The Multiversity

Un sourire amusé orna les lèvres d’Irène. Kamiye ne savait plus où donner de la tête, et, en dernier secours, se précipita vers les vêtements d’Irène, pour les plier. Irène intervint alors, et s’assit sur le rebord du lit.

« Tu sais, ce n’est pas un mal d’aimer les sous-vêtements et la lingerie fine… Ici, au sein du manoir, on s’amuse entre ceux qui aiment la lingerie fine et ceux qui aiment les tenues plus moulantes, comme le latex… »

Elle aurait pu l’empêcher de ranger ses vêtements, de plier sa robe, mais, comme Kamiye ne cessait à chaque fois de se retrancher derrière ses principes, elle n’allait pas parler en vain. Irène avait une autre idée. Elle avait retiré ses sous-vêtements, sa lingerie fine, et son pied toucha alors l’épaule de Kamiye, comme pour le stopper.

« Remets-moi mes sous-vêtements, mon chéri… »

Irène n’était pas spécialement dominatrice, elle était plutôt du genre « switch ». Tandis que Kamiye lui remettait ses longs collants, elle lui expliqua donc tout cela :

« Au sein du manoir, on est aussi classifiés en trois catégories… Les soumis, les dominants, et ceux qui, comme moi, peuvent varier entre les deux, les switchs. Il y a aussi une classification entre ceux qui sont adultes et qui ont eu des enfants, ce sont les Mamans, elles sont plutôt dominatrices, même si ce n’est pas tout le temps le cas. Toi, je crois sans trop me tromper que tu seras plutôt un soumis, hihi. »

Kamiye avait remis ses collants. Irène dut ensuite se relever pour qu’il fasse passer sa culotte, et mette ensuite les lacets émanant de la culotte à dentelles. Il ne restait ensuite plus que le soutien-gorge, que Kamiye s’évertua aussi de remettre. Et, une fois ceci fait, Irène se retourna vers Kamiye. Elle posa ses mains sur ses hanches, et l’embrassa ensuite, puis les déplaça ensuite pour palper ses fesses, qu’elle pressa.

« Tu n’es pas un esclave à problèmes, Kamiye, tu es adorable. Maîtresse t’adore, tu sais, et moi aussi… »

Cette tirade donna lieu à un second baiser, plus intense. Elle se pressait contre lui, et finit par le repousser doucement. Ce fut au tour de Kamiye de s’asseoir sur le lit, et Irène s’agenouilla devant lui. Elle posa sa main sur son sexe, et le masturba, sentant avec délectation la verge du jeune homme durcir sur place.

« Et je connais un excellent moyen de te montrer mon amour pour toi… »

Entrouvrant les lèvres, Irène se glissa ensuite entre les jambes de Kamiye, et commença à embrasser son sexe, prête à passer à la suite en fonction de la manière dont le jeune androgyne allait réagir…

La déglutition fut difficile. Tout de suite, son esprit vit négatif. Elle voulait être rhabillé. Il avait fauté. Tout allait se terminer mais… il y avait eu ce ton. Et c’est alors sa verge qui avait réagi. Il fut alors suffisamment intelligent pour ne rien dire. Il aurait encore été capable de s’auto apitoyer. Et ce n’était pas pour le mettre sous son meilleur jour. Ses mains, par contre, communiquaient énormément. Cette attention à ne pas déchirer le collant. Cette délicatesse lorsqu’il lui souleva le pied. Cette caresse au niveau des motifs de fleurs. Cette autre caresse sur cette ligne imaginaire entre collant et peau nue… Si l’objectif était d’échauffer le petit esclave, ça fonctionnait très bien !

S’il n’avait pas compris ce qu’était des « Mamans », il hocha de la tête quand elle le classa dans la catégorie des soumis. Face à Irène, ce n’était pas une insulte. Ca lui convenait très très bien.

Et avant qu’il le réalise (il aurait voulu que ça prenne beaucoup plus de temps ! tant c’était agréable) Irène était rhabillée. Uniquement de sous-vêtements ! Elle lui faisait face. Des mains étaient sur ses fesses. Ses lèvres sur ses lèvres. C’était le meilleur temps de sa vie !

Et ça s’améliorait encore. Elle le manipulait comme une poupée docile. Il était maintenant assis, les jambes ouvertes et le sexe bien en évidence. Irène s’agenouilla et l’embrassa. Et ce n’était plus du tout sur les lèvres.

« Ah ! Je… pardon. »

Les contacts « légers » des baisers sur son sexe. Mais aussi le bonheur présent et l’excitation à venir. Il n’avait pu retenir cette exclamation.

« Si notre amour signifie que je peux t’habiller et te déshabiller de belles lingeries beaucoup de fois, alors j’ai beaucoup d’amour en moi. »

Un frisson le parcourut. Une idée venait de se placer dans sa tête. Est-ce qu’il en avait le droit ? Il sourit. Il lui semblait que oui. Cela lui demanda tout de même de déglutir un peu difficilement. Tout comme il était compliqué de garder les mains à plats sur les draps et de ne pas pouvoir caresser la peau douce d’Irène. Mais ses mêmes mains essayaient de ne pas être trop nerveuses et de froisser le textile. Même s’il se savait faible, il essayait d’apparaître « fort ».

« Je crois qu’Irène devrait arrêter de parler. Je crois que… que l’amour se prouve avec des… actes ? »

Il l’avait dit. Il avait manqué d’assurance. De petites pauses avaient dû être marquées. Mais il l’avait dit ! Un sourire satisfait vint illuminer son visage.

L’utilisation de la lingerie était comme toujours un moyen très efficace de ramener Kamiye à de bonnes dispositions. Il entreprit donc de les lui remettre, précautionneusement, tirant sur le collant, étudiant soigneusement la manière dont le textile recouvrait, centimètre par centimètre, la jambe d’Irène, glissant sensuellement sur sa peau, avec cet agréable de bruit de frottement. Il les remit donc tous les deux, Irène l’accompagnant en pliant puis en dépliant ses jambes, permettant ainsi au jeune homme d’accompagner le mouvement. Il dut ensuite remettre le soutien-gorge et la culotte, Irène venant pour ça s’allonger lascivement, se couchant sur le côté ou se redressant quand il le fallait. Elle pouvait constater que, dans ce genre de cas, la timidité naturelle de Kamiye s’effaçait beaucoup. Elle était remplacée par sa curiosité naturelle, par son fétichisme. Il était donc naturel qu’en retour, elle s’attaque à son membre dressé, puisqu’elle était responsable de son excitation. Il lui demanda de ne pas parler, tout en se tortillant sur place, en disant que l’amour se prouvait avec des actes. Irène était alors occupée à le pomper, à sucer sa belle queue.

