The Multiversity

Lissandre était en train de succomber face aux arguments de Mélinda. Comme un deux faire à un flush royal, elle s’écroulait, admettant la pertinence de sa séduction, son efficacité. Qui, après tout, pouvait se refuser à l’irrésistible Mélinda ? La main de Lissandre glissa sur la belle joue de Mélinda, puis effleura ses lèvres. Celle-ci les entrouvrit en basculant sa tête en arrière, et laissa à Lissandre l’occasion de voir ses canines. D’une voix chaude, trahissant une excitation contenue, Lissandre demanda alors à Mélinda un aperçu de l’Étreinte. Une lueur malicieuse perla dans les yeux de la vampire, qui se redressa, et poussa Lissandre. Ses genoux heurtèrent un élégant fauteuil Regina style baroque, que Shii avait approché, se délaissant à regret de la verge tendue de Lissandre, une verge qui avait conservé sa dureté au fur et à mesure que Mélinda avait parlé, achevant à chacun de ses mots sucrés les défenses de Lissandre, brisant les dernières barrières.

La jeune femme se retrouva donc sur le fauteuil, moelleux, la combinaison de latex crissant doucement, et Mélinda, un sourire enjoué sur les lèvres, grimpa sur ses cuisses. Elle s’assit à califourchon sur elle, la verge tendue et légèrement trempée de Lissandre heurtant ses parois intimes. Elle posa ses mains sur les épaules de Lissandre, et les rapprocha chacune de sa nuque, avant de se pencher vers elle, et de l’embrasser avec appui.

« Tu as donc choisi la pilule rouge… » glissa-t-elle, en référence à Matrix.

Elle se pencha ensuite vers le creux du cou de Lissandre, et commença par lécher sa peau, puis par faire un suçon. Sa langue et sa salive humidifiaient la zone, et elle soufflait aussi dessus, soupirant en se tortillant, frottant ses lèvres intimes contre la verge de Lissandre. Elle lui fit subir ce traitement pendant un petit moment, avant de se déplacer un peu, et de relever la tête.

« Je sens ta carotide… »

La nervosité de la Française était perceptible. Shii observait le duo en rougissant, tremblant nerveusement, en se faisant la réflexion qu’il y avait bien trop longtemps que sa Maîtresse ne l’avait pas mordu ! Mélinda releva son bassin, jusqu’à ce que la verge glisse contre ses lèvres intimes, et l’enfonça dans sa chatte d’un coup sec. La vague déferla, et, dans le même temps, Mélinda mordit.

La vague emporta Lissandre pendant quelques instants, et Mélinda soupira, avalant son délicieux sang. Ses canines effleurèrent superficiellement sa carotide. Elle retira ensuite ses dents, et la carotide continuait à fonctionner normalement. Mélinda inspira lentement, et, les deux trous libérés de ses dents, elle commença à sucer, provoquant de délicieux bruits de succion. Le flux sanguin se dispersa, cessant en partie d’irriguer le cerveau de Lissandre, tandis que sa verge pompait beaucoup de sang, et que Mélinda en absorbait une partie.

« Hmmm… »

Sa « victime » allait pouvoir découvrir l’attrait irrésistible de l’Étreinte, ce baiser envoûtant et hypnotique qui vous faisait planer ! De quoi en devenir accroc, tandis que Mélinda gémissait doucement, et remuait son bassin de haut en bas, faisant claquer la verge de Lissandre contre sa chair…

Plus le temps passait et plus la raison se faisait repousser au fond de son esprit. La prédatrice aux canines prenait totalement le contrôle de la simple humaine enceinte. Il n’y avait d’ailleurs que ça qui la retenait de complètement s’abandonner aux ténèbres : son futur bébé. Sinon, elle aurait hurlé qu’elle la morde complètement et entièrement.

Ce jeu de s’asseoir à califourchon sur elle. Ce jeu de préliminaires très efficace à sentir les lèvres intimes frôler sa verge de latex rose. Tous comme ces préliminaires avec son cou. Tout ça avait enflammé la libido de Lissandre ! D’ailleurs, la chaleur avait augmenté dans son corps. Ses joues avaient pris une jolie couleur rose.

Puis elle avait vu rouge. Un simple instant. Une expérience proche d’une transe. Un état d’esprit altéré. Ca avait été si puissant et rapide qu’elle ne pourrait pas le décrire. Ca ressemblait à prendre une drogue. Ca ressemblait à abandonner le contrôle quand sa Fönn devenait la dominante de leur session sexuelle. Ca avait été bon et… ça avait déjà un effet de dépendance.

Son regard était intense et fixait les yeux de la vampire. Ses mains étaient solidement accrochées aux accotoirs de l’élégant fauteuil. S’il n’y avait pas eu cette force, Lissandre aurait surement enlacé le corps de Mélinda. Mais elle ne fit rien et regarda ce petit corps à l’aspect innocent aller et revenir sur sa verge.

Lissandre ne trouvait pas les mots. Elle vivait pleinement cette première expérience. Tout était incroyable. Unique. Elle jouissait du moment. Et elle jouirait plus tard également dans Mélinda. Mais à cet instant précis, elle ressentait une chaleur dans son cou. La chaleur humide du con de la vampire. Et l’intensité du regard de Shii qui les lorgnait. Le tout produisait une alchimie terrible.

« Mélinda… »

Ses mains quittèrent les accotoirs pour venir se poser sur les hanches de la vampire et suivre le rythme de va et vient.

« Innocente prédatrice… Hum… J’ai terriblement envie de te faire mienne… C’est si bon, oui, à ce rythme… Mais je sais que c’est toi qui a réussi à me posséder la première… »

Lissandre allait goûter à un plaisir intense. Si Mélinda se débrouillait bien (ce dont il était difficile de douter !), Lissandre allait rapidement prendre son pied… Et même un pied incroyable ! C’était comme une forme de profonde relaxation, liée à la façon dont le flux sanguin était perturbé, plaçant l’utilisateur dans un état semi-conscient, un peu comme si on vivait un rêve éveillé. Pour ne rien arranger, Mélinda dansait sur le vit de Lissandre, renforçant l’appel de sang ici, diminuant donc davantage l’arrivée de sang au cerveau. C’était un subtil équilibre, et Mélinda sentit la verge de Lissandre durcir. Elle n’avalait pas beaucoup de sang. Mine de rien, le corps humain ne contenait pas des hectolitres d’hémoglobine. La moyenne était de 5 litres, sachant que, plus une personne était grande et corpulente, plus elle avait de litres. De fait, les obèses faisaient souvent le bonheur des vampires ! Et là, avec son bébé, Lissandre avait même un peu plus de sang en elle que le commun du mortel. Mais Mélinda en prit peu, l’équivalent de 500 mL, ce qui correspondait à la quantité de sang qu’une personne donnait lors d’un don de sang. Elle allait à la même vitesse que pour un don de sang, ce qui fit que l’Étreinte dura une bonne dizaine de minutes, pendant lesquelles on pouvait régulièrement entendre Mélinda soupirer, tout en suçant la belle Lissandre.

