessous. Il frémit, sa verge se redressant. Victor se concentra encore. Lui aussi était un magicien, et il savait que le harnais qu’il portait était magique, presque symbiotique. Il se concentra donc, et, derrière lui, là où le haut du harnais se regroupait, quatre tentacules noirs jaillirent de part et d’autre de son corps, un, peu comme les tentacules métalliques du docteur Octopus, mais en slime. L’un des tentacules caressa le visage de Wanda, tandis qu’un autre vint frotter le sexe de la jeune femme contre sa culotte.

« Je veux bien croire que ton esprit ait atteint un niveau de conscience que tu juges supérieur… Mais tu restes encore limitée par les capacités physiques de ton corps. Mon plan après avoir annoncé nos fiançailles était somme toute assez simple, et j’entends bien m’y tenir… »

Victor sourit, et se rapprocha d’elle, pour murmurer lentement contre son oreille :

« …Te baiser avec tellement de force que tu en oublieras jusqu’à ton propre prénom… »

Il percevait sa puissance, bien sûr. À ce stade, Wanda était sans doute l’une des personnes les plus puissantes du Multivers, et sans aucun doute la personne la plus puissante de Terre. Elle l’était déjà avant de recevoir l’énergie du Phénix, mais, désormais, cela ne faisait plus aucun doute. Ce surplus de puissance allait naturellement avec une certaine arrogance, dont Wanda fit preuve. Victor n’aurait su le lui reprocher, lui-même avait une haute opinion de sa personne. Il s’amusait surtout de ses provocations. Elle savait comment lui parler. Quand elle lui assura qu’il ne pourra jamais lui donner autant de plaisir que le Phénix, Victor soupira lentement. Il caressa la joue de Wanda, et promena son pouce sur ses lèvres, avant de la sentir s’emparer de ses tentacules. Victor frémit quand il constata qu’elle jouait avec, les rendant plus sensibles encore, autant que des verges.

« Ah, ma chère Wanda… On dirait presque que tu me provoques… Tu sembles oublier tous les plaisirs que tu as reçue ici, et le fait que je maîtrise la magie rose. »

Victor n’allait pas contester la puissance enivrante de Wanda, mais, pour le reste, sa fierté masculine se courrouçait à l’idée qu’il ne puisse pas la satisfaire. Il l’embrassa donc, son corps musclé se rapprochant d’elle. Ses mains caressèrent les hanches de Wanda, puis il écarta sa nuisette, et les glissa dessous, filant sur sa peau directement. Sans attendre, Victor posa ses mains sur les fesses de Wanda, et les malaxa, tout en soupirant contre elle, maintenant son baiser. Sa verge durcissait sous sa culotte noire en latex, la déformant. Tout en goûtant à ses lèvres, il pouvait sentir sa puissance, percevoir l’immensité de ce qu’elle lui promettait. Un pouvoir infini, une luxure sans limites… Tout cela le faisait frémir.

Tout ce que Wanda attendait, c’était son accord. Victor lui sourit donc en rompant leur baiser.

« Montre-moi, Wanda, alors… Montre-moi de quoi est capable la plus puissante sorcière du Multivers, et nous verrons bien si je n’arrive pas à te suivre, et à te faire jouir comme une jeune pucelle… »