The Multiversity

Les filles en avaient un peu parler entre elles, même si Aoki les avaient bien aidé à se tirer de ce mauvais pas, et elles l'en avait remercier, elles devaient plus remercier la Black Cat ! C'était la moindre des choses en attendant de trouver une vraie façon de la remercier. Même si Aoki se défendait bien, c'était elle qui avait fait le plus gros du ménage. Alors oui, au retour de la jeune femme, les trois idols se penchait vers elle pour la remercier d'avoir sauvé leur vie et bien plus encore. La main de Felicia passait sur la joue de Kurumi, la Japonaise du trio alors qu'humble comme elle était, elle vantait aussi le talent d'Aoki. Elles ne doutent pas de cela, mais il fallait reconnaître que Felicia fut impressionnante ! Elle évoquait son vrai nom, à garder secret, du moins la partie où elle se baladait en tenue moulante, car, eh bien c'était la moindre des choses après avoir eu la vie sauve. Aoki n'avait rien évoqué à leur sujet, c'est pour ça que les voir s'embrasser, ce fut un léger choc pour elles. Elles ne savaient pas grand-chose de la vie privée d'Aoki à dire vraie. Elles la savaient en couple, amoureuse et heureuse, mais elle évitait de trop en dire. Elle était douce et attentionnée quand il le fallait, elle savait leur faire se mettre au travail, sans être tyrannique pour autant. Aoki avait beau être un bon manager, elle gardait sa vie privée assez secrète, mais ce soir, les secrets s'envolaient un par un.

« [Nous garderons votre secret bien gardé, madame Hardy.] »

Changeant sur un autre sujet, Felicia les questionna sur le repas, mais à dire vrai, elles ont juste préparer un gâteau au chocolat, c'était Aoki qui se chargeait du reste actuellement. Tiên vint répondre en prenant les devant, elle était toujours du genre à avoir de l'énergie à revendre, ça en était presque dur venant d'elle de se dire que ce soir, elle a échappé au pire tant elle semblait bien aller...

« [On s'est chargé de faire un gâteau au chocolat ! Senseï s'occupe du reste de son côté pour le moment, je sais pas trop ce qu'elle a fait?] »
« [Madame Hardy, ça fait longtemps que vous êtes proche de Senseï ? On comprend qu'elle garde votre relation secrète, surtout vu vos activités, mais... eh bien à l'agence, certaines filles nous ont dit des... des rumeurs sur elle... On veux pas lui attiré des ennuis ou autres...] »

Ce que Kurumi sous-entendait était des rumeurs comme quoi Aoki aurait déjà eu des relations avec certaines élèves dont elle s'occupait de former. Non pas que l'idée soit forcément déplaisante quand on y pense, mais elles ne voulaient pas que les gens disent du mal d'elle, surtout après ce qu'elle avait fait pour elles ce soir. Elle connaissait personne qui se serait jeter comme ça derrière les méchants, digne d'un film d'action ! Entre elles, les filles de l'agence s'échangeaient quelques petits secrets de ce genre, mais reste à savoir si c'était vrai ou bien si ce sont des choses uniquement jeter comme ça pour les déstabiliser ou ruiner la réputation d'une personne ?

« [Il faut que vous protégiez senseï des personnes qui disent des mensonges sur elle...] »

Dit doucement Mei de son côté, tenant un chat noir dans ses bras. De leur point de vue, difficile de dire si c'était vrai ou faux, mais en tout cas, Aoki n'avait jamais rien tenter avec elles pour le moment, pas la moindre avance. Voyait-elle en elles des petites sœurs, le syndrome Kanzaki qui frappait de nouveau ? Se montrait-elle sérieuse en se contentant que de Doutzen ou justement, elle y allait doucement, gérant cette fois un trio et non une seule personne. Difficile à dire, mais ça faisait plusieurs semaines qu'Aoki était leur manager et il n'y avait jamais eu la moindre avance ? Felicia savait que sa fiancée n'avait pas changé depuis sa demande en mariage, c'est juste que oui, elle prenait son temps, inutile de leur sauter déjà dessus et ce soir, peut-être, ce sera le premier pas pour elles, de mieux connaître Aoki ?

Avec son Tee-shirt arachnéen, Félicia trahissait volontiers ses origines. Mais elle était suffisamment grande pour admettre ce qu’elle était. Fort heureusement, personne ne l’interrogea sur ce fétichisme pour Spider-Man ! Au lieu de ça, les Strawberry expliquèrent qu’elles préparaient un gâteau au chocolat, tout en en profitant pour interroger Félicia sur sa relation avec Aoki. Surprise, Félicia cligna brièvement des yeux. Aoki s’était provisoirement absentée, répondant au téléphone, laissant les filles ensemble. Félicia regarda le trio dans le blanc des yeux, les unes après les autres. Mei précisa alors qu’elles voulaient protéger « Senseï » des « mensonges » qui circulaient sur elle.

« Des mensonges ? Mais de quoi est-ce que… ? »

Félicia ne put achever sa phrase, car Aoki se rapprocha. Toutefois, son téléphone sonna à nouveau, la contraignant à partir. Félicia la laissa faire, et regarda encore les Strawberry, qui semblaient désormais réticentes à en dire davantage. Est-ce qu’elles avaient entendu parler de la relation entre Félicia et Aoki ? Ou du fait qu’Aoki couchait avec ses élèves ? C’était une pratique objectivement condamnable, mais, quand on regardait la réalité des choses, la situation était bien plus nuancée qu’il n’y paraissait. En tout cas, cela ne choquait nullement Félicia… Clairement pas après ce qu’elles avaient fait en compagnie de Doutzen.

Elle se pinça les lèvres en croisant les bras, hésitant un peu… Puis décida que la vérité était sans doute moins néfaste à dire que le fantasme de jeunes femmes.

« Aoki et moi sommes des partenaires, comme vous avez pu le voir. Mais… Nous ne sommes pas que ça. Au début… Au début, on était juste des amies, puis les choses sont devenues plus sérieuses entre nous. À vrai dire… »

La Chatte Noire les regarda encore, puis soupira en lâchant le morceau.

« J’ai prévu de lui demander de m’épouser à New York, mais c’est un secret ! »

Elle savait qu’Aoki n’avait dû en parler à personne, puisqu’elles évoquaient assez peu le sujet ensemble. Félicia y avait réfléchi. Si le Japon n’autorisait pas encore le mariage homosexuel, elle avait à la fois la nationalité japonaise et américaine, et, à New York, le mariage homosexuel était autorisé. C’était donc le meilleur moyen pour lui demander sa main, et organiser ensuite leur mariage. Les Strawberry semblaient sincèrement surprises, et Félicia se rapprocha alors à nouveau d’elles.

« Maintenant que j’ai dit un secret, à vous ! De quoi est-ce qu’on accuse Aoki, au juste ? »

Car, pour être honnête, cela aussi, ça l’intriguait !

Les filles étaient vraiment sincères dans leur remerciement, sans Felicia et Aoki, elles n'osaient pas imaginer ce qu'elles subiraient en ce moment même. Mais voilà, elles étaient aussi très respectueuses envers leur manager qui, cela se voyait, se battait pour faire en sorte qu'elles réussissent. Ce n'était pas qu'elle avait lancé un pari et voulait le réussir, Aoki savait qu'elles avaient du talent et elle voulait être le tremplin qui leur permettrait de réussir, tout comme elle se démène déjà avec Doutzen Kroes dans un autre registre. Mais voilà, face à la petite amie, fiancée ou peu importe le titre intime de Mademoiselle Hardy, elles se devaient d'être sincères avec elle, même si une fois la mèche allumée, elles avaient peur aussi de causé des ennuis. En admettant qu'il y ai un semblant de vérité, elle apprendrait qu'Aoki la trompait, ce n'était pas très glorieux, surtout qu'elles venaient de les tirer d'un mauvais pas. Felicia venait même jusqu'à avouer qu'elle comptait bien demander Aoki en mariage à New York, une nouvelle qui, aurait pu faire naître de petites étoiles dans les yeux des filles. C'était romantique, c'était beau, ça faisait très film d'amour hollywoodienne ! Mais le sujet aborder lançait de l'eau sur ses étincelles, aussi vite apparues qu'elles s'étaient éteintes.

Felicia se rapprochait d'elles, voulant savoir ce qu'était cette fameuse rumeur que les trois idols avaient entendue dans les locaux. Les trois demoiselles s'échangèrent un regard, se doutant que les mots qu'elles allaient prononcer puissent bien être un coup de dynamite dans ce couple, ce serait vraiment... triste si ça se brisait mais elles avaient allumé la mèche, elles ne pouvaient plus faire marche arrière. Mei et Tiên restaient silencieuses, laissant Kurumi prendre la parole pour elles. Inutile de donner trois versions, autant être franche...

« [Nous avons entendu... des filles qui disaient que... qu'elles ont déjà eut des hmm.... des rapports intimes, avec senseï...] »

Elles supposèrent que les trois idols seraient les suivantes sur la liste et de base, elles n'avaient pas cru à cela, croyant juste à une sorte de stratégie pour qu'elles prennent peur. Le monde des idols pouvait être un terrible ring de combat mine de rien ! Même si elle restait une belle femme, jamais elle n'avait rien tenté avec elle, au mieux un câlin pour les féliciter, mais ça n'avait jamais été plus loin. Donc, elles espéraient vraiment que cela n'était que des racontars sans intérêt fait uniquement pour les gêner et sans plus.

