La capitale éponyme de Lumen est une immense cité maritime, au croisement de toutes les civilisations !
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Elena Ivory
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La protection de Declan allait effectivement se poser, vu la propension à laquelle les personnes liées à l’abattoir Mandus disparaissaient. Cependant, Declan n’était pas comme Agatha Christie. C’était un avocat, un avocat qui officiait au Palais d’Ivoire, qui était lié à d’autres personnes, avait des amis, des relations, une vie sociale importante. Il ne pouvait pas disparaître aussi facilement qu’Agatha Christie, et déployer des gardes chez lui, pour le protéger, présenterait aussi l’inconvénient de déclencher un sentiment artificiel de panique. Si les voisons voyaient des gardes auprès de Declan, la réputation de ce dernier pourrait en pâtir. Néanmoins, Shad avait raison de s’inquiéter là-dessus.

Elena hésitait, tout simplement. Ronald, quant à lui, avait laissé entendre qu’il avait des informations sur l’abattoir, et c’est tout naturellement que Shad lui posa une question là-dessus :

« Et si je puis me permettre… Quelles informations avez-vous récolté ? »

Ronald hésita un peu. Le plat principal touchait à sa fin, mais il restait encore le dessert. Il se tut, le temps que des majordomes viennent récupérer les couverts, et, une fois que ces derniers sortirent de la pièce, l’homme se permit alors de répondre à la question de la Okami.

« Mes agents ont mené une enquête, mais elle n’a abouti à rien de concluant, pour l’heure. J’ai acquis la conviction qu’il y avait différentes disparitions dans les bas-fonds. Quelques ouvriers de l’abattoir, mais aussi des clochards, des réfugiés politiques sans hébergement, ou encore des criminels... La particularité commune de tous ces gens est que, dans la grande majorité des cas, ils ont fait l’objet de condamnations pénales, ou ont été mêlées de près à des informations judiciaires.
Vous pensez à un justicier ?
Je ne pense rien, Jamiël, je me contente d’analyser objectivement les faits, et de les interpréter, répliqua Ronald. Les différents policiers ayant enquêté sur ces disparitions n’ont fait que des analyses de routine. Il est assez difficile d’évaluer l’ensemble de ces disparitions, car il est fréquent que Lumen avale des gens... Des individus se faisant égorger en sortant d’une taverne, ou qui se font kidnapper par des esclavagistes, ou disparaissent dans des caves... Les exemples ne manquent pas, malheureusement.
Alors, comment vos services ont-ils pu établir un lien ? » intervint le duc.

Ronald s’éclaircit lentement la gorge, et sortit de la poche intérieure de sa veste un petit papier plié, qu’il déplia lentement, avant de le poser sur la nappe de la table.

« À cause de ceci. »

C’était une image représentant un genre de casque... Un casque qui avait la forme d’un porc :

Image

Un œil avait été dessiné sur le masque, avec une pupille jaune. Elena ne sut dire pourquoi, mais ce masque la fit étrangement frissonner. Ronald leur laissa le temps de le voir, et reprit :

« En fouillant dans les procès-verbaux et les signalements des différents postes de garde, mes agents ont remarqué que plusieurs tags et autres inscriptions murales illicites ont été faites, montrant des têtes de porcs. Enfin, une perquisition effectuée dans le cadre d’un squat a permis de révéler, dans les affaires d’un individu, ce masque. Un masque similaire aux graffitis qui ont été faits.
Une piste bien mince..., nota le Duc.
En effet, acquiesça Ronald, mais un bon début. D’après les habitants du squat, cet homme est un petit receleur notoire, répondant au nom d’Olliver Key. Mes agents ont essayé de le retrouver, mais les bas-fonds sont plutôt grands, et il est assez facile de s’y terrer, et de passer inaperçu. »

Ronald leur expliqua qu’il n’avait aucun lien précis avec l’abattoir, mais, qu’à partir d’Olliver Key, il avait fait des recherches. Ses agents lui avaient ainsi révélé que, sous l’anonymat, certains habitants avaient parlé de l’existence d’une mystérieuse secte, utilisant le cochon comme emblème.

« La disparition de cette femme me semble liée à ce groupuscule. Bien entendu, ce n’est qu’une supposition. Je n’ai aucune autre preuve de l’existence de cette soi-disante secte que ces masques de porcs. Cependant, si ces rumeurs sont fondées, il me semble bien que cette secte doive tourner autour de l’abattoir Mandus. »

Même Elena pouvait sentir à quel point ce dossier était bancal. Ronald, comme elle, n’avait rien de concret, mais avait envisagé la piste de l’abattoir Mandus sous un autre angle qu’elle. Qu’ils raccordent leurs violons était donc, en ce sens, une bonne chose.

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Shad
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La Louve écouta attentivement les renseignements recueillis par le Lord Commander. Toutes les disparitions dont il faisait mention semblaient avoir un lien étroit.  Un lien lié au fait que les personnes disparues  était liées à des affaires judiciaires ou pénales. Et qui donc s’inquiéterait de voir un ou deux malfrats disparaitre des Bas-Fonds ? Peu de monde et tout comme le souligner Ronald, la capitale était connue pour avaler des gens.  Nul ne pouvait prévoir s’il rentrait chez lui sans heurt à Lumen. Penser que la ville était sans danger était alors croire à une fausse utopie.

Mais ce qui attira particulièrement l’attention de Shad fut le papier que Ronald déplia sur la nappe de la table. Un frisson lui parcouru tout l’échine tandis que la vue du masque de porc dessiné s’offrait à sa vue. Ce n’était peut-être qu’une représentation artistique mais, cette image avait de quoi mettre mal à l’aise. La surprise et l’angoisse passées, la Louve tapota doucement de l’index près du papier dépliée, indiquant ainsi par sa gestuelle qu’elle marquait l’accent sur le masque de porc.

« Ce masque, je l’ai déjà vu deux fois » entama-t-elle.

Et non, elle ne pouvait pas le confondre avec un autre masque, sa vue était gravée dans sa mémoire visuelle. La lupne résuma donc rapidement où elle avait déjà pu voir pareil artéfact.

«La première fois, c’était lors du meurtre hier soir, un homme jugé sur un toit porté un masque ressemblant fortement à ce dernier. La seconde, c’était dans le manoir d’Ostwald Mandus dans son bureau plus précisément. »

Si ses souvenirs étaient justes, la lycane avait fait part de cette découverte à Elena lors de leur retour du Manoir de Mandus.  L’élément n’avait pas semblé fort important à cette période-ci mais il était évidemment qu’il devait être remis sur le devant de la scène. La Okami désigna quelques motifs du masque à ses interlocuteurs présents :

« Mais ces motifs-là…ce n’était pas les mêmes que ceux présents sur le masque de Mandus. »

Shad se demanda à cet instant si la différence de motifs pouvait faire penser à une différence hiérarchique dans ce groupuscule. Et surtout, est-ce qu’une personne avait-elle vu le masque de Mandus pour s’en inspirer ? Ou était-ce un masque d’apparence fréquente en réalité ? Dans tous les cas, elle se souvint également que le Lord Commander leur avait indiqué qu’ils  possédaient  l’un de ces fameux masques porcins.

« Ce masque, serait-il possible de le e voir ? Je pense qu’il serait possible de traquer son porteur grâce à ce dernier ou sinon, j’aurais bien une autre proposition à faire, mais elle peut être risquée »

La lycane se tut un instant, le temps que les domestiques apportèrent le dessert. Sa première proposition était possible, il lui suffirait d’user de son odorat et de pister le porteur du masque. Il lui était déjà arrivé par le passé de traquer une proie sur plusieurs dizaines de lieux, mais rien ne disait également que la personne n’avait pas prévu cette éventualité et qu’il ne s’était pas préparé en conséquence.  Il était aisé de cacher son odeur si on savait comment faire. Il ne restait donc que la seconde proposition que la lupine réfutait à donner. Cependant, elle avait commencé à parler de son idée, autant y aller franchement.

« La deuxième solution serait qu’une personne serve d’appât. On pourrait la marquer par magie pour retrouver la trace de cette secte. Mais là, les risques sont grands et bien présents ».

Il était tout à fait possible d’être grièvement blessés en usant de cette technique. De plus, la Okami sentait très bien que très peu de personnes oseraient endosser ce rôle important certes, mais dangereux en l’occurrence. Une troisième idée germa dans son esprit, une idée toute simple, toute basique.

« Ou sinon, n’est-il pas possible d’espionner l’activité des Bas-Fonds ?  Recouvrir ainsi grâce à des agents ou encore une fois grâce à la magie quelques zones suspectes ? »


Mais encore une fois, cette idée avait son lot de risques, notamment vis-à-vis des agents qui pourraient y être déployés.  Le dernier qui s’était intéressé d’un peu trop près à l’abattoir avait mystérieusement disparu. La lycane soupira intérieurement, elle avait la désagréable sensation d’être dans un étau où chaque proposition faisait resserrer ce dernier. Elle porta donc son attention sur le groupe autours de la table, attendant leurs remarques et propositions.

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Elena Ivory
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Le dessert fut servi. Depuis que la Reine était revenue à Lumen, les cuisiniers avaient eu le temps de connaître ses goûts culinaires, et savaient que la Reine était particulièrement friande de gâteaux : tartes aux pommes, tiramisus, gâteaux aux yaourts, fraisiers, flans... Et les inévitables gâteaux aux chocolats, qui fut ce qu’on offrit aux convives. Un gros gâteau avec du sucre blanc, et des bols contenant une crème anglaise encore chaude. Les pages récupéraient silencieusement les plats et les couverts, s’écartant, laissant ainsi le soin à Shad, tandis qu’Elena découpait avec un couteau un morceau de gâteau pour le mettre ensuite sur sa cuillère en argent, de donner ses théories. Ce masque, elle l’avait déjà vu chez Oswald Mandus, ce qui amena Ronald à froncer légèrement les sourcils. La Reine avait donc réellement mené cette étrangère chez Mandus... Il hésitait entre l’inconscience patentée du geste ou la confiance surestimée de cette dernière à l’encontre des personnes étrangères. Néanmoins, si Mandus avait un objet de ce genre chez lui... De Maizière, de son côté, observait silencieusement l’image, tandis que Shad proposait ses idées.

Elle proposa un appât, ce qui laissa Ronald sceptique. Un appât pour faire quoi ? Comment s’en servir pour attirer les membres de la secte ? L’idée était imprécise, et Shad suggéra ensuite de continuer à observer l’activité des bas-fonds. Le Lord Commandeur hocha lentement la tête, avant de répondre, assez rapidement :

« C’est une chose que nous faisons déjà, répliqua-t-il. Nous essayons de retrouver cet Olliver Key, mais les bas-fonds sont vastes, d’autant plus que les criminels ont pris l’habitude de se cacher dans les égouts et dans les cryptes souterraines. On raconte que des meutes de Skavens vivent là-dessous, ainsi que des pauvres qui se sont réunis en se nourrissant des déchets de la ville ou des cadavres de monstres... Comme ces récolteurs qui vivent à la surface. »

Parler d’une telle chose pendant le repas était un peu indécent, et la mine de la Reine s’assombrit un peu. Elle baissa lentement la tête. Elle mangeait à sa faim, elle, mais, pendant ce temps, son peuple était en train de mourir de faim... Il n’y avait rien de juste là-dedans. La Reine avait déjà suggéré de faire un approvisionnement de nourriture dans les quartiers populaires de la ville, une sorte de soupe populaire auprès des associations. Le projet était d’ailleurs en cours de discussion, et il avait fallu trouver un moyen d’indemniser les agriculteurs pour la nourriture qu’ils produiraient. La Couronne allait devoir encore dépenser des sommes, et certains nobles avaient été contre cette idée. Les caisses étaient déjà appauvries du fait de la guerre. Comment financer le bénévolat ? Et pour quel profit ? Ne serait-ce pas une forme d’assistanat ? Si les pauvres avaient de la nourriture en ne faisant rien d’autre que se plaindre et dormir tout le temps, ce serait comme une forme d’encouragement à la paresse et au laxisme. La Reine réfléchissait donc à une manière de convaincre toutes les parties. L’idée de voir des nouveau-nés mourir entre les bras de leurs mères parce que ces dernières n’avaient pas suffisamment de nutriments dans le corps pour les allaiter lui était insupportable, et ce même si c’était là une triste réalité.

« Et avez-vous obtenu des résultats sur cet Olliver Key ? » demanda alors Adamante.