« Hmmm… »

Joueuse, elle se retira alors de son sexe, et décida d’opter pour quelque chose. Elle hocha la tête face à ce que Kamiye venait de dire, et posa ses mains sur ses épaules. Elle le contraignait ainsi à se coucher pleinement sur le lit, puis lui sourit. Il avait demandé des actes ? Malicieusement, elle se refusa donc à parler, et se retourna ensuite, lui présentant son dos. Irène s’abaissa ensuite, et rapprocha son bassin du visage de Kamiye, jusqu’à ce qu’elle puisse s’allonger sur lui, sa culotte s’écrasant sur ses lèvres. Sa bouche se retrouva quant à elle à nouveau contre son sexe, et elle recommença à le lécher, s’attaquant à ce membre comme à une bonne glace. Irène put sentir cette verge rester dure, tout en remuant son bassin un peu sur le visage de Kamiye, l’incitant à la lécher à son tour, soit à travers la culotte, soit en l’écartant.

Pour faire simple, Irène lui proposait de passer des paroles aux actes, à travers un classique 69… Le meilleur moyen de se faire plaisir mutuellement !

Quelle précisions pour coudre ses petits oiseaux sur la culotte ! Kamiye était ébahie face à tant d’habiletés pour les doigts qui étaient parvenus à ce chef d’œuvre. Des oiseaux et des fleurs pour magnifier le corps d’une femme. Une matière transparente pour montrer tout en conservant une notion de mystère. Une envie de retirer ! Alors que son fétichisme voulait qu’elle conserve le tout.

« Ah ! »

Voilà que ses magnifiques fesses se rapprochaient de son visage ! Le derrière de la culotte était tant épuré. A peine un ruban pour décorer le haut de ses fesses. Un entrelacs de lanières noires pour créer des courbes depuis le haut de ses hanches et plonger au milieu de-… Chut. Même penser semblait être « parler » trop fort.

Il ne lécha pas tout de suite. Ses narines cherchèrent à prendre une pleine bouffée de la fragrance d’Irène ! Puis ce fut son sens tactile qui entra sur scène. Glisser sur la peau de ses fesses. Et rapidement enfoncer ses doigts dans la douceur pour révéler ce qui se cache. Juste un ruban sur son anus. Et à peine un extrait de textile transparent pour son sexe. Kamiye bandait donc dur face à tout ça !

N’y tenant plus, il lécha la culotte. Encore et encore tandis que ses mains s’activaient à caresser. Il ne s’arrêtait que lorsqu’un pic de plaisir le saisissait. Puis recommençait à lécher. La culotte était tant trempée ! Impossible de faire la différence entre sa salive et son jus de femme. Et d’un seul coup, il n’en put plus et ses doigts mirent de côté le textile. Voilà ! Son sexe nu. Etait-ce son esprit où l’odeur était encore plus forte et entêtante ?!

Sa langue repartit à l’assaut. Tel un animal, il léchait. Dans sa tête, c’était comme marqué son territoire. Avant d’enfoncer sa langue, il voulait absolument régner en unique maître sur ce territoire de chair. Et une fois qu’il fut satisfait, Kamiye alla explorer sa chaude moiteur. Tandis que ses mains continuaient à caresser ses fesses. Et davantage. Il voulait aller partout. Même là où la longueur de ses bras ne pouvait pas. Alors il gesticulait. Donnant l’impression à tout moment qu’il allait retourner son Irène.

Mais l’animal en rut voulait entendre sa partenaire gémir. Hurler. Ronronner. Peu importait ! Il voulait l’entendre. Peut-être que sa langue, cette position, oui ! Peut-être que cette expérience lui permettrait de savoir ce qu’était l’amour. Et s’il en éprouvait pour cette jeune femme qu’il ne voulait plus quitter !

Irène était allongée sous son amant. Kamiye était lentement en train de basculer, c’était inévitable. Il n’y avait plus de retour en arrière pour lui. Ce soir, il achèverait de lier sa destinée à leur Maîtresse, il lui ferait l’amour pour de bon. Irène avait très envie qu’il la pénètre, qu’il s’unisse à elle, mais elle se devait de respecter les rites du manoir. Dans sa tête, l’idée d’être enceinte de Kamiye lui traversait déjà l’idée. Irène le sentait s’acharner sur sa culotte, elle sentait la passion dévorante qui l’envahissait, elle sentait sa soif, son désir, qui s’exprimait avec une force incroyable. Oh, oh, que c’était bon ! Irène avait enfoncé sa queue dans sa bouche, et elle gémissait, sentant sa queue durcir et croître. Ses deux mains palpaient les délicieuses fesses de Kamiye, ce petit cul qui allait se faire prendre très souvent… Un véritable « asspussy », délicieux, qu’elle palpait avec ses doigts, tout en soupirant longuement.

« Hmmm… »

De son côté, Kamiye s’attaquait à sa culotte, la léchant, et la léchant encore, ce qui avait pour effet de l’humidifier fortement, autant par la salive de Kamiye que par la mouille d’Irène. La jeune femme se tortillait sur place, remuant ses jambes, et continua à malaxer ses fesses. Elle pressait son petit cul, et Irène commençait à gémir plus fort. Impossible néanmoins pour elle de hurler comme Kamiye en aurait envie, car elle préférait conserver son sexe dans sa bouche.

Pour autant, Irène était loin d’être inactive. Outre le fait qu’elle pompait sa queue avec appétit, que sa langue glissait dessus, et qu’elle creusait ses joues en aspirant l’air pour le sucer au mieux, elle enfonça un doigt dans son fondement. Elle sentit Kamiye se tendre sur place, et Irène en glissa ensuite un second, les enfonçant, tout en pinçant avec son autre main l’une de ses délicieuses fesses.

« Hmmm…. Hmmmmm… !! »

Irène gémissait très fort, commençant à jouir, attendant avec impatience de recevoir le foutre de son chéri dans sa bouche… Comme une promesse, un avant-goût de ce qu’elle allait recevoir ensuite.