« [Je vous en prie, ne douter pas d'elle, je suis sûre et certaine que ce sont des bêtises et que senseï n'a jamais rien vécu avec une autre personne depuis qu'elle est avec vous !] »

Elle ne pouvait pas parler d'avant leur rencontre, elle n'en savait rien. Mais oui, elles ne voulaient pas être celles qui ont brisé un si beau couple, ce serait vraiment moche et si la journée commençait à s'annoncer meilleur, ça risquait d'être une grande plongée pour signifier que c'était une mauvaise journée...

« [Nous sommes désolées de vous avoir dit cela ! Veuillez ne pas y faire attention, avec ce qu'on a vécu... on pensent forcément aux mauvaises choses, c'est tout...] »
« [Gardez confiance en senseï... Elle vous aime vraiment, elle ne ferait jamais ça, elle... elle n'a jamais rien dit ou fait avec nous, ça prouve que ce sont rien que des mensonges.] »

Ajouta Mei en gardant le chat entre ses bras. Sa petite bouille semblait vraiment sincère, voir ce couple se briser pour de fausses rumeurs, ce serait vraiment dommage.

Félicia, à vrai dire, se doutait un peu de ce que ces « rumeurs » étaient. Récemment, elle et Aoki avaient dû prendre les bouchées doubles en s'attaquant à une ancienne camarade de classe d'Aoki, Aiko, qui faisait une fixation sur elle, et qui ressentait pour Aoki un amour caché. Une situation explosive, mais qui avait fini par se désamorcer au fur et à mesure que les deux femmes avaient développé leur stratégie. Et, face à elle, elle se retint de sourire quand les trois idols lui expliquèrent que les rumeurs concernaient de potentielles relations sexuelles entre Aoki et ses élèves. Félicia les regarda les unes après les autres, et elles ne tardèrent pas à battre en retrait, annonçant que ces rumeurs étaient sûrement fausses. Elles se sentaient gênées, surtout après que Félicia leur ait annoncé son intention d'épouser Aoki.

La Chatte Noire s'humecta les lèvres, et tourna la tête vers Aoki. Elle était encore occupée à l'autre bout du penthouse, et se retourna ensuite vers les trois femmes. Lentement, elle sourit alors, et se pencha vers elles, venant leur murmurer un secret.

« Oh, mais je suis très bien placée pour le savoir, vous savez... Elle et moi, nous avons couché avec l'une de nos élèves respectives. »

Félicia se redressa alors, et les laissa avec cette annonce qui allait sûrement surprendre les trois idols. Aoki se rapprochait en effet, et Félicia alla l'embrasser tendrement, tout en laissant les Strawberrys diriger cette information.

« Alors, ma chérie, je pense que tes élèves auraient bien besoin de manger un peu... »

Elle était curieuse de voir comment celles-ci allaient réagir maintenant...

Elles se sentaient un peu idiotes de parler de ça alors qu'elle comptait épouser Aoki, elles avaient l'impression de vendre la mèche, d'ouvrir la boite de Pandore, bref, de faire quelque chose de mal alors qu'à l'origine, elles voulaient juste aider. Au moins, le bon point, c'était que Felicia ne semblait ni fondre en larmes, ni exploser de colère. Mais parfois, le silence était bien pire que cela. Malgré un regard de sa part vers la cuisine, elle leur confia doucement être au courant de ça, même d'avoir participé à ce genre de chose avec une élève qu'elles avaient en commun. Bien que silencieuses elles aussi, la surprise était tout aussi visible sur leur visage. Elles s'échangeaient un regard, surprises, incompréhension, difficile à dire ce à quoi elles pouvaient bien penser, mais une chose est sûre, elles étaient assez confus. Alors que la belle blonde allait retrouver Aoki pour l'embrasser, les trois idols étaient toujours un peu perdue. Elle savait ? Et elle acceptait ? Les couples libres, ça existait, mais quand même, elles ne pensaient pas en voir. Puis là, c'était un peu le niveau au-dessus. Libertine, lesbienne et héroïne. Qui sait ce qu'elles pouvaient encore cacher ?

« [Cela sera bientôt prêt ! Installez-vous. Tu peux sortir les couverts, en attendant ?] »

Dit-elle gentiment à sa future femme, laissant leurs invitées tranquille. Elles étaient ici pour oublier ce malheureux épisode qu'elles ont vécu. Même si elles restaient muettes, on pouvait se demander si elles ne pouvaient pas communiquer par simple regard tant elles s'échangeaient des regards les unes avec les autres. Felicia avait déposé une bombe et c'était à elles de savoir comment désamorcer tout cela. Les filles s'installèrent à la table, rectangulaire en supposant que les deux femmes vont prendre les bouts de table ? Kurumi et Tiên se mirent d'un côté, Mei se mit de l'autre côté, seule, mais proche de la place qu'occupera Aoki. La table s'habilla et Aoki ne tardait pas à rapporter les plats pour éviter de faire plusieurs aller-retour entre ici et la cuisine. Elle avait amené le riz, la viande et les légumes pour aller avec tout cela, quelques sauces, elle avait fait classique pour aller rapidement, ignorant les goûts particuliers de chacune des filles, elles partaient sur des valeurs sûres avec la simplicité.

Prenant enfin place, elle souriait à sa chérie en jetant un regard vers les filles, elle sentait qu'il y avait un certain poids entre maintenant et une fois qu'elle les avaient libérer de la cuisine. Avaient-elles fait une bêtise ? Felicia avait dit quelque chose qu'elles ont mal prise ? Dans le doute, elle préférait partir sur une chose qui serait normale vu leurs mines. Elle tendit son bras vers Mei, caressant doucement son épaule.

« [Ne vous en faites pas, rien ne vous arriveras ici, vous êtes en sécurité, quoi qu'il arrive !] »

Pour que ça finisse mal, il faudrait vraiment que ce soit un super vilain qui débarque ici, mais ça n'était jamais arrivée jusque-là alors pourquoi ce soir. D'un geste, elle invitait les filles à se servir, elles étaient assez grandes pour ça, même si ça ne dérangeait pas Aoki de jouer les mamans ou, vu leur âge, les grandes sœurs. Allaient-elles parler de ce qu'elles venaient d'apprendre ? Cela leur brûlait les lèvres dans un sens... Même si Kurumi s'apprêtait à crever l'absces pour briser la glace maintenant qu'elles savaient cela de Felicia, ce fut Tiên, plus proche de la belle blonde qui agissait la première. Presque comme un coup de gueule.

« [C'est vrai que vous couchez avec vos élèves ?! On a entendu des rumeurs des filles à l'agence, elles nous ont pas dit ça juste pour nous faire peur, hein ?] »

Il y avait une certaine petite dose de colère comme de peur dans sa voix. Elle échangea un rapide regard avec sa future épouse, parlant toujours calmement. Autant avouer de suite.

« [C'est vrai, mais sachez une chose, c'est que je n'ai jamais forcé quiconque. J'ai proposé, elles ont accepté. Et si cela peut vous rassurer, je ne tenterais rien avec vous. Après ce que vous avez traversé, il serait stupide de ma part que d'y songer une seule seconde. Vous êtes en sécurités les filles, ne craignez rien, je cherche juste à vous protéger.] »

Aoki a déjà eut quelques idées à leurs sujets, agissant dans la plus grande prudence vu qu'elles étaient trois cette fois, mais oui, après l'épisode des Yakuzas, tenté quoi que ce soit, ce serait une grosse erreur. Elle ne dirait pas non si elles proposaient, mais ce soir, et dans les prochains jours, elle sera juste leur manager et un peu leur grande sœur, rien de lubrique. Mais maintenant la glace brisé, cela ouvrait peut-être de nouvelles perspective pour les trois idols ? Aoki n'était pas dans leur tête. C'est sûr que le sexe, pour le moment, cela ne les tentaient pas le moins du monde vu ce à quoi elles ont échappé, mais elles avaient aussi le syndrome du pont suspendue. Sur un pont suspendu, ce dernier remue pour une raison quelconque, la personne en face qui vous tend le bras pour vous aider auras forcément l'air plus beau, meilleur qu'il ne l'était à cause de la peur et de son geste pour sauver. Malgré la vérité, chacune d'entre elles avait une petite flamme qui brûlait pour ses sauveuses, mais il était encore trop tôt pour que cette flamme soit un brasier. Il fallait laisser au temps alimenter ce feu au cours de la soirée. Elles finiront sûrement par se rapprocher d'elles-même vers leurs sauveuses.

« [Vous savez, à New York, Felicia a affronter bien pire que des Yakuzas, alors vous n'avez rien à craindre.] »

Aoki rebondissait encore sur ça, mais ça ne servait rien de parler de ce secret découvert au autres, justement, elle préférait éviter d'abord le sujet, après ce qu'elles ont vécu, ce sera déplacé, non ?

Félicia n'avait pas tourné autour du pot avec elles, elle n'avait rien à leur cacher. Après tout, elles avaient bien vu de quoi la Chatte Noire était capable, alors, pourquoi dissimuler ce qu'elles s'attendaient à voir ? Félicia était sûre que, secrètement, elles avaient aussi envie de coucher avec Aoki. Comment le leur reprocher ? Sa femme était après tout très belle, très attirante, mais Félicia ne s'attendait pas, pour autant, à les voir aborder si vite le sujet. Dès que le repas commença, Tiên creva l'abcès en demandant à Aoki si cela était vrai, si les rumeurs courant autour des relations sexuelles d'Aoki avec ses élèves étaient fondées... Aoki ne nia pas l'évidence, et un léger moment de silence s'installa autour de la table. Qu'est-ce que Félicia était supposée dire ? Jusqu'à aujourd'hui, elle n'avait encore jamais véritablement croisé les Strawberry Girls. Aoki avait pu lui en parler, et elle avait sans doute pu les apercevoir en allant à l'agence d'Aoki, mais, de là à être aussi proche... Félicia savait juste qu'Aoki tenait beaucoup à elles, mais, ceci mis à part, elle n'avait jamais eu la possibilité de leur parler.

