The Multiversity

Alors qu’elle sentait la douleur l’envahir, la douleur de son corps mutilé par ses propres ailes, Sacarifa sentie son esprit envahit. En tant que Déesse ça n’aurais pas dû l’affecté à ce point, mais une déesse qui n’a plus de fidèle n’en est plus vraiment. Dans sa tête… « Alice ! » on lui affirmait qu’elle la détestait… « Alice ! », qu’elle n’était rien...

-Alice !!!!

Elle ouvrit alors les yeux en pleine chute libre la main tendu vers la fille qu’elle aimait, des larmes coulant de ses joue, des larmes de sangs, puis elle perdit connaissance de nouveau.

Heureusement le dragon la rattrapa à temps. Alice put alors voir des changements sur le corps de son amie. Nanami avais les yeux rouge sang, des traces de larme de sang avait couler de ses joues, et le plus visible son corps était couvert de tatouage tribaux couleur sang. Toujours dans l’inconscience, certain de pouvoir de déesse venais de s’éveiller, mais c’était surtout la réalité de son amour pour son amie qui lui importait le plus. Surtout qu’Alice ne pouvais surement pas l’aimer comme ça…surement que la vois avait raison.

Quelque temps après, Nanami ouvris de nouveau les yeux. Entre temps son corps avais retrouvé son apparence normal, sans le sang, sans ses tatouage, sans ses yeux de sang…

-Où suis-je ?

Même une personne aveugle comme Alice vit les transformations sur le corps de Nanami. Alors qu’elle tombait, le dragon doré gronda, et descendit en flèche, venant la saisir avec ses griffes, en évitant de trop la lacérer. Il l’attrapa par les jambes et par les épaules, puis ralentit ensuite en déployant les ailes. Surprise, Alice se cramponna, tout en cherchant à comprendre ce qui avait bien pu arriver à Nanami. Puis le dragon amorça encore sa descente, ralentissant encore, avant de se poser sur une crête. Il y déposa le corps de Nanami, et Alice bondit ensuite au sol.

« Nanami ! »

Elle se rapprocha d’elle, et constata alors, à sa grande surprise, que des larmes écarlates s’écoulaient de ses joues, et que d’étranges arabesques se formaient sur sa peau, là où il n’y avait pas de vêtements. La Croix de Sylvandell se mit alors à vibrer, s’illuminant doucement. Alice vint doucement la serrer entre ses doigts. La Croix ne réagissait que face à des évènements magiques significatifs, mais sans qu’il ne soit possible à Alice, pour le coup, de déterminer si celle-ci l’avertissait d’une menace, ou non. Elle vit en tout cas les runes flamboyer pendant quelques instants, avant que Nanami ne reprenne le contrôle d’elle-même.

Alice l’observa sans rien dire, tandis que la jeune femme se releva, demandant où elle était.

« Tu… Tu es tombée du dragon, Nanami. Je… Je me suis inquiétée pour toi ! Tu vas bien ? »

Devait-elle lui parler tout de suite de cette transformation, ou non ? En tout cas, la Croix de Sylvandell avait cessé de briller. Alice se tut quelques secondes, et observa encore Nanami.

« Je… Je suis désolée de t’avoir mis sur ce dragon, Nanami, je… Je suppose que tu as dû avoir très peur. Enfin, tu es la première à tomber ! Et aussi la première à avoir des larmes de sang et des yeux rouges… C’est assez particulier, je dois dire ! »

Alice essayait de prendre ça sur le ton de la rigolade, mais elle savait aussi que la Croix de Sylvandell ne réagissait jamais comme ça face à une simple plaisanterie.

