The Multiversity

Tandis que Mélinda allait voir Ligie, afin de la rassurer, les deux gardes postés devant la chambre de Limma entendirent naturellement des cris, de longs cris déchirants, et se concertèrent pendant plusieurs secondes. La tentation était grande d’entrer, afin de voir ce qui se passait, mais ils seraient loyaux et respectueux des ordres de la propriétaire des lieux. Les gardes de Mélinda étaient des agents fidèles, généralement des soldats mijakiens d’élite que Mélinda avait réussi à réemployer dans la sécurité privée, avec la promesse d’un meilleur salaire, et de cadeaux secondaires, comme la possibilité de goûter aux propres filles de Mélinda. Ils savaient donc obéir, et savaient qu’il était impossible que quelqu’un entre par effraction ici. Le harem était bien surveillé, et on était au cœur de la capitale impériale. Il y avait tellement de gardes ici que toute la ville était une solide forteresse impériale. C’était probablement l’une des villes les plus sûres de tout Terra. Les deux gardes n’intervinrent donc pas, même quand les cris semblèrent devenir des cris abominables. Visiblement, cette jeune esclave était en train de souffrir, de s’infliger une torture terrible. Il était inconcevable que cela vienne de Mélinda ; ils la connaissaient suffisamment pour savoir qu’elle ne torturait que de manière rarissime ses esclaves, et jamais ici. La plupart du temps, elle bluffait, mais il fallait la connaître pour le savoir. Elle était très douée pour mentir et dissimuler ce qu’elle pensait réellement. Finalement, les cris de Limma semblèrent se raréfier, et les gardes purent silencieusement attendre.

Mélinda mit plus d’une demi-heure à revenir, ce qui fut assez court. Elle avait joué avec sa sirène la carte de l’honnêteté, en lui expliquant que Limma était une esclave inoffensive, mais qui abritait en elle une redoutable démone. Elle avait assuré à la sirène que Mélinda avait conclu un pacte avec cette démone, selon lequel la démone acceptait que Mélinda soumette Limma, en échange de son aide pour l’aider à obtenir un savoir démoniaque dont la créature avait besoin. La démone avait soif de sang, comme Mélinda, et avait regardé Ligie de la même manière que la vampire l’aurait regardé si elle avait voulu la mordre. Elle avait fini par la convaincre, et la vampire retournait donc sur ses pas.

« Tout s’est bien passé, Messieurs ? » demanda-t-elle aux gardes.

Elle eut à peine posé cette question qu’elle sentit que quelque chose n’allait pas. Ce fut comme s’il y avait un véritable banquet sanguin dans la pièce... Elle pouvait sentir le sang affluer à l’intérieur de la pièce, et fronça lentement les sourcils.

« Elle... Elle a beaucoup hurlé... dit l’un des gardes.
- Comment ça ? lâcha Mélinda sur un ton sec, abrupt.
- Peu après votre départ, elle a hurlé à la mort pendant quelques minutes... »

Mélinda n’en avait pas besoin de plus, et étouffa un juron en ouvrant la porte. Elle eut un sursaut d’horreur en voyant l’état catastrophique du lit. Les gardes s’avancèrent, également surpris, et la vampire, lentement, se rapprocha du lit. Il y avait du sang partout sur le corps de son esclave, des tâches de sang qui tachaient les draps. La vampire, en voyant les chaînes ensanglantées, comprit que Limma s’était scarifiée elle-même, et qu’elle s’était... Crevée l’un de ses yeux. Une grimace étira les lèvres de la vampire, qui s’assit sur le rebord du lit, en regardant Limma. Elle caressa son corps, glissant près de ses plaies béantes, et lécha son sang... C’était bien le sien. La vampire soupira à nouveau, ne sachant pas quoi dire.

« Limma... Je crois que, à l’avenir, je ne sous-estimerai plus ta susceptibilité. Ma pauvre... Mais qu’est-ce qui t’a pris de te faire ça ?! »

La vampire soupira, et détacha l’esclave. Elle avait un grand sourire sur les lèvres, un sourire qui, paradoxalement, la rendait encore plus inquiétante. Elle se l’était fait volontairement, probablement avec l’aide de Xia.

« Nous allons chasser... Et il va sans doute falloir que je t’emmène chez une magicienne avant pour te soigner... A moins que tu ne connaisses un moyen de te guérir ? Mais pourquoi est-ce que tu t’es fait ça ?! »

La vampire allait de surprise en surprise avec cette femme. Impossible d’anticiper les réactions de Limma pour le moment. C’était quelque chose que Mélinda détestait, car elle adorait avoir le contrôle des choses. Elle adorait savoir comment une protégée allait réagir, afin de pouvoir la contrôler, et la dresser plus facilement... Mais, avec Limma, tout cela risquait d’être difficile. Un sacré challenge l’attendait, car Xia et Limma semblaient autant s’aimer que se détester mutuellement...

*Je vais non seulement devoir réussir à me faire admettre des deux en tant que Maîtresse, mais également les forcer à vivre ensemble... Quel nid de guêpes ! Bah... Commence par leur donner à manger, et la situation devrait se calmer d’elle-même...*

C’était illusoire, mais on avait bien le droit d’y croire, après tout.

L'exercice terminé Limma pouvait se reposer attendant sa maitresse ou quelqu'un d'autre. Elle contrôlait maintenant bien mieux son instinct et imputions démoniaque quand elle partageait le contrôle avec Xia. Sa n'enlevait pas pour autant la faim qui était maintenant très forte. Dans sa tête elle voyait des milliers d'informations, les ordinateurs étaient en alerte la prévenant des dommages qu'avait subi son corps, tout ça lui était bien inutile elle le voyait très bien. Avec ses radars elle surveillait les vies dans tout le bâtiment, il ne lui fallut que quelque secondes pour repérer sa maitresse. Limma était bien contente qu'elle n'est pas assisté à ce qu'elle venait d'accomplir, elle devinait déjà qu'elle ne comprendrait pas ce qui c'était passé.

Toujours souriante Limma suivait sa maitresse qui revenait vers elle. Surement qu'elle allait bientôt sentir l'odeur de son sang. Les vampires le ressentait très facilement, elle était bien contente de ne pas être pareille, sinon elle aurait plus de mal à résister à la faim. Finalement Mélinda était derrière la porte. Elle entendait la voix de sa maitresse de l'autre côté. La porte s'ouvrit alors laissant entrer la vampire suivi discrètement par les deux gardes.

Limma regarda contente, sa maitresse s'approcher d'elle après avoir était surprise en la voyant ainsi. Elle senti la main de sa maitresse passer sur son corps et elle lui demanda ce qui lui avait pris de faire ça. Elle allait tenter une explication pas certaine que sa maitresse allait comprendre. Pour vraiment le saisir il fallait être comme elle et partager son corps avec un autre être.

-Xia m'a aidé à me contrôler. J'ai réussi maîtresse plus jamais je ne ferais ça, je ne vous mettrais plus en colère.

Une fois détachée elle se redressa et se blottie contre sa maitresse. Comme une enfant qui veux se faire pardonner au près de sa mère. Limma c'était relevé sans difficulté, comme elle ne ressentait aucune douleur, elle ne ressentait pas non plus les résistances de son corps et bouger comme si rien n'était. Mélinda lui proposait d'aller chasser, mais en allant la soigner avant.

-Du sang maitresse, le sang et ma source de jouvence. Avec du sang je pourrais guérir et refaire le plein de magie. Mais la magie de quelqu'un d'autre peut très marché aussi maitresse.

Elle se décolla de Mélinda et profita d'être libre pour détacher la pointe de la chaine la laissant dans l'œil. La retiré risquait de lui arracher l'œil avec et le rendre irrécupérable. Limma enroula les chaînes pour les remettre à leur place. Dommage que son propre sang ne lui faisait rien.

L’aider à se contrôler... Mélinda eut un léger soupir, mais ne dit rien de plus, comprenant ce que Limma voulait dire par là. Une sorte de cruelle punition pour contrôler ses pulsions et son agressivité... C’était radical, mais tout était généralement radical avec les démons. Limma se détacha, et récupéra ses chaînes, laissant toutefois dans l’œil la pointe de la chaîne, donnant un spectacle assez macabre. Mélinda, de son côté, entreprit de la nettoyer un peu, en léchant son corps, avalant son sang. Ce simple exercice réveilla les pulsions de la vampire, car elle déshabille entièrement Limma, afin de lécher directement sa peau, partout où il y avait du sang, puis lui donna des vêtements pour se rhabiller. Il lui fallut de nombreuses minutes pour terminer de la lécher, et Mélinda se releva passablement excitée... Cependant, la vue de la pointe dans l’œil de Limma suffit à réfréner, pour le moment, ses pulsions. Elle lui tendit des vêtements assez légers, et ordonna aux gardes d’aller lui chercher Nikita.