Se faire doigter l’anus par la belle Irène semblait parfaitement normal. Peut-être aussi parce que Kamiye était dans un état second à lécher dans une abondance de mouille une superbe culotte dont il voulait tant apprendre à en confectionner des similaires ! Et si en plus, la belle Irène voulait le garder tout particulièrement et devenir sa Muse, sa paire de fesses prête à glisser dans toutes ses créations ?!

Et donc Kamiye léchait et soupirait bruyamment par le nez comme un chien content après avoir couru. Lui aussi se tortillait sous les vagues de plaisir. Parfois, il donnait un coup de rein pour pénétrer plus profondément dans la gorge. Puis il se calmait… la part humaine en lui s’en voulant. Inconsciemment, il se demandait s’il ne lui avait pas fait mal. S’il n’avait pas été trop brutal. Trop… sauvage.

Puis la belle Irène reprenait son travail de succion et l’animal en Kamiye redevenait fou ! Cette mélodie de gémissements. Cette stimulation anale. Et que dire de cette forte fragrance qui lui coulait dans le nez ? Bien entendu que Kamiye n’inscrivit pas un nouveau record d’endurance : il se déchargea pleinement dans la bouche de la belle Irène, ses hanches accompagnant la libération et empêchant son amante de retrouver trop vite la liberté de sa bouche.

Sa langue s’arrêta un seul temps : celui de l’éjaculation. Puis elle reprit avec plus de ferveur, si cela étant possible ! Kamiye avait l’impression de répérer des zones plus sensibles dans la chaude moiteur de l’intimité de sa belle Irène. S’il léchait là… oui ! Et puis lui vint une idée. S’il mettait un doigt dans son anus à elle, est-ce qu’il pourrait la pression qu’il exercerait ? Il devait savoir ! Alors il lui mit un doigt et sa langue lécha la paroi qui séparait les deux orifices.

D’un accord tacite, ni l’un ni l’autre ne parlaient plus. Pour prouver leur « amour ». Kamiye n’avait donc aucun moyen de savoir que dans la petite tête d’Irène, l’idée d’une conception d’un enfant lui était venu. Et pourtant, Kamiye se demanda s’il devait utiliser le « trou à bébé » autrement. Une petite partie de lui se demanda si l’amour était une façon pour lui d’avoir un héritage. Ou si donner un héritage à la belle Irène ferait naître leur amour. Mais tout cela était bien trop intellectuel, trop philosophique pour un animal complètement enivré, drogué aux senteurs, au goût et au toucher de son amante ! C’est qu’il pourrait monter les (crocs) dents si on lui retirait sa femelle maintenant !

Irène s’aventurait dans le corps de Kamiye, tout comme lui se glissait en elle. Les deux amants étaient lancés dans une danse sensuelle et, en un sens, romantique. Irène avait été sérieuse en invoquant l’idée d’un bébé. Au sein du harem, les esclaves de Mélinda étaient encouragés à avoir des enfants. Il était connu que leur Maîtresse aimait les bébés, et Irène était de plus en plus convaincue que, si elle devait avoir un enfant, ce serait avec Kamiye. Elle sentit sa verge durcir et ses muscles se crisper quand elle commença à se glisser dans son fondement. Il la léchait frénétiquement, et entreprit de lui rendre la pareille. Ses gestes étaient maladroits, mais touchants, trahissant sa passion, son désir… Ce qui le fit jouir. Irène gémit en sentant la verge de Kamiye inonder sa bouche. Il se déversa puissamment en elle, et elle frémit sur place, ne pouvant que savourer ce contact.

« Mmmhmmm… !! »

Les deux amants ne parlaient pas. Pour Irène, c’était de toute façon impossible, vu sa position. Ils n’avaient de toute manière pas besoin de parler, leurs corps le faisaient à leur place. Irène gémit quand le doigt de Kamiye se glissa dans son fondement, et qu’il approcha sa langue de sa porte arrière. Les jambes d’Irène remuèrent, et ses mains pincèrent un peu le délicieux cul de Kamiye. Irène cligna des yeux à plusieurs reprises, remuant de haut en bas, essayant de sentir la langue de Kamiye se rapprocher.

Irène commença alors à prendre conscience qu’ils n’étaient pas seuls. Des bruits de talons se faisaient entendre, ainsi que le crissement d’une tenue en latex. Quelqu’un avait ouvert la porte. Des mains gantées et fermes se posèrent alors sur les fesses de Kamiye, et les palpa avec amour. Une verge tapota alors les fesses de Kamiye. Sous son bassin, Irène déglutit et rougit en reconnaissant Allison, la grande-sœur de Shii, une dominatrice…

*Elle a dû venir chercher Kamiye pour l’amener auprès de Mélinda…*

Cela signifiait que l’heure était venue… Ce moment où Kamiye allait pouvoir jouir dans le vagin d’une femme. Est-ce que Mélinda accepterait qu’il féconde Irène ce soir ? Cette idée la faisait mouiller… Mais, avant ça, Allison souhaitait aussi profiter. Sa puissante verge se logea dans le fondement de Kamiye, et, sans rien dire, mais dans un délicieux soupir, la dominatrice commença à remuer dans le petit cul serré de Kamiye, le sodomisant en amplifiant progressivement le rythme…

Irène aimait beaucoup ce que lui faisait son Kamiye. La façon dont elle réagissait remplissait le trou dans l’âme de l’esclave. Il ne comprenait pas ce qu’il se passait. Ce truc chaud qui semblait le remplir comme du rembourrage pour une peluche : était-ce ça l’amour ? Il ne savait pas. Mais cette chaude sensation semblait augmenter au fur et à mesure de ses léchouilles. Alors il était hors de question de s’arrêter maintenant !

Tout de même, il avait bien envie de lui parler à Irène. Est-ce qu’elle avait des pouvoirs magiques ?! Parce que même sans éducation, sans avoir éudié l’anatomie, il savait qu’il était impossible qu’une paire de mains se posent sur ses fesses alors qu’une autre paire de mains était déjà affairé à… et bien à pincer ses fesses. Irène n’avait pas quatre mains ! Et deux de ses mains étaient comme recouvertes d’une peau glissante.

Soudainement il fut rempli !
La surprise !
De la douleur aussi… mais son érection témoigna d’un nouveau plaisir !

*Mais qu’est-ce qu’il se passe ?! *

Totalement abasourdi par l’incompréhension et la pénétration, Kamiye s’immobilisa. Paralysé, il n’était plus dans l’action. Seulement dans la réaction. Subir l’imprévu. Subir l’impossible. Et le mot dérivé du verbe subir collait parfaitement à son « statut », celui de soumission.