« Hmmm… Hmmmm… »

Le spectacle avait quelque chose de très érotique, et les joues rougies de Shii témoignaient de son plaisir, mais aussi de sa jalousie. Elle adorait se faire mordre ! Comme Lissandre, elle en avait eu peur, au début, mais, depuis qu’elle y avait goûté, elle en était rapidement devenue accroc. Elle jouissait toujours quand sa Maîtresse la mordait. Avec le désir sexuel, Shii évitait d’être fatiguée, car l’adrénaline faisait battre son cœur plus vite. Lissandre risquait toutefois d’avoir fortement envie de viande rouge après cette séance ! Mélinda remuait de haut en bas, sans jamais rompre la succion. Shii filmait la scène, se mordillant les lèvres, zoomant sur la morsure, puis sur le visage de Lissandre. Elle déplaça finalement ses mains gantées de ses accoudoirs pour caresser les hanches de la petite poupée.

« Je suis sûre que tu vas avoir envie d’écrire sur des vampires, maintenant… » remarqua Shii.

La succion se termina par un orgasme de Lissandre. Même si elle aurait voulu l’éviter, Mélinda la fit jouir, pour son propre bien. Une décharge de plaisir suprême, sa queue rosâtre expulsant de jolies quantités de foutre dans sa chatte. Mélinda gémit longuement en sentant cet orgasme, puis elle se redressa un peu. Ses lèvres étaient rubicondes, et elle les lécha, avalant le sang, puis embrassa Lissandre en l’enlaçant. Aucune goutte de sang ne s’échappait de sa nuque, et la vampire vit Mélissandre se refermer sur les deux trous, laissant néanmoins les deux petits trous, formant deux petits creux. Elle embrassa longuement la jeune femme.

« C’est toi qui portes la culotte, Lissandre… Tu aimes écrire du sexe, hein ? Est-ce que je t’inspirerai pour un récit pornographique ? Si tu étais dans l’un de tes romans, que voudrais-tu me faire ? Car ton sang est très exquis, tu sais… Si vif, si énergique… légèrement sucré avec un goût de fraise. Je dois te prévenir, chaque fois que je bois du sang, je deviens… Insatiable ! »

Si Lissandre n’espérait faire qu’une petite étape ici, elle allait sûrement devoir faire un peu de prolongations…

Si elle n’était pas complètement hypnotisée et fatiguée par cette prise de sang, Lissandre devait tout de même faire un effort pour se concentrer sur les mots de la vampire. Surtout qu’écrire était un sujet… si ancien. Oui, définitivement, cette rencontre avec Mélina lui faisait renouer avec son ancienne vie. La deuxième si on comptait comme suit : la première étant la période de sa vie avant qu’elle ne prenne son indépendance, la seconde étant celle où elle se développa dans le monde porno et la troisième et actuelle étant celle de Fönn. Pour résumer très grossièrement.

Quelle était la première idée ? Ah oui, écrire. Lissandre et l’écriture sont quelque chose qui a plus ou moins disparu de cette troisième vie actuelle. Pas qu’elle ne le désire plus. Plutôt que ses désirs sont si comblés par une vie impossible car magique, que le besoin de s’inventer une vie et des fantasmes n’étaient plus un moteur suffisamment puissant à faire tourner.

Alors Lissandre, au lieu de répondre de suite à Mélinda, se tourne vers Shii. Cette jeune femme. Ces joues rouge de plaisir. Ce voyeurisme. Ce fétichisme à vouloir enregistrer tout en vidéo. S’il n’y avait eu que Mélinda, l’alchimie n’aurait surement pas fonctionné aussi bien. Mais il y avait Shii. De là à se dire qu’elle se voyait chez la jeune femme. Non, ce n’était pas une chose à dire. Il n’y a pas vingt ans, il n’y avait pas une génération qui séparait les deux femmes. Mais, tout de même, Lissandre se projetait sur Shii.

*Peut-être que moi je vis une vie de rêves. Mais certaines femmes, non. J’ai écrit fut un temps pour révolutionner le monde du porno. Je crois que j’ai délaissé trop longtemps cette révolution. La lutte doit reprendre. Seulement, peut-être que le combat n’est plus vraiment le même. Il faudra que j’observe tout ça depuis mon nouveau point de vue. Mais avant tout, retrouver la flamme créatrice. Et répondre à cette petite bouille de vampire machiavélique ! *

« Si j’étais dans un de mes romans ? Hum… voyons… Toute bonne romancière a pour vocation de faire souffrir ses personnages. C’est à travers les épreuves qu’on fait évoluer les personnages. C’est à travers les drames que les lectrices se retrouvent à éprouver certaines émotions. Donc, sans réfléchir, je plongerais la victime du vampire sur un long chemin de débauche. Qu’elle y perde sa capacité à réfléchir. Qu’elle y perde jusqu’à sa dernière force et ne puisse plus tenir debout toute seule. Oui, tout cela et bien plus. Je la rendrais addict. Accoutumée au Baiser du Diable. De cette façon, dans la deuxième partie du récit, je ferai intervenir un bel adonis pour venir la sauver et la sevrer. Il y aurait alors une bataille, tout du moins une confrontation entre la machiavélique vampire et le héros sans peur. Hum… mais il faudrait un twist à tout cela. Peut-être que je ferai en sorte que le héros tombe sous le charme de la vampire. Rendant folle de jalousie le personnage principal. Oui, cela pourrait fonctionner. Cela pourrait donner lieu à un deuxième tome. Le personnage principal chercherait vengeance. La gentille deviendrait méchante. Enfin, pas vraiment méchante. Mais ce serait le postulat de base. Avant de pousser plus loin dans la lecture de son âme. Comprendre ses actions. Comprendre ses sentiments blessés, etc. »

Waouh ! Lissandre s’étonnait elle-même. Tout était sorti si naturellement. C’était bête à dire, mais inventer et créer semblait être comme le vélo : ça ne s’oubliait pas. Peut-être qu’elle s’était lancée un peu trop loin dans la création au profit de la tension sexuelle dans la pièce. Mais Lissandre était ainsi. Imprévisible était un mot qui revenait souvent. Même l’insatiabilité d’une vampire était plus faible que la tornade rose. Comment avait dit Mélinda ? Oui, si vive et si énergique avec un goût légèrement sucré à la fraise.

S’empalant avec amour sur la belle verge rose de cette jolie blonde, Mélinda remuait doucement sur elle. Elle sentait les mains gantées de Lissandre glisser sur ses hanches, descendant pour palper ses fesses. Elle-même s’appuyait sur ses épaules, quand elle ne posait pas ses mains sur l’arrière de sa nuque pour s’y appuyer. Mélinda l’embrassa, mais l’idée du roman déclencha chez Lissandre une poussée d’inspiration subite. Shii savait que Lissandre n’avait pas écrit depuis longtemps, suscitant l’angoisse de ses fans. On savait combien le syndrome de la page blanche était redoutable chez les auteurs à succès. Ils ne voulaient pas essuyer un échec critique après une réussite qu’ils estimaient illégitimes, alors ils estimaient que tout ce qu’ils écrivaient était mauvais. Ce faisant, un auteur tombait dans un cercle vicieux aboutissant à ce qu’il n’écrive plus rien, par peur de décevoir. Pourtant, à la voir, Shii trouvait qu’elle ne semblait pas particulièrement atteinte par ce phénomène.

