The Multiversity

C’est une conquérante…

Valeria fut agréablement surprise quand Shad suivit son mouvement et avala sa queue sans se faire prier. Elle prit un peu de temps pour accepter les longueurs successives, notamment pour respirer, mais avança lentement mais sûrement vers la base de la colonne de chair.

Valeria continuait à donner de lents coups de reins afin de l’aider dans cette conquête mais si cela avait son petit effet, Shad fit presque le travail seule. Le succube sentit les parois de l’œsophage s’écarter, se prêter, accepter et finalement s’offrir.

La gorge de l’hybride se déformait alors qu’elle accueillait ce corps étranger, excitant plus encore Valeria qui, finalement, poussa un long soupir gémissant de plaisir quand la bouche s’écrasa contre son bas-ventre.

Elle posa sa main contre la gorge de Shad et ondula en quelques va-et-vient simples.

« Wohhhhh… »

Alors Shad se retira puis revint d’un seul coup, gobant la queue sans effort ! Elle se mit dans la foulée à la pomper comme une folle, émettant des bruits de gorge d’une obscénité qui fit gonfler un peu plus la queue du succube.

Valeria vit une des mains de Shad disparaître sous l’eau. Inutile d’être grand clerc pour deviner pourquoi. Elle sourit.

Shad l’avala à nouveau entièrement, en la fixant droit dans les yeux. Puis cessa de bouger.

Limpide !

Val posa les mains sur la tête de la louve, s’accrocha dans ses cheveux puis, sans la quitter non plus du regard, commença à lui baiser la bouche. Littéralement. Sans douceur. Sans retenue. Ce qui était demandé serait offert.

Sa queue coulissait dans la gorge avec ardeur, la peau écailleuse offrait des sensations inédites. Elle amenait la tête de Shad à elle autant qu’elle se propulsait en elle. C’était brutal, passionné, ardent. Ce corps draconique offrait des possibilités beaucoup plus puissantes, il était plus lourd, plus musclé, plus dense, plus fort. Elle la matraqua un long moment, enfonçant le visage de la louve dans l’eau à chaque fois, faisant gicler l’eau dans tous les sens.

Après quelques minutes de ce traitement, elle se redressa en emmenant Shad avec elle sans lui offrir le répit d’une sortie de sa gorge. Elle la plaqua contre le rebord de la bassine et recommença, se servant d’une armature comme appui. Elle ne risquait plus de la noyer, mais elle la baisait si fort, si ardemment, qu’elle ne pouvait pas faire grand-chose qu’encaisser. Enfin, une humaine normale aurait été réduite à ça. Ici, on parlait d’une hybride qui encaissait déjà ce que peu pourraient encaisser.

Jouant avec son appendice caudal, Val le fit plonger dans l’eau où il trouva bien vite les cuisses écartées de la louve. Sans attendre d’invitation, elle pénétra son intimité en plusieurs à-coups fougueux, jusqu’à atteindre le fond du ventre de la jeune femme.

Elle tenait le rythme depuis presque dix minutes maintenant et sentait que les vagues du plaisir se multipliaient. Elle regarda le visage ravagé de la louve, couvert de bave et larmoyant.

« Je… Je vais plus… tenir longtemps. »

La louve était-elle capable de changer le cours des choses ? En avait-elle envie ? Ou voulait-elle elle aussi ce plaisir avant de passer à autre chose ?

Si la Louve s’était attendue à ce que le succube soit violent ? Oui. S’était-elle attendue à un tel degré ? Peut-être pas. Mais elle ne broncha pas, accusant le coup. Dans un premier temps elle fut plus occupée à éviter de boire par mégarde la tasse et donc possiblement de mordre son partenaire. Elle encaissait les aller et retour dans sa gorge qui se déformait à chaque passage et quand il la souleva pour l’amener contre un rebord de la bassine, sa gorge ne fut nullement libérée. Ainsi positionner, il n’y avait plus de risque lié à l’eau du bain et Valeria put reprendre son rythme de croisière, qu’elle accéléra encore.

« Hmrpf ! »

Sa bouche et sa gorge subissaient encore et encore, elle sentait la longueur du sexe de Valeria prendre possession du moindre centimètre qui lui était disponible. La salive de la Lycane coulait contre son menton, tombant contre sa poitrine, ses yeux malgré elle se mirent à larmoyer sous l’effort qui était demandé à son corps. Elle écarquilla les yeux quand elle sentit l’extrémité de l’appendice caudal passer la frontière de ses lèvres intimes. Par chance cette dernière était plus souple qu’elle ne l’aurait pensé aux premiers abords. Quelques mouvements rapides et la queue pris possession du con de la jeune femme, l’écartelant un maximum avec cette fameuse extrémité.

« Hmmmrppf ! »

Il accéléra, encore. Et elle posa ses mains contre son bassin, s’y agrippant, venant griffer ses fesses. Pouvait-il simplement sentir ses griffes contre ses écailles ? Et lorsque le succube lui annonça qu’il était proche, elle apposa une pression sur son fessier, faisant en sorte d’encore plus l’amener contre elle, si d’autant une telle chose était possible. Son regard se leva vers son « assaillant » ne laissant transparaître pas le moindre doute. Et quand la Louve sentit le sexe de son partenaire tressaillir avant de lâcher ses premiers jets, elle tient bon, avalant au fur et à mesure, quelques gouttes tombantes néanmoins contre son menton. Dans un même temps, elle trembla de tout son corps, preuve d’un orgasme qui la foudroya également provoqué ni plus ni moins par les mouvements incessants de l’appendice caudale dans son intimité.

Shad était plus que prête à l’assaut auquel la soumit Valeria. Elle suivit le mouvement sans aucune résistance, au contraire.

Et alors qu’elle se retrouvait bloquée contre le rebord à se faire baiser la bouche comme une vulgaire humaine sans résistance, elle démontra que c’était son bon vouloir d’ainsi subir, surtout quand le plaisir de Valeria se déclencha après une bonne dizaine de minutes éreintantes d’efforts ininterrompus.

Les tressaillements annonciateurs du plaisir réveillèrent la louve. Sans attendre, ses mains s’accrochèrent à ses fesses, les pressant pour l’amener encore plus en elle, et elle leva un regard qui n’appelait qu’une chose : le sperme.

Alors Val céda.

Sa queue se mit à pulser chaotiquement dans la bouche et la gorge de Shad, puis le foutre se déversa en longs traits épais et visqueux. Elle jouit longuement, les yeux dans ceux de son amante, tant et si bien qu’elle la vit basculer elle aussi sous les assauts de l’appendice caudal dans son con.

Le foutre était bien plus chaud qu’une semence normale et avait un effet aphrodisiaque très prononcé. C’était vrai pour toute éjaculation interne mais encore plus vrai quand il était directement déposé dans un vagin. Elle pouvait, dans une certaine mesure, contrôler le degré de « toxicité » de sa semence, mais ici elle était tellement excitée qu’elle ne songea machinalement qu’à la renforcer. Hors de question de se contenter d’une seule éjaculation avec la belle louve.