Aoki parla alors de Félicia, et celle-ci se racla lentement la gorge, croisant le regard curieux et confus des jeunes femmes, puis celui de son épouse.

« Et bien... Pour vous dire la vérité, mais vous l'avez sans doute compris, je suis ce qu'on pourrait communément appeler... Une super-héroïne. »

Le terme était un peu excessif, et d'aucuns auraient préféré la désigner comme « super voleuse », mais Félicia n'allait tout de même pas jouer avec les mots ! Elle était sortie avec Spider-Man, et elle avait combattu avec lui quantité de super-criminels, comme Docteur Octopus... C'était ce que les super-héros faisaient, alors Félicia se considérait légitime à se faire appeler ainsi. Elle vit les yeux des Strawberry Girls s'illuminer doucement, et reprit :

« On m'appelait la Chatte Noire. Je suis venue à Yoake pour... Reprendre des forces. Comme un genre de congé sabbatique, si vous voulez. »

En réalité, il s'agissait de fuir les hommes du Caïd, mais elle n'allait pas rentrer dans les détails... Surtout que, niveau discrétion, Félicia n'était pas vraiment irréprochable.

« Et puis, j'ai rencontré par hasard Aoki, votre professeure... Au début, nous étions juste amies, et puis, notre relation a progressivement mûri, comme vous avez pu le constater. »

Félicia sentait bien qu'elle devait venir à la rescousse d'Aoki. Elle se décida donc, après quelques instants de réflexion, à prendre un risque, quelque chose qui pouvait le cas échéant se retourner contre elle, mais il fallait bien le tenter :

« Maintenant, je m'interroge... Pourquoi être venue me parler à moi de ses rumeurs avec mon épouse, hum ? Un esprit mal avisé pourrait se dire que... Vous souhaiteriez peut-être vous garder Aoki pour vous-mêmes ? »

Voir leur réaction immédiate allait sans aucun doute être très amusant !

C'est vrai que cette discussion avait posé une drôle d'ambiance dont Aoki se serait passé... Même si elle a déjà supposé que tôt ou tard, elle se rapprocherait d'elles plus intimement, elle se demandait bien qui était l'idiote qui avait vendue la mèche à l'agence et pour quelle raison ! Une rivalité ? Pour elle, c'était une chose débile, car elle faisait son job de mettre ses élèves en avant, comme avec Doutzen, le reste, ça dépendait de leur talent, leur sérieux et le choix des producteur ou publicitaire. Donc si untel se sent délaissé et voit les autres avoir des contrats, c'est qu'il faut travailler plus plutôt que s'endormir sur ses lauriers ! Elle chercha à changer de discussion, évoquant Felicia et son passif semi-héroïque à NY où elle avait quand même affronté de grands noms du banditisme. Certes, l'Homme Scorpion, ça ne faisait pas très sérieux, mais il pouvait être dangereux. Mais au moins, elle semblait avoir réussi son coup, les trois demoiselles se tournaient surtout vers Felicia, curieuse d'en apprendre plus sur cette femme qui ne se laissait pas marcher sur les pieds ! Aoki ne pouvait pas en dire autant, elle s'entraînait, certes, mais elle était loin d'être aussi douée qu'elle.

Mais sa fiancée vint rapidement à les remettre sur le devant de la scène, évoquant très rapidement et sobrement leur rencontre et leur rapprochement, évitant d'aborder tout ce qui touchait au sexe où ce périple où elle avait fini par avouer ses sentiments lors de leur fuite de Mr. Scratch. Cependant, Felicia leur retourna leur question en quelque sorte, supposant qu'elles auraient voulu mettre de l'eau dans le gaz ? Les trois demoiselles vinrent presque à sursauter face à cette question et ce fut Kurumi, la première à se défendre et à chercher à montrer ses bonnes intentions.

« [Mais non ! Je vous ai avertie, car je jugeais qu'il était préférable que vous sachiez que certaines personnes disaient de vilaines choses sur Senseï, plutôt que de l'apprendre un jour et qu'on cherche à vous nuire !] »

Ce n'était pas de la colère, plus une forme de peur pour défendre leur honneur et ne pas passer pour de sales pestes. Pourquoi leur voudraient-elles du mal alors qu'elles les avaient sauvées ?

« [Ouais ! Comme vous êtes du genre à vous battre, ça vous aurait pas faire peur d'effrayer cette pimbêche qui cherchait à nous faire peur ! Même si bon... au final, elle avait raison...] »

Ce n'était pas une vraie reproche faite au couple ou particulièrement à Aoki mais après ce qu'elles ont vécu, c'est sûr que ce n'était pas la meilleure idée du siècle que de leur proposer de dormir dans leur lit... Mais bon, la soirée débutait à peine pour le moment, et c'était aussi son rôle de Manager que de dénouer les problèmes.

« [Les filles, si vous parlez un peu de vous, pour vous présenter rapidement à Felicia ? Elle en saura plus sur vous et ça vous fera un petit exercice en même temps, non ?] »

Des présentations dissimulé, même si Aoki lui en avait déjà touché quelques mots, autant voir ça de leur bouche. Et puis si ça peut régler les soucis... C'est sûr que parler de ce sujet n'était pas une bonne idée pour le moment donc, autant laissé ça de côté. Aoki n'était pas du genre à imposer, là, elles étaient sous leur protection, c'est tout.

« [Je suis Kurumi, c'est un peu moi qui suis à la tête du trio, Japonaise de nationalité, je suis aussi la plus âgée du groupe. J'aime le chant, la danse aussi et j'espère pouvoir réussir à faire en sorte que notre groupe soit numéro un au Japon.] »

Elle était lucide, même si les groupes d'Idol avait leur petite notoriété autour du globe avec les fans de Japon, elles ne pouvaient pas remplir les plus gros stades comme des légendes de la musique. Mais bon, si elles pouvaient réussir au Japon, voire en Asie, ce serait pas mal du tout. Dans un ton moins assuré, plus calme et doux, ce fut Mei qui pris la parole.

« [Pour ma part, je suis Mei, j'ai seize ans et je viens de Chine. J'avoue avoir eu un peu peur quand on m'a proposé de faire partie d'un groupe, même si j'aime chanter, la danse n'est pas mon point fort... Je suis la plus jeune du groupe et j'ai un peu le rôle de petite sœur dans le trio. Et me concernant, je ferais de mon mieux pour que ce projet puisse réussir. J'aime particulièrement les animaux.] »

Ce n'est pas pour rien si depuis son arrivée, les chats allaient vers elle, idem pour Rex. Ce brave toutou comprenait qu'il n'était pas l'heure de jouer, surtout avec des inconnues, mais bon, il n'était pas contre un peu d'attention. Puis, après deux viens trois, là où Kurumi fut assez sérieuse et Mei plus timide, Tiên était la plus énergique, ça s'entendait rien qu'à sa voix.

« [Moi c'est Tiên, je suis Vietnamienne et j'ai dix-sept ans ! Je suis pas contre un peu de popularité, et j'aime l'idée d'avoir un groupe qui réunissent plusieurs drapeaux sous une même bannière. À l'étranger, on entend surtout parler de K-pop et J-pop, alors si notre mélange peux réussir ailleurs, pourquoi pas ! Je suis impatiente d'avoir beaucoup de fan venir nous voir, on pourra se donner à fond sur scène comme ça !] »

Avec un tel trio, il y en aura pour tout les goûts !

Trois beautés originaires de trois pays différents : Japon, Chine, et Vietnam. Un sacré combo, assurément ! En d'autres circonstances, on aurait pu y voir le début d'une blague nulle. Aoki avait dévié le sujet sexuel en les invitant à se présenter, et Félicia les écouta parler, se présentant les unes après les autres. Polies et bien éduquées, mais visiblement pas si innocentes que ça... En tout cas, c'était l'impression qu'elles donnaient, et, sur ce point, Félicia ne se trompait que rarement. Elle le sentait en elle, et cela l'amusait plus qu'autre chose.

« Je vois... Et bien, mes petites, vous êtes la preuve que les différences nationales ne signifient pas grand-chose, et ne devraient pas être des sujets de discorde. »

Elle ne savait pas trop encore comment relancer le sujet sur le domaine sexuel, mais ne désespérait pas de creuser cette question. Les Strawberry Girls étaient charmantes, après tout, et le fait qu'elles posent une telle question juste après leur sauvetage... Non, cela n'avait rien d'anodin, et n'était pas davantage le fruit du hasard. Mais Félicia devait peser lentement la chose, et éviter de dire n'importe quoi.

Tandis que le repas se poursuivait, elle regarda donc les trois jeunes femmes, et s'intéressa à elles :

« Et... Votre avenir se profile comment ? Votre groupe cartonne plutôt bien, non ? Vous envisagez une carrière à l'international ? »

Elle avait laissé Aoki parler de ses « exploits », se retenant bien de surenchérir là-dessus. Félicia s'était après tout toujours davantage sentie l'âme d'une criminelle à la cool que d'une véritable héroïne, flirtant sur les limites de la légalité, mais en évitant de se battre... Et, pour l'en convaincre, il suffisait qu'elle se rappelle la scène contre Docteur Octopus dans la volière du Hibou, où les tentacules métalliques du super-vilain avaient failli la tuer.

Un souvenir malheureux et déplaisant qu'il n'était sans doute pas judicieux de rappeler aux Strawberry Girls...