Mélinda, de son côté, se posait moins de questions. Elle aimait cette fille qui était suffisamment perverse pour se balader avec sa combinaison rose en latex, une combinaison au demeurant très particulière, puisqu’elle semblait symbiotique. Elle en savait suffisamment sur la Terre pour savoir que ce genre de tenue ne se trouvait pas sur eBay ! Lissandre avait donc visiblement eu son lot d’expériences surnaturelles, ce qui expliquait sans doute qu’elle ne soit pas partie en courant et en hurlant en apprenant que Mélinda était une vampire ! Celle-ci l’écouta donc, et elle trouva que son histoire avait quelque chose du Dracula de Bram Stoker.

« Une histoire classique… Hmmmm… Mais ce sont toujours elles qui fonctionnent le mieux, haaann… Ta jeune demoiselle en détresse… Elle devait être ingénue, innocente, une princesse appréciée de ces gens, ce qui rendrait meilleure sa corruption. Hmmm… »

Corrompre de jeunes femmes innocentes... Difficile de ne pas y voir un rapport avec Mélinda !

« Et la personne qui viendrait le sauver… Hmmmm… Si tu veux rester dans les classiques, cela pourrait être son amant, mais tu dois te faire à la nouvelle époque, ma chérie, haaaa… Une femme forte, une guerrière qui viendrait la sauver et qui serait amoureuse d’elle… Et, quand elle apprendrait que l’élue de son cœur ne lui appartient plus, cela l’achèverait, et elle deviendrait la deuxième épouse de ce beau et pervers vampire… »

Et, pendant ce temps, Mélinda continuait à remuer sur le vit assoiffé de Lissandre !

Qu’elle soit vampire ou non, Mélinda aurait pu être éjectée du sexe sans préavis. On ne dit pas à une artiste qu’elle vient de créer une histoire classique. Autant lui jeter à la figure qu’elle n’a pas de talents et qu’elle devrait retourner à la chaîne en usine. Mais Mélinda était désirable et l’esprit de Lissandre corrompu par le sexe et un premier Baiser dans son cou. Alors elle garda la vampire empalée.

« Oui, tu as carrément tout ce qu’il faut pour corrompre ma Fönn. Je ne devrais pas la laisser s’approche de toi. »

Il devenait difficile de faire la différenciation entre la réalité et le fictif. Surtout que Lissandre avait cherché à mêler les deux à base de sous-entendus plus ou moins subtiles. Et… le pire ? Le sexe, l’excitation et le passage du temps lui avait déjà fait oublier une partie de ses idées. Quel fléau pour un artiste de sentir qu’on avait eu une idée et de ne pas réussir à s’en rappeler !

« Mais qui sait quel genre de créatures vivent dans le château du vampire ? Une jeune gynéco pourrait se retrouver dans une salle de torture. Emprisonnée, enchaînée, à la merci de mains aventureuses. Ce serait donc… »

La fiction reprenait le pas sur la réalité ? Non, tout restait entremêlé. Lissandre ne parvenait plus à conserver un seul fil rouge. C’était d’autant plus difficile que Mélissandre prenait beaucoup de plaisir à pénétrer Mélinda. La voix de son symbiote venant s’ajouter à ses propres pensées tandis que son corps était bombardé de drogues de plaisir.

« oui, ce serait donc à la princesse d’aller sauver sa guerrière. Après tout, il m’a semblé que le vampire couchait avec le dragon tout à l’heure. Et puis, il y a ces mignons qui ouvrent les portes de la demeure. Décidément, la princesse va avoir fort à faire pour trouver la sortie de ce labyrinthe et retrouver la lumière mortelle du soleil qui repoussera la prédatrice. Enfin, le prédateur. Il était qu’un d’un vampire. Je crois que je m’emmêle les pinceaux : hi hi ! »

Lissandre ne voulant pas tout à fait exclure Shii des événements, elle la regarda fièvreusement et lui fit un clin d’œil complice. Ce geste n’avait aucun objectif. Shii pourrait y comprendre ce qu’elle voudrait car Lissandre l’avait fait par pur instinct sans y cacher un quelconque dessein. Elle voulait juste voir cette lycéenne, ce génie, cette fan de ses œuvres. Voir un tel visage permettait parfois de réaliser ce qu’elle vivait et de renforcer son excitation. Ce qui était tout à fait le cas.

Mélinda sourit doucement quand son amante évoqua une « gynéco’ » piégée dans le château du vampire. Voilà qui ne sonnait pas très médiéval ! Mélinda ignorait où se trouvait Fönn dans le manoir. Elle était initialement partie coucher Iris dans la garderie du manoir, mais… Eh bien, dans le manoir de Mélinda, il pouvait toujours  arriver des choses surprenantes ! Alors, qui sait… Mélinda n’était pas sûre que Fönn soit aussi innocente que Lissandre le prétendait. Unie à elle, avec le sang de Lissandre dans le corps, Mélinda avait accès à certains de ses souvenirs, de ses émotions, et elle sentait l’amour fort que Lissandre ressentait pour elle. Lissandre avait du mal à raisonner, ce qui pouvait se comprendre. Elle était euphorique, et Mélinda l’embrassa encore, remuant sur elle, s’empalant sur sa verge tendue. C’était si bon ! Shii continuait à les regarder, et Mélinda se laissait donc aller, faisant crisser la combinaison de latex de Lissandre. Elle l’embrassa à nouveau, remuant sa langue contre la sienne.

« Pour que ton histoire soit complète, les deux invitées de la vampire devraient se retrouver ensemble… Avec la vampire, à faire l’amour. »

Lissandre était initialement venue ici pour avoir un accord de la vampire afin de voyager dans le Multivers. Cet accord prenait une tournure très agréable. Les minutes défilaient, et la verge de Lissandre enflait et durcissait dans le sexe de Mélinda. Elles étaient unies, reliées ensemble l’une à l’autre. Shii se rapprocha lentement, filmant la scène. Elle savait que sa Maîtresse aimait ça, et elle ne voulait rien oublier de ce moment, qu’elle s’imaginait déjà revoir par la suite. Elle filma encore, jusqu’au moment où la nature fit son office, et que Lissandre se mit à jouir. Mélinda l’observa également, voyant le beau visage de la Française se crisper au moment de l’éjaculation. Des filaments de sperme filèrent ensuite dans son corps, et Mélinda gémit lentement. Elle la laissa jouir, et elle succomba également, jouissant longuement sur la queue de Lissandre, puis s’affala contre elle.