Ronald tourna sa tête vers la Mélisaine, et ne tarda pas à lui répondre :

« Pas vraiment, non... Key est un receleur. Ses clients nous échappent, et ses fournisseurs se planquent. Cependant, nous avons des pistes, et j’espère bien que...
Je connais ce masque », intervint alors Arnaud de Maizière.

Il était resté étonnamment silencieux pendant plusieurs minutes, et sa remarque instaura un silence de plomb dans la pièce.

« Comment ça, Messire de Maizière ? demanda la Reine, également surprise.
Du moins, je reconnais ces signes, même si l’effigie est différente... Il y en a une reproduction dans le Palais d’Ivoire, Majesté. »

Cette constatation amena un nouveau silence circonspect autour de la table.

« Il se trouve dans les salles d’arts, et, si je ne m’abuse, fait partie des souvenirs ramenés par des safaris et des explorations menées dans différents endroits du monde sauvage il y a quelques années. »

La mémoire de De Maizière était d’autant plus bonne qu’il avait récemment organisé lui-même un inventaire de ces pièces, suite à une demande de la Reine, afin de savoir s’il ne serait pas possible d’organiser une vente aux enchères. L’inventaire avait été fait, mais l’idée avait, pour le moment, été abandonnée, afin de ne pas appauvrir le patrimoine royal.

« C’est un masque tribal qui vient tout droit des jungles profondes de Zerrikania. »

Les liens commençaient progressivement à se tisser, formant un maillage de plus en plus complexe, mais reliant entre eux les différents évènements qui étaient arrivés. Zerrikania, la terrible jungle... On disait d’elle que c’était l’un des endroits les plus dangereux du monde, une jungle remplie de monstres terrifiants, et de peuples tribaux tout autant terribles. Grâce à Zephyr, Elena savait que tous ces préjugés avaient une part de certaine d’authenticité.

Visiblement, Zerrikania avait encore d’autres secrets à communiquer.

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Shad
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Shad se pinça légèrement et discrètement la lèvre inférieure.  La Louve n’avait pas l’habitude d’exposer ses idées à bon nombres de personnes et elle venait de remarquer que son élocution comportait quelques déficiences.  Il fallait également avouer qu’elle se considérer plus comme une okami de terrain plutôt qu’une à exposer divers plans et théories. Elle avait donc bien vite remarqué que ses propositions n’étaient pas assez bien illustrées mais  elle ne coupa cependant pas la parole pour rattraper ses dires.

Il était évident que la Couronne continuait à espionner l’activité des Bas-Fonds mais la lycane avait fait référence à un petit groupe qui se serait infiltrés plus en avant dans cette fameuse secte. Tout comme les appâts étaient en réalité une idée pour débusquer ce petit groupe semant la mort dans les Bas-Fonds. Mais l’Okami s’avoua que ses explications étaient fortement bancales.  Et elle comprenait également que ce fameux Key serait bien difficile à trouver. Shad fut également d’apprendre tout ce qui pouvait se trouver dans les bas-fonds comme créatures. Il y’a peu, elle avait eu connaissance des goules dans certaines parties de la capitale, mais maintenant apprendre que même des Skarven y  demeuraient, voilà un fait qui la laissait perplexe. La Louve vint même à se demander ce que pouvait bien faire la milice pour protéger les Lumeniens. Ou seulement, faisaient-ils réellement quelque chose ?

Perdue dans ses pensées, la  okami pris par la suite un morceau du gâteau en chocolat, versant une petite touche de crème anglaise dessus avant de le porter à sa bouche. Pourtant, une bouchée qui devait être savoureuse, fut difficile à avaler quand le Duc de Maizière intervint dans la discussion. Ce dernier venait tout simplement de leur avouer qu’il connaissait le masque dessiné sur le papier déplié par le Lord Commander. La Okami avala donc difficilement son morceau de gâteau, sentant ce dernier passer par accrocs dans son gosier. Elle gratifia pour ce fait le Duc d’un regard noir, massant en même temps sa gorge avec l’une de ses mains.


Le masque ou du moins une réplique aurait été aperçu dans la galerie des arts du Palais et fait encore plus intéressant, le Duc en connaissait son origine : La forêt de Zerrikania.  Ce lieu,  Shad  en avait déjà entendu parler lorsqu’elle fut dans l’église du Père Lamb. Et plus particulièrement quand on avait inspecté le poison qui avait imbibé sa flèche qui aurait dû la mettre hors service. Elle se tourna donc vers Adamante, observant si cette dernière faisait également un lien étroit entre les évènements passés et les déclarations récentes.

« Beaucoup d’éléments de cette jungle semble faire surface actuellement. Il me semble que Mandus a également fait un voyage dans ces contrées, pensez-vous qu’il pourrait y avoir un lien ? »

Elle questionna par la suite rapidement la magicienne et amie de la Reine :

« Les alchimistes n’auraient pas déjà un petit élément de réponse quant à la flèche que vous leur avait demandé d’inspecter ? Si je ne me trompe pas, le poison dessus provenait également de la forêt de Zerrikania »

Mais il était fort probable que les alchimistes aient déjà fini leurs relevés. Cette nouveauté laissait la Louve perplexe, tout simplement se relier et pourtant, elle avait l’impression qu’un fait important leur échappait. Mais quoi ?  Shad commençait même à se demander pourquoi par tous les dieux la Couronne n’envoyait-elle pas des soldats inspecter cet abattoir qui semblait tant d’interrogations. Mais elle savait que cela n’était pas possible sans une longue procédure. C’était une situation qu’elle n’apprécié que très peu.

L’Okami aurait aimé demander ce qu’ils pouvaient faire maintenant, mais cette question était déjà d’actualité. Elle se retourna donc vers le Duc de Maizière espérant que ce dernier aurait d’autres informations à leur donner.

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Elena Ivory
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Lumen était une cité millénaire, extrêmement ancienne, à l’Histoire particulièrement riche. Elle avait connu tous les grands fléaux de ce monde : les guerres, les épidémies, les famines, les incendies, les pogroms... C’était tout un royaume qui s’était petit à petit, sous l’essor du commerce et de la navigation maritime, étendu. Les morts avaient été enterrés dans des cryptes, puis dans des charniers quand il n’y avait plus assez de bois pour faire les tombes, et ils s’y étaient entassés, pourrissant peu à peu, engloutis dans une ville qui ne cessait de croître, devenant un véritable monstre qui, lentement, dominait l’intégralité du monde en devenant un nerf du commerce. Lumen était le poumon économique de Terra, et sa destruction était susceptible d’handicaper gravement le reste du monde. N’importe quelle personne censée le savait. Les banques lumeniennes finançaient la majorité des guildes et des compagnies commerciales du monde, et les autres nations bénéficiaient de relations commerciales importantes avec Lumen. On ne pouvait pas faire sans la cité-État, et, depuis que les hommes avaient pris le contrôle de Lumen, une seule dynastie avait toujours régné sur le royaume : les Ivory. Cependant, la dynastie n’avait jamais été aussi affaiblie que maintenant. Il n’y avait plus qu’une seule Ivory, et beaucoup, à Lumen, sentaient le vent changer. Certains s’en alarmaient, car les Ivory avaient toujours été très populaires, et d’autres se frottaient les mains. Quoiqu’il en soit, les Ivory avaient toujours défendu Lumen contre toutes les menaces, et, même maintenant, la milice continuait à agir. Malheureusement, Lumen affrontait d’importants problèmes : l’entretien des superforts coûtait une bonne partie du Trésor, et l’arrivée massive de réfugiés et de clandestins avait entraîné une importante surpopulation, qu’il était difficile de réguler. Ceci conduisait à une hausse de la criminalité, une hausse des monstres, un engorgement de la justice, et des prisons remplies à ras-bord, contraignant ainsi les juges ou le service pénitentiaire à devoir relâcher de petits délinquants. Un tel système encourageait la récidive, mais Lumen manquait d’or pour construire de nouvelles prisons, et la Reine n’avait pas spécialement envie que tous ses sujets finissent en prison. Un prisonnier n’était rien de plus qu’un boulet pour la société. Ils travaillaient, certes, mais leur rendement était faible, et ne permettait pas de compenser le coût dépensé à construire les cellules, les lits, la nourriture, et les soins quotidiens prodigués aux détenus. Lumen agissait, oui, mais il y avait tant à faire, et tant de corruption, que les efforts du royaume étaient ralentis.

Shad posa une question concernant Zerrikania. Les Lumeniens de la haute société connaissaient généralement ces lieux exotiques. La Couronne avait, il y a quelques décennies, organisé de grandes explorations dans des contrées sauvages et hostiles, afin d’espérer trouver des gisements miniers riches. Zerrikania avait fait partie des cibles possibles, mais les colonies envoyés là-bas avaient rapidement déchanté. C’était une époque où Lumen n’était pas encore en guerre contre Mijak, et commençait également à s’étendre sur le continent. Des colonies militaires avaient été fondées afin de permettre la construction de mines et de carrières, et la jungle sauvage de Zerrikania avait fait figure de choix possible. Malheureusement, l’endroit était bien trop dangereux. L’un des colons de l’époque, un capitaine, avait rédigé des mémoires sur Zerrikania, et ces dernières étaient devenues un best seller à Lumen. Il y décrivait son aventure pour retrouver un groupe d’éclaireurs envoyés dans la forêt, un voyage qui l’avait amené à côtoyer de près les sauvages qui vivaient dans Zerrikania, des tribus généralement xénophobes et carnivores, en guerre l’une contre l’autre, et qu’il supposait être les descendants d’une civilisation plus ancienne, qui avait construit des temples dans les profondeurs de la jungle. Il els décrivait comme de véritables sauvages pratiquant des sacrifices rituels à des Dieux païens et cruels, prodiguant une justice cruelle et chamanique. Il avait décrit des scènes de torture assez insoutenables, et avait réussi à en réchapper. Parallèlement, les mémoires décrivaient également la faune et la flore de Zerrikania. Il y avait des plantes carnivores, des araignées si grandes que leurs dards dépassaient la taille d’une tête, et de redoutables mouches tsé-tsé zerrikaniennes, qui filaient dans vos conduits auditifs pour pondre des œufs dans votre cervelle. Le récit se terminait par une note plus philosophique, où le colon avait expliqué que, selon lui, l’hostilité des tribus zerrikaniennes se justifiaient par leur environnement, ce qui avait donné lieu à de multiples controverses philosophiques, encore latentes, sur le conditionnement de l’être humain par la nature qui l’entourait. Ce récit avait également suscité la passion des aventuriers et des esclavagistes, qui avaient voulu capturer les redoutables sauvages zerrikaniens. Ils se vendaient alors à prix d’or sur le marché, mais les capturer n’était pas facile. La plupart des chasseurs d’esclaves et des expéditions revenaient bredouilles, avec bon nombre de disparus et/ou de morts.

« Beaucoup d’éléments de cette jungle semblent faire surface actuellement, nota la Okami. Il me semble que Mandus a également fait un voyage dans ces contrées, pensez-vous qu’il pourrait y avoir un lien ?
Monsieur Mandus a effectivement organisé un safari là-bas, il y a quelques années, confirma Elena.
Avec l’accroissement de la guerre, expliqua alors Jamiël en prenant la parole, les guildes sont un peu plus réticentes à financer ce genre d’expéditions. Les compagnies de voyage ne veulent pas que leurs groupes tombent sur des patrouilles mijakiennes. Zerrikania a cependant toujours eu la côte auprès des explorateurs.
Vous pensez que des Lumeniens pourraient embaucher des Zerrikaniens comme assassins ? demanda alors Elena, une idée derrière la tête.
...Ou que Mandus aurait pu ramener des indigènes de Zerrikania, compléta Adamante, explicitant les doutes de la Reine.
En tout cas, intervint Ronald, je n’ai reçu aucune information dans ce genre, mais c’est une possibilité qu’il ne faut pas exclure. Les confréries d’assassins d’élite préfèrent généralement employer des Drow, mais il n’est pas impossible qu’ils aient pu se procurer le poison venant de Zerrikania... On dit que leurs basilics sont particulièrement dangereux, comme tout ce qui se trouve dans cette maudite jungle, d’ailleurs. »

Jamiël esquissa un léger sourire. Est-ce que Langley parlait par expérience ? Elle n’eut cependant pas l’occasion de le taquiner là-dessus, car Shad choisit ce moment pour poser une autre question, regardant Adamante et Elena :

« Les alchimistes n’auraient pas déjà un petit élément de réponse quant à la flèche que vous leur avez demandé d’inspecter ? Si je ne me trompe pas, le poison dessus provenait également de la forêt de Zerrikania. »

Ce fut Adamante qui répondit :

« J’ai confié la flèche à Kromfell. C’est un alchimiste réputé, précisa-t-elle, recevant une confirmation silencieuse par des acquiescements de la tête. Il a fait quelques recherches, et confirme la provenance de Zerrikania. Du venin de basilic mélangé à d’autres substances. En revanche, il n’a repéré, pour l’heure, aucun des éléments caractéristiques des confréries d’assassins traditionnelles. »

Chaque confrérie avait son propre poison, qu’elle confectionnait généralement par ses propres alchimistes. Il était ainsi possible, en procédant à un examen minutieux, à l’aide d’instruments pointilleux et précis, de repérer d’infimes différences entre les substances de poison, et ainsi de repérer une sorte de « signature ». Les confréries elles-mêmes laissaient souvent ce genre de signatures. Elles étaient discrètes, et constituaient un moyen de publicité efficace, pour assurer aux clients que leur tâche avait été effectuée. Ces confréries étaient naturellement illégales, et, si certaines étaient parfois démantelées, d’autres réussissaient à se dissimuler plutôt bien, et fonctionnaient au moins depuis des siècles.

