The Multiversity

Harmony n'était clairement pas à l'aise face à Mélinda mais ce n'était pas tant par ses suppositions, ses sous-entendu. Elle s'en doutait un peu et malgré ses airs, elle ne refuserait peut-être pas une proposition de Mélinda si elle venait à lui en faire une. Elle a déjà été nagé nue avec une sirène à Yoake après tout. Mais bon, cela peut dépendre de son humeur aussi. C'était surtout le message de son frère qui raisonnait dans sa tête, de se méfier d'elle, de ne pas trop s'en approcher, ne pas dire oui à tout ce qu'elle pouvait lui proposer. Harmony était après tout assez naïve avec les jeunes femmes, elle pourrait ne pas y voir une proposition alors que pour la majorité des autres, ça serait évident comme de l'eau de roche. Face à sa question, Mélinda se relevait enfin pour venir dans son dos, caressant sa joue et répondant à sa question. Cela semblait plutôt assez simple, ce qu'elle avait même en tête. Aider Mélinda, noter ses rendez-vous, gérer le personnel, oui, ça pourrait être dans ses cordes mais elle laissait quand même un sous-entendu planer... Et ce petit coup de langue sur sa nuque la fit frissonner. Plaisir ou effroi? Elle ne saurait dire mais elle continua en précisant le fond de sa pensée. Baigner autour du sexe, ça semblait un miracle si elle trouvait un poste ici où elle ne verrait rien de tout cela! Mais lui lécher les pieds?! C'était une blague ou une vraie close de son contrat?

Elle était curieuse d'entendre sa seconde proposition. Un instant, elle croyait qu'elle risquait de devenir une de ses favorites, elle ne coucherait qu'avec elle et personne d'autre mais elle devrait se plier à ses quatre volontés. Mais ce n'était que son cerveau en surchauffe qui l'avait mal guidé. Travaillé à la guilde avec Hardos? En apparence cela semblait être la meilleure option mais il y avait quand même un hic...

« C'est que... même si je sais me défendre, je suis plus heum... à l'aise dans les sorts de protections. Et puis... je ne voudrais pas le gêner ni même l'étouffer à ce qu'il veille toujours sur moi... »

Hardos dirait surement le contraire, il serait surement heureux de pouvoir la protéger et l'avoir comme partenaire mais déjà quand ils voyageaient ensemble, étant plus jeune, la route était toujours plus longue quand elle venait, il devait faire plus de pause, il devait rester plus prudent pour veiller sur elle. Elle l'avait toujours remercié mais elle pourrait trouver autre chose pour l'aider mais comment...

« C'est... une close... obligatoire de... vous léchez les pieds ou ce n'est qu'une moquerie? »

Fidèle à sa timidité, elle tentait de regarder Mélinda pour rester polie mais à peine elle pouvait l'apercevoir avec son œil qu'elle ne montait pas la tête plus haute. C'est sûr qu'elle a avoué qu'elle y réfléchirait mais elle avait encore deux autres choix, cuisine ou ménage. L'un, elle pouvait peut-être se débrouiller en évitant le sexe et les clients, entre les fourneaux mais ses talents de cuisine seront-ils vraiment utiles? Mélinda la trouverait douée ou à peine débutante? Et en ménage... elle trouvait la tenue osée mais elle pourrait réussir à passer cela, en revanche, elle aurait peur de faire face à des clients et clientes qui voudraient plus que du ménage.

« Et... je suis certes timide et... p-pas à l'aise ici mais... je... j'ai déjà... f-f-f-f-f-fait ça... »

Elle ne pouvait pas le dire clairement mais le message était clair. Pas forcément de façon très pudique non plus, pas très sage mais elle avait quand même déjà fait des choses avec des femmes, en revanche, elle était toujours vierge. Par contre, impossible de regarder Mélinda dans les yeux, elle baissa à nouveau la tête devant elle pour regarder ses mains liées sur ses cuisses.

Les choses se précisaient entre elles, et Mélinda était clairement en train de prendre son pied. La pauvre Harmony ne savait plus où donner de la tête. Elle tremblait sur son siège, incapable de se relever, et de fixer autre chose que ses mains moites. Mélinda s’amusait un peu à la provoquer, tout en lui offrant, malgré tout, des pistes de sortie très probables. Cette petite lui plaisait bien. Elle était mignonne, et suffisamment timide pour devenir l’une de ses secrétaires, une jeune femme qui rougirait comme une pivoine en voyant toutes les choses que la vampire faisait. Oh, ce serait magnifique ! Du bonheur à l’état pur en perspective ! Mélinda ne put s’empêcher de sourire quand Harmony lui demanda si lécher ses pieds était une clause du contrat ou non... Si elle savait à quel point la vampire était une fétichiste, la pauvre... Elle enchaîna ensuite de la pire des manières, en tendant une perche à Mélinda, car elle avoua ne plus être vierge.

*Ça, ma belle, si tu voulais que je te laisse respirer en paix, il ne fallait SURTOUT PAS me dire ça !*

Mélinda se rapprocha à nouveau d’elle. Autour du duo, les filles les observaient, certaines en gloussant, d’autres en souriant, beaucoup se demandant si elles allaient voir sa Maîtresse coucher avec cette inconnue... Toutes savaient à quel point le potentiel de perversion de leur Maîtresse vampirique était fort, et toutes ne demandaient qu’à voir ça à l’œuvre. Quoi de mieux, en effet, qu’un petit coït pour bien démarrer les choses ? La vampire tournait lentement autour d’Harmony, et, sans prévenir, revint se mettre devant elle, puis entreprit de s’asseoir contre elle.

Ce fut exactement ce qu’elle fit, en sifflotant légèrement, presque comme une petite fille. Ses doigts filaient le long du dossier du fauteuil, et elle se plaça à côté de la jeune femme, qui n’osait pas la regarder. Elle enjamba alors avec l’une de ses jambes le corps de la femme, le plaçant de l’autre côté, chacune de ses mains serrant le haut du dossier de la chaise, à droite et à gauche de la tête d’Harmony, et elle s’abaissa lentement. Si Harmony relevait le visage, elle verrait, outre le magnifique visage de Mélinda encadré par ses cheveux, sa confortable poitrine. Elle s’installait tranquillement sur elle, sans aucune hésitation perceptible dans ses gestes ou dans son comportement. Mélinda agissait sans problème, et se retrouva ainsi, en quelques temps, contre Harmony, son visage proche du sien, leurs seins se heurtant mutuellement.

« Hum..., soupira Mélinda, avant de poser une main sur son menton, relevant le visage d’Harmony, suffisamment pour embrasser son nez. Tu sens très bon, Harmony... »

C’était un compliment, mais il était difficile de savoir ce que Mélinda voulait vraiment, et à quel jeu elle jouait... Si ce n’est perturber la pauvre Harmony, qui n’en menait franchement pas large.

« Alors, tu n’es plus vierge, hum... Raconte-moi tout... Est-ce que c’était avec un homme ? Une femme ? Qu’est-ce que tu as fait ? Qu’est-ce qu’on t’a fait faire ? Es-tu toujours vierge par ton anus ? Ou... Est-ce que c’était avec ton frère ? »

Mélinda balayait toutes les possibilités, en restant confortablement assise sur le corps de la femme, un sourire malicieux fiché sur les lèvres. Il y avait encore un petit détail à régler, celui concernant ses pieds.

« Quant à me lécher les pieds... Et bien, si tu as envie de le faire, je ne saurais guère t’en empêcher, j’ai de très jolis pieds, et ils sont très propres... »

Ah, ça, à force de se faire lécher, on pouvait la croire sur parole ! Ils n’avaient aucune trace de saleté !

Harmony ne se rendait pas compte de l'erreur qu'elle avait fait. Elle avait dit cela pour que Mélinda cesse de la croire trop prude et lui parle donc sérieusement mais la vampire prenait cela comme une perche et à voir les regards se braquer sur elles, tout le monde savait plus ou moins ce qui allait se passer. À croire que la jeune femme venait de dire un code secret vu le nombre de regard braqués sur elle. Mais voilà, Mélinda cessait de tourner autour de sa proie et attaquait en plaçant une jambe à côté d'elle, puis une seconde, al voilà sur elle, ses bras sur le dossier de la chaise et où placer son regard? Si elle baisse les yeux, elle regarde son décolleté, si elle lève la tête, elle la regarde et ses mains? Bon encore ça allait, elle ne touchait pas Mélinda avec mais ils étaient près de son ventre et même de sa... elle arrivait à frôler les lacets de sa robe, elle était vraiment près d'elle. Elle tentait de fuir du regard en regardant le sol sur le côté mais la vampire lui releva le menton, la faisant un peu plus tremblée alors qu'elle se sentait obligée de la regarder dans les yeux. Malgré ce léger compliment, Harmony tentait de la remercier mais seulement une seule syllabe sortait de sa bouche, en boucle.