Chez Felicia et Aoki, les trois invitées étaient ici en sécurité, Aoki tenait à ce que ses jeunes idols n'aient pas peur et sachent à présent que les méchants pouvaient retenter leur coup, mais ils ignoraient à qui ils auraient à faire ! Felicia, héroïne qui pouvait gérer une bande de Yakuza à mains nue, Aoki, qui débuttait certes dans le métier, Harley et son gang qui n'avaient pas de pouvoir spécial, mais une bonne force de frappe, elle était sûre que si Harley demandait gentiment, Poison Ivy pouvait se joindre à l'équipe pour punir du malfrat et là... bah du quatuor, c'était elle qui avait de vrais pouvoirs et pas n'importe lesquels ! Mais pour le moment, elle ne voulait pas rappeler ce mauvais souvenir encore trop frais et puis elles le verront bien vite, Harley était loin d'être discrète et les malfrats du coin le savait... à eux de voir si tenter d'enlever ses trois jeunes idols valait le coup de finir avec une grenade enfoncée dans le fondement, dans le meilleur des cas. Aoki aurait aimé les amener ici dans de meilleures conditions, mais oui, le sexe viendra tôt ou tard, juste... elle sentait que ce n'était pas le moment...

Mais chez les trois demoiselles, sans être une priorité, forcément, elles y pensaient, en bien comme en mal. Avce ce qu'elles venaient de vivre, elles ne pouvaient pas que penser aux bons côtés, mais dans un autre sens, le fait que leur Manager soit en couple avec une autre femme, ça bousculait un peu les codes. Certes, leur génération était plus ouverte sur ce genre de choses, que leur pays d'origine soit d'accord ou non aux relations du même sexe, de nos jours, les jeunes étaient plus ouvert à ce genre de chose, ils n'étaient plus au moyen-âge. À la limite, il y a les jeunes très religieux qui peuvent voir ça d'un mauvais œil, là où pourtant l'ont décrivait dieu comme Amour ? Drôle de contradiction. Felicia tentait d'aborder un autre sujet en se disant que les trois petites fraises pouvaient viser l'international ? Mais sur ça, bien que ce serait génial, elles étaient réalistes et Kurumi répondit, en tant que leader de ce groupe.

« [Ce serait génial mais nous n'avons pas cette prétention. Les groupes d'idol ne sont pas si populaire en dehors de leur pays, la J-pop, la K-pop à son petit succès à l'international, mais soit c'est un effet de mode, soit c'est soutenue par un petit groupe, quand on compare au Japon ou à de véritables groupes. Si nous arrivons à tenir la tête des ventes en Asie, ce serait déjà quelque chose de formidable !] »

Oui, un groupe de trois nationalités qui arriveraient à rester en tête des ventes ? Pourquoi pas, c'était un peu le but qu'Aoki avait avec ce groupe, mais une chose à la fois. Elles débuttaient à peine, si le succès pouvait sembler dérisoire, leur public potentiel grandissait et prenait de l'ampleur. Quand on compare leur début aux débuts des autres groupes, elles s'en sortent bien. Bientôt, elle devrait pouvoir réussir à leur faire tourner leur premier clip si ça continue, et elle comptait bien placer Doutzen dans tout cela, qu'elle aussi profite des caméras pour se faire un peu mousser ! Au moins, on reconnaissait à ce petit discours qu'elles n'avaient pas la prétention de vouloir jouer les divas, être humble pouvait être une qualité. Mais humble ou non, il fallait donner le meilleur d'elles même à leurs représentations, c'était aussi ça, être une idol !

« [Je vais chercher le gâteau sur lequel vous avez si durement travaillé.]. »

Aoki se levait donc, jetant un coup d'œil vers Felicia à qui elle souriait. Pas de sous-entendu, mais avoir autant d'invitées d'un coup, sans finir nue aussi rapidement, c'était bien une première ! Qu'elle se rassure, ses efforts seront récompensés, mais elle ne devait pas brusquer les choses. Sa fiancée était assez âgée pour être leur grande sœur et pourtant, elle avait presque autant de bonnes intentions qu'une maman. Déposant le magnifique gâteau au chocolat sur la table, elle le découpait en plusieurs parts, assez égale, servant les filles et sa fiancée, tout comme elle, en dernier. Un peu de chocolat ne ferait pas de mal à leur ligne, surtout qu'avec de la chance, cela sera vite éliminé.

« [Après votre douche, je vous prêterais à chacune, un de mes pyjamas en vous montrant votre chambre pour ce soir. Il n'y a qu'un grand lit dedans par contre, vous pourrez dormir ensemble, évidemment.] »

Elles acceptaient, sans rajouter de commentaire. Peut-être préféraient-elles dormir avec Aoki et Felicia ? Personne ne pouvait lire leur pensée. Aoki avait bien des pyjamas en stock, qui seront peut-être un poil grand pour elles ? D'ordinaire, quand elle en porte un, elle ne le garde jamais très longtemps si Felicia était dans les parages. Bien entendu, la soirée n'était pas terminée, elles devaient se doucher, passer une soirée devant un film qui sera fait pour leur changer les idées, bref, si récompense, il y avait, ce n'était pas encore pour tout de suite, Aoki devra s'occuper de sa chérie qui devait faire bien des efforts. Elle commençait à bien la connaître après tout. Même si le sujet semblait clos ou du moins, éloigné, la curiosité des filles reprenait doucement le dessus, entre deux bouchées de gâteau.

« [Mais... ça fait longtemps que vous êtes ensemble ?] »

La curiosité n'était pas toujours un vilain défaut.

Les Strawberry Girls étaient les idols d'Aoki, ses petites préférées. Pour autant, contrairement à Doutzen, elles n'avaient pas encore fini dans leur lit. Qui sait ? Cette soirée allait peut-être être l'occasion de rattraper ça... Car Félicia le sentait, à la manière dont elles les interrogeaient. Leur curiosité était ciblée sur leur couple, et sans doute craignaient-elles de ne pas pouvoir coucher avec leur Maîtresse. Aoki les invitait à rester ici pour dormir, mais rappela qu'il n'y avait qu'une seule chambre. Félicia avait en réalité plusieurs chambres, mais il n'y en avait qu'une où un lit était prêt... Et puis, Aoki devait sans doute préférer l'idée d'avoir les trois en même temps dans une seule chambre. Connaissant l'esprit pervers de celle qu'elle considérait déjà comme sa femme, Félicia n'aurait pas été surprise qu'elle ait de la suite derrière les idées. Maintenant que l'adrénaline était retombé, et qu'elles avaient réussi à récupérer les jeunes femmes, elles pouvaient envisager plus sereinement la suite. Et Félicia se devait bien d'admettre qu'elles étaient toutes les trois à son goût.

Aoki récupéra un gâteau au chocolat qu'elle commença à découper, et Félicia y versa de la crème anglaise chaude, proposant aux filles de se servir. Elle croqua dedans, regardant brièvement Aoki, ce qui amena l'une des Strawberry à les interroger subitement sur le début de leur relation. Surprise, Félicia la regarda brièvement, puis croisa le regard d'Aoki. Elle n'avait rien à leur cacher, alors...

« Et bien... Cela fait quelques mois. Nous nous sommes rencontrées par hasard au parc, et, après avoir discuté, j'ai mis Aoki au défi... Au défi de m'infiltrer chez elle sans qu'elle ne le remarque. Elle ne m'a pas cru. Alors, j'ai fait irruption chez elle en enfilant ma combinaison, et, plutôt que de lui laisser un petit mot, je l'ai regardé dormir. Elle était si belle que... »

Elle s'arrêta brusquement, en constatant que les Strawberry l'observaient avec attention. Toutes les trois ! Qu'elles osent prétendre, maintenant, qu'elles ne voyaient Aoki que comme une simple enseignante... Non, il y avait clairement quelque chose d'autre derrière, quelque chose que Félicia constatait, et qui l'amusait plus qu'autre chose.

« Je l'ai embrassé. »

Elle les laissa méditer cela, puis finit sa part, et rajouta ensuite, presque sur le ton de la provocation :

« ...Puis, nous avons fait l'amour. »

Félicia balança cette information sans hésitation, et vit les joues des Strawberry s'empourprer.

« Pourquoi est-ce que cela vous intéresse tant, dites-moi ? » demanda-t-elle alors, intriguée.

Elle était curieuse de voir comment celles-ci allaient rebondir, et si elles allaient admettre la vérité ou non...

Aoki tentait de les ménager, dans d'autres circonstances, elle aurait pu être un peu plus directe, mais après ce qu'elles ont vécu, elle avait un peu peur que le moindre faux pas fasse remonter en elle un souvenir bien récent de ce qu'elles ont vécu. Même si de grave n'était arrivée heureusement, la peur avait quand même été bien présente lors de ce moment. La soirée commençait doucement et le repas touchait déjà à sa fin avant que Tiên ne se montre curieuse concernant la longévité du couple ? Les deux autres attendaient la réponse elles aussi tandis qu'Aoki observait Felicia qui répondit à leur demande. Sans entrer dans les détails, du moins au début. C'est vrai que leur rencontre fut le pur fruit du hasard et ça aurait pu commencer comme une de ses histoires que l'on trouve dans les films ou série américaine. Une fille se fait aborder par une inconnue alors qu'elle mange une glace et la suite... elle était plus adulte même si Felicia résumait ça assez sobrement. Un baiser, oui, ça pouvait bien conclure. Mais elle rajouta la vérité, une nuit d'amour dans un style très BDSM où Felicia à fouiller un peu sa chambre pour trouver de quoi la punir et la faire crier de plaisir. Dieu merci, elle ne rentrait pas autant dans ce genre de détail ! Déjà que quand elle concluait l'anecdote, Aoki était un peu étonné d'avoir été jusque-là. Elles devaient s'en douter, mais de là à effacer tout soupçon... Au moins, elle n'était pas si étonnée, on parlait de Félicia après tout.