L’orgasme de Shad fut lui aussi très intense. A tel point qu’elle se mit à trembler et fut incapable d’avaler les dernières salves qui emplirent sa bouche et dégoulinèrent des commissures de ses lèvres. C’était encore plus érotique ainsi du point de vue de Val et elle joua de son gland dans le foutre tandis que la louve encaissait l’effet de son foutre aphrodisiaque et se remettait de son orgasme.

« Alors, belle louve ? Prête pour la suite ? »

Le succube lui sourit en se penchant pour lécher un peu de semence qui maculait ses lèvres. Son regard recelait mille promesses de débauche lubrique, peut-être même plus encore.

Elle reprenait son souffle, toussotant un peu, crachant un peu du trop pleins de semences. Son regard croisa de nouveau celui fiévreux de son partenaire et quand il se pencha pour lécher la semence présente sur le coin de ses lèvres elle attrapa son museau pour venir l’embrasser, venant partager son goût avec elle. Dans un même temps, la Louve jeta un petit sort pour réchauffer la température de l’eau qui devenait trop froide à son goût. Les mains repartirent à l’assaut de ce corps musculeux, son appendice caudal venant quant à lui caresser le membre encore tendu de Valeria.

« Petit succube affamé. »

Elle soupira ces quelques mots tout en brisant le baiser. Un sourire coquin naquit sur son visage. Le fait que la Louve ne semblait pas être surpris de l’appétit sexuel de Valeria pouvait surprendre mais d’un côté, cela ne devait pas gêner la concernée ! Elle se retourna donc, prenant appuie avec ses mains contre le rebord de la bassine, présentant sa croupe à son partenaire. Sa queue fut relevée, révélant à la fois sa fente humide ainsi que son œillet ; le message n’étant que trop clair.

« Prends-moi. »

Un ordre, ou plutôt une supplique. La Louve tremblait même d’impatience, n’attendant qu’une chose, qu’il choisisse où il allait la prendre ! Et quelque soit son choix, elle savait que le plaisir serait au rendez-vous.

Val se vida longuement, un plaisir étonnamment empreint d’une aura animale et primitive, presque comme si l’aura du dragon de l’esprit de Shad veillait sur leurs ébats, les conditionnait.

L’orgasme de la louve fut long lui aussi, mais c’était plus normal, une femme jouissant en théorie plus longtemps qu’un homme.

Mais la suite ne se passa pas tout à fait comme prévu : Val envisageait de la prendre sur le lit, mais son amante en décida autrement. Elle lui tourna le dos, releva sa queue et lui présenta sans autre forme de cérémonie son cul, agitant nonchalamment sa queue et lui demandant, la suppliant presque :

« Prends-moi. »

Le vit du succube était encore en pleine tension. Val avala et s’approcha de ce qui lui était tendu. Ses mains s’y agrippèrent, malaxèrent hanches et fesses, se repurent de leur fermeté élastique. Val prit sa queue et la frotta contre l’anus avec envie mais au moment de la pénétration, elle la glissa un peu plus bas et empala Shad sans hésitation, manquant presque la faire sortir du bassin.

« Ton cul ne perd rien pour attendre, rassure-toi… » grogna-t-elle.

Elle s’accrocha à ses hanches et se mit à la pilonner sans grande finesse. Elle sentait toujours l’attention posée sur elle, comme un diktat. C’est elle qui avait poussé pour qu’elle choisisse la chatte. Elle encore qui ne voulait pas de douceur. Il y avait dans cette obligation une forme d’urgence que Val ne parvenait pas à comprendre.

Cependant, tout allait dans le même sens : baiser Shad, la démonter totalement, en faire une femelle comblée et fécondée.

Féc… quoi ?

Ce n’était pas son idée ça. Enfin, ça aurait pu : elle ne faisait jamais grand cas de la contraception de ses amantes. Mais ça ne l’avait pas effleurée ici. Ça venait de l’autre.

Val fronça les sourcils et redoubla d’ardeur. Arc-boutée sur Shad, elle se servit de ses pouces pour écarter ses fesses. Ses mains étaient très grandes sous cette forme. Cela avait pour avantage de pouvoir aller jusqu’à lui ouvrir le cul comme une orange bien mûre. Elle laissa s’écouler de sa bouche de longs filaments de bave qui s’écrasèrent sur le petit orifice encore inviolé.

Les doigts s’assurèrent qu’il ne le reste pas…

L’Hybride gémissait d’impatience et de plaisir quand le vit frotter contre sa porte de derrière encore fermée pour l’heure, il n’avait qu’à pousser un coup pour y rentrer. Mais quand ce moment tant attendu arriva et qu’elle le sente pousser pour écarter ses chairs, le gland frappa subitement un autre orifice et s’immisça d’un bloc entre ses lèvres intimes. Elle lâcha un cri. Il était imposant et écartelait ses chairs sans plus de cérémonie, l’empalant jusqu’à la garde. La Louve n’eut guère le temps de reprendre son souffle que déjà elle se faisait pilonner, la verge frappant sans relâche jusqu’au fond de son vagin trempé.

« H…haaa ! Encore ! »

Elle se retenait au bord du bassin, la croupe relevée, l’eau frappant contre son corps à chaque allée et venue de Valéria. Son corps tremblait de plaisir et son anus ne fut absolument pas contre une petite visite. Les doigts du dragon s’engouffrèrent dans ce dernier, l’écartelant, le préparant à la venue de son membre qui continuait à la pilonner sans arrêt. Les chairs de l’Hybride se resserraient à la fois contre le vit impétueux et les doigts du succube. C’était comme si elle refusait qu’il s’éloigne de trop, qu’il sorte de sa matrice. En ce moment l’esprit de la Louve était bien embrumé mais une chose était sûre : Elle ne voulait pas qu’il sorte, elle le voulait en elle.

« Hmm ! »

Un coup plus fort que le précédent et elle avait manqué de passer par-dessus bord. Elle s’arrima plus au bord, mais se retrouva la tête plus basse que son postérieure et le corps cambré. Par chance l’eau lui arrivait seulement au niveau du menton et ce n’étaient pas les quelques éclaboussures qui la gêneraient. Prise dans un tourbillon de plaisir, la Louve eut rapidement un second orgasme, long et puissant, resserrant dans une gaine chaude et humide le vit  du succube transformé…

Val n’avait pas d’habitude particulière pour les rapports sexuels, si ce n’était leur longueur et la multitude de positions selon lesquelles elle aimait profiter du corps de son amant ou amante. Cependant, la brutalité qui se dégageait de ce coït ne lui était pas coutumière. Bien qu’actrice, elle n’avait pas le sentiment d’avoir en mains toutes les ficelles du scénario.

