Mais la suite ?...
« Ah ah ah ! »
Oui, il y a matière à rire. Un Cyborg Jimmy est une plaisanterie tellement drôle ! Alma ne cherche pas à endiguer ce rire nerveux. Il est si… salvateur ! Il lui procure beaucoup de bien. Participe à la production de grosses doses de drogue du bonheur dans son corps. Ce n’est pas seulement un échec pour le parasite. Au lieu de détruire, il vient de renforcer sa victime ! Et peu importe que la cyborg la prenne pour une tarée. De toute façon, elle doit se ficher de l’explication.
Des gestes lui viennent naturellement. Entrelacer ses mains et les faire tourner dans les deux sens. Poser une main sur son épaule et faire des mouvements de moulinet. Ou encore récupérer son pied pour étirer les muscles de sa cuisse. Elle se sent bien. Alma le réalise. Certes, il y a énormément d’inconnus et très peu de visages souriants face à elle. Mais personne n’est mort. L’Apocalypse n’a pas débuté. Et elle n’est pas agonisante. Alors elle sourit.
*Merci, parasite. Merci beaucoup ! *
« Et si je te déchargeais de ta responsabilité ? Je sais que tu pourrais me dire que tu peux être à plusieurs endroits en même temps. Lancer des calculs en cascade, série ou je ne sais quel autre terme. Mais ce serait tout de même te libérer que je reprenne mon indépendance complète, oui ? Parce que je suppose que si je cherchais à te fuir d’une façon rapide ou sournoise, je découvrirais que le portail de téléportation de la maison magique a été scellé ? »
Pour aller où ? La question se pose légitimement. Et Alma y pense alors qu’elle finit de faire sa proposition à la cyborg. Il y a tant de choix. Liliane ? Ca fait longtemps qu’elle ne l’a pas vu. Ce serait un choix prioritaire. Mais si son Soleil n’est pas venu alors que l’empathie est un fort trait de caractère, c’est qu’elle doit être particulièrement occupée. Ou particulièrement en colère contre elle et ce qu’elle lui a fait subir dernièrement. Donc y aller la gueule enfarinée ne fonctionnera pas. Elle aura besoin d’un plan. De… fleurs ? Peut-être.
Donc Akane ? Pareil, son Alpha dans leur vie privée a du enrager de la perdre. Elle a du hurler, casser des choses, courir à droite et à gauche. Quelqu’un a du la rassurer. Peut-être même Shayne a-t-elle du intervenir pour canaliser cette Force de la Nature. Ce qui signifierait qu’elle est revenue ? Donc aller voir Maman Shayne ? Et plus Alma réfléchit, plus elle a l’impression que le choix logique serait Verena. Sa mentore. Oui, toujours un bon choix de passer un peu de temps avec la super-espionne. Et même si elle n’a rien de spécial à lui dire. Entretenir un lien sociable est un travail de longue haleine. C’est courir un marathon et non un sprint.
« J’aimerai passer un peu de temps avec Verena. Je suppose que même pour toi, c’est une figure d’autorité. Un bon choix. Une personne de chairs qui a atteint son plein-potentiel, ce doit être quelque chose que tu respectes, oui ? Et donc, je ne serai pas toute seule dans la nature. Je serai auprès d’un agent de très grande confiance de maman. »