The Multiversity

Fiona aurait été prête à aller dans un autre restaurant, mais elle devait bien admettre que savoir que sa mère, pourtant si stricte et si rigide, faisait partie du clan Warren l’amusait beaucoup. Elle était donc curieuse d’en savoir plus. Décatis lui proposa de dormir dans une chambre, et fera venir ses affaires.

« J’ai loué une chambre dans une auberge, je n’étais pas sûre de te retrouver si vite… »

Il suffirait juste d’envoyer quelqu’un pour récupérer ses affaires, à savoir une valise comprenant des vêtements et quelques bouquins, ainsi que son carnet de voyage. Une habitude qu’elle avait conservé de sa mère : celle de noter ce qu’elle faisait. Fiona se rendit dans la chambre, et constata que celle-ci était propre et bien rangée. Un grand et beau lit avec une fenêtre. Fiona comprit assez vite que quelqu’un devait dormir ici, et ce n’était pas la chambre de sa mère. Intriguée, elle ne dit rien, et se retourna vers sa mère, en lui souriant alors. Fiona portait elle aussi une tenue rouge,  ressemblant ainsi beaucoup à sa mère.

« On peut y aller, Maman. »

Le restaurant de Mélinda était assez luxueux. Fiona put constater que le harem avait un peu changé dans ses souvenirs. Elle n’avait jamais été dedans, mais il semblait s’être étendu. Le harem avait fait l’acquisition des bâtiments alentours, et, autour du manoir de Mélinda, il y avait une guilde, un orphelinat, et le restaurant. Fiona et Décatis purent rejoindre le restaurant, où, comme on pouvait s’y attendre, les serveurs et les serveuses étaient plutôt bien fichus. Fiona et Décatis furent accueillies par deux sœurs en robes chinoises, Hana et Hanae. Des humaines venant de Terre, qui furent heureuses de servir en personne « Maîtresse Décatis(/i] », et l’amenèrent dans l’un des salons VIP sur une mezzanine à l’étage. Fiona se laissa porter, tout en se disant qu’il devait être difficile de dissocier les deux jumelles, et qu’elles devaient sans doute s’en amuser.

Elles rejoignirent une agréable pièce, et Fiona s’installa sur un divan.

« Bon… Je crois qu’on a encore beaucoup à se dire, Maman… »

Il faudrait sans doute plus qu’une soirée pour qu’elles parlent de tout…

Une fois prête, Décatis conduisit sa fille au restant proche du harem. Bien sûr ce dernier était lié au clan et au harem lui-même. En journée on y trouvé surtout de jolie serveuse, mais le soir ou durant des soirées à thème on pouvait y trouver des choses plus osé. Comme des repas servis sur le corps de belles esclaves ou encore des serveuses dans des tenues très osé voir humiliantes. Mais pour le moment, c’était plus un restaurant chic que on peut en trouver dans les grandes villes.

Décatis fut reconnue et accueillie comme une cliente importante en tant que membre du clan. Puis il lui arrivait de venir manger le midi ici avec Juliette après une belle vente ou quand Décatis lui reconnaissant un beau progrès dans sa formation. Ainsi deux sœurs jumelles s’approchèrent pour les conduire à une table privée. Une fois installer et les boissons commandé, Hana et Hanae les laissèrent toute les deux, les laissant choisir leurs commandes suivantes. Fiona en profita pour lui dire qu’elles avaient encore beaucoup de chose à se dire. C’était vrais bien entendu, mais la façon d’on elle avait abordé la chose, Décatis craignais encore des révélations compliqué.

-Je t’écoute Fiora. Qu’a tu donc encore à me dire ?

Son ton était doux, depuis qu’elles étaient sortie Décatis se sentait heureuse, surement plus qu’elle ne l’avait était depuis des années. Même si elle avait un don pour maitriser ses émotions, ça pouvait se ressentir et peut être que ça c’était remarqué à son arrivé ici avec une jeune fille qui n’étaient encore jamais venue en sa compagnie.

-A moins que tu es des questions à me poser ?

Fiona aurait presque oublié le fonctionnement des auberges et tavernes de Mijak. L’ambiance était très différente des restaurants français. Même si l’ensemble se voulait sobre et élégant, la taverne comprenait une partie publique, d’où on pouvait entendre des notes de musique. Des ménestrels chantaient, et il y avait également un piano à queue. Pas de batailles générales ou de rixe, l’auberge était plutôt bien tenue. Fiona et Décatis rejoignirent une table privée, séparée par un rideau. Fiona se pinça les lèvres en s’installant, et Décatis ne tarda pas à lui demander de quoi elle voulait parler.