La louve sous elle gémissait tant et plus, comme si cette brutalité était ce qu’elle attendait. Elle se cambrait tant et plus, son corps affamé se resserrait sans relâche sur tout ce qu’elle introduisait en elle et ses gémissements, ahanements et demandes n’allaient que dans le sens du plaisir qu’elle recevait, ressentait et du crescendo qu’elle attendait.

Alors Val la matraquait sans relâche avec une vigueur qui aurait brisé bien des dos mais qui chez elle ne faisait que provoquer une cambrure plus intense et des gémissements plus précis. Shad ne tarda d’ailleurs pas à succomber une nouvelle fois aux appels du plaisir et s’abîma dans un second orgasme foudroyant dont Val ressentit les effets avec une intensité remarquable autour de sa queue.

Un tel massage ne resterait pas sans effet et rapidement elle sentit que son sperme était littéralement pompé par le vagin de son amante.

CRAAACCC !

Alors qu’elle ahanait elle aussi de plus en plus avec la proximité de son propre orgasme, la paroi du baquet céda, libérant l’eau et faisant s’écrouler les deux amantes au sol. Cet événement fortuit empêcha la jouissance du succube. Les deux corps roulèrent dans l’eau qui se répandit sur le plancher et trouva une échappatoire dans les interstices, jusqu’à disparaître rapidement.

Mais le succube était dans un état de semi transe, comme si l’oppression de la conscience du dragon ne pouvait pas attendre autre chose qu’une fécondation immédiate de la louve.

Elle se redressa, attrapa la nuque de Shad et la releva d’une main, face à elle. Elle l’empala vigoureusement, avança de quelques pas et la plaqua au mur si puissamment qu’une vibration retentit dans toute la bâtisse. Son appendice caudal viola sans attendre le cul qui avait été offert et le pénétra jusqu’à ce qu’il ne puisse plus l’accepter.

Le succube se remit à matraquer le ventre de la louve avec appétit, son regard devenu doré et reptilien soudé au sien, l’imminence de son plaisir bien visible malgré le délai inattendu.

La baise, car on ne pouvait appeler l’acte qu’ainsi, était si intense que le baquet remplit d’eau finit par céder, séparant les deux amantes et les faisant glisser contre le sol de leur chambre. Mais la Louve n’eut guère le temps de se relever qu’elle sentit la poigne du dragon contre sa gorge et que son corps quitta le sol. Le sexe tendu du succube retrouva sa position antérieure, s’enfonçant d’un bloc dans son vagin brûlant de désir au même moment où elle percuta violemment un mur.

« Hh…haaaaa !! »

Elle s’accrocha à ses épaules, griffant ses écailles, ses jambes venant s’enrouler contre son bassin qui la pilonnait contre le mur de la chambre. Coup après coup, le dos de l’Hybride heurtait le mur, faisant trembler ce dernier. La Louve baissa le regard et pu voir l’imposant membre entrer de plus en plus au sein de ses chairs. Elle frissonna longuement quand il fut entré entièrement en elle, palpitant de plus en plus. Elle l’avait déjà senti au bord de l’extase mais là, il l’était encore bien plus ! Le membre enflait et palpitait impatient de libérer sa semence et la Louve par réflexe appuyer contre les fesses de son partenaire pour l’avancer encore plus en elle.

« H…haaa j…jouit Val, jouit, remplit moi… »

Voilà qui était bien étrange pour l’Okami ! Elle, dont ce n’était pas l’habitude de supplier ses partenaires de venir en elle, voilà qu’elle le faisait sans retenue ! Son regard se perdait dans le sien où tous les deux pouvaient lire l’intense désir chez chacun d’entre eux. Un regard qui fit frémit la Louve et qui l’amena à venir « embrasser » son partenaire, tandis que son corps heurtait encore plus violemment le mur derrière elle.

Effectivement, on ne pouvait plus parler de faire l’amour. Baiser était même un terme léger en l’état. Une humaine aurait été broyée depuis longtemps. Val ahanait sous l’effort, son corps échauffé faisant s’évaporer l’eau en légères volutes fumantes. Les peaux claquaient, les corps martelaient le mur, les fluides s’échappaient chaotiquement sous la violence des ébats.

Shad ne cherchait aucunement à se soustraire à ce traitement d’une rare brutalité. Mieux, elle s’accrocha de tous ses membres au succube, ahanant et gémissant, traçant de fins sillons sur ses écailles de ses griffes impatientes et fiévreuses de désir.

Alors qu’elle baissait la tête pour mieux voir son corps se faire empaler, elle frissonna en contemplant l’entrée tout aussi violente de l’épaisse queue arrière dans son fondement. Le matraquage continuait et son rythme fut dédoublé hors cadence, les deux queues ne s’enfonçant pas en elle en même temps mais plutôt l'une après l’autre.

« H…haaa j…jouis Val, jouis, remplis-moi… »

Le regard de la louve renvoyait le miroir de celui du succube, la même fièvre, le même désir irrépressible, le même besoin. Impossible de tenir un seul coup de rein supplémentaire.

Avec un long râle guttural que l’Okami scella de sa bouche avide, le succube céda au plaisir. L’énorme chibre gagna encore en taille alors qu’il pulsait violemment puis la semence se répandit dans les entrailles qui l’accueillaient. Un orgasme aussi intense que violent, aussi brûlant qu’abondant, aussi fécond qu’inéluctable. L’épaisse semence afflua en elle, emplit son domaine, conquit le moindre recoin, puis afflua encore et encore, la remplissant au-delà de toute raison tandis que le succube la broyait contre le mur en tremblant violemment.

Enfin, elle se retira, libérant un flot improbable de foutre visqueux. Elle regarda la louve dont l’état sous la ceinture nécessitait de toute urgence un nouveau bain. Son désir était à peine entamé, son chibre aussi arrogant qu’au début, peut-être même plus si on prenait en compte tous ces fluides qui le maculaient.

L’aura draconique qui planait sur ces ébats n’était absolument pas repue, bien que de l’avis de Valeria la seule possibilité que Shad ne soit pas enceinte à présent était qu’elle n’ait aucun ovule en elle aujourd’hui.

Cependant, un peu de conscience des alentours lui revenait et elle jeta un œil autour d’elle sur la scène massacrée. D’un geste négligent, elle ramena la bassine à son état originel et y replaça l’eau. Un tour de magie de base pour un être de sa puissance.

Pas un mot ne fut prononcé. Shad et elle étaient encore reliées par la grosse queue dorsale qui lui empalait le cul. Le sperme coulait en belles petites rigoles le long de ses jambes et formait déjà une petite flaque à ses pieds…

L’orgasme imposant du succube provoqua un tremblement de plaisir incontrôlé chez l’Okami. Ses gémissements rendus inaudibles par le « baiser » qu’ils échangeaient à cet instant. Elle était écrasée contre le mur, son corps recevait un flot intense de sperme juteux, visqueux et chaud. Et pendant qu’elle se faisait remplir jusqu’à ce qu’à sa matrice soit immaculée entièrement, l’imposant appendice caudal continuait à remuer dans son fondement, ajoutant une pointe de douleur dans cet océan de plaisir. Une douleur qui permettait à la Louve de ne pas défaillir. Le sperme en trop s’écoulant déjà de son intimité.