Face à la fin de la réponse, les trois Strawberry avaient plus ou moins le rose aux joues, se doutant bien que ça avait pu aller jusque-là mais quand même... Déjà que leur génération était assez en avance sur ce genre de choses, alors les adultes aussi ? Même si elles ignoraient l'âge du couple, elles se doutaient bien qu'Aoki approchât doucement de la trentaine et Félicia... difficile à dire ? Sûrement plus ou moins la même chose ? Face à la question de la belle blonde, les filles n'osaient pas vraiment répondre, même Tiên qui n'avait d'habitude pas la langue dans sa poche, ce fut donc à Aoki d'intervenir, jouant à nouveau la pseudo-maman du groupe.

« [Arrête de les taquiner, Félicia. Elles sont curieuses, c'est tout. Le Japon a beau s'ouvrir doucement à ce genre de relation, on est encore loin de voir des Gay Pride ou ce genre de choses dans les rues.] »

Aoki disait le Japon, mais c'était plus ou moins tout l'Asie qui était ainsi, même si en Thaïlande, les Lady Boys étaient monnaie courante et plutôt accepter dans la société. Enfin, elle n'avait pas tous les détails, mais plus d'une fois, elle en avait vue dans de vraies films thaïlandais, preuve que ce n'est pas juste un cliché. Mais bon, de nos jours où de plus en plus de gens changent de sexe, se sentent autre chose que ce que dit leur carte d'identité, aiment des choses plus ou moins logique, voir même légal parfois, le monde avançait parfois trop vite selon le pays... Ayant empêché ce genre de question embarrassante pour les filles, elle n'empêchait pas Félicia de prendre les devants, elle voulait juste éviter d'imposer un malaise ou autres. Mais contre toute attente, les filles venaient quand même répondre, du moins Tiên, c'était elle qui avait posé la question en première après tout.

« [Comme le dit Senseï, on a pas encore l'habitude de voir des couples telles que vous, si libérée et décomplexer sur la chose. Ça existe, mais c'est surtout dans le privé et nous sommes pour ainsi dire des inconnues donc... ça fait bizarre... Mais bon, que notre pays l'accepte ou non, le monde change de plus en plus, on ne peux pas toujours vivre comme avant.] »

C'est sûr que si ce sont des personnes d'un certain âge qui décident des lois et des valeurs du pays, il faut doucement réussir à les convaincre ou simplement attendre qu'ils s'éteignent pour voir que les choses changent avec des personnes aux idées moins coincé sur le sujet. Le Japon était assez chanceux dans le sens ou doucement, il changeait. Parfois ancré dans le passé, le pays pouvait fait une avancée folle pour rattraper son retard, après la seconde guerre, le pays à fait un sacré bond pour rattraper tout son retard culturel et technologique donc quand le temps l'impose, il savait faire bouger les choses. De plus en plus de propos sexistes, étaient retenue comme une faute pour celui qui le disait, des ministres, et autres personnes politiques pouvaient afficher leur opinion sans crainte d'être jugé comme honteux. Il y avait bien une femme qui soutenait les LGBT au Japon, elle était comme un pillié pour la communauté, non pas qu'elle pouvait tout changer d'un coup de baguette magique, mais si une femme pouvait arriver à un tel poste, vingt ou trente ans avant, c'était chose impossible ! On l'aurait forcé à se taire ou, sans aller jusqu'au meurtre, l'effacer de la circulation, plus aucun droit de parole sur ce genre de sujet !

« [Ne vous inquiétez pas pour nous les filles, c'est gentil mais tout va bien. Même pour vous... du moins, si vous vous sentez attiré par autre chose que des garçons, ce n'est pas nous qui iraient vous juger.] »

Au moins, c'était vrai, elles seraient mal placées ou ça. Aoki aussi tentaient des choses, doucement et prudemment. Les trois Idols terminaient doucement leur dessert, avant que, comme Aoki l'avait indiqué, ne leur montre la salle de bain en leur préparant des pyjamas pour la soirée. Elles ne vont peut-être pas être dans la baignorie en même temps, bien qu'elles le pourraient, mais comme dans bien des foyers Japonais, l'appartement de Félicia était équipé comme tel. Elles pouvaient se laver à côté de la baignoire pour se décrasser avant de profiter plus sainement du bain. De quoi laisser quelques minutes en privé entre le couple.

Félicia l'avoua sans ombrages : elles avaient fait l'amour. Ce fut dit de manière directe, mais elle voulait tester les Strawberry Girls. Son instinct ne lui mentait pas, et son instinct lui soufflait que les trois jeunes idolsappréciaient beaucoup Aoki... Voire un peu trop. Cela n'aurait rien de surprenant, car, à l'image de Doutzen, Aoki couchait volontiers avec ses élèves, les partageant ensuite avec Félicia. Mais, après ce que les Strawberry avaient vécu ce soir, leur sauter dessus serait mal avisé. Félicia hésitait donc, car elle sentait aussi qu'inconsciemment, les Strawberry en avaient envie. Pourquoi insister autant sur la vie privée de leur sensei, sinon ? Aucun élève japonais ne posait autant de questions, tant ils respectaient les professeurs. Leurs questions n'étaient donc pas innocentes, alors Félicia les titillait, à sa manière. Devant leur gêne, Aoki vint à leur secours, et les Strawberry se contentèrent de dire qu'elles approuvaient cette relation.

Quand Tiên se mit à parler, Félicia lui sourit doucement, et reprit :

« Vous êtes chez moi, et nous venons de vous sauver la vie, alors, j'espère quand même être davantage pour vous trois qu'une simple inconnue... »

Félicia savait toutefois que le Japon restait encore un pays assez fermé aux relations homosexuelles.  Pourtant, et paradoxalement, le Japon n'avait pas une tradition homophobique, bien au contraire. La dépénalisation des relations homosexuelles remontait au 19^ème siècle, et les relations homosexuelles avaient toujours été officieusement admises au sein de la société japonaise, mais devaient se conjuguer avec le besoin de cohésion sociale, la nécessité de fonder une famille, ce qui impliquait une relation hétérosexuelle. Mais, de manière générale, le Japon restait le pays du G7 le plus strict quant aux droits des personnes homosexuelles... Même si Félicia était, comme Aoki, bisexuelle.

Aoki proposa finalement aux Strawberry de prendre un bain, et Félicia les accompagna, leur montrant la salle de bains. Elle était très grande, comprenant une baignoire et une douche. Elle aida ensuite Aoki à choisir des pyjamas pour elles, puis elles les posèrent à l'entrée de la salle de bains, afin qu'elles y aient accès. Évidemment, libre à elles de prendre leur bain ensemble ou séparément, les deux autres pouvant consulter leurs téléphones portables, la télévision, ou commencer à s'approprier leur chambre.

Félicia laissa Aoki déposer le pyjama, puis, quand elle se releva, la Chatte Noire s'avança contre elle, et la bloqua doucement contre le mur. Sa main caressa sa hanche, et elle embrassa Aoki dans le creux du cou.

« Tu as vu comment elles te dévorent du regard, ma chérie ? Je crois qu'elles ont eu vent de certains rumeurs entre toi et tes élèves, et qu'elles auraient bien envie d'en faire partie... »

Aoki savait que la libido de Félicia était quelque chose d'impressionnante. Elle ne comptait pas passer trop de temps sans coucher avec Aoki, et commençait déjà à avoir des idées. Elles n'avaient pas le temps de faire énergiquement l'amour, mais Félicia guida Aoki vers leur chambre de plaisir. Le penthouse de Félicia abritait plusieurs chambres, et même un donjon, mais elles rejoignirent une sorte de chambre alternative au donjon, avec un lit en forme de cœur et plusieurs caméras.

« J'ai mis dans la chambre de nos chères idols un ordinateur portable avec un programme permettant d'accéder à ces caméras. Je suis curieuse de voir si, cette nuit, quand je te baiserai énergiquement, elles le regarderont... Et, pour mieux les motiver, tu vas commencer par te préparer ! »

Quand Félicia avait une idée derrière la tête, la meilleure option était souvent de la suivre, sans rechigner. Elle déshabilla donc Aoki, et l'aida à enfiler l'une de ses tenues fétichistes que Félicia appréciait beaucoup : une tenue érotique moulante noire, comprenant un corset, des gants, une culotte avec une ceinture, et des collants avec des lacets serrés. Félicia termina par les collants, puis, avant qu'Aoki ne remette par-dessus ses vêtements, elle attrapa deux plugs. Souriant malicieusement, elle les glissa dans le corps de sa belle Japonaise, à hauteur de la chatte et de son fondement, puis referma ensuite la culotte, délivrant un baiser sur celle-ci.

Aoki tremblait nerveusement, et Félicia se releva ensuite.

« Voilà, voilà... Je me demande si tu vas pouvoir les border sans qu'elles ne remarquent rien, ma chérie. »

Qui avait dit que Félicia n'aimait pas jouer avec sa chérie ?

Aoki voulait volontiers se rapprocher de ses trois petites fraises, mais il y avait deux soucis à cela, ce qu'elles venaient de vivre et le fait qu'elles étaient trois et que donc, ça changeait bien du fait de s'occuper tour à tour de ses élèves. Mais ce genre de chose ne posait pas vraiment de soucis à la voleuse de son cœur qui voyait une occasion de bien s'amuser ce soir – ou plus tard. Felicia n'était pas sans cœur, elle avait aidé à les sauver après tout, mais elle avait une sacrée libido, ce qui faisait qu'avec Aoki elles faisaient bien la paire ses deux-là. Felicia se chargeait de les guider un peu pendant que sa partenaire débarrassais la table, mais dés qu'elle avait les mains libres, elle vint aussi aider en apportant les pyjamas, une occasion pour Felicia de se soulager un peu, embrassant la jeune femme avant de l'amener de force dans une de leur pièce pour s'amuser un peu, mais surtout, pour que la Black Cat partage son plan diabolique. Aoki était à la fois pour et contre, mais forcément, face à l'engouement de sa petite amie, elle ne pouvait pas dire non. Quelque part, rien ne les forçait à ouvrir le pc et à fouiller un peu dessus...