« Me-me-me-me-me-me-me-me-.... »

Mais pas plus, continuer était bien trop fort pour la pauvre demoiselle qui rougissait en sentant son cœur cogner contre sa poitrine comme jamais ce ne fut le cas. La vampire posait de ses questions déplacées mais le pire fut qu'elle croit qu'Hardos puisse en être la source. Non mais ça ne va pas! Quand bien même ils ne seraient pas séparés, pas une seule fois elle n'a imaginé ce genre de chose avec son frère! Lui, de même. C'était vraiment indécent de penser ce genre de chose quand même. Le point sur ses pieds, elle s'en fichait, elle trouvait cet acte moins indécent que tout ce qu'elle a pu proposer mais quand même... elle n'allait pas se réduire à ça quand même. Harmony reprenait tant bien que mal son souffle, sa respiration était quelque peu agitée mais elle observait Mélinda dans les yeux, de jolis yeux vert mais qui, pour le coup la mettait mal à l'aise. Elle ferma les yeux – bien qu'un seul soit visible puisque le second était recouvert par son cache-œil – avant de commencer à donner des détails mais pas beaucoup et juste la vérité. La semi-ange ne saurait mentir. Elle avait beau être à moitié démone, elle tenait de sa mère là où Hardos tenait de leur père.

« Je, ce... ce f-fut avec u-u-une femme et seu... seulement ça. Je avo... j'ai juste fait ça q-q-q-q-quelques fois mais seulement avec... des femmes... »

La pauvre en avalait sa salive, pas une futanari ne lui a fait du gringe, elle sait ce que c'est bien sûr mais les rares fois où elle avait fait l'amour, ce n'était que des femmes, gentilles et douces qui n'ont pas tenté de trop en profiter. Elle fait pourtant facilement confiance aux femmes mais on le lui avait bien rendu en restant gentille. Que ce soit Lyli la sirène, cette esclave qui trainait pendant un moment dans les sous-sols du lycée, elle avait naturellement tenté de la libérer mais ce fut une chose impossible. Vu leur proximité, Mélinda devait sentir autant son souffle sur ses lèvres que son sang qui circulait bien vite dans son corps.

« Je... je suis gênée ma-mademoiselle Warren p-p-pouvez... vous reculez s'il vous plaît? »

Harmony continuait de garder les yeux fermé mais elle la savait si proche d'elle que ça la gênait beaucoup trop. Elle tenta de ramener ses mains sur sa poitrine non pas pour prier mais c'était une position qu'elle prenait pour se sentir mieux, un peu comme la position du fœtus dans le lit sauf qu'elle était assise. Sauf qu'elle relevant ses mains trop rapidement, elles heurtèrent la poitrine de Mélinda, surprise, elle en ouvrait les yeux pour retomber face à face avec elle, elle voulait les plaquer sur ses cuisses mais elle toucha celles de Mélinda plutôt, relevant de suite ses mains, les laissaient contre son ventre, sans toucher Mélinda.

« PAPAPAPAPAPAPRDON!!!! »

Ses petites lèvres tremblaient, Harmony gênée, c'était Harmony maladroite malheureusement, surement au grand plaisir de Mélinda qui va rajouter ça sur sa liste des « qualités » d'Harmony.

Assise contre elle, Mélinda était en position de force, et un sourire taquin éclairait ses lèvres. Harmony avait un corps très agréable, mais la pauvre était une chaudière sur le point d’exploser. Tous ses sens étaient en ébullition, et elle semblait sur le point d’avoir une attaque. Elle n’avait pas couché avec son frère, ce que Mélinda savait déjà. Sa question n’avait pas eu d’autres buts que de la troubler. C’était vil, mesquin, mais c’était du Mélinda tout craché. Elle avait couché avec une femme à plusieurs reprises, mais la jeune femme était incapable d’en dire plus... Et elle était clairement plus amusante que son frère, qui était beaucoup moins naïf, et qui avait d’emblée entrepris de fixer des limites avec une femme envahissante comme Mélinda. La vampire se frottait intérieurement les mains devant ce spectacle. Ah oui, elle adorait les timides ! Clairement ! Elles avaient un petit quelque chose de délicieusement irrésistible, et, si la vampire ne se retenait pas, elle lui lécherait déjà une joue... Ce qu’elle allait toutefois faire, surtout quand les mains de Harmony caressèrent maladroitement ses cuisses, et que la chaudière devant elle ne se mette davantage à fumer.

Elle s’était excusée, et Mélinda se contenta de sourire, rapprochant son visage pour aller définitivement lui lécher la joue.

« Hihi, ne sois pas désolée, ma belle... »

Mélinda était joueuse. Elle la provoquait en parlant de ses pieds, juste pour la faire rougir un peu plus. Outre le plaisir purement pervers à l’idée de titiller ainsi une jeune femme, il y avait aussi, derrière ce mécanisme, un intérêt plus prosaïque : celui de sentir son sang s’activer furieusement dans ses veines. Elle vit les lèvres d’Harmony trembler, elle observait chacune des oscillations de son corps, chacun des indices témoignant que son esprit était en train de fulminer sur place. La pauvre n’en pouvait plus, et Mélinda écarta un peu son visage, avant de descendre chacune de ses mains, pour les poser sur ses épaules.

« Détends-toi, Harmony.. Respire fort en fermant les yeux, et tu verras que je ne suis pas méchante... »

La vampire en profita pour masser ses épaules, délicatement, tendrement... Si ça, ce n’était pas la preuve qu’elle essayait de la détendre... Elle souriait un peu, et, pendant une petite minute, elle ne parlait pas, glissant ses mains le long des belles épaules de la femme, et glissa ensuite ses doigts sur son menton, relevant un peu ce dernier pour que leurs regards puissent se croiser. Mélinda était toujours assise sur elle leurs seins se touchant.

« Donc, tu as couché avec une femme ? Qu’est-ce que vous avez fait ? Je suis curieuse, Harmony, il faut m’en dire plus ! Tu m’as mis l’eau à la bouche, tu sais ! »

Sa main alla caresser les mèches de cheveux violettes de la femme, tendrement, doucement, tirant un peu dessus.

« Alors, raconte-moi... Est-ce que tu as léché son minou ? Est-ce qu’elle t’a tripoté ton beau petit cul ? Tu es une très belle femme, tu sais... Il serait criminel que ton corps n’ait jamais été utilisé... »

De ce que Mélinda avait cru comprendre, Harmony n’avait couché qu’avec une seule femme...

...Ce qui était amplement suffisant pour apprendre sur elle tout ce qu’il y avait à savoir.

Harmony venait se prendre les pieds dans un terrible piège où l'araignée Mélinda ne comptait pas laisser échapper sa proie comme ça, comme si de rien n'était. La vampire en voulait toujours plus, plus de détails, plus d'actes, gourmande elle était et malheureusement, Harmony ne savait pas dire non. À moins que ce soit direct comme par exemple de lui faire l'amour maintenant sur la table devant tant de monde, elle dirait non. Mais qui sait, seules et avec un peu de charme, elle ne pourrait pas refuser à condition que cela soit doux. Si Mélinda venait à être directe et grossière, elle risquait de prendre de la fuite. Mais pour le moment, elle était clairement piégée et malheureusement, pas au meilleur de sa forme en étant ainsi proche d'elle. La belle vampire passait sa langue sur sa joue, pour peu, elle aurait presque couiné de peur, comme de plaisir. Difficile de mêler les deux mais soyons honnêtes, elle n'était pas laide et coucher avec elle pourrait être agréable mais elle ne cessait pas de penser à leurs problèmes. Leur fusion aux jumeaux, le fait qu'Hardos ne voulait pas qu'elle s'approche d'elle, et aussi son comportement. Comme son attitude le laissait penser, Harmony était douce et gentille et il faudrait donc aller dans la même direction qu'elle pour arriver à ses fins.

Quand elle lui demanda de se calmer, elle s'attendait à un de ses petits pièges mais elle s'exécuta en fermant les yeux, espérant ne sentir ses lèvres sur les siennes ou des mains baladeuses. Elle avait droit à un petit massage qui n'était pas désagréable mais elle redoutait quand même le pire. Cela dit, le silence était agréable, elle entendait encore les filles de la salle bavarder entre elles mais au moins, elle avait l'impression de ne plus être le centre du monde. Mais quand la main de Mélinda passait à nouveau sous son menton, elle rouvrit ses yeux – même si un seul était visible – et elle observa Mélinda qui reprenait ses questions là où elle les avait laissé. En vouloir plus, qu'elle était indiscrète quand même... Elle comprenait un peu mieux pourquoi son frère ne voulait pas qu'elle s'approche d'elle. Il avait eu le droit au même traitement? Hardos en disait peu sur ce genre de choses et ça se comprend. Caressant une de ses mèches de cheveux, elle avait encore du mal à la regarder dans les yeux sans détourner son regard.

« Je... j'ai dit que c'était avec... hum... quelques filles... Mais séparément hein! »

Non, elle serait gênée de faire cela avec plus de monde quoi que c'était bien arrivée une fois mais elle avait voulu faire ça sous les couettes pour ne pas être vu par les autres sinon c'est plutôt gênant. Bon, pour rectifier cela, c'était assez simple mais elle ne pourrait pas dire en détail ce qu'elle avait fait avec ses filles. Elle pouvait le penser mais le dire était gênant alors devant tant de monde... Discrètement avec son œil, elle regardait sur les côtés sans trop tourner son visage, pour pas que Mélinda le remarque et elle avait l'impression que si elle bouge, Mélinda allait passer à l'action. Autant rester assez vague mais pas trop non plus.

« J'ai... on s'était touché un peu partout... elle... elle m'a aussi léché entre les... »

Elle détourna à nouveau son regard pour garder ses lèvres closes à nouveau, elle ne voulait pas en dire plus. Déjà qu'elle sentait à nouveau les filles la regarder, du moins, en partie, elle n'allait pas raconter sa vie sexuelle. Ça n'avait rien de bien passionnant mais ce n'était pas une raison.