Revenue à la normal, Nanami se redressa comprenant qu’elles étaient juste posées au sol. Les souvenir de ce qu’elle avait vécu dans son esprit lui revenait, certaine partie clairement, d’autre plus floue. Puis elle voyait Alice très clairement inquiète, lui expliquant qu’elle était tombée du dragon et qu’elle avait remarqué ses larmes de sang. Elle se frotta les yeux, elle venait de comprendre qu’elle n’était pas une simple humaine, mais ce qu’elle était exactement…ne lui revenait pas…pourtant elle se souvenait clairement de sa rencontre avec l’immense dragon.

-Se n’es pas ta pas ta faute Alice, c’est la mienne.

Voir Alice si inquiète…non ses dernière paroles était un mensonge…comment Alice pouvait la détesté et lui lancé un tel regard ?

-J’ai…j’ai utilisé mon pouvoir sur le dragon. Je voulais sentir ses sensations comment volé…puis j’ai alors était entrainé dans son esprit. J’ai rencontré alors un autre dragon…un dragon immense…je me suis souvenue de mon nom…mon vrai nom j’entends…tu sais celui qu’a dû me donné ma vraie famille. Scarifa…

Elle grimaça forçant à se souvenir le plus clairement ce qu’elle avait vécue.

-J’ai compris que je ne suis pas humaine…mais je ne me souviens plus quoi…puis quelque chose c’est attaqué à moi, quelque chose qui cherchait à me faire du mal, à me persuader que tu me haïssait, que tu allais m’abandonné comme tout le monde…

Elle se frotta le visage, reprenant son souffle restant assise sur le sol, toujours un peu perturbé.

-Sa parais fou et confus, mais je sais que c’était pas un simple rêve, que tout ça était réelle…

Elle se mit alors à rire, un rire nerveux, dépité…

-C’est la journée la plus étrange de ma vie…. Heureusement que tu es avec moi.

Alice était assez surprise, car aucune personne n’était jamais tombée d’un dragon. Même Mélinda, qui fanfaronnait au sol, et qui s’était crispée nerveusement contre Alice en vol, jusqu’à la faire éclater de rire, avait réussi à tenir. Mais là, Nanami était tombée sans prévenir, comme une pierre. Venant donc de la récupérer, Alice s’enquit de son état, cherchant à savoir comment elle allait. Nanami lui expliqua alors, confuse, qu’elle avait cherché à se rapprocher du dragon. Alice s’était suffisamment rapprochée de son amie pour savoir que celle-ci avait des pouvoirs de télépathe, et qu’elle pouvait s’unir à un autre esprit. Mais s’unir à un dragon d’or, ce n’était pas comme un humain. Ses explications étaient assez confuses, car elle parla d’un étrange monde où elle avait vu un immense dragon doré, et avait été attaquée, tout en apprenant aussi son vrai nom…

*Scarifa…*

Restant silencieuse, Alice se pinça les lèvres. Elle ignorait à quoi ce nom faisait référence, mais elle pourrait tout à fait faire des recherches. Ensuite, Nanami lui affirma que cette chose lui avait montré un cauchemar horrible où tout le monde se détournerait d’elle, y compris la Princesse. Alice soupira alors, et s’agenouilla ensuite devant Nanami.

« Ma pauvre Nanami… J’ignore ce que tu as vécu, mais sache une chose… »

Alice l’enlaça alors, et déposa un baiser sur son front, nichant la tête de Nanami entre ses seins. Elle releva ensuite son visage, et l’embrassa tendrement sur les lèvres. Son corps se serrait contre le sien. Près d’elles, le dragon grommela doucement, étirant ses ailes, et Alice continua à embrasser Nanami. Sa bouche se colla à la sienne, et elle le prolongea encore, le faisant durer une bonne minute. Alice caressa d’une main les cheveux de Nanami, avant de finalement rompre le baiser.

Un sourire sur le coin des lèvres, la Princesse resta encore contre elle, et apposa son front contre le sien, soupirant doucement à son contact.