Dans la salle de bain, les trois demoiselles étaient assez silencieuses en se lavant, avec ce qu'elles venaient de vivre, il était normal qu'elles n'aient pas le cœur à se chahuter et couvrir la pièce de gloussement et d'amusement. Chacune réfléchissait à sa façon à ce qu'elles avaient vécu tout comme à la vie privée d'Aoki. Rien ne l'obligeait à partager autant, elles pouvaient comprendre le geste de les faire dormir ici, chez elles, en sécurité, d'autant plus qu'elles ont dévoilé leur identité secrète donc, c'est normal aussi que les deux chattes veuillent bien être sûres qu'elles ne répéterons pas ce qu'elles ont vue. Chacune à sa façon pensait à ce couple si spéciale, les temps changent et heureusement, les jeunes gens avaient l'esprit plus ouvert que les adultes au Japon – et dans d'autres pays asiatiques – donc voir deux femmes ensemble, ça ne les choquaient pas vraiment. C'était juste bizarre d'en voir comme ça, soudainement, si ouvert d'esprit ! Elles ne parlaient pas de cela, mais chacune à leur façon, ça les travaillait, surtout Mei... C'était encore secret, mais sans le savoir, ses amies étaient autant attiré par les filles que par les garçons, mais elle... elle ressentait bien des choses pour les filles, rien hélas pour les garçons. Alors, avoir deux amies « proche » à ses côtés et deux adultes en couple, forcément, elle avait presque des étoiles dans les yeux en les observant.

Dans la pièce des adultes, Aoki gémissait en sentant cela en elle, embrassant Felicia langoureusement, se maudissant d'aimer une femme si sadique.

« Mmmh, tu es si... cruelle avec moi... »

Et pourtant, elle l'aimait profondément. Quittant la salle de bain, chacune portait un des pyjamas d'Aoki, classique, juste la couleur qui changeait et de toute façon, elle ne les gardait jamais longtemps la nuit avec Felicia à ses côtés. Toutes les trois avaient assez de place dedans, non pas que leurs managers soit bien en forme, mais elles étaient jeune et bien mince alors, elles ne risquaient pas d'être serré dans des vêtements adultes. Pendant leur petit séjour à la salle de bain, Aoki avait eu le temps de se changer, enveloppé dans un peignoir, elle allait les voir dans leur chambre du soir, abordant un sourire que l'on sentait un peu forcé.

« [Vous avez pu vous détendre ? … Je me répète, mais j'insiste, vous êtes en sécurité... ici, rien ne vous arrivera... Faites comme chez vous, les filles et si besoin... venez frapper à notre porte... Je serais là pour vous aider, qu'importe comment.] »
« [Merci, Senseï... On ne voudrait pas vous déranger par contre.] »
« [Après ce que vous avez vécu, vous ne nous dérangerez pas, les filles... Reposez-vous, mais n'oubliez pas que nous sommes là pour vous.] »

Aoki fit un petit baiser volé pour ne pas être trop collante, quittant leur chambre pour rejoindre Felicia. De leur côté, les filles étaient toujours un peu perdues face à tout cela, c'était difficile de trouver des mots, de mettre le doigt sur une idée fixe. Les trois demoiselles étaient assises au bord du lit, elles avaient bien vue le pc posé sur le lit mais elles n'avaient pas la tête à y toucher, au pire pour Internet, leur portable était capable de sustenter ce besoin. Ce qui reste à savoir, c'est si elles vont ouvrir le pc pour y découvrir la vérité ou bien si une partie d'elles-mêmes allait les faire aller vers la chambre du couple, consciente ou non qu'elles s'amusaient ensemble ? Le plan de Felicia ou simplement le hasard ? Après tout si elles l'ouvraient maintenant, elles ne verront rien de spécial mais le trio restait soudé dans ce qu'elles venaient de vivre, mine de rien, c'était enfin un moment à elles, sans forcément Aoki ou Felicia pour leur dire que tout allait bien. Presque naturellement, le trio se serrait ensemble pour se réconforter ensemble.

Félicia, cruelle ? La jeune Chatte Noire gloussa doucement, et embrassa Aoki sur les lèvres, serrant son peignoir entre les doigts.

« C’est pour ça que tu m’aimes, non ? Et puis, je préfère largement qu’elles découvrent le sexe avec nous qu’avec des garçons stupides qui ne sauront pas comment leur faire du bien… »

C’était, mine de rien, également la philosophie d’Aoki. Elle ne couchait pas avec ses élèves pour rien, et elle considérait que le sexe était une distraction dont il fallait s’occuper. Alors, elle les formait en même temps, se rapprochant d’eux par ce biais. Les Strawberry se devaient aussi d’y passer, et Aoki alla les border. Elle parvint à donner le change, malgré ses collants et ses gants en latex. Les Strawberry écartèrent ensuite le PC portable sur le bureau, menant une activité très studieuse.

Quand Aoki retourna dans la chambre, située juste au bout du couloir, Félicia était en position, et examina silencieusement la chambre des Strawberry. Elle s’était penchée vers son bureau, tandis que leur lit s’illuminait doucement. C’était un grand lit rouge en forme de cœur, avec des sangles sur la tête de lit. Félicia avait encore une surprise pour les Strawberry, mais, pour l’heure, elle retourna vers Aoki, et la déshabilla. Elle se glissa dans son dos, et retira son peignoir, puis l’amena près de l’écran, et attrapa le vibromasseur remuant dans la chatte d’Aoki, aidant l’appareil à la masturber, tout en pinçant avec son autre main le sein d’Aoki.

« Je ne serai pas violente ce soir, Aoki, je veux leur donner envie… Elles ne vont sûrement pas venir, mais cela va stimuler leur imagination… »

Félicia déplaça encore Aoki, et l’embrassa longuement sur les lèvres, posant sa main sur ses fesses.

« Nous allons faire l’amour comme deux femmes, Aoki, deux femmes follement éprises l’une de l’autre. Je ne pense pas que cela serait trop compliqué, non ? »

La Chatte Noire avait toutefois conservé encore quelques surprises… Notamment sur le fait que, d’ici une demi-heure, une alarme allait s’allumer dans l’ordinateur. Les Strawberry n’auraient alors pas le choix que de devoir ouvrir l’ordinateur pour couper l’alarme, et voir les superbes caméras de sécurité qui montreraient Félicia et Aoki faire sensuellement et longuement l’amour…

Chez Felicia et Aoki, l'ambiance restait comme chaque soir très chaud, mais il devait y avoir un petit voile de pudeur ce soir, elles avaient des invités. Pas ça qui les gênaient, mais après ce à quoi elles avaient échappé, Aoki ne se voyait leur proposer ce genre de choses. Elle avait réussi à ne pas montrer ce qu'elle cachait sous son peignoir en leur souhaitant bonne nuit, préférant les laisser seules un peu, mais au cas où, leur porte était toujours ouverte. Façon de parler, bien sûr car... il serait plus prudent de frapper à la porter avant quand même. Aoki rejoignait donc sa fiancée en l'embrassant doucement, tandis qu'elle ôtait son peignoir, Felicia ne laissait rien au hasard et si ses idols se montraient prudente, surtout qu'elles n'avaient ni besoin, ni envie d'un pc portable pour le moment, la Black Cat comptait bien leur faire ouvrir le pc d'une façon ou d'une autre.

« Faire l'amour comme ça, c'est ce que nous faisons toujours, chérie... Il faut juste calmer tes ardeurs. »

Elles pouvaient se jeter la pierre mutuellement pour ça, quand Aoki avait envie de douceur, Felicia avait envie de fesser des culs, quand Felicia voulait une nuit calme, sa chatte était en chaleur et demandait à se faire baiser sauvagement, difficile de se remémorer à quand était leur dernière vraie nuit calme ? Une nuit calme, pourquoi pas après tout. Tandis que le couple commençait à se câliner et à allumer doucement la mèche, dans la chambre d'amis, les trois demoiselles restaient un peu inquiète après avoir vécu une telle chose. Ça se comprenait, être enlevé de la sorte et risquer de finir sa vie d'une façon aussi peu envieuse... les filles échangeaient quelques banalités, évitant évidemment ce sujet, en cherchant doucement à s'endormir mais le sommeil ne venait pas si facilement, même en étant ici en sécurité et bien vite, la discussion s'orienta vers leurs sauveteuses...

« [Jamais j'aurais imaginé Kou-senseï avoir ce genre de vie... Héroïne et... en couple avec une femme...] »
« [Vu les rumeurs lancées dans l'agence, le côté amoureux ne m'étonne pas trop, mais le coup de White Cat... ça, c'est sûr que c'est une surprise !] »
« [Mais justement... On nous avait dit de faire attention à ses... propositions mais... Elle ne m'a jamais proposé ce genre de chose, vous... je ne sais pas ?] »
« [Non, jamais, on est toujours ensemble, il faut dire.] »
« [Proposer, c'est normal, si elle force, là, c'est pas bien ! Enfin, si on dit non et qu'elle en reste là, pour moi, y a pas de crime?] »
« [Vous croyez que... là, en ce moment... ?] »

Un silence s'installa entre elles, comme si ce silence pouvait être brisé par un bruit qui pourrait leur donner raison, mais il était bien trop tôt et puis, même si elles prouvent leur amour, elles savaient qu'elles n'étaient pas seules, elles feraient attention...