« Je ne peux pas t’emmener aux cachots dans cet état, ma pauvre Limma, on penserait que je viens pour t’enfermer pour m’avoir désobéi... Et ceci ruinerait ma réputation. Donc, je vais directement te conduire là où nous irons chasser, et tu pourras dévorer un homme. J’aurais pu le faire venir au harem, mais, comme tu veux chasser, je pense que ce sera mieux... »

Si Limma n’était toujours pas soignée, Mélinda irait voir Slotwenna, son amie magicienne. Si elle pouvait éviter de faire appel à ses services, ce serait le mieux. La vampire ne voulait pas que les autres pensent qu’elle avait elle-même infligé cela à Limma, pour des raisons qu’elle venait de lui expliquer. La vampire avait une réputation d’esclave douce et tendre... Du moins, par rapport aux autres esclavagistes. Cette scène pourrait compliquer cette réputation, car les individus auraient plus tendance à croire que la démone avait été mutilée par Mélinda, plutôt qu’elle se soit auto-mutilée.

Nikita ne tarda pas à arriver. C’était l’une des plus belles gardes de Mélinda, et elle lui ordonna d’aller conduire Limma aux dunes de la Porte du Grand Lézard. Mélinda embrassa ensuite Limma, afin qu’elle ne s’inquiète pas. Avant de se rendre aux cachots, la vampire entreprit également de prendre des affaires de rechange. Elle se changerait après avoir été chercher le prisonnier, préférant miser sur sa robe, afin de séduire plus facilement les gardes, et peut-être obtenir une réduction. Dehors, le soleil se couchait, et, lorsqu’elle arriva aux cachots, dans l’enceinte du Palais impérial, le soleil brûlait dans le firmament. Les prisons impériales ne se trouvaient pas dans les souterrains du donjon, mais dans un bâtiment à part, au sein de l’une des nombreuses cours du Palais impérial. La prison, en revanche, s’enfonçait dans de longs souterrains. Il y avait de nombreux prisonniers ici, et Mélinda ne tarda pas à obtenir satisfaction, payant la caution d’un des captifs : un soldat qui avait été surpris par un supérieur intègre à violer une adolescente lors d’un siège. Elle lui laissa ses chaînes en l’emmenant dans son chariot, et fit signe au cochet de la conduire à la Porte du Grand Lézard.

« Qu’a... Qu’allez-vous me faire ? demanda ce dernier, apeuré.
- Silence ! »

Mélinda ordonna qu’on lui mette un bâillon sur les lèvres, et le trajet commença. Elle quitta le château par la porte Ouest, et le chariot s’avança le long d’un grand boulevard. Avec la tombée de la nuit, un vent frais alla se lever, et des prédateurs ne tarderaient pas à sortir de leurs tanières. La nuit, les règles étaient différentes dans un désert, Mélinda le savait, mais n’était pas trop inquiète. Ce ne serait probablement pas trop long. Le prisonnier était assez décharné, rabougri et maigre. La prison ne permettait pas d’être très attirant. Le chariot s’arrêta au milieu des dunes, où Nikita et Limma étaient déjà là. Mélinda en sortit, et présenta à Limma sa proie.

« Voilà ton repas, ma belle esclave... »

Mélinda lui retira ses vêtements pour pouvoir la lécher et ainsi la nettoyer de son sang. Limma insista pour qu'elle ne lui retire pas ses chaînes. Depuis qu'elle pouvait les contrôler avec sa magie, elle était devenue comme des parties de son corps. Quand on lui enlevait, elle avait la désagréable impression d'être amputé. Limma resta donc sagement nue à se faire lécher le corps par sa maîtresse. Quand elle fut enfin prête, on lui passa de nouveaux vêtements. Elle les enfila immédiatement, se n'était pas comme ceux qu'elle avait l'habitude de porter, elle ne pouvait pas cacher ses chaînes. Pour l'instant se n'était pas une priorité, surprendre ses victimes ne serait pas indispensable pour sa chasse. Vue l'étendue des dégâts sur son corps elle n'allait pas faire durer la chasse bien longtemps.

Après un baiser de Mélinda, Limma fut confié à une femme pour être conduite au lieu de la chasse. Sa maitresse ne pouvait l'emmener avec elle à la prison craignant pour son image. Limma comprenait bien les raisons et resta donc avec la femme nommée Nikita. Docile et obéissante elle la suivi sagement. Elle sentait en elle Xia qui continuait à souffrir, chaque mouvement du corps étirait une blessure. Pourtant, la démone tenait bon et ne se plaignait pas, Limma savait qu'elle avait déjà supporté bien pire après des batailles compliquer. Après le trajet elle arriva donc à un ensemble de dune de sable. La nuit tombait et Limma resta là sagement avec la femme à attendre sa maitresse.

Après une attente qui se faisait longue à cause de la faim, Mélinda arriva enfin avec son chariot. Un homme lui fut alors présenté comme son repas. C'était parfait, Xia avait toujours préféré chasser les hommes aux femmes, et c'était même plus vrai maintenant. Elle pouvait se déchainé sur eux sans le moindre scrupule. Limma sut immédiatement qu'il ne représenterait pas un grand défi. Il était déjà dans un triste état, même elle dans son propre état pourrait le tuer en quelque seconde. Au moins il allait lui permettre de se nourrir, mais surtout de se soigner. L'homme fut relâché avec de l'avance pour lui donner un espoir de fuite. Limma ne le suivi même pas avec ses radars, se n'était pas la peine. Le prisonnier courait pour prendre le plus de distance possible et trouvé un moyen de se cacher. Après un petit moment Limma se lança à sa poursuite.

Maintenant qu'elle était en chasse les chances de survie de l'homme avaient complètement chuté. L'instinct de chasseuse combiné à sa faim avec en plus les radars qui composaient son corps, elle pouvait identifier parfaitement la zone autour d'elle, repéré les sources de chaleur, les mouvements les plus petits. La nuit n'était pas du tout un handicape. Limma trouva l'homme en quelque seconde, le plus long fut de le rejoindre. Il s'était cacher dans des pierres et pensait être à l'abri, sauf qu'elle l'avait repéré sans qu'il ne comprenne comment. L'esclave attrapa le prisonnier sans utiliser sa magie qui était de toute façon trop basse. Elle le traîna par les cheveux pour le rapporter devant sa maitresse, un peu comme un chat fier d'avoir attrapé un lézard.

Limma pouvait enfin se nourrir et c'était temps. D'un coup de pied elle poussa l'homme au sol pour s'asseoir dessus et ainsi l'empêche de se relever. Sa queue se trouvait au niveau de sa gorge. Elle était redevenue l'instrument de mort tranchant et le prisonnier en avait ut un aperçut quand elle l'avait attrapé. Limma sorti toutes les griffes de ses mains et les lécha en regardant sa maitresse. Puis enfin elle attaqua. Elle commença par planter avec sauvagerie ses griffes entre les jambes de l'homme, détruisant cette partie qu'elle ne supportait pas. L'homme hurlait à la mort se débâtant ne craignant plus de se faire trancher la gorge. Limma déchargea sa haine dessus encore un peu avant d'arrêter. L'esclave se servi de sa queue pour lui trancher un bras et commença à boire son sang. Son repas se déroula ainsi, elle démembra l'homme petit à petit, buvait son sang sans toucher au reste. Elle s'efforçait à le maintenir en vie le plus longtemps possible se satisfaisant de sa douleur.

Avec tout ce sang qu'elle récupérait, sa magie se reformait plutôt vite. C'était surtout en partie son instinct de survie qui accélérait le processus, se n'était pas une chose qu'elle pouvait contrôler. Limma concentrait la magie qu'elle récupéré sur le soin de son œil, c'est donc peu après la mort de l'homme que la pointe finit par tomber d'elle-même, tendis que son œil c'était reformé avec toujours le symbole magique qui les tenaient toutes les deux dans ce corps. L'homme fut entièrement déchiqueté et vidé de son sang, il était maintenant impossible à reconnaître vue l'état de son corps. De son côté l'esclave avait bien récupéré.

Son repas terminé, Limma se releva pour se mettre devant sa maitresse. Son œil était entièrement guérit, ses blessures pour la plupart refermé, certaine étaient des cicatrises et ne risquaient pas de s'infecter. Après un bon repos, elle récupérait encore de la magie et finirait de se soigner.