« Jamais je n’abandonnerai ma Maîtresse, Nanami… Et je vais me renseigner sur qui tu es. Je demanderai au Conseil impérial des renseignements sur Scarifa… Ce qui est d’ailleurs une raison de plus de rejoindre Mélinda, c’est elle qui a de bons contacts au sein de la capitale. »

La Princesse lui sourit encore, chaleureusement. Elle ignorait ce que Nanami avait vu, mais ça avait visiblement été une épreuve difficile. Avait-elle vu le Patriarche ? Alice le soupçonnait doucement, mais sans oser le demander…

Nana était perdu après ce qu’elle venait de vivre, ses souvenirs étaient confus. Elle savait que la chose lui mentait, Alice ne pouvais pas la haïr. Elle lui avait parler du monstre qu’elle était, de ses envies de meurtre et de sang, de viol et malgré ça elle lui montrait encore qu’elle tenait à elle. Qu’elle pouvait être sa vraie nature pour qu’elle arrive à la haïr ? En tout cas Alice la tenait maintenant contre elle, cherchant à la réconforté dans un agréable et long baiser. Il ne faisait plus aucun doute sur les sentiments qu’elle ressentait envers sa princesse. Elle en venait de regretter qu’Alice soit en réalité déjà destiné à quelqu’un d’autre. Elle était même encore moins sûr de vouloir en apprendre plus sur cette personne. La seule chose qu’elle espérait c’était que cette personne ne soit pas Mélinda…

-Merci Alice, maintenant que j’ai un nom et que je sais que ma famille à travailler pour la famille royale de Lumen, je me rapproche de plus en plus de mes origines.

Elle savais que sa cousine éloigné certes, mais cousine quand même, cherché à lui obtenir une audience pour pouvoir en apprendre plus. Enfin tout ça si son ancêtre fantomatique n’avait pas menti à ce sujet.

Nanami finit par se relever. Cette journée était vraiment unique, elle n’allait pas l’oublier de sitôt. Elle fit un sourire à son amie pour la rassurée.

-Si tu veux bien, j’aimerais rentrer. J’avoue que j’ai ut ma dose d’émotion pour aujourd’hui.

En espérant que cette soirée dans un château royale serrais un peu plus calme, mais quelque chose lui disais que c’était encore loin d’être finit.

Visiblement, Nanami avait dû vivre une sacrée expérience. Alice ne pouvait néanmoins pas vraiment faire grand-chose là-dessus, car elle ne s’était jamais synchronisée avec un dragon ! En tout cas, elle avait un nom, et elle comptait bien se renseigner sur cette Scarifa. Confuse, Nanami proposa de retourner au château, et Alice acquiesça.

« Avec une telle émotion, c’est bien naturel ! »

Inutile de dire qu’Alice n’envisageait clairement pas de retourner faire un pèlerinage. Toutefois, pour rejoindre le château, il fallait chevaucher à nouveau le dragon. Fort heureusement, celui-ci ne semblait pas particulièrement agacé par Nanami depuis qu’elle était entrée dans son esprit. Alice grimpa donc sur le dragon, et attendit que Nanami le rejoigne. Le dragon s’ébroua ensuite, et s’envola encore dans les airs, retournant vers le château.

Il se posa sur le grand pont à l’entrée, et des gardes ne tardèrent pas à s’approcher. Alice sauta au sol, en compagnie de Nanami, qui semblait encore assez fatiguée, et très pâle.

« Conduisez mon amie dans une chambre d’invité, je viendrais la voir une fois qu’elle se sera reposée. »

Quand Alice employait ce ton, même Mélinda avait tendance à s’incliner. Les gardes acquiescèrent, et conduisirent donc Nanami au repos.
Plus tard

Le feu crépitait doucement dans l’âtre de la cheminée. Le Château royal de Sylvandell n’avait de royal que le nom. Plutôt petit et exigu, il se composait de petites chambres, et Nanami se retrouva dans une cellule assez étroite. Il y avait un lit, un bureau en bois, une fenêtre donnant sur l’extérieur, et une bibliothèque abritant quelques livres. Les murs étaient en pierres apparentes, et on avait installé sur le bureau en bois un candélabre illuminant la pièce. Nanami était couchée dans le lit lorsque quelqu’un toqua à la porte.