« [Vous... vous avez de l'expérience dans... dans ce genre de choses ?] »
« [Je... J'ai déjà eu certaines... expériences mais sans vraiment être sincère, plus par curiosité plutôt...] »
« [Pareil pour moi, une fois ou deux.] »

Mei ne répondait pas, mais son silence en disait long... Ses amies n'insistaient pas, sachant bien la réponse dans ce nouveau silence... Mais même en ayant de l'expérience, quel genre d'expérience ? Dans la chambre des amoureuses, elles gagnaient enfin le lit, sans séparer leurs lèvres collées les unes contre les autres. Ça risquait de devenir très chaud... plus rapidement qu'elles ne voulaient essayé.

Pas de violence excessive, donc, car Félicia n’avait pas qu’Aoki à contenter. Ce soir, elle voulait aussi initier les Strawberry au plaisir sexuel. Aoki n’avait encore jamais rien tenté avec elles, contrairement à Doutzen, mais cette perspective la tentait bien. Les Strawberry avaient commencé à grandir, à développer de belles formes, et il valait mieux qu’elles soient formées dans ce domaine par des femmes qui s’y connaissaient plutôt que par des incompétents. C’était la philosophie de Félicia, et elle n’y dérogerait pas ! Elle coucha donc Aoki sur le lit, et s’allongea sur elle, puis l’embrasser avec appétit.

« Mes ardeurs ? s’amusa Félicia. Si elles sont aussi élevées, c’est à cause de toi, ma chérie… De toi uniquement ! »

Elle tapota son nez avec son doigt griffu, comme pour signaler que, quoi qu’il arriva, Aoki serait forcément fautive ! Il ne pouvait en être autrement, car c’était Félicia la Maîtresse ! Et, après tout, la Maîtresse n’avait jamais tort ! Félicia l’embrassa alors tendrement, serrant sa main sur ses cheveux, et pressa tendrement son corps contre le sien. Sa peau frottait sensuellement la sienne, et elle fourra sa langue dans sa bouche, prolongeant avec appétit le baiser.

« Hmmm… »

Félicia n’avait pas encore déployé sa verge, mais Aoki la connaissait suffisamment pour savoir que cette étape ne saurait tarder. Pour l’heure, la Chatte Noire ronronnait doucement. Elle n’avait même pas enfilé sa combinaison, signe de la particularité de la chose. Car, quand les Strawberry ouvriraient l’ordinateur portable, Félicia voulait qu’elles voient deux femmes occupées à se faire l’amour, que cela les inspire, émoustille leurs rêves, et fasse naître en elles les questions que Félicia voulait qu’elles se posent.

Sa main caressa intimement Aoki, et elle glissa deux doigts en elle, venant caresser profondément sa chatte.

« Une demie-heure à se caresser intimement, Aoki… Pas de Maîtresse ce soir, je veux que, quand nos petites-chéries nous regarderont, elles voient deux femmes se faisant l’amour, elles voient notre passion mutuelle… »

Elle lui sourit malicieusement ensuite. En toute objectivité, ce plan ne lui semblait vraiment pas mal, et elle était très curieuse de voir comment les Strawberry allaient réagir lorsque l’alarme sonnerait…

…Ce qui était, à vrai dire, imminent !

Aoki profitait de cet instant de câlin avec sa chérie, même pour elle, ce fut une sacrée soirée. Il lui était arrivé de sortir en White Cat, avec Félicia, mais elles s'en prenaient qu'aux petits bandits voleurs de sac ou racketteur des ruelles. Et puis pour le moment ce costume était surtout une excuse pour une nuit aussi crissante que délicieuse. Elle avait eu sa dose d'émotion forte, mais Felicia comptait bien lui en donner un peu plus avec tout l'amour qu'elle méritait. Et puis, un début de soirée aussi calme, c'était assez rare donc il fallait en profiter, après tout, en général quand elles rejoignaient le lit, il y avait déjà bien plus d'action, mais là, elles se montraient plutôt sages pour ne pas trop intimider ses petites fraises. Qu'elle soit d'accord ou non, Aoki se laissait forcément entraîner par Felicia, il faut vraiment que ce qu'elle envisage pour elles ne soit pas dans ses convictions pour qu'elle lui refuse d'agir de la sorte. Après tout, elle comptait coucher avec elles, mais cette expérience avait juste retardé la chose, du moins, c'est ce qu'elle aurait cru.

Car dans leur chambre d'amis, les trois Idols bavardaient, parlant de possibles expériences qu'elles avaient pu avoir par le passé, sans préciser exactement ce qu'elles pouvaient entendre par expérience ? Perdre leur virginité ? Un baiser ? Après tout, au Japon, la pudeur était assez ancrée dans les mœurs et si bien sûr, certains ne se privaient pas de pousser la curiosité plus loin, il ne fallait pas oublier que le pays, la jeunesse était très attachés au respect, même si pour le cas présent, Mei était Chinoise et Tiên était Vietnamienne... Mais sans pouvoir allez plus loin, l'ordinateur posé sur le bureau émettait un drôle de « bip bip » comme un réveil, surprenant le trio, forçant Kurumi à se lever et à l'ouvrir. Peut-être une mise à jour ou une alarme pour quelque chose ? À peine ouvert, ce dernier ne demanda aucun mot de passe et une fenêtre s'ouvrait, montrant une chambre où deux femmes semblaient s'amuser à leur façon. Surprise et embarrassé, ses deux camarades observaient cela avec le même silence. Kurumi et Tiên étaient bi-sexuelles donc, ça les excitait un petit peu, surtout qu'elles avaient reconnu Felicia et Aoki, mais Mei était lesbienne, un secret qu'elle gardait, car ce genre de chose était mal vue en Chine puis, si elle était la seule du trio à l'être, ça pourrait créer un malaise avec ses camarades... En voyant cela, elle sentait certaines chaleurs en elle. Elle n'était pas si prude, elle avait déjà vu par curiosité quelques vidéos de ce genre, mais ce n'était jamais des gens qu'elle connaissait...

« [Qu'est-ce que... comment on l'éteint ?] »
« [On retire la batterie ?] »
« [At-attendez... il faut prévenir Kou-Senseï.... et si c'était une mauvaise personne qui tentait de pirater leur ordinateur pour les espionner ?] »

Ce n'était même pas une excuse, c'était vrai. Si elles étaient héroïnes, ce n'était pas impossible. Mei quitta le lit, allant chercher Aoki, il ne fallait pas qu'elles soient en danger, même si elle ne se doutait pas que c'était juste un plan de la maîtresse de maison. Dans son pyjama bleu clair, composé d'une chemise et d'un pantalon, elle nageait un peu dedans, mais ça ne faisait que rendre ça plus charmant encore. Elle frappait à la porte de leur chambre, consciente de déranger, mais c'était pour une bonne raison.

« [Kou-senseï, pardon, mais... je dois vous montrer quelque chose !] »

Aoki se retirait des bras de Felicia, enfilant son peignoir pour être plus présentable en ouvrant la porte sur une Mei avec un air vraiment désolé sur le visage.

« [Vo-votre ordinateur... il a fait un bruit bizarre... vous devrez aller voir ça.] »

Elle n'osait pas dire quoi, Aoki savait du coup à cause de sa fiancée et allait voir la chambre d'amis. Mei restait sur le pas de la porte, osant jeter un œil vers le lit qu'elle avait vu sur la caméra. C'était le petit chaton du groupe, toute mimi, toute timide et gênée, elle demandait des câlins, mais elle était un peu apeurée. C'était à Felicia de l'attirer entre ses griffes. Aoki gagna la chambre où Kurumi et Tiên se tenaient devant le pc qui montrait plus que Felicia dans le lit, attendant le retour de sa belle ou la venue d'un petit chaton dans son lit.

« [L'ordinateur à émit une alarme et on vous voyait... avec Hardy-san...] »
« [Mei pense que quelqu'un à piraté votre ordinateur ! On craint rien, hein ?!] »
« [Non, rassurez-vous les filles... Je vais même être sincère avec vous, c'est une bêtise de ma fiancée... elle voulait que vous nous voyiez nous amuser. Elle m'a averti tout à l'heure, je n'étais pas au courant donc... vous pouvez le refermer et l'ignorer ou nous observer si vous voulez.] »
« [Et... on peux dormir avec vous ?] »

Sa question étonna un peu Aoki qui pensait que ce genre de chose n'était pas au programme vu ce qu'elles ont vécu, mais peut-être parlait-elle de réellement dormir avec elles ?

« [Tiên-chan... tu sais que nous étions en train de...] »
« [Je sais, mais... Si vous l'avez fait avec d'autres filles, vous voulez le faire avec nous aussi, hein ? Dans ce cas... si vous êtes gentilles avec nous... après... on pourrait dormir toutes ensemble, non ?] »

Découvrir le sexe avec elles et ensuite dormir avec elles... Pourquoi pas ? Mei était toujours près de la chambre des deux femmes, prête à entrer dans le territoire de ses deux tigresses d'amour.

Félicia couchait doucement avec Aoki. Elle jeta brièvement un œil vers le réveil, et sut que l’alarme de l’ordinateur avait dû sonner. Elle sourit alors doucement, et se retourna, s’allongeant sur Aoki. Glissant deux doigts en elle, elle la masturbait tendrement, et, entre deux baisers, lui indiqua que le moment approchait.

« Elles sont en train de nous voir, amour… »

Elle l’embrassa, empêchant Aoki de répondre. Un long et tendre baiser, qui se termina quand elles frappèrent à la porte. La Chatte Noire lut une lueur de panique dans les yeux d’Aoki, et posa un doigt sur ses lèvres.