-Merci maitresse. Je vais mieux maintenant.

Elle remit la pointe à sa place et regarda ses nouveaux vêtements tacher par le sang de l'homme. Décidément, elle n'était pas faite pour rester propre...

Mélinda détacha le prisonnier en lui disant de fuir. Paniqué, ce dernier ne se fit pas attendre, et se mit à courir le plus loin possible. Difficile de dire pourquoi il fuyait, et ce qu’il cherchait. Le désert entourant la capitale n’était pas un endroit pour se reposer la nuit. Les prédateurs sortaient la nuit, et les forts entourant la capitale étaient trop éloignés pour qu’un seul homme les atteigne. Ils se tenaient sur les collines et les montagnes entourant le désert, et l’homme ne pourrait jamais les atteindre... Limma lui laissa de l’avance, avant de le poursuivre. Une lueur malsaine brillait dans ses yeux, une lueur prédatrice et dominante. Elle fantasmait à l’idée de le dévorer, ressemblant alors plus à une démone qu’à une humaine. Mélinda et Nikita ne disaient rien, observant la scène. Limma finit par s’enfuir, traquant la proie, et Mélinda croisa alors le regard de Nikita.

« Ça ne te plaît pas... Je peux le sentir. »

L’intéressée haussa vaguement les épaules. Limma était une démone dangereuse, et Mélinda prenait un pari risqué. Il était évident que Nikita n’aimait pas ça. Elle était l’une des esclaves de la vampire, mais, si elle pouvait protéger Mélinda contre bien des menaces, elle ne pouvait toujours pas la protéger contre elle-même. Or, de son point de vue, la plus grande menace de la vampire était elle-même. Elle avait toujours des idées incroyablement risquées qui se retournaient toujours contre elle. Si elle avait été plus prudente, elle n’aurait pas les Celkhanes aux fesses, ni une famille démoniaque... Au lieu de ça, la vampire n’en faisait qu’à sa tête, mais le lui dire était exclu. Si Nikita savait bien une chose, c’est que sa Maîtresse détestait qu’on lui donne des ordres. Elle ne se pliait que fort difficilement aux Impériaux, alors, même venant de la part d’une femme qu’elle aimait, elle n’accepterait pas qu’on remette en cause ses décisions. On ne pouvait le faire qu’en se débrouillant bien, qu’en y mettant les formes, et en abattant soigneusement ses cartes. Autrement, on courait droit à la catastrophe. Elle le savait, et c’est bien pour ça qu’elle choisissait de rester muette.

Au bout d’un moment, Limma revint avec le prisonnier. Ce dernier continuait à être désespéré. Le vent commençait à se lever, relevant quelques dunes de sables, et Limma le plaça devant Mélinda. Bizarrement, cette scène lui rappelait celle de ses chats qui chassaient des oiseaux ou des rats, et les amenaient sur les lits de leurs maîtres. Une sorte d’offrande qui rendait fier le matou, et exaspérait le maître... Mélinda ne dit rien, et laissa Limma massacrer l’homme. C’était gore, affreux, horrible, mais en même temps... Étrangement envoûtant et sensuel. Tout ce sang... Il n’en fallait pas plus pour exciter Mélinda. La vue du sang l’émoustillait toujours un peu. Le spectacle durant un certain nombre de minutes, et le sang se mit à agir sur le corps de Limma, la soignant et la réparant. Ses hématomes et ses déchirures disparurent, cicatrisant comme par miracle, et elle retrouva ses deux yeux. Un spectacle assez fascinant... Limma la remercia, et Mélinda haussa les épaules.

« Ce n’est rien... Mais je crois qu’il va falloir que tu prennes un bain, maintenant. Je refuses que tu dormes avec cette odeur de mort sur ton corps. »

Limma puait, et ce n’était pas qu’à cause de ses vêtements. L’odeur d’un mort n’était jamais très agréable, et elle avait imprégné ses vêtements. Elle ordonna donc à Limma de les retirer, et de les laisser là, et rentra ensuite dans le chariot. Limma était toute nue, avec des tâches de sang ici et là, parsemant son corps. Une simple humaine aurait probablement été effrayée par ce spectacle, mais Mélinda n’était nullement choquée. Le chariot retourna dans la ville. Il y avait moins de patrouilles la nuit, mais la ville était loin d’être déserte. Bien qu’il n’y ait aucun couvre-feu officiel, les patrouilles étaient plus nerveuses de nuit, et il y eut plusieurs contrôles, le cocher remettant à chaque fois un papier officiel.

« Après avoir pris ton bain, tu pourras dormir avec moi, si tu le souhaites... Mais sache que je suis une créature nocturne. Alors... Ne t’attends pas à beaucoup dormir cette nuit... »

Mélinda devait partager ses pensées, car elle lui ordonna de retirer ses vêtements et de les abandonner ici. Limma s'exécuta sans hésitation. Elle n'était pas de ceux qui étaient mal alaise à se retrouver nue. Elle donnait quand même un drôle d'image. Une fille nue, les bras et les jambes entourées de chaînes, une laisse au cou et le corps couvert de sang. Suivant sa maitresse, l'esclave rentra dans le chariot pour rentrer. Un bain l'attendait en rentrant, ce qui serait certainement une bonne chose. Il est toujours plus agréable de sentir propre.

Sur le trajet, Limma observa le désert dans sa splendeur nocturne. Il dégageait du paysage une impression de vide et de ténèbres et pourtant c'était si plein de vie. Son regard se perdit dans les dunes jusqu'à l'arrivée en ville. De nombreux contrôles leur fut imposé, rallongeant le temps pour rentrer. Limma resta tranquille, profitant pour se reposer et laisser le sang agir. Mélinda lui fit par de la suite du programme. Après le bain elle allait pouvoir dormir avec sa maitresse. Toujours suivre le choix de sa maitresse. Limma n'allait surement pas beaucoup se reposer cette nuit, mais se n'était rien. Après avoir mangé, elle se sentait mieux. Les nuits blanches ne lui étaient pas inconnue, plus d'une nuit elle avait été maintenu éveiller par des jeux malsains des hommes de la secte.

-Je serai ravie de passer la nuit avec vous maîtresse.

Le chariot arriva finalement à destination, le harem de Mélinda. Suivant toujours sa maîtresse. Limma attendait sagement de savoir où elle allait se laver. Pour passer la nuit avec Mélinda elle voulait être la plus agréable possible. Sa passé en premier par un corps propre. Ensuite seulement elle pourrait passer la nuit avec Mélinda. Se rappelant les propos de sa maîtresse, Limma se demandait si elles allaient être que toutes les deux ou si d'autres allaient venir les rejoindre. Peut importait, ce qui l'intéressait, c'était de faire plaisir à Mélinda.

Le chariot rentra paisiblement au harem. En temps normal, Mélinda aurait du siéger au repas collectif qui avait lieu tous les soirs, mais sa présence n’était pas forcément indispensable. Elle avait eu d’autres priorités. Des mauvaises langues auraient pu dire qu’elle s’occupait un peu trop de Limma, mais elle ne devait pas oublier à qui elle avait affaire ; cette femme était une démone particulièrement dangereuse, et la vampire ne tenait pas à commettre d’impairs, jusqu’à ce qu’elle puisse lui faire entièrement confiance... Or, ce serait difficile, vu que, par principe, on ne pouvait guère faire confiance à un démon. Ils étaient bien trop individualistes pour qu’on puisse les croire. Quelque chose, néanmoins, lui disait que ce serait différent ici. Elle ne savait pas trop pourquoi, mais cette Xia avait l’air d’être sérieusement tempérée par Limma, ce qui pouvait, à plus ou moins long terme, permettre à Mélinda de s’assurer disposer d’une forme de contrôle sur cette femme qui en faisait deux.

Sortant du chariot, elle invita Limma à la suivre. Elle ne se rendit pas aux thermes, mais dans des vestiaires, avec des douches. Une douche serait ici bien plus efficace qu’une baignoire. Il s’agissait de deux rangées de douches dans une salle carrelée. Les filles, généralement, préféraient prendre un bain, mais certaines situations spéciales nécessitaient parfois une forte douche. Le harem devait parer à toutes les éventualités, c’était pour ça que Mélinda était là.