Le soleil était doucement en train de se coucher, et Alice sourit doucement à la jeune femme en entrant à l’intérieur.

C’était Alice, qui portait une légère robe blanche, et qui tenait un plateau en argent avec de la viande chaude, et des légumes. Un repas très terrien, puisqu’il s’agissait de pommes de terres épluchées et bouillies à l’huile pour en former des frites dorées, avec quelques morceaux de salades.

« Tiens. Je me suis dit que tu aurais peut-être un peu faim… »

Il y avait deux assiettes, et Alice posa le plateau sur le bureau, avant de tirer dessus, pour en faire une sorte de table afin de pouvoir manger.

« Tu vas mieux, ma belle ? »

Nana était de retour au château se reposant dans une petite chambre d’invité. Ce n’était pas le luxe d’un château de sa cousine, puis elle n’avait pas une demie succube qui était sous l’emprise de la magie rose pour la « violé » toute la nuit. La pièce était petite minimaliste, bien qu’elle avait une cheminé pour chauffé l’atmosphère était chaude et froide à la fois, ce n’était pas aussi optimal qu’un chauffage moderne. Bien sûr ici son téléphone ne lui servait à rien et elle n’avait que des livres à disposition. En japonaise des rues, la lecture de vieux livre n’était pas vraiment une activité exaltante. Elle se contenta donc de resté allonger sur le lit cherchant à se souvenir ce qu’elle avait vécu dans ce monde spirituel…Certaine chose lui revenait, mais pas tout, elle n’était pas humaine, son nom était Scarifa, mais le reste ? Elle se souvenais volé, elle se souvenais de l’odeur du sang, d’un sentiment à la fois de puissance et de vide. Comme si elle était surpuissante et pourtant terriblement affaiblie…Puis des chose informes, cette vois accablante, le dragon qui l’aidé à lutter…Tout ça restait trop confus et elle manquait d’information. Si sa se trouve ce n’était qu’un rêve, même si elle restait persuadée que non.

Alors qu’elle laissait son corps se reposé, alors qu’elle était prise dans ses souvenir, allonger ainsi sur le lit, Nanami remarqua quelque chose. Elle ressentait une sensation nouvelle, étrange, tout son flux sanguin, elle pouvait parfaitement le ressentir, tout le parcoure qu’il faisait dans son corps, fasciné, elle se laissa porté par ce dernier, comme si elle était dans une attraction, sa concentration parcourut alors son corps ainsi. C’était un peu étrange, mais aussi particulièrement reposant. Elle sortit de cette sorte de transe quand elle entendit la porte de la pièce s’ouvrir.

Nanami se redressa pour s’assoir sur le lit, elle allait se lever quand elle reconnue Alice et resta donc assise. Cette dernière lui apporté un plateau repas. Visiblement, elle comptait manger avec elle, ce qui lui fit plaisir. Après tout elle n’était pas prévue à l’origine, tout ça était dû à une rencontre au hasard des plus inattendu.

-Merci Alice, oui je me sent un peu mieux. Me retrouvé isoler ainsi…ne le prend pas mal surtout, mais je me suis sentie un peu comme en retraite dans un temple, déconnecté…Enfin tu vois, pas d’ordinateur, pas de téléphone, pas de musique, bref sans technologie pour me distraire.

En temps normal elle se serrait terriblement ennuyer, mais là elle avait tant à penser qu’elle n’avait même pas vue la nuit approché et réalisait même que maintenant qu’elle avait faim. Elle se leva donc vers le bureau monté en table.

-Manger me fera du bien.