« C'était resté très... normale je pense?... je doute que v-vous intéresse autant... »

Patronne d'un harem, plus rien devait la surprendre. Harmony avait fait l'amour avec deux ou trois humaines et une sirène, pas de quoi être si fantastique. Avec qui Mélinda n'avait pas couché après tout? Non pas qu'elle soit une femme de joie mais avec son métier, elle en a vu défiler différents types de femmes et d'hommes ici... En gros, elle avait beau avoir quelques partenaires, elle restait encore très novices dans ce domaine.

Hum... La petite timide ne semblait pas si chaste que ça, finalement ! Elle lui avoua avoir couché avec « plusieurs » filles, ce qui en disait long sur ce qu’elles avaient dû faire ensemble. Malheureusement, Hardomy avait bien du mal à en dire plus, restant très évasive, parlant peu, trop peu. Elle donnait quelques détails, mais très évasif, parlant d’attouchements, de léchouilles... Oui, oui, tout cela, Mélinda s’en doutait, et, peu à peu, elle comprenait comment aborder Harmony. Elle n’avait pas du tout prévu de lui faire l’amour, mais, maintenant qu’elle était assise sur elle, l’idée la tentait bien. Harmony était une petite timide, douce et tendre, renfermée et silencieuse, sûrement du genre à s’effacer devant son frère. Un schéma assez classique chez les jumeaux, où il était en effet fréquent que l’un des deux s’affirme, et ait un rôle protecteur à l’égard de l’autre. Harmony était prude, chaste en ce sens où les insultes la rebuteraient. Tout cela, Mélinda le sentait, le devinant par son expérience. C’était une petite précieuse, dans le sens où sa timidité la rendait imperméable à autre chose que la douceur... Du moins, au début. Dans le feu de l’action, il arrivait parfois que les petites poupées se lâchent totalement, et deviennent aussi dévergondées qu’un troupeau de prostituées.

Le regard d’Harmony fuyait dans tous les sens, et elle continua en essayant de jouer la carte de l’ignorance, du désintéressement totale pour une femme sans intérêt. Mélinda sourit, et se pencha à nouveau, puis l’embrassa enfin sur les lèvres. Sa bouche se plaqua contre la sienne quand sa main retourna empoigner son menton, et elle l’embrassa, gémissant de plaisir, amenant sur les lèvres des esclaves des sourires et quelques gloussements amusés. Enfin ! semblaient-elles être en train de se dire.

« Voilà comment on va faire, Harmony... »

Elle avança un doigt, et le posa sur les lèvres de la femme, remuant un peu dessus, esquissant un nouveau sourire.

« Chaque fois que tu diras une bêtise, je t’embrasserais... »

Par conséquent, Harmony risquait de recevoir beaucoup de baisers ! Mélinda se redressa un peu, penchant légèrement la tête sur le côté, hésitant sur ce qu’il fallait dire ou faire. Elle se mordilla les lèvres brièvement, puis finit par lui parler :

« Tu es mon invitée, Harmony, alors, forcément, tu m’intéresses. Donc, tu vas tout me dire. Elle t’a léché, tu me dis ? Où ça ? Tu peux me le murmurer dans l’oreille, si tu veux... Comme ça, regarde... »

Mélinda se pencha à nouveau en avant, et l’embrassa sur l’oreille, venant lécher sa peau et quelques mèches de cheveux au passage.

« Qu’est-ce qu’elle t’a léché, hum ? Ton vagin... Ou ton joli petit cul ? »

Elle se déplaça ainsi, revenant sur son autre oreille, pour continuer à la titiller, recommençant, là aussi, à lécher son oreille, veillant ainsi à ce que chacune de ses oreilles ne se sente pas jalouse l’une de l’autre :

« Et est-ce qu’elle a touché tes fesses ? Les a-t-elle pressées ? Malaxées ? Giflées ? Pincées ? Allez, Harmony, je veux des détails croustillants ! »

Mélinda se redressa ensuite, mais son corps restait très proche de celui d’Harmony.

Harmony était prise au piège et il n'y avait aucun moyen de fuir dans ses pensées. Mélinda était sur elle, la piégeant et à moins de la dégager de force ou se taire jusqu'à ce qu'elle la lâche, elle ne vois pas comment s'enfuir de cette salle? Mais ne pas y répondre serait impoli... D'autant plus que la conversation actuelle gênait la jeune femme mais la patronne de ses lieux semblait y prendre un malin plaisir à obtenir des réponses. Elle espérait que sa tentative de fuite était bonne, il faut croire que non et oui à la fois puisque Mélinda se rapprocha pour l'embrasser. Évidemment, Harmony y répondait aussi en fermant presque les yeux. Depuis combien de temps elle n'avait pas embrassé une fille? Ça remontait à si loin pour elle... Alors qu'elle aimerait répondre quelque chose, avec ses joues roses, elle évitait de dire quoi que ce soit, ce doigt bloquant ses paroles. C'est sûr que si elle pouvait éviter de dire une bêtise... mais elle a dit quoi comme bêtise aussi? Hélas, elle voulait des détails, beaucoup de détails, ce qui faisait déjà trembler Harmony intérieurement. Elle devait vraiment tout dire? C'était déjà gênant pour elle d'avouer avoir eu plus d'une relation sexuelle alors tout dire... c'était vraiment embarrassant! Même si Mélinda venait lui murmurer certaines choses en passant sa langue sur son oreille, puis l'autre, la jeune femme n'était vraiment pas à son aise et pourtant, elle sentait son entrejambe se réchauffer...

« Je... m'en souviens... plus vraiment... »

Mais ce fut l'occasion pour Harmony de gouter à nouveau aux lèvres de Mélinda, pas la solution idéale pour lui remettre les idées en place, laissant à nouveau son regard fuir un peu n'importe où pour éviter de la regarder dans les yeux mais... elle ne voulait pas non plus avoir l'air impoli. Elle hésita sur ce qu'elle devrait dire, lassant ses mains pour tenter de trouver une solution mais elle n'en trouvait aucune à part lui répondre en espérant qu'elle y mette un point final sous peu. Elle approcha timidement d'elle sa bouche venant près de l'une de ses oreilles. Elle devait le dire? Elle devait au moins essayer... elle va peut-être régler leur problème, elle les héberge gratuitement...

« On m'a déjà... embrassé, sur la bouche et... et sur la poitrine... on m'a léché les seins et... et... entre les jambes aussi... »

Elle avait déjà fait un grand pas, c'est sûr qu'elle n'était pas aussi vulgaire que pourrait être Mélinda dans certains moments mais même utiliser le mot vagin, c'était déjà beaucoup pour elle. Elle reprenait des forces dans le silence, elle avait déjà fait le plus gros.

« On m'a déjà caressé les fesses, les... les malaxer? Je suis désolé mademoiselle Warren mais je ne me souviens plus de tous les détails et... les quelques partenaires que j'ai eus ont toujours été très gentille avec moi sans... sans être vulgaire ou me faire mal... »

Elle se demandait pourquoi Mélinda insistait autant, comparé à la grande majorité des filles ici, Harmony n'avait rien de bien intéressant, tant physiquement que dans sa vie privée, c'était très chaste comme relation, rien à voir avec ce qui pourrait se passer entre certaines portes ici. La jeune femme serrait les pans de sa jupe, à force de parler de tout ça, de se rappeler des choses qui s'était passé, elle commençait à ressentir certaines choses mais pas question que ça se remarque ici...

« je veux pas être impolie mais parler de ce genre de choses ici, même à voix basse, je trouve cela très gênant mademoiselle Warren... »

Non pas qu'elle voulait s'isoler dans un coin, ça lui laisserait une belle opportunité de profiter de la situation mais... trop tard, la perche était lancée, sans qu'elle puisse vraiment dire le fond de sa pensée.

Harmony tenta de fuir en lui disant qu’elle ne se souvenait plus de ce qu’elle avait vécu... Mélinda n’y croyait pas. On oubliait les séances de sexe quand on avait trop bu, ou quand on avait plusieurs siècles d’existence dans les pattes, et que votre vie ressemblait à une longue orgie. Or, n’importe quel observateur imbécile aurait pu voir, à coup sûr, que la vie sexuelle d’Harmony devait ressembler au désert. Partant de ce principe, il était très peu probable qu’elle ait oublié ce qu’elle avait vécu... Et elle ne rougirait pas autant si elle ne s’en souvenait pas. Mélinda restait blottie contre elle, envahissante, envoûtante, et elle allait à nouveau provoquer Harmony, lui dire que ce n’était pas bien de mentir, en profiter pour goûter à nouveau à ses lèvres, quand les détails tant demandés s’échappèrent de la bouche tremblotante de sa partenaire.

Dans le creux de l’oreille, Harmony lui expliqua ainsi qu’on s’était occupées, non seulement de ses lèvres, mais aussi de ses seins. Rien de bien original pour l’heure, et Harmony continua, en expliquant qu’on lui avait aussi caressé son beau petit cul... Elle comprit qu’elle était partisane de la douceur et de la tendresse, et non des insultes, des jurons, des provocations gratuites, et de la vulgarité. Mélinda pouvait adapter sa partition en fonction de son public, et, plus le temps passait, et plus faire l’amour avec Harmony la tentait... Le simple fait qu’Hardos lui ait déconseillé de le faire était en soi une raison valable et suffisante, car Mélinda ne supportait pas qu’on lui donne des ordres, encore moins venant d’un humain qui était venu réclamer son aide. Harmony se souvenait très bien de ce qu’elle avait vécu, si bien que son sang commençait à s’activer, circulant plus rapidement dans ses veines, se concentrant délicatement à hauteur de ses cuisses... La vampire n’était pas dupe, et un sourire amusé traversa son beau visage.