« Et bien… On a déjà beaucoup parlé, Maman… Je ne sais pas trop de quoi nous sommes vraiment supposées parler… »

Des choses, Fiona en avait beaucoup à dire. Qu’elle avait mangé un sandwich jambon-beurre-emmental en France, qu’elle avait découvert la démocratie, que la Terre était très différente de Terra… Elle demanda à Décatis ce qui avait changé sur Mijak, et celle-ci lui parla sommairement de l’Olympomachie. Les Olympiens avaient envahi Terra, ce qui surprit Fiona. L’Empereur de Mijak était mort, puis revenu à la vie. En réalité, alors que la capitale était calme, tout le monde craignait une future guerre civile. Fiona constata néanmoins assez vite que la politique n’intéressait guère sa mère, ce qui ne la surprenait pas. Elle apprit ensuite que, suite, à ce conflit, les flux magiques de Terra étaient perturbés. Il y avait un accroissement de monstres, et les Portails magiques dysfonctionnaient régulièrement. La situation était donc compliquée.

Fiona l’interrogea ensuite sur le clan Warren. Elle apprit à ce titre que le clan Warren était certes un jeune clan, mais en expansion, et qu’elle disposait même d’un château vampirique, qui appartenait à la femme de Mélinda, et était actuellement au cœur d’un litige juridique, car le père de Vanillia ne souhaitait pas que sa fille récupère le château. Le clan fournissait à Décatis des ingrédients magiques et alchimiques importants, ce qui lui avait permis de compléter son stock.

« Et ben, tu n’as pas chômé, Maman… Moi, je suis assez discrète sur Terre… C’est une planète vraiment très différente, il y a beaucoup moins de magie, beaucoup de politique… Les vampires vivent cachés, et forment souvent des clans hostiles les uns aux autres. En fait, j’aimerai bien avoir un enfant avec Ebenezer, mais les vampires sont stériles… »

Fiona ignorait à ce stade que Mélinda avait mené des recherches actives contre l’infécondité des vampires…

Décatis sourit à sa fille qui semblait pas trop savoir quoi abordé, alors que juste avant c’était elle qui avait avancé qu’elles avaient beaucoup à se dire. Finalement alors que les premiers plats leur furent servie, Décatis-la tien au courant des changements récents sur la ville et le monde, puis lui parla aussi du clan. Puis Fiona parla un peu de la terre, mais le sujet qui marqua alors Décatis fut l’évocation de son désir d’enfanté.

-Tu souhaite donc avec un enfant ? Ma fille à décidément bien grandit…

Elle prit une position pensive, l’idée de devenir grand-mère l’enchantait pas vraiment, mais elle n’allait pas refusé ça à sa fille alors qu’elle avait possibilité de l’aidé.

-Et bien tu n’auras pas d’enfant tant que tu es exposé à une malédiction tu m’entend ? Mais une fois cette dernière réglé, alors je t’aiderais. Mélinda à put avoir un enfant avec sa femme, alors si deux femme vampire arrive à avoir un enfant ensemble, ce n’est pas un couple hétéro qui n’y arrivera pas. Surtout que tu es encore toi-même humaine, ça devrais rendre même les choses plus simple.

Croisant les bras, elle réfléchissait à ce qu’elle pourrais lui proposé, bien sûr elle pouvait compté sur l’aide de Mélinda, mais ce n’était pas la seule solution possible, la magie, les objets, les interventions divine, tant de possibilité s’offrait à elle.

-Mais avant tout on vas réglé le danger qui flotte sur toi et la famille de ton homme. Je tiens à le rencontré avant de lui offrir l’honneur de faire un enfant à ma fille.

Fiona pouvait ressentir que ça mère cherchait encore un peu trop à la contrôlé ou à la possédé, mais c’était plus sa façon de lui montrer son amour. Dans tout le cas, elle ne comptait pas s’opposé à elle et prendre le risque de la perdre de nouveau.