« Alors, ce serait une nouvelle confrérie ? s’étonna Jamiël, sceptique.
Une nouvelle confrérie, avec du venin de basilic ? Possible, mais peu probable, nuança Ronald. Mais un assassin isolé, un privé, voilà qui est tout à fait possible... Et qui nous rapproche de Mandus. Je pense qu’il faudrait se renseigner davantage sur son expédition, afin de savoir s’il avait ramené des indigènes. »

La loi obligeait les individus revenant d’expéditions de ce type à déclarer ce qu’ils avaient récupéré, surtout quand il s’agissait d’étrangers. C’était une prérogative d’ordre public, car il fallait s’assurer que l’étranger n’était pas infecté par une quelconque maladie, ou même que les colons eux-mêmes n’avaient pas contracté un virus susceptible de déclencher une épidémie. Cependant, il était toujours possible de ne pas déclarer certaines choses. On appelait ça de la contrebande, et, si Mandus était effectivement allé jusqu’à envoyer quelqu’un commettre des meurtres, un peu de contrebande ne devrait pas le déranger.

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Shad
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La flèche avait donc bien un lien avec la forêt de Zerrikania.  Mais elle ne comportait aucun autre élément permettant de tracer l’assassin.  La Okami en fut dépité mais il était hors de question qu’elle baisse les bras.  Le tireur pouvait donc être un membre d’une nouvelle confrérie d’assassin ou un indigène provenant directement de cette forêt indomptable et hostile. Mais  comment savoir ?  Ronald répondit à cette interrogation en proposant  de faire des recherches sur l’expédition menée par Oswald Mandus.

Cependant, la Louve pressentait déjà que ce serait une tâche qui leur demanderait bon nombres d’éléments de recherches. Et elle craignait également de voir d’autres tierces personnes disparaître mystérieusement après leur visite. Quoi que, ces disparitions pourraient confirmer les doutes autours de Mandus, mais cela reviendrait à risquer des vies humaines. Quoi que ce n’était pas réellement les vies qui étaient en jeu qui dérangeaient la Okami, mais c’était plus par pur principe.  Elle porta un autre morceau de gâteau à sa bouche, songeuse, repensant à tout ce qui avait dit depuis le début du repas.

Si des recherches devaient être menées, par où commençait ? Le Palais possédait il des traces écrites des  excursions faites par les riches Lumeniens ? Ou ces écrits étaient –ils consignés dans un  autre bâtiment de la cité ?  Par ailleurs,  était-il possible qu’un élément rapporté d’une excursion passe entre les mailles des filets de la « douane »  lumenienne ?  Il était évident que cette dernière devait être très à cheval sur les contrôles mais il était également possible de passer outre si on savait comment s’y prendre.  Il y’avait également une autre solution, mais Oswald Mandus risquerait de se montrer méfiant.

« Nous pouvons faire des recherches sur l’expédition effectué par Oswald Mandus ou bien tout simplement aller de nouveau à sa rencontre en prétextant un quelconque alibi ? »


Encore fallait-il trouver cette idée d’alibi qui ne mettrait pas Mandus sur la défensive et la perplexité. La Louve tapota légèrement de l’index sur la table, cherchant toute solution qui pourrait les aider dans ce nouvel élément.  Recherche du côté de la guide qui aurait participé à l’expédition avec Oswald ? Recherche d’un proche qui pourrait les renseigner ? Recherche de documents liés à ce fameux voyage dans la forêt de Zerrikania par le propriétaire de l’abattoir ?  La lupine proposa chacun des éléments.  Elle se doutait bien que certain fait était irréalisable mais mieux valait se questionner sur  plusieurs plans plutôt que de rester focaliser sur un  plan unique.

Ainsi, un élément qui pouvait échapper apparaissait soudainement aux yeux de tous. Mais encore fallait-il mettre le doigt dessus et la plupart du temps, cet élément primordial n’était découvert qu’après un bon laps de temps. Et malheureusement, le temps leur était quelque peu compté. La visite à l’abattoir devait se faire dans peu de temps, il fallait donc choisir au mieux où enquêter sur cette question d’expédition.  Mais la nuit était tombée actuellement sur la ville et beaucoup de lieux qui devaient faire office d’une enquête ne seraient pas accessible avant l’aube.  Les seules informations qu’ils pourraient trouver devraient être dans le Palais. Pensant à cela et à ceux qui avaient été dit, la Louve se tourna vers le Duc de Maizière.

« Les  objets dans la galerie des arts proviennent bien pour certains d’expéditions lancées dans la forêt de Zerrikania non ? Serait-il possible d’avoir une trace de leur provenance ? Ce ne serait pas grand-chose, mais peut-être pourrions-nous avoir des renseignements sur l’expédition de Monsieur Mandus. Du moins, si ce dernier à participer à enrichir la galerie des arts. »

En réalité, la lupine devait bien avouer qu’elle ne savait pas par quel côté commencer.  Elle savait juste qu’elle irait là où on lui demanderait de se rendre. Mais l’idée de passer encore des heures dans des paperasses et des archives ne l’enchantaient guère. Pourtant, l’assassin n’allait pas de présenter à la porte du palais de son pleins grès. A cette pensée, la lycane se demanda si ce dernier retenterait prochainement sa chance ou s’il la croyait morte. Prise subitement d’un doute, elle interrogea Adamante :

« Avons-nous des nouvelles du Père Lamb ? Sait-on si ce dernier est sain et sauf ? »


Il semblerait que toutes les personnes étant rentrées en contact avec Shad et Adamante aient disparus mystérieusement. Le Père Lamb avait répondu à quelques-unes de leurs interrogations et la lycane ne put réprimer un frisson rien qu’en pensant que le curé était peut-être en arrêt de mort.

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Elena Ivory
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Se renseigner sur une expédition qui avait lieu il y a une vingtaine d’années au moins, et qui portait sur un autre endroit du globe, voilà un singulier défi ! La Okami proposa certaines idées qui rejoignaient ce que De Maizière pensait. Le voyage vers Zerrikania avait du être consigné dans les archives royales. Il suffirait de se renseigner pour trouver les informations administratives concernant l’expédition, à savoir le nom de la guilde ayant réalisé l’expédition, la durée prévisible du voyage, ses motifs, et la liste des participants. Ce genre de renseignements officiels étaient nécessaires pour permettre de clarifier les expéditions, et ainsi pouvoir mieux organiser d’éventuelles équipes de secours, si le voyage devait connaître des intempéries. L’idée était aussi d’éviter des fraudes, soit des voyages de contrebande qui s’effectueraient par le biais de safaris et de voyages dans des pays exotiques. On pouvait donc les trouver dans les archives du Palais d’Ivoire, mais même De Maizière sentait son courage défaillir à l’idée d’affronter, ce soir, les empilements de dossiers et de manuscrits dans les rangées d’étagères se perdant sur des dizaines de mètres. Il enverrait certainement un page s’en charger.

Le dessert se terminait, même si la Reine reprenait une nouvelle part de gâteau au chocolat, ainsi que de la crème anglaise supplémentaire, recouvrant le gâteau, avant de le découper proprement avec une cuillère. Quand elle était petite, elle prenait des bouchées énormes, ouvrant ses lèvres si démesurément qu’on avait l’impression qu’elle voulait avaler tout le gâteau d’un coup. Jamiël avait du lui apprendre à maîtriser ce genre de petits détails. Elena était une Reine tout le temps, même quand elle était aux toilettes, et elle devait donc s’assurer de toujours conserver une image digne et respectable. Elle représentait et était appelée à diriger Lumen, après tout, pas un poulailler. Elle mangeait donc proprement, lentement, tout en écoutant ses convives parler entre eux.

Shad posa une question concernant les objets figurant dans les galeries du Palais. Ronald ne tarda pas à répondre à la question de la jeune femme :

« Je contacterais l’académie demain. Un spécialiste devrait sûrement pouvoir nous en dire plus sur ces curieux masques. »

Elena pouvait aussi demander à Zephyr, mais il n’était pas simple de la convoquer. La Zerrikanienne ne devait pas faire sauter sa couverture. Si on apprenait qu’elle travaillait en réalité pour Elena, elle risquait d’avoir des problèmes, et devrait fuir. Grâce à elle, plusieurs attentats terroristes avaient réussi à être empêchés, et Elena ne pouvait donc pas risquer de perdre ce précieux élément de renseignements en étant trop empressée à résoudre ce mystère. En effet, elle était sûre que Zephyr pourrait leur fournir des réponses sur ce mystérieux masque, sur sa signification. Quoi qu’il se passe, Mandus était concerné. Peut-être était-il possible que des Zerrikaniens cherchent à la tuer ? Elena n’avait jamais envisagé cela sous cet angle, mais il était fort possible, en réalité, qu’Oswald ne soit pas un ennemi, mais une autre victime supplémentaire. Auquel cas, les adversaires cherchaient à détruire l’abattoir... Elena envisagea brièvement cette théorie. Les suspects possibles étaient relativement nombreux, puisqu’il s’agissait potentiellement de toutes les guildes commerciales de Lumen.

*Néanmoins, si c’est le cas, pourquoi utiliser les Zerrikaniens ?*

Était-ce une fausse piste ? Elena trouvait ça trop important pour que ce soit vraiment le cas. D’une manière ou d’une autre, Oswald était lié à cette histoire.

« Avons-nous des nouvelles du Père Lamb ? Sait-on si ce dernier est sain et sauf ? » demanda soudain Shad.

Adamante ne tarda pas à répondre :

« Je préfère être optimiste en me disant qu’il vit toujours. C’est un homme très populaire dans le quartier de l’abattoir. S’il se fait tuer, il y aura un mouvement de panique. »

C’était une manière de dire qu’il était protégé... Ou, au contraire, d’en faire une cible privilégiée. Une petite moue traversa les lèvres de la Reine, qui choisit alors d’intervenir :

« Je propose d’aller directement en parler à l’intéressé. Il n’y a qu’à l’inviter ce soir au théâtre, et lui en demander davantage sur cette expédition à Zerrikania.
Et ainsi prendre le risque de lui montrer que nous le soupçonnons... compléta De Maizière. Néanmoins, nous ne le considérons pas comme un suspect... Officiellement, du moins. »

Elena réfléchit un peu, se pinçant les lèvres, et enchaîna :

« Il est aussi possible que des gens cherchent à le tuer, ou à détruire son entreprise. On ne peut pas négliger cette piste. Il suffira juste de lui demander des renseignements sur ses explorations, afin d’en découvrir plus. »

Arnaud de Maizière hocha lentement la tête. On ne pouvait effectivement pas négliger cette piste.

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Shad
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Le théâtre  n’allait donc pas être seulement une sortie «  détente » mais également une sortie  servant d’interrogatoire. Mais encore fallait-il que le présumé accepte l’invitation sans poser de questions. Cependant, être invité par la Reine n’était-il pas un grand honneur à ne pas refuser ?  Cela pouvait permettre à des nobles  de créer de nouveaux contrats, agrandir leurs positions ou encore monter dans la sphère de la noblesse. Pour la Louve, une telle invitation ne pouvait pas être refusée.  Cependant le plus délicat sera bien d’interroger Oswald Mandus sans que ce dernier ne se braque. En pensant à cela, la Okami remarqua :

« Oswald Mandus m’a rencontré en tant que domestique, je devrais donc revêtir à nouveau ce rôle au théâtre. Pour les interrogations, je ne pourrais pas apporter ma contribution. Sauf si la situation le permet. »

Autant prévoir à l’avance. Si la Okami venait à se mettre à interroger à tout va  le propriétaire de l’abattoir sur ses expéditions passées, ce dernier pourrait  bien se douter qu’on lui avait menti dès leur première rencontre.  Ainsi, la Louve  rejouerait le rôle de simple domestique, restant pour la plupart du temps silencieuse. Cela ne l’enchantait guère mais mieux valait cela que de mener cette investiture à sa perte.  Enfin, avant tout cela, il fallait déjà inviter l’intéressé et le temps était compté.