Poursuivant de sa petite voix timide et hésitante, Harmony lui avoua que parler de sexe ici était « gênant ». Mélinda qui restait toujours assise sur elle, recommença à l’attoucher. Une main se posa sur le menton d’Harmony, venant la soulever, et ses lèvres se rapprochèrent des siennes.

« Gênant, vraiment ? Tu as peut-être confondu mon harem avec un monastère... Ici, tu n’as rien à cacher, mon cœur... »

Mélinda continuait avec ses surnoms affectueux, et scella à nouveau leurs lèvres par un tendre et envoûtant baiser. Elle savait y faire, et les lèvres d’Harmony, pour être honnête, étaient délicieuses. Les embrasser était un régal, un plaisir dont Mélinda ne se lassait pas. Elle l’embrassa pendant de longues minutes, envoyant sa langue à l’assaut, se faisant un peu plus entreprenante. Le baiser, lui aussi, finit par se rompre, et la vampire écarta ses lèvres, en souriant à nouveau :

« Donc, on t’a peloté le cul... Et toi, ma belle ? Tu as caressé des fesses ? »

Elle lui lécha la joue, faisant comme si elle n’avait pas du tout entendu sa remarque. Mélinda, à ce moment, savait qu’elle aurait pu emmener Harmony dans une chambre et lui faire l’amour. Elle était sous son charme, incapable de pouvoir la refuser. La vampire la dominait, la tenant dans la paume de sa main, et elle fit un suçon sur son cou, à l’emplacement parfait où elle pourrait la mordre pour lui grappiller un peu de sang.

« Caresse les miennes, ma puce... Aventure tes mains, elles seront mieux employées sur mon corps que sur le tien... »

Harmony était totalement prise au piège, à moins d'une soudaine catastrophe dans le harem qui réclame la présence de Mélinda, Harmony était condamné à être prisonnière de la vampire pour les longues minutes à venir. Elle espérait à chaque fois que le point final de ses phrases soit, justement, le point final. Mais non, à chaque fois, la vampire avait de nouvelles choses à demander. Mélinda redressa son menton, ses lèvres venant se rapprocher des siennes, elle avait toujours peur de la voir l'embrasser et commencer quelque chose, ici, au milieu de toutes ses femmes. Son cœur ne cessait de s'affoler, elle avait presque l'impression parfois que les battements de son cœur allaient lui cacher les paroles de Mélinda tellement elle entendait son cœur battre dans sa poitrine. Appelé « mon cœur » par cette femme était mignon, ne faisant que faire approcher sa proie dans sa toile, si bien que le baiser venait d'envouter Harmony. Serrant les pans de sa jupe, elle ferma les yeux en se laissant embrasser par elle, répondant timidement à sa demande, frottant sa langue contre la sienne. À quand remontait son dernier baiser avec une fille? Avec un garçon? Non, Hardos aurait réussi à savoir ça d'une façon ou d'une autre et ça aurait mal tourné pour lui... Bref, quoi qu'il en soit, elle ne savait depuis combien de temps elle embrassait mais elle s'en fichait. C'était très agréable et elle se fichait même des autres femmes à côté.

Cela la gênait toujours mais durant ce petit baiser, peu importe. Mélinda l'avait dit elle-même, c'était un harem, pas un monastère alors un baiser, c'était aussi courant que respirer ici. Son entrejambe était toujours aussi brulant, légèrement humide même mais sauf si elle se trompe, Mélinda ne le savait pas? Un vampire, ce n'est pas censé pouvoir ressentir ça? Son sang oui, pas sa mouille. Ouvrant doucement les yeux quand elle reprit la parole, son cœur était toujours affolé, quoi qu'un peu plus calme. La gêne était aussi de retour vu sa question. Ses lèvres tremblotaient toujours un peu, toujours incapable de répondre calmement à une question de ce genre. Le fait de se faire lécher la joue comme se faire sucer le cou n'était pas fait pour l'aider. Agréable oui mais dans une telle situation, elle avait peur d'un rien. Sa nouvelle demande avait de quoi encore accélérer son flux sanguin, la faisant toujours autant rougir que chauffer entre ses cuisses. La caresser? Mais... autant elle lui aurait dit de prendre ses mains, elle aurait pu le faire mais là! Les siennes? De quoi? Ses cuisses? Ses fesses? Ohlala, heureusement qu'elle ne perdait pas connaissance à force d'être autant sous tension!

Détachant ses doigts de sa jupe, elle levait doucement l'une de ses mains vers sa cuisse car répondre et faire ça à la fois semblait être trop demandé pour Harmony. Sa main restait longuement devant sa cuisse sans oser la toucher mais elle approcha sa main doucement d'elle, la posant sur sa peau douce et chade. Ce fut presque comme une libération pour elle, moins de stresse et de tension. Doucement sa main avançait, de sa cuisse à sa fesse, la route semblait longue. Mais pour tenter de faire passer cela en répondant un peu à sa question, tentant même de prendre un peu d'avance, au risque de se répéter un peu.

« O-oui je... l'ai déjà f-fait... Et aussi... son entrejambe... »

Le strict minimum dans une relation lesbienne? Quoiqu'un poil plus avancé, ne se contentant pas simplement de baiser, de quelques caresses et de jouir entre elles, elle avait à peine été plus loin que cela. Sa main se rapprochait de sa fesse, arrivant sur sa forme rebondie, elle semblait de plus en plus essoufflée, englouti par le plaisir, le désir mais aussi la panique. Déjà que seules, c'était déjà stressant mais avec un public et en désobéissant à son frère, elle avait l'impression de faire une erreur... mais laquelle? Sa main passait de la peau à une petite couche de tissu tout aussi doux mais quand même moins que sa peau. Laissant parler ses envies et son désir, elle espérait d'une façon ou d'une autre satisfaire Mélinda. Elle aurait après tous une nouvelle chose à essayer pour tenter de rompre la malédiction, c'était la moindre des choses que lui rendre de petits services. Quand bien même cela ne fonctionnerait pas, ils étaient hébergés ici en attendant, non?

« Vo-votre peau e... est douce... Ma... mademoiselle Warren... »

Sa respiration était toujours si lourde, elle avait de plus en plus chaud, même si ce n'était qu'une de ses deux mains pour le moment, elle semblait presque oubliée que la nature lui avait donné une deuxième main, comme à n'importe qui.

Les choses sérieuses se poursuivaient sans relâche. Harmony était faite, piégée comme un rat face à la redoutable vampire, qui la dominait de toute sa hauteur. Sa nervosité était un véritable récital sanguin, excitant comme jamais la belle vampire, qui peinait à réellement se contrôler, et à se retenir de ne pas lui sauter dessus, et de planter ses crocs dans son cou. Elle allait sucer son sang, c’était maintenant une certitude. La seule question encore en suspens était de déterminer quand elle le ferait. Harmony était tout simplement irrésistible. Une petite boule de timidité qui, lentement, avançait ses doigts pour peloter les fesses de la vampire, ses doigts filant sans trop de problème sous la robe de la vampire. Cette dernière mordilla ses lèvres sous le plaisir ressenti en sentant les doigts d’Harmony se poser dessus. Elle tremblait en la pelotant, et, de sa délicieuse petite voix, finit par avouer que Mélinda avait une peau douce. L’intéressée sourit, appréciant ce contact.

Restant proche contre Harmony, elle retourna embrasser son cou, ses canines commençant dangereusement à pointer dans sa bouche. En tant que vampire, Mélinda ne refusait jamais une portion de sang, et, avec la timidité d’Harmony, son système sanguin était comme une chaudière sur le point d’exploser. Pour la vampire, c’était comme un irrésistible appel. Comment dire « non » ? Comment repousser cette soif sanguine qui s’instaurait progressivement en elle ? Elle en était tout simplement incapable. La vampire se pinçait les lèvres, et continuait à embrasser le cou de la femme, léchant sa peau, remontant sur sa joue, poussant de légers gémissements et des soupirs de plaisir.

« J’ai toujours aimé qu’on me pelote les fesses, Harmony... » lui avoua-t-elle à mi-mots dans le creux de l’oreille.

Les personnes autour des deux femmes se faisaient plaisir, arborant sur leurs lèvres des sourires amusés. Elles savaient de quoi leur Maîtresse était capable. Les mains de Mélinda s’agrippaient sur les épaules de la femme, et leurs seins continuaient à se caresser.

« Tu as besoin de te détendre, Harmony... Et je sais exactement comment faire ça... »

Mélinda retourna dans le creux de son cou, et ses canines pointèrent. Elles jaillirent de sa belle bouche, formant des dents très pointues, et Mélinda mordit. Le corps d’Harmony se crispa pendant quelques secondes. C’était aussi douloureux que d’être mordu, mais la douleur, fort heureusement, s’atténuait vite. La vampire atteignit la veine de la femme, et la fêla très légèrement avec ses dents, puis commença à sucer. Elle aspira ce sang généreusement offert, en soupirant, s’écrasant davantage contre le corps de la femme. La douleur était normalement atténuée par la disparition du sang, qui provoquait une sorte d’effet relaxant chez la personne en face. Concrètement, les effets variaient selon les cas, allant de l’orgasme à une simple relaxation... Ou à un rejet pur et simple. Dans le cas d’Harmony, la vampire optait pour la première hypothèse, et elle était en train de se faire plaisir.