Mélinda sourit ensuite, et l’embrassa dans le creux du cou.

« Alors, pour ton inspiration artistique, souhaites-tu que je te fasse la visite du manoir ? Je crois cependant que Shii aimerait aussi beaucoup te montrer à quel point elle t’admire… »

Elle était assise et Mélinda voulait déjà qu’elle se révèle après leur sport de chambre. Le pire ? Bien sur qu’elle voulait découvrir ce manoir. Dans certaines œuvres, on classe des décors ou des objets comme étant des personnages. Et ce, sans même qu’ils aient une conscience comme dans Toy Story. Bref, Lissandre voulait connaître cet endroit. Après tout, sa villa aussi devrait devenir à l’avenir plein de mystère et… et à l’image de Lissandre, tout simplement.

« Je veux connaître ton manoir. Je veux arpenter univers. Et puis, la jeune autrice en moi, celle qui n’a pas encore embrassé le surnaturel, voudrait comparer le manoir stéréotypé du vampire avec le tien. »

La vampire se rendait-elle compte qu’elle embrassait dans le cou là où elle avait mordu ? Lissandre aurait pu poser la question. Mais elle avait peur des conséquences. Que ce soit le signe que Mélinda voulait à nouveau plonger ses crocs. Et ce, peut-être de manière inconsciente. Après tout, même une vampire devait perdre un peu de sa raison après avoir joui. L’autre penchant de la version était que Lissandre craignait elle aussi de vouloir être mordu à nouveau.

*Pas maintenant. Plus tard. *

« Si je suis la victime d’une vampire, alors il va me falloir être la prédatrice. Et Shii semble être ma victime idéale. Allez, pour que ce soit plus flatteur, je vais aller jusqu’à dire qu’elle sera ma victime préférée. Donc… »

Lissandre se jouait du petit génie. Elle fit traîner sa phrase pour créer un peu de suspens.

« …et puis, elle semble aimer filmer ce qui m’arrive. Et je ne suis pas la dernière à aimer être filmer. Rapporter ce genre de souvenirs chez moi me plaît. Imaginer que ce genre de souvenirs fera écarter les cuisses de notre petite génie n’est pas pour me déplaire non plus ! »

Donc Lissandre quitta sa chaise pour se relever. Elle tendit une main vers Mélinda et l’autre vers Shii. Même si cela faisait comportement scolaire, Lissandre avait eu envie d’entrelacer ses doigts avec ceux de ses superbes deux femmes extraordinaires. Pour poursuivre la « terrible » exploration du manoir du vampire, il fallait être bien entourée.

Lissandre n’était qu’au début de ses aventures ici ! Elle souhaitait regarder le film que Shii était en train de tourner. Mélinda, tout en lui attrapant la main, lui répondit là-dessus :

« Ces films ne sortent pas du manoir, je tiens à éviter les fuites… Mais tu es libre de revenir ici. »

Qui sait ? Lissandre arrivera peut-être à convaincre Mélinda d’avoir des copies des films la concernant. Ceci étant dit, peut-être aimerait-elle aussi l’idée de revenir souvent au manoir… Mélinda ne faisait jamais rien qui ne soit totalement lié au hasard. Mais, pour l’heure, le trio s’aventurait hors de la pièce. Le manoir de Mélinda était une vaste construction de type victorien, avec de grands couloirs. Shii serrait également la main gantée de Lissandre, observant surtout sa belle verge rose. C’était une verge en latex, une excroissance de sa combinaison symbiotique. Cette femme était vraiment très spéciale ! Le trio arriva ainsi près d’une porte que Mélinda ouvrit.

Derrière, il y avait une chambre. Une belle chambre avec un grand lit rose.

« C’est l’une des chambres destinées aux invités, expliqua Mélinda. Il y en a plusieurs au rez-de-chaussée. »

Shii se déplaça nerveusement, et Mélinda referma la porte derrière elles.

« Grimpe sur le lit, ma chère Shii, je crois que notre chère Lissandre a très envie de profiter de toi…
-  O-Oui, Maîtresse… » glissa Shii en rougissant furieusement.

Elle se rapprocha du lit, et Mélinda récupéra le téléphone portable de Shii, puis le posa sur un bureau à côté du lit. La chambre abritait également quelques penderies, et une fenêtre donnant sur le jardin à l’extérieur. Une porte intérieure menait à une salle de bains privative. La chambre était donc plutôt grande, elle faisait la taille d’un petit studio, et était décorée par de jolis tableaux. Au-dessus de la chambre, un tableau massif ornait le mur : une reproduction très réussie d’un tableau de Nicolas Poussin, « Nymphe endormie surprise par des satyres ». Shii s’assit donc sur le rebord du lit, gênée.

Mélinda se rapprocha de Lissandre, et caressa avec sa main ses belles fesses. La vampire avait achevé& de se déshabiller dans la chambre, et avait également déployé sa verge, qui frottait contre la cuisse de la Française rose. Boire le sang très énergique de Lissandre avait aussi excité Mélinda, qui n’entendait pas s’arrêter en si bon chemin.

« Pour information, le fait de te filmer était assez redondant, Shii l’a fait pour elle-même… Tout le manoir est sous surveillance, il y a des caméras partout. Je suppose que tu pourras voir le studio de montage ensuite… »

Shii soupirait lentement, en voyant les deux femmes qui lui faisaient face. C’était la « victime idéale » de Lissandre, après tout…

Lissandre conserva ses pensées pour elle-même mais elle ne put s’empêcher d’éprouver un sentiment de déception. En partant à l’aventure dans les couloirs du manoir de la vampire, elle s’attendait à découvrir une architecture pleine de surprise. Peut-être des fontaines de sang, par exemple ? Certes, l’exemple était mal choisi. Mais quelque chose en rapport avec le fantastique et sa nature vampire. Ou alors, Lissandre s’était attendue à rencontrer des personnes uniques. Après tout, dès son arrivée, elle était tombée sur une femme avec un serpent, par exemple.

Et tout ce qu’elle avait reçu, c’était donc une des nombreuses chambres du manoir. Certes, Mélinda avait du goût. Qui plus est, c’était grand et l’emplacement de ce tableau avec la nymphe et les satires était parfait pour mettre en place une atmosphère. Mais voilà, ça manquait d’un « je-ne-sais-quoi ». Si elle avait été homme et maîtresse de sa verge de latex, cette dernière aurait probablement perdu en vigueur. Mais Mélissandre était jeune et excitée, et on lui offrait Shii comme gentille petite proie à pénétrer. Un festin livré pour elle !

LA ! Mélinda venait de lui donner ce « je-ne-sais-quoi » qui manquait et qui enflamma son esprit.