« Tu vas prendre une bonne douche. J’enverrai l’une de mes servantes pour qu’elle s’occupe de te parfumer et de te nettoyer. Ne t’en fais donc pas si quelqu’un te rejoint, et elle te conduira dans ma chambre par la suite. »

Mélinda lui caressa tendrement les cheveux, l’embrassant sur le crâne, puis sortit. Avant d’aller dans sa propre chambre, elle avait encore des choses à faire. Elle décida d’envoyer à Limma l’une des filles avec qui elles allaient dormir cette nuit : la belle Shoko. Elle accepta sans problème, et Mélinda en profita pour passer un petit moment avec l’essentiel de ses esclaves, à table. Elles n’étaient, naturellement, pas tous là, car le harem travaillait continuellement. A cet instant, il y avait donc plusieurs filles qui, soit étaient en train de faire l’amour, soit travaillaient au restaurant du harem, un restaurant assez particulier, érotique.

Avec ses magnifiques jambes fuselées qui avaient fait rêver bien des clients, l’ancienne Terrienne appelée Shoko se rendit dans les douches, emmenant avec elle ses habits, mais aussi ceux de Limma. Elle portait ainsi, dans un panier, sa nuisette violette, et des vêtements assez courts pour Limma. La tenue de cette dernière était au nettoyage, et, dans la mesure où Limma avait l’air d’apprécier les robes, Mélinda, comme à son habitude, en avait choisi une que la démone mettrait. En l’occurrence, elle avait opté pour une belle robe grise avec un dos nu. Shoko déposa le panier dans les vestiaires, entendant les douches couler, et se déshabilla rapidement, avant d’entrer dans la salle. Elle amenait avec elle plusieurs produits, et frémit lentement en regardant le dos de Limma. Elle était plutôt belle... Et Maîtresse lui avait assuré que les chaînes ne venaient pas de son fait, mais de Limma. Soit... La rumeur s’était déjà répandue que cette fille était un peu frappée.

« Coucou... Je m’appelle Shoko... »

Shoko parlait d’une voix calme et tendre, et fit un léger sourire à Limma, son regard louchant fort naturellement sur la poitrine de la démone. Il y avait un air de folie et de perversion qui planait autour de cette fille, mais elle était jolie... Shoko, en temps normal, aurait probablement fui à toute jambes, mais elle ne pouvait pas si facilement se dérober à un ordre de sa Maîtresse.

«Je, se réveilla-t-elle alors, j’ai été charge par notre Maîtresse pour te shampooiner... Et te parfumer aussi. Ça ne te dérange pas ? »

Suivant sa maîtresse Limma fut conduite dans une salle particulière, constitué de carrelage et de douche. Mélinda lui expliqua qu'une fille allait la rejoindre pour l'aider à se laver et à se préparer.

-Bien maîtresse.

Elle regarda Mélinda s'éloigner et s'avança vers les douches. Cet endroit l'intriguait. Limma c'était toujours lavé dans des bains ou des rivières. Elle n'avait donc aucune idée de comment fonctionnait une douche. Avant de commencer elle retira une à une ses chaînes qui seraient encombrante pour se laver. Une fois alléger de tout ce qui ne composait pas son corps, sa laisse y compris, elle regarda la structure avec intérêt. Avec l'aide de ses scanners, elle étudiait le fonctionnement des douches, il ne lui fallut que quelques secondes pour avoir dans sa tête le plan complet de la douche. Se n'était finalement pas très compliqué.
Limma déclenchât l'écoulement de l'eau et se plaça dessous. Elle commença par retirer le sang qui restait coller à sa peau. Sous l'eau qui lui coulait sur la peau, elle souriait. C'était la première fois qu'elle se lavait de cette façon c'était plutôt agréable. Bien entendu, les parties mécaniques et électroniques de son corps était protégé de l'eau, elle n'avait donc pas à sans préoccuper. Occupé à se laver, elle se rendit compte de la présence de la fille envoyée par sa maitresse, que quand cette dernière lui adressa la parole. Au son de sa voix, Limma se laissa surprendre et ut un léger sursaut. Elle se retourna dans un mouvement gracieux de sa queue presque dansante sous les biens faits de l'eau.

-Ah, bonsoir. Moi c'est Limma.

Elle offrit un joli sourire à Shoko. En fait, la douche qu'elle découvrait la mettait de bonne humeur. Elle sentait le regard de la fille se promener sur son corps, ce qui ne la gênait en rien. La servante expliqua la raison de sa présence ici et lui demanda si ça ne la dérangeait pas. Limma sentait en elle l'effet qu'elle produisait, comme quoi se n'était pas toujours pratique de paraître dangereuse. Limma lui fit un sourire sympathique dans le bute de la rassurer.

-Non ça ne me dérange pas. Merci de votre aide.

Elle se courba même pour accentuer sa reconnaissance laissant apparaitre sa queue dansante signe de sa bonne humeur. Elle laissa donc la jeune fille s'approcher et continua à se laver le corps à l'aide d'un gant de toilettes qu'elle avait récupéré. Limma se laissa sagement faire à se que Shoko jugeait bon à faire, lui faisant confiance pour la préparer au mieux dans le but de plaire à sa maîtresse.

Shoko se décrispa un peu en constatant que Limma avait une voix toute douce, et un petit corps raffiné. De plus, elle lui avait offert un joli sourire, et voir sa queue remuer de droite à gauche lui rappela la manière dont les nekos de Maîtresse étaient heureux quand elle leur grattouillait la tête. Ils remuaient aussi la queue. Peut-être s’était-elle faite des idées ? Quoiqu’il en soit, Shoko se détendit, et se glissa dans le dos de Limma, commençant à glisser ses mains dans ses jolis cheveux blancs, répandant son shampooing. Elle promenait lentement ses doigts, en profitant pour démêler les quelques nœuds qui se trouvaient parfois dans les cheveux de Limma, tout en se remettant à lui parler :

« Tu sais, tu peux me tutoyer... Après tout, nous sommes des égales, toutes les deux : des esclaves de Maîtresse. »

La seule personne qu’il fallait, sauf ordre exprès contraire, vouvoyait dans cet établissement, c’était Mélinda. Les esclaves, entre elles, se tutoyaient. Il y avait bien des tensions et des rivalités, mais l’ambiance, de manière générale, était plutôt détendue et sereine. Les esclaves savaient généralement la chance qu’elles avaient de tomber sur une esclavagiste qui ne soit pas que cruelle, et risquer d’être renvoyée du harem en faisant des erreurs ou des bêtises ne tentait aucune de ces belles demoiselles. Partant de là, elles faisaient donc d’une grande attention à ne jamais commettre de problèmes, et à rester calmes et sages.

Shoko continuait à nettoyer les cheveux de Limma, avant de glisser ses mains pour caresser les belles joues de la femme, et les descendre vers son cou, la forçant à relever la tête. Elle caressa son menton, et l’embrassa sur le front, avec une tendresse infinie.

« Tu sais, nous allons passer la nuit ensemble, toi et moi... Maîtresse n’aime pas dormir seule, et s’entoure toujours de plusieurs esclaves pour l’accompagner quand elle dort... »

Endormir Mélinda était toujours un exploit, mais, quand c’était fait, si les filles étaient toujours suffisamment en état pour rester éveillées, elles s’amusaient à observer leur Maîtresse dormir. Elle ressemblait alors à une espèce d’adorable fillette, et recevait quantité de caresses et de baisers. Shoko, comme la majorité des filles du harem, aimait énormément Mélinda, qui lui avait permis d’avoir une vie de rêve. Certes, esclave sexuelle, à priori, ce n’était pas très reluisant, mais elle avait pu s’épanouir comme jamais auparavant, et ne s’ennuyait jamais. En rien, elle en regrettait les choix qui l’avaient conduit jusqu’ici.

Shoko espérait qu’il en serait de même pour sa partenaire, et elle se déplaça devant cette dernière. Plutôt grande, la femme glissa ses mains dans les cheveux de Limma, la conservant près d’elle, l’eau de la douche collant sur leurs deux corps trempés et propres. Limma devait avoir une très belle vue, puisqu’elle voyait les deux seins de Shoko, qui continua à lui parler :

« Dormir avec Maîtresse est un grand honneur... Rares sont les jeunes femmes qui ont la chance de pouvoir le faire. Tu peux donc t’estimer heureuse... Nous allons dormir ensemble, et probablement faire l’amour ensemble. Maîtresse est très voyeuriste ; elle aime bien voir ses filles se caresser ensemble. Faire l’amour avec Shoko te plairait-il, belle Limma ? »

Elle n’avait, de toute manière, pas spécialement le choix, mais c’était toujours mieux quand la partenaire était consentante.