Un coursier fut donc convoqué et une lettre rapidement écrite. L’homme avait pour tâche de chevaucher jusqu’au manoir de Mandus et de lui remettre l’invitation puis de revenir avec la réponse positive ou négative de l’homme.  Il fallait surtout espérer que la réponse soit positive malgré  l’invitation fait sous le coude.  Le coursier partit prestement une fois la missive écrite. En entendant, il était donc possible de discuter sur les différents aspects à aborder avec Oswald Mandus :

« S’il accepte, comment allons-nous diriger la discussion sur ses expéditions sans qu’il se doute qu’on  le soupçonne pour les meurtres récents ? »


A leur façon, le petit groupe était en train de préparer une pièce de théâtre. Une pièce remplit de mensonges et d’interrogatoire pour obtenir les éléments désirés. C’était fourbe mais cela était essentiel pour éviter d’autres futurs désastres Et  le coursier ne devait pas revenir avant plusieurs minutes. De quoi se préparer en quelques sortes. Plusieurs idées furent donc lancées, qui dirait quoi, à quel moment, quand aborder tel sujet avec Mandus, comment l’y amener. Une préparation méticuleuse.

Le temps passa et le coursier fut de retour. Tous attendaient la réponse de Mandus et par chance, cette dernière était affirmative.  Il attendrait également la Reine et ses convives devant le théâtre à l’heure de la première représentation qui devait se dérouler dans  deux heures. Pensant subitement à un fait, la lycane demanda :

« Devrais-je remettre la robe de domestique ou porter un autre vêtement pour le théâtre ? »


Car elle ne pouvait pas y aller vêtue comme elle était actuellement. L’optique de se retrouver de nouveau en robe ne l’enchantait que très peu, surtout dans les conditions récentes, mais il fallait bien faire des concessions. Dans tous les cas, elle irait comme on le lui demanderait, d’un côté elle n’avait que très peu le choix.  La lupine se demandait  si elle serait seule avec la Reine et Adamante ou si d’autres convives, Mandus compris, les accompagnerait. Et pour cela, elle demanda simplement aux concernés.

Plus tard,  le chemin du théâtre fut pris, tout le monde étant apprêté comme il le fallait. Mandus les attendait comme convenu devant l’entrée, la mine neutre, s’appuyant sur sa canne.  Quand la Reine fut dans son champ de vision, il se dirigea vers cette dernière, la salua respectueusement tout en la remerciant pour son invitation.  Les prochaines heures risquaient d’être fortement intéressantes.

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Elena Ivory
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Le Palais Excelsior était un élégant palais, plutôt cossu, dans les hauteurs de la ville. Il n’était pas dans le richissime quartier des Colombiers, qu’on désignait sous le terme « ghetto de riches », mais se trouvait tout de même dans un endroit plutôt chic. Il n’y avait pas de risques de voir ici des tags orner les murs, ou des miséreux faisant l’aumône dans les rues. Excelsior avait un petit jardin à l’arrière, qui servait pour certaines représentations devant se dérouler à l’extérieur. Le palais était la propriété d’un riche noble, propriétaire terrien qui en avait fait l’acquisition il y a quelques années. Il avait envisagé de l’utiliser comme maison de repos à Lumen, mais avait finalement fini par en faire un théâtre, afin de plaire à Madame son épouse, une femme qui avait toujours eu un certain attrait pour les artistes. Le théâtre accueillait donc généralement des compagnies, mais ne versait pas dans le spectacle populaire, comme d’autres théâtres lumeniens. Certes, le commun pouvait y accéder, mais, généralement, c’était tout de même une clientèle assez relevée qui venait.

Pour faire un spectacle, il fallait d’abord l’autorisation du châtelain, le propriétaire du palais. L’homme était un baron, Rochester, et Rochester était plutôt âgé. Sa baronnie était actuellement entre les mains d’un de ses fils, qui en avait été désigné baron suite à un tournoi organisé par le père. Il était donc à la retraite, et en profitait pour se rendre à Lumen... Et pour faire de la provocation. Rochester avait une petite baronnie, mais il était connu pour y avoir affranchi tous ses esclaves, en faisant des serfs, rémunérés à ce titre pour leur contribution. Ce vieil homme avait une moustache élancée et une fière allure de dandy, avec sa redingote, qu’il préférait énormément à son armure rafistolée et encombrante. Il savait que ce spectacle ferait fureur, et c’était pour ça qu’il l’avait autorisé. Rochester n’étant que baron, il ne pouvait pas siéger au Conseil royal, mais il était néanmoins connu de ces derniers. Il en agaçait certains, et en amusait d’autres, comme Elena.

« On y est... » glissa cette dernière à l’attention des occupants de sa calèche.

Il y avait Adamante, et également Shad, qui devait à nouveau endosser le rôle de domestique. Il y avait une petite cour à l’entrée du Palais. Un mur entourait ce dernier, avec un portail, qui était ouvert, des domestiques indiquant aux gens d’entrer. Ces derniers marchaient tout simplement, ou venaient en calèches, voire même simplement avec leurs chevaux. Le palais était à l’intérieur, après une petite cour d’accueil où une fontaine trônait en plein milieu. Un perron assez imposant se trouvait à l’entrée. Le cocher ouvrit la porte de la calèche, et la Reine en descendit. Elle était vêtue d’une robe assez simple, découvrant sa nuque, tandis qu’Adamante avait sa traditionnelle robe violette.

Oswald Mandus était là, appuyé sur sa canne, et s’avança lentement vers les jeunes femmes.

« Je vous souhaite le bonjour, Majesté, ainsi qu’à vos charmantes amies. »

Il avait un sourire sincère, et Elena ne tarda pas à lui répondre :

« Je suis enchantée que vous ayez accepté mon invitation, Monsieur Mandus.
Oh, allons, il serait impoli de refuser l’offre d’une Reine, n’est-ce pas ? répliqua ce dernier, taquin. La gestion de mon abattoir me prend énormément de temps, comme vous devez vous en douter, et j’avoue que je n’ai guère eu le temps d’aller au théâtre, récemment. »

Elena hocha lentement la tête, tandis que le groupe s’avançait vers l’entrée. Bien des convives reconnaissaient la Reine, donnant lieu à quelques œillades et glissements furtifs de la tête. Il n’y avait aucun garde à côté de la Reine, ce qui signifiait que la jeune femme n’était pas inquiète. De toute façon, en cas de problème, Adamante était là pour veiller sur elle, et elle avait une confiance absolue envers la magicienne.

« De plus, il paraît que c’est une pièce fameuse, poursuivit Mandus. Une critique de l’esclavage, n’est-ce pas ?
C’est ce qu’on m’en a rapporté », acquiesça la Reine.

Au Palais, elle avait discuté de son plan avec Shad, et en était arrivée à la conclusion qu’il faudrait parler de Zerrikania progressivement, au détour de la conversation. Malgré sa canne, Mandus avançait assez rapidement. Elena s’annonça au page, et ce dernier réussit à masquer plutôt bien sa surprise d’être en compagnie de la Reine. Il offrit à la Reine une loge en hauteur, « la meilleure du théâtre ». Elena espérait surtout qu’elle serait discrète. Dans les couloirs, il y avait des gens qui discutaient ensemble, en attendant que le spectacle ne commence. Certains saluèrent poliment la Reine, qui leur rendit leurs salutations. Elle savait que la voir en compagnie de Mandus ne manquerait pas de faire jaser, mais chacun savait que la Reine devait, dans les prochains jours, effectuer une visite à l’abattoir. Il paraissait donc normal qu’elle daigne un peu se renseigner auparavant avec le propriétaire de l’abattoir. Le plus surprenant était de voir Mandus ailleurs que dans son abattoir ou dans son immense manoir-fantôme.

Ils grimpèrent les escaliers jusqu’à arriver dans les derniers étages, et Elena se dirigea vers une élégante porte.

« Permettez ! intervint alors Mandus en attrapant la poignée de la porte, et en tirant cette dernière. Acceptez que je fasse preuve de galanterie, en une si charmante compagnie. »

Les joues d’Elena rosirent poliment, et elle entra dans une loge confortable, droit face à la scène. Il y avait de confortables fauteuils rembourrés avec des accoudoirs. En évitant qu’un pli de sa robe ne puisse la gêner, Elena s’assit poliment, et laissa Adamante s’asseoir également, à sa droite, tandis qu’Oswald laissa Shad se mettre à la gauche de la Reine, lui-même s’asseyant dans un coin, à gauche de Shad.

« Une critique de l’esclavage, donc... C’est un sujet à la mode, après tout. Qu’en pense donc votre servante, Majesté ? Si elle va jusqu’à vous accompagner à une représentation théâtrale, c’est que ses talents ne doivent se résumer qu’à plier et à ranger le linge de maison, non ? »

Un sourire poli éclairait ses lèvres. Il avait posé sa canne dans un coin, et regardait les trois femmes, en attente d’une réponse.

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La Louve suivait en silence Elena et Adamante. Pour le bien de la mission et pour ne pas éveiller les soupçons, elle avait de nouveau revêtu le rôle d’une domestique de la Reine.  Elle descendit ainsi de la calèche, habillée d’une longue robe blanche aux reflets satinés.  Quand Mandus vint à leur rencontre et les salua, elle en fit de même dès qu’il lui adressait la parole. Mais il était évident que la majeure partie de la rencontre et des discussions se passeraient entre la Reine et Oswald.

Pour l’heure, il était temps de se rendre dans la salle où se déroulerait la fameuse pièce de théâtre. Bien que la lupine fût  quelque peu surprise du lieu où elle se trouvait en cet instant, elle ne devait pas laisser transparaître ses émotions. Elle tentait donc de garder un regard le plus neutre possible, avec malgré tout, une pointe d’émerveillement au fond de ses prunelles azurées. La présence de Mandus donna lieu à de nombreux murmures mais ce fut surtout celle de la Reine qui attira tous les regards.  Le plus étonnant était le fait qu’elle n’était pas accompagnée de garde. Mais  la plupart supposait qu’elle n’en avait pas besoin, qu’elle avait donc un moyen de se défendre en cas d’incident. Et ce moyen n’était autre qu’Adamante. Pour sa part, Shad ne souhaiterait pas avoir affaire à cette magicienne. SI un combat devait avoir lieu entre les deux femmes, elle savait d’ores et déjà qui gagnerait la partie. Et ce ne serait surtout pas elle.

Un petit sourire amusé orna le visage de la fausse domestique quand elle surprit la réaction du page. Mais elle devait aussi bien avouer qu’il resta maître de lui-même malgré cette situation quelque peu surprenante. Le groupe fut conduit vers les «  meilleurs places » du théâtre. La Okami attendit donc patiemment qu’Elena et son amie s’installe, s’attendant à voir Mandus s’assoir à la gauche de la Reine. Cependant, ce dernier lui laissa la place, elle le gratifia d’un léger mouvement de tête et pris place, prenant garde à ne pas plier sa robe.  Son regard se porta directement sur la scène située en face de la loge.