« H…haa… »

Val s’était écarté en parti, libérant le vagin de l’Okami mais restant lié à elle par son cul qui se faisait toujours empaler sans cesse. La queue caudale de la Louve s’activa également et vint se frotter contre le membre arrogant, toujours aussi dressé malgré la puissance et l’intensité de leur ébat. Sa respiration était saccadée, lourde, une humaine normale aurait déjà imploré pour que tout s’arrête à présent, mais elle aussi sentait une présence sur elle, une force qui la poussait à continuer ces coïts sauvages.

« Val… »

Avec une force insoupçonnée, la Louve pris appuie contre le mur contre lequel elle se faisait auparavant pénétrée avec entrain. Et malgré la présence de l’appendice caudal dans son fondement, elle fit en sorte de pousser Val à même le sol, tombant sur elle et s’empalant même plus contre elle. Un empalement qui lui fit pousser à la fois un cri de plaisir et de douleur. Au-dessus du succube transformé, la Louve se positionna et vint s’empaler d’elle-même sur le vit impétueux, glissant facilement sur lui grâce aux fluides sexuels présents dans son intimité.

« Je…Je ne peux…haa…m’arrêter Val… »

Un aveu, avec une petite pointe de peur et d’incompréhension présente dans sa voix. L’Okami avait certes besoin d’un bain, mais pour l’heure sa seule préoccupation était de s’empaler encore et encore sur Valéria ; de sorte qu’elle la remplisse encore de sperme chaud. Encore et encore jusqu’à épuisement total…

Les amantes se regardaient, essoufflées, ahuries par ce qui venait de se passer et se passait encore. Autant la queue caudale de Val continuait à pistonner le cul de la louve, autant la queue velue de celle-ci vint cajoler le membre turgescent qui venait de lui offrir une paire d’orgasmes intenses dans le but évident de continuer à le stimuler.

Elle était encore plus marquée par les événements que le succube : subir était toujours plus compliqué qu’être l’acteur principal dans un cas comme celui-ci, a fortiori quand la puissance physique de l’autre était plus importante.

« Val… »

Le succube détacha un court instant son attention de Shad afin de remettre un semblant d’ordre dans la pièce, surtout dans l’optique de lui permettre de se laver. La louve profita de l’occasion pour prendre appui contre le mur et la pousser au sol.

Surprise mais pas contre, étendue de tout son long sur le dos, Val regarda l’Okami affamée de sexe attraper son membre et le glisser en elle, s’empalant comme une morte de faim sans la moindre hésitation. Le vit glissa en elle sans coup férir, guidé par un chemin tapissé de foutre et de cyprine jusqu’à son terme. Les lèvres vaginales de Shad s’écrasèrent sur le bas-ventre de Valeria avec un bruit de succion humide.

Cet empalement lui arracha un cri et une grimace de douleur : son cul était malmené avec encore bien moins d’égards et aucune des deux amantes n’envisageait qu’il en fût autrement.

« Je… Je ne peux… haa… m’arrêter Val… »

Le succube comprenait sans peine le désarroi de la louve car elle ressentait la même chose. La différence entre elles était triple : primo, elle savait pertinemment que leur oppresseur voulait juste s’implanter dans la matrice de la louve ; secundo, elle savait aussi que jamais il ne les amènerait à une extrémité débilitante à quelque terme que ce fût ; tertio, elle savait que cette « conscience » était une partie de celle de Shad, une part totalement inconnue de celle-ci, peut-être même une révélation. Elle ne pourrait cependant en avoir le cœur net que lorsqu’elles auraient les mains libres.

Néanmoins, se faire ainsi dominer n’était pas chose courante et même en plusieurs millénaires d’existence, c’était une première pour le succube.

« T’inquiète… Je… contrôle rien… mais… pas malfaisant. Abandonne-toi… »

Ses mains accrochèrent les hanches de Shad et elles l’attirèrent à elle en donnant un grand coup de reins. Elle sentit parfaitement l’utérus se distendre quand elle en frappa le fond.

« Putain… Je vais… encore… jouir ! »

Le sperme éclata dans le con détrempé de la louve tandis que celle-ci continuait à s’empaler sur Valeria. Les yeux de celle-ci roulaient dans leurs orbites sous l’effet d’un plaisir intense, son corps secoué de spasmes violents tandis qu’elle se faisait pomper et aspirer une essence imprégnée de l’être qui les dominait.

« T’arrête… pas ! Vide-moi. Encore ! Oh Shad ! Argh ! A fond ! »

Les pupilles de Valeria brûlaient d’un éclat encore plus intense…

S’abandonner…Oui c’est ce qu’elle faisait. L’Okami abandonnait toute retenue, toute trace d’humanité, elle ne faisait que s’empaler encore et encore sur ce vit qui lui transperçait les entrailles. Elle ne s’arrêta nullement quand le sperme chaud gicla de nouveau par vague en elle, allant même jusqu’à s’empaler entièrement pour maximiser les chances de fécondation. Avoir un second enfant n’était pas l’objectif principal de la Louve, cette idée ne lui avait même pas traversée l’esprit mais là, elle se sentait comme « poussée » à tenter d’avoir une descendance.

Et elle ne s’arrêta pas, dansant sur ce membre tendu et dégoulinant de cyprines et de spermes, son cul continuant à se faire sodomiser par l’appendice caudal. Elle tendit une main en arrière et vint malaxer les couilles de son partenaire, les pressant doucement comme si elle tentait d’en extraire le jus. Un jus blanc, laiteux, visqueux qui continuait à être expulsé par vague directement dans son utérus. Elle parvint cependant avec beaucoup d’efforts à se séparer entièrement d’elle, une quantité indécente de laitance glissant le long de ses cuisses pour s’écraser contre le bas ventre du succube transformé.

« P…prends moi encore Val… »

Toujours liée à lui par l’appendice caudale, elle se coucha simplement sur le dos, offerte. Et quand il la rejoignit pour s’immiscer en elle d’un simple coup de rein, elle se serra contre lui, serrant son corps contre le sien refusant qu’il parte. Son bassin bougeait en symbiose avec le sien, l’amenant à se frotter sur les parties sensibles de son anatomie, procurant soupir et frémissement. Mais les cris ne tardèrent pas à venir, remplissant la pièce en même temps que le bruit sauvage et chaotique des deux corps qui se percutent dans un indécent ballet érotique. Les fluides giclaient ici et là, recouvrant les corps ainsi que le sol.