Reprenant ce qu'elle faisait, Limma laissa Shoko se plaçai dans son dos. Vue comme la servante c'était placé pour lui laver les cheveux, Limma du faire attention au mouvement de sa queue. Si elle venait à blesser Shoko d'un mouvement maladroit, elle pouvait dire adieux à ça maitresse et vite fuir d'ici. Par sureté, elle préféra enrouler sa queue au tour de sa jambe, au moins elle ne fera pas de mouvement brusque. Shoko passait ses mains dans ses cheveux tout en discutant, elle lui précisa qu'elle pouvait la tutoyer. Les mouvements de la servante étaient remplis de douceur, même quand elle tirait ses cheveux pour les démêler, elle ressentait la douceur de ses mouvements.

Elle laissa ses mains guidées sa tête dans la position voulut et écouta ce qu'elle lui disait. Soko lui confirma que Mélinda dormais rarement seule, et cette nuit elle serait avec elle et Shoko.

-Je comprends mieux, la taille de son lit.

Limma s'imaginait déjà a quel point cela pouvait être plaisant de dormir dans un grand lit, entouré de jolies femmes entièrement soumise à ses désirs. L'idée lui plaisait bien, mais ce soir elle ferait partie des soumise et non pas à la place de la dominante. Mais comme l'une et l'autre des places lui plaisait elle était loin d'être dérangé.
Soko bougea pour venir cette fois se placer devant elle. Limma la regarda se sentant petite à côté d'elle, en même temps elle était petite. Du coup elle avait une vue sur la poitrine de la servante, cette poitrine plus grosse que la sienne. Pour autant elle n'était pas complexée, elle aimait bien sa petite poitrine.

Soko lui expliqua alors qu'il était rare de faire partie des filles qui dormaient avec Mélinda. Limma ne savait pas comment interprété ça. Une grande chambre pour elle, et maintenant un privilège que peu avait. Sa maitresse faisait t'elle tout ça à cause de Xia ? Après tout elle n'allait pas s'en plaindre. Pouvoir profiter du luxe, tout en restant une esclave plus libre que par le passé était déjà une grande chose. Puis elle ne savait pas pourquoi, mais elle voulait rester près de sa maitresse, elle voulait lui plaire.
Soko continua la conversation lui expliquant que sa maitresse allait surement leur demandé de faire l'amour toutes les deux pendant qu'elle regarderait. La servante en profita pour lui demander s'il lui plairait de le faire avec elle. Limma fit un petit sourire coquin en passant un doigt sur la poitrine de la fille.

-Hum, se n'est pas une idée déplaisante je dois dire.

Avec un programme comme celui si, sa fatigue allait vite être oubliée. Limma profita pour dire à Xia de bien l'observé ce soir, lui promettant de partager son plaisir avec elle. De façon a ce que Xia découvre au mieux un autre plaisir que le massacre. Secrètement, l'esclave rêvait de voir laisser ça place à la démone durant un moment de plaisir. Elle voulait voir comment elle s'y prendrait. Mais pas ce soir, il fallait qu'elle découvre mieux ce genre de plaisir avant et elle doutait du fait que Mélinda apprécie de la voir se réveiller dans son lit.

-Il y aura d'autre fille que nous ?

Limma craignait un peu, Shoko semblait gentille et Limma commençait déjà à l'apprécier. Mais pour d'autre ça ne serait pas forcément pareille. Elle ne doutait pas un instant que ce qu'elle avait fait à Ligie à peine arrivé c'était déjà rependue. Limma ne devait pas avoir une bonne réputation déjà, puis ce qui lui faisait le plus peur c'était de se retrouver avec une fille avec un truc entre les jambes. Un objet qui n'avait pas la forme du sexe passait sans problème, mais si une sortait une vraie ou un objet représentant en détail l'engin... Contrôlant mieux ses pulsions avec l'aide de Xia elle ne se déchainerait pas comme sur l'homme dans le désert, mais elle cherchera sûrement à fuir.

Limma ne semblait pas être mécontente à l’idée de coucher avec Shoko, le prouvant en caressant très légèrement la belle poitrine rebondie de la femme, tout en le disant. L’esclave eut un léger sourire, révélant ses belles dents blanches, tout en continuant à tenir entre ses mains la nuque de la petite Limma. Difficile de croire qu’une si petite femme pouvait être si dangereuse, mais Shoko n’était pas dupe... Maîtresse était une femme assez petite, mais qui n’en restait pas moins particulièrement dangereuse. Il fallait se méfier des apparences. Bien qu’elle ait la tête d’une belle petite princesse, Mélinda ressemblait plus à un démon qu’à un ange... Ce qui n’empêchait pas Shoko de l’aimer. La vampire était sa protectrice, sa gardienne, et lui faisait découvrir bien des délices qu’elle n’aurait, auparavant, jamais crue possible. Elle n’allait donc sûrement pas s’en plaindre ! Elle continuait à jouer avec les tendres cheveux de la petite démone, quand elle lui demanda s’il y aurait d’autres filles.

Ne disant rien sur le coup, Shoko se mit à réfléchir. Elle leva la tête, se mordillant les lèvres, puis haussa les épaules.

« Ça, je ne sais pas... Généralement, Maîtresse préfère avoir trois femmes autour d’elle. Elle se couche sur l’une d’entre elle, et les deux autres en profitent pour l’embrasser et la caresser... C’est de sa manière qu’elle aime s’endormir, mais il arrive parfois qu’il y ait plus de trois femmes, ou moins... »

Il était toutefois probable, selon l’instinct de Shoko, qu’elles seraient trois... Limma avait l’air assez gênée à cette idée. Ce qu’elle avait fait, ou voulu faire, plutôt, sur Ligie, n’avait échappé à personne. Dans un environnement constitué majoritairement de filles, les rumeurs et les potins circulaient bon train. Ligie était très appréciée des femmes, car elle était une sirène agréable, curieuse, et délicieusement perverse. Shoko se pencha, et embrassa Limma sur les lèvres, comme pour chasser les doutes de la démone. Elle avait une belle bouche, et l’esclave en profita pour serrer ses bras autour du tendre petit corps de la démone, avant de la soulever, glissant une main sur le bas de son dos, grattant sa tendre sa peau.

Le baiser se rompit après quelques secondes, l’eau continuant à couler sur les deux femmes, et Shoko, sans s’arrêter, alla caresser l’un des petits seins de Limma, glissant sur le téton. Elle était très nerveuse, ce qui était d’autant plus curieux que, selon ce qu’on disait déjà, Limma abritait en elle une démone autoritaire, qui aimait commettre des carnages... C’était un très étrange paradoxe, un curieux mélange.

« Ne t’en fais pas, Limma... Personne ne te fera de mal ici, tout le monde est la bienvenue... »

Elle l’embrassa à nouveau, voulant, par ce biais, la rassurer, lui montrer qu’elle n’était pas de trop, et qu’elle n’avait pas à craindre qu’on cherche à la tenir à l’écart. Elle ne serait même pas bizutée, ce qui n’était pas le cas de certaines esclaves qui dormaient dans le dortoir commun. Cette femme était spéciale aux yeux de la Maîtresse ; elle l’était donc aux yeux de n’importe qui. Si certaines seraient jalouses, ce n’était pas le cas de Shoko, qui savait qu’elle avait déjà toute l’attention de sa Maîtresse.

Elle écouta la réponse, Mélida prenait généralement trois filles pour s'endormir, mais ce nombre pouvait aussi varier en fonction de ses envies. Alors Shoko sembla ressentir son malaise face à l'inconnu des autres filles. La servante se pencha alors pour l'embraser surprenant la démone esclave qui ne s'y était pas attendu. Limma se retrouvera soulever pendant le baiser qui n'était pas désagréable. Alors que Shoko passa à son tour une main sur sa poitrine, elle tenta de la rassurer. La servante avait véritablement deviné une partie de ce qui tracassait Limma. La tendresse de Skoko la rassura un petit peu, elle se sentait un peu comme une enfant qui découvrait une nouvelle famille.

-Merci, moi non plus je ne veux de mal à personne, je veux juste protéger Maitresse. Je veux lui être utile.

Limma resta comme ça profitant de ce moment pour se détendre, elle aimait bien sa façon de faire. Toutes ses touches d'affections étaient nouveau pour elle, avant elle n'était rien de plus qu'un objet. Mais ici, c'était différent. Peut être qu'elle allait changer en vivant dans un environnement comme celui là.

Limma se décolla lentement de Shoko avec un sourire de bonne humeur. Et reprit à se laver, se n'est pas qu'elle n'appréciait pas le câlin, mais elle devait toujours se préparer pour Mélinda. Tout en finissant de se nettoyer, elle continua la discutions.

- Sa fait longtemps que tu es au service de Maitresse?