*C’est une punition ? C’est un cadeau ? Je ne comprends pas !... Je ne sais même pas si ça fait du bien ou pas. Mais vu que c’est Irène, je ne peux rien dire. Et puis, je suis toujours un esclave après tout. Si Irène veut ça, alors je dois l’accepter. Et puis, c’est peut-être Maîtresse Mélinda qui a donné ce genre d’ordre à Irène. Oui ! Il ne faut pas que je bouge. Il ne faut pas que je me plaigne. Tout ça doit être normal. *

Ca allait quand même de plus en plus vite. Kamiye avait toujours l’impression qu’il ne pourrait pas encaisser davantage. Qu’elle ne pourrait pas aller plus loin en lui. Mais elle y parvenait toujours ! Avait-elle une limite ? Et lui ? En avait-il une ? Kamiye ne comprenait décidément pas… Normalement, c’était simple. Les mâles avaient un pénis. Et seulement les mâles. Donc ce devait être les mâles seulement qui pouvaient pénétrer. Et lui était avec une femelle. Une qu’il voulait pour lui. Et c’était elle qui le pénétrait. C’était si compliqué. Mais il ne voulait pas que cette sensation de « rembourrage de peluche » le quitte…

La surprise de Kamiye était bien compréhensible, il pensait être seul avec Irène… Pourtant, il devait déjà comprendre que, chez Mélinda, il fallait s’attendre à partager ! Irène sentit sa surprise, mais aussi son plaisir, sa verge durcissant dans sa bouche. Il cessa néanmoins brièvement de la lécher, et Allison se pencha ensuite, faisant crisser sa tenue. Sa main gantée glissa sur la hanche de Kamiye, et remonta jusqu’à son cou, qu’elle pressa en relevant sa tête. Elle se coucha ainsi à moitié contre lui, ne conservant que ses jambes dressées. Son corset se frotta à son dos, crissant contre lui, et elle lécha son lobe de l’oreille, avant d’en mordiller la pointe.

« Mélinda m’a demandé de t’amener… Je suis Allison, Kamiye… Enfin, pour toi, ce sera Maîtresse Allison. En voyant ton petit cul, je n’ai pas pu résister à l’envie de te saluer à ma manière, hmmm… »

Ce sexe gratuit, Kamiye aurait largement l’occasion de s’y habituer. Au sein du manoir, il n’y avait pas de viol. Le sexe était la base du clan de Mélinda, le pilier commun. Personne ne pouvait donc se refuser à d’autres. Kamiye pouvait faire l’amour à qui il voulait, mais, inversement, n’importe qui pouvait lui faire l’amour. Cela s’appelait la réciprocité, et cela marchait dans les deux sens. Allison était juste en train d’en faire la démonstration à Kamiye. Elle savourait ce joli corps, et posa sa main sur les cheveux de Kamiye. Tout en se redressant, elle lui plaqua la tête contre les cuisses d’Irène.

« Je comprends mieux pourquoi tu mets tout ce temps, hmmm… Mais un homme doit assumer ce qu’il fait jusqu’au bout. Fais-là jouir, petit pervers, puis je te conduirai à Mélinda… »

D’ici là, Allison allait aussi prendre son pied, et c’était somme toute bien normal. On la dérangeait, on l’envoyait chercher un jeune esclave, et elle le découvrait en train de s’envoyer en l’air ! Oui, ce n’était que justice qu’elle intervienne à son tour, et qu’elle prenne son pied. Elle enfonçait donc sa verge dans le fondement de Kamiye, et elle l’entendit gémir, elle sentait son plaisir. Une main sur sa tête, elle veillait à ce qu’il lèche bien consciencieusement la chatte de sa partenaire, tandis que, avec sa main libre, elle motivait le jeune homme à jouir en le fessant de temps en temps, se délectant du son que produisait sa main claquant sur son insolent petit cul…

Kamiye était perdue ! En réalité, s’il n’y avait pas eu la réconfortante et chaleureuse présence de la belle Irène : il serait même carrément paniqué. Une inconnue s’était immiscée dans un moment intime. Elle avait ruiné une recherche quant à savoir s’il pouvait être son amoureux à elle. Pas seulement en entrant dans la pièce. Elle était carrément entrée dans ses fesses ! Oui… Kamiye ne savait pas trop s’il devait se plaindre. Une partie de lui (une qu’il considérait malade… lié à des traumatismes) aimait ça. Mais il n’empêchait qu’elle faisait peur ! Cette façon de le manipuler. Cette tenue froide qui craquait (ça n’avait rien à voir avec de la lingerie délicate ! Une… partie de lui voulait le lui dire. La déshabiller pour la rhabiller.) Et elle souhaitait, NON ! Elle ordonnait de se faire appeler Maîtresse. Kamiye croyait être libre. Cette femme le faisait douter.

« Irène… »

Une supplique. Un mot plus soufflé qu’autre chose. Mais le prénom de la belle se perdit en un souffle chaud lui donnait du bien. Son petit nez revenait déjà fouiner sur son bouton de plaisir. Et sa langue s’engouffrer dans sa cave si trempée.

*Ça va aller. Elle n’a rien dit. Elle n’a pas protesté. Ça va aller. *

Sa trique était toujours dure. Il mettait toujours autant de cœur à l’ouvrage. Mais Kamiye restait un esclave se révélant tel un livre ouvert. Incapable de mensonge. Trop « pur » pour manipuler un jour quelqu’un d’autre.

*Elle n’a rien dit. Elle a peut-être peur de cette Maîtresse ? Mais… nous nous donnons du bien à tous les trois. Alors… ça doit aller ? *

Il ne comprenait pas non plus pourquoi elle l’avait traité de « petit pervers ». N’était-il pas un amoureux en puissance ? Un homme qui s’occuperait bien de sa belle Irène ? Il le voulait ! Mais cette femme semblait déterminée à détruire ses rêves autant que son cul. Kamiye commençait à se dire qu’il n’aimait pas trop cette Allison.

*Maîtresse ! Elle sera cruelle comme mes précédents Maîtres et Maîtresses qui m’ont acheté si je ne lui donne pas le respect qu’elle veut. Et il est hors de question qu’Irène en souffre par ma faute. Oui, je ferais comme d’habitude. Je prendrais sur moi. Même si les autres ne me remercient pas. Et qu’ils me rejettent toujours dans les bras des bourreaux pour être sauf… *

Alors ? Alors il se laissa sodomiser. Et il poursuivit son cunnilingus.