Malheureusement, le rideau rouge abaissé ne permettait pas de se donner une idée du décor de la scène et laisser le public s’interrogeait sur quel décor, ce fameux rideau allé s’ouvrir. L’attente ne devrait cependant plus durer bien longtemps. L’Okami tourna son attention vers Oswald Mandus quand elle nota qu’il lui adressait la parole, la questionnant sur son opinion quant au sujet de la scène.  Qu’elle prenne la parole en cet instant ne risquait nullement de mettre en déroute le plan pour obtenir quelques menues informations. Souriant amicalement, la Okami inventa une réponse faite d’une part de vérités et de mensonges :

« Je dois dire, que je suis ravie d’être ici Monsieur Mandus. Il est toujours bon de savoir ce que pense le monde artistique de l’esclavage vous ne trouvez pas ?  Pour ma part, il ne s’agit ni plus, ni moins qu’un conditionnement d’une espèce. Prenez l’exemple des fermes, des Okamis y sont groupés et élevés comme du bétail. Les parents ont peut-être encore une part de leur ancienne vie, de leur passé mais les enfants ? Ceux qui naissent dans ces lieux ? Ils ne deviennent rien de plus que des corps bon à être vendus pour le plaisir d’autrui.  Je  pense que l’esclavage ici à aussi pour but de…détruire ce qui n’est pas humain. »


Et pourtant, elle en était une. Mais une esclave qui avait encore gardé son honneur et un sens de la liberté.  Subitement, la Louve vit dans cette discussion un moyen de commencer à parler de Zerrikania. Peut-être que cela marcherait, peut-être que non. Le meilleur moyen de  savoir cela était bien de lancée la discussion. Calmement ainsi, la Okami repris :

« J’ai donc, beaucoup de chance d’être devenue domestique au sein du Palais Royale, c’est une opportunité qui ne se présente que très rarement. Bien que beaucoup pense que ce ne serait pas ma place. Et vous, que pensez-vous de tout cela ? Pensez-vous qu’un peuple qui ne suit pas les normes des plus grands doit voir sa population réduit à l’état d’esclaves ?  Ou même son habitat exploré et exploité ? »

Ainsi, la Okami cherchait à voir si Mandus ferait une allusion ou non à Zerrikania. De son côté, sa question pouvait être interprétée comme une allusion aux villages Okamis ainsi qu’à leurs domaines. Bien que son espèce était pour la majeure partie nomade, certains groupes posséder quelques lopins de terres qu’ils cultivaient quand  un lieu semblant sécuritaire état trouvé.

Trois coups sourds se firent soudain entendre. La Okami jeta un œil vers la pièce et vit le rideau qui se levait dévoilant un paysage de montagnes.  Une femme à l’air fragile était prostrée, un châle sur ses épaules, semblant grelottait de froid. On pouvait deviner qu’il s’agissait de la femme qui deviendrait esclave. Grâce à un subterfuge, il t était possible d’entendre l’écho du martèlement des sabots de chevaux arrivant  à l’endroit même où se trouvait la femme. La pièce avait donc commencé.

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« Quelle est donc cette souillonne qui gêne sur la route ? Parle, femme, parle, et parle vite !
Monseigneur, je... Je ne pensais point à mal, je vous assure ! Je venais... Je marchais simplement pour...
Il suffit, salope ! »

Le coup partit, giflant la femme au visage. Elle poussa un hurlement, tandis que, devant elle, le chevalier l’accusait d’avoir retardé le convoi en se tenant sur la route. La pièce de théâtre commençait, et la question de Shad sembla provisoirement se noyer dans le début du théâtre. Oswald semblait réfléchir, observant la pièce d’une lueur amusée, et Elena, de son côté, en profitait distraitement pour observer sa jambe. Shad leur avait dit que, selon elle, il ne boitait pas, et elle essayait de voir une sorte de trace physique qui confirmerait cet état des choses. Malheureusement, ce n’est pas comme s’il était inscrit en marbre sur sa jambe la vérité. De plus, elle ne pouvait pas regarder trop longtemps sans paraître suspect.

N’ayant pas de télévision, une scène de théâtre se devait souvent d’être très vivante, afin de capter l’attention du public. Les dramaturges n’hésitaient donc pas à utiliser un langage plutôt simple et commun. Il existait bien quelques pièces extrêmement sophistiquées, notamment à l’opéra, mais il s’agissait, ici, juste d’un théâtre. Le chevalier avait décidé d’emmener la souillonne, qui se mit à protester, et Oswald finit par répondre à Shad.

« J’ai beaucoup voyagé, comme vous avez du le voir... Et je pense que c’est un devoir de l’homme civilisé que d’instruire les sauvages, et de mettre fin aux pratiques barbares et païennes que ces derniers entretiennent parfois. J’ai vu des cultures pratiquer des sacrifices humains particulièrement cruels, j’en ai vu d’autres pratiquer le cannibalisme sur leurs propres enfants pour se nourrir en période d’hiver. L’Ordre Immaculé nous enseigne que l’Homme, au sens large, est sacré, ce qui est une autre manière de dire qu’il est de notre devoir de civiliser ceux qui ne le sont pas. Toute la question est de savoir quel est le meilleur moyen de le faire. »

L’homme laissa planer quelques secondes. On tournait autour de Zerrikania, mais il fallait encore réussir à mettre précisément le doigt dessus. Sur la scène, la souillonne se débattait, et se mettait à fuir, donnant lieu à des scènes baroques qui amusèrent une partie de l’auditoire. Le baroque était un élément fondamental du théâtre, et les soldats recherchaient la souillonne, qui se cachait dans des éléments du décor.

« Sociologiquement, on justifie l’esclavage par le tribut du vaincu à payer lors d’une guerre. Le vaincu doit offrir au vainqueur un certain nombre de serviteurs qui aideront ce dernier à reconstruire ce qu’il a perdu. Philosophiquement, l’esclavage a également pu se justifier par le fait que certains individus naissaient pour commander, et d’autres pour être commandés. Si on s’en tient à ces logiques, alors on ne peut qu’admettre qu’il y a un fondement rationnel à l’esclavage. Pourtant, je n’y suis pas favorable, car je pense, comme le dit la morale religieuse, que l’âme de chaque individu est sacrée. J’ai vu des choses horribles durant mes safaris, nobles dames, des choses d’une cruauté sans nom, et j’en ai acquis l’intime conviction que l’esclavage n’était pas la bonne réponse à apporter. L’Ordre nous enseigne que chaque homme est fondamentalement attiré par un goût pour la justice et l’harmonie... Alors, si c’est le cas, il me semble plus productif de promouvoir l’éducation et la compréhension, plutôt que de conquérir par la force. »

Ces « choses horribles » faisaient sûrement référence à Zerrikania, et Elena intervint alors :

« C’est ce que vous avez tenté de faire à Zerrikania ? »

La question, inattendue, sembla troubler Oswald, qui cligna brièvement des yeux. Il laissa planer quelques secondes, avant de finir par répondre :

« Zerrikania est un cas particulier, Majesté. Une jungle sauvage particulièrement dangereuse, où vit un peuple extrêmement dur, et qui, paradoxalement, est très attaché à ses terres. L’Ordre Immaculé a déjà tenté d’envoyer des missions là-bas, mais elles ont échoué... Non pas à cause des Zerrikaniens, mais à cause de cette jungle elle-même. Elle est extrêmement dangereuse, et les Zerrikaniens ne sont pas des esclaves rentables. Ils sont fiers, colériques, et refusent de se soumettre. C’est un peuple millénaire, qui habite dans cette jungle depuis des temps immémoriaux, et je ne peux que me montrer admiratif devant leur capacité à survivre à un tel environnement... Ceci m’a d’ailleurs amené à me poser un certain nombre de questions sur l’adaptabilité de l’être humain au contexte environnemental dans lequel il réside. »

Il tourna alors sa tête vers les trois femmes, un léger sourire sur les lèvres, pour lâcher :

« Ne venez pas me dire que vous envisagez d’aller vous promener à Zerrikania... »

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Shad
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Au départ, l’Okami crû que ses questions étaient passées dans l’oreille d’un sourd. Quelques minutes passèrent, le temps que la pièce débute avant qu’Oswald ne daigne reprendre la parole. Et quand ce fut chose faite, la Okami l’écoutait avec attention, cherchant des sens cachés à ses paroles.  De nombreuses possibilités de débats étaient possibles avec le sujet qui venait d’être lancé, mais ce n’était pas le thème de la soirée. Le théâtre n’était avant tout qu’un prétexte pour obtenir des renseignements sur Zerrikania de la part de Mandus, rien de plus. Et accessoirement  également pour partager un peu de bon temps.

Malgré l’importance de la mission, la Louve se plaisait à virer son attention de temps à autre sur la scène pour observer le jeu des acteurs. Une de ses oreilles était pointée également vers cette dernière, pendant que l’autre était attentive aux dires d’Oswald Mandus. Ainsi, la lycane pouvait suivre aisément ces deux sources différentes d’informations. Mieux valait ne pas perdre une miette de ce que pouvait dire cet homme.  Elle nota qu’il faisait de nombreuses fois mention de l’Ordre Immaculé. Etait-il un croyant cherchant à convertis tous et tout à cette religion ? Avait-il essayé de  faire cette reconversion auprès du peuple de Zerrikania ? Il était fort probable que cet homme ait essuyé un cuisant échec.

Les dires de l’homme étaient intéressants, une part d’histoire et d’expérience personnelle y étaient gravées. Pourtant, rien qui permettait  de rentrer plus en détails sur le sujet qui préoccupait les trois femmes.  Ou du moins jusqu’à ce fameux moment où enfin le sujet de la forêt de Zerrikania à proprement parler fut entamé. Et selon les dires de Mandus, il n’était pas aisé de sortir l’un de ces indigènes de sa jungle.  La lycane avait l’impression qu’il faisait tout pour faire croire qu’un Zerikanien ne pourrait jamais s’adapter à la vie en société, hors de son lieu de naissance si hostile.  Pourtant, l’homme est capable d’adaptation et une ville ne serait pour un Zerrikanien qu’un vaste terrain de jeux. DU moins, c’était ce que pensée la Okami en entendant Oswald décrire ce peuple.

« « Ne venez pas me dire que vous envisagez d’aller vous promener à Zerrikania... »

Un  sourire orna le visage de la Louve quand elle entendit ces mots. Là !  Elle était là ! La solution pour rentrer plus en profondeur  sur  l’expédition menée sur cette fameuse jungle hostile ! La Okami avait l’impression que Mandus venait de leur livrer la solution sur un plateau d’argent. Mais mieux valait également ne pas crier victoire trop vite.  Pendant son temps, sur la scène, la souillonne était amenée devant l’homme qui serait son maître et qui l’examinait  sous toutes ses coutures. La Okami observa un bref instant la scène avant de se retourner vers Oswald :

« Avec tout ce que vous nous avez raconté, il serait fou d’y mettre les pieds dedans, mais…pourriez-vous nous conter tout ce que vous avez vu ? Après tout vous avez un don pour captiver votre auditoire. Mais peut-être faudrait-il attendre la fin de la pièce ?  A moins que sa Majesté soit également curieuse quant à votre expédition et qu’elle se languisse d’entendre votre récit. »

C’était un moyen de flatter l’égo d’Oswald rien de plus.  Bien sûr, il serait également malpoli d’aller voir une pièce pour discuter après dans son coin. Une chance encore que le quatuor n’était pas mêlé au reste de la population ou il serait fort à parier qu’une ou deux personnes leur auraient déjà demandé de se taire. Reine ou pas. Un rapide coup d’œil vers la pièce permis à la Okami de voir que la souillonne abordait maintenant des habits d’esclaves et semblait être en prise à des tâches ménagères, surveillés par son nouveau maître.


Mais par sa proposition, Shad espérait obtenir des informations plus concrètes sur le voyage du propriétaire de l'abattoir. Qu'avait-il réellement vu ? Rencontré ? Quel lieu avait-il visité ? Tant de futures réponses qui pouvaient éclaircir quant au mystère tournant autours de ce masque de porc.

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La demande de Shad, bien amenée, arma sur les lèvres d’Oswald Mandus un léger sourire amusé et circonspect. Sur scène, la pauvre femme pleurait devant un maître impassible, entouré par une assemblée de gardes, de clercs, et de notables, et battait la femme quand elle refusait d’ouvrir les dents afin d’inspecteur leur état.

« Zerrikania passionne les foules, admit Oswald. Si c’est là le souhait de Sa Majesté, je vous en dirais plus… »

Elena hocha lentement la tête, acquiesçant à cette requête.

« Attendons l’entracte du premier Acte pour ça. »

Oswald était d’accord, et le quatuor resta ainsi silencieux. Les cartes étaient dans la manche d’Oswald. Il était curieux que ce soit seulement Elena qui ait des doutes au sujet de sa culpabilité. Shad était convaincue qu’il mentait, tandis qu’Adamante avait également des réserves, trouvant que cet homme avait l’air trop honnête. Vu l’état de son manoir, il devait sûrement cacher des choses. Pourquoi ne s’était-il jamais remarié ? On ne lui prêtait aucun véritable ami, aucune compagne, aucune autre relation que l’abattoir et ses ouvriers... S’il était vraiment si déprimé, au point d’en faire une dépression, comment pouvait-il gérer aussi bien son abattoir ? Adamante pouvait apporter des réponses à ses propres questions. En fait, elle avait du mal à s’expliquer pourquoi cet homme déclenchait tant de réserves chez elle... C’était instinctif. Son intuition lui soufflait que cet homme cachait des choses, et Adamante, en tant que magicienne, avait appris à se fier à son intuition. Sur ce point, Elena était simplement plus pragmatique. Elle ne pouvait pas juger un homme simplement sur la base de soupçons. Il fallait des faits, des preuves tangibles et crédibles.