Fiona savait que les vampires ne pouvaient pas avoir d’enfants, et les exceptions étaient rarissimes. Les cas de personnes nées vampires étaient tellement rares qu’on les assimilait à une certaine forme de légende. Au sein des vampires, outre les questions de clans et de races, on évoquait parfois ces vampires-nés comme des « pur sang », ou des vampires « primordiaux ». La réflexion de base était de se dire que, si le vampirisme se transmettait de vampire à vampire, il existait forcément un vampire originel, quelqu’un qui avait dû naître ainsi. Si on se fiait à la religion, il s’agissait de Caïn, le premier meurtrier de l’Histoire. Fiona fut donc surprise d’apprendre que cette fameuse Mélinda avait réussi à avoir un enfant avec une autre vampire.

« Elle a fait fort… Avoir un enfant avec une autre femme en étant toutes les deux des vampires… »

Comme si deux impossibilités s’annulaient l’une l’autre ! Sa mère ne connaissait pas les détails, et il allait donc falloir que Fiona rencontre cette Mélinda.

« Oui, j’ai à vrai dire envie de la voir depuis que tu m’as dit qu’elle t’a convaincu d’accepter ta nature vampirique… Savoir qu’il existe une personne sur Terra capable de te faire changer d’avis, ça, c’est quelque chose ! »

Fiona était bien placée pour savoir comment sa mère fonctionnait. D’ailleurs, elle tenait aussi à rencontrer Ebenezer, et à lever la malédiction qui pesait sur lui avant d’envisager une quelconque union. Cela, Fiona en était d’accord, c’était aussi son objectif. Elle ignorait comment cette malédiction marchait, et elle n’avait aucune envie de l’inoculer à son potentiel enfant.

« Il faudra que tu te déplaces sur Terre, alors… Avec ta boutique, ça va aller ? Car je ne pense pas qu’on pourra régler ce problème en quelques heures seulement… »

À dire vrai, une telle malédiction allait sûrement un certain temps avant d’être levé, et allait sans doute nécessiter plusieurs voyages !

Décatis profitait à la fois du repas et de la discussion avec sa fille. Son retour lui apportait pas mal de nouvelle chose à s’occupé, mais ce n’était pas un problème, surtout pour elle. Il était Evidant que Mélinda avait changer pas mal de chose pour elle, l’acceptation de sa nature, l’aide à la recherche de de Fiona, de l’aide pour Juliette et tant de chose encore avec le clan. Il fallait reconnaitre que Mélinda n’était pas une femme ordinaire.

-Ne t’en fait pas pour la boutique, Juliette mon apprentie devrais pouvoir la tenir pendant mon absence, même si j’aurais de quoi faire à mon retour.

Car si Juliette pouvait faire la vente seule, s’occupé d’enchantement simple ou moyen, il lui était encore trop compliqué de s’occupé seule des plus complexe et elle n’avait le droit d’aller dans la réserve magique seule. Il y avait trop d’objet dangereux.

-Pour aller sur terre je peux passer par le manoir Warren ou suivre la voie qui tu as prise. On pourra surement partir demain. J’ai contacté une femme qui est surement la plus grande experte en malédiction de ce monde. Elle ne m’a pas encore répondu, mais je ne doute pas de sa réponse.

Cette femme lui devait beaucoup et depuis elles s’aidaient mutuellement régulièrement. Le monde de la magie et des malédictions se croisait facilement, l’un étant souvent lié à l’autre.

-On vas s’occupé de cette affaire rapidement, tu as du déjà souffrir trop longtemps avec cette histoire de malédiction pour laisser trainé ça encore longtemps.

Comme à son habitude, Mère souhaitait rapidement régler le problème, et partir dès demain ! Fiona rougit doucement, et lui indiqua qu’elles pouvaient passer par chez Mélinda. Peut-être aurait-elle aussi un moyen de les amener directement en France, plutôt que de faire un voyage du Japon à la France ? Si les Portails se concentraient sur Atarashï Yoake, il était aussi possible d’en ouvrir ailleurs. Fiona avait aussi une raison plus personnelle de se rapprocher de Mélinda… Et qui était liée à sa nature vampirique. Si elle était capable de porter la vie… Fiona avait noté cela, et cette information trottait dans un coin de sa tête. Ebenezer avait toujours refusé de la mordre, de la convertir, précisément parce que cela engendrerait chez elle une stérilité totale. Aucun vampire n’avait jamais réussi à éteindre ce mal, et Mélinda y serait donc parvenue. Une telle information n’était assurément pas tombée dans l’oreille d’une sourde, et elle ouvrait bien de nouvelles perspectives très séduisantes !