« Un studio de montage ? Vraiment ! »

Elle n’avait pas parlé d’un poste de surveillance. Ce qui aurait pu être compréhensible au vu de la grandeur et donc de la richesse du manoir. Certes, l’aspect protection de la vie privée aurait pu être remis en question s’il y avait effectivement des caméras partout (d’ailleurs, Lissandre avait manqué faire une remarque puis proposer ses services quand l’appareil photo avait été posé à un endroit si… pauvre. Eut égard au montage vidéo)

Bref, un studio de montage et non un poste de surveillance. Ca signifiait perversion et non protection. Ca signifiait aussi voyeurisme, probable découverte de lieux et de personnes uniques. Oui, Lissandre VOULAIT accéder à ce studio de montage. En somme, la vampire avait une nouvelle fois réussi à planter ses griffes dans sa proie. Sa manipulation continuait et progressait dans le bon sens.

*Ma petite Mélissandre, il me semble que ce sera festin pour toi et moi aujourd’hui ! *

« Ma chère Mélinda, vous êtes vraiment le genre de vampire qui pourrait vivre parmi les autres personnages de fiction que j’ai crée. Unique. Exceptionnel. »

Lissandre déposa un bisou sur la joue de la vampire.

« Je m’en vais donc jouer le rôle que vous m’avez donné. Laisser un terrible monstre slimesque déflorer la pauvre petite étudiante, n’est-ce pas ? Mélissandre la terrible pour donner à cette verge de latex un aspect bien plus massif et hérissé de pointes. Et… »

Lissandre se rapprocha du lit avec l’allure et la démarche d’une prédatrice.

« Et je suis certaine que le petit génie n’aurait rien à y redire. Parce que le petit génie est une petite perverse qui parviendrait tout juste à hocqueter de surprise tout en rougissant des joues, n’est-ce pas ? »

Dans l’antre de la vampire, Lissandre n’était pas au bout de ses surprises. Le studio de montage sembla la stimuler. Mélinda se demandait si elle devrait ensuite lui montrer le château. Depuis qu’elle s’était mariée à Vanillia, elle avait hérité de l’impressionnant château familial de sa femme, un château massif et qui, pour le coup, faisait bien plus « vampirique » que son manoir. Ceci étant dit, le style du manoir était quand même assez victorien, mais, après tout, il était surtout peuplé d’humains. Qui aurait profité d’une fontaine de sang, à part Mélinda ? Elle sourit néanmoins quand Lissandre s’enthousiasma devant son studio de montage, et Mélinda savait qu’elle allait sûrement devoir l’y conduire ensuite. Elle ne se voyait pas vraiment asservir cette femme, mais la marquer suffisamment pour qu’elle revienne souvent ici, cela pouvait s’envisager. Elle percevait après tout la marque de l’incube sur elle. Quelque chose que les humains ordinaires ne pouvaient pas ressentir, mais, généralement, quand on couchait avec Alastar, on pouvait percevoir cela chez les autres… Surtout quand on était une vampire. Lissandre se rapprocha de la vampire, qui lui sourit quand elle l’embrassa sur la joue, la décrivant comme « unique » et « exceptionnel ».

Mélinda l’embrassa alors sur les lèvres en retour, caressant ses hanches, masturbant sa verge, puis ses joues. Elle se pressa contre Lissandre, se hissant même sur la pointe des pieds. Sa petite taille induisait souvent en erreur, comme cette vampire dans « Entretien avec un vampire », une femme âgée de plusieurs siècles piégée dans le corps éternel d’une jeune fille.

« Venant d’une femme qui se balade avec une tenue moulante rose symbiotique, la remarque est particulièrement agréable, ma chérie… Mais j’ai encore plein de choses à te montrer, tu sais. »

Elle allait laisser l’imagination de Lissandre vagabonder sur cette phrase. Celle-ci était très enjouée, et se retourna donc vers Shii, marchant lentement et sensuellement. Mélinda loucha naturellement sur le délicieux cul de la Française en se mordillant les lèvres. Shii rougit ensuite quand Lissandre la décrivit comme une « petite perverse ». La description était plutôt bonne.

« Je… Je ne fais qu’obéir à ma Maîtresse… » rougit furieusement Shii.

Elle observa la verge durcie de la femme, et déglutit.

« Souhaitez-vous que je vous la nettoie, Maîtresse ? Elle est si grosse, elle doit vous faire mal… » glissa Shii, de moins en moins talentueuse pour dissimuler sa soif de sexe.

Elle ose continuer à jouer avec elle, cette coquine de vampire ! Ouh la petite peste. Mais Lissandre est autant agacée qu’excitée de ce comportement. Cette façon de créer de l’attente couplée à l’existence d’une salle de montage enfièvre son esprit.

Mais Lissandre avait décidé de s’occuper de la délaissée Shii. La pauvre manquait cruellement d’expérience. Mais c’était aussi ce qui faisait son charme. Cette rougeur aux joues. Cette maladresse avec son corps et ces mots. Lissandre finit par poser un de ses doigts sur les lèvres du petit génie pour qu’elle se taise.

« Ce n’est pas beau de mentir. De se mentir à soi-même. Tu ne fais pas qu’obéir à ta Maîtresse. Si j’étais de ces femmes qui aiment provoquer inutilement, je dirais même que tu te fiches carrément de ta Maîtresse à cet instant. Il n’y a que moi qui t’obsède à cet instant. Tout le reste disparait petit à petit de ton champ de vision et de tes pensées, n’est-ce pas ? »

Lissandre appliqua une petite pression sur les lèvres de Shii, pour lui faire comprendre que sa question était rhétorique et qu’elle ne voulait pas l’entendre bavarder. Elle n’avait pas encore fini. Elle se releva et se redressa fièrement pour paraitre sous son meilleur jour. Lissandre se savait déjà avoir un potentiel charismatique avant de rencontrer Fönn. Depuis, elle avait gagné quelques points supplémentaires dans cette compétence.

Les mains sur les hanches, elle bougea lentement et lascivement du bassin pour imprimer un mouvement à sa verge de latex. Les yeux de Shii étaient comme le serpent charmé par le joueur de flûte, comme le spectateur hypnotisé par le jeu de renvoi de balle de joueurs de tennis. A gauche. A droite. A gauche. A droite.

« Shii ? C’est préférable de regarder les gens dans les yeux quand ils te parlent. J’allais te dire que j’étais déçu par toi. Toi, une grande fan de mes écrits. Toi, me lâchant quelques lignes de dialogue d’une pauvreté exemplaire. D’une lourdeur terrible. Non non non. Ce n’est pas acceptable. »

Lissandre exultait en son for intérieur. Elle adorait jouer avec Shii. Elle se retourna soudain, lui montrant son dos. Sa superbe croupe engoncée dans un latex rose et magique. Elle la quittait. Elle s’éloignait… Ce devait être insupportable pour elle. Et c’était le but.