La scène se poursuivit ensuite dans une salle, entre le maître supposé et son père. On apprit ainsi que le père était un riche duc lumenien, et le fils l’un de ses héritiers prévisibles. On apprit ainsi que l’esclavage rapportait énormément d’argent au duché, que ce dernier était appauvri, et que le fils était promis à un mariage politique avec une baronnie alliée. En transparence, Elena comprit que ce mariage n’enchantait guère l’homme, et le père espérait que son fils profiterait de l’esclave pour s’endurcir un peu au niveau des cuisses.

Une autre scène eut ensuite lieu dans la chambre, et le jeune homme changea alors de comportement. L’esclave était terrorisée, prostrée dans un coin, pleurant silencieusement. On la vit ainsi, pendant plusieurs minutes, avant que l’homme n’arrive, et ne lui explique qu’il ne lui voulait pas mal, et qu’il était affreusement désolé pour ce qu’il avait fait, mais qu’il n’avait pas eu le choix. Il avait du agir ainsi pour que les gens ne le prennent pas pour un faible. C’était une scène touchante, qui dura jusqu’à ce que le rideau s’abaisse. La troupe annonça alors une pause d’une trentaine de minutes, et il y eut quelques applaudissements.

La Reine, Adamante, Shad, et Oswald, se retrouvèrent ensuite en contrebas. Les spectateurs parlaient surtout de la scène, et Elena échangea plusieurs mots avec Oswald à ce sujet.

« Je comprends qu’on puisse la vendre comme une pièce intelligente et provocante, avoua Oswald. Il est rare de voir des esclavagistes se remettre en cause, et, même au-delà de ça... Hum... J’espère que la scène tiendra sa promesse. »

Elena n’oubliait pas qu’elle devait lancer Oswald sur le sujet de Zerrikania, mais ce dernier finit par y venir. Le palais offrait des rafraîchissements et quelques apéritifs, et c’est avec un verre à la main qu’il évoqua à nouveau la jungle de Zerrikania.

« Comme je vous l’ai dit ce matin, je suis un grand explorateur. J’ai exploré des déserts, j’ai fait partie d’expéditions ayant été jusqu’à la banquise, j’ai grimpé des montagnes terrifiantes... Mais Zerrikania... Zerrikania est d’un autre acabit. On vous a parlé des animaux redoutables qui la peuplaient, des plantes carnivores, et de tout ce genre de choses... Cette jungle est éloignée de tous. La ville la plus proche est à plusieurs centaines de lieues, et les gens qui y vivent la décrivant comme la jungle maudite. Je me suis renseigné sur l’histoire de cette jungle, vous savez... On dit qu’elle avait été jadis le lieu de culte d’anciens peuples qui forniquaient avec des animaux, donnant naissance à des êtres hybrides abominables dotés de pouvoirs magiques, et d’une cruauté sans pareille... Je pense que les sauvages vivant dans cette jungle sont un héritage de cette vieille époque, et que c’est la seule raison leur permettant de survivre dans un environnement aussi hostile... Malheureusement, les archives de cette ville étaient assez peu fournies sur cette jungle, et il m’a fallu monnayer de telles informations auprès des locaux »

Oswald observait le fond de son verre, pensif.

« Ils croyaient à une légende, une vieille légende évoquant un mystérieux pouvoir ancestral enfermé dans cette jungle... Une force déposée là par les anciens peuples, avant qu’ils ne finissent par sombrer dans la démence... Je me suis même demandé si ce n’était pas là une relique datant de l’époque des Dieux Morts. »

Elena en eut un léger frisson. Elle avait entendu parler des anciens temps, à une époque où le monde était recouvert par la mer. L’ancien peuple des dragons avait combattu l’influence des anciens Dieux, et avait réussi à les bannir, soit en les enfouissant sous les profondeurs de Terra, soit en les exilant dans le cosmos.

Oswald soupira en regardant ensuite la Okami.

« En tout cas, ce n’est pas un endroit pour de jeunes femmes comme vous... »

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Shad
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La scène avait ce petit côté critique de la société qui amusait la Okami. La discussion avec Oswald était pour le moment en suspension  et reprendrait à l’entracte de la première scène sous ordre de la Reine.  Ce petit temps, permettait également à la Louve de préparer mentalement ses futures questions afin de ne pas être prise au dépourvue. Elle devait également  faire attention à sa façon de parler, d’agir et ne pas oublier qu’elle n’était qu’une domestique au service de la Couronne. Ainsi, elle ne pouvait  pas aisément poser des questions qu’elle poserait en temps normal.  Il fallait également que Shad pense à jouer la carte de l’admiration, jouer une personne impressionnée par les récits que contait Mandus afin de le pousser à en dévoiler toujours plus.  Le théâtre comportait ainsi en son sein, deux scènes. L’une principale, la seconde jouée par Elena, Adamante et Shad.

Pendant l’entracte, la lapine resta les premières minutes silencieuses, écoutant l’homme, cherchant dans son récit l’élément permettant de rebondir. Encore une fois, la jungle de Zerrikania fut décrite comme l’un des plus dangereux lieux de Terra. La vraie Okami était piquée de curiosité et désirait en savoir plus, même sur des éléments à l’apparence anodine mais la domestique elle, devait se concentrer sur ce qu’aurait pu ramener Mandus de son voyage. Humain comme artéfact.  Elle s’absenta un court instant, cherchant trois coupes remplis d’un léger alcool qu’elle passa aux trois autres personnes.  Posée à plat sur sa main droite se tenait également un petit plateau d’argent garnie de petits fours et d’amuse-gueule que les trois protagonistes pouvaient picorer à leur guise. Elle n’était là que pour jouer la domestique et se voyait mal faire de même. Même si  ce n’était pas l’envie qui lui manquait.

« Cette jungle a vraiment l’air hostile, mais, est-ce-vrai ? Est-elle dirigée par des forces occultes ? Vous…vous l’avez peut-être vu Monsieur Mandus ?  Ou est-ce une légende pour éloigner les touristes ? »

Avait-il vu un temple ? Avait-il parlé à un indigène pratiquant la magie noire ? Tant de possibilité possible ! Mais pourtant, cette question n’avait pas encore sa réponse, bien qu’elle commence à poindre le bout de son net.  Se rappelant ce qu’il avait également raconté, la Okami  le questionna sur un autre fait.

« Ce serait donc ces anciens dieux qui auraient forniqués avec des espèces animales ? Auraient-ils pu créer des dieux mineurs ? Elle afficha un petit sourire gênée. En tout cas, je prie pour qu’ils ne soient pas à l’origine de ma race, ce qui signifierait que ..Non, mieux vaut ne pas y penser. »

Tout ce que la Okami cherchait à savoir était si ces anciens dieux avaient un lien quelconque avec le masque de porc. Le masque pouvait être une relique pour l’un d’entre eux, toute sorte d’hypothèses était envisageable. Finalement après quelques minutes, un page vint annoncer à l’auditoire que la scène reprenait. Les spectateurs reprirent donc leurs places. La Louve déposa le plateau sur une place et suivi la Reine jusqu’à la loge qui leur était réservée.  Les quatre reprirent leur place respective et après un petit laps de temps, l’Acte deux fut lancée.

Pendant ce temps, la Louve repensait aux réponses que Mandus avait pu leur donner. Afin de ne pas éveiller trop les soupçons, elle espérait que ce soit Adamante ou la Reine qui le questionne par la suite. Une domestique n’était pas censée être aussi curieuse après tout. Du moins, c’était ce qu’elle pensait , cela pouvait être le contraire. Mais mieux valait jouer la carte de la sûreté.

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Elena Ivory
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Shad remplit son rôle de domestique, apportant un plat au trio. Oswald, Elena et Adamante la remercièrent, et Shad posa ensuite des questions, en orientant ça sur sa situation personnelle.

« En tout cas, je prie pour qu’ils ne soient pas à l’origine de ma race, ce qui signifierait que ..Non, mieux vaut ne pas y penser. »

Oswald esquissa un léger sourire, et hocha la tête, avant d’entreprendre de la rassurer sur ce point :

« Si les Dieux Morts ont donné naissance à des hybrides, alors il ne peut s’agir que de monstres et de races mortes, à l’image de ces Dieux terrifiants.
En supposant qu’ils soient morts... Ce qui dort à jamais n’est pas mort, Monsieur Mandus, intervint alors Adamante.
Je sens bien en vous la magicienne, Dame Adamante... Mais je vous accorde ce point. Les dernières manifestations concrètes et importantes des Dieux Morts remontent aux Vodyanoi, une ancienne espèce aquatique d’hommes-poissons, qui cherchèrent à envahir les terres, et se heurtèrent aux elfes. De cette première guerre, antique, à une époque où même Lumen n’existait pas, il ne reste plus que quelques traces, ici et là... Un sanctuaire elfique à Sylvandell, des cités englouties, et quelques Vodyanoi vivant de manière isolée dans des contrées reculées du monde... »

Elena avait entendu parler de cette histoire. Mis à part la guerre entre les Anges et les Démons, la guerre entre les peuples aquatiques et les peuples continentaux avait marqué un tournant dans l’Histoire du monde, annonçant le déclin du monde de l’eau pour le monde de la terre. Elle avait principalement opposé elfes et Vodyanoi, mais d’autres peuples s’y étaient aussi mêlées, comme les humains, alors des primates peu doués, les nains, les Sahuagin, les dragons, ou les sirènes, dont l’ambivalence avait été décisive dans ce conflit. Les Vodyanoi avaient perdu, et leur principale ville, un lieu de culte dédié à Dagon, avait été détruit, et le Dieu Mort scellé dans les profondeurs de l’océan, pour ne plus jamais en sortir. La terre avait triomphé sur la mer, et l’essor des civilisations terrestres avait pu commencer. On avait enseigné à Elena cette histoire au monastère.

Oswald reprit alors.

« Dagon n’est pas le seul Dieu Mort, et, à Zerrikania, il y avait des lieux de culte tribaux, oui... Dédiés à d’autres Dieux Morts, qui... »

Il ne put achever, car on annonça la reprise du spectacle. Le groupe remonta donc dans la loge, et, cinq minutes plus tard, le spectacle finit par reprendre, tandis qu’Elena réfléchissait. De quel Dieu Mort Oswald parlait-il ? La réponse ne tarda pas à venir d’elle-même.

« Shub-Niggurath ? Les Zerrikaniens vénéraient Shub-Niggurath ? » demanda Elena.

Shub-Niggurath était un Dieu Mort qui, à ce qu’on disait, avait été scellé dans l’espace. On disait qu’il était lié à la Nature verte, comme la forêt, les arbres... Ou les jungles. On le représentait sous la forme d’une énorme masse nuageuse indescriptible, hérissée de multiples gueules acérés et d’une infinité d’yeux. Oswald hocha lentement la tête.

« Les anciens prêtres avaient bâti un temple en son honneur... Voyez-vous, la légende disait qu’il subsistait, de ces prêtres, un orbe magique... Un orbe qui contiendrait le pouvoir des Grands Anciens... »

Les Grands Anciens étaient les Dieux Morts, un surnom qu’on leur appliquait parfois, afin de désigner leur âge très ancien.

« Mais cet orbe est une légende, fit Oswald en secouant négativement la tête. Nul ne l’a jamais retrouvé... Et le culte est mort. Le temple est abandonné, et les Zerrikaniens ne s’en souviennent plus. Shub-Niggurath n’évoque rien pour eux, mais ce temple, curieusement, les effraie bien plus que ce qu’il y a dans le reste de la jungle... Ilsprétendaient qu’il était hanté par... Hum... Des espèces de créatures noirâtres tentaculaires ayant trois pattes... »

Il secoua lentement la tête, comme s’il trouvait l’idée absurde, puis termina :

« Ils les appelaient des chevreaux, et la légende dit que Shub-Niggurath en avait mille à son service. »

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Shad
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Les anciens dieux, la Louve en avait entendu parler, mais il ne s’agissait là que de mythe et de légendes. Pourtant, à en croire la discussion qui se passait actuellement, ces êtres infâmes avaient réellement vécus en des temps très reculé. Un temps où le monde était plongé dans le chaos et où les forces élémentaires se livraient sans cesse une bataille ancestrale. Mais avec le temps vint d’autres races qui s’opposèrent aux dieux et à leurs sbires, les vainquant tour à tour. Pourtant, la Louve s’imagina que quelques peuplades devaient encore adorer ces êtres divins.