Il lécha et lécha encore. Tout pour Irène. Peu importait son propre corps, ses désirs et ses rêves. Il éjacula comme si ce n’était rien. Sans y prendre de plaisir. Par une sorte de réflexe. Une réaction musculaire. Ce qui importait, c’était de lécher la belle Irène. Voilà ! Une fois qu’il l’entendrait « chanter », il serait le plus heureux des esclaves !

Et après ? Il serait conduit à Mélinda.

*J’espère qu’Irène sera avec moi. Je ne veux pas être seul avec cette Maîtresse Allison… *

La confusion de Kamiye allait devoir se dissiper, Irène n’avait pas envie de perdre tout le travail accompli ! Mais, pour l’heure, cette confusion, Irène ne la ressentait pas vraiment. Elle sentait que la queue de Kamiye restait durcie, tandis que le jeune homme goûtait à une sodomie prodiguée par Allison… Non, par Maîtresse Allison. Dans un coin de sa tête, Irène savait qu’elle allait devoir lui expliquer. Mais, pour l’heure, elle savourait, tout comme Allison. Elle s’était allongée contre Kamiye, et le pénétrait donc.

« Oh, ta peau est si douce… Je comprends pourquoi Irène t’a accaparé à elle… Mais il faut savoir partager un si joli garçon, hmmm… »

Débarquer à l’improviste comme ça était sans doute un peu osé, mais, chez Mélinda, c’était la norme ! Kamiye aura l’occasion de s’y faire, après tout. Il finit par jouir dans la bouche d’Irène, et Allison se redressa. Elle se mordilla les lèvres, et jouit à son tour, caressant les hanches de Kamiye, et s’abandonna en lui. Plusieurs chapelets de foutre inondèrent le fondement du jeune homme, puis Allison s’écarta ensuite. Irène avait également joui, inondant de sa mouille les lèvres de Kamiye. Les amants reprirent ensuite leur souffle. Allison s’écarta, et rétracta sa verge, puis s’assit ensuite sur une chaise. Irène se releva à son tour, et vit la surprise dans les yeux de Kamiye.

« Kamiye, je te présente… Une autre esclave de Mélinda… Allison. »

Allison était impressionnante dans sa tenue de dominatrice et ses lunettes. Elle sourit alors à Kamiye, et le salua en levant la main.

« Désolée de m’être immiscée si brutalement, mais, en vous voyant faire l’amour comme ça, ça m’a… Un peu trop excité. »

Elle rougit alors en se mordillant les lèvres.

« Je suis une dominatrice, alors j’aime bien qu’on m’appelle Maîtresse quand je… Enfin… Quand on fait l’amour, quoi ! Mais, en temps normal, je suis parfaitement… Euh… Normale… Pour peu que ce terme ait du sens ici. »

Irène se redressa, et câlina Kamiye, avant de l’embrasser sur la joue.

« Ne t’en fais pas, Allison est très gentille.
- Désolée d’avoir agi comme ça… Habituellement, j’aime bien me présenter, mais je ne voulais pas casser l’ambiance, vous étiez si beaux ensemble… Et, en même temps, si excitants aussi… On dit que tu es très beau, Kamiye, et on n’a pas menti. Tu devrais être moins beau, et ça m’exciterait moins, haha ! »

Cette nouvelle esclave était bizarre. C’était le meilleur mot que l’esprit embrouillé de Kamiye pouvait concevoir. D’abord, il avait eu peur. Cette femme impressionnante dans une tenue toute noire et très serrée. Il émanait quelque chose de puissant de cette chose brillante et sombre…

Et puis elle parla. Et le charme se rompit. Bien que l’esprit de l’esclave se demanda si ce n’était pas une stratégie. Il s’était déjà fait avoir par ce genre de ruse qui visait à faire croire que la personne en face était un allié… pour mieux poignarder par traitrise dans le dos. Mais cette Allison s’excusait. Et puis elle rougit et se mordilla les lèvres. C’était plutôt attendrissant.

*Et voilà qu’elle bredouille. Je ne sais plus quoi penser d’elle. Ouf ! Irène me fait un câlin. Ca je suis sur que c’est bien et… « beau » Elle vient de dire le mot que je viens de penser. *

Le sourire de Kamiye s’élargit et illumina son visage. Cette Maîtresse bizarre avait trouvé que leur couple était beau. C’était un très bon signe concernant leur sujet de « l’amour » !

« Si Irène dit que tu es gentille, je fais confiance à Irène. »

Les fesses serrées, l’androgyne retenait la précieuse semence de… cette femme à verge ?!... Il ouvrit la bouche pour faire une remarque en ce sens. Tourna la tête vers Irène pour trouver de l’inspiration. Du courage aussi. Il la tourna de nouveau vers Allison et c’est tout à fait autre chose qui sortit de ses lèvres que beaucoup aimeraient embrasser dans le futur.

« La prochaine fois que tu viendras, je te déshabillerais. Non, je voulais dire d’abord que ce serait gentil que tu préviennes. Et puis, euh… enfin, on m’a dit que je pouvais parler ici. Même de choses, euh… Et je n’aime pas beaucoup ce que tu portes. Ca m’inquiète un peu. C’est si serré que ça doit t’empêcher de respirer normalement. Un jour je pourrais t’offrir quelque chose de mes mains. Mais en attendant, si on m’y autorise, j’aimerais beaucoup t’habiller de lingerie fine. Et noire ! Parce que j’ai compris que tu aimais bien cette couleur. Et ça s’harmonise très bien avec tes cheveux et la couleur de tes lèvres. »

Kamiye réalisa qu’il s’était lâché. Il avait encore laissé son fétichisme s’exprimer. Ses mains se plaquèrent contre sa bouche. Il regarda tour à tour Irène et Allison, ne sachant plus où se mettre. Bien qu’il ait encore une chose à exprimer…

« Euh… Je ne savais pas si c’était impoli alors… dans le doute… comment dire ? »

Avec un langage corporel, il essaya d’emmener les yeux des deux jolies femmes vers cette fesse, véritable coffre-fort d’un foutre chaleureux.