« C’est entendu, Mère… Ebenezer sera ravi de te voir, il insiste depuis des années pour que je vienne vers toi… »

Fiona ne pouvait que se sentir à nouveau coupable d’avoir mis tant de temps à revenir vers sa mère. Ah, que les querelles familiales étaient parfois stupides ! Il en fallait si peu pour rompre des liens qu’on mettait des années à tisser.

« Alors, sinon, euh… Tu… Tu peux porter des enfants ? Je dois t’avouer que… C’est marrant que tu sois devenue vampire… »

Elle se massa l’arrière du crâne. Rougissant encore, Fiona s’efforça de se reprendre. Tudieu, c’était sa mère ! Elle n’allait pas paniquer comme ça, voyons ! S’efforçant de reprendre son calme, Fiona enchaîna :

« La… La seule raison pour laquelle Ebenezer n’a pas voulu me convertir, c’est parce qu’il ne voulait pas que je me prive du fait d’être enceinte. Et toi, tu dis que cette Mélinda pourrait corriger ça ? Si tel est bien le cas, je me dois de la rencontrer ! »

Si Décatis était devenue une vampire sans le vouloir, Fiona, elle, avait envie d’en être une, de vivre l’éternit »é avec Ebenezer… Le prix à payer avait toujours été très lourd, mais, désormais, Fiona envisageait un nouvel espoir, un nouvel horizon pour ce rêve qui semblait irréalisable…

Retourné sur terre n'enchantait pas vraiment l'enchantresse, mais pour sa fille elle pouvais faire l'effort. C'était le monde qu'elle avait choisie, même si elle avait du mal avec ça. Il lui tardé de rencontré ce vampire, même si elle s'interdisait d'interféré, elle voulait s'assurer qu'il était bien digne d'elle, même si au vie des ses expériences, elle était surement mauvaise juge.

En tout cas Fiona devais beaucoup l'aimer, car elle revenait à nouveau sur le sujet avec son intérêt pour l'enfantement d'une vampire. Elle tenait tant que ça à faire d'elle une grand mère?

-Non à l'état actuel je ne suis plus capable d'avoir d'enfant, du moins pas naturellement. Mais je ne doute pas de mes capacités à trouvé des solutions pour.

Elle tendit alors sa mains vers sa fille lui montrant les bagues qu'elle portait. Décatis avait toujours porté de nombre bijoux, tous enchanté par ses soins.

-Tu vois certaine de mes créations, permette de redevenir en partie humaine. Par exemple pour luté contre la faiblesse au soleil de certain. Mais je pourrais peut être, redevenir humaine au point de pouvoir redonné la vie. Mais oui je te présenterais Mélinda, elle serra ravie de te rencontré, depuis le temps qu'elle m'aide à te chercher, puis je pense qu'elle n'aurais pas de mal à te parler de sa solution.

Même si de se qu'elle en avait comprit, c'était pas sûr que se soit une solutions adapté à sa fille. Décatis, pourra toujours développé son idée d'enchantement pour redevenir en partie humain.

-Oui comme tu dis, c'est une drôle de coïncidence que je soit devenue vampire, alors que toi tu souhaite le devenir. Tu me donnerais presque envie de te convertir.

Une expérience qu'elle aimerait bien vivre un jour, mais c'était déjà prévue pour Juliette après tout.

-Mais je laisse cette honneur à ton homme. J'espère qu'il s'en montrera digne.

Pas de toute, même avec ses efforts pour ne pas se montré invasive, elle ne pouvait s’empêcher de s'en faire pour elle. C'était juste plus fort qu'elle. Décatis se souviens d'avoir fait la leçon à Mélinda sur le sujet, pour qu'elle face pas les mêmes erreurs qu'elle. Mais les deux femmes avaient des personnalité bien différentes et un cadre de vie qui n'avait rien avoir. Après tout aucune famille ne se ressemble.

Devenir une vampire… Cette idée fascinait Fiona autant qu’elle l’effrayait. En fait, Ebenezer l’avait rassuré sur beaucoup de points. Les vampires n’étaient pas en soi des monstres, mais cette stérilité forcée lui était insupportable. Fiona tenait à avoir des enfants, elle en était convaincue, mais elle n’avait trouvé aucune solution pour lutter contre cette infécondité. La seule solution de sa mère, au demeurant peu satisfaisante, consistait à combattre les effets du vampirisme pour redevenir en partie humaine, afin de pouvoir enfanter. Fiona n’avait pas spécialement envie de ça. Elle voulait une solution pérenne. Alors, peut-être que cette vampire, cette Mélinda, avait réussi à trouver un moyen de corriger ce défaut inhérent à tous les vampires ? Fiona savait pourtant qu’il existait des vampires qui naissaient ainsi, des « Purs-Sang ». Selon la légende, ils descendaient du tout-premier vampire, Caïn. Après tout, si le vampirisme se transmettait en convertissant des humains, il y avait forcément, à la base, quelqu’un qui était né ainsi. Mais les Purs-Sang étaient rares, et, même si un Pur-Sang vous convertissait, cela ne permettait pas d’engendrer la vie. Le problème semblait donc insoluble.