« Ha…hhaaaa !! »

Ses griffes se plantèrent plus profondément dans ses écailles, tandis que l’Okami était traversée de nouveau pour un foudroyant orgasme durant lequel elle pouvait aisément sentit le membre palpiter et de nouvelle une nouvelle vague de chaleur l’envahir. Elle fourra sa tête dans le creux du cou du succube, gémissant de plaisir :

« T…t’arrêtes pas. »

Si Valéria doutait de l’endurance de l’Okami, elle n’avait plus de doute à avoir !

Baiser. Ça n’avait plus rien de ce que les humains appelaient faire l’amour. C’était un coït brutal, dénué de tout sentiment, juste un abandon des corps dans un maelstrom de plaisirs et de fluides. Valeria pompait l’énergie sexuelle et s’en repaissait. Habituellement, elle gérait ainsi ses ébats afin de se nourrir, se soigner ou se régénérer de quelque manière que ce fut. Parfois elle poursuivait d’autres buts et parfois même elle aspirait l’âme de ses amants. Dans tous les cas, cette régénération énergétique lui assurait de toujours plus avoir le dessus sur les ébats, l’énergie s’échappant de son amant pour venir renforcer le sien.

Mais ici, poussée par l’énergie et la volonté brutes de l’entité draconique, la majorité de cette énergie était directement réinvestie dans la fabrication d’une semence épaisse et outrancièrement féconde. Elle ne gardait que le nécessaire pour continuer, encore et encore, et s’assurer que l’Okami finisse dans l’état attendu.

Semence qu’elle distillait dans l’utérus de l’Okami sitôt produite. Semence qu’elle vit s’échapper en un amas insensé de ce ventre légèrement distendu de trop en recevoir quand Shad parvint à se dégager d’elle, non pas pour cesser les ébats mais pour juste changer de position.

Après avoir ainsi maculé le bas-ventre et les testicules du succube, elle s’allongea sur le dos et l’appela de la voix et des gestes, toujours sévèrement empalée par l’autre queue dans son cul. Le succube n’attendit aucunement et se coucha sur elle, obéissant avec un plaisir certain même sous le joug de cette entité. Le coït était brutal, animal, mais aussi passionné. Cette position prit un moment à trouver son épilogue, car malgré les admonestations, le succube décida d’en profiter. De laisser ses sens et son corps s’enivrer de ceux de la louve, de son corps contre le sien, des frôlements, des frictions, des attouchements, des effluves et parfums aussi.

Littéralement collées par moments tant leurs corps étaient couverts de fluides gluants, elles s’abandonnaient de plus en plus à cette fièvre qui les dépassait. Leurs corps ne faisaient plus qu’un, dansaient à l’unisson, chacun allant à la rencontre de l’autre dans un ballet frémissant et odorant, sur une musique faite de claquements de peau, de succions et autres bruits collants et visqueux.

Une nouvelle fois, Shad jouit. Non, le terme n’était pas correct. C’était un orgasme. Puissant, foudroyant, d’une rare intensité. Un de plus. Valeria n’avait jamais eu d’amante capable d’un plaisir si fort à une telle cadence. Mais elle savait que la beauté lupine pouvait aller plus loin. Elle pouvait lui procurer un plaisir encore plus grand. Elle pouvait l’amener à l’extase. Le septième ciel comme disaient ces ignares d’humains. Qui n’avaient pourtant pas si tort sur le coup.

Massée par des parois utérines aussi musclées que les jambes ou les bras de l’aventurière, elle ne tint pas longtemps et céda une nouvelle fois aux si belles sirènes du plaisir, emplissant encore une fois le ventre si avidement offert.

Car désormais elle sentait ce désir, ce besoin, cette urgence au sein même du corps de Shad, à travers ses mouvements, sa fougue, son appétit. Réticente au début, elle s'était avérée partante pour une partie de jambes en l’air, puis de plus en plus investie dans le rapport. Elle voulait maintenant clairement répondre au désir de l’entité, la rejoindre, la rencontrer.

« T… t’arrête pas. »

Aucune chance.

Val releva les cuisses de Shad et glissa ses bras sous ses genoux. Puissamment, elle se releva en emmenant la louve ainsi recroquevillée et toujours doublement empalée. Sans attendre, elle la plaqua violemment au mur, lézardant le plâtre qui le recouvrait, et se mit à marteler son ventre avec passion.

Elle retira sa queue de son cul, juste pour pouvoir matérialiser un deuxième chibre qui prit immédiatement le relais dans le fond du cul dilaté à outrance. Elle la fixait avec intensité, ahanait sans discontinuer maintenant et ne laissait d’autre liberté à la louve que de crier, jouir et baver. Sauf pour ce qui était de ses bras, qui eux étaient libres.

Son énorme queue caudale battait l’air en cadence, mais elle semblait prête à s’enfoncer dans l’un des orifices de Shad à tout moment.

Valeria fit gonfler ses chibres encore un peu, se frottait d’une manière extrêmement efficace sur le maximum de zones érogènes du corps de son amante.

« Je vais… te baiser… encore et encore. Quand j’en… aurai fini avec… toi, tu ne seras plus qu’une… poupée enceinte outrageusement pleine de foutre ! »

Elle lâcha ces mots avec force, comme un exutoire tandis que son corps donnait une ultime poussée, fichait ses mandrins au plus profond possible de ses entrailles et s’arquait sous le joug du plaisir pour y déverser un nouveau flot de semence épaisse.

Cependant, la voix n’était pas la sienne. Elle était plus intense, plus grave, chargée d’une conscience millénaire.

Mais à ce stade, qui des deux amantes en avait quelque chose à faire ?

Prise contre le mur, la Louve gémissait, tremblait, non pas de peur mais de plaisir ! Son sexe était en feu, irrité, son cœur battait à tout rompre et sa respiration était hasardeuse. Pourquoi, en aucun cas, elle n’aurait voulu que cela ne s’arrête.  L’appendice caudal fut remplacé par un deuxième chibre, venant combler le vide que l’Okami avait eu à cet endroit pendant quelques secondes. Son partenaire n’y allait pas de mains mortes, poussant son corps contre le mur, enfonçant avec forces ses deux mandrins en elle. Elle gémit, encore et encore, sentant la cyprine mêlée au sperme déjà déversé couler contre ses cuisses.

« H..ha..haaa ! »

Elle jouit à nouveau. Encore. Tandis qu’elle sentit parfaitement les deux vies se loger au plus profond de son être et expulser leur semence. La Louve trembla sentant sans mal le trop plein qui commençait déjà à couler le long de ses cuisses. Sa propre queue s’agitait nerveusement dans le vide ; prenant même peu à peu une structure différente, passante d’une touffe de poils à quelque chose de plus…reptilien. Quelques écailles firent également éruptions ici et là sur le corps de l’Hybride, comme si son apparence draconnique cherchait à se manifester ou bien peut-être répondait-elle simplement à la présence de l’entité ?

