Il est vrai qu'épouser Rhian ne fut pas son idée première, elle avait rencontré la jeune princesse il y a bien longtemps et si à cette époque, elle, plus proche d'une jeune femme et Rhian entrant dans l'adolescence, elle lui avait volé son premier baiser – et offert le sien par la même occasion – elle aurait pensé entre temps que cette dernière aurait trouvé l'amour ici ou là, mais non, elle se refusait à chaque proposition, au grand dam de son père. Mais Schéhérazade s'en amusait et voulait voir s'il en serait de même pour elle ? Elle entendait toujours qu'elle a repoussé son prétendant, jamais sa prétendante donc, c'était peut-être ça la clé ? Elle a essayé, et si ce n'est pas tout à fait ça, elle avait quand même eu raison. Rhian était magnifique et elle la désirait maintenant, faire d'elle et son épouse et qu'elle porte en elle leur descendance, qu'elle lui offre la future princesse qui prendra leur place pour le prochain couronnement après le leur. Sa princesse était un peu surprise par tout cela, mais acceptait bien entendu cette proposition, de s'unir à elle, quitte à annoncer ce soir, leur fiançailles. Schéhérazade était la femme la plus puissante de Papua, même si le pays ne portait pas le nom de son pays, c'est par ce que Radz-at-ahn se fichait de la guerre et de diriger un pays.
Si on les menaçait, ils attaquaient, et violemment, mais le pays fonctionnait sur le commerce et la bonne entente, le pays avait de nombreux accords avec leurs voisins donc le fou qui en voudrait à son peuple va simplement disparaître de la carte. Ils étaient puissants, mais ils le montraient que si c'était nécessaire. Pourquoi Rallal n'existait plus et que sa seule mention était dans les livres d'histoires ? Car ce pays à penser pouvoir conquérir son pays, chaque force déployée était détruite, chaque soldat était mort et quand le pays s'excusa et promis de ne jamais recommencer. L'armée laissa passer les civiles, s'ils voulaient quitter la cité, c'était maintenant ou jamais, mais chaque soldat, chaque noble ayant financé ce plan de conquête, tous furent tués. Il n'a jamais recommencé. Car il fut éteint. Voilà pourquoi on ne rigole pas avec la princesse Almasy, quand elle arrive, on lui ouvre la porte. On pouvait cependant lui refuser le passage, avec une bonne raison. Elle n'était pas là pour jouer les dictatrices, mais quiconque touche à son peuple, en assumera les conséquences.
« Oh ? Un cadeau pour moi, donc ? »
Elle accepta de la suivre, jouant le jeu en restant les yeux bandés même si cela ne l'empêchait pas de lui voler un baiser dès qu'elle la savait face à elle. Elle passait ses mains sur son corps aussi, c'est de sa faute ! Quand ce fut terminé et qu'elle avait accès à la vue, elle se trouvait très belle ! Du beau tissu, pour ce qui en reste, élégance et sensualités, oui, elle irait la baiser dans cette tenue. Mais pas tout de suite. Rhian la complimentait avant de lui faire sa demande, ce qui la fit sourire, assez pour qu'elle glousse, prenant sa main pour la faire relever, embrassant avec douceur sa princesse, la serrant contre elle, sans balader sa main de libre plus que ça.
« Tu inverses les rôles, ma princesse... C'est toi qui va devenir ma femme... C'est toi qui va porter notre premier enfant... Et c'est toi qui recevras mon amour, chaque soir et chaque matin, et chaque jour... »
Elle accepte les exceptions comme, étant très malade, trop enceinte pour que cela nuise au bébé ou, plus tard, dormir en famille... En dehors de ça, Rhian sera couverte d'amour, entre autres, et son épouse sera la femme la plus heureuse, jour après jour.
« Mais je te remercie de ton cadeau, ma princesse... Je te ferais tendrement l'amour ce soir, pour fêter nos fiançailles et si les dieux sont d'accord, notre famille prendra vie ce soir même. »
Elle ne pouvait le toucher, pas avec ses mains, mais si elle venait à la mettre enceinte dès ce soir, ainsi soit-il, Rhian sera en plus la plus belle des mariées, enceinte, et ça ne fera qu'accellerer leur vie idyllique. Un nouveau baiser scella leurs lèvres, serrant sa main dans son dos pour sentir son corps chaud contre le sien. Qui aurait cru qu'une simple visite de ses parents, plus jeunes, provoquant leur rencontre les amenaient à s'aimer ainsi, plusieurs années plus tard ? Il n'y avait eu aucune interdiction entre elles, pas même de promesse, juste un baiser innocent entre jeunes filles puis, maintenant, une demande en mariage.
« J'ai si hâte de faire de toi ma femme, officiellement... Nous rendrons Papua, et le monde meilleur, mais surtout, je te rendrais heureuse. Et ça, c'est ma mission la plus importante. Je t'aime, Rhian. »
C'était peut-être bien la première fois qu'elle le lui disait, de bout en blanc.