Elle avait envie d'un peu mieux la connaître, histoire d'avoir une première amie ici. Une fois suffisamment propre elle fit un pas pour sortir de sous l'eau et laissa Shoko la guidé pour la suite de sa préparation.

Visiblement, les traitements tendres et affectueux de Shoko commençaient à faire effet. Limma se détendait, satisfaisant la belle femme, qui avait du mal à voir en elle une puissante et cruelle démone. Shoko savait que c’était le défaut de ses qualités ; elle avait toujours adoré les enfants. Mélinda l’avait attiré comme ça, et sa trop grande confiance naturelle envers ceux et celles qui avaient l’air mineurs lui avaient joué bien des tours. S’écartant un peu d’elle, Limma lui demanda alors depuis combien de temps elle servait Mélinda. La jeune femme répondit assez rapidement, sans vraiment prendre le temps de réfléchir :

« Ça fait maintenant trois ans... »

Shoko reposa ses mains sur Limma, retournant caler la tête de cette dernière entre ses seins, lui faisant un sensuel câlin, tout en se mettant à expliquer la manière dont Maîtresse l’avait abordé. Shoko était une femme très soumise, et, avant de rencontrer Maîtresse, elle avait eu plusieurs relations, avec des hommes dominants, mais aussi violents. Elle s’était inscrite dans une licence de psychologie, afin d‘essayer de comprendre pourquoi elle aimait tant être soumise. C’est presque par hasard qu’elle avait croisé Mélinda. Shoko était une bonne étudiante, et se chargeait d’effectuer une journée « Portes ouvertes » à Mishima, quand Mélinda lui était tombée dessus. La vampire n’avait eu aucune réelle difficulté à la soumettre. Contrairement à ses anciens amants, elle était moins violente... Ou, plutôt, moins sujette à des crises de colère.

« Maîtresse m’a déjà battu, mais jamais sans que ce ne soit pas justifié, glissa Shoko. Elle n’est pas particulièrement violente, et aime beaucoup menacer. »

Elle le disait sincèrement. Shoko avait également réalisé avec Mélinda qu’elle était une bisexuelle en puissance. Le contact des hommes ne la faisait pas fuir, loin de là, mais elle préférait largement coucher avec les femmes. Elle avait été l’une des premières esclaves terriennes de Mélinda, et avait passé six mois à son manoir, avant d’abandonner son ancienne vie pour arriver au harem, où elle était une dame de charme assez active. Elle continuait à caresser la tête de Limma, et retourna l’embrasser sur les lèvres, fléchissant les genoux. Il était curieux de voir qu’une femme aussi grande qu’elle était en réalité une très grande soumise. Comme quoi, les apparences étaient parfois bien trompeuses.

Aujourd’hui encore, Shoko ignorait totalement pourquoi elle aimait tant être une soumise, pourquoi elle adorait que Mélinda lui frappe les fesses en la faisant couiner, et pourquoi elle adorait qu’on l’insulte lors des ébats sexuels, mais elle ne cherchait plus à répondre à ses questions. Avant, cette soumission la faisait souffrir, mais plus maintenant... Ce n’est pas qu’elle était une mauvaise esclave, c’est qu’elle tombait sur de nouveaux maîtres. Avec Mélinda, tout était différent, et c’était tant mieux. Dans la servitude et la soumission, Shoko s’était pleinement épanouie, et rien ne lui manquait sur Terre... Surtout pas ses parents.

Shoko termina en donnant quelques autres conseils à la récente esclave :

« N’oublie pas que, aux yeux de notre Maîtresse, nous ne sommes pas que de simples objets sexuels. Elle ne cherche pas simplement à nous soumettre, mais à nous soumettre d’amour. »

Ce que Shoko essayait de dire à Limma, c’était que, avec Mélinda, la soumission ne fonctionnait pas uniquement sur un rapport de force, mais sur un rapport d’affection. Si les protégées de Mélinda étaient si fidèles à cette dernière, c’est parce qu’elle les manipulait, leur montrait la futilité de leur existence, et tout le bonheur qu’il y avait à se soumettre, et à laisser quelqu’un d’autre, quelqu’un de plus intelligent que soi, diriger votre vie.

« Tu aimeras tellement cet endroit que tu ne voudras plus jamais le quitter... » lâcha, rêveuse, Shoko.

Alors que Limma s'était écartée de l'eau pour avancer sa préparation, Shoko s'avança reprenant sa douce étreinte en répondant à la question que l'esclave venait de lui poser. Sans protester, elle écouta donc l'histoire de la servante. Limma fut surprise de constater que Xia écoutait attentivement. Elle comprit alors que la démone s'intéresser a la force de persuasion qu'avait la vampire. Les paroles de l'humaine montrait bien qu'elle aimait beaucoup Mélinda, Limma se demandait si elle aussi allait être comme ça plus tard. En tout cas Shoko en semblait convaincu.

Limma se décolla d'elle, durant le câlin et les explications elle s'était inconsciemment blotti contre elle, de façon naturelle. Elle coupa l'eau qui coulait maintenant dans le vide et s'approcha curieuse des vêtements qui lui avait était apporté. Elle les regarda les trouvant bien différent de ce qu'elle portait jusque là. La couleur pouvait très bien s'accorder avec ses chaines, peut être que sa maîtresse avait fait ce choix exprès. La robe était bien sexy, elle n'était pas sûr que son corps soit bien fait pour ce genre, mais elle verra bien. Limma attrapa la robe pour mieux la voir et remarqua le dos nu. Très pratique quand on a des ailes, chose qu'elle aurait bien voulu obtenir du corps de Xia, après tout elle avait bien sa queue.

Elle reposa la robe, se disant que peut être Shoko avait d'autre chose à lui faire avant de s'habiller. La servante avait parlé de la parfumer plus tôt.

-Je dois m'installer d'une façon particulière pour le parfum ? Je n'ai pas vraiment l'habitude de ce genre de coquetterie. Avant, j'avais droit qu'as une odeur immonde provenant des hommes et leur repoussant engin.

Cette odeur la dégoûtait au plus haut point et maintenant elle ne supportait plus de la ressentir, ou du moins avait du mal à la supporté. Mais contrairement à la vue de l'engin ça ne la mettait pas dans une rage noire. Sa lui donner plutôt des nausées dans le pire des cas.

La douche était terminée. Limma coupa l’eau, et Shoko entreprit de se sécher, s’enroulant dans une serviette. Elle s’était confiée sans la moindre honte, car c’était ce qu’on attendait d’elle. Devenir esclave était généralement quelque chose de troublant, les premiers jours. Ce n’était visiblement pas le cas pour Limma, dans la mesure où elle avait été pensée pour être une esclave, mais ceci n’empêchait pas qu’elle devait sûrement avoir besoin d’amies, de personnes avec qui se rapprocher. Shoko intervenait à ce niveau-là, car elle se savait très sociable. Elle vit Limma enfiler sa belle robe grise au beau dos nu. Elle lui allait très bien, et lui demanda comment faire pour se parfumer. Limma en profita pour lui dire qu’elle trouvait le sexe des hommes, qu’elle appela « engin », « repoussant ». Haussant les épaules, Shoko se rapprocha de la femme, allant chercher un petit flacon, et répandit le parfum sur son cou.

« Penche la tête à droite... A gauche... Et voilà... Maintenant, tu sens très bon. Maîtresse adore fourrer sa tête dans les cous de ses petites protégées... Mais ça, je pense que tu as déjà du le remarquer. Mieux vaut donc que tu te sentes bon à cet endroit-là, tu ne crois pas ? »

Shoko, de son côté, enfila à nouveau sa nuisette courte avec une culotte fine, sachant que Maîtresse l’aimait bien dans cette tenue. Elle noua proprement son petit sous-vêtement rose, puis se retourna vers Limma, parlant d’autres choses.

« Le sexe d’un homme n’est pas en soi repoussant, tu sais... Tout dépend de la manière dont on l’utilise. Je tiens à te le préciser, car Maîtresse peut faire sortir de son corps un sexe masculin. Je ne pense pas qu’elle l’utilisera sur toi, mais il vaut mieux que tu ne montres pas ta surprise quand elle le fera. »

Être une lesbienne convaincue n’aimant pas les queues était le droit de Limma. Elle n’était pas la seule au harem dans ce cas, ce que Shoko avait bien du mal à comprendre. Pour elle, la verge était le seul élément anatomique qui sauvait les hommes du désintérêt total. Elle n’appréciait pas leurs corps poilus, et cette arrogance innée qui semblait se dégager d’eux. Mais le sexe... Ça, c’était autre chose. Sentir ce gros membre en soi, c’était tellement bon... Oui, elle adorait ça, alors, quand elle avait vu que sa Maîtresse en avait un, et qu’elle n’hésitait pas à l’utiliser, avec cette même bestialité qui caractérisait les mâles, elle avait compris qu’elle était faite pour être son esclave.