« Encore…continue… »

Même si au fond d’elle-même, la Louve aspirait à une pause, cette force mystérieuse la poussait à continuer à implorer afin de maximiser les chances d’une renaissance prochaine.  Elle attrapa le museau du succube et vint l’embrasser, tandis qu’elle pouvait déjà sentir que les coups de reins avaient repris de plus belles. Sa transformation partielle continuait également et coincées entre son dos et le mur, ses ailes, ornées de plumes flamboyantes apparurent à leur tour.  Dans une situation normale, la Louve aurait eu le temps de se poser, de réfléchir, de comprendre mais là, tout cela était impossible, son corps se transformait peu à peu malgré elle, prenant une apparence qu’elle n’avait jamais pris auparavant, semblable à celle du mâle qui cherchait à la féconder.

Et quand ce dernier éjacula une énième fois, elle redevient subitement hybride, son con redevenant par la même plus étroit. Elle sentit les palpitations, la semence être déversé  et sous cette transformation non voulues et cette énième vague de plaisir, finit par tourner de l’œil dans les bras de Valeria ; sa tête contre son torse. Son ventre gonflé à outrance, le sperme dégoulinant de ses cuisses…

Shad encaissait, encore et encore. La position dans laquelle l’avait placée Valeria ne lui donnait pas beaucoup de possibilité de mouvement, ses jambes étaient bloquées par les bras, posaient sur les épaules ou les avant-bras, ballant de manière obscène et désordonnée tandis que les coups de reins la perforaient encore et encore avec une violence que le mur avait bien plus de mal à encaisser que l’okami.

Sa tête oscillait sous les ahans, prisonnière de baisers dont l’intensité aurait laissé n’importe qui d’autre la tête complètement en vrac, en plein tournis.

Seuls ses bras avaient la possibilité de bouger, mais à part s’agripper à son amante, finalement, Shad ne faisait pas grand-chose, si ce n’était jouir. Ses orgasmes s’enchaînaient tout comme ceux de Valeria et tout ce qu’elle trouvait à dire c’était en redemander, encore et toujours, alors qu’elle aurait dû déclarer forfait depuis des heures maintenant.

Son corps commençait à muter, Val pouvait remarquer que sa fourrure par endroits laissait la place à des écailles, d'un jaune orangé qui tranchait sur le bleu intense de son pelage.

« Encore…continue… »

Elle aurait dû demander grâce. Même Valeria avait du mal à soutenir le terrible rythme imposé par la volonté draconique qui avait étendu son joug sur elles. Un nouveau baiser scella leurs bouches, intense, profond, empreint de toute leur détresse, leur incompréhension et leur désir et plaisir mutuellement partagés.

Son corps vrillait, cyprine et sperme mêlés dégoulinaient sans discontinuer de sa chatte et son cul malmenés, maculant leurs corps et tombant par petits paquets filamenteux au sol. Valeria jouit une nouvelle fois, un orgasme ravageur d’une température que même elle trouvait très élevée. Pourtant, Shad encaissait sans broncher, si ce n’était pour en redemander encore, toujours plus.

Lorsque ses ailes se matérialisèrent puis se déployèrent, la seule réaction de Val fut de reculer juste assez son amante du mur pour qu’elles puissent avoir la place nécessaire avant de la replaquer violemment et reprendre avec une intensité encore accrue. Le plâtre était tombé et maintenant c’étaient les briques centenaires qui se fendillaient et s’épanchaient en coulées de poussière.

Les ailes mutèrent elles aussi, leurs plumes flamboyantes disparaissant au profit d’écailles jaune-orangé sur lesquelles les flammes moribondes du feu se reflétaient en milliers de tons chatoyants.

Valeria était esclave de l’urgence du dragon, s’y soumettait parce qu’elle y trouvait son compte dans l’intensité du plaisir répété qui la traversait encore et encore et dans la nourriture que représentait celui, tout aussi intense et encore plus fréquent de Shad (ce qui était normal puisqu’elle subissait, victime consentante à son corps défendant).

Prise d’une impulsion subite sous la tutelle millénaire de l’esprit draconique, Valeria réorganisa l’énergie sexuelle qu’elle récupérait de Shad pour la réinsuffler en elle, directement dans son utérus, et le régénérer de manière à provoquer l’apparition d’un ovule entièrement modelé par la conscience qui les dominait. Le corps de Shad trembla alors qu’il était mis à contribution d’une manière totalement inattendue, son essence attirée elle aussi dans l’énergie brute afin d’y insuffler sa part « maternelle ».

Le processus fut réalisé en quelques instants, vidant les deux amantes d’une énergie colossale. Shad reprit presqu’immédiatement son apparence et sa taille humaine, se resserrant d’autant autour des membres de Val qui, vidée de sa résistance ne tint plus que quelques coups de reins avant de se vider une ultime et abondante fois en elle.

Val regarda Shad tandis qu’elle l’emplissait, elle vit le plaisir qui la consumait, elle vit aussi sa conscience abdiquer et ses yeux rouler dans leurs orbites tandis que son corps se relâchait contre elle et que sa tête s’abattait sur sa poitrine.

A cet instant, la conscience draconique libéra l’esprit du succube de son emprise et le déserta.

Le plaisir reflua doucement, la laissant tremblante. Elle utilisa ses dernières forces pour poser Shad sur le lit et l’allonger confortablement. Reprenant alors elle aussi sa forme humaine, elle regarda autour d’elle le massacre que la pièce était à présent. On aurait pu croire à un champ de bataille tant elles avaient malmené les lieux. Le mur était en particulièrement mauvais état et le plancher là où elles s’étaient trouvées était imprégné au-delà de toute rédemption de leurs fluides intimes.

Demain… On verra demain.

Elle s’allongea sur le lit, prit Shad dans ses bras et sombra dans un sommeil sans rêves.

Dehors, la lune avait déjà regagné son lit et l’aurore pointait à l’horizon…

La Louve se réveilla en grommelant doucement. Se relevant à moitié dans le lit, elle porta une main à son crâne et fronça les sourcils. Que s’était il donc passé la nuit dernière ? Sa mémoire était clairsemée et en observant la chambre, celle-ci lui revint petit à petit. Un rougeoiement s’empara des joues de l’Okami qui se releva d’un bond du lit, réveillant, si elle ne l’était déjà, la démone au passage. Elle marcha d’un pas lent dans la pièce, observant les marques de leurs activités. C’était…pour ainsi dire impressionnant. Elle se regarda par la suite et vit qu’elle était toujours enduite de fluides qui après le sommeil réparateur qu’elle venait d’avoir étaient devenus quelques peu collants. Elle se dirigea donc vers le bain qui avait été réparé la nuit précédente et chauffa rapidement l’eau qui était dedans avec sa propre magie avant de s’y immerger. Et cette fois ci, c’était vraiment pour se laver ! Elle frotta son corps et utilisa même le « savon » prévu à cet effet.

