Elle rit et ne comprend plus rien.
Elle rit et apprécie le moment.
Etrangement, elle a la sensation d’avoir gagné. Rapport à la façon dont agit Aisling. C’est bizarre. C’est peut-être faux. Surement tordu. Mais c’est ainsi ! Et elle s’en fiche soudainement de la logique et de la raison. Elle rit. Et c’est quelque chose de précieux. Parce que les adultes ne rient plus, en règle générale. Et l’intensité n’a rien à voir avec la pureté et la fréquence des enfants.
« Merci. Je ne sais pas pourquoi tu as décidé de me faire un câlin. Ca ne te ressemble pas. Pardon, ça ne ressemble pas à l’image d’Aisling que je m’étais faite. Mais j’ai bien aimé. Et tu es invitée à le refaire quand tu le voudras, autant de fois que tu le voudras et aussi longuement que tu le voudras. »
Alma se remet à rire peu longtemps. Ce foutu emmerdeur de son cœur. Même sur les réseaux, il lutte. Pour elle. Pour ses petits seins. C’est con. C’est probablement stupide. Mais ça la touche en plein son petit cœur tout mou. Merde ! Il y a cette expression qui veut que « femme qui rit, à moitié dans son lit ». Mais il est hors de question que ça aille dans ce sens avec un lézard ! Bien que, en terme d’homme, il serait le plus méritant depuis son arrivée sur ce monde. (et peut-être un certain Babal mais… laissons-le là où il se trouve actuellement).
« Je crois que je ne vais pas t’embêter plus longtemps. J’ai un peu appris à te connaître. Toi, tu sais visiblement déjà tout. Entre tes conversations avec les autres, plus ou moins passivement, et ta télépathie. Je crois qu’il est temps que je rentre pour… et bien, si j’en crois ton résumé blessant, recommencer à m’entraîner. Mais je ne sais pas comment. J’ai essayé avec Giana et son échantillon incroyable de toutes les facettes du Gris. Je suis allé jusqu’à faire un pacte qui n’a pas plus à maman et et qui m’a redonné mon bras de base. Elle n’a pas aimé le bras de Vert. Alors… je ne sais pas. Peut-être recommencer aux bases ? L’entraînement physique ? Avant l’entraînement avec les trois Ordres ? Je n’en sais rien. Je suis complètement paumé. Et je peux bien te le dire à toi directement. Tu lis dans mes pensées et tu ne sembles plus rien ressentir… Ce qui m’emmerde, hein ! Et comme tu t’en doutes, je ne vais pas te laisser comme ça. Que tu le veuilles ou non. Que ce soit la bonne chose à faire ou non. Mais pas aujourd’hui. »