« Fie-toi à mon intuition, Aoki, tout va bien se passer… »

La Chatte Noire en était sûre, et l’incita à y aller, tout en se couchant sur le côté. Aoki se releva alors, et ne tarda pas à parler avec les filles, puis les rejoignit dans sa chambre. Celles-ci n’étaient nullement choquées par ce qu’elles avaient vu, mais avaient envie d’être avec elles. Quand Tiên fit cet aveu, Mei, qui était restée dans le couloir, près de la chambre de Félicia, tourna la tête vers sa chambre… Et deux mains se posèrent alors sur ses épaules. La jeune femme sursauta, et, le temps qu’elle se retourne, la main se déplaça pour attraper ses cheveux. Deux belles mains gantées en latex, puis des lèvres l’embrassèrent. Félicia souleva doucement le corps de Mei.

Elle avait enfilé sa tenue de Chatte Noire, et serra le corps de Mei contre le sien. Surprise, la belle Mei ne tarda pas à lui répondre, et Félicia rompit ensuite le baiser. Elle sentit le désir dans les yeux de Mei, et lui sourit doucement, puis l’attrapa par la main.

Aoki était à l’entrée de la chambre des Strawberries, et semblait tellement surprise par les déclarations de Tiên qu’elle n’entendit pas Félicia arriver… Jusqu’à ce que sa femme se love dans son dos, et l’embrasse dans le creux du cou, enlaçant son corps de ses mains.

« Alors, ma chérie, comment vont nos jeunes invitées ? »

C’était une question purement réciproque. Félicia se déplaça alors, et caressa l’ordinateur portable.

« Aoki et moi sommes des amantes, expliqua-t-elle. Enfin, ça, vous le saviez déjà… Ma Aoki vous aime énormément, vous savez. Elle vous voit un peu comme ses propres enfants, et elle sait que vous êtes désormais grandes… Suffisamment grandes pour faire l’amour. Moi et Aoki, nous voulons vous former, nous ne voulons pas que vos première fois soient gâchées par des expériences désagréables. »

Aoki était à ce jour, avec Peter Parker, la seule personne qui connaissait le douloureux secret de Félicia. Si celle-ci était devenue kleptomane, c’est parce que, lorsqu’elle était étudiante, un garçon l’avait violé, lui volant sa virginité. Elle ne voulait pas que ce scénario se reproduise ici aussi.

« Mais nous ne comptons pas vous forcer. Votre mésaventure de ce soir a dû être très perturbante, et montre que vous n’êtes plus des jeunes filles. Vous devez savoir que moi et Aoki veillerons toujours sur vous, dans tous les domaines… Y compris sexuel. »

Elle caressa les visages de Tiên et de Kurumi, qui étaient l’une à côté de l’autre, et s’assit ensuite sur le lit.

« Alors, c’est à vous de voir… Vous êtes suffisamment grandes pour savoir ce que nous faisions. Je souhaite vous câliner toutes les trois, vous faire l’amour pendant toute la nuit. C’est à vous de voir… Mais je sais qu’au fond de vous, vous vous considérez déjà toutes les trois comme une famille. Voyez-vous une meilleure personne pour faire de vous des femmes que Kou-sensei, mes amours ? »

Félicia avait tout prévu pour ce soir, ça en était presque effrayant tant elle avait un coup d'avance. Mei restait sur le pas de la porte, à la fois curieuse de ce qui se passait dans la chambre d'Aoki sans vouloir non plus violer le cercle intime de cette dernière. Mais Felicia finissait par en sortir dans sa superbe tenue noire et moulante qu'elle pouvait contempler cette fois sans stress même si elle sentait son petit cœur s'accéllerer alors qu'elle se penchait sur elle pour lui voler son premier baiser. S'en doutait-elle au moins ? Une fois terminée, elle était envoûtée par la belle Américaine et la suivait, lui tenant la main en toute confiance. Retournant dans la chambre, Felicia expliqua les choses de façon plus claire et un peu plus directe aussi tout en mettant des gants. Ce n'était pas exagérer de dire qu'elle les voyait comme ses enfants, elle avait toujours ce petit lien en plus avec ses élèves sérieuses, c'était aussi le cas pour Doutzen, combien de fois la demoiselle à dû nommer Aoki « Maman » dans un de leurs petits jeux ? Toutes les trois écoutaient très attentivement Felicia qui ne leur forçait pas la main, mais avant son arrivée déjà, Tiên semblait intéresser, Mei était envoûté et Kurumi n'avait rien dit qui irait leur donner tort ou raison.

« [Nous vous montrons juste une porte, les filles. Vous n'êtes pas obligé de l'ouvrir ce soir, c'est vous qui décidiez seule de cela.] »

C'était étrange de dire ça quand sous son peignoir, elle sentait le latex coller sa peau. Ses mains étaient d'ailleurs gantées donc... discrétion, ce n'était que pour faire semblant. Un certain silence s'installait et ce fut Tiên qui brisa le silence en posant sa main sur celle d'Aoki en l'observant avec ses grands yeux.

« [Apprends-nous,] mẹ. »

Dit-elle doucement, laissant quand même le « Maman » en vietnamien plutôt que le dire en anglais. Mei se joignait aussi à cette demande, sans toucher Felicia ou Aoki, elle ouvrit juste la bouche en jouant avec ses doigts devant elle.

« [Je v-veux aussi en... en faire partie], Māmā... »

Deux sur trois, c'était déjà pas mal, mais il en restait une sur qui, une fois les regards posés sur elle, acquiesça doucement en observant les deux femmes.

« [Nous te faisons confiance,] haha. »

Chacune y allait de sa petite phrase en anglais pour que tous se comprennent, associer à une version de maman dans leur langue d'origine. Mine de rien, cela lui fit un petit quelque chose au cœur chez la jeune femme. Elle les auraient volontiers câliné doucement, mais après un partage de regard plein de tendresses avec chacune des femmes ou demoiselles ici présente, elle se redressa en prenant la main de Kurumi et Tiên dans les siennes, Mei étant déjà proche de Felicia, elle lui tiendra de nouveau la main si besoin.

« [De toute façon les filles, si jamais vous ne voulez pas, vous nous le dites, on ne vous forcera pas si vous n'en avez pas envie.] »

Doucement, le petit groupe arriva dans la chambre, le cœur de la maison, du couple. Aoki tendait le bras pour les laisser s'installer sur le lit, c'était à elles de les entourer d'amour. Aoki restait près de sa fiancée, se demandant si elle devait enfiler quelques choses de plus mignon, ou au contraire de plus salace encore ? Elles formaient un couple, mais Felicia restait quand même la maîtresse, ne l'oublions pas.

Félicia savait déjà que Mei était convaincue quand elles firent aux Strawberries leur proposition. Coucher avec elles. Les trois jeunes filles réfléchirent face aux deux femmes, et Félicia se devait bien d’admettre qu’elle était doucement excitée à l’idée de coucher avec ces trois adolescentes. Elle avait découvert ce genre de plaisirs ici, à Yoake. Éduquer sexuellement des adolescents, en faire des amants doués, des hommes qui respectaient les femmes, et des femmes qui étaient formées. Cela était une bonne chose pour elle, car Félicia avait connu l’inverse, le désir incontrôlé, irréfléchi, qui aboutissait à des drames… Comme ce qu’elle avait vécu à l’université. Alors, elle essayait d’arrondir les angles, de faire en sorte que les personnes dont elle avait la charge ne risquent pas de subir ce qu’elle avait vécu. Tiên fut la première à accepter, et cela motiva les deux autres. Mei la suivit ensuite, et les deux filles les appelèrent « Maman ». La dernière Strawberry, Kurumi, accepta également, et Félicia se pinça doucement les lèvres.

Aoki se releva en, attrapant les mains de Tiên et de Kurumi, tandis que Félicia attrapa celle de Mei. Sa femme leur assura qu’elles ne comptaient pas la forcer. Félicia acquiesça à son tour. Ce n’était pas leur objectif, mais elle savait que cette précision serait inutile. Elles avaient réveillé le désir latent chez ces jeunes femmes, et Félicia le voyait dans leurs yeux. Ce qu’elles avaient vécu aujourd’hui n’y était sans doute pas totalement étranger, car on avait failli les éloigner d’Aoki… Et cela avait sans doute amené inconsciemment les Strawberries à se rappeler qu’elles tenaient fortement à Aoki.

Tenant doucement la main de Mei, Félicia rejoignit donc leur chambre, et les trois Strawberries étaient là. Un frisson supplémentaire la traversa, et la Chatte Noire se racla la gorge.

« Allongez-vous sur le lit, toutes les trois… Nous allons prendre soin de vous, mes chéries. »

Elles se positionnèrent donc, et Félicia se rapprocha à nouveau d’Aoki. Un nouveau baiser sur ses lèvres, puis la Chatte Noire entreprit de défaire son peignoir, le faisant tomber sur le sol, révélant ainsi Aoki dans sa superbe combinaison en latex. Elle savait que, à ce stade, Aoki la suivrait, et qu’elle ferait ce que Félicia ordonnerait. Et Félicia commençait à avoir des idées derrière la tête. Dans son esprit, cela commençait à fourmiller ! Se lovant dans le dos d’Aoki, elle enlaça le corps de sa femme, l’embrassant dans le creux du cou.

« Regarde comme elles sont belles, ma chérie… »

Les Strawberries étaient allongées devant elles, et Félicia se rapprocha sur la droite sur lit, caressant les jambes se présentant à elles.

« On va commencer par longuement vous embrasser toutes les trois, afin de faire lentement monter le désir en vous… Pendant ce temps, vous pouvez caresser nos corps partout où vous le voulez. »

Et, juste avant de se pencher, Félicia fit une ultime précision :

« Et continuez à nous appeler Mamans, j’aime ça… »