Kamiye était tellement mignon qu’il était tout à fait naturel de vouloir profiter de lui, et de lui faire un câlin. Le fait est que lui et Allison n’avaient sans doute pas la même conception du mot « câlin ». Comme il venait d’arriver au harem, c’était normal, mais cela viendra avec le temps. Il n’en voulait en tout cas pas spécialement à Allison, le jeune homme avait juste été surpris, et lui demanda de bien vouloir le prévenir par la suite. Allison acquiesça brièvement, tout en ayant croisé les jambes. Elle s’était assise sur un fauteuil, et Kamiye l’examina alors plus attentivement. La conversation dériva alors sur son look, et, près de lui, Irène l’encouragea naturellement à dire ce qu’il avait envie de dire, caressant pour cela son dos, sa main glissant sur lui. Allison sourit quand il indiqua qu’il préférerait la voir avec de la lingerie fine noire, plutôt que du latex.

« Eh bien.. Je te remercie de te soucier de mon confort, Kamiye, il est vrai que le latex est une matière particulière, mais, quand on apprend à en porter, et qu’on en a l’habitude, cela fait l’équivalent d’une seconde peau. »

Allison se redressa, et se releva. Sa main gantée caressa la joue de Kamiye.

« Il y a plusieurs formes de fétichisme, Kamiye… La lingerie fine, mais aussi les tenues moulantes en latex ou en cuir comme la mienne. Si Maîtresse Mélinda apprécie tout, moi, je suis plutôt de l’école du latex. »

Une proposition intéressante, donc, mais Allison ne se voyait pas renoncer à sa tenue. Elle se pencha vers le visage de Kamiye, et l’embrassa à nouveau. Ses lèvres étaient appuyées, et on pouvait sentir toute l’assurance qu’elle mettait dans ses baisers.

« Si tu es un gentil garçon, peut-être bien que je pourrais accepter de m’habiller ainsi… Exceptionnellement. Mais là n’est pas la question, tu es attendu, très cher, et ce serait impoli de faire attendre Maîtresse Mélinda, non ? »

Heureusement qu’Irène était à côté de lui, il avait eu la force de parler sans trop hésiter et sans trop faire s’allonger leur situation à tous les trois. Heureusement encore qu’elle avait été là quand Maîtresse Allison était revenue cueillir un baiser. Il n’avait pas cherché à l’esquiver. Mais il avait entrelacé ses doigts dans ceux d’Irène. Il n’était pas du tout à l’aise à l’idée de se faire partager par tant de femmes. Il n’arrivait pas à concevoir comment on pouvait toutes les aimer d’égales mesures. Et lui ne voulait pas qu’une « simple baise » pour être grossier. Il voulait qu’on l’aime, qu’on prenne soin de lui, qu’on le dorlote, qu’on le chouchoute, qu’on le couve. Kamiye croyait réellement qu’Irène pourrait avoir ce rôle pour lui.

« Euh, oui oui ! Bien entendu. Les désirs de la Maîtresse passent nécessairement en premier. »

Kamiye s’inclina en avant en signe de soumission et d’accord avec l’ordre de Maîtresse Allison. Mais il ne desserra jamais sa prise dans la main d’Irène. Il voulait la sentir contre lui.

Il réalisa aussi autre chose :

*J’ai du pouvoir. Etre moi peut me donner du pouvoir. J’ai un effet sur les femelles. Celle-là est même prête à renoncer à son latex étouffant pour que je la modèle selon mes envies. C’est… *

L’excitation montait en lui. C’était comparable aux pulsions de Kamiye-Animal. Mais c’était aussi plus… il chercha un mot qui pouvait correspondre. C’était plus « intellectuel ». Avoir du pouvoir sur les autres via son côté « gentil garçon ». Il associait cette pulsion à l’idée d’un Maître. Mais il ne voulait pas en devenir un, attention ! Seulement, il découvrait qu’il avait du charme et qu’il pouvait s’en servir pour atteindre ses objectifs égoïstes.

« J’espère que notre Maîtresse ne nous a pas attendus trop longtemps. Si c’est le cas, je prends sur moi toutes les punitions. C’est à cause de ma bouille, de mes faiblesses et de mes caprices que nous lui avons pris tant de temps. Alors je ne veux pas montrer les crocs en voyant vos corps punis. C’est mon corps qui prendra toutes les punitions. »

Le faible petit androgyne qui avait besoin de se faire remplumer en bien mangeant. Voilà qu’il se la jouait chevalier en armure immaculée pour ses dames. Inconsciemment, il bomba même le torse et haussa les épaules pour tenter de refléter la profondeur de ses convictions.

*Je me demande ce que Maîtresse Mélinda voudra qu’on fasse cette fois. C’était… étrange la dernière fois quand même. *

Allison hocha la tête en caressant la joue de Kamiye quand il indiqua être prêt à recevoir toute la punition de Maîtresse

« C’est une jolie façon de dire que tu aimes qu’on te punisse, Kamiye… J’en prends note pour la prochaine fois où nous jouerons ensemble. Mais je pense que tout devrait bien se passer. Demande à Irène, je suis sûre que sa première nuit avec notre Maîtresse a été un enchantement pour elle. »

En se remémorent ce souvenir, Irène sentit ses joues s’empourprer. Elle n’avait pas lâché la main de Kamiye, et lui sourit alors.

« J’étais très nerveuse, moi aussi… Une si petite chose… Je ne savais pas à quoi m’attendre, je ne voulais pas être juste un genre de numéro, d’amante passagère pour notre Maîtresse. Je veux dire, nous sommes des centaines dans ce harem, donc c’est assez logique de redouter ce moment, de craindre de ne pas être à la hauteur… Ou que Maîtresse ne soit pas à la hauteur. Ce que tu ressens, tes doutes et tes interrogations, nous les avons tous eus, Kamiye. »

Allison acquiesça en haussant les épaules, puis le trio rejoignit la chambre de Mélinda. Les couloirs du harem étaient toujours aussi illuminés et bien entretenus. Irène tenait la main de Kamiye, tout en se demandant si sa Maîtresse allait autoriser sa présence. Certes, tout le monde avait des doutes, mais Kamiye était tout de même très anxieux, et, contrairement à Irène, avait un passif qui jouait en sa défaveur. Allison rejoignit une double porte dans le grand hall d’accueil du harem. La chambre de Mélinda était accessible depuis le grand hall, un énorme escalier d’intérieur menait à une mezzanine ainsi qu’à sa chambre. Celle-ci s’ouvrit, et Allison resta sur le palier. Kamiye et Irène entrèrent dans le bureau de Mélinda, où une autre jeune femme les salua, puis toqua à une porte menant à la chambre de Mélinda.