« Nous allons devoir nettoyer tout ça, mais je pense qu’un de tes claquements de doigt suffira… »

Elle venait d’essorer ses cheveux en les prenant tous sans sa main et en les torsadant, faisant ainsi couler le surplus d’eau dans le bain.  Bain dans lequel la Louve ne resta pas plus longtemps. Elle se sécha à l’aide de ses flammes et enfila sa tenue avant de pousser un soufflement plus fort que le précédent :

« Je…nous devrions nous préparer pour partir… »

Sur le coup, la Louve n’avait que peu envie de parler de la nuit qu’elles venaient de vivre. Bien sûr une nuit de jambe en l’air cela n’était guère impressionnante mais d’une telle intensité et surtout avec cette étrange présence …Elle regarda Valéria et osa lancer cette simple question :

« Tu…sais ce qui s’est passé hier soir ? Concrètement ? Cette présence, notre envie insatiable et… »

Elle porta instinctivement une main à son ventre. Se pourrait-il que ? Non, cela serait vraiment un grand coup de chance, sur le coup la Louve ne savait pas vraiment que penser.  Et au fond d’elle, elle sentait que tout cela n’était pas encore terminé, ce voyage allait prendre un autre tournant.

Val fut réveillée en sursaut par Schad qui se leva brusquement, écartant son bras au passage. Elle la regarda curieusement, clignant des yeux encore embrumés par le sommeil.

La louve marcha lentement dans la pièce, comme à la recherche de quelque chose. On aurait presque dit qu’elle découvrait le bazar qu’elles avaient mis la veille et une bonne partie de la nuit.

Val la suivit du regard, notant elle aussi qu’à la lumière du jour, les dégâts étaient bien plus impressionnants.

Schad se regarda, tira sur ses poils encore maculés de fluides, collants ou séchés et fronça le nez. Elle chauffa le bain à l’aide de sa magie puis y plongea pour se laver. Val se prélassa au lit en la regardant. Elle était vraiment belle et le ballet de ses muscles sous sa peau était délicieux à admirer.

« Nous allons devoir nettoyer tout ça, mais je pense qu’un de tes claquements de doigt suffira…
- Hmm hmm »

Acquiesça le succube sans cesser de la regarder. A présent, elle essorait ses cheveux en les torsadant, et l’eau dégoulinait aisément dans le bassin. Enfin, elle sortit de l’eau et se sécha d’un petit sortilège rudimentaire.

« Je… nous devrions nous préparer pour partir…
- T’es pas vraiment du matin toi, hein ? J’aurais pas dit non à un petit câlin, moi… » soupira-t-elle.

Mais Schad semblait relativement réfractaire à évoquer la veille. Val ne comprenait pas vraiment pourquoi, à moins qu’elle n’ait honte de ce qui s’était passé. Mais rien ne s’était déroulé contre son gré, même si les événements avaient fini par les dépasser toutes deux.

« Tu… sais ce qui s’est passé hier soir ? Concrètement ? Cette présence, notre envie insatiable et… »

C’était donc ça ! Val regarda plus sérieusement la louve et la vit porter sa main à son ventre, signe inratable de toute femme enceinte. Se pourrait-il que… ? Pourtant, l’essence de la créature… Oui, mais c’était différent d’une possession classique.

« Je ne suis pas sûre… Quand tu m’as livré accès à tes désirs, j’ai trouvé en toi un désir profondément enfoui, du genre dont tu n’es pas consciente. Mais vraiment, vraiment pas, tellement il est enfoui. Même ton inconscient ne le connaît pas. Il s’est éveillé à mon contact, comme s’il attendait ma venue. Il m’a aspirée, s’est lié à moi pour remonter à la surface.

C’est pour ça que j’ai pris cette apparence draconique. Apparemment, ton désir le plus profond était celui-là. Il n’y a rien de mal ou maléfique là-dedans, ça émane directement de toi. Moi, j’ai juste servi de vecteur. »

Songeuse, Val s’assit sur le lit, parfaitement nue et d’une beauté renversante. On aurait dit qu’elle n’avait rien fait la veille : elle était fraiche comme un gardon, aussi pimpante qu’une jeune première.

« En réalité, je crois que ce moi profond qui sommeillait est ta véritable nature. C’est plutôt étonnant pour une Okami puisque tu es louve. Mais il semblerait que, plus encore que louve, tu sois dragonne. C’est très inhabituel. Et je n’ai pas bien compris son désir insatiable. Il voulait absolument te féconder. Ca paraissait absolument vital pour lui. Il va falloir que je réfléchisse. Et voir si je le retrouve en toi quand on batifolera à nouveau. »

Elle hésita un moment, puis décida de se lancer.

« A ce sujet… Je ne sais pas si… Enfin… Il a réussi, je peux le sentir. Tu portes son enfant, Schad… »

Val se leva, regarda la pièce, claqua des doigts. Tout redevint comme avant leur arrivée, parfaitement en place et sans dégâts. Un deuxième claquement, elle était prête. Elle regarda Schad, voulut désamorcer la situation d’une plaisanterie.

« Dis, tu traînes, là. T’as à peine mis ton pantalon… »

Pas sûr que ça fonctionne…

Le regard de la Louve s’écarquilla au fur et à mesure des paroles de Valéria. Elle avait déjà entendu parler des désirs enfouis et inavouable mais là, c’était d’une toute autre mesure ! C’était comme si on lui annonçait que ce qu’elle pensait être, n’était pas ce qu’elle pensait être. Elle secoua la tête négativement et eut un rire nerveux.

« Non, non…Je ne crois pas, je suis bien une hybride, une okami, après tout, ma forme draconnique je l’ai que depuis peu de temps. Si ce que tu dis serait vrai, je l’aurais déjà depuis…ma naissance ? »

Elle se mis à regarder ses mains, perdue dans ses pensées. Est-ce que tout était faux ? Elle était même l’immortelle du loup ! Ça veut bien dire ce que ça veut dire ! Pourtant…il lui arrivait des fois de réagir étrangement, comme ce fut le cas à Sylvandell avec la Princesse…

« A ce sujet… Je ne sais pas si… Enfin… Il a réussi, je peux le sentir. Tu portes son enfant, Schad… »
« QUOIII ? »

Elle releva d’un coup son visage, regardant Valéria avant de faire de se mettre à marcher d’un pas quelque peu agité dans la pièce, sa queue lupine s’agitant fortement.

« Non, non, non, non ce n’est pas possible, ce n’est pas possible, ça ne peut PAS être possible ! – elle se retourna d’un coup lors de l’injonction du succube – MAIS JE SUIS DÉJÀ PRÊTE !! »

Un grognement lui échappa, non ce n’était vraiment pas le moment de faire de la plaisanterie. La queue de l’Hybride cessa d’un coup de se mouvoir et le visage de sa propriétaire devint livide. Quelque chose n’allait pas.