Mandus avait donné la confirmation de temple érigés à leurs effigies dans la jungle de Zerrikania mais précisa également que les Zerrikaniens ne les vénéraient pas, au contraire même ils évitaient même d’entrer dans les temples.  L’appellation de l’orbe piqua la curiosité de la Okami qui s’empressa de se demander si cette dernière était réellement une légende tout comme elle se demandait ce que pouvait être ces fameux chevreaux. Elle tenta de se faire une image, mais n’arrivait pas à trouver quoique ce soit de représentatif.

« Pourtant, les légendes sont tirés de faits réels non ? Cette orbe et ces monstres nommés cheveaux, peut-être ont-ils réellement existé, ou qu’ils existent encore ? »

Sa question était sortie, le plus naturellement du monde, tandis que son regard fixait la scène.  Un léger frisson parcouru son échine. Plus elle mentionnait ces dieux très anciens ou qu’elle parlait de Zerrikania, plus l’Okami avait une désagréable sensation qui la traversait. Comme si tout cela prenait en partie « vie » à leur mention. Mais elle misa tout cela sur le coup de son imagination, ce n’était que des mots échangés, des phrases dictées, rien de plus.

Puis, la Okami s’interrogea sur le fait si Mandus avait pénétré dans l’un de ses temples. Si malgré les avertissements des autochtones, il avait pénétré dans la demeure d’un dieu malfaisant. Et si même il n’était pas réellement tombé sur cet orbe. Mais poser des interrogations directement sur ces faits risquaient de braquer l’humain. La Louve décida donc de ne plus poser de questions, espérant qu’elles avaient récoltés assez d’informations. Mais plus insister risquait de compromettre leurs plans.

La Louve  assista donc à la scène de théâtre en silence. Cette dernière dévoilait peu à peu  l’attachement réciproque qui naissait entre le maître et l’esclave. Le père, furieux, tenta  d’assassiner la pauvre femme, mais son fils, contre toute attente, la protégea du courroux paternel. S’en vint ensuite, l’annonce des fiançailles. On cria on blasphème, on menaça l’homme d’être renié s’il osé pareilles calomnies. Mais cela ne semblait pas l’amadouer et le mariage eut bel et bien lieu.  On apprit que plusieurs partenaires fermèrent leurs voies commerciales à ce duché, tandis que d’autres s’ouvraient, trouver l’audace du jeune Duc fort surprenante. La fin de la  pièce mettait l’accent ainsi sur ces deux visions différentes. L’une trouvant qu’épouser une esclave était une aberration et l’autre encourageant cette voie.

Quand les acteurs saluèrent sur scène, certains spectateurs  acclamèrent, tandis que d’autres rester stoïque, affichant un air grave sur leur visage. Les goûts et les couleurs étaient fort différents d’une personne à l’autre de toute manière. Il était également temps de se séparer d’Oswald Mandus. La Okami se leva et partie tenir la porte au trio, les laissant passer avant de les suivre, mains dans son dos.  Elle ne put s’empêcher de se demander si Mandus avait eu le moindre soupçon quant à cette sortie et sur les questions qui venaient de lui être posées. Elle espérait que non.

Le quatuor traversa ainsi le manoir, se retrouvant dans la Cour Interne qui fut également franchis. Quelques bribes de paroles furent échangées et la lupine ne préférait pas s’insinuer dans la discussion pour l’instant, sauf si bien sûr une question lui était posée ouvertement.  Shad nota qu’elle apercevait la calèche royale mais nulle trace du moyen de transport de leur invité. Etait-il venu à pied ?  Dans ce cas, il serait également possible de le ramener à bon port.

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Elena Ivory
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Lentement, Oswald leur expliqua qu’il ignorait si cet orbe existait. Lui et ses camarades avaient tenté, infructueusement, d’atteindre le temple zerrikanien. Ils n’avaient pas réussi à affronter la jungle, et avaient été capturés parles sauvages de Zerrikania en cherchant à s’enfoncer dans la forêt. C’était suite à cette épreuve que Mandus n’avait plus cherché à continuer à voyager, Zerrikania l’ayant épuisé. Elena n’insista pas trop. L’expédition avait été un désastre, et Oswald avait du voir des choses terribles et éprouvantes. Insister dans ce sens ne ferait qu’éveiller la méfiance de l’homme. Si Shad était troublée par cette histoire d’orbe, c’était aussi le cas d’Elena, qui pensait qu’il y avait là une piste à exploiter, une trace. Les Grands Anciens exerçaient toujours une certaine influence dans ce monde, et Elena savait que leur désir était de revenir, que quelqu’un parvienne à les ressusciter pour qu’ils puissent à nouveau contrôler, non seulement le monde, mais probablement l’univers tout entier. Ils étaient une menace au moins aussi dangereuse que les Dieux Noirs, si ce n’est plus. Elena allait devoir se renseigner là-dessus, même s’i elle peinait, pour l’heure, à faire le lien entre l’abattoir, et Shub-Niggurath... Ou, tout du moins, elle allait laisser Adamante s’en charger, la magicienne ayant des entrées auprès des mages de Lumen.

La pièce de théâtre se poursuivit tranquillement, et se termina sous les applaudissements de la foule. Il était maintenant temps de rentrer. Dehors, l’obscurité s’était abattue sur la ville, un manteau d’obscurité et d’étoiles scintillant dans le firmament. Les gens discutaient entre eux de la pièce, saluant parfois la Reine quand ils la voyaient, mais cette dernière était plongée dans ses pensées. Cette soirée avec Mandus n’avait pas été inutile, bien loin de là, mais elle ressortait avec beaucoup de questions.

« Comment êtes-vous venu, Monsieur Mandus ?
J’ai appelé une calèche, tout simplement. Mais peut-être vais-je rentrer en marchant, le théâtre n’est pas très loin de là où je vis, et...
ATTENTION !! »
*
*  *
Tandis que la scène se déroulait, il grimpait la paroi menant au théâtre. Ce dernier était juché en hauteur, et il grimpait, lentement, sans cordes, sans baudrier. Son agilité naturelle était suffisante. Il repérait les points d’appui, et grimpait. C’est ainsi qu’il rejoignit le mur d’enceinte entourant la propriété, et passa par-dessus, atterrissant au milieu de l’herbe et des buissons. L’homme était rapide, efficace, et surtout discret. Il aurait pu remonter par la route principale, mais ceci aurait accru les chances que les gardes le repèrent. Plusieurs avançaient le long des jardins, bâillant, ne s’attendant visiblement pas à une attaque.

Sa sarbacane siffla, et des fléchettes anesthésiantes atteignirent les ennemis à la tempe. Il ne tuait pas inutilement, et s’extirpa de l’ombre, traînant les corps endormis pour les dissimuler dans l’obscurité. Il avait besoin de visibilité, et que personne ne le dérange. L’homme observa un peu les murs du palais, et grimpa ensuite à un arbre. S’aidant d’une branche, il rejoignit l’une des fenêtres, et l’entrouvrit très légèrement, entendant des sons et des rires. Il se pencha très légèrement, et put voir que les gens sortaient. Il se déplaça un peu, et repéra alors sa cible. Le temps qu’il arme sa sarbacane, la cible serait déjà dehors. L’homme se laissa donc tomber, revenant dans les fourrés.

Marchant accroupi, le dos courbé, il se rendit vers la cour, à l’entrée du bâtiment, et porta la sarbacane à ses lèvres. Il y avait beaucoup de monde, et il était assez difficile d’avoir un bon angle de vue. La cible parlait avec les autres. Il les reconnaissait. C’était elles qui étaient là cet après-midi. Elles travaillaient donc avec lui, ce qui n’était guère surprenant. Il savait s’entourer. C’était un hérétique, et il allait mourir pour ça.

L’homme porta ses lèvres, et souffla, balançant une fléchette empoisonnée.

*
*  *
« ATTENTION !! » avait hurlé Adamante.

Sa main droite envoya une onde d’Air qui renversa Mandus, et la gauche une autre onde d’Air, vers l’individu dans les fourrés, dont elle avait perçu la présence, par le biais de la magie. La fléchette effleura la joue d’un Mandus étonné qui s’affala sur le sol, tandis que les personnes alentour hurlèrent. La seconde onde d’Air était destinée à renverser l’attaquant. Il était d’un tel calme qu’Adamante avait eu du mal à le sentir, et n’avait en réalité perçu sa présence que quelques infimes secondes avant qu’il ne souffle dans sa sarbacane. Elle n’avait pas eu le temps de faire un bouclier, sort magique demandant un peu plus de temps que d’intensifier l’air ambiant pour créer un sort d’Air. La sarbacane frôla donc simplement le corps de Mandus, mais l’assassin fut rapide, et évita la contre-attaque d’Adamante.

Les cris attirèrent des gardes, mais le Zerrikanien était déjà en train de fuir.

*Il a cherché à tuer Mandus ? Là, je ne comprends pas...*

Les gardes seraient trop lents pour le récupérer, tout comme Adamante...

« Shad, il faut le rattraper ! »

La Okami serait assurément plus rapide qu’eux.

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Shad
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La Louve s’était attendue à de nombreux évènements mais surtout pas à ce qui allait se passer.  Pour elle, soit Mandus serait rentré de son côté, soit la Reine l’aurait raccompagné. Dans ce cas précis, quelques questions auraient encore pu être subtilement posées, puis le trio n’aurait qu’à débattre de la soirée et ainsi observer si elles avaient découvert un fait intéressant au sujet de l’abattoir et de son propriétaire. Ce dernier avait également mentionné qu’il n’avait pu approcher l’orbe, sans preuve, il était impossible de savoir si cela était véridique ou non. Mais, il n’aurait pas était judicieux d’insister sur ce fait.

Ainsi, la lupine pensait rentrer au palais d’Ivoire et discuter de la soirée avec Elena et Adamante, mais un évènement inattendu chamboula le programme. La magicienne hurla une mise en garde, utilisant ses pouvoirs pour protéger Mandus d’un sort bien funeste. La Louve posa rapidement son regard sur la fléchette au sol, elle était identique à celle qui avait utilisé sur elle l’après-midi. S’agissait-il donc de la même personne ? Du même assassin ? La réponse à cette réponse ne devrait plus tarder. Avant même que la magus ait demandé à Shad de partir à la poursuite de  l’agresseur, cette dernière s’était lancé à sa course. Sa nature de Okami lui octroyait déjà une vitesse de pointe plus rapide qu’un humain normal, mais cela n’était pas suffisant.

L’assassin avait une bonne marge d’avance et les obstacles humains que rencontrait la Okami sur son passage ne l’aidaient pas à réduire la distance. Elle devait aller donc plus vite. Sans se soucier du regard qu’on pouvait lui porter, elle  se laissa subitement tombée en avant. Mais nulle chute n’en fut la fatalité. Ses mains se muèrent en pattes puissantes, son corps entier se transforma prenant une apparence plus animale pendant  cette petite chute. La prédatrice pris un fort appuie sur ses pattes et s’élança, courant désormais plus rapidement, réduisant l’écart entre l’humain et elle.  Ce dernier bougeait rapidement, zigzaguant, cherchant à la perturber. Mais, l’Okami était habitué aux chasses. Elle observait donc le comportement de sa « proie », cherchant la moindre petite ouverture.

Sauf que lors d’une partie de chasse, l’objectif était la mise à mort. Là, elle devait juste le rattraper et donc le garder en vie pour l’interroger. Un coup de crocs dans la gorge aurait tellement était plus simple. La Louve talonnait l’humain, cherchant rapidement une faille avant d’en trouver une. Une qui avait fait la renommée d’un demi-dieu grecque Achille, son talon. Et le talon d’Achille était un point fiable sur le corps humain. Frapper ici et la cible tombera en avant, perdant l’équilibre, n’arrivant plus à marcher.

La bête élança sa patte, frappant de ses griffes ce fameux talon. Armure ou non, les griffes touchèrent leurs cibles. L’homme bascula en avant, trébuchant, perdant l’équilibre. La Louve en profita pour lui sauter dessus, faisant en sorte que son poids et l’impulsion l’entraîne irrémédiablement  vers le sol. La gravité faisant son office, les deux corps heurtèrent le sol rocailleux. Cependant, Shad ne s’était pas attendue à sentir une vive douleur aux niveaux de ses flancs. L’homme avait réussi à se contorsionner et se retourner assez de sorte à la frapper. La bête pouvait sentir son sang chaud coulait le long de son pelage.