Elle s’installa donc pour manger avec Alice. Elle prit une autre chaise qu’elle installer face à la rallonge pour manger à deux. Plus proche d’Alice, avec la proximité, elle sentie alors de nouveau la sensation du sang, mais pas le sien celui d’Alice. C’était plus étrange, dans son propre corps pourquoi pas, mais comment elle pouvait sentir le sang d’une autre ? Elle se dit que c’était surement que son imagination et se reconcentra sur le repas.

-J’espère au moins que ça ne dérange personne chez toi de m’héberger comme ça ? T’es parents ont beau être royaux, je suppose qu’ils peuvent être lourdaud comme les autres, peut-être même plus ?

Alice sourit doucement, comme elle en avait l’habitude.

« Tu sais que c’est l’exact inverse pour moi quand je vais sur Terre ? Toute cette technologie, ça me dépasse. D’ailleurs, je ne peux pas fixer trop longtemps les écrans, car ça finit par me faire mal au crâne ! Je ne veux pas critiquer, mais je crois que les habitants de ton monde ont du mal à apprécier les choses simples de la vie… Ceci étant dit, je reconnais volontiers qu’il n’y a pas grand-chose à faire au Château ! »

Elle admettait également volontiers que le Château royal de Sylvandell était petit. Étriqué, il avait été bâti sur une montagne aux fondations très étroites, et il était donc compliqué de l’étendre. Vu sa petite taille, tout le cœur administratif du royaume, qui aurait normalement dû se trouver ici, avait été déplacé dans des bâtiments annexes. Chaque nouvelle génération de Korvander envisageait toujours la construction d’un nouveau palais dans la partie haute de Sylvandell, car il y avait de la place pour ça, mais le projet n’avait encore jamais abouti. Avec la réouverture des mines de Sylvandell, peut-être qu’Alice aurait suffisamment d’argent pour faire ça…

Mais, au-delà de ça, c’était surtout l’état de santé de son amie qui la préoccupait. Nanami était tombée comme une pierre du dragon, et dans un état très anormal. Ce n’était pas une simple allergie ! Du moins, c’était ce qu’Alice essayait de se convaincre, car elle ne voulait pas que son amie lui reproche cela. Nanami était après tout très importante à ses yeux. C’était aussi pour ça qu’Alice était venue lui apporter à manger en personne.

« J’ai un Portail dans ma chambre pour te ramener sur Terre, mais… Il mène droit au manoir de Mélinda. Je préfère juste te le dire, pour éviter toute surprise ! »

Après tout, il existait entre les deux femmes une rivalité qu’Alice ne s’expliquait pas, mais qui était bien là. Elle ne pouvait donc pas faire comme si celle-ci n’existait pas. Nanami évoqua ensuite ses parents, et Alice sourit brièvement, une lueur légèrement mélancolique dans le regard.

« Ça ne dérange pas mon père, non… J’ai le droit d’avoir des amies, après tout. »

La jeune Princesse ne se voyait pas dire à Nanami que sa mère était morte à sa naissance, et qu’Alice ne l’avait, par conséquent, jamais connu.

« Donc, quelle est la suite du programme, Nanami ? Est-ce que tu comptes retourner sur Terre, poursuivre ton voyage sur Terra… Ou rester encore un peu à Sylvandell ? »

Le choix lui appartenait, et Alice déposa brusquement un bisou sur sa joue :

« En tout cas, quoi que tu décides, ce soir, tu restes ici ! »

Nanami mangeait dans sa chambre avec Alice, discutant de banalité que pouvais donné la situation. Nana parlait de déconnection que lui faisait la présence dans ce monde, alors qu’Alice lui expliqué qu’elle avait du mal avec les écrans sur Terre. Une différence notable entre les deux mondes, enfin pas tout à fait car Nana savais qu’il y avait de technologie sur Terra plus avancé encore que sur Terre. Alors que le repas avançait tranquillement Alice lui demanda ce qu’elle comptait faire pour la suite. Elle lui parla du portail conduisant chez Mélinda se trouvant dans sa propre chambre.