« Alors, nous la rencontrerons, se décida Fiona. Je dois savoir ce qu’elle sait… »

Décatis indiqua ensuite qu’il s’agirait plutôt à Ebenezer de la mordre, mais Fiona rejeta cette idée rapidement.

« Je me suis renseignée, Maman. Quand un vampire convertit un humain, cela créé une nouvelle filiation. Ebenezer ne sera plus mon mari, mais mon père vampire. Ce… Ce serait trop bizarre. Si quelqu’un doit me convertir, c’est toi. Comme ça, tu resteras toujours ma mère… »

Fiona dit cela en rougissant légèrement, et attrapa la main de sa mère.

« Après toutes les années que nous avons perdue ensemble, c’est le meilleur moyen que je peux trouver pour te montrer combien notre relation m’a manqué. Même si on a eu des bisbilles ensemble, tu restes ma mère, et je t’aime. »

Chez les Cryptinna, il était toujours rare de montrer ses émotions, Fiona avait donc dit cela en rougissant, mais en s’efforçant de regarder sa mère, pour qu’elle lise la sincérité dans ses yeux.

Le repas se déroulait en tranquillité alors qu’elles discutaient ensemble, comme ne l’avait pas fait depuis des années. Décatis fut surprise d’apprendre que Fiona souhaitait maintenant que ce soit elle qui la convertisse en vampire. C’est vrai que le lien entre le vampire et son convertie était lié à la parenté. L’idée que sa fille souhait renforcé se lien entre elle, la toucha profondément.

-Si c’est ce que tu veux Fiona, avec grand plaisir. Mais quand on aura réglé cette histoire de malédiction et trouvé une solution pour ton souhait d’enfanté. Moi aussi je t’aime ma fille.

Tout ça faisait beaucoup de nouvelle chose à gérer, de nouveau défi pour son intelligence. Bien que ça ne se voyait pas tant que ça, sauf pour ceux qui la connaisse, Décatis était heureuse et excité par tout ça.

-ça signifie que d’une certaine façon, tu serra la sœur de Juliette. Cette jeune fille qui est ma soumise et mon amante.

Avec le retour de Fiona, elle voyait tant de chose à faire. La présenté à Mélinda, à Juliette, rencontré son homme, réglé la malédiction, trouvé un moyen de leur permettre d’avoir un enfant…

-Quand compte tu, qu’on se rendent sur Terre ? D’ici demain j’aurais le contacte avec mon amie spécialisée en malédiction. Mais suivant le temps, je te présenterais à Mélinda et Juliette, avant ou après notre voyage.

Devenir une vampire… N’était-il pas ironique que ce soit finalement sa mère qui soit devenue une vampire avant elle ? Fiona était sûre de son choix, elle y avait suffisamment réfléchi pour le vouloir sincèrement. Oui, c’était son choix, sa décision, et, tout ce qu’elle souhaitait, c’était un moyen de le devenir. Décatis était la plus à même de le faire, et sa mère sembla accepter. Fiona resta silencieuse, consciente que cela arriverait… Mais pas dans l’immédiat. Fiona ne souhaitait pas perdre sa faculté d’enfanter, même si elle ne voyait pas lier cela avec sa nature de vampire. Pour elle, pour leur futur enfant, Ebenezer avait cherché à lutter contre son vampirisme, à redevenir un simple humain… Là aussi, sans succès.

Sa mère souhaitait l’accompagner sur Terre, mais elle se disait que, avant cela, Juliette souhaiterait sans doute rencontrer certaines de ses connaissances. L’intéressée hocha la tête de haut en bas, et répondit rapidement :

« Avant de retourner sur Terre, je souhaite rencontrer cette fameuse Mélinda… Je suis curieuse de voir à quoi ressemble celle qui a su convaincre ma mère d’accepter sa nature vampirique. »

Fiona sourit doucement, et revint sur un autre point brièvement évoqué par Décatis.