« Je te laisse une ultime chance, petit génie. Montre que tu as lu mes romans. Sors-moi au moins une belle punchline. OU alors ?... Ou alors je demanderais à cette petite bouille manipulatrice aux canines aiguisées de me faire découvrir ce vaste manoir aux mille et une merveilles. »

Mélinda connaissait suffisamment Shii pour savoir qu’elle aimait beaucoup jouer la fausse prude, celle qui était « forcée » à faire l’amour. Elle avait toujours fonctionné ainsi, et, comme Mélinda à chaque fois, Lissandre s’amusait à mettre en avant ses contradictions. Elle rejoignit le lit, et frotta sa verge en latex contre le corps de Shii, glissant contre son bassin. Elle la dominait joyeusement. Un miroir devant le lit permettait au couple de se voir tout en la prenant dans le dos. Mélinda avait pensé à tout. La vampire restait silencieuse, observant ce spectacle, sachant pertinemment que, tôt ou tard, elle finirait par les rejoindre. Le spectacle d’une Lissandre pleinement déployée, avec sa combinaison rose moulante, ne pouvait que stimuler la vampire. Mélinda frémissait lentement en observant ce spectacle singulier. Lissandre provoqua alors Shii, lui demandant de se montrer plus prolixe, elle qui prétendait avoir lu ses livres.

Shii rougit donc, puis se retourna alors. Elle se coucha lentement sur le lit, le buste relevé, et déglutit lentement en voyant le corps de Lissandre. Dans l’ambiance tamisée de la chambre, sa tenue rose ressortait, les flammes semblaient même faire luire sa tenue. Elle soupira en sentant la verge caresser son uniforme scolaire, glissant sur sa culotte, comme pour mimer la pénétration sexuelle à venir. Shii réfléchit donc. Elle avait lu les romans de Lissandre, et elle chercha l’une des formules employées dedans. Elle se rappela alors que Lissandre aimait bien, dans ses histoires, parodier les célèbres proverbes de La Fontaine. Shii se racla la gorge, et se redressa alors. Elle s’assit sur ses genoux, et caressa le corps de Lissandre avec ses mains, remontant sur ses hanches, tout en embrassant la combinaison sur son ventre, filant du nombril à ses seins.

« Sans mentir… Si votre verge se rapporte à votre verve… »

Elle posa ses deux mains sur chacun des seins de Lissandre, et les pressa amoureusement. Les tétons étaient moulés par la combinaison, et elle comprit vite que, malgré ce morceau de texture (qui n’en était plus vraiment un), le corps de Lissandre était très sensible. Elle l’embrassa dans le creux du cou, puis sur la joue, et reprit alors :

« …Vous êtes la Maîtresse des nymphomanes de ce manoir… »

Cette formule, qui avait été employée par Lissandre dans l’un de ses livres dépeignant les fresques sexuelles dépravées d’un seigneur médiéval, ressortit de la bouche de Shii, qui embrassa ensuite Lissandre sur les lèvres, se pressant contre elle avec amour et désir…

« Tu vois ce que ça donne quand tu fais des efforts ? C’est très bien ce que tu viens de me dire. Et en plus, emporté par ton désir, tu as couplé cette superbe punchline à un massage de mes tétons excités. Tu as senti comme ils ont réagi ? »

Comme récompense, Lissandre embrassa avec passion le petit génie. Elle lui gratifia de toute son expérience qu’elle avait apprise dans le monde du porno (et sur d’autres mondes !) en jouant avec leurs deux langues. Quand elle relâcha sa « victime », les deux femmes durent reprendre leur souffle et briser le lien de salive qui reliaient leurs lèvres.

« En me parlant comme ça, j’ai envie de te faire des choses… Un scénario classique voudrait que je t’offre un collier si je dois être ta Maîtresse ? Mais… un collier, ça se retire, n’est-ce pas ? Un collier n’est rien d’autre qu’un bijou qu’une femme met ou enlève au gré de ses envies et caprices. »

Lissandre se rapprocha de l’oreille de Shii. Elle lui murmura d’une voix langoureuse. Ainsi, il y avait une atmosphère de secret car ces mots ne pourraient pas être entendues de sa vraie Maîtresse. A savoir Mélinda.

« Je voudrais te faire tatouer « SexSlave » ou quelque chose d’apparenté sur ton petit cou délicat. Et alors, le collier que tu porterais servirait à cacher le fait que tu m’appartiennes. »

Lissandre tourna sa tête pour regarder Mélinda. Puis elle revint vers Shii en lui offrant un sourire très joueur. Car très manipulateur.

« Imagine le tabou de porter le collier de ta Maîtresse Mélinda pour cacher le fait que tu sois mienne. Hi hi… »

Puis elle quitta son oreille et reprit une voix parfaitement audible pour tout le monde.

« Bon ! Ce n’est pas tout ça mais si on met de côté les jolis mots et les messes basses : le sexe est très simple. Moi je te baise jusqu’à ce que tu jouisses, petit génie ! »

Et Lissandre passa à l’action. Elle pénétra comme annoncé et y alla encore et encore. De toute manière, sa présence et son jeu avaient réchauffés les corps. Les désirs étaient sensibles. Les libidos à blanc. Continuer plus loin ce jeu de théâtralité ne servirait plus à rien. Pire, il pourrait créer une attente démesurée ou créer de l’ennui. Alors Lissandre se mit à baiser Shii de sa verge de latex rose.

Le cœur de Shii battait à toute allure dans sa délicate poitrine. Elle était suffisamment cultivée pour connaître les contes de La Fontaine. La France était toujours un pays qui intéressait les Japonais. Shii y associait l’image d’une certaine forme de luxe, de gastronomie, de culture… Elle lisait donc des auteurs français, et elle avait lu « Contes et nouvelles » de La Fontaine chez elle, quand elle était petite. Ses parents l’avaient acheté… Et c’était d’ailleurs comme ça qu’elle avait découvert les écrits érotiques de Lissandre Verrières, quand elle était un peu plus âgée, et qu’elle avait acheté ce livre dans une librairie dans la ville.

Elle se rappelait encore de ces lectures nocturnes, et des bouffées de chaleur que cela lui inspirait. Si Mélinda avait façonné Shii, si elle l’avait aidé à sortir de son carcan et à devenir une esclave insatiable, le feu initial, le premier rapport de Shii avec le désir sexuel, venait des mots de Lissandre… La même Lissandre qui la narguait dans son dos, qui frottait son épaisse verge contre son corps, et qui lui glissait qu’elle avait bien envie de la tatouer. Elle s’amusait à imaginer Shii être son esclave en se faisant prétendre être toujours l’esclave de Mélinda.

*Mais c’est de la subordination !*

Shii se contenta de rougir en ne sachant pas trop quoi répondre. Elle se racla la gorge.

« Je… Ne me forcez pas à choisir, c’est trop cruel… ! »

Se faire tatouer… Mélinda lui en avait déjà parlé, juste pour le plaisir de la faire furieusement rougir. Lissandre décida toutefois de cesser de taquiner Shii. Mélinda avait surpris leurs échanges, mais elle s’en amusait plus qu’autre chose. Pour elle, il était inconcevable que Shii se détourne d’elle, mais elle pouvait volontiers tolérer que Lissandre joue avec Shii, et même qu’elle puisse être ponctuellement considérée comme étant sa Maîtresse.