-Il y a du temps avant la rentrée, je pense rester encore sur Terra. Pour attendre l’audience que ma cousine me prépare avec la dirigeante de Lumen. Tu voudras venir avec moi ? Tu maitrise mieux que moi les « protocoles » ou autre manière de ton monde après tout.

Le seule truc c’est qu’elle ne savais pas quand elle aurait cette audience et encore mois si elle sera vraiment accepté. Mais quelque chose lui disait que c’était une bonne piste sur ce qu’elle est vraiment. Alice lui affirma qu’en tout cas elle restais ici cette nuit.

-Ah oui ? Es que je serais en train de me faire séquestré par une princesse dans son château ?

Bien sûr elle dit ça avec humour, heureusement qu’elles étaient amies et pouvaient se permettre ce genre de plaisanterie même si ça pouvait dérapé derrière. Car bon elle était quand même vraiment avec un princesse dans son château où elle avait tout pouvoir.

« Moi, te séquestrer ? Tu es ma Maîtresse, Nanami, je serai bien incapable de faire ça ! Non, je veille juste sur ma Maîtresse, comme toute servante douée ! »

C’était un jeu de miroirs, car, si on pouvait imaginer Nanami dominer Alice sur Terre, sur Terra, ce serait plutôt l’inverse. Sur Terra, c’était objectivement Alice qui détenait le pouvoir, puisqu’elle était la Princesse héritière de Sylvandell, disposant à ce titre de sa maîtrise sur les dragons. Elle se serra contre Nanami, un sourire sur le coin des lèvres, et mit fin à son câlin ensuite, un sourire sur le coin des lèvres, avec un baiser sur sa joue.

Alice aborda ensuite plus sérieusement la question de Nanami.

« Je peux te faire une lettre de soutien, mais… Sylvandell appartient à l’Empire de Mijak, et les Mijakiens sont en guerre avec les Luméens. Tout ce que je peux faire, c’est t’accorder un sauf-conduit jusqu’à Lumen, mais, ensuite… Ça risque d’être un peu plus compliqué. En fait, si je t’écris pour t’aider, les Luméens risquent de te jeter en prison en te prenant pour une espionne. »

Les relations entre États n’étaient jamais simples, surtout ici, sur Terra. Mijak et Lumen se livraient à une guerre de longue haleine depuis l’effondrement de l’Eld, une tragédie imputée à Mijak, alors que le Conseil avait toujours contesté son implicitation dans l’extermination des Eldois. Alice, elle, était assez neutre sur le sujet. Elle était née au sein d’une guerre dont elle ne voulait pas, et, dans l’absolu, elle préférait militer pour la paix. Ceci étant dit, elle se devait aussi de rester lucide.

Elle expliqua ainsi à Nanami que la situation politique était assez tendue à Lumen.

« Les Ivory ont beau formé désormais la plus vieille dynastie royale de Terra, beaucoup de Luméens aimeraient prendre leur place. Récemment, la famille royale a connu une tragédie en mer, ils sont tous morts, à l’exception de la fille du couple, Elena. Elle est la dernière des Ivory, ce qui a paradoxalement rassuré la population, tout en rendant furieux certaines grandes familles de nobles luméens, qui y avaient vu l’occasion de récupérer enfin la Couronne. Bien que le royaume soit stabilisé, les rapports des espions mijakiens ne sont guère affriolants. La Reine de Lumen fait l’objet d’une campagne de désinformation, sans doute financée par ses adversaires politiques. Alors, si ceux-ci apprennent qu’elle reçoit des visites d’une jeune femme avec des lettres mijakiennes dans sa sacoche… »

Nanami pouvait constater qu’Alice pouvait être une fine politicienne quand elle le voulait, et qu’elle était surtout très bien informée. Elle lisait beaucoup, et elle n’hésitait pas à consulter les rapports royaux et les comptes rendus du Conseil Impérial, des documents confidentiels auxquels le Roi de Sylvandell, en sa qualité de gouverneur impérial, avait accès.