La vampire était là, assise sur un grand lit. Elle avait préparé la venue de Kamiye, car elle portait un body en dentelle ouvert sur les côtés. Ses talons claquèrent sur le sol quand elle descendit du lit, et rejoignit Kamiye. Le body moulait divinement ses superbes fesses. Marchant de façon sensuelle, Mélinda rejoignit Kamiye, et caressa sa joue, avant de l’embrasser tendrement sur les lèvres, son autre main se posant sur sa hanche. Ses seins s’enfoncèrent contre le torse nu du jeune homme.

« Kamiye… Je suis heureuse de te revoir, mon chéri. Tu te sens mieux ? Tu as passé un bon moment ? »

S’il devait être honnête, et malgré le fait que sa main était toujours dans celle de la belle Irène : Kamiye l’avait complètement oublié. La tenue… le claquement des talons !... la démarche langoureuse… et le baiser léger. Trop « doux ». Comme si ce n’était qu’un extrait. Et qu’il fallait y mettre du sien pour en avoir la totalité. Kamiye s’était complètement fait charmé sans qu’il ne puisse y opposer aucune barrière.

« Je… »

Il en avait même perdu l’usage des mots. Il ne se souvenait plus de la question. Ses yeux se perdant dans le labyrinthe magnifié des formes du body transparent. Ces fleurs… ces motifs géométriques… ces lanières qui ne demandaient que quelques doigts pour jouer avec…

« Je… »

Est-ce que la belle Irène pressa ses doigts ? Pour ? Lui faire comprendre qu’il n’avait pas répondu à leur Maîtresse ? A moins que ce n’était une forme de jalousie à se faire éclipser si facilement malgré l’intensité de ce qu’il venait de vivre tous les deux ? Il n’empêche que cela fonctionna. Et sa mémoire, dans sa grande bonté, lui permit de se souvenir des deux questions.

« Irène est très gentille avec moi. Je fais tout ce que je peux pour être un bon amoureux. »

C’était maladroit. Enfantin ? En tous les cas naïf. Mais c’est ce qui faisait partie de son charme, paraissait-il.

« Ce n’est pas de la faute de la belle Irène ou de maîtresse Allison si nous sommes en retard. C’est de la mienne. Je ne veux pas avoir mal. Mais s’il doit y avoir une punition, je veux la prendre pour elles deux. Je… je montrerais les crocs si je dois les voir battue… »

Il savait que ce n’était pas bien à dire. Ca revenait à menacer leur Maîtresse. Mais quelque chose en lui se voulait… protecteur ou possessif ? Kamiye ne voyait pas la limite. Il savait par contre que si Maîtresse Mélinda était très belle et avait une sorte de charme surnaturelle : elle lui serait indisponible très régulièrement. Alors que la belle Irène ?

« Je suis désolé. Je ne devrais pas dire ça. Tout comme je ne devrais pas faire de commentaire sur cette lingerie fine qui me rend tout chose… »

Il baissa la tête et attendit sa sentence. Il espérait seulement que sa punition ne serait pas trop longue ni trop douloureuse… Il se demanda aussi si son Irène resterait à côté de lui ? Ou si elle devrait disparaitre et… quoi ? Se faire pénétrer par maîtresse Allison qui attendait de l’autre côté de la porte ? Il ne put alors s’empêcher de tourner la tête en direction de cette porte maintenant fermée.

Face à l’impertinence et à la maladresse de Kamiye, Mélinda sourit. Comme toujours, la vampire savait comment marquer les esprits. Son body avait fait mouche, et Kamiye, toujours aussi honnête, ne s’était pas prié de montrer l’effet que cela lui faisait. Irène rougit elle aussi. Mélinda avait vite compris qu’un lien naissant avait vu le jour entre eux, et c’était une très bonne chose. La jalousie était un poison redoutable, et elle passait sans doute le plus clair de son temps à devoir s’occuper d’esclaves jaloux, généralement parce qu’ils estimaient ne pas passer assez de temps avec leur Maîtresse. C’était là l’ambivalence de la jalousie, qui était à la fois une preuve d’amour, mais aussi de domination. Or, si Mélinda encourageait qu’on l’aime, l’idée qu’elle puisse appartenir à l’un de ses esclaves lui était insupportable. Le mieux était donc d’encourager ses esclaves à avoir des relations a moureuses entre eux. De son expérience, c’était souvent ce qui marchait le mieux.

Elle se tut pendant que Kamiye indiquait que, s’il fallait les punir, il devrait tout prendre, et regarda furtivement derrière. La main de Mélinda glissa alors sur sa joue, et elle sourit.

« Tu dis ça comme si tu en avais envie… C’est à croire que tu aimes les fessées, ou qu’Allison te sodomise sans prévenir… »

Mélinda gloussa un peu, puis retira sa main.

« Je te punirai peut-être plus tard, Kamiye… Non parce que tu as fait quelque chose de mal, mais parce que j’aime ça… Et que je pense que toi aussi, tu aimes ça… Même si tu ne le sais pas encore. »

Ce ne serait pas la première fois que Mélinda aiderait ses partenaires à découvrir leurs véritables penchants et fantasmes. Elle s’écarta ensuite, tournant le dos à Kamiye, lui laissant le temps de loucher sur ses fesses, puis elle s’assit ensuite sur son fauteuil en se retournant.

« Comme tu le sais, je souhaite que tous mes esclaves vierges perdent leur virginité avec moi. Ceci étant dit, je ne peux pas nier que tu t’es liée à Irène. Alors, je veux bien qu’Irène soit là ce soir, et que tu lui fasses l’amour en même temps que moi. Ensuite, je t’ai dit que tu devrais normalement être dans le dortoir commun… Mais, si toi et Irène êtes bien en couple, tu auras comme chambre d’affiliation celle d’Irène. »

L’intensification des battements cardiaques d’Irène ne mentait pas : ces nouvelles lui faisaient très plaisir. Consciente que sa Maîtresse le savait, elle rougit furieusement en resserrant ses doigts sur ceux de Kamiye.

« Est-ce que cela t’intéresse, Kamiye ? »

Quand il avait été question du sujet de la punition, Kamiye avait voulu se défendre une nouvelle fois qu’il n’aimait pas ça. Qu’il ne voulait pas que sa belle Irène souffre à cause de lui. L’idée lui était intolérable. Mais il avait gardé le silence. Il était dans un nouveau « château » avec une nouvelle Maîtresse. Il y avait toujours un temps d’adaptation pour comprendre le nouveau corpus de règles du lieu. Donc il baissa les oreilles et attendit que sa Maîtresse est terminée.