Elle suçait très lentement ce sang, soupirant et gémissant à chaque fois, tandis que sa culotte était en train de s’humidifier. Comme toujours, boire du sang contribuait à l’exciter, et elle avait les yeux clos, savourant ce repas. La vampire ne comptait pas boire énormément de sang. Harmony ne tomberait ainsi pas dans les pommes, et pourrait continuer à œuvrer... Avant que son corps ne finisse par lâcher. C’était comme ça que Mélinda voyait les choses.

Pour l’heure, elle profitait du sang de cette femme.

Que dire? Que faire? Harmony ne savait pas, elle n'avait aucune réponse à proposer. Elle continuait de caresser doucement la fesse qu'elle avait sous la main. Pourquoi le temps défilait lentement, elle n'avait pas d'horloge ou pendule sous les yeux mais elle serait sur de voir qu'un tour de cadran pour l'aiguille des secondes passerait très lentement. Mélinda continuait de jouer avec le feu, la provoquant un peu plus mais quand elle proposa de la relaxer en lui embrassant le cou, elle craignait vraiment le pire! Mais elle n'avait pas vraiment pensé à ce qui allait se passer. Continuant de l'embrasser, posant ses mains sur ses épaules, ce sera un massage finalement? Ça restait gênant mais pas autant que ce qu'elle lui avait demandé de faire. Mais quand elle sentait cette petite douleur, cette petite morsure, elle sursauta avant de se figer, sa main ne touchait même plus sa fesse, elle était à quelques centimètres de sa peau mais elle ne pouvait plus la toucher! La peur mêler à cette drôle de sensation de plaisir? Pourquoi? La douleur, la peur, elle comprenait mais pourquoi ça?

Crisper, elle n'osait plus bouger, soupirant doucement sous ce drôle d'effet, son esprit tanguait toujours entre le bon et la peur, elle ne pouvait penser qu'à rien d'autre que ça. C'est bon mais ça fait quand même peur. Son entrejambe devenait de plus en plus chaud. Elle-même comprenait pas ce qui lui arrivait... Mais quand Mélinda retira ses crocs en léchant sa morsure, elle avait déjà bien mouillé sa culotte, sa respiration était lourde et haletante et c'est à peine si elle osait bouger mais arrivait quand même à remonter sa main sur son cou, touchant sa blessure, un peu paniqué quand même...

« Je... je vais devenir une vampire à mon tour? Et... je vais devoir mordre des gens? »

Vu sa façon de le dire, c'était plus de la peur. Non pas envers Mélinda mais du fait qu'elle pensait devoir faire la même chose envers des innocents pour combler sa « faim ». Harmony caressait sa blessure, de peur de devenir une vampire à son tour mais ça ne devrais pas être le cas? Mélinda ne va pas faire ça alors qu'ils sont invités chez elle pour tenter de régler un problème? Son problème entre les jambes, elle n'en parlerait pas car elle devait être bizarre pour avoir mouillé pendant ça mais elle ne fera pas ce plaisir de parler de ça à Mélinda, comme ça, sans qu'on lui n'ai rien demandé. Sa main n'était pas retourné sur sa fesse, elle l'avait reposé près des mollets de Mélinda, leur peau se touchait mais elle n'en profitait pas pour autant, cette morsure dans son cou la préoccupait plus que tout le reste. Si elle ne mouillerait pas, elle aurait carrément été capté que par ça mais il y avait certes la morsure qui la préoccupait ainsi mais aussi son métabolisme étrange? Ses sensations étranges du moins? Se faire mordre l'excitait? Elle n'était pourtant pas attirée par ce genre de relation avec du cuir et des fessé, elle préférait l'amour tout doux comme le laissait penser son comportement.

Les filles autour d'elles semblaient les regarder encore,n ce qui la gênait encore plus mais elle n'allait pas leur interdire de les regarder quand même. Si Mélinda ne la libérait pas de ses griffes, la journée allait être longue pour Harmony, très longue même. Même si ce pompage de sang l'avait légèrement fatigué, elle n'allait pas somnoler de suite mais qu'on ne lui demande pas de trop en faire non plus.

Le sang d’Harmony était délicieux, trahissant sa grande hygiène de vie. Cette femme prenait soin de son corps, Mélinda le sentait, et boire son sang était magnifique. Ce liquide carmin était un nectar dont elle se régalait. Mélinda ne prit que quelques gorgées, car elle n’avait pas particulièrement soif. Cependant, ce fut suffisant pour l’exciter, et son corps s’écrasa donc contre le corps de la femme, se lovant contre le sien. Des frissons la traversaient, et elle termina sa morsure au bout d’une trentaine de secondes. Elle n’en avait pas pris assez pour qu’Harmony perde ses couleurs. Mélinda se redressa un peu, posant ses mains sur les épaules de la femme borgne, en lui offrant un petit sourire rassurant. Délicatement, Harmony tapota ses plaies. Elle devait sentir deux petits trous, minuscules, qui cicatriseraient bien vite. Mélinda avait cicatrisé sa plaie. Il n’y avait plus de sang qui s’écoulait, mais la blessure pouvait éventuellement piquer si on appuyait trop dessus... De même, si on pinçait la peau un peu trop fort, le sang pouvait ressentir. Les canines de Mélinda n’avaient fait que glisser sur sa veine, l’entaillant très légèrement, de manière presque imperceptible. Ainsi, son sang circulait normalement si on ne tentait pas de le ponctionner.

Fait bien plus intéressant, Harmony était en train de mouiller. Elle était donc, fort heureusement, très réceptive à l’Étreinte, mais aussi un peu inquiète, comme elle l’avoua. Elle craignait que cette morsure n’ait fait d’elle une vampire, ce qui fit sourire la vampire. Les mains d’Harmony retournèrent se poser sur ses mollets, mais, maintenant, la femme était dans la paume de sa main. Impossible pour elle de chercher à la repousser à nouveau, maintenant. Néanmoins, Mélinda ne la fit guère paniquer trop longtemps, secouant rapidement la tête, de gauche à droite.

« Je n’ai fait que boire ton sang, Harmony... Si je voulais faire de toi une vampire, il faudrait que tu boives le mien. De cette manière, ton sang mutera par le mien quand il rejoindra ton cœur et se répandra dans ton organisme. Cependant, c’est une transformation longue et extrêmement douloureuse. »

Sur ce point, la vampire n’exagérait pas. La vampirisation était un phénomène de souffrance, car, pendant toute la transformation, tout le système nerveux était excité, de la plante des pieds à la pointe des cheveux. La douleur atteignait des pics insurmontables, énormes et cauchemardesques. Le pire était qu’elle durait pendant des heures, ce qui faisait qu’il était important de veiller sur la personne qu’on cherchait à transmuer, car, dans un réflexe inconscient, elle pouvait se mutiler et se tuer. Mélinda décrivait cette transformation comme une seconde naissance.

Les filles de Mélinda gloussaient entre elles, en n’osant rien dire, se demandant surtout si leur Maîtresse allait continuer à jouer avec Harmony publiquement, ou si elle allait la laisser en paix, et faire ça en privé. La vampire, en effet, hésitait, s’humectant la langue. Allait-elle encore provoquer Harmony et lui faire l’amour en public... Ou les laisser en privé ? On pouvait lire l’hésitation dans ses beaux yeux verts, et, finalement, elle finit par regarder ses esclaves.

« Allez, mes chéries, je suis sûre que vous avez du ménage à faire ! »

Il y eut une lueur de déception dans les yeux des femmes, mais elles hochèrent la tête, en s’éclipsant. Il leur fallut un certain temps pour toutes sortir, et Mélinda reste seule avec Harmony, toujours assise sur elle.

« Tu mouilles, ma chérie... Ce qui est tout à fait normal, rassure-toi. L’Étreinte provoque un sentiment d’euphorie chez les personnes qui sont mordues, et, vu sue je t’ai bien chauffé avant de te mordre, il est normal que tu sois excitée. Aussi vais-je te faire plaisir... »

Mélinda se redressa un peu, et ses doigts se posèrent sur le lacet noir de sa robe, à hauteur de sa poitrine. Elle tira un peu dessus, conservant sur son visage ce sourire mutin qui lui allait si bien, avec une lueur amusée dans les yeux. Ses doigts avaient légèrement défait le lacet noir, permettant de voir des boucles qui soutenaient encore le cordage.

« Approche ta bouche, Harmony... Tire sur les boucles pour les défaire... »

Si elle faisait ça, la robe de Mélinda s’ouvrirait alors à partir de son bassin, comme les pétales d’une magnifique fleur... Ce qu’elle était, dans le fond.

Harmony avait un peu peur, c'est vrai. Devenir un vampire n'était pas ce qu'elle voulait en venant ici, elle voulait simplement se séparer de son frère, redevenir frère et sœur, pouvoir se voir, se toucher, se parler, chose qu'ils n'ont plus fait depuis longtemps. Heureusement, la vampire la rassurait, avouant avoir seulement pris de son sang et que pour devenir un vampire, elle devait boire le sien? C'était plus rassurant déjà mais en sachant que ce procédé était douloureux, elle se demandait qui irait voir un vampire pour en devenir un? Des gens atteints d'une maladie peut-être? Elle avait entendu dire que les vampires ne tombaient pas malade et que leur système immunitaire était redoutable? Peut-être une rumeur mais de ce côté, la jeune femme n'avait pas à s'en faire. Elle continua d'observer Mélinda en rougissant, elle était toujours un peu écrasée par sa présence et n'osait pas vraiment la contredire ou lui dire non, au plus grand bonheur de Mélinda Warren. Elle était invitée ici avec son frère et ils auront peut-être enfin la solution qu'ils attendaient alors autant ne pas contrarier cette femme...