Pourtant, il n’avait pas frappé à un point vital, alors qu’il l’aurait pu. Maintenant la cible au sol comme elle pouvait, la Okami compris bien vite à son regard légèrement surpris  que quelque chose ne se passait pas comme il l’escomptait. Elle mordit dans son poignet jusqu’au sang, brisant ses os sous sa mâchoire afin de lui faire lâcher son arme. Quand cette dernière tomba au sol, la Louve nota la présence d’un liquide vert sur le fil aiguisé de l’arme. Du poison.  Ce dernier aurait déjà dû faire effet. La Lupine adressa un remerciement muet à Elise.

Le tumulte de la course-poursuite avait vite fait d’attirer l’attention des gardes. Ces derniers arrivèrent rapidement, entourant l’homme et l’animal. La pointe des lances et des hallebardes étaient pointées sur ces deux êtres. Shad ne se fit pas menaçante envers la garde, elle savait que la Reine et Adamante les feraient reculer. Et elle devait garder ce meurtrier à l’œil. Pourtant,, elle ne put réprimer un grognement de douleur. Respirer lui faisait mal et son sang continuer à goûter. En temps normal, elle se serait déjà soignée, mais elle refusait de lâcher sa cible. Elle le gardait ainsi à terre et de toute manière, les gardes autours assuraient dans un certain cas, une deuxième barrière l’empêchant de fuir ou de tenter de fuir.

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Elena Ivory
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La garde du palais se mit rapidement en place, s’élançant à la suite de Shad, tandis que d’autres se rapprochaient d’Oswald. L’homme était sur le sol, le genou ouvert, et Elena, paniquée, restait sur place, tandis qu’Adamante ne la quittait pas, ses deux mains brillant d’une lueur bleuâtre intense, magiques. Elle était prête à défendre Elena, et avait étendu ses cercles de perception magique autour d’elle, afin d’éviter un second assaut. La Reine ne semblait pas être la cible de cet attentat, mais ce n’était pas une raison pour ne pas être vigilante. Cependant, Adamante ne sentait plus rien, plus aucune menace à proximité.

« Mais qu’est-ce que ça veut dire ?! s’exclamait Mandus.
Vous vous portez bien ?
J’ai mal à la jambe, mais... Mis à part ça, tout va bien... »

Il avait bien failli mourir. En usant de télékinésie, Adamante attira à elle la fléchette, et constata qu’il s’agissait d’une sœur de celle qu’on avait utilisé sur elle et Shad dans les bas-fonds, tantôt, quand elles furetaient du côté de l’abattoir. Deux gardes aidèrent Mandus à se relever. Son genou saignait, car il s’était ouvert en heurtant le sol. Derrière le palais, il y avait un jardin, dans lequel on entendit alors quelques hurlements. Elena en eut le sang glacé, mais les cris se turent rapidement. Fermant les yeux, Adamante se concentra, et utilisa ses pouvoirs d’extralucidité pour en savoir un peu plus sur ce qui se passait.

Elle ne tarda pas à voir les gardes, autour de l’homme. Shad l’avait arrêté, et elle avait été blessée. Cependant, le talisman magique dont elle disposait l’aidait à combattre la toxine, et elle avait encore dans les veines les traces du sérum utilisé par le père Lamb. Les gardes s’agglutinaient autour de l’homme, et les hurlements des badauds ne tardèrent pas à attirer une patrouille de la Milice urbaine. Autant dire que c’était une fin de soirée explosive, un rebondissement totalement inattendu, et qui avait bien failli virer au drame. Ce rebondissement remettait même au goût du jour les appréhensions d’Elena sur l’innocence supposée d’Oswald. L’homme qui avait tenté de tuer Shad et Adamante ne travaillait visiblement pas pour Oswald.

« Shad l’a appréhendé... Mais l’homme est blessé. Pas mortellement, mais on ne pourra pas l’interroger ce soir. »

Elena hocha la tête. Le chef de la patrouille était un chevalier, et Elena lui résuma brièvement la situation, tandis que l’homme s’inclinait respectueusement devant Sa Majesté. Elena lui recommanda de conduire l’empoisonneur dans les geôles du Palais d’Ivoire, et de le maintenir sous bonne garde.

« Il en sera fait selon votre volonté, Majesté. »

La blessure de Mandus était superficielle, et Adamante utilisa sa magie pour la soigner. L’homme semblait sincèrement troublé.

« Mais que me voulait donc cet individu ? Pourquoi tenter de me tuer ?
À vous de nous le dire, Monsieur Mandus..., commenta Adamante sur un ton soupçonneux.
Qu’in... Qu’insinuez-vous par là ?! »

Adamante l’observa silencieusement, et lui mit sous le nez la fléchette. Entre-temps, Shad était revenue, tandis que les gardes traînaient le Zerrikanien. Il avait la peau basanée, avec des tatouages claniques sur le corps et à hauteur du visage. Elena se pencha vers Shad, la prenant dans ses bras, en lui demandant si elle allait bien, tandis qu’Adamante montrait sous le nez de Mandus la fléchette.

« Cet individu, ou un complice, ont déjà tenté de m’attaquer aujourd’hui avec une fléchette similaire, imbibée de poison...
Mon Dieu...
Une fléchette imbibe d’un poison très particulier, Monsieur Mandus, puisqu’il s’agit du venin émanant des crochets d’un basilic de Zerrikania. »

Les yeux de l’homme s’écarquillèrent de surprise.

« Ze... Zerrikania ! M-Mais…
Je pense que votre passé refait surface, Monsieur Mandus, et que votre histoire autour de ce temple et de Shub-Niggurath n’est pas si ancienne que ça... n’avez-vous donc toujours rien à dire au sujet de cet orbe ? »

Oswald Mandus semblait soudain être en sueur. Des gouttes tombaient le long de ses joues, alors qu’il se mit à secouer la tête, blêmissant sur place.

« Non, je... Je n’y suis pour rien, je... Tout cela n’est qu’une méprise, voyons... Vous dites qu’il vous a attaqué, alors c’est bien le signe que c’est vous qui êtes la cible, et que je...
J’ai été attaquée alors que je me renseignais sur vous et votre abattoir, Monsieur Mandus ! »

Oswald déglutit à nouveau, tandis qu’Elena, sentant le ton s’envenimer, essaya de calmer Adamante. Le sang chaud de la Mélisaine était en train de faire surface, car elle sentait que l’homme était sur le point de craquer, de parler. Oswald jetait en effet des regards frénétiques autour de lui.

« Pourquoi des Zerrikaniens cherchent-ils à vous supprimer, Monsieur Mandus ? Que s’est-il vraiment passé à Zerrikania ? Quel est le rapport avec votre abattoir ? Que vient faire le masque de porc dans cette histoire ?! »

Oswald secoua alors la tête, et, pendant une infime seconde, Adamante sentit quelque chose changer en lui. Ses mâchoires se contractèrent, et son regard changea, passant de l’homme surpris à une franche expression de haine profonde et viscérale. Ce ne fut qu’une brève impression, furtive, qui disparut d’un battement de cils, avant que l’homme ne commence à se replier.

« Écoutez, je... Je ne comprends rien à votre histoire, Madame. Je pense que cet homme en avait sûrement plus auprès de Sa Majesté qu’auprès d’un simple homme d’affaires qui essaie de faire de son mieux pour son pays. »

Oswald se recula. Adamante allait le rattraper, mais Elena posa doucement sa main sur la sienne, en secouant négativement la tête.

« Quoi que cache Mandus, on ne peut pas le faire parler sans preuve, Adamante. »

Troublé, l’homme était en train de partir, et grimpa dans une calèche. Néanmoins, Elena avait maintenant la conviction que tout ça les dépassait.

Rien n’était aussi simple que ce qu’elle pensait, et Oswald Mandus cachait bel et bien quelque chose... Quelque chose en rapport avec Zerrikania, en rapport avec ce temple, en rapport avec les Grands Anciens. Les Dieux Morts... À cette idée, Elena en frémissait. Le pire lui semblait être encore à venir.

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Re: A Machine For Pigs [Shad]

Message par Shad »

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Shad
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Le zerrikanien fut finalement appréhendé et ligoté par la garde royale. La Louve s’était écartée  pour laisser les soldats faire leur office. Ne jugeant plus nécessaire de garder sa forme animale, elle reprit une apparence plus humaine, sa main posée contre son flanc meurtrie.  La blessure était légèrement profonde et le sang continuait de s’écouler. Elle compressa donc la plaie, réfléchissant en vitesse à la manière de régler ce petit souci. Sa vie n’était pas en danger, mais mieux valait stopper cette hémorragie.  L’Okami fut interpellé par un homme dans la troupe des soldats, un homme spécialiste des soins.  Ce dernier s’approcha de la jeune femme et la soigna, désinfectant, lavant et pansant la plaie.

Shad ne chercha pas à le repousser, le laissant faire, gardant cependant un œil sur ce qu’il faisait. Pendant qu’elle se faisait bander, elle se mit à regarder autour d’elle. La Reine et Adamante n’étaient pas présentes, sans doute étaient-elles restaient restées à l’endroit où elle se trouvait précédemment ? Une seule manière de le savoir, s’y rendre. Et justement, elle pourrait le faire immédiatement, le soigneur ayant fini son office. La Lupine le remercia, se relevant rapidement, avant d’afficher une grimace de douleur. Sa plaie la tirailla et elle comprit bien vite qu’il ne serait pas avisé de faire des mouvements brusques.

L’assassin fut trainé jusqu’à la Couronne et l’Okami suivit la troupe, observant le prisonnier. Ce dernier restait de marbre, ne disant rien. Mais elle aurait juré le voir ruminer. Une chose dont elle était certaine, c’était bien que cet homme aurait d’importantes révélations à leur fournir. Quand elle retrouva Elena et Adamante, elle fut surprise de voir cette dernière montrait la fléchette à Mandus. Mais elle n’eut le temps de se concentrer sur ce fait qu’elle sentit subitement deux bras se refermer sur elle, comme une étreinte chaleureuse.  Cette réaction fut une surprise pour la Okami et elle donna une réponse affirmative à la Reine.

« Je vais bien, juste une petite blessure, mais rien de grave. »

Nul besoin de se plaindre, c’était les risques d’une course-poursuite. LaOkami tourna son regard vers Mandus aux prises avec la magicienne. Il était évident que la mage cherchait à faire cracher le morceau à Oswald. Pourtant, celui-ci jouait toujours la carte de l’innocence, du moins, jusqu’à cet étrange et rapide changement de faciès. En cet instant précis, la Louve aurait juré voir une toute autre personne. Mais peut-être avait-elle simplement rêvé.  Néanmoins, Mandus ne supportait plus ces accusations sans preuve et décampa rapidement, montant dans une calèche.  La direction ? Son abattoir certainement.

Shad l’observa partir, soufflant bras croisé. Cet homme cachait réellement quelque chose, mais quoi ? Elle s’approcha d’Adamante et la questionna :

« Je n’ai pas pu suivre toute la discussion mais qu’avez-vous dit pour que Mandus se sente aussi outré ? Et puis, vous l’avez également remarqué non ? Ce regard, cet air…On aurait dit quelqu’un de différent. De très différent. »

Cela ne lui disait rien qui aille.  La Okami leva un instant les yeux au ciel, observant la voûte céleste garnis d’étoiles scintillantes. Peut-être que finalement cette Agatha Christie aurait pu être d’une aide importante quant à leur recherche sur Mandus et son abattoir. Mais la vieille n’était plus là, sans doute enlevée. Au moins, la lycane se réjouissait en se disant que cette soirée n’avait pas était complétement veine et sans bénéfice. Le trio avait pu récolter certaines informations de la part de Mandus lui-même. Bien sûr, pas des informations complètes mais des informations importante néanmoins.

« Il se fait tard, quelle est la suite du programme ? Devons-nous discuter sur ce que nous avons appris ou bien simplement rentrer et se reposer ? »

Participer à une enquête était un fait fatiguant en soit. Et pour mieux la réussir, il valait mieux être à tête reposée. Pourtant, il était aussi judicieux de parler directement des faits découverts avant qu’on en oublie une partie. La Louve attendait simplement de savoir si la nuit continuerait autours d’une table ou à la place dans les bras de Morphée. Car quand bien même elle ne le montrait pas, la fatigue commençait à doucement la prendre et elle ne serait absolument pas contre une petite nuit réparatrice. Mais chaque chose en son temps.
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