« Oh m… »

Rapidement, l’Okami se dirigea vers la porte, l’ouvrant et descendit à toute trombe les marches de l’escaliers pour sortir de l’auberge, faisant même fi du tenancier qui l’interpella, car à peine fut-elle dehors qu’elle…se transforma. Et autant dire que si cela aurait eu lieu en intérieur, le bâtiment ne serait plus à l’heure qu’il est. L’Hybride devenue dragonne tenta bien de reprendre son apparence précédente mais non, rien, elle restait bloquée sur celle-ci.

« Allez c’est pas le moment là et je suis loin d’être…discrète ? »
"Hey matez moi ça les gars ! Vous pensez que ça peut nous apporter beaucoup d'or ?"

Son regard se posa sur les gens qui venaient de sortir de l’auberge et qui l’observait, certains avec des pensées qu’elle devinait ne pas être de bons augures, ses plumes le long de sa tête et de son dos se mirent à « s’hérisser » et un autre grondement lui échappa. Elle aurait pu s’envoler mais elle semblait également attendre le succube…

Shad était complètement perdue. Les réflexions de Valeria semblaient semer plus de doutes qu’offrir de réponses. Elle était Okami. Apparemment, elle ne connaissait sa forme draconique que depuis peu. Mais les implications du discours de Val amenaient beaucoup de questions. Et peut-être même une remise en question profonde de sa nature.

Puis Val lui annonça sa grossesse.

« QUOIII ? Non, non, non, non ce n’est pas possible, ce n’est pas possible, ça ne peut PAS être possible ! »

Val tenta un trait d’humour.

« MAIS JE SUIS DÉJÀ PRÊTE !! »

Dans l’eau…

Soudain, la louve se figea, une drôle d’expression sur le visage. Et à la voir, ça craignait.

« Oh m… »

Elle déserta la chambre à toute vitesse. Interloquée, Val mit un court instant à lui emboîter le pas. Elle entendit le tenancier l’interpeller, la porte s’ouvrir sans qu’elle réponde. Elle arriva dans la salle commune, croisa le regard étonné de l’homme et sortit peu après les quelques clients déjà présents qui venaient tous de sortir comme une vague de curieux.

Avec stupéfaction, elle découvrit un énorme dragon orangé dans la cour !

« Allez c’est pas le moment, là et je suis loin d’être… discrète ?
- Hey matez moi ça les gars ! Vous pensez que ça peut nous apporter beaucoup d'or ? »

L’attitude du Dragon changea immédiatement. Ses plumes se hérissèrent, son regard s’assombrit et un grondement sourd s’échappa de sa gorge.

Val haussa le ton.

« Holà, pas de grabuge ici ! Personne ne touche au Dragon !
- Ah ouais ?
- T’es qui, toi, pour nous dire quoi qu’on peut faire ou pas ? »

Les clients se retournèrent vers Val, hargneux, mais il était clair qu’aucun d’entre eux n’était capable de faire quoi que ce soit à Schad. Ce n’étaient que des bravaches. Val laissa s’échapper une vague de charme qui cibla le petit groupe.

« Laissez tomber les gars. Vous l’avez bien vue, c’est ma guide. Allez, je vous paie une tournée puis on s’en va. »

Les hommes grommelèrent, cherchant un prétexte pour continuer, ne pas se taire devant les autres, mais le charme agissait. La beauté du succube, couplée à son ton raisonnable, avait éteint toute velléité pugnace chez eux. L’un après l’autre, ils rentrèrent dans l’auberge ou partirent vaquer à leurs occupations.

Val regarda sa compagne. Elle ne semblait pas capable de reprendre forme humaine en l’état.

« On attend un peu ou on part ? »

Le regard de Schad n’offrait que peu de choix.

« Bon. Je vais chercher l’équipement, régler la note, confier les montures aux bons soins du palefrenier. Puis on partira. Ne fais pas de vagues. Tu es déjà assez… imprévue… comme ça »

Elle grimaça un sourire et rentra s’occuper de tout.

Quelques minutes plus tard, elle ressortait, accompagnée du garçon d’écurie qui portait tout leur barda. Il déposa tout à côté de Schad, la regardant avec un respect craintif, puis s’éclipsa, non sans que Val lui ait glissé une petite pièce.

« Bon… Bouge pas, faut que je te cale tout ça sur le dos. »

Avec un sortilège bien pensé, elle y parvint aisément. Schad se pencha, elle prit appui sur sa patte pour grimper sur son épaule puis son dos et s’installa et s’agrippa de son mieux.

« Attends peut-être d’être sortie de la cour pour décoller ? On ne va pas tout casser, ce serait dommage. Et ils ont nos chevaux »

« Je ne suis pas idiote à ce point Valéria… »

Oui, elle pouvait bien parler sous cette forme, elle regarda le succube sur son dos avant de regarder vers leurs équipements. Bien évidemment ce serait à elle de les transporter, un canasson refuserait de l’approcher et si elle parviendrait à retrouver sa forme d’Hybride et bien…elles aviseront à cet instant ! La Dragonne fit un petit soubresaut à Valéria afin qu’elle soit bien placée sur son dos avant de se mettre en marche et de s’éloigner de l’auberge et ses habitants. Elle se retrouva bien vite dans un terrain dégagé et étendit une première fois ses ailes.

« Nous allons moins passer inaperçu comme ça, par chance notre destination est quand même à une journée de vol…Nous aurons le temps de peaufiner notre approche. Accroche-toi bien. »

Un battement d’ailes puissant plus tard, la Dragonne avait déjà rejoins les cieux, un autre et elle perça la couche de nuage, passant ainsi inaperçu aux yeux de ceux présents sur la terre ferme.  Shad se laissait porter par les courants ascendants, son corps ondulant dans la voûte céleste, elle poussa un soupir qui lui laissa échapper quelques flammèches de son museau.

« Il va falloir qu’on trouve un moyen pour que tu sois mis en relation avec cette entité qui a décidé d’utiliser mon corps comme mère porteuse… »

Et cela ne l’arrangeait pas, mais alors pas du tout ! Là où elles allaient, ce n’était pas un petit paradis mais un endroit remplit de monstres en tout genre prêt à vous sauter dessus à la moindre occasion et se retrouver enceinte dans un tel endroit…Sans parler du fait que sous sa forme draconnique elle ne passait pas inaperçue…Cela allait leur demander véritablement une autre approche de la zone.

« Lors de mon passage à Sylvandell, j’ai pu découvrir que j’avais un lien avec les dragons…Mais tout reste encore flou. Dragonne ou Louve, peu importe, je reste qui je suis…Tout se passe bien sinon ? Tu n’as pas besoin que je ralentisse ? Nous avons du temps devant nous, donc…si tu veux discuter… »

Cela leur ferait passer sans doute le temps !