« Je crois que nous sommes prêtes à y aller, finit par dire Shoko. A moins que tu aies d’éventuelles questions... »

Limma commença à enfiler les vêtements donné, ne trouvant de sous-vêtements, c'est donc qu’elle n’en aurait surement pas besoin. Cette robe était vraiment particulière, avec sa petite poitrine elle trouvait que ça lui faisait une étrange d'apparence. On aurait dit une enfant qui avait prit les vêtements de sa mère. Les perles dans son dos aussi étaient étranges, elle se demandait si ça pouvait gêner pour s'asseoir contre quelque chose. Shoko se glissa dans son dos pour la parfumer. Limma suivis à la lettre, les directives pour se retrouver avec une nouvelle odeur sur le corps. Shoko lui expliqua qu'elle lui parfumer le cou, car Maitresse Mélinda aimait particulièrement cet endroit pour se poser.

Alors que Shoko s'habillait à son tour, Limma se remit sa laisse au tour du cou. C'était un objet auquel elle s'était attachée. Elle aimait bien la portée, puis avec son pouvoir elle pouvait lui servir à autre chose qu'as son style. Ensuite elle attrapa ses chaînes et referma les menottes au tour de ses poignets et chevilles. Se servant de sa magie, les chaînes s'animèrent pour s'enrouler et reprendre leur place contente de les sentir à nouveau. Pendant qu'elle retrouvait ses seuls bien vraiment précieux à ses yeux, Shoko lui expliqua que sa Maitresse possédait un sexe masculin qu'elle pouvait faire apparaitre selon ses envies.

En entendant ça Limma fut terriblement choqué. L'image de sa magnifique maitresse défigurée par ce truc immonde était horrible. Elle espérait vraiment échapper à cette image. Si ça arrivait elle ne sait pas comment elle réagirait, surement qu'elle serait effrayer comme avant. Ce qui est certain, c'est que même avec ça, elle ne s'attaquerait pas à Mélinda. Elle ne comprenait pas pourquoi, mais elle se sentait incapable de lui faire du mal, même si elle lui en ferait. Cela la perturbait, peut être que se n'était que son imagination et que dans une vraie situation elle agirait vraiment pour se défendre.

En pensant à toutes ses choses horribles Limma ut un frisson. Elle se tourna vers Shoko qui attendait pour rejoindre Mélinda. Limma la regarda quelque seconde puis lui prit timidement la main.

-Je suis prête.

Visiblement, Limma ignorait ce détail de l’anatomie de leur Maîtresse. Sur le coup, Shoko se demanda si elle avait bien fait de le préciser ou non... Peut-être que sa Maîtresse attendait une occasion précise de le lui dire ? Dans tous les cas, Shoko avait tenu à éviter que Limma n’ait une frustration pile au moment de la scène, mais aussi qu’elle comprenne pourquoi elle ne serait pas sous le corps de leur Maîtresse. Limma lui attrapa la main, et l’esclave semblait... Perturbée. Shoko avait du casser le mythe. Bah, ce n’était pas bien grave, dans le fond. Mélinda restait leur Maîtresse, et elles s’avancèrent, sortant des thermes en se tenant par la main. Shoko avançait en tête, remontant vers les derniers étages du harem. La nuit était tombée dehors. On pouvait voir les étoiles briller fièrement dans la nuit. La cité impériale n’était pas encore endormie, et, depuis quelques fenêtres dans les couloirs, on pouvait voir les lumières de la ville, les brasiers publics, ou le Palais impérial, dont les tours brillaient de mille feux. C’était un spectacle toujours assez fascinant.

Les femmes gravirent les marches menant à la grande chambre de Mélinda. Les gardes en faction devant les laissèrent passer, et Shoko ouvrit les portes. La chambre de Mélinda était assez grande, avec un grand lit dont le bout était en forme de demi-cercle. Il y avait de grandes fenêtres, des placards énormes, ainsi que, dans les coins, un conduit aquatique par lequel la sirène de Mélinda se promenait. Il y avait déjà une femme dans la pièce : la troisième esclave qui allait partager leur nuit. Elle avait les jambes croisées sur le lit, caressant un chaton, et, quand Shoko entra, elle releva la tête. Son visage s’éclaircit en un joli sourire lorsqu’elle vit qui venait d’entrer.

« Salut, Shoko... »

La femme qui lui parlait n’était pas n’importe qui. Elle était belle, et était, contrairement à Shoko, une Terrane. Elle s’appelait Natalya, et avait un charme certain. Elle se redressa, dans sa belle robe ouverte, avec ses longs collants violets, et embrassa Shoko, sa protégée, sur les lèvres. Au sein du harem, il était coutume que certaines esclaves prennent sous leurs ailes d’autres, afin de les former, de les initier. C’était une pratique courante au sein du harem de Mélinda, qui lui permettait de faire des économies, et de tisser des liens entre esclaves, mais aussi de tuer les velléités au sein des esclaves. Si on voyait que tous les autres esclaves s’accommodaient à leur situation, une révolte paraissait ridicule.

« Bonsoir, Natalya, répondit Shoko avec un sourire.
- Et voilà donc notre nouvelle pensionnaire... songea Natalya en regardant Limma, avec un léger sourire sur les lèvres. Plutôt mignonne... »

Shoko en profita pour glisser quelques explications à l’oreille de Limma, afin qu’elle en sache un peu plus sur Natalya.

« Natalya est née dans ce harem. Elle ne connaît que l’esclavage, et est l’une des meilleures dames de notre Maîtresse. »

Côtoyer cette femme était un grand honneur, et Shoko espérait que Limma le réaliserait... Surtout le premier jour.

« Elle ne devrait pas tarder.. Le harem te plaît, Limma ? » demanda subitement Natalya, naturellement intriguée.

Limma se laissa guider par Shoko lui tenant toujours la main. Elle profita de ce trajet silencieux pour mieux observer les détails et la décoration du bâtiment. C'était vraiment différent de ce qu'elle avait connu dans la secte, le moindre truc l'intriguait. Comme toutes ses lumières par la fenêtre. Maintenant elle reconnaissait le couloir où se trouvait sa chambre et plus loin celle de sa maitresse. Comme Mélinda l'avait averti plus tôt, des filles étaient dans sa chambre et nettoyer les traces de sang qu'elle avait fait un peu avant. Limma se sentait coupable de leur donner ce travail supplémentaire. Elles arrivèrent donc devant la chambre de sa maitresse. Elle senti son cœur se serrer impatiente de la voir, c'est pour ça qu'elle fut un peu déçut en constatant en rentrant que Mélinda n'était pas encore là.

A l'intérieur se trouvait une autre femme qui sembla bien contente de voir Shoko. Limma l'observa avec curiosité. Sans vraiment arriver à l'expliquer, elle trouvait qu'il y avait entre cette femme et Shoko un air de ressemblance. Elle ne pensait pas à un lien de famille, mais pourtant il y avait quelque chose quand même. La femme s'appelait donc Natalya, d'après Shoko elle était née pour être une esclave.

-Vous êtes comme moi ? Née pour servir depuis toujours.

Limma avait connue beaucoup d'esclave, mais peu était comme elle, c'est-à-dire esclave depuis la naissance. Chaque esclave qu'elle avait rencontré pour l'instant avait un passé autre et souvent des souvenirs qu'elle avait du mal à comprendre. Rien quand apprenant cela, Limma se senti déjà proche de cette femme, alors qu'elle ne connaissait encore rien d'elle. Natalya l'interrogea sur ce qu'elle pensait du harem, cherchant surement à la connaître.

-Je ne l'ai pas encore visité. A vrais dire, je ne connais que cette pièce et la chambre qui m'a était offerte par Maitresse Mélinda. J'ignore encore qu'elle sera mon but. Mais je suis prête à tout pour la servir et la protéger.

C'était une des questions qu'elle se posait depuis son arrivée. Quel rôle elle allait jouer. Dans un harem, elle pouvait bien sûr servir de prostituer ce qui ne la dérangeait pas tant qu'elle n'avait pas affaire à des sexes masculins, mais Limma avait envie de plus. Elle voulait servir sa Maitresse, la protéger, la défendre, détruire ses ennemies. C'était devenue une obsession, comme une révélation quand elle avait croisé son regard si intense si attirant.

-J'espère pouvoir rattraper mon comportement idiot de mon arrivée.