« D’un autre côté, si tu y vas toute seule, ça risque d’être compliqué aussi. Sans sauf-conduit ou lettre de soutien, jamais les gardes ne te laisseront voir la Reine, tu tomberas sur un simple agent administratif qui classera ta requête d’audience sous une pile parmi tant d’autres. »

Tapotant ses lèvres, Alice réfléchissait silencieusement.

« Je sais que la Reine de Lumen a quelques connaissances… Notamment la Reine d’Edoras, une nation qui se situe toutefois sur une autre planète, ce qui est un peu problématique. À mon avis, si tu veux y aller, tu devrais commencer par te rapprocher d’Edoras. Il sera peut-être plus facile d’approcher la Reine d’Edoras que la Reine de Lumen, mais je ne sais pas grand-chose sur Edoras, à la vérité. Enfin, tu m’as bien dit que c’était ta cousine, non ? Il te suffit donc juste de la rejoindre ! »

C’était un voyage assez long qui allait se faire, car il fallait commencer par rejoindre Edoras. Alice donna un nouvel indice, consistant éventuellement à passer par le Temple de Sha, qui disposait de vortex capables d’aller sur Edoras. Et, là, Alice pouvait aider.

« Le temple de Sha se situe dans les terres mijakiennes. Je peux donc rédiger une lettre pour que la Déesse Sha te conduise jusqu’à Edoras… Enfin, sauf si tu connais d’autres moyens de contacter directement ta cousine… »

Un plan se profilait lentement, avec pour objectif final de permettre à Nanami de rencontrer la Reine de Lumen.

« Mais… Pour quelle raison exactement cherches-tu à rencontrer la Reine, d’ailleurs ? »

Nanami écoutait Alice qui montrait sa connaissance bien plus développée qu’elle de la politique de son monde. Faut dire que Nanami avait vécue dans un autre. Alice semblait avoir oublier des détails sur sa situation, mais bon au vue de ce qui c’était passé avant, elle ne pouvait pas lui en vouloir non plus.

-Hinata s’occupe déjà d’organisé la rencontre. Comme je t’ai dit je visite Terra en attendant que s’organise.

Par contre c’est vrais qu’au début, en passant les portails elle n’avait pas réalisé que les portails en question donnait sur des mondes différents. Surtout quand le spectre de son ancêtre qui l’avait identifié et donné la piste de Lumen pour ses parents. Comment ça se fait qu’ils étaient dans des mondes différents ? Comme elle, ils avaient voyagé par des portails ?

-Quand j’ai suivi la piste de la bague.

Nana sorti la bague qu’elle portait en collier tout le temps et ne le sortait que pour l’entrainement Kendo. Alice l’avait vue à de nombreuse reprise.

-Il m’a conduit à Hinata ou plutôt au spectre de notre ancêtre commun dans son château. C’est elle qui à identifier notre lien et qui m’a dit que mes parents sans m’en dire plus sur eux était partie et avait intégré la garde personnelle des Ivory. Peut-être d’un membre de la famille mort dans cet accident d’on tu viens de me parler. Mais ses ma meilleure piste pour trouver mes vrais parents.

Peut-être qu’eux savais des choses sur Scarifa aussi, peut être que c’était son vrais prénom, mais peut être que c’était autre chose. Peut-être qu’il savait des choses sur ses pouvoirs aussi.

-Je ne les connait pas, mais j’ai envie d’en apprendre plus sur mes origines. Peut-être que ça m’aiderais à mieux me comprendre, et mieux accepté mes étranges plussions sanguinaire et sadique. Ou simplement mes pouvoirs…et qui sait peut-être apprendre que j’ai encore de la famille ?

Pour autant elle ne comptait pas oublier sa famille sur Terre, surement pas. C’était à eux avant tout qu’elle devait tout.