Toutefois, l’image de son corps allongé sur les cuisses nues couvertes d’une fine et délicate couche de lingerie fine… pour recevoir des FESSEES !... L’image lui donna une certaine envie que la vampire exploiterait tôt ou tard. C’était certain.

En attendant, Mélinda lui posait une question. Il releva alors la tête pour la regarder dans ses yeux « innocents ». Il était impossible, en regardant cette femme qui semblait davantage adolescente, oui, il était impossible de la classer dans la catégorie des « méchants ». Il n’eut pas besoin de regarder sa belle Irène. La façon dont elle pressait ses doigts. La chaleur qu’il ressentait dans sa paume à elle contre la sienne à lui. Tout cela était évocateur. Même pour un inexpérimenté des corps et des sentiments comme lui.

« C’est une proposition qui me plairait beaucoup, Maîtresse Mélinda… »

Kamiye n’avait pas terminé sa phrase. Cela se ressentit à l’intonation. Au silence qui suivit le titre.

« Mais je ne veux pas avoir un traitement spécial. Généralement, ceux qui obtiennent quelques rares privilèges se retrouvent dans des situations impossibles. Ni totalement acquis aux responsables qui les voient toujours comme des esclaves. Et les autres esclaves le voient un peu comme un nouveau responsable. De la jalousie. De la colère. Ce genre d’émotions. Je ne veux pas que les gens d’ici puissent me voir ainsi. Alors, même si je veux être le meilleur amoureux possible pour la belle Irène, j’irai dormir dans le dortoir commun s’il le faut. Aussi longtemps qu’il le faudra. »

Ses yeux se baissèrent à nouveau vers le sol. Il n’osait plus les regarder. Ni l’une ni l’autre. Trop peur de découvrir de la déception par exemple. Il avait envie de s’excuser. Mais il réussit à se retenir. Elles n’aimaient pas qu’ils s’excusent à chaque fin de phrase. C’était difficile. C’était comme une sensation de démangeaison. Mais il réussit à se retenir. Ses doigts entrelacés dans les siens à elle lui donnant la force nécessaire.

Mélinda avait bien cerné son beau Kamiye. De fait, il ne chercha pas à nier la perverse théorie de sa Maîtresse sur le supposé masochisme de Kamiye. La vampire n’était pas surprise. Beaucoup des esclaves qu’elle avait récupéré étaient des masochistes, fruit de leur ancienne vie de captivité. Elle était sûre que Kamiye ne faisait pas exception à ce principe. Certains se révoltaient contre leur nature, mais, quand on cherchait aussi ouvertement la punition, c’était qu’on se trahissait. Toutefois, Kamiye lui indiqua qu’il ne voulait pas de traitement de faveur, ne souhaitant pas susciter la jalousie des autres. Ce fut d’ailleurs tout juste s’il se retint à nouveau de s’excuser, comme il avait désormais l’habitude de le faire.

« Mon chéri… Je suis navrée de te le dire, Kamiye, mais ce que tu dis n’a aucun sens. »

La vampire releva à nouveau le menton de Kamiye.

« Tu es spécial, Kamiye… Aussi spécial qu’Irène, qu’Allison, et de tous ceux qui sont ici. Il n’y a aucun protocole-type en ce qui vous concerne, chaque cas est unique et particulier. Si j’estime qu’il est préférable pour toi de te sociabiliser dans le dortoir commun, c’est mon choix. Si j’estime que tu seras plus à l’aise dans une chambre avec Irène, c’est là aussi mon choix. Pourquoi les au très te jalouseraient pour ça ? Tu crois que dormir avec les autres dans un dortoir commun serait infamant ? J’ai des esclaves qui n’ont aucune chambre assignée, tu sais. Ai Aihara, qui aime elle aussi beaucoup la lingerie fine, est très connue au sein de notre petite communauté, et elle n’a aucune chambre spécifique, car elle passe ses nuits dans d’autres chambres. Avoir sa propre chambre n’est pas un privilège. »

Après avoir dit cela, Mélinda relâcha à nouveau le menton de Kamiye, et caressa sa joue. Elle l’embrassa ensuite sur les lèvres, et caressa ensuite son torse.

« Tu n’es pas en compétition, Kamiye… Personne ne te jugera, mon chéri. Au contraire, les gens seront heureux de savoir que tu seras en couple avec Irène. Alors, est-ce que cela te rassure, mon mignon ? »

Mélinda se tut pendant quelques secondes, et pinça alors un peu l’épaule de Kamiye.

« …Ou peut-être as-tu envie de recevoir une fessée ? »

« Ou-oui. Oui, ça me rassure. Si ce sont les désirs de notre Maîtresse… »

Bien entendu qu’il avait ignoré délibérément (pour le moment) la seconde question de Mélinda. Est-ce que la belle Irène ressentait son pouls dans leurs mains jointes ? Kamiye était en émoi. Tant d’émotions le submergeaient de toutes parts.

Sans compter qu’il s’était fait à nouveau piégé. En se faisant relever le menton pour se faire embrasser, l’hybride avait de nouveau vu sur le magnifique corps de sa Maîtresse moulée dans un body de dentelles. Ses yeux se perdirent dans les circonvolutions des motifs. C’était si beau. Toucher ces « fleurs » du doigt…serait aussi touché la peau immaculée de sa Maîtresse. Cette combinaison des sensations tactiles donnait un nouveau coup de fouet à sa libido.

« Ce que j’ai envie importe peu. »

Ca n’allait pas durer, il le savait. Cette assurance temporaire qui lui permit de s’adresser à sa Maîtresse.

(alors que sa tête ne pensait qu’à jouer avec toutes ces délicates sangles qui maintenaient le body plaqué contre le ventre… contre ses petits seins… contre son intimité…)

« Si je suis ici, c’est pour répondre à vos désirs à vous. »

L’ « animal » en lui voulait sauter sur sa proie. L’emprisonner entre son propre corps chétif et le moelleux du matelas. Mais il était trop servile pour relâcher la laisse en son moi intérieur. Il se contint donc.

« Que voulez-vous faire de moi ? Dois-je laper vos tétons bataillant avec les résilles de votre body ? Dois-je vous satisfaire d’une façon plus, plus… euh, pénétrante ? »

Voilà, son assurance redescendait déjà en pique !

« Et ma b-belle I-irène ? »

Il ne savait même pas où il allait avec sa question.