Elle soupira alors quand Lissandre commença à la pénétrer, s’enfonçant voracement en elle.

« Hmmm… »

Pour Mélinda, le spectacle avait quelque chose de féérique, comme une espèce de conte de fées sulfureux. Le corps violet de Lissandre remuait, sa combinaison moulante réfléchissant les reflets lumineux sur sa croupe et sur le renflement de ses muscles. Elle se mordillait les lèvres en observant les coups de bassin, et entendait les gémissements et couinements de Shii.

Shii avait une petite voix douce, ce qui, quand Mélinda la prenait, lui faisait toujours plaisir. Elle entendait ce délicieux concert, et attendait que Lissandre prenne autant plaisir qu’elle à la faire couiner, ou hurler… Qui aime bien châtie bien, après tout !

Lissandre baisait Shii. Elle ne le faisait pas pour avoir de beaux plans. Elle ne réfléchissait pas à une mise en scène. Non, elle la baisait, point. Et plus elle pénétrait la petite chatte du petit génie, plus elle laissait le désir de Mélissandre gagner en influence sur leur corps partagé. Son petit symbiote allait faire le plein d’énergie !

« Tu as une voix très agréable, Shii ! »

Il y avait une telle différence entre cette candeur dans sa voix et son comportement de petite pute. Et c’était ça qui était excitant. Le contraste. Ne pas pouvoir se fier à l’apparence d’une personne. Découvrir la complexité de l’être humain. Pouvoir être autant un petit génie en voyage multiversel qu’une petite créature en chaleur.

Alors la main de Lissandre vient claquer les fesses de Shii ! Elle voulait entendre son cri mêlé de surprise. Juste pour le plaisir de ses oreilles.

« Tu aimes ça que je te fesse, petit génie ? »

(Mé)Lissandre continuait de pilonner la petite chatte humide de désir. Elle n’était pas certaine de passer complètement à l’acte avec l’idée qu’elle avait en tête. Mais rien que matérialiser cette idée. Rien que le fait que Shii ressente ce nouveau poids contre son corps. Sans chercher à aller dans du hard, Lissandre voulait offrir l’émulsion des sens à celle qu’elle voulait faire sienne.

Alors Mélissandre créa une seconde verge de latex rose qui vint se poser entre les deux petites fesses de Shii. Pas de pénétration. Mais cette seconde verge venait glisser sur la raie. Rien que l’existence de cette seconde verge suggérait que Shii pourrait être doublement prise. Ce qui était dingue, c’était que cela provenait du corps d’une seule femme. C’était impossible. Et parce que c’était fantastique, ça allait enflammer ses sens.

C’était une vue hypnotique. Voir le bassin de Lissandre filer d’avant en arrière, voir la manière dont le latex moulait ses fesses, les reflets argentés se dessinant à la surface… Ainsi que ce concert ! Une véritable sonorité jouissive. Le crissement du latex, le son prononcé de la verge de Lissandre heurtant les parois intimes de Shii, et, par-dessus le tout, comme pour compléter cette formule magique, les soupirs langoureux de l’intéressée. Oui, Mélinda vivait un délicieux spectacle vivant. Quant à Mélissandre, c’était sans doute la première fois qu’il était dans un tel environnement. Le manoir de Mélinda était un temple dédié à Lust, un endroit où la magie rose se concentrait, et où le désir sexuel s’exprimait très librement. Étant conçue à partir d’une Slime, Mélissandre devait donc être sensible à ce genre de choses. Et puis, de manière générale, s’il y avait bien un endroit où vous étiez prêt à vous abandonner au vice et à la luxure, c’était indéniablement ici, dans le manoir de la redoutable, mais non moins magnifique, Mélinda Warren.

Lissandre commença à provoquer Shii, en déployant une deuxième verge qui remonta contre les fesses de Shii. Lissandre la provoqua ensuite, curieuse de savoir si Shii avait envie de se prendre un deuxième sexe en elle. En sentant ce membre coulisser contre sa croupe, remuer sur elle, frottant à sa peau, et titillant sa porte arrière, Shii soupira lentement, en se mordillant les lèvres.

« Oh, Maîtresse, c’est… C’est si cruel de me faire languir comme ça ! »

Mélinda se redressa alors, souriant en entendant les gifles de Lissandre, et se glissa dans le dos de l’intéressée. Elle posa ses mains sur les hanches de Lissandre, caressant sa combinaison, faisant crisser la combinaison de celle-ci, et l’embrassa tendrement dans le creux du cou.

« Shii adore l’anal, ma chérie…
-  Maî-MAÎTRESSE ! »

Mélinda gloussa encore, tandis que Shii se tortillait sur place.

« Tu es si belle comme ça, ma chérie… »

Shii avait rougi encore, et soupira encore, sentant la deuxième verge contre elle, se frottant langoureusement. Shii déglutit alors, et ferma les yeux, incroyablement gênée, avant de se laisser aller :

« F-Foutez-moi là dans… Dans le c-cul, Maîtresse… ! »

« Ah oui ? Elle parait si innocente pourtant. L’anal, donc ? »

Ce devait être un trait commun à ce manoir. Une apparente innocente dissimulant des affres de perversité. Attention, ce n’était pas du tout pour déplaire à Lissandre. Au contraire. Qui plus est, elle s’amusait de ce jeu de rôle à trois. C’était tellement bien huilé qu’elle avait même la sensation qu’elle était le dindon de la farce et qu’elle se faisait manipuler par un scénario dont elle était la seule à ne pas connaître son existence.

« Oh ! Que c’est vulgaire comme façon de parler : hi hi ! »

Lissandre approcha ses lèvres de l’oreille toute rouge du petit génie. Elle murmura langoureusement :

« Et c’est justement ça qui est excitant. Ces contradictions. Ces grands écarts dans une même personnalité. »

Elle lui mordilla ensuite l’oreille. Juste parce qu’elle en avait envie. Une pulsion qui était arrivée sans prévenir.

Elle reprit ensuite sa position derrière le cul de Shii. Sa deuxième verge de latex rose était toujours posé entre ses deux fesses. Lissandre se retira du con, anticipant déjà l’incompréhension de sa partenaire. Elle s’imagina à sa place, ressentant le vide qu’elle laissait.

« Chut… »

Sans prévenir, elle cracha dans le fion du petit génie. Un comportement qui allait dans le sens d’une petite excitée qui voulait qu’on la lui « foute dans le cul ». Et sans avertissement, Lissandre double pénétra dans un seul mouvement le con et le cul du petit génie. Une manœuvre audacieuse qui était comme téléguidée par la libido de son bébé slimesque. Mélissandre ne raterait pas ses cibles.