Quand elle demanda aux filles de sortir, elle eut un mauvais pressentiment, se demandant d'abord si elle devait en faire de même mais puisqu'elle restait sur elle, la réponse était donc non. La suite fut encore plus étrange. Seules dans cette grande salle où régnaient encore mille et une odeurs, des centaines de plats et couvert sur les tables mais juste Mélinda et Harmony. Surtout qu'elle expliquait naturellement que c'était normal de mouiller durant la morsure qu'elle nommait « étreinte ». C'est vrai que ce nom était moins effrayant mais quand même, pourquoi parler de ça? Ici? C'était étrange... Très étrange... Se déshabillant doucement, Mélinda tirait sur les lacets de sa robe, elle cherchait à éviter cela du regard mais ce n'était pas simple. Même si elles étaient seules à présent, justement elle savait qu'aucune des filles ne risquait de se lever en piquant une petite crise de jalousie quelconque, elle était face à elle, face à son destin. Sa poitrine se dénudait doucement face aux lacet tiré de plus en plus. Elle approchait sa bouche en prenant doucement des boucles en gardant Mélinda à l'œil. Ses lèvres tremblotaient mais elle saisit une des boucles en tirant très doucement dessus. Comme un chien viendrait prendre un os dans une gamelle qui ne lui appartient pas avec l'autre chien tout prêt. Elle tirait doucement dessus et une fois presque calée dans sur le dossier, la robe glissa du corps de la vampire pour la laissé nue. En grande partie car il lui restait sa culotte après tout.

« V-vous êtes très belle... m-mademoiselle Warren.... »

Son corps était beau, c'est vrai, sa peau semblait très douce au toucher mais Harmony n'osait pas. Elle savait dans un sens qu'elle risquait de le faire mais le faire de suite, sans demander le moindre avis? Pas question. Baissant la tête, elle refusait de laisser ses idées perverses lui dicter quoi que ce soit, même si Mélinda avait bien souligné que c'était un harem et non un monastère, elle refusait de faire quoi que ce soit venant d'elle-même, surtout dans cette direction. Puis, finalement elle releva un peu la tête, comme d'habitude, elle attendait que son regard croise celui de Mélinda avant de stopper sa progression. Pas question de lever le menton au plafond ou bien la regarder en face, elle était une femme importante et elle... juste une personne que Mélinda pourrait surement aider avec une ou plusieurs de ses connaissances sociales.

« Que-qu'allons-nous faire, mademoiselle Warren? »

Elle n'était pas stupide, elle savait que Mélinda n'avait pas demandé à Harmony de lui retirer sa robe car il faisait chaud ou bien car elle allait prendre sa douche, elle voulait plutôt dire jusqu'où elles vont aller? Elle ne savait rien de la nature futanari de Mélinda et même si deux lesbiennes peuvent faire des choses dans leur position actuelle, elle voyait des choses beaucoup plus pratique. Quoi qu'il en soit, sa respiration se faisait plus forte maintenant, de même que ses joues ne semblaient pas retrouver leur couleur naturelle, Harmony n'était qu'un papillon pris dans les toiles d'une araignée, ne comprenant pas ce qu'elle faisait là même si cela ne faisait aucun doute pour personne.

Pauvre petite Harmony… Elle n’arrivait pas à placer un mot devant l’autre, toute choquée qu’elle était par le spectacle magnifique qu’elle voyait. C’était une timide, une belle timide, avec tout ce que ça avait de magique et d’excitant. Se mordillant les lèvres, Mélinda la vit lentement redresser son visage, et se mettre à mordiller le lacet noir, tirant sur le cordage. Un soupir léger s’échappa des lèvres de la vampire, un frisson traversa son corps, et ses mains se posèrent sur les épaules de la femme, s’appuyant tendrement dessus. Elle sentit la corde filer le long de ses seins, la faisant frissonner, puis, lentement, avec une douceur presque infinie, elle se retira. La tension qui comprimait la poitrine de Mélinda et retenait son corps se défit, et la robe s’ouvrit en glissant le long de son corps, à partir de son long décolleté. La robe glissa ensuite le long des jambes de Mélinda, et tomba sur le sol. Elle était maintenant presque totalement nue, mis à part sa culotte verte, qui recouvrait ses parties intimes. Face à elle, Harmony tremblait, n’osant pas toucher son corps, ni même le regarder. Elle se contenta de planter son œil unique dans ses yeux, lui demandant ensuite ce qui allait se passer.

La vampire y réfléchissait, et elle se mordilla les lèvres, réfléchissant précisément à ce qu’elles pouvaient faire. Les idées se multipliaient dans son esprit, et elle finit par poser un doigt sur les lèvres de la jeune femme, un sourire s’arquant sur le coin de la sienne.

« J’ai une idée... Ne bouge pas. »

Mélinda se releva, et posa ses pieds sur le sol, soulageant un peu la jeune femme de sa présence. Elle glissa ses doigts dans la culotte, et la fit tomber de son corps. Son intimité, derrière ce sous-vêtement, était proprement épilée, et elle alla alors chercher un objet se trouvant sur la table, puis, sans aucune hésitation notable à l’idée d’être nue, elle retourna s’asseoir sur le corps d’Harmony. Pendant ce temps, dans une pièce adjacente, par un discret trou situé dans le mur, d’autres filles faisaient leur commère, gloussant en voyant leur Maîtresse jouer à son jeu favori avec ses nouvelles amantes. La pauvre Harmony n’était pas au bout de ses peines ! Malheureusement pour elle, la vampire avait compris que la douceur et la lenteur constituaient les meilleurs moyens qu’elle avait de la piéger, de la convaincre de venir à elle, et de s’abandonner progressivement à la luxure. Mélinda allait donc continuer dans ce sens. Boire le sang d’Harmony l’avait excité davantage.

Elle avait récupéré une bombe chantilly, et se mit à la secouer sous le nez d’Harmony. Un sourire malicieux continuait à éclairer le visage de la belle vampire, et elle appliqua alors de la chantilly sur la pointe de ses seins. Mélanger sexe et nourriture, c’était souvent une bonne idée, et la vampire comptait bien l’appliquer. Elle avait donc répandu ce contenu frais sur ses tétons, et sa main se posa sur la tête d’Harmony, à hauteur de sa nuque.

« Viens nettoyer mes seins, ma belle, et aussi te nourrir... Tu as l’air tellement nerveuse qu’un peu de nourriture te fera le plus grand bien. »

Mélinda guida le visage d’Harmony vers ses seins, sa main étant relativement ferme, l’empêchant de se s’éloigner, si jamais elle en avait envie... Ce dont Mélinda doutait. Elle voulait sentir les petites lèvres de cette timide femme venir sucer ses seins, elle voulait la sentir progressivement s’abandonner au plaisir.

Plus le temps passait et malheureusement plus elle n'était pas à l'aise! Mais comment son frère avait-il fait pour avoir la paix hier? Aurait-elle dû prendre exemple sur lui et tout faire pour s'éloigner de la vampire? Cela aurait été plus sage d'attendre sagement dans la chambre que le temps passe mais hélas, elle n'avait rien pour remonter le temps. Et Mélinda se faisait un réel plaisir de tourmenter Harmony. Maintenant seule, elle avait encore plus de raisons d'avoir peur pour la suite. Quand il y avait toutes ses filles, elle se sentait observer mais au moins cela installait des barrières aux actions de Mélinda, de très minces et très faibles barrières mais des barrières quand même alors qu'ici, la seule aide qu'elle pourrait avoir serait divine. Un tremblement de terre soudain, une situation qui requiert de suite la présence de Mélinda mais autant dire que les chances de voir une de ces choses débouler frôlaient le zéro. Car maintenant nue ou presque, elle n'hésitait pas à pousser le bouchon un peu loin, venant se retirer déjà, soulageant un peu Harmony de cette pression même si elle se disait que ce serait pour mieux lui retomber dessus. Quand elle vit sa culotte tombée, elle en avait presque des frayeurs! Bon, elle n'était pas vierge de ce côté-là mais quand même! Ça la gênait! Ici, là? N'importe qui pourrait débouler pour X raison!

De même que la jolie vampire commençait à secouer sa bombe de chantilly et sur le coup, avec le fait qu'elle ait retiré sa culotte, la jeune femme avait peur d'avoir trouvé son idée mêlant sexe et appétit! Heureusement – en un sens – ce n'était pas ça. Mais la situation restait quand même très gênante. Pour Harmony qui était timide au naturel, face à une femme nue qui cachait ses seins avec cette crème, elle savait où cela allait la mener après tout. Mais la voilà qui revenait en force avec cette poitrine appétissante certes mais la jeune femme avait toujours cette peur d'être surprise. Ce n'était pas grand-chose ce que Mélinda demandait mais dans sa tête, c'était déjà une chose énorme de demander! Sa main derrière sa nuque empêchait déjà toute fuite mais quand bien même elle n'en aurait pas eu, elle n'aurait pas osé. Elle entrouvrait la bouche en approchant doucement sa bouche du petit tas de crème blanche. Sa bouche se referma sur une très légère partie, voulant retarder le pire évidemment mais tôt ou tard elle n'aurait pas le choix. Elle n'osait pas regarder Mélinda mais plutôt la quantité restante sur sa poitrine, se léchant les babines à chaque fois qu'elle en prenait un peu. Mais au bout de trois ou quatre essaie, sa langue avait un peu touché le bout de sa poitrine. Son téton était entrée en contacte avec le bout de sa langue ce qui la faisait affreusement rougir. Elle n'osait presque pas recommencer mais même sans regarder Mélinda dans les yeux, elle avait l'impression que sa présence voulait qu'elle revienne et vite.

Prenant son courage à deux mains, elle fermait ses yeux en léchant entièrement ce téton jusqu'à ne plus rien sentir autour de sa langue à part une ou deux petites traces blanches restante. Mais vue sa lenteur, son second téton avait encore de la chantilly mais en mauvais état. Plutôt que recevoir une remarque, elle allait le nettoyer aussi avant que cela ne coule vraiment au point de devenir plus liquide que stable. Une fois terminé avant un peu moins de timidité qu'au début mais une certaine gêne quand même, elle avait la bouche barbouillée de crème. Même si elle en avait retiré un peu avec sa bouche en baissant la tête, elle en avait encore. Même si inconsciemment, vu comment cela était partie, elle imaginait bien Mélinda la nettoyer avec sa langue, elle ne voulait en rien demander une telle chose qui continuait toujours d'avoir son petit effet entre ses jambes.

« P-pardon mais... j'aimerais prendre une serviette p-pour me... ne-nettoyer... »

Quelque chose lui faisait dire que ses petites pensées coquines allaient bien vite devenir réalité...

Toute nue, Mélinda était sincèrement en train de se faire plaisir. Sans être exhibitionniste ou nudiste, il fallait bien admettre qu’il y avait d’indéniables qualités à être nue. Plus aucun vêtement ne venait gêner votre corps, plus rien ne venait vous déranger, et on pouvait à loisir s’observer et s’admirer, ou se sentir admirée et jalousée par le regard des autres... Narcissique à outrance, Mélinda n’était donc jamais gênée à l’idée d’être nue, que ce soit face à ses esclaves, ou même face à des personnes qui lui étaient inconnues... Comme Harmony. La pauvre timide n’avait eu aucune chance. Elle était arrivée avec toute sa nervosité, un véritable appel au sexe, même au viol. Les personnes timides étaient malencontreusement extrêmement désirables par leur honte, leur gêne, et cette espèce de timidité qui manifestait une certaine innocence... Quoi de plus excitant ? Harmony était piégée sur la chaise, et sa bouche finit par attaquer le sein de Mélinda.

Une main sur ses cheveux, Mélinda la laissa faire, soupirant de plaisir. La chantilly était fraîche sur ses tétons, et elle sentit la langue et la bouche d’Harmony partir dessus. La pauvre femme gémissait faiblement, son corps aplati contre le sien. La vampire s’amusait vraiment beaucoup, et elle continuait bien continuer à torturer encore un peu ainsi cette jeune femme... Car, honnêtement, on ne pouvait pas vraiment parler d’une torture. Elle s’attaqua au sein de Mélinda, puis alla ensuite vers l’autre. La crème chantilly avait commencé à couler, et elle s’empressa de le lécher, remuant rapidement sur son sein, afin de tout nettoyer, ce qui eut pour effet qu’elle s’en mit un peu partout, que ce soit sur ses lèvres ou sur son menton.

Après cette succion de tétons, qui avait continué à exciter Mélinda, Harmony partit en arrière, toute choquée, mais de plus en plus excitée, ce que la vampire sentait clairement. Elle lui posa alors une question, et Mélinda ne put s’empêcher de sourire.

*Est-ce qu’elle le fait exprès, ou est-ce qu’elle est vraiment si naïve ?!*

Dans tous les cas, la question pouvait se poser. Mélinda lui sourit donc, et chacune de ses mains vint caresser les joues de la femme, glissant sur sa peau, ses ongles éraflant sa peau. Un sourire ornait ses lèvres, et elle se pencha vers elle. Qu’Harmony le fasse exprès ou non, dans le fond, ne changeait rien... Elle allait le faire. Mélinda se rapprocha, et lécha le nez de la femme.

« Une serviette, vraiment ? Navrée, ma chère, mais nous ne sommes pas dans la salle de bains... »

Elle l’annonça sur un ton sensuel, puis s’approcha de ses lèvres, et entreprit de les lécher, avant de lécher également sa peau, posant ses mains sur les épaules de la femme, remuant le long de son visage, sa langue partant à l’assaut de son visage, filant le long de sa belle peau. Il ne lui fallut que quelques secondes pour la nettoyer, et elle l’embrassa à nouveau, tendrement, prolongeant le baiser en caressant ses cheveux. Mélinda en revenait toujours à ces bons vieux baisers, qu’elle maîtrisait à la perfection. Celui-ci dura bien une bonne minute, pendant lequel sa langue alla jouer avec celle d’Harmony, et son corps s’écrasa contre le sien, tremblant et frissonnant de désir et de plaisir.

Mélinda finit par rompre le plaisir, et un sourire évasif apparut sur son visage. Un sourire légèrement moqueur, et son doigt vint tapoter le nez d’Harmony, le titillant légèrement.

« Alors, dis-moi... Est-ce que je te repousse ? Est-ce que tu as envie que ça s’arrête, et que je te laisse en paix ? »

Elle s’humecta les lèvres, avec un nouveau sourire, son visage restant proche de celui d’Harmony, si proche que leurs nez en venaient même à se caresser et à se frotter entre eux. C'était tendre... Mignon, en somme.

Harmony se savait piégée entre les griffes du vampire et plus le temps passait, plus elle voyait ses chances frôler les zéros mais néanmoins, elle se disait qu'il lui restait quand même une dernière chance, une dernière carte à jouer pour X raison qui ferait que Mélinda replacerait sa tenue sur son dos avant de partir faire autre chose en laissant Harmony ici. Mais soyons lucides, cette dernière carte ne risquait pas de tomber de sitôt. Évidemment, Mélinda lui refusa la serviette, le torchon ou le moindre morceau de papier ou tissu pour s'essuyer alors que sa langue passait sur son nez. La pauvre en restait figée, la bouche entrouverte en tremblotant alors que sa langue passait tant sur ses lèvres que sur sa peau. Elle avait envie de sortir sa langue de la mêlée timidement à celle de la vampire mais non... elle n'osait pas! Mais quand sa langue arriva dans sa bouche, ce fut une libération pour Harmony qui en soupirait de bonheur mais elle se laissait mener par cette danse buccale. Sa langue dansant avec celle de Mélinda, elle fermait les yeux pour se laisser emporter par ses émotions. Même si sentir son corps contre le sien lui amenait certaines images obscènes, elle n'arrivait pas à lutter contre ça, tant ce baiser était passionnant, tant ses images étaient hypnotisantes.

Bien que ses mains restaient sur l'accoudoir, elle n'osait pas toucher Mélinda mais qu'est-ce qu'elle avait envie de bien plus que ce baiser. Elle se connaissait, elle dirait surement non mais... il faut bien admettre que son corps réclame autre chose que sa bouche n'arrivait pas à formuler. Hardos va la trouver bien cruche à s'offrir de plus en plus à cette femme qu'il lui avait interdit d'approcher mais hélas, elle ne pouvait pas aller contre tout ça. Ses émotions, la bonté de Mélinda de les héberger ici, donc de payer sa dette comme elle pouvait. Le baiser cessait, la jeune femme ouvrait à nouveaux les yeux, la belle vampire restait toujours aussi proche d'elle. Ses joues devaient toujours garder ce petit teint rosé alors que leur nez se frottait. Mélinda avait déjà deviné ce que pensait Harmony mais l'avouer serait une chose qu'elle n'arrivera pas à faire correctement. Étant si proche, Mélinda devait bien sentir son souffle s'accélérer, sa salive qu'elle avala plus d'une fois, n'arrivant pas à dire le moindre mot. Son œil se fermait à moitié en observant la jeune femme qui lui faisait face. Pour peu, on croirait que cela suiffait à lui procurer du plaisir mais c'était sa timidité qui parlait. Bien entendu, son entrejambe la démangeait furieusement, c'était très chaud et elle savait qu'il y avait un moyen d'adoucir tout ça mais pas question d'en arriver là.

Si sa bouche n'arrivait pas à dire ses quelques mots, heureusement, il restait encore le langage des signes et en fixant Mélinda avec son œil, sa tête venait doucement hocher de gauche à droite, ce fut à peine visible, elle l'avait à peine sentie. Elle voulait dire oui, de cesser tout ça, ce qu'elle voulait depuis que Mélinda Warren s'était approché d'elle et un peu trop intéresser à son intimité mais son corps ne pouvait pas dire le contraire. Même que son corps arrivait là où ses cordes vocales n'arrivaient à rien. Ce ne fut pas du premier coup, ce ne fut pas tout de suite mais ses lèvres ont réussi à embrasser vraiment du bout des lèvres la patronne de cet établissement.

Ce fut un long baiser, tendre, doucereux, empreint de passion retenue et de plaisir lancinant. Harmony était comme une poupée entre les doigts experts de la vampire. Impossible pour elle de la repousser, ou même d’espérer pouvoir le faire. La belle femme était subjuguée, et tout son corps appartenait à la vampire, tout son plaisir reposant dans la paume de sa main. Harmony pouvait encore partir, si elle le voulait, mais le plaisir fut plus fort que sa raison, et un sourire ravi se dessina sur les lèvres de la vampire. Cette matinée commençait vraiment très bien ! Son seul regret était qu’Harmony ne soit pas vierge. Si elle l’avait été, Mélinda l’aurait travaillé au corps, et lui aurait ôté sa virginité dans un lit, en y mettant les formes. Elle savait l’importance de la première fois, et le savait même plutôt bien. Sa première fois lui avait été volée, et elle ne voulait surtout pas réitérer ça chez d’autres personnes… Fort heureusement, Harmony n’était pas vierge, donc Mélinda n’avait pas ce problème.

Après le délicat aveu d’Harmony, Mélinda hésita un peu, puis se redressa, libérant enfin le corps d’Harmony de son poids. La pauvre jeune fille fonctionnait presque en pilote automatique, son esprit comme écrasé par les envies de son corps, des envies et des désirs que Mélinda avait su faire éclater. Maintenant, Harmony allait se laisser faire. Mélinda tendit ses mains, et empoigna celles d’Harmony, la soulevant délicatement. Harmony se retrouva ainsi debout, et Mélinda glissa ses mains sur ses hanches, venant les caresser, remuant ensuite progressivement ses mains vers l’arrière de son corps, glissant vers le bas de son dos.

« Hum… Je te sens toute tendue, ma belle… Toute hésitante… »

La vampire en jouait abondamment, et retourna l’embrasser, ayant bien compris qu’Harmony était très sensible à ce genre de tendres attentions… Ce qui était plutôt une bonne chose, car Mélinda était généreuse de ses baisers, n’hésitant pas à en distribuer quand il le fallait.

« Et quelque chose me dit que tu as chaud… Très chaud… Alors, je crois que le mieux est de t’ôter tous ces vêtements qui ont l’air de te comprimer et de te retenir… De laisser ta sueur s’évacuer. Tu verras comme on se sent mieux quand on est nue. »

Mélinda parlait sur un ton calme, enjoué, et, lentement, ses mains se déplacèrent, remuant sur le corps d’Harmony, entreprenant de progressivement la déshabiller. Ses mains agissaient délicatement, et, peu à peu, déshabillèrent totalement Harmony, qui se retrouva devant Mélinda. Cette dernière vint lui caresser les épaules, la massant tranquillement, tout en remuant les lèvres, lui parlant à nouveau :

« Alors, ma chérie, comment te sens-tu ? Mieux, n’est-ce pas ? »

Ou pas…

La pauvre Harmony était toute chose, elle savait que le piège était en train de se refermer, de plus en plus de vision obscène dans sa tête, devenant de plus en plus obscène. Harmony était comme un lapin face à un gros prédateur, elle ne pouvait rien faire, elle croisait juste les doigts pour que tout se passe rapidement afin d'être tranquille ensuite. Se relevant en étant tirée par Mélinda, elle restait un peu mal à l'aise comme toujours. Harmony se faisait à nouveau embrasser, toujours de façon si douce, si bon, elle ne pouvait pas reprocher à Mélinda d'être aussi gentille. Hardos avait beau l'avoir mis en garde, elle ne voyait pas en quoi elle pouvait être dangereuse? Cela étouffait peut-être sa méfiance mais pour le moment, la jeune femme ne voyait pas comment cette femme pourrait lui vouloir du mal d'une façon ou d'une autre?Mais une fois ce baiser terminé, sa phrase avait de quoi la faire un peu paniquer même si elle s'était dit que cela était quand même inévitable vu comment cela était parti. Elle ne pouvait toujours pas parler, sa bouche tentait de remuer pour dire quelque chose sans jamais réussir à sortir la moindre syllabe.

Elle se laissait déshabiller par Mélinda, comme si elle était une poupée grandeur nature. Sa veste tombant sur le sol une fois les boutons détacher, retirant aussi son petit maillot avant que sa ceinture et sa jupe ne tombent. En petite tenue, elle avait déjà de quoi rougir un peu plus qu'à son habitude. Retirant ses bottes en forçant un peu dessus pour ne pas se baisser, elle vit son soutien-gorge tomber ainsi que sa culotte sur les chevilles. Cachant les parties intimes, elle ne regardait pas Mélinda qui ne pouvait s'empêcher de lui caresser les épaules.

« J'avoue... que c'est plutôt... la gêne... mademoiselle Warren... »

Néanmoins, sans la regarder une fois dans les yeux, elle fit de légers petits pas pour se coller contre elle, décollant ses mains de ses parties cachées pour les poser autour de Mélinda, toujours avec ce petit tremblement. C'était surement la gêne mais elle avait l'impression d'être observée par de nombreuses personnes et elle préférait se « cacher » auprès de Mélinda plutôt.

« On pourrait aller... ailleurs? J'ai l'impression d'être observée... »

C'était pour elle surtout la gêne d'être nue devant Mélinda et risquer de voir débouler n'importe qui ici qui la mettait mal à l'aise bien que son impression était plutôt bonne en réalité. Elle posa un instant sa tête près de son épaule, elle dégageait une odeur intéressante, douce et apaisante. C'était très agréable à sentir, cela lui retira un peu de de gêne sur ses épaules par la même occasion. Elle songea à une chose, hésitante à le lui proposer mais finalement, elle prit son courage à deux mains en relevant la tête vers elle, même si son regard fuyait facilement le sien.

« Ma... mademoiselle Warren, je... j'aimerais parler plus en privé d'un... d'une sorte de marché mais cela... est un peu embarrassant. »

Scellant ses lèvres, elle fuyait son regard une nouvelle fois quelques secondes en regardant sur sa droite et sur sa gauche avant de le proposer en se mettant sur la pointe de ses pieds pour le murmurer au crux de son oreille.

« Cela concerne ma virginité... »

Oui, elle lui avait bien dit ne plus être vierge avec des filles et même si Mélinda en était une, son petit doigt lui disait que ce genre de femme pouvait facilement changer de sexe comme de chemise. Et si cela n'est pas vrai, il reste toujours l'option des jouets pour ça. Mais bon, elle avait idée que cette suggestion ne laissera pas Mélinda indifférente.

Harmony lui avait dit qu’elle avait déjà fait l’amour avec des femmes, ce qui, dans l’esprit de Mélinda, signifiait qu’elle n’était plus vierge. Elle ne pouvait alors pas se douter que la réalité était un peu plus nuancée. Debout, mise à nue, Harmony avait un corps délicieux, qu’elle dissimulait avec ses mains, avant d’aller se blottir, affreusement gênée, contre le corps de la vampire. Un peu surprise, Mélinda l’enlaça à son tour, caressant son dos, le griffant légèrement. Si Harmony ne lui avait pas dit qu’elle avait déjà fait l’amour, la vampire aurait cru qu’elle était encore vierge, car son comportement excessivement timide était caractéristique d’une jeune femme vierge luttant contre des pulsions qu’elle ne maîtrisait pas vraiment. Mélinda se régalait de ce spectacle fascinant, et alors qu’Harmony reprenait ses esprits, elle finit par lui dire qu’elle voulait d’un endroit plus serein… Que lui cachait-elle ? Plus le temps passait, et moins la vampire était convaincue que le comportement actuel de la jeune femme était lié à sa forte timidité.

Elle la surprit, en lui expliquant qu’elle avait une « proposition » à lui faire, et se pencha tout contre elle, murmurant alors, dans le creux de son oreille, qu’il s’agissait de sa « virginité ». À cette mention, les yeux de la vampire s’écarquillèrent de surprise, et elle tourna lentement sa tête vers la jeune femme. Quelques secondes de silence passèrent. Harmony lui avait-elle menti en lui parlant de ses expériences sexuelles ? La vampire ne le pensait sincèrement pas, car tout, dans le comportement de la jeune femme, transpirait une certaine honnêteté. Mentir ? Elle en était tout simplement incapable. Elle était effectivement vierge, ce qui, en soi, n’était pas totalement impossible. Bien des formes de relations sexuelles n’impliquaient pas nécessairement un coït avec la destruction de l’hymen à la clef.

« Je vois… »

Sa virginité… On avait arraché à Mélinda la sienne, et elle s’était jurée de ne jamais refaire pareille à d’autres personnes. S’il y avait parfois eu des exceptions, de manière générale, la vampire s’efforçait de préserver cette première fois, de la rendre sacrée.

« Très bien… Je vais te conduire dans une chambre, alors. »

Mélinda se décolla du corps d’Harmony, et lui tendit une robe de chambre qui traînait dans un placard. Elle ne se rhabilla pas, la vampire préférant rester nue, puis sortit, probablement au grand désespoir des petites perverses qui, discrètement, les observaient dans la pièce attenante. Mélinda traversa plusieurs couloirs, attirant quelques regards curieux de la part des esclaves qui passaient par là, et grimpa un ou deux étages, avant d’ouvrir une porte. Elles arrivèrent ainsi dans une chambre avec un confortable lit, une tapisserie rouge agréable, et plusieurs placards. La chambre était propre, le lit avait été repassé, et ne conservait plus aucune trace des ébats torrides ayant eu lieu la nuit.

C’était un confortable lit à baldaquin avec des encoches dans les coins, afin d’y mettre des liens ou des menottes. Difficile de se méprendre sur leur fonction, mais, ce matin, Mélinda n’était pas là pour ça. La porte était refermée, et personne ne pouvait les observer. Il était donc temps de passer au vif du sujet. Toujours debout, et toujours nue, Mélinda posa donc sa question :

« Je croyais que tu avais perdu ta virginité, Harmony… Alors, dis-moi… Quelle est ta proposition ? Je t’écoute, mon cœur… »

Elle l’écoutait très attentivement, même !