« Quant à Juliette… Tu… Tu comptes la transformer en vampire, elle aussi ? »

Décatis sentie l’une de plus aboutie création s’activé, alors que le bijou de son œil descendit pour couvrir se dernier et lui donné une vision. Prise par surprise, elle était tombée de sa chaise et se faisait mal à la jambe. Rien de bien méchant, mais maintenant qu’elle avait vu cette aperçut du futur immédiat, elle n’allait pas être surprise.

Le bijou remonta à sa place et Décatis tendit simplement la main devant elle et alors dans un crépitement et léger bruit d’étincelle, apparut au creux de celle-ci une plume bleu nuit.
Fiona avait déjà vue des centaines de fois sa mère anticipé des situation grâce à son piercing particulier et ne devais donc pas être plus surprise que ça.

-Parfait, elle m’a donné sa réponse. Nous aurons donc une précieuse allié pour étudier la malédiction.

Elle sourit contente de pouvoir compté sur elle, surtout qu’elle ne l’avait pas vue depuis une éternité.
Puis elle reviens à la discussion qui venait d’être interrompu.

-Pour revenir à Juliette, oui c’est bien mon intention. Il faut savoir qu’elle vient d’une famille noble où leur sang est en partie métissé par du sang de démon. En étant presque pas influencé par ce dernier, qui semble si important dans sa famille, elle se sent faible et inférieur. Elle a pourtant de bonne qualité, tu te doutes bien qu’elle n’est pas devenue mon apprentie sans raison.

Décatis était exigeante, puis elle avait une part de traumatisme après avoir trop poussé sa fille pour tenter de la formé dans son domaine. Alors le fait qu’elle avait accepté Juliette, était en soit une preuve qu’elle avait déceler quelque chose en elle.

-Bien qu’elle n’en est pas besoin dans ce sens, le fait de devenir vampire l’aidera surement à se valorisé d’avantage. Sans parler du lien qu’il signifiera entre nous. Bien sûr, je ne veux pas qu’elle accepte ça sans y réfléchir, au conséquence et ce que ça signifie vraiment. Bien sûr j’en attend tout autant de toi, même si tu sembles déjà avoir ut le temps d’y réfléchir, même si tu n’avais pas pensé à moi à l’origine.

Forcément ça donnait d’autant plus envi à Décatis de rencontré sa fameux vampire qui avait capturé le cœur de sa fille. Cette homme qui lui avait donné envie de s’engager autant dans son avenir, fondé une famille. Surement qu’elle allait devoir se contenir envers lui, Décatis n’était pas prête à perdre de nouveau sa fille pour de nombreuse années…

Fiona se redressa nerveusement quand sa mère partit en arrière, et tomba au sol.

*J’avais oublié ses grigris magiques…*

Sa mère la rassura en lui indiquant qu’elle n’avait rien. Fiona se rassit donc, fronçant les sourcils, tandis que sa mère lui confirma avoir dans l’intention de transformer Juliette en vampire. Fiona fronça ensuite les sourcils quand sa mère lui reprocha de ne pas avoir pensé à elle initialement. Elle se pinça les lèvres en rougissant brièvement, et s’efforça malgré tout de conserver son calme.

« Eh bien, je me souviens de toi cherchant désespérément à lutter les effets de ton vampirisme…  Donc, je m’imaginais mal te dire que j’envisageais moi-même de me transformer. Te connaissant, tu aurais été capable de m’enfermer. »

Fiona se tut pendant quelques instants. Ce qu’elle disait n’était pas foncièrement faux, après tout, mais sa mère avait visiblement bien changé. Cette Mélinda était décidément très impressionnante pour avoir réussi à faire évoluer sa mère là-dessus. Fiona se pinça brièvement les lèvres, et déplaça ses mains. Elle attrapa celle de sa mère, et papillonna des yeux.

« Je… Je sais ce que cela signifie d’être vampirisée. Et… Je ne veux pas briser notre lien, Maman. S’il y a quelqu’un qui doit me convertir, je veux que ce soit toi. »

Elle la regarda silencieusement. Quand on transformait quelqu’un en vampire, on devenait son parent.

« Je suis sérieuse. Ebenezer a su me montrer qu’un vampire n’était pas forcément monstrueux, et que le vampirisme n’était pas non plus une malédiction. Je… Je pense qu’il a eu chez moi le même effet que Mélinda pour toi. Mais… Si tu vampirises Juliette, elle deviendra ma sœur vampirique, non ? Ce serait amusant… » sourit-elle alors.