Elle s’enfonça jusqu’à ce que son bas-ventre soit en butée. Elle resta quelques secondes complètement au-dedans sans rien dire. Puis elle recommença à parler avec sa voix grave et sensuelle :

« J’ai probablement été trop violente. Je pense que je n’ai plus qu’à faire repentance, non ? Un pareil petit génie tel que toi ne va très certainement pas en redemander. A moins que… »

Shii, qui paraissait innocente… Mélinda gloussa encore, en posant sa main devant la bouche, comme une fillette à qui on viendrait de raconter une bonne blague.

« Les personnes qui paraissent les plus innocentes sont souvent les plus perverses, ma chérie. Encore que toi, tu fasses exception… Avec tout ce rose au corps, tu es un appel à la débauche ambulante ! »

Mais Shii, elle, était clairement une fausse prude… Ce qui était très paradoxal, car elle était toujours très nerveuse. Or, elle était l’une des plus anciennes esclaves de Mélinda au lycée, à tel point qu’elle était encore lycéenne alors qu’elle aurait pu rejoindre l’université. Chaque année, Mélinda lui faisait boire un élixir sanguin très particulier, qui ralentissait le vieillissement de ses cellules. Quiconque d’externe et d’objectif s’intéresserait un peu à l’administration du lycée Jinmu risquait sans doute d’en perdre son latin, tant il y avait de dossiers scolaires avec des anomalies importantes. Shii, en tout cas, était clairement très spéciale, et il était évident que Mélinda l’aimait beaucoup.

Lissandre continuait à s’amuser avec Shii, frottant sa belle verge rose contre son fondement, et elle se pencha ensuite vers elle. Caressant sa croupe et ses hanches, elle se courba encore, et lui susurra dans le creux de l’oreille qu’elle aimait cette contradiction chez Shii. Il y avait cette élève sérieuse, toute propre sur elle, qui levait la main en cours, l’irréprochable élève qui était réputée être la meilleure élève du lycée, mais aussi cette Shii perverse, qui aimait se faire sodomiser, qui portait des godémichés en allant en cours, ou des harnais en latex quand les autres esclaves de Mélinda la lui mettaient de force. Shii frémit donc, et ses muscles se contractèrent, quand Lissandre mordilla son oreille.

« Haaaa… !! »

La jeune femme en tenue rose se redressa ensuite, et Mélinda commença à se tortiller, puis se rapprocha. Ses yeux avaient pris une teinte rose, tandis qu’elle examinait plus attentivement sa combinaison. Elle avait bien compris que cette tenue n’était pas normale, mais elle était curieuse de voir jusqu’à quel point on pouvait la modeler.

« HAAAA !! »

Un hurlement sonore, intense, qui ne signifiait qu’une seule chose : Lissandre venait de la pénétrer doublement ! Shii en eut un premier orgasme, ses yeux se révulsèrent dans leurs orbites, ses joues s’empourprèrent, et elle se mordilla ensuite les lèvres, jouissant en crispant ses mains sur le lit. Lissandre continua à la prendre, doublement, les deux verges remuant dans le corps de Shii. Elle se bloqua en elle, juste pour se dire qu’elle avait peut-être été trop violente. Shii releva la tête en soupirant, sa salive coulant de ses lèvres.

« Je… Hummm… Je suis votre plus grande fan, Maîtresse Verrières, ne me sous-estimez pas !! »

Mélinda gloussa encore, et elle était désormais lovée dans le dos de Lissandre. Elle embrassa celle-ci dans le creux du cou, tout en caressant ses hanches, puis remonta ses mains pour aller palper ses seins avec appétit, sentant clairement les tétons pointer à travers. Mélinda se concentra encore, et sentit alors dans le dos de Lissandre une queue caudale se former.

« Je me demande ce que tu peux faire avec ta combinaison symbiotique… Tu sais, le fantasme des tentacules, c’est quelque chose de très japonais… Tu en as déjà généré ? »

L’invitation à la débauche était claire… Encore, encore davantage !

Lissandre avait autant adoré qu’elle avait craint ce cri sortant sans fards de Shii. Ça pouvait autant être la manifestation pure du plaisir que l’exclamation violente d’une souffrance. Après tout, elle venait de la prendre par le cul sans préparation. Sans compter qu’elle l’avait pris en double sans la prévenir. Ça restait une pratique hardcore, elle en avait conscience.

Mais quand elle avait trouvé la force de parler. Quand son cerveau avait regagné assez de lucidité pour penser : Lissandre aurait pu avoir un petit cœur rose au milieu de chacun de ses deux yeux. C’était l’équivalent d’une déclaration d’amour qu’elle venait de recevoir. Elle l’avait conquis au point de remporter le titre de « Maîtresse » alors que la véritable se frottait à son latex rose. Et à ça, elle l’avait combiné à une provocation.

« Oooh toi. Délicieuse petite catin. Hi hi ! Je crois que tu vas prendre cher, petit génie. »

Lentement. Très lentement. Troooooop lentement, elle se retira millimètres après millimètres des deux fourreaux dans lesquels elle avait plongé. A la fois parce que ce serait une expérience puissance et aussi agaçante pour Shii. Mais aussi parce que Mélinda venait ajouter sa paire de cuisses (bientôt ouvertes) dans l’équation.

Lissandre pencha sa tête en arrière et sur le côté. A la fois pour que Mélinda ait la voix totalement dégager pour ses baisers. Et aussi pour qu’elle puisse essayer de croiser le regard rose de la prédatrice.

« Je ne génère rien du tout. Je peux avoir des pensées… des images… mais moi ? Je ne génère rien. Il faut être gentil avec ma fille. Avec Mélissandre. »

Le prénom de sa fille symbiote s’était fini dans un soupir lascif. Ses deux sexes venant de rebondir l’un contre l’autre en étant enfin complètement sorti de Shii.

« Mais tu sais, il faut parfois redouter ce qu’on désire… »

D’un seul coup, Lissandre retourna jusqu’à la garde au fin fond du petit génie !

« HAN ! »

Puis Mélissandre implosa de créations alors qu’elle ressentait en son esprit que Lissandre lui disait de passer à table. Oui, elle pouvait conquérir son environnement de ses tentacules rose latex. Elle en généra de partout sur le corps de Lissandre. Enfin, partout dans la partie arrière du corps de sa maman. Si la scène avait vraiment été filmé par Lissandre, elle aurait fait un plan de côté. Couper exactement à la moitié de son corps. Un plan aurait fait croire que Lissandre couchait avec Shii. Un travelling aurait révélé le duo de deux couples. Puis le plan se serait arrêté sur l’échange intime entre Mélissandre et Mélinda.

La prédatrice était devenue proie. Des tentacules sortant du cou, du dos, des fesses ou encore des cuisses et des mollets de Lissandre capturèrent chacun des membres de Mélinda. Son cou était enserré dans un tentacule. Son corps était écartelé dans la position d’une étoile de mer. Il fut même soulevé de terre, arraché à la gravité. Et sans ménagement ni préliminaires, un tentacule pénétra la chatte et un autre le petit anus. Tandis qu’un troisième tentacule venait s’enserrer autour d’un sein et qu’un quatrième s’engouffrait dans la gorge de Mélinda.