En pensant à ça elle avait une mine un peu triste et sa queue bougeait timidement derrière elle, sortant du bas de son dos à la limite de se que la robe lui permettait. Elle continua a regardé Natalya avec curiosité voulant mieux la connaitre, savoir si sa vie est comme son excitante semblable à la sienne. Même si elle voyait bien qu'il n'y avait rien de démoniaque ni de mécanique en elle.

Un sourire amusé traversa les lèvres de Natalya suite à l’aveu de Limma. Elle tendit une main pour tendrement lui ébouriffer les cheveux.

« Ne t’en fais pas, tu auras bien des occasions de te racheter ici. »

Il ne fallait pas, pour Natalya, que Limma s’inquiète trop. On faisait toutes des erreurs. Si les esclaves étaient parfaites, elles n’auraient pas besoin d’une maîtresse. C’était ainsi que Natalya voyait les choses. Elle s’écarta un petit peu de Limma avant de sentir Shoko se rapprocher, se collant contre elle, glissant ses mains à hauteur de son décolleté, caressant les rebords de sa tunique, ses doigts frottant ainsi le bout des lourds seins de la femme.

« Tu me rends folle, Natalya...
- Je vois ça… »

Elles s’embrassèrent alors, Natalya glissant ses mains dans le dos de Shoko, près de ses fesses, et ce fut le début d’un long et tendre baiser, tendre et passionnel. La langue de Shoko fila dans la bouche de Natalya, tandis qu’elle remontait ses mains, déliassant les seins de Natalya pour gémir dans sa bouche, ses mains caressant ses joues. Elle continuait à l’embrasser, et les deux femmes se rapprochèrent du lit. Natalya heurta le rebord de ce dernier, et tomba dessus. Ses mains tombèrent à droite et à gauche de son corps, et elle n’eut pas le temps de faire quoi que ce soit que Shoko les attrapait par les poignets, l’immobilisant ainsi. Elle retourna l’embrasser. C’était le signe que ces deux femmes se connaissaient depuis longtemps. Ensemble, elles avaient plus ou moins parcouru un très large panel de relations sexuelles, allant volontiers jusqu’à se battre entre elles, Natalya étant naturellement, comme on pouvait s’en douter, la dominante.

Un raclement de gorge se fit alors entendre, et Shoko tourna la tête, rompant son baiser... Pour voir sa Maîtresse. Elle rougit, et s’écarta rapidement, tandis que Mélinda, entrée dans sa chambre, avait les bras croisés.

« Maîtresse, lâcha Shoko, les joues rouges.
- Et bien… Vous commenciez sans moi, hum ?
- Oh non, nous… Euh… On se préparait, tout simplement… »

La vampire eut un léger sourire en se rapprochant, et tendit l’une de ses mains pour caresser la joue rouge de Shoko.

« Tu mens de mieux en mieux, ma petite Shoko... »

Mélinda se retourna alors vers Limma.

« Comme tu es belle, ma démone ! »

Elle se rapprocha d’elle, et la prit entre ses bras pour l’embrasser tendrement. Le baiser dura plusieurs secondes, avant que Mélinda ne repose Limma sur le sol.

« Navrée d’arriver en retard, gérer un harem aussi grand demande parfois quelques sacrifices... Mais n’y pensons plus, je suis là, et c’est l’essentiel ! »

Elle se retourna vers Shoko et Natalya, qui étaient assises sur le rebord du lit, et poursuivit, sa longue robe ample et fine frottant contre ses belles jambes.

« Tu as déjà fait la connaissance de Shoko et de Natalya, à ce que je vois... Ces deux beautés figurent parmi mes filles les plus talentueuses et les plus reconnues... Et, comme tu as pu le remarquer, quand elles sont ensemble, elles sont intenables... »

Shoko rougit faiblement, et Mélinda décroisa les bras.

« Mais pourquoi vous êtes-vous arrêtées ? s’exclama-t-elle. A force, vous devriez savoir que j’adore voir des femmes, surtout quand elles sont belles, se faire tendrement l’amour.
- Maîtresse… soupira Shoko.
- Allez, allez ! »

Ne refusant pas cet ordre, Shoko et Natalya recommencèrent à s’embrasser, s’abandonnant bientôt l’une à l’autre, tandis que Mélinda, assise sur le lit, faisait signe à Limma de les rejoindre. La vampire caressait tendrement l’une des jambes de Shoko, et indiqua à Limma de s’asseoir de l’autre côté. Mélinda était ainsi sur la droite des femmes, et Limma sur leur gauche.

« Ne les trouves-tu pas fascinantes ?
- Hum…
- Haaa…
- Tu as le droit de les caresser, de les toucher, et même de les embrasser, Limma... Fais-toi donc plaisir. »

Mélinda était en train de lui offrir un sacré cadeau. Shoko et Natalya était à nouveau allongées sur le lit, se tripotant et s’embrassant, Shoko sur le corps de Natalya, palpant l’un de ses seins. Du point de vue de Mélinda, les deux femmes formaient vraiment un très beau couple !

Limma laissa Natalya lui ébouriffé les cheveux, ce qui la fit sourire légèrement. C'est alors que les deux autres filles se collèrent l'une à l'autre. Limma fut surprise par la rapidité de leur action. Jamais elle n'avait vue deux femmes comme ça. Elle les regarda s'embrasser, se caresser. Il était évidant qu'il y avait plus que du plaisir entre ses deux femmes. Alors qu'elle aurait pu se sentir exclu de se retrouver si subitement en simple spectatrice, Limma était plutôt absorbé par le spectacle. Dans sa tête Limma avait demandé à Xia de commencer à observer ce qu'il se passait. La démone devait découvrir cette chose si belle. L'esclave voulait que Xia soit capable elle aussi d'apprécier ça. Limma fut heureuse de voir que celle qui partageait son corps se montra curieuse et accepta d'observer tout ce qui allait ce passé. Xia allait peut-être ce soir changer, et accomplir l'un de ses objectifs trouvé autre chose que le massacre pour occuper sa vie.

Complètement absorbé par l'étreinte des deux esclaves, Limma ne remarqua pas l'arrivée de sa maîtresse qu'elle attendait pourtant avec impatience. Elle sursauta donc quand cette dernière arriva dans son dos surprenant également les deux autres. Limma afficha un grand sourire en la voyant enfin là, tous ce qui la tracassait un peu plus tôt c'était envolé. La vampire semblait s'amuser de l'effet provoqué par son arrivée surprise. Limma se mit à rougir au compliment de sa maîtresse. Malgré que Xia partageait ses sensations et voyait à travers elle, c'était seulement l'esclave qui avait le contrôle. Et depuis que les ordinateurs ne contrôlaient plus sa personnalité, elle retrouvait doucement sa nature timide. Mélinda la prit dans ses bras pour l'embrasser, ce qui lui fit plaisir. A cause de sa petite taille elle ne touchait plus le sol, heureusement elle n'était pas bien lourde. Une fois de retour sur le sol, Limma regarda les deux autres esclaves qui attendaient tous simplement. Mélinda leur ordonna de reprendre, un ordre qui était loin de leur déplaire. Une telle envie de l'une pour l'autre la rendait un peu jalouse.

Limma suivi les instructions de sa maîtresse et se s'installa sur le lit à côté du couple en action et fasse à sa maîtresse. Mélinda l'interrogea sur le spectacle entre elle.

-Si, c'est beau.

Elle trouvait même ça si beau, qu'elle ne voulait pas intervenir. Elle ne voulait pas gâcher ce moment entre elle. Mais Mélinda semblait vouloir la voir participer. L'esclave n'était pas habitué à la douceur et ne savait pas vraiment si prendre. Toutes ses expériences c'étaient déroulé dans un grand rôle de dominant et dominé. Souvent accompagner de violence. Elle n'avait connue la douceur que peu de fois. La première étant avec une femme de la secte, c'était même grâce à elle, qu'elle n'avait pas abandonné complètement les vois du plaisir. Sans elle, surement qu'elle aurait fini par voir le sexe féminin comme elle voyait le masculin.

Pour ne pas rester inactive et faire plaisir à sa Mélinda, Limma limita caressant la jambe de Natalya. Il fallait qu'elle fasse attention de ne pas la toucher avec la chaine à son poignet. La pointe qui s'y trouvait pouvait être gênante, c'était l'une des raisons pour la qu'elle elle portait toujours des gants jusque là. Elle se prit rapidement au jeu de la caresse, il y avait quelque chose d'apaisant de se simple geste doux. Se n'était pas grand-chose et pourtant elle appréciait, mais comme beaucoup de choses ça devait être plus agréable de le